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LIBRAIRIE PICARD Livres anciens & modernes FRANKFURTER ANTIQUARIATSMESSE ANTIQUARIATSMESSE • 2013

LIBRAIRIE PICARD Guillaume Grandgeorge-Picard • 82, rue Bonaparte • F – 75006 Paris Telefon +33 (1) 43.26.96.73 • Fax . +1 (1) 43.26.42.64 e-mail: livres@librairie-picard.com • www.editions-picard.com Maison d’édition et de librairie fondée à Paris en 1869 • Publisher & antiquarian bookseller since 1869 Archaeology • Art • History • Literature • Old and Rare Books


JEAN LEMAIRE (DE BELGES). Les Illustrations de Gaule & Singularitez de Troye... Avec les deux epistres de Lamant Vert... [À la fin : ] Imprime a Paris ou moys de Septembre. lan 1512... Par Geffroy de Marnef/ libraire iure de luniversite de Paris demoura[n]t en la grand rue saint Jacques/ A lenseigne du Pellican deuant sainct yues. [90] feuillets. Le Second liure des Illustratio[n]s de Gaule... [au verso de hiiii : ] Imprime a Paris ou moys de Aust lan 1512 par Geuffray de marnef... et p[ar] Hylaire Malica[n] libraire demoura[n]t a Bloys... [4]-52-[2] feuillets. Le Tiers liure des Illustrations de Gaule et Singularitez de Troye/ Intitule nouuellement de france Orientale/ et Occidentale. [Au verso de Kiii : ] Imprime a Paris ou moys de Juillet/ la[n] 1513... pour Geoffroy de Marnef… [8]-[57]-[1] feuillets. Le Traictie intitule de la difference des Scismes & des Co[n]cilles de leglise... Avec le Blason des armes des Venitiens... [au verso du dernier feuillet : ] Imprime a Paris ou mois de januier lan 1512... par Geffroy de marnef... [40] feuillets. La Legende des Venitiens... La plaincte du desire... Les regretz de la dame infortunee. [Paris, Marnef, 1512-1513.] [18] feuillets. 15.000 €


Cinq parties en un volume in-4, veau raciné de la fin du XVIIIe siècle, dos lisse orné, tranches rouges, bois dans le texte. Œuvre majeure du dernier des grands rhétoriqueurs, Jean Lemaire (vers 1473-vers 1515), originaire de la région de Bavay dans le Hainaut belge. Il fut longtemps au service de Marguerite d'Autriche avant de se lier vers 1509-1510 avec la reine Anne de Bretagne. C'est dans ce contexte agité, au moment où il change de protecteur, que paraissent les Illustrations de Gaule... Œuvre engagée, dans laquelle l'auteur utilise le mythe de l'origine troyenne des maisons d'Autriche et de France pour plaider en faveur de leur rapprochement. Derrière la fiction mythologique, l'ouvrage mêle roman d'amour et manuel d'éducation princière et « permet à l'aristocratie de se projeter toute entière avec ses rêves de chevalerie et de courtoisie ». Il connaîtra de nombreuses éditions jusqu'au milieu du XVIe siècle. Les pages de titres, à l'exception de celle du Traité des schismes, sont ornées d'un grand bois figurant les armoiries de l'auteur avec un coq, une ruche et des banderoles portant des devises, dont la sienne « De peu assez ». À la fin de chaque pièce on trouve la marque des Marnef. Chaque partie présente un grand bois avec les armes de Louis XII et d'Anne de Bretagne accompagnées de hérissons et d'hermines ; on le trouve deux fois dans le livre I qui renferme en outre deux grands bois figurant l'un saint Pierre et la Religion, l'autre Hercule, sa femme Galatée et Mélusine. Enfin, le verso du titre du Tiers Livre est occupé par un autre bois à pleine page montrant la reine sous les traits de Junon accompagnée de trois jeunes filles et de Mercure à l'arrière-plan. Ces illustrations sont attribuées au peintre Jean PERRÉAL dont on sait qu'il fut proche de l'auteur. Provenance: Gilles DE COMACRE [signature aux premiers et derniers feuillets, et la devise « Il suffit » à la fin, auteur probable des quelques annotations marginales]. Notaire et secrétaire du roi, Gilles de Comacre nous est connu pour la commission qui lui fut adressée en 1524 par François Ier, le chargeant de convoquer à Nantes « les prélats, princes, barons, gentilshommes, vassaux et sujets du Duché de Bretagne, et les officiers tant de justice que des finances », et d'y recevoir en son nom leur serment de fidélité. François Ier était usufruitier du duché de Bretagne au titre de sa femme Claude, fille d'Anne de Bretagne, et de ses deux enfants. L'hommage au roi fut rendu à Rennes le 26 novembre 1524. • Initiales P. mosaïquées en pied du dos et signature du XVIIIe siècle en marge d'un feuillet de la dernière pièce : [Pastaud Lomeron]. Bel exemplaire. RENOUARD, Inventaire... : 1 : 1512-386 ; 2 BECHTEL L-164 décrit cet exemplaire. BRUN

