Jean-Pierre ViguiĂŠ
UN JOUR AUX COURSES
L
es photographies de cette série ont été réalisées lors de la réunion du 29 juillet 2012 à l’hippodrome de Zonza en Corse.
Il s’agit d’une séquence photographique de 32 images Noir et Blanc sur-titrées, qui se présentent comme des arrêts sur images, des photogrammes tirés d’un film imaginaire. Cette série d’images révèle les histoires, les fictions, les projections mentales que se font les spectateurs et les parieurs dans cette atmosphère si particulière d’une course de chevaux. Les sur-titres nous font entendre ces voix secrètes, intérieures, des joueurs, transportés dans un monde imaginaire par l’ambiance de la course. La société hippique de Zonza a organisé sa première course en 1928, elle tient six réunions par an, en juillet et août. Chacune comprend 5 courses de galop et 2 de trot. L’événement a lieu sur l’hippodrome de Viséo situé à près de 950 m d’altitude, ce qui en fait le champ de courses le plus haut d’Europe ! Cet étonnant champ de courses est niché en contrebas d’un lacet de la route qui mène aux fameuses aiguilles de Bavella. Ces aiguilles spectaculaires font partie d’un massif rocheux dont les élancements vertigineux dominent la forêt de pins qui borde la piste de 1000 m. Les bénévoles qui gèrent le champ de courses et la société hippique se plaignent que les sangliers défoncent la piste, malgré les barrières et les clôtures électriques. Mais ils n’ont pas le droit de les chasser, ils en ont fait la demande aux autorités compétentes, mais leur dossier est resté bloqué quelque part entre Ajaccio et un sous-service à l’acronyme obscur, dont ils soupçonnent le responsable d’être un continental obstiné, ignorant des réelles réalités de la campagne insulaire et des comportements criminels des sangliers à l’égard de la propriété privée ... La réunion de courses est un événement social important et attendu. S’y mêlent toutes sortes de publics: des bourgeois de Porto-Vecchio en tenues chic et décontractées, lin blanc et Panama, sacs de marques et lunettes de prix, des chasseurs
au poil noir et dru, le cheveu très court, qui ont revêtu leur plus beau treillis, impeccablement repassé, des familles de touristes continentaux dont les enfants misent quelques sous en riant. Des couples de vieux corses élégants, des retraités de l’administration, commentent les courses d’un air grave. Les mises sont modestes et les gains encore plus. Traînent près des paddocks des hommes nerveux qui parlent la bouche en coin, qui distillent des informations qu’ils font mine de tenir de source sûre. Des hommes maigres, secs, agités de tics, commentent au téléphone la qualité des chevaux qui sont présentés par leurs lads dans le rond de présentation. Course après course les programmes sont froissés dans leurs mains chargées de bagues lourdes. Le sol se couvre de tickets perdants, qui volent dans la poussière sèche Près des caisses enregistreuses, un écran diffuse les courses qui ont lieu sur d’autres champs de courses, courses du tiercé, du pmu. Un groupe de parieurs ne les quitte pas des yeux, indifférents aux chevaux qui courent en vrai à quelques mètres d’eux. Cette humanité disparate se lève, exaltée, quand les chevaux attaquent la dernière ligne droite, les visages se tendent, les yeux s’écarquillent, des cris d’encouragements accompagnent l’ultime effort des chevaux luisants de sueur. Les enfants hurlent, souvent moins fort que leurs grands-parents... « Un jour aux courses » est aussi un portfolio, édité à 25 exemplaires, de la série des 32 images
À LA SURFACE DU PAISIBLE TYPHON
À
