ATELIER DE PHOTOGRAPHIE SOCIALE Observation sensible à travers la photographie sociale : récits visuels en temps de pandémie à la ville de Medellin
ATELIER DE PHOTOGRAPHIE SOCIALE
Observation sensible à travers la photographie sociale : récits visuels en temps de pandémie à la ville de Medellin.
Alliance Franç aise de Medellín Université d’Antioquia Département d’Arts Visuels 2020
TALLER DE FOTOGRAFÍA SOCIAL
Observación sensible a través de la fotografía social: narrativas visuales en tiempos de pandemia en la ciudad de Medellín.
Alianza Francesa de Medellín Universidad de Antioquia Departamento de Artes Visuales 2020
livre-photo réalisé à partir d’un atelier de photographie sociale donné à l’Alliance française de Medellín par Juliana Marín. © Les images et les textes sont reproduits ici avec la permission de leurs créatrices.
© Personne n’a pas le droit de reproduction de ce livre-photo, ces droits
appartiennent aux créatrices, à l’enseignante, à l’Université d’Antioquia et à l’Alliance française de Medellín. © Tous droits réservés - 2020 Le livre-photo en version digitale est disponible sur le site web : www.julianamarinartist.com
Édition réalisée le 16 novembre 2020 Révisé par : Dominique Boultareau
Partenaires : PROGRAMA DE PRÁCTICA DOCENTE
Je remercie tout particulièrement l’Alliance française de Medellin de m’avoir ouvert ses portes pour parler de photographie, de sensibilité et de développement de l’observation au milieu d’un moment aussi critique. À la professeure Wilde Salazar pour m’avoir accompagnée dans ce processus de formation comme enseignante. A toutes les participantes qui ont pris part à cette expérience, pour leur chaleur et leur engagement. À Juan Esteban, mon conjoint, qui est toujours mon meilleur conseiller. Je félicite et j’admire les six femmes qui ont rendu possible la création de ce livre-photo, dans lequel sont compilées quelques-unes de leurs sensations les plus intimes et leurs plus récentes découvertes sur elles-mêmes. Juliana Marín
Fotolibro realizado a partir de un taller de fotografía social impartido a la Alianza francesa de Medellín por Juliana Marín.
© Las imágenes y los textos se reproducen aquí con el permiso de sus creadoras. © Ninguna persona tiene derecho a reproducir este foto-libro, estos derechos
pertenecen a las creadoras, a la profesora, a la Universidad de Antioquia y a la Alianza Francesa de Medellín.
© Todos los derechos reservados - 2020 La versión digital del libro de fotos está disponible en el sitio web: www.julianamarinartist.com
Editado el 16 de noviembre de 2020 Revisado por: Dominique Boultareau
Patrocinado por:
PROGRAMA DE PRÁCTICA DOCENTE
Agradecimientos especiales a la Alianza Francesa de Medellín por abrirme sus puertas para hablar de fotografía, sensibilidad y desarrollo de la observación en medio de un momento tan crítico. A la profesora Wilde Salazar por acompañarme en este proceso de formación docente. A todas las participantes que formaron parte de esta experiencia por su calidez y compromiso. A Juan Esteban, mi compañero de vida quien es siempre mi mayor consejero. Felicito y admiro a las seis mujeres que hicieron posible la creación de este foto-libro. En sus imágenes se recopilan algunas de sus sensaciones más íntimas y sus descubrimientos más recientes acerca de sí mismas. Juliana Marín
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Préface
Jour 253 après la pandémie de Covid-19 en Colombie. On sort avec les masques dans la rue, quand on rentre dans un restaurant on nous contrôle la température et nous fait remplir un formulaire pour nous contacter au cas où quelqu’un serait contaminé. Quelques parcs ont retrouvé leur vivacité, malgré le virus on y observe des foules profitant de la vie nocturne, il y en a qui saluent leurs amis en leur faisant la bise et en les embrassant, alors que d’autres n’ont embrassé personne depuis que l’éloignement social est devenu une norme de biosécurité. Il y en a qui ne sont pas encore sortis de leur maison depuis la dernière quarantaine, alors que d’autres sont déjà partis en voyage
