Le Loup et l'Enfant

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Dans le cadre du Mois de la Photographie 2012 à Paris, la Galerie Agathe Gaillard présente

Le Loup et l'Enfant allégorie du photographe et son sujet

exposition de photographies de

Jean-François Spricigo

7 novembre au 22 décembre – du mardi au samedi de 14h à 19h 3 rue du Pont Louis-Philippe – 75004 Paris / 01 42 77 38 24 Galerie : www.agathegaillard.com – Artiste : www.joug.org Visuels presse en haute définition sur demande : jfs@joug.org


/ Le Loup et l’Enfant texte de l’exposition

/ Démarche / Biographie / À propos des photographies de Jean-François Spricigo / Revue de presse / Photographies presse


/ Le Loup et l’Enfant allégorie du photographe et son sujet

Je suis là, silencieux. Je parle peu. Je n’ai qu’une parole, au contraire des Hommes qui ne respectent rien. J’observe la vie alentour, parfois je la prends. Par mes yeux regardent des centaines d’yeux. J’honore chacune de mes proies d’une mort digne des précédentes. Je guette l’instant où les prendre sera leur évidence. Sans cruauté, jamais. Elles viennent en moi soulagées, à la fin d’une respiration, quand le cœur bat tranquille, sereines. La mort sous mes crocs est une étreinte, une célébration d’une infinie douceur. Je ne tue pas, je nous unis dans le sang. Les Hommes avec leur troupeau viennent ici souvent, je le sais, nous le savons, ceux en moi le savent. Aujourd’hui j’observe un Petit Homme, depuis deux aurores. Il tremble sous l’arbre où il a été oublié. Il est jeune et ignore comment manger l’herbe et les feuilles. Il est couché maintenant, écrasé par la faim. Je sens la souffrance en lui, la souffrance de tous ceux qui l’habitent. Les Hommes dévorent, sans respect. À ceux qui prennent la vie sans dignité, ne les attendent que souffrance et résignation. Lui n’est pas comme les autres. Il est triste, seul, abandonné, mais lui ne sent pas la peur de mourir. Je pourrais l’inviter en moi, je suis une famille entière. Je m’approche doucement. Il est trempé de détresse, son corps en pleurs pareil à l’automne. Sa solitude est infernale, elle doit cesser. Je vais t’accueillir mon enfant, enfin tu seras aimé, comme je les ai tous aimés, et nous voyagerons sous la lune, et un soir nous irons à la terre, ensemble. Je ne te prendrai pas Petit Homme. Tes pères ne t’aiment pas, ils t’ont lié. Tu es attaché et je ne peux t’aimer que libre. Notre histoire est au-delà de toute stratégie. Lâches, ils ont fait de toi leur appât. Des Hommes s’en viennent, satisfaits de se croire plus intelligents, eux, les vils qui ont tardé à surgir, espérant te voir répandre. Ils me frappent, tous. Je sais que tu m’aimes, tu cries pour qu’ils cessent. Tu as réussi à fuir, tu m’as même caressé quand j’ai mordu ta chaîne, qu’au moins l’un de nous soit hors d’eux. Ma salive a le goût du sang, je m’entends me briser. Ils frappent, encore. Hâte-toi, je ne soutiens plus leurs talons, mon souffle manque. Je tiendrai jusqu’à ce que tu disparaisses sous les arbres. Puis je partirai, moi aussi. Adieu Petit Homme, je t’aime, puisses-tu m’emporter sous la lune, et vivre dans tes yeux. Jean-François Spricigo