la surface du paisible typhon, c’est une série de dix tirages originaux sur support transparent, ainsi qu’un livre de 130 photos prises au Japon en septembre/octobre 2009. Cet automne-là, Jean-Pierre Viguié se rendait pour la première fois au Japon, voyageur léger, seulement accompagné de ses boitiers. Arrivé depuis quelques jours, il apprend que le typhon Melor s’invite lui-aussi par surprise. Le photographe se poste dans le quartier de Ginza à Tokyo et attend. A la surface du paisible typhon retient ces instants suspendus. Retour sur un cataclysme annoncé à travers le regard d’un étranger solitaire. Pourquoi ce titre intrigant ? “A la surface du paisible typhon résume bien l’état d’esprit dans lequel j’étais. Seul au Japon, par choix, transparent dans un pays qui ne se préoccupait pas de moi. J’étais arrivé fin septembre. Je constatais comme d’autres avant moi la courtoisie des gens. Tout m’apparaissait lisse, bien rangé. Et, retenu par la barrière de la langue, je restais à la surface. Puis il y eu l’attente du typhon. Un soir, l’atmosphère était comme chargée de tension sexuelle, comme si une catastrophe définitive allait survenir. Tout semblait devenir possible, les transgressions, les écarts. J’étais là. J’avais l’impression de glisser sur une vague. Je ressentais quelque chose d’assez proche de la méditation. Comme une respiration. Finalement, le typhon tant redouté avait perdu de son intensité en approchant des côtes. Il était devenu paisible” Vous avez photographié un Japon presque déserté, comme si le pays était finalement peu peuplé. C’est une vision volontairement décalée ? “J’avais voulu partir le plus loin possible, me sentir le plus étranger possible dans un pays qui m’aurait été le plus inconnu possible. Je ne connaissais le Japon qu’à travers la lit-
térature et le cinéma. Tout cela formait une sorte de cocktail mental très attirant. Je n’étais pas sûr de rapporter des images qui me plairaient. J’ai travaillé là-bas comme je le fais depuis la fin des années 70 : en prenant mon temps. Je choisis un lieu et j’attends. Au bout d’un long moment, j’appartiens au décor. Et j’attends que des personnages le traversent, l’occupent, que leur trajet, leur posture ou leur silhouette me racontent quelque chose. C’est vrai qu’il y a rarement du monde sur mes photos, c’est souvent une question de patience ou de disponibilité. Tout peut arriver. On peut se projeter dans un cadre, une scène. Un peu comme au cinéma” Pour cette exposition, vous avez choisi de montrer des tirages sur des supports transparents. Pourquoi cette technique peu commune ? “J’avais envie de jouer avec la lumière. Je voulais qu’elle vibre à travers la photo, un peu comme dans une diapositive géante ou un photogramme de film très agrandi. Cela vient sans doute de mon rapport au cinéma, qui reste très prégnant dans mon travail. A l’arrivée, on a l’impression que mes images flottent dans l’espace. C’est assez proche d’une projection. Ou de la photographie sur plaque de verre qu’on ne voit plus beaucoup depuis le XIXè siècle, mais dont la délicatesse et la fragilité m’ont toujours profondément ému” Aviez-vous déjà expérimenté cette technique ? “Oui, je l’ai fait réaliser une première fois cet hiver, pour une série de sept images du Japon que j’ai exposée à la galerie Esther Montoriol à Barcelone. Un collectionneur allemand les a toutes acquises. J’ai donc eu envie de poursuivre l’expérience avec cette nouvelle série de dix images en noir et blanc. J’ai travaillé avec un encadreur, Daniel Danzon (Cadre exquis) pour réfléchir ensemble à la meilleure façon de laisser passer la lumière”
Parallèlement à ces dix tirages, vous proposez un livre à la vente. C’est complémentaire ? “J’aime le support papier parce qu’il permet la circulation des images dans les livres, les magazines, les journaux. C’est aussi en feuilletant qu’on se raconte une histoire. A la surface du paisible typhon est donc aussi un livre, qui rassemble l’intégralité de mes 130 photographies au Japon. Dont la moitié sont en couleurs” Propos recueillis par Marie-Joëlle Gros, journaliste.
La série À LA SURFACE DU PAISIBLE TYPHON a été exposée à Barcelone en 2009 à la galerie Esther Montoriol, à Paris en 2010 au Bâtiment des Douches, à la galerie Spree/Papiers Peints et à Cutlog (foire internationale d’art contemporain).