: 1512-390 ; 3 : 1513-648 ; 4 : 1512-393 ; 5 : 1512-388. TCHEMERZINE VII, 143. 236-237.

LUTHER Martin. Sermo de triplici justicia, R. Patris Martini Luther Auustiniani Wittenburgensis. Winttenberg, sans nom, 1519. 1800 € Plaquette in-4, [5] feuillets, sous couverture de papier bleue postérieure. L'une des œuvres capitales de Luther, qui expose ici les fondements de sa doctrine du péché et de la justice divine. Ces sermons sur la triple justice furent publiés pour la première fois à Wittenberg en 1518. Cette édition est ornée d'un joli titre dans un encadrement gravé sur bois de Hans HOLBEIN, daté de 1519. BENZING , 256.


Sensuyue[n]t les Postilles et expositio[n]s des epistres et eua[n]giles dominicalles auecques celles des festes qui sont solemnelles / ensemble aussi des cinq festes de la tressacree Vierge Marie / et aussi la passion de nostre saulueur et rede[m]pteur Jesus Translatee de latin en fra[n]coys a la verite des quattre Euangilistes et des docteurs de nostre mere saincte Eglise. M.CCCCC.XX. et IX. Au Pellican. [À la fin : ] ...p[ar] sire Enguilbert de Marnef librairie jure de Luniversite de Poictiers..., Le premier iour de Dece[m]bre Lan mil cinq cens vingt et neuf. [Poitiers, Marnef, 1529.]

8000 € Petit in-4 gothique, veau blond, trois filets dorés sur les plats dos à nerfs orné de caissons dorés "à la grotesque", pièce de titre brune, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure [A. CLOOS]. [212] feuillets [signatures a8, b4, c-z8, A-D8] sur deux colonnes, figures sur bois, lettres ornées. Rare impression poitevine ( ? ) des Postilles sur les Epîtres et Evangiles traduites par Pierre DESREY de Troyes (vers 1450 - après 1514) du latin de Nicolas de LYRE et compilés avec divers commentaires tirés de Nicolas de GORAN, Rhabanus MAURUS, Guillaume PERRAULTS et Vincent FERRIER. Le titre, imprimé en rouge et noir, présente un ensemble complexe de bandes verticales et horizontales variées avec vignettes et initiales encadrant le texte et la marque des Marnef, son verso est occupé par un grand bois figurant l'arbre de Jessé ; le reste de l'ouvrage renferme seize figures dans le texte auxquelles s'ajoutent trois petits bois placés sous le colophon. Cette impression peut être donnée à Enguilbert I de Marnef, neveu de l'homonyme parisien, dont l'exercice est attesté à Poitiers entre 1516 et 1529 environ. La marque au pélican fut d'un ouvrage fréquent à Poitiers comme à Paris. Il semble que ce soit vers 1530 que la branche parisienne et la branche poitevine rompent leur association. IV, 842, signale l'édition sans la décrire. Il semble que seul un exemplaire de cet ouvrage soit conservé en France, à Avignon [BM 8° 20028 Théol]. Mais comme pour l'exemplaire de la première vente Fière (1933, n°150) il s'agit d'une édition antérieure, avec un titre autrement composé et un colophon daté d'août 1521. La marque de Marnef y est différente. Bel exemplaire, cité par BECHTEL P-232.