et sont retournés profiter des fêtes, des gymnases et des églises. La pandémie à laquelle on fait face au niveau mondial a affecté l’économie et l’existence connue jusqu’à l’arrivée du virus. À nouveau, l’être humain a démontré sa capacité d’adaptation au milieu des scénarios hostiles où il a perdu sa maison ou son travail, où ses rêves se sont arrêtés dans le temps et l’individu a dû les rattraper un par un comme des pièces d’un puzzle cherchant où les encastrer. Chaque personne représente un point de vue différent avec des nuances particulières par rapport à la compréhension de ce phénomène à niveau mondial. Face à la quantité de discours il est nécessaire de générer des scénarios où les gens puissent s’exprimer de manière libre et consciente sur leurs propres réflexions sur le fait d’habiter en temps de pandémie. Ce livre-photo
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contient les histoires de six femmes habitant la ville de Medellin. Elles ont accepté l’invitation à explorer leurs sensations à travers l’image photographique par le projet de stage en enseignement intitulé observation sensible à travers la photographie sociale : quelques récits visuels sur ce qui se passe chez les gens en temps de pandémie en quelques endroits de la ville de Medellin. Celle-ci est un défi de l’enseignante pour contribuer à la création des scénarios culturels où convergent divers publics qui de manière autonome décident de faire partie d’un processus de formation du sensible dans le but d’expérimenter et faire des créations plastiques. Le projet est une proposition d’éducation no formelle où prévaut l’autonomie des participantes dans une recherche consciente sur leur propres sensations d’habiter en temps de pandémie. En même temps, les participantes ont pratiqué
la langue française dans le but de créer des liens entre l’Université d’Antioquia et l’Alliance française de Medellin. Cette expérience d’apprentissage, fondée sur ce qui se passe comme événement à l’intérieur de chaque sujet, a permis aux participantes de générer des réflexions sur leur vie quotidienne en utilisant comme méthode principale d’expression la photographie sociale artistique. À partir de cellelà on a compris la relation du sujet avec son environnement et la manière dont l’individu regarde, appréhende et génère des signifiants fondés sur son expérience personnelle. La photographie sociale est le cri du photographe face à l’humanité qui commence à sortir d’elle-même et qu’il est nécessaire de capturer par des images pour pouvoir regarder dans son intérieur de nouveaux détails qui donnent
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lieu à l’affirmation de l’individu comme le porte-parole des sensations collectives. Les photographies qui se déplient dans ce livre-photo sont le produit d’un processus de formation où prévaut l’auto-connaissance et la reconnaissance de l’autre en faveur d’un échange d’idées qui permettent aux participantes de réaliser des créations fondées sur leur propre subjectivité et de les conjuguer avec une certaine objectivité collective. Une telle objectivité arbitre entre l’intime et le dehors, pour permettre aux créatrices d’approfondir dans leurs émotions, de manière telle qu’elles puissent générer des contenus sensibles fondés sur un processus de création conscient et réflexif.
Juliana Marín
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Prefacio
Día 253 de la pandemia por Covid 19 en Colombia. Salimos a las calles usando nuestro tapabocas, al entrar a un restaurante nos toman la temperatura y nos hacen firmar una planilla de registro para contactarnos en caso de que alguien salga contagiado. Algunos parques han recobrado su vivacidad, a pesar del virus se observan multitudes disfrutando de la vida nocturna, hay quienes saludan a sus amigos con un beso y un fuerte abrazo mientras que otros no han vuelto a abrazar a nadie desde que el distanciamiento social se convirtió en norma de bioseguridad. Hay quienes aún no han salido de sus casas desde la última cuarentena.
Otros, ya han ido de paseo y han vuelto a disfrutar de las rumbas los gimnasios y las iglesias. La pandemia que se enfrenta a nivel mundial ha afectado la economía y la existencia conocida hasta antes de la llegada virus. El ser humano ha demostrado nuevamente su capacidad de adaptarse en medio de escenarios hostiles donde ha perdido su casa o su trabajo, donde sus sueños se han detenido en el tiempo y el individuo ha debido atraparlos uno a uno como piezas de puzzle buscando donde encajarlas. Cada sujeto representa un punto de vista diferente, con matices particulares en cuanto a la comprensión de este fenómeno mundial. Ante la cantidad de discursos se hace propicio generar escenarios donde las personas puedan expresar de manera libre y consciente sus propias reflexiones sobre el habitar en tiempos de pandemia.