/ Démarche Le monde social, tel qu’il nous est présenté, est en soi une fiction à laquelle il nous est demandé de croire. Aspirer à un réel universel et singulier, un réel qui ne vise pas à prouver la légitimité d'un conformisme général pour domestiquer les particularités individuelles, est un acte de foi qui m’apparaît plus que jamais nécessaire. Un réel paradoxal où la dimension de chacun est contenue dans l'acceptation des tumultes intérieurs et la nécessité de leur donner du sens. Un réel aussi vrai qu'indompté, un réel d'orages et d'aurores, un réel heureux d’être triste, aussi, pour mieux goûter aux joies à venir. Un réel de sous la peau, qui adopte la raison mais rejette le raisonnable. Un réel des instincts, celui qui ne se soumet pas aux caprices et à la cupidité, mais harmonise les sens et les pulsions. Un réel qui accepte la cohérence complexe d’un individu afin de quitter le rationalisme dualiste moral pour prétendre à la plénitude d’un tout singulier. Cesser de se revendiquer unique par dépit, mais jouir de son unicité par essence. J’envisage le rapport au corps comme un moyen d’incarnation au sens littéral, et non comme un strict objet de désir ou de dégoût. Le distinguo cosmétique entre l’élévation d’un esprit perçu comme abstrait et séduisant avec un corps charnel mécanisé est une dialectique qui a fait son temps. La Vie est plus vaste. La justesse de la question se situe à travers l’amour inconditionnel qu’il faudrait se porter, simplement. Rassembler enfin l’esprit et le corps, trop souvent confondus avec le mental et l’ego. Intégrer et donner du sens aux pulsions qui surgissent en nous comme un acte de propulsion empreint de dignité, et non un acte de répulsion culpabilisant. L’approche figurative n’est pas visée dans mon travail, mais plutôt une approche instinctive. J’entreprends la photographie comme le conteur aborde le monde. Telle la fable, l’allégorie sert à renforcer le réel, et non à s’en distancer. La photographie n’appelle pas la mémoire, mais l’immémorial, les racines même du souvenir dévoré par le grain de la pellicule. Muer les cendres en univers. Vivre, photographier, c’est avant tout l’engagement du corps dans l’événement, une affaire de distance, de discernement dans la capacité à s’inscrire avec le flux de la Vie elle-même. Faire autant confiance aux sens qu’à l’intelligence, renouer avec les instincts éclairés. La photographie est une acuité fragile, un rêve qu’il me faut garder, celui du lointain, de sa conquête impossible et nécessaire. Une conquête verticale, dont l’issue sera la chute. Mais je ne tombe pas, le vertige des gouffres est celui des révélations.