BRUNET

LUTHER Martin. Zwo Predigt über der Leiche des Kürfursten Hertzog Johans zu Sachssen. Wittenberg, [au colophon] Mickel Schirlentz, 1532. 2500 €

Plaquette in-4, demi-parchemin, [24] feuillets, dont le titre dans un encadrement à compartiments illustrés. Inscriptions anciennes. Rare édition originale des deux sermons prononcés par Martin Luther le douzième dimanche après la Trinité, soit le 18 Août 1532 à l’occasion des funérailles du prince électeur de Saxe, Jean Ier le Constant. BENZING 3028. KNAAKE I, 675.


GUILLAUME DE LORRIS et JEAN DE MEUNG. Le Rommant de la Rose nouvellement reveu et corrigé oultre les précédentes Impressions. On les vend à Paris, au Palays en la garllerie des marciers par où on va voir les prisonniers à la boutique de Jehan Longis, 1537. 12.000 € Petit in-8 gothique [160 x 90 mm], veau brun jaspé du XVIIIe siècle, dos à cinq nerfs et fleuronné, pièce de titre grenat, roulette intérieure, tranches dorées et ciselées, (8)-CCCCIII feuillets [le dernier mal chiffré CCCIII], dont le titre en rouge et noir portant la marque de Jean Longis, 49 vignettes sur bois [55 x 40 mm] dans le texte. Date de « mil cinq cens xxxvii » au colophon. (Petit travail de vers sur les mors et en marge de quelques feuillets. Rares surcharges à l'encre.) Dernière édition ancienne du Roman de la Rose avant la redécouverte du texte au XVIIIe siècle. Cette version connue par quatre éditions (1526, 1529, 1531 et 1537-1538) s'ouvre sur une Exposition moralle en manière de prologue. Elle est attribuée à Clément MAROT par une tradition qui remonte à Etienne PASQUIER. Le nom de Guillaume MICHEL DE TOURS est également avancé ; sans preuve décisive, la question reste ouverte. L'édition fut partagée entre plusieurs libraires dont Pierre VIDOUE qui en fut probablement l'imprimeur. L'illustration est composée de 49 vignettes sur bois dont plusieurs répétées et s'inspire en partie des bois de l'édition en lettres rondes donnée par Galliot du Pré en 1529. Un des rares exemplaires à la date de 1537, en reliure ancienne, ayant conservé ses tranches dorées et ciselées d'origine, que l'on pourra rapprocher de celles de l'exemplaire de la Bibliothèque nationale (à l'adresse de Jean Longis, 1538). Le feuillet supplémentaire final propre à cette émission (verso blanc, recto reprenant la marque de l'imprimeur) manque. RENOUARD I, 104. BECHTEL G.382.BARBIER, Ma bibliothèque poétique I, 43-44. TCHEMERZINE VII, 247. BOURDILLON, The Early Editions of the "Roman de la Rose", p.62, S. THOINAN, 323.