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Este foto-libro recoge las historias de seis mujeres habitantes de la ciudad de Medellín. Ellas aceptaron la invitación a explorar sus sensaciones a través de la imagen fotográfica por medio del proyecto de Práctica Docente titulado Observación sensible a través de la fotografía social: algunas narrativas visuales sobre lo que acontece en las personas en tiempos de pandemia en algunos sectores de la ciudad de Medellín. Esta es una apuesta de la docente por contribuir a la creación de escenarios culturales donde confluyan públicos diversos, quienes de manera autónoma deciden hacer parte de un proceso formativo de lo sensible con miras a la experimentación y creación plástica. El proyecto es una propuesta de educación informal donde primó la autonomía de las participantes hacia una investigación consciente sobre sus sensaciones de habitar en tiempos
de pandemia, al mismo tiempo que ejercitaron el aprendizaje del idioma francés logrando generar nexos entre la Universidad de Antioquia y la Alianza Francesa de Medellín. Esta experiencia de aprendizaje basada en lo que acontece dentro de cada sujeto, permitió a las participantes generar reflexiones sobre su vida cotidiana utilizando como método principal de expresión la fotografía social artística. A partir de la cual se comprendió no solo la relación del sujeto con su entorno, sino la manera en la que un individuo observa, aprehende y genera significantes basado en su experiencia personal. La fotografía social es el grito del creador ante aquella humanidad que comienza a desbordarse y que es necesaria plasmar para poder observar en ella nuevos detalles que den pie a la afirmación del individuo como vocero del sentir colectivo. Las fotografías que se despliegan en este foto-libro son el
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producto de un proceso de formación donde prima el autoconocimiento y el reconocimiento del otro en pro de un intercambio de ideas que le permita al participante realizar creaciones basadas en su subjetividad y conjugarlas con cierta objetividad colectiva. Dicha objetividad media entre lo íntimo y el afuera para permitirle a la persona ahondar en sus propias emociones de modo que ésta pueda generar contenidos sensibles basados en un proceso de creación consciente y reflexivo.
Juliana Marín
S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui nous prend. - Henri Cartier-Bresson
MARCELA NAÑEZ
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Des-encuentro
Des-encuentro
Cette série photographique porte sur mon propre processus d’introspection et de transformation pendant la pandémie.
Esta serie fotográfica es sobre mi propio proceso de introspección y transformación durante la pandemia.
Dans la promenade visuelle suivante je vous invite à trouver les sentiments que vous souhaitez identifier dans chaque photo. Souvenirs de la douleur et de la possibilité de partir pour rechercher dans les autres et dans moi-même les raisons qui m’invitent à penser que la vie est un jour à la fois, même si à cause d’un virus il faut attendre pour <<nous rencontrer>>.
En el siguiente recorrido visual les invito a encontrar los sentimientos que ustedes deseen identificar en cada fotografía. Recuerdos del dolor y de la posibilidad de salir para buscar en los otros y en mi misma las razones que me invitan a pensar que la vida es un día a la vez, incluso cuando a causa de un virus debamos esperar para <<volver a encontrarnos>>.
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La pandémie a accentué le sentiment de mort, malgré que la vie signifie déjà l’adieu. Ceci était mon premier ”au revoir“ au milieu de l’incertitude de 2020.
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Léthargie et dépouillement. Y avait-il un autre endroit que la fenêtre par lequel elle pouvait s’échapper ?
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Où aller ? Si à l’extérieur, tout avait déjà changé.
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Peut-être pas. Là dehors, il y a des gens qui se battent encore pour leur vie, parce que des virus plus graves essaient de la leur enlever chaque jour, dans des endroits comme le Cauca, mon département.
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Il y a encore des gens qui veulent marcher dans la vie en portant un sac Ă dos plein de rires.
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Bien que demain nous serons morts, aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui nous pourrons gagner un peu de libertĂŠ.