L’ÉBULLITION DES VOYELLES
L
’ébullition des voyelles est une installation de 48 tirages photographiques originaux de bords de mer (en noir et blanc et en couleur), proposés sur les trois étages de la façade vitrée sur d’une ancienne papeterie transformée depuis quelques années en café-restaurant, le Floors, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. C’est également un livre éponyme de 70 photographies. Entre 1995 et 2008, Jean-Pierre Viguié a beaucoup navigué, faisant escale en Polynésie, au Brésil, au Chili, au Japon et ailleurs, toujours en compagnie de ses boîtiers. Dans L’ébullition des voyelles, très peu de vues de pleine mer, mais essentiellement de ses bords, le rivage comme une frontière entre deux mondes, celui de la terre ferme et de l’élément liquide. Lieu de plaisir, de loisir, de vacances ou de travail, le bord de mer est souvent aussi le lieu du danger : « Tous les marins le savent, il y a plus de risque à s’approcher des côtes qu’à naviguer en haute mer. » souligne Jean-Pierre Viguié. Comment expliqueriez-vous ce titre étrange : L’ébullition des voyelles ? « Sans trop savoir pourquoi, j’associe mentalement la mer et la lecture. Quand les vagues se brisent sur les rochers ou le sable, elles créent une mousse, une ébullition qui me ravit. Les voyelles sont rondes, légères comme des bulles. Et indispensables :
si l’on faisait bouillir toutes les voyelles, il ne resterait plus que les consonnes, c’est-à-dire un monde sans souplesse, sans musique. Il y a aussi l’idée qu’avec un nombre fini de lettres (six voyelles en français), le nombre de combinaisons avec les consonnes est infini. Comme la mer. Je peux passer des heures à méditer devant un potage où flottent des pâtes en formes de lettres de l’alphabet ! J’y vois une proximité avec les bords de mer. Comme face à un ailleurs possible, un horizon à définir, un trajet à parcourir en se disant que ce sera peut-être mieux là-bas. La mer, c’est sans doute l’élément qui démultiplie le plus mon imagination. » Vous avez choisi de présenter des tirages sur un support transparent. C’est une technique rarement employée... « Elle se prête parfaitement au bâtiment qui accueille L’ébullition des voyelles. Il s’agit donc à la fois d’une exposition et d’une installation puisque mes 48 tirages recouvrent la façade vitrée du Floor’s sur les trois étages. Tirées sur un support transparent, mes images laissent passer la lumière, comme des diapositives géantes, posées directement contre les vitres qui font pour l’occasion office de tables lumineuses. À l’arrivée, on l’impression que mes images de mer flottent dans l’espace. C’est assez proche d’une projection. Avec son allure maritime, le Floor’s se transforme en sémaphore,
en phare, en vigie. Et invite à l’évasion les promeneurs du XVIIIe arrondissement puisque l’exposition est visible de l’extérieur comme de l’intérieur du bâtiment» C’est une technique que vous maîtrisez ? « Oui, j’ai exposé l’hiver dernier à Barcelone, puis au printemps à Paris, deux séries de tirages originaux sur support transparent d’après des négatifs argentiques noir et blanc de photos prises lors d’un voyage au Japon: A la surface du paisible typhon. Le résultat est assez proche de la photographie sur plaque de verre qu’on ne voit plus beaucoup depuis le début du XXe siècle, mais qui m’a toujours fortement ému. La lumière vibre à travers la photo, un peu comme dans un photogramme de film très agrandi. Cela vient sans doute de mon rapport au cinéma qui reste très prégnant dans mon travail. » Vous proposez également un livre à la vente, est-ce complémentaire ? « J’adopte en fait le même dispositif que lors de l’exposition À la surface du paisible typhon car je reste très attaché au support papier. C’est lui qui permet la circulation des images dans les livres, les magazines, les journaux. C’est en feuilletant qu’on se raconte une histoire. Pour moi, la construction simultanée de l’exposition et du livre fait sens. Dans l’installation L’ébullition des voyelles, l’une des façades vitrées du Floor’s présente les tirages couleur, et l’autre, en vis-à-vis, les tirages noir et blanc. C’est la même proposition dans le livre où une photographie en couleur fait face à une autre en noir et blanc. Délibérément, aucune photo n’est datée ni légendée dans l’exposition comme dans le livre. Pour inciter à une lecture du livre rêveuse, fluide, voire nonchalante, les indices géographiques sont dans le sommaire à la fin du livre. Une de ces indications est peut-être la clé de mon paysage mental, de mon rapport à la mer...» Propos recueillis par Marie Doerfler, journaliste.
