ISSUE
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SOLEX
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SOMMAIRE
La petite histoire du Solex. p. 4
e-Solex : le Solex ĂŠcolo ! p. 6
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L’
ÉDITO Le 5 Janvier 2011 est une date historique ! Oui, historique car c’est le jour du lancement du magazine que vous tenez entre les mains. Après de nombreux report pour des raisons aussi diverses que variées, SOLEX Magazine voit enfin le jour dans les kiosques et bientôt même sur la toile (affaire à suivre...). Je me joins à tout l’équipe, qui travaille d’arrache pied à la conception et la création de ce magazine, pour vous souhaiter une bonne lecture, en espérant que le contenu que vous trouverez dans ce numéro satisfera votre soif de passionné. Car c’est bien là le sujet principal de ce magazine : la passion. Fait par des passionnés pour les passionnés du Vélo Solex, nous nous efforcerons de maintenir notre niveau d’exigence au maximum afin de ne vous proposer que le meilleur. Bonne lecture à tous... Julien LAGARDÈRE, Rédacteur en chef.
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LA PETITE HISTOIRE DU SOLEX.
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est l’histoire d’une bicyclette qui roulait toute seule ! Vértiable mythe à deux rous, le solex est né en 1946. Marcel Mennesson et Maurcie Goudart frabriquaient alors des radiateurs et des carburateurs pour les autobus, mais ils avaient un autre projet en tête créer un moteur pour les bicyclettes. Dès la commercialisations les vélo à moteurs sont un succès et deviennent un moyen de transport populaire pour se déplacer dans les villes de la France entière. C’est qu’il est bien pratique et en plus de tout il est économique, avec 1 litre et demi de solexine, on pouvait faire une ballade de 100 kilomètres. Assurément, le Solex colle étroitement à une image de la France cocardière et tricolore. À l’image de la Citroën 2CV, il occupe une place exceptionnelle dans l’histoire de la motorisation populaire. À l’instar du camembert, du vin rouge, de la baguette et du béret, sa haute silhouette noire compte au nombre des véritables institutions nationales françaises. Au lendemain de la libération en 1945,
il fallait donner à la France, ruinée et totalement désorganisée en matière de transports routiers ou ferroviaires, un moyen de transport très économique, facile d’emploi et fiable. le prototype quasi-clandestin étudié pendant l’occupation donnera le VéloSolex qui a atteint cet objectif bien au delà de ce que ces créateurs avaient pu imaginer. Depuis sa création, le Solex n’a pas changé, mais malgré sa popularité, en 1988 les usines finissent par fermer. En 20 ans de production, le Solex s’est vendu entre 7 et 8 millions d’exemplaires, ce qui, pour l’époque, constitue un record remarquable et fait rentrer le Solex dans la catégorie des objets cultes des années 60-80, au même titre que le vinyl ou la 4l Renault. Aujourd’hui devenu une icone, un symbole, qui traduit toujours des idéaux de liberté et d’affranchissement, le Solex est encore présent dans le cœur de nombreux passionnés et collectionneurs. Un Solex d’époque bien entretenu peut se négocier 10 fois sa valeur d’achat.
Maylïss PERRIER.
Le look Solex est garantie par la présence du moteur à l’avant, au dessus du garde-boue. Robuste et économique, le moteur est un chef-d’oeuvre de mécanique. il ne subira que quelques changements mineurs suivant les différents modèles de Solex tant sa conception basique et très efficace en font un référence dans le domaine de la moto-cyclette.
Devenu difficile à entretenir en raison de la pénurie de pièces détachées et de la rareté de revendeurs, un solex en bon état fait aujourd’hui office de pièce de collections. La côte varie selon les modèles et les années de fabrication, tout comme les jagaur et autre mercedes de l’époque. Cependant, grâce à internet, un réseau s’est mis en place pour faciliter la recherche de pièces ou même de Solex en état de marche. Ainsi, un marché renaît de ses cendres (sans commune mesure avec le marché de l’époque bien entendu).