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Traducción de fragmentos Página, 21. La pandemia agudizó el sentimiento de la muerte, a pesar de que la vida implique ya la despedida. Éste fue mi primer adiós en medio de la incertidumbre del 2020. Página, 22. Letargo y despojo ¿Había otro lugar diferente a la ventana por el cuál ella se pudiera escapar? Página, 23. ¿Dónde? Si al exterior todo había cambiado. Página, 24. Quizá no. Ahí afuera hay personas que siguen resistiendo por la vida,pues peores virus tratan de arrebatársela todos los días en lugares copmo el Cauca, mi departamento. Página, 25. Todavía hay gente que quiere caminar por la vida cargando una mochila llena de risa. Página, 27. A pesar de que mañana estemos muertos, hoy podremos ganar un poco de libertad.
MAYERLY MARÍN GIRALDO
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Entre le reflet de ce que nous étions
Entre el reflejo de lo que fuimos
La Covid 19 a transformé le quotidien, le naturel est difficile à regarder en face tout comme nos amis et notre famille. Notre monde entier s’est transformé en des petites ombres de ce qu’il était avant. La peur et l’incertitude de ne pas savoir ce qui nous attend ont transformé nos maisons en des prisons, dans lesquelles nous restons volontairement. Néanmoins, bien que nous ne connaissions pas le futur, nous attendons que quelque chose se passe et que tout change à nouveau, peut-être quelque chose d’aussi rapide et inespéré qu’au début.
El covid 19 transformó la cotidianidad, lo natural es difícil de ver cara a cara al igual que nuestros amigos y familiares, todo nuestro mundo se ha convertido en pequeñas sombras de lo que era antes. El miedo y la incertidumbre de no saber lo que nos espera ha transformado nuestros hogares en cárceles, en las cuales voluntariamente permanecemos; pero aun a pesar de no conocer el futuro, aguardamos a la espera de que algo suceda y cambie todo, tal vez algo igual de rápido e inesperado que al principio.
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JULISSA SÁNCHEZ
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La recherche de la nature par le changement
La búsqueda de la naturaleza
«Se réinventer» est le terme familier utilisé pour désigner l’impact généré par la pandémie. Je me réinvente à travers une transformation de la pensée, à travers une connexion avec la nature, à travers le changement d’environnement social et personnel. La nature est plus proche que jamais et la solitude grandit de plus en plus.
“Reinventarse” es el término coloquial utilizado por el impacto que generó la pandemia. Me reinvento a través de una transformación del pensamiento, a través de una conexión con la naturaleza, a través del cambio de entorno social y personal. La naturaleza está más cerca que nunca y la soledad se incrementa cada vez más.
a través del cambio
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Jâ&#x20AC;&#x2122;encadre la nature qui est Ă mon horizon, les voitures se dirigent vers les montagnes et les nuages montrent leur splendeur.
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Les arbres et les bâtiments, chacun a des sons en soi, je prefère ceux des oiseaux qui m’apaisent.
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Le papillon blanc signifie qu’il y a encore de l’espoir en ces temps, mais il n’y a qu’une seule barrière qui est la fenêtre de ma chambre.
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Je suis reflet de l’espoir, mon horizon me permet toujours de rêver, même si je suis confinée dans ma chambre.
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Finalement, j’ai un peu de liberté, je suis proche des couchers de soleil, je suis entourée par la lumière chez moi.
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Traducción de fragmentos Página, 40. Encuadro la naturaleza que está en mi horizonte, los carros se dirigen hacia las montañas y las nubes muestran su esplendor. Página, 41. Los árboles y los edificios. Cada uno tiene sonidos en sí, yo prefiero aquellos de los pájaros que me dan calma. Página, 42. La mariposa blanca significa que todavía hay esperanza en este tiempo, solo hay una barrera, la ventana de mi habitación. Página, 43. Soy el reflejo de la esperanza, mi horizonte me permite soñar incluso si estoy confinada a mi habitación. Página, 45. Finalmente tengo un poco de libertad, estoy cerca de los atardeceres, estoy rodeada de la luz en mi casa.
STELLA JARAMILLO
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24/7 Ensemble
24/7 Juntos
Cela fait des semaines que nous partageons sous le même toit. La coexistence quotidienne nous a permis de nous observer, de nous tolérer, de nous écouter, de sentir la présence de l’autre, de nous aider et même de nous désespérer l’un l’autre.