UN CRIME DE CE MONSIEUR (du glissement sémantique considéré comme un des beaux-arts)
C
omment vit une photographie, qui passe de main en main, d’œil en œil, et d’imaginaire en imaginaire ?
Jean-Pierre Viguié a choisi 16 de ses photographies en Noir et Blanc, il a imaginé un titre pour chacune d’elles, puis il a confié le tout, images et titres, à un de ses amis écrivain, Luc Delasnerie, qui à son tour a inventé sans contrainte les 16 histoires noires, très noires, que lui suggéraient ces images. Enfin, Marie Gastaut, graphiste du monde de l’édition, a créé la charte graphique des jaquettes de couverture d’une collection imaginaire de livres. Quelle est l’origine du projet ? La série originale de 16 photos que j’ai sélectionnées est constituée uniquement de photographies argentiques en Noir et Blanc réalisées entre 1995 et 2003. Il n’y a pas de rapport thématique entre ces photos. Leur seul lien, c’est qu’elles me plaisent pour des raisons affectives ou émotionnelles. Je les ai rassemblées et puis je les ai étalées devant moi, et l’idée d’une expérience m’est venue, une sorte de cadavre exquis à la fois ludique et sérieux. J’ai donné un titre à chacune, spontanément, très vite, comme de l’écriture automatique. Les titres qui me sont venus à l’esprit évoquaient des titres de romans noirs, des années 1950 ou 1960. Je me suis dit que ça pourrait ressembler à une collection de livres. Et comme je suis un grand lecteur, je me suis interrogé : finalement, qu’est-ce qui me séduit dans un livre quand je suis dans une librairie ? C’est le style de la couverture, le nom de l’auteur bien sûr, mais aussi le texte de la quatrième de couverture, qui est comme une promesse du plaisir que je vais prendre à la lecture. D’où l’idée de faire écrire des textes pour accompagner les photos et les
titres. Avec l’auteur, j’ai procédé très simplement, en lui donnant toute liberté de création?: il avait juste une contrainte de volume, faire court. Sinon, il pouvait faire ce que bon lui semblait. Vous avez donc entrepris un travail de collaboration, comme un réalisateur de films ? Dans mon travail photographique, je revendique la qualité d’auteur, mais il se trouve que j’ai toujours aimé le travail avec d’autres. Même si j’ai le dernier mot, et que le projet m’appartient, j’aime l’intelligence collective. Dans ce projet, ma place est proche de la mise en scène de cinéma, mais le mot éditeur me va bien. C’est d’ailleurs le mot que les anglosaxons utilisent pour le monteur du film, celui qui rassemble
et choisit. Luc Delasnerie, l’auteur des textes et Marie Gastaut, la graphiste seront crédités comme dans un générique de film. J’aurais pu pousser le jeu encore plus loin, ce serait peut-être amusant de demander à des critiques littéraires d’écrire sur ces livres uniquement à partir des jaquettes …
Le choix du Noir et Blanc, c’est l’univers des films ou des romans noirs, des histoires policières... J’ai toujours associé la photo en Noir et Blanc à l’écriture : le noir de l’encre et le blanc du papier permettent d’exprimer toute une gamme de contrastes, de gris, de sentiments et d’émotions. J’ai pratiquement toujours un appareil photo sur moi, comme d’autres ont un carnet de notes, pour fixer sur un support quelque chose de fugitif. Toutes mes photos ont été prises dans un monde en couleur, Le Noir et Blanc permet de n’en retenir que l’essentiel : l’émotion, la lumière, les contrastes, le personnage et le cadre. Je fais chaque semaine des milliards de photographies sans appareil photo. Je visualise ce que je vois en gamme de