CASTIGLIONE Balthasar. Le Courtisan de messire Baltazar de Castillon nouvellement revue et corrige. Avec priviliege Royal pour trois ans. M.D.XXXVIII. [au verso du feuillet 58]: Fin du quatriesme & dernier Liure... Imprime de nouueau a Lyon par Francoys Iuste demourant deuant la grant porte nostre Dame de Co[n]fort. Lan 1538. 12.000 € Petit in-8 [157 x 101 millimètres], basane granité du XVIIe siècle, dos à nerfs, 146 feuillets mal chiffrés 142 [livres I et II] ; 59 feuillets (avec des erreurs) [livre III] ; 58-[2] feuillets [livre IV] [signatures a-s8 (manque s5 et s6), t2, A-P8 (le dernier feuillet blanc manque)], caractères romains, lettres ornées, encadrements. (Reliure modeste, jaunissure sur le premier cahier, trou de vers marginal. Il manque deux feuillets de la signature S.) Édition lyonnaise, rare, dont Etienne DOLET fut le maître d'œuvre et dont les circonstances de publication restent obscures. Une première édition du Courtisan avait paru à Paris en 1537 chez Vincent Sertenas et Jean Longis, bientôt suivie d'une édition lyonnaise donnée par Denis de Harsy à qui Longis avait transmis son privilège. Les vers latin de Nicolas DE BOURBON DE VENDEUVRE, au verso du titre, nous disent que c'est Mellin de SAINT GELAIS, qui restitua son éclat à la traduction de Jacques COLIN D'AUXERRE. Le privilège obtenu par Dolet à Moulins, le 6 mars 1538, lui permettait désormais d'imprimer ou de faire imprimer non seulement ses œuvres personnelles et ses traductions, mais encore tous textes d'auteurs anciens ou modernes révisés par lui. C'est ainsi que paraît dès avril 1538 le Courtisan chez François Juste. La fortune de l'ouvrage, traité du parfait gentilhomme de la Renaissance, fut grande tout au long des XVIe et XVIIe siècles. Cet exemplaire est l'un des trois ou quatre connus présentant une page de titre sans nom d'imprimeur et une marque différente. Chaque page est entourée de bordures variées "à l'antique" dans le goût de celle de Tory. De la bibliothèque Etienne Troisième République. BAUDRIER,

RÉCAMIER

(1833-1898), avocat catholique, défenseur de l'enseignement libre sous la

Supplément, I, 84. LONGEON, Dolet, n°29.


TÉRENCE. Le Grant There[n]ce en françoys ta[n]t en rime que en prose. Nouvellement imprimé à Paris. Marc There[n]ce varro Livre très plaisant & joyeulx, contenant diverses sentences des facessies & jeux q[ui] jadis estoient joués à Romme, qu'on appelloit les Comédies : auquel livre vous apprendrez maintes choses subtiles et bons enseignemens pour l'introduction de tous de quelque estat qu'ils soient. Paris, (Guillaume de Bossozel pour) Yolande Bonhomme (veuve Thielman Kerver), 1539. 8500 €

In-folio gothique [305 x 195 mm], basane brune du XIXe siècle, double encadrement de triples filets dorés et à froid, fleurons d'angle, dos à six faux nerfs et fleuronné, pièce de titre grenat, [388] feuillets (chiffrés I à CCCLXXXIX avec des erreurs - signatures : a6, b-z par 8, &8, A-X par 8, AA-CC par 8, DD6), titre dans un bel encadrement sur bois portant la marque typographique de Thielman Kerver en vignette centrale et le monogramme G[uillaume] B[ossozel] dans un écusson en pied, un grand bois répété cinq fois figurant un théâtre et 307 gravures bois dans le texte, dont de nombreuses sont reproduites plusieurs fois. Texte sur deux colonnes, la version latine en lettres rondes, en regard de la traduction française, en lettres gothiques. Exemplaire un peu court de marges : quelques notes marginales légèrement rognées. Feuillet CCCXX placé entre CCCX et CCCXI. (Coiffe supérieure restaurée. Légères réparations de papier au titre, aux angles des premiers feuillets, et aux nos CXIII et CLXIX, petite lacune de texte au verso du titre, une mouillure angulaire pâle en tête des derniers feuillets. Surcharges anciennes et légères au feuillet XXII.) Très belle édition en français et en latin, imprimée par Guillaume de Bossozel pour le compte des libraires Guillaume le Bret, Jehan Petit et la veuve Kerver. Elle donne un second tirage des bois du Térence latin publié par Jean Trechsel à Lyon en 1493. Le texte reproduit quant à lui les traductions imprimées pour la première fois par Antoine Vérard pour le Térence illustré de 1500-1503 : elles sont attribuées à Gilles CYBILLE ou à Octavien DE SAINT-GELAIS pour la version en vers, et, pour le texte en prose, à Guillaume RIPPE, secrétaire de Louis XI, qui l'aurait exécuté à la demande du roi en 1466, si l'on en croit la souscription qui figure sur le seul manuscrit connu contenant la traduction (BN, nouv. acq. fr. 4804). L'édition de Bossozel comporte, en tête de chaque comédie, l'argument en latin et en français : anonyme dans l'impression de Vérard, il porte ici l'intitulé "C. Sulpici Apollinaris Periocha". Des petites didascalies latines intitulées « Fabulae interlocutores » ouvrent les pièces en présentant les personnages. Le Grant Thérence françoys est remarquable par la qualité de son illustration ; les gravures anonymes ont probablement été réalisées sous la direction de Josse Bade, qui fut le collaborateur de Jean Trechsel de 1492 à 1498, par un artiste venu d'Allemagne ou des Pays-Bas. Ces 152 belles images démontrent, de la part de celui qui les a réalisées, une grande habileté et une véritable aisance pour la mise en mouvement des personnages et le naturel des expressions. Elles tendent très nettement vers la mise en scène d'un théâtre à proprement parler, tant dans la posture des personnages que dans leur environnement : les acteurs sont placés sur une scène, dont on aperçoit les tréteaux sur certaines gravures, et devant des arcatures garnies