Han sido semanas enteras de compartir bajo el mismo techo. La convivencia diaria ha permitido observarse en el otro, tolerarse, escucharse, sentir la presencia del otro, ayudarse y hasta desesperarse con el otro.
Le changement de routine est devenu une occasion de profiter des enfants, de soimême, du couple et même des amis à quatre pattes. C’est un retour aux sources, à l’essentiel de la vie.
El cambio de rutina se convirtió en una oportunidad para disfrutar de cerca a los hijos, a uno mismo, a la pareja, hasta a los amigos de cuatro patas. Ha sido volver a lo básico, a lo esencial de la vida.
Cette période m’a permis de découvrir des facettes inconnues, d’autres façons de faire les choses, de reproduire des défis de danse, de me rappeler des anecdotes du passé, de renforcer les liens familiaux, d’assouplir les rôles habituels, d’innover et, surtout, de cesser d’être des étrangers en apprenant à se Re-connaître.
Este tiempo permitió descubrir facetas desconocidas, otras formas de hacer las cosas, replicar retos de baile, recordar anécdotas del pasado, fortalecer los lazos familiares, flexibilizar los roles acostumbrados, innovar, y lo principal, dejar de ser unos extraños aprendiendo a RE-conocerse.
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ANA MARÍA ZULUAGA
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Vivant
VIVO
Vibrant, émouvant, pittoresque.
Vibrante, conmovedor, pintoresco.
Quelques sensations pendant la pandémie peuvent changer ou se combiner avec d’autres émotions. L’émotion que j’exprime avec la couleur orange dans les espaces vides est le sentiment d’être vivant. Néanmoins, cela n’implique pas que ces espaces vides qui, a un moment donné ont été comblés de gens, ne gardent pas maintenaint une sensation également nostalgique.
Algunas sensaciones durante la pandemia pueden cambiar o combinarse con otras emociones. La emoción que expreso con el color naranja en los espacios vacíos es la sensación de estar vivo. Sin embargo, esto no implica que esos espacios vacíos que en su momento se llenaron de gente no mantengan un sentimiento igualmente nostálgico.
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mercredi 8 juin 2020 La Villa de Aburrรก, Antioquia 21h33
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dimanche 11 octobre 2020 Parque principal de Sonsรณn, Antioquia 24h06
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dimanche 27 septembre 2020, Café Cliché, Medellín, Antioquia, 21h33
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jeudi 27 aoรปt 2020, coucher de soleil en occident, ma maison, Antioquia, 18h07
YULIANA GIRALDO ZULUAGA
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Des réflexions solitaires
Reflexiones solitarias
Cette série photographique vise l’angoisse des privilégiés, nous qui avons été chez nous pendant le confinement. Inquiets pour le futur mais depuis la commodité de notre chambre, notre maison, avec notre famille. C’est sur le sentiment de culpabilité de savoir qu’il y en a d’autres qui n’ont pas beaucoup d’options ou de protection.
Esta serie fotográfica es acerca de la angustia de los privilegiados que hemos estado en nuestra casa durante el confinamiento. Preocupados por el futuro pero en la comodidad de nuestra habitación, nuestra casa, con nuestra familia. Es sobre el sentimiento de culpabilidad por saber que los otros no tienen muchas opciones o protección.
La série dépeint la pensée quand le sentiment d´angoisse dit que tout peut empirer, qu’il peut être question de temps. Malgré cela, pour l’instant on est bien, en sécurité.
La serie retrata al pensamiento cuando el sentimiento de angustia dice que todo puede empeorar, que puede ser cuestión de tiempo. Sin embargo, por el momento, estamos bien, seguros.