/ Biographie Jean-François Spricigo est né en 1979 à Tournai, Belgique. Il commence à photographier dès l’adolescence, ses images deviendront son carnet de voyage pour les années à venir. Après son diplôme d’image à l’INSAS, il quitte Bruxelles et accède, après son audition, à la dernière année comme comédien au cours Florent à Paris. Son travail photographique est découvert en 2003 par Antoine d’Agata et Christian Caujolle. En 2004, Guy Jouaville présentera sa première exposition en France à la scène nationale du Parvis à Tarbes. La série silenzio est montrée à Contretype à Bruxelles en septembre 2005, à cette occasion les éditions Yellow Now publient un ouvrage monographique. En 2007, sa nouvelle exposition, notturno, se tient au Botanique de Bruxelles. Cette même année, la Bibliothèque nationale Française acquiert quinze tirages pour sa collection. Il présente la série prélude en février 2008 à la galerie Agathe Gaillard. Durant l’année 2009, il expose en Belgique, France, Pologne et également durant la 40ème édition des Rencontres d’Arles sous le commissariat de Lucien Clergue. Il expose à l’Institut de France la série anima, La Revue des Deux Mondes éditera un hors-série de l’exposition accompagné des textes d’Anne Biroleau, Robert Delpire et Marcel Moreau. En 2010, anima est repris à la Louis Stern Fine Arts à Los Angeles, et notturno en France. Deux nouvelles créations voit le jour, en famille en Belgique, et settembre à Paris à la galerie Agathe Gaillard. Il publie un livre à destination des enfants Pour grandir, il faut… aux éditions du Rouergue avec Catherine Grive. En 2011, il présente une nouvelle série à Prague, partir, et expose armonia à Annecy. En famille sera reprise en Italie. Il participe également à Bestiaire, une exposition collective à la galerie Maeght, avec Sarah Moon, Elliot Erwitt, Michel Vanden Eeckhoudt, Joel-Peter Witkin, Yann Arthus Bertrand … Durant l’été son travail sera montré avec celui d’Irina Ionesco, François Fontaine, Jeanloup Sieff, Sarah Moon … à la SER Gallery à Tokyo dans une exposition appelée ensemble ! Il publie le recueil de textes partir aux éditions les pierres. En 2012, il crée romanza au Musée de la Photographie de Charleroi de mai à septembre, Corpus scripti de septembre à novembre à l’église Saint-Maurice à Lille, et le Loup et l’Enfant à la galerie Agathe Gaillard durant le Mois de la Photographie. Les éditions les pierres publient un nouveau recueil de textes, toujours l’aurore. Il est représenté par Agathe Gaillard à Paris, Louis Stern Fine Arts à Los Angeles, Contretype à Bruxelles, et la Flying Gallery à Varsovie. Son œuvre a été primée par la Fondation belge de la Vocation, et également par l’Institut de France de l’Académie des Beaux-Arts. Parallèlement à la photographie, Jean-François Spricigo mène des réalisations pour le cinéma, le théâtre. Il est cette année un des artistes associés au 104. Il enseigne également à Parsons Paris et à l’université de la Sorbonne. Il vient d’être nommé résident à la Casa Velazquez pour l’année 2012 – 2013. Il vit actuellement entre la France et la Belgique, aime beaucoup les animaux et s’efforce de comprendre le monde.


/ À propos des photographies de Jean-François Spricigo J’aime beaucoup ce qu’il fait, je veux dire ce qu’il défait. Son savoir-défaire fait mieux que bien des accomplissements. Il est facile d’être un faiseur. Il suffit de donner du paraître, toujours plus de paraître, à la florissante entreprise des faillites de l’être. (…) Le photographe de toute évidence n’est pas de la religion des montreurs d’appas. Montrer, ce n’est pas assez pour lui. Montrer les appas, c’est trop. Il ne s’agit pas, dans son cas, de nier le visible, mais de le renvoyer à ses soubassements, ses ratés, ses tares, ses failles, ses brouillons, pour les aimer, les faire aimer. Il sait plus que tout autre que s’il y a de la beauté dans ce monde, ses origines sont convulsives, quelquefois misérables : un effort insensé des ténèbres, ou de la boue, pour se poser en architectes. Jean-François retourne aux origines, à l’informe matrice, non pour l’enjoliver : en vue d’en relégitimer les bases chancelantes, friables, rebelles à l’esthétisation à tout prix, comme dogme, mode, source d’illusion, de facticité, donc de profit. (…) Quant au tremblement, son épicentre et ses répliques sont sans doute à chercher du côté d’une révolte de tous les sens devant la réalité du monde tel qu’il est et qu’il va, davantage que du côté de leur dérèglement, l’art des secousses libératrices y gagne ses lettres de noblesse. C’est beau, fort et inaugural à la fois… Marcel Moreau écrivain (…) C’est que les photographies de Jean-François Spricigo mettent en place le chiffre

d’un territoire d’une inquiétante cohérence. On sait depuis longtemps combien la photographie est à la fois une question de regard sur le monde qui nous entoure et en même temps une plongée sur nos abîmes intérieurs. Jean-François Spricigo l’a bien compris qui, pour résoudre cette équation du dehors et du dedans, a inventé cette synthèse surprenante. La noirceur de son trait protège un pays d’ombres où, dans l’épaisseur du temps, la musique des souvenirs et des émotions revient nous troubler avec une précision inattendue. Ses photographies inventent un pays singulier où chacun est invité à entrer à pas de loup, avec ses propres images intérieures. Il suffit de pousser la porte. Et de décider qu’on n’a plus peur de rien. Olivier Smolders cinéaste (…) Marais noyés, villes crépusculaires, paysages désertés où vibre l’annonce d’une appa-