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e-Solex : Le Solex écolo !
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n 2004, le groupe Cible rachète la marque Solex. L’objectif, est de séduire à nouveaux les jeunes et autres nostalgiques du Solex, les fans du néo-rétroécolo. La gamme électrique Solex a été lancée en 2007. il possède une batterie amovible placée sous la selle que l’on peut recharger chez soi. Le moteur est situé dans le moyeu (dérailleur) de la roue arrière. Il est pliable, pèse 22kg (comme un Vélib). Une fois chargé, il est autonome entre 25 et 50 km. Oubliez donc les ballades d’une centaines de kilomètres que pouvait faire nos grands parents en chevauchant le Solex original. Cependant celui-ci possède l’énorme avantage de ne rejeter aucune particule de CO2 dans l’atmosphère. Le Solex est donc devenu 100% écolo. Malheureusement, cela a un prix. Comptez 1350 euros pour un e-Solex neuf. Là encore, on est loin des gammes de prix de l’époque du premier Solex. Il faut toutefois mettre en perspective le fait que la résurection du Solex n’intervient pas par hasard.
En effet, l’industrie des transports, comme le reste de la société d’ailleurs, nage en pleine vague néo-rétro, ou vintage. Lancé par le restylage de la Mini Austin par BMW, les constructeurs automobiles se sont depuis tous lancés dans la renaissance de leurs anciens succès (comme l’avait fait avant BMW le constructeur Volkswagen avec la New Beetle). Ainsi, les Fiat 500 et autre Citroën DS reviennent sous d’autre forme, et cette effet de mode se paye. Le e-Solex ne fait pas exception. Adressé à une clientèle urbaine plutôt branchée et aisée, la facture est en harmonie avec ce nouveau positionnement. Du point de vue du look, c’est une réussite totale. Dessiné par le carrossier italien Pininfarina, véritable pape du design automobile (il design notamment toutes les ferraris qui sortent des usines de Maranello), il nous offre avec le e-Solex un design épuré, chic et sobre. Parfait pour se fondre dans les centres villes sans être tape à l’œil (quoiqu’avec les roues rouges, cela reste à prouver...).
Bref, ce nouveau design réussit le pari de garder un lien esthétique avec le Solex original tout en proposant des lignes fluides, modernes et tendances. Le bruit feutré du moteur électrique vous transportera en ville de façon sereine et sécurisante, même s’il ne faut surtout pas en oublier pour autant le port du casque ! Fini les démarrages difficiles où il fallait pédaler de nombreux mètres pour lancer sa machine, voire même suppléer le moteur dans les montées et surtout, fini les pétarades intempestives ! Vos voisins seronts ravis ! Ce Solex version 21° siècle devrait séduire une clientèle sensible à la protection de l’environnement... entre autre ! La mairie de Chambéry par exemple veut encourager ses citoyens à acheter des deux-roues électriques dans le cadre de sa politique environnementale. Une très bonne publicité donc pour un Solex qui semble tout de même avoir perdu de son anti-conformisme dans le processus de rajeunissement.
Une version plus sage, plus politiquement correcte, moins rebelle en somme. Enfin, ort de son succès dans son pays natal, il rejoindra prochainement d’autres pays d’Europe et d’ailleurs... C’est peut être là que se situe la vrai révolution de ce modèle. Produit en Chine, le e-Solex a pour ambitions de dépasser les frontières de l’hexagone pour aller s’attaquer au marché européen, un peu à l’image de son concurrent et rival de toujours l’italien Vespa. En attendant, le e-Solex est en essai gratuit dans la plupart de ses 250 points de ventes en France. Allez donc vous faire une idée par vous même de la valeur de ce remix contemporain du légendaire Solex.
Jérôme VALENTI.
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Prix : 6,50€
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Janvier 2011