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Dernières notes Cette édition est realisée premièrement en français parce qu’un de photographie sociale était de promouvoir la pratique de la le partage du sensible à partir de la photographie. Étant donné ont pour langue maternelle l’espagnol, on a pris la décision bilingue.
des buts de l’atelier langue française par que les participantes de faire une édition
Les photographies exposées dans ce livre-photo se basent sur des changements esthétiques et conceptuels de ce que nous connaissons aujourd’hui comme photographie sociale. Ils sont issus du changement de paradigme dans cette pratique : la subjectivité du créateur pouvant modifier les photos et même recourir aux manequins pour créer une ambiance qui révèle des sensations provenant du social et qui expriment des conditions sociales. Et l’importance de la subjectivité du créateur qui fait des lectures singulières sur une condition générale de la société et sa capacité à créer des signifiants collectifs qui donnent à l’oeuvre une certaine objectivité pour pouvoir être lue par différents publics. Parmi les résultats on retiendra que : L’atelier photo a permis aux participantes de se reconnaître elles-mêmes comme une partie de l’univers capable de générer du contenu sensible où les autres personnes puissent s’identifier. La méthodologie du regard utilisée pour mener cet atelier a donné aux participantes l’opportunité de s’asseoir pour refléchir sur ce qu’elles ont vécu dès que le virus
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est arrivé en Colombie. L’atelier photo s’est converti pour les participantes en un espace sûr où elles ont pu s’exprimer avec confiance. À partir d’un récit d’anecdotes personnelles, les participantes ont réfléchi de manière consciente sur des sensations comme la peur, l’angoisse, l’incertitude, le suspens, le bonheur, le temps libre, ce qu’elles considèrent essentiel pour vivre et pour se poser des questions face à leurs sentiments. L’atelier photo a permis aux participantes d’observer dans le détail leurs propres photos et celles utilisées comme référentes, de connaître une partie de l’histoire de la photographie et de reconnaître les images comme des concepts visuels par lesquels on peut aussi donner un sens à l’existence humaine. L’espace d’apprentissage généré pour mener cet atelier photo s’est constitué de manière horizontale, où chacune avait la possibilité de parler librement, de poser des questions et des exemples qui ont nourri l’apprentissage collectif.
Juliana Marín
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Notas finales Página, 17. Traducción propia de la frase de Henri Cartier-Bresson ”Si no hay emoción, si no hay un choque, si uno no reacciona a la sensibilidad, no se supone que tomemos fotos. Es la foto quien nos toma“
Esta edición se produce en francés porque uno de los objetivos del taller de fotografía social era promover la práctica del idioma francés compartiendo lo sensible a través de la fotografía. Decidimos hacer una edición bilingüe puesto que todas las participantes hablan español como lengua materna. Las fotografías expuestas en este estéticos y conceptuales de lo que
fotolibro son hoy conocemos
parte de los como fotografía
cambios social.
Un resultado del cambio de paradigma de esta práctica es la subjetividad del creador que puede modificar las fotos e incluso recurrir a modelos para crear una atmósfera que evoque sensaciones provenientes de lo social y que expresan condiciones sociales. El otro resultado es la importancia de la subjetividad del creador que hace lecturas singulares sobre una condición general de la sociedad y su capacidad de crear significantes colectivos que dan a la obra una cierta objetividad para ser leída por diferentes públicos.
71 Los
resultados
de
este
taller
se
pueden
sintetizar
en
los
siguientes:
El taller de fotografía social permitió a las participantes reconocerse como una parte del universo capaz de generar contenido sensible en el que otras personas pueden identificarse. La metodología de la observación utilizada para llevar a cabo este taller brindó a las participantes la oportunidad de sentarse y reflexionar sobre lo que experimentaron desde que el virus llegó a Colombia. El taller de fotografía se convirtió para las participantes en un espacio seguro donde se pudieron expresar con confianza. A partir de una narración de anécdotas personales, las participantes reflexionaron conscientemente sobre sensaciones como el miedo, la ansiedad, la incertidumbre, el suspenso, la felicidad, el tiempo libre, lo que consideran esencial para vivir y al mismo tiempo, formular preguntas sobre dichos sentimientos. El taller de fotografía permitió a las participantes observar detalladamente sus propias fotos y aquellas utlizadas como referentes, conocer parte de la historia de la fotografía y reconocer las imágenes como conceptos visuales mediante los cuales también podemos dar sentido a la existencia humana. El espacio de aprendizaje generado para llevar a cabo este taller de fotografía se constituyó de manera horizontal, donde todas tuvieron la posibilidad de hablar
libremente, de tener preguntas y ejemplos que nutrieron el aprendizaje colectivo.
Juliana Marín