rition : l’absence lumineuse qui habite ces lieux y prend la consistance de l’ectoplasme, celui que cherchaient à piéger nos aïeux photographes. Mais on ne peut croire aux fantômes que si on ne les voit pas, Jean-François Spricigo l’a compris, reporter de l’invisible il détient le privilège de savoir suggérer ces présences sans les démasquer, paratonnerre il attire sur lui les foudres muettes, antenne dressée face à la nuit il capte l’appel silencieux de ce qui n’est déjà plus. Philippe Grimbert écrivain (…) Plutôt que d’images fixes, je parlerais d’images lentes. Lentes à faire émerger les for-

mes de leur obscurité, lentes à faire s’épanouir à la surface les ombres venues protéger les lumières, comme on protège une confidence, qui s’arrête, soudain, sur un secret. Michel Melot historien d’art


(…) L’univers de Jean-François Spricigo n’est guère plus étendu que la distance où porte son regard. Il est fait de moments banals, de voyages peu lointains, de visages familiers, de présences amies, d’animaux dépourvus d’exotisme. Pourtant, c’est un monde du glissement, un monde où tout se transforme sans cesse ainsi que dans les mythes fondateurs des grecs, un univers où les lumières émergent de l’intérieur de l’image, à l’exemple des lueurs qui guident vers la mort ou le salut les héros des contes de fées. Les images semblent émerger d’une profondeur d’ombre infinie, le mouvement qui les habite n’est plus celui de la photographie, pas encore celui du cinéma. Il est le mouvement du récit, de la narration, du conte. Toutes ces photographies se répondent, s’appellent, s’engendrent les unes les autres en un réseau potentiellement infini. Un réseau qui couvre son monde, comme si la carte se superposait exactement au territoire, comme si l’image transposait exactement le songe. Les photographies de Spricigo sont étoilées de fractures, parsemées de traces et d’accidents, d’éraflures et de manques. Il les accepte et en fait œuvre, le coup de dés du hasard n’a jamais été aussi présent que dans cette œuvre, pourtant maîtrisée de bout en bout. (…) Son monde n’appartient qu’à lui, pourtant il le fait nôtre. Notre recherche d’une image fondatrice et originelle surgie droit de la mémoire et de l’enfance, trouve son accomplissement dans sa vérité à lui. C’est cela. « Ça a été » aussi pour nous. C’est en quoi son univers apparemment si restreint, si étroit touche à l’universel. Peu d’artistes possèdent l’apanage de faire disparaître en un seul geste la frivolité et la superficialité, d’aller droit à l’essentiel et de ne pas s’en écarter, dans un art aussi mince que celui de la photographie, nous découvrons la « profondeur de la peau » évoquée par Nietzsche. Le monde intime que cette œuvre ouvre pour nous semble trouver son essence dans la dernière phrase écrite par Gérard de Nerval, le soir même de sa mort : « Ne m’attendez pas ce soir car la nuit sera noire et blanche. »

Anne Biroleau conservateur en chef pour la photographie contemporaine à la BNF

(…) Pourtant il y a ceux, rares, qui aiment tous les animaux pour ce qu’ils sont. (…)