de rideaux, parfois flanquées des dieux Apollon et Bacchus qui président au théâtre. Inégalables par leur naturel et leur vivacité, il n'est guère étonnant que Guillaume de Bossozel les ait préférées à celles qui furent exécutées pour l'édition de Vérard. Mais en remployant les bois de Trechsel, Bossozel ne se borne pas à les utiliser tels quels pour son Grant Thérence françois : non seulement il imprime chaque bloc jusqu'à cinq fois, mais il leur adjoint, à droite ou à gauche, deux nouveaux petits bois figurant un décor de ville. De cette manière, Bossozel augmentait la taille des illustrations initialement prévues pour un format plus petit (in-4). De plus, il comptait certainement « actualiser » l'illustration de Trechsel en la complétant par des éléments à la mode, empruntés à d'autres éditions de Térence, en tête desquelles le fameux Térence latin donné par Jean Grüninger à Strasbourg en 1496. Grüninger, qui fut le premier à utiliser la technique de combinaison de bois gravés et assemblés pour composer une seule image, sert effectivement d’exemple à Antoine Vérard pour le Therence en français de 1500-1503, puis à Bossozel pour la présente édition. BECHTEL 716, T-40. LAWTON, p.350 et suiv. BRUN, p.299. BRUNET V, 720. ADAMS, T-375. RENOUARD, Marques typographiques, nos 78 et 499. Laure HERMAND-SCHEBAT, « Texte et image dans les éditions latines commentées de Térence... » (Camenae 10).

(GRÉBAN-MICHEL.) S'ensuit le mistere de la Passion de nostre seigneur Iesuchrist. Nouvelleme[n]t reveu & corrige oultre les precedentes impressions : avec les additio[n]s... leq[ue]l mistere fut ioue a Angiers moult triu[m]pha[le]ment... 1541. [Paris], [À la fin] : ...par Alain Lotrian imprimeur et libraire demourant en la rue neufve nostre dame a lenseigne de lescu de france, fut acheve dimprimer le dix huitiesle iour daoust Mil V. Petit in-4 gothique [182 x 128 millimètres], maroquin rouge du XVIIIe siècle, dos lisse orné, pièce de titre verte, tranches dorées, 253-[1] feuillets sur deux colonnes, titre imprimé en rouge et noir, illustrations sur bois. Le Mystère de la Passion d'Arnoul GRÉBAN, écrit à la demande des échevins d'Abbeville, fut joué pour la première fois à Paris, vers 1450. C'est l'œuvre maîtresse du théâtre religieux du XVe siècle. Dans son état originel il comptait près de 35000 vers et se divisait en un prologue et quatre journées, embrassant « le commencement et la création du monde, la Nativité, la Passion et la Résurrection de nostre sauveur JésusChrist. » BnF Rés. Yf-1602 (2). BRUNET

III, 1974. BECHTEL G