romanza - Jean-François Spricigo:

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romanza Jean-François Spricigo

Musée de la Photographie Charleroi 25 mai – 17 septembre 2012



Se dévaster pour enfin renaître Toutes ces histoires à l’aune desquelles j’ai existé Toutes ces histoires à vivre d’autres vies, sentir d’autres mains S’unir solitaire, tromper la solitude Silence peuplé d’absence Tant de femmes, d’enfants D’animaux Des hommes aussi, âgés souvent J’ai aimé, tant aimé Tout s’arrête, commence, vole en éclats Assez pour éclairer la nuit Assez pour la croire aurore quand s’endort le crépuscule Le souvenir n’a pas d’odeur À peine une image Les larmes ça rend flou, forcément J’ai tant aimé ces chiens, ces chats, ces vaches et ces ânes Je les ai retrouvés si souvent Toujours ils m’attendaient Toujours ils m’apaisaient Et Mademoiselle Multiple Si folle à nos débuts, si amère à son départ Son dos à nouveau s’éloigne, et moi qui la regarde Les bras vides d’elle Soudain disparaît Et laisse au vent le soin d’expirer Tant d’amour Tant que j’en suis tombé De si haut Et combien encor Les yeux peinent à suivre ce cœur qui bat, se bat, me bat parfois Mais toujours m’accompagne Alors je l’aime Et je vis.


Révélé chez Agathe Gaillard l’an dernier, Jean-François Spricigo a raflé d’emblée le prix de photographie de l’Académie des Beaux-Ars 2008. Il force l’émotion avec des poèmes visuels en noir et blanc qui sont d’un Pelechian ou d’un Giacomelli tourmenté. À mi-chemin de la photographie, du cinéma et de ce je-nesais-quoi en plus qui font les grands, Spricigo est une véritable révélation. Beaux-Arts Magazine Aux antipodes des clichés du genre animalier, Jean-François Spricigo semble photographier l’âme des animaux. D’une manière singulière : en noir et blanc, en mouvement, dans des images floutés très contrastées. À suivre donc de près. Télérama Jean-François Spricigo, né à Tournai en 1979, a bien grandi depuis sa découverte par Antoine d’Agata en 2003. Focus sur le “savoir défaire” d’un maître du noir et blanc énigmatique. Connaissance des Arts Neither sentimental nor anthropomorphic, his blurry, soft-edge images have a haunting, soulful quality. But evocative and immediate as his photographs may be, the artist describes them as visual memories, images that deal with the essence of nature rather physical details. Los Angeles Times Tantôt il transcende l’évidence jusqu’à la rendre immatérielle, tantôt il fait naître d’une image flou et abstraite une vision nette et identifiable. Les contrastes sont puissants, la technique remarquable. Des oeuvres vaporeuses, tout en mystère. Figaro Magazine

Mardi au dimanche de 10 h à 18 h Musée de la Photographie / 11, avenue Paul Pastur / 6032 Charleroi / Belgique + 32 71 43 58 10 – www.museephoto.be

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