Chacune des photographies de Jean-François Spricigo est un témoignage, non sur l’apparence de l’animal choisi mais sur sa spécificité, sur son identité. J’ai envie de dire sur sa psychologie. Sur ce qu’il y a de surprenant dans la gestuelle d’un prédateur et d’intrigant, d’inquiétant dans son regard, sur ces moments intenses ou un animal se révèle dans ce qu’il a de plus vrai, dans le bonheur d’être en vie et de se rouler au soleil, dans la peur et la faim. Jean-François Spricigo me fait oublier les hommes qui s’intéressent aux animaux pour avoir le plaisir de les tuer. Canard ou lapin, gazelle ou guépard tout est bon à tirer. Dans le meilleur des cas pour manger. Souvent pour prouver leur aptitude au fusil. Ou pour accumuler les trophées. Pour mettre une tête de tigre dans le salon ou pour utiliser une main de gorille comme cendrier. Les trophées de Jean-François Spricigo sont des images qui prouvent un profond respect pour l’animal, quelle que soit sa race. Il ignore toute hiérarchie. Il est avec l’âne, comme il est avec le cheval ; avec le chat, comme avec le chien. Il est l’un des leurs. Comme je le suis moi-même. Il me réconcilie avec l’Homme. Robert Delpire éditeur


/ Revue de presse presse écrite Aux antipodes des clichés du genre animalier, Jean-François Spricigo semble photographier l’âme des animaux. D’une manière singulière : en noir et blanc, en mouvement, dans des images floutés très contrastées. À suivre donc de près. Télérama – novembre 2009 (…) Il force l’émotion avec des poèmes visuels en noir et blanc qui sont d’un Pelechian ou d’un Giacomelli tourmenté. À mi-chemin de la photographie, du cinéma et de ce je-ne-sais-quoi en plus qui font les grands, Spricigo est une véritable révélation. Beaux Arts Magazine – juillet 2009 Jean-François Spricigo, né à Tournai en 1979, a bien grandi depuis sa découverte par Antoine d’Agata en 2003. Focus sur le « savoir défaire » d’un maître du noir et blanc énigmatique. Virginie Huet / Connaissance des Arts – novembre 2009 (…) Tantôt il transcende l’évidence jusqu’à la rendre immatérielle, tantôt il fait naître d’une image floue et abstraite une vision nette et identifiable. Les contrastes sont puissants, la technique remarquable. Des œuvres vaporeuses, tout en mystère. Daphné Thiery / Le Figaro Magazine – octobre 2010 (…) Jean-François Spricigo, saisissant dans sa compétence à attraper au vol des images qui , à peine frôlées, s’évanouissent. Sans mise en scène particulière, des êtres y expriment leur aura, nous frappent par leur humanité alors même qu’ils disparraissent. (…) Anne Boulord / Marie Claire – juin 2007 (…) Ses contrastes sont puissants. Il fait naître d’une image floue et abstraite une vision nette et identifiable, et réunit même parfois la précision et le trouble dans un même cliché. Les objets et les personnages qu’il photographie sont comme des apparitions, des formes de l’au-delà. Spricigo est un alchimiste du réel. Un sublime travail. À nous Paris – septembre 2010 Face aux photos de Jean-François Spricigo, les mots semblent un peu décalés, voire inutiles. Ce jeune photogographe de 31 ans nous propose un voyage intime dans les plis de son inconscient, préférant convoquer des sensations que saisir des réalités. (…) Jean-Christophe Béchet / Réponses Photo Hors-série – novembre 2010 (…) Ses noir et blanc tremblant de beauté, sa sensibilité à fleur de grain, ses élégants affects, son esthétique du souvenir, toutes ces si petites choses qui nous laissent entrevoir l’indicible et tragique poésie d’être en vie. Baudouin Galler / Le Vif l’Express – juin 2012 (…) This is a world which seems strange to us, a world in which we glimpse the most unfathomable, the photographer's innermost thoughts which draw us in. Eurostar Magazine – juillet 2012 Neither sentimental nor anthropomorphic, his blurry, soft-edge images have a haunting, soulful quality. But evocative and immediate as his photographs may be, the artist describes them as visual memories, images that deal with the essence of nature rather physical details. Suzanne Muchnic / Los Angeles Times – novembre 2009 Loin du système documentaire dont participe aujourd’hui une large part de la création photographique contemporaine, son oeuvre développe depuis près de dix ans une forme d’expressionnisme photographique dont la puissance visuelle contraste singulièrement avec l’humilité des intentions de l’auteur. (…) Notamment représenté par la galerie Agathe Gaillard, Spricigo, à l’évidence, entraîne dans son sillage une forme d’adhésion. Elle n’apparaît pas stratégiquement consensuelle mais, simplement, à la hauteur de son engagement artistique. (…) Danielle Leenaerts / L’Art Même – juin 2012