gris, en contrastes. C’est presque comme un exercice auquel je m’astreins, une pratique quotidienne, une forme de gymnastique douce et mentale, parfois immobile, comme ces vieux asiatiques qui pratiquent le Tai Chi Chuan dans les parcs. Cependant, ce que racontent vos images n’est pas très serein... Mes photos, ce sont les indices des histoires que se raconte le badaud que je suis . C’est assez enfantin comme attitude. Je peux passer des heures sur un carrefour, à regarder les gens passer et à me raconter l’histoire de leur vie, de la cuisine dans laquelle ils vont aller préparer leur repas, comment ils vont s’engueuler ou pas, et se réconcilier peut-être. Ce sont des fictions dont la littérature est pleine. Des gens qui se croisent, qui se parlent, qui se déchirent, qui se ratent ou s’évitent…
C’est ça que je vois dans le monde, ça m’amuse, mais je reste photographe. C’est toujours à l’imaginaire des spectateurs que je m’adresse. Je ne fais pas de la photographie documentaire. J’essaie même, dans les photos que je sélectionne et que je montre, de ne garder que celles qui pourraient avoir été prises il y a 15 ans ou qui pourraient l’être dans 15 ans. Elles sont d’une certaine manière hors du temps : quand on les regarde, on peut sans doute voir comment vivent les humains du XXème siècle, mais pas précisément ceux de 1992 ou de l’an 2010. Ce n’est pas mon sujet. Au final, pour le photographe, quel est l’enjeu de cette expérience ? D’une certaine manière, je voulais mettre mes photographies à l’épreuve, leur faire subir un traitement «iconoclaste», les faire passer de main en main, d’œil en œil, d’imaginaire en imaginaire, de leur faire faire des «glissades sémantiques»... C’était aussi une manière de les assumer pleinement comme des fragments de fiction et de partager ça avec d’autres. Ce qui m’amuse, c’est de voir comment une photo se transforme quand on lui associe un titre et des mots. Car mes photos, finalement, se transforment visuellement en autre chose. C’est un peu immodeste, mais je me suis dit que si mes images pouvaient résister à cet exercice, si elles tenaient le choc, si elles survivaient à cette mise à l’épreuve, si elles ne devenaient pas de simples illustrations, alors peut-être avaient-elles quelques qualités.
Propos recueillis par Thomas Doustaly
VERBES
Publications, livres / Books 2014
Un jour aux courses, 32 images, portfolio en série limitée
2012
Verbes, 80 pages, 76 photographies
2011
Sama sama, 170 pages, 160 photographies
2010 2009
L’ébullition des voyelles, 80 pages, photographies de bors de mer 1995/2008
Un Crime de ce Monsieur, une collection de 16 livres en série limitée à 7 ex.
À la surface du paisible typhon,140 pages, 130 photographies
En préparation 2015
Le singe invisible, 180 pages
Directs, 130 pages
1995/1999, 96 pages
Expositions personnelles / Solo shows 2014 2011 2010 2009
Un jour aux courses Espace Saint-Jacques, Bonifacio Un Crime de ce Monsieur Carré Bodoni, Cluny L’ébullition des voyelles Floors, Paris Installation/exposition de 48 photos sur la façade vitrée d’un lieu public À la surface du paisible typhon (14 images de la série) Galerie Spree / Papiers peints, Paris À la surface du paisible typhon Bâtiment des Douches, Paris Rétrospective Bâtiment des douches, Paris
Expositions collectives / Group shows 2014 2013 2011 2010 2009 2006
Les Xérographes, Paris Le Petit Salon, Paris Transphotographiques, Lille Cutlog, International Art Fair, Paris Galeria Esther Montoriol, Barcelone Photo d’hôtel, photo d’auteur, Paris
Jean-Pierre ViguiĂŠ www.boischarbon.com