/ Revue de presse télévision C’est un vrai photographe, et qui délivre un mystère dans ce qui est caché derrière l’image et que nous sommes là pour déceler. Ce sont des photos qui posent des questions, et elles n’apportent pas de réponse, et le public est attaché, attiré par cela. Lucien Clergue / Arte – Arte Culture – juillet 2009 Ce photographe va au-delà des apparences, un regard flou sur un monde troublé. Troublant. (…) On est loin de la séduction vénale des images… Françoise Walravens / TV5 – Hep Taxi ! – juillet 2005 (…) il n’avait pas exposé en Belgique depuis près de 7 ans, alors que c’est quelqu’un dont on a l’impression qu’il a toujours été là. Donc ça veut dire que ses images on les a peut-être vu une ou deux fois chez nous, mais elles ont tellement marqué qu’on les reconnaît immédiatement, alors qu’il y a des tas de photos que l’on voit une fois et que l’on oublie de suite. Chez lui on oublie pas. (…) Jean-Marie Wynants/ Wynants Arte - 50 Degrés Nord – juin 2012 Impossible de rester impassible à ce qui se passe ici. Nous avons tous fréquenté des écritures photographiques talentueuses certes, mais qui en mettent plein la vue avec ce qu’il faut pour être consommées sans déplaisir. Ici rien de tout cela. Pas de séduction facile, pas d’effet gratuit. L’œil de Jean-François Spricigo se tourne vers ce qu’il se passe à l’intérieur de l’image. Son art cherche l’écho qu’un souvenir peut laisser lorsque l’on ferme les yeux. Et face à ces impressions là, on est tous concerné, évidemment, puisque tout chez cet artiste est dans l’évocation, l’effleurement et le frôlement des choses de la vie. Un seul mot pour résumer ceci : merci Monsieur Spricigo. Javas – RTBF – avril 2005

radio (…) Dans ce bruissement délicat qui chuchotait alentour, ma songerie s’approfondit jusqu’à la tristesse. Dans cette promenade il va peu à peu, comme j’en ai du reste l’impression, commencer à faire soir. Judith Soussan / France Inter – L’Humeur Vagabonde – novembre 2009 (…) Il est selon moi un des plus grands photographes Belge avec Marc Trivier. Jean-François Spricigo est un photographe humaniste, et comme ses images ne sont pas anecdotiques, le spectateur va puiser dans ses propres souvenirs l’image originelle que cette photo appelle. C’est un éloge de la vie, il est assez rare qu’une image nous parle dans son silence, et ça s’adresse à tous. C’est magistral, je ne taris pas d’éloge. (…) Pascal Goffaux / RTBF Radio – Journal de 13h – juin 2012 (…) Devant les photos de Jean-François Spricigo, on est très troublé, pas tant par les sujets où le cadrage, mais par ce choix de montrer ce qu’on a pas l’habitude de voir, dans une spirale où la mort rencontre la vie, où la vie fonctionne avec la mort. (…) Tewfik Hakem / France Culture – Double Culture – avril 2006 (…) Jean-François nous conte à travers une soixantaine de photographies l’histoire de ses rencontres avec des animaux lors de ballades nocturnes. D’un portrait à un autre, situations et mouvements renvoient à ce regard empreint d’empathie et de respect pour l’animal rencontré, croisé, avec en germe ce désir d’être au plus juste de l’instant et de l’émotion. (…) Christine Coste / Aligre FM – L’Œil Libre – novembre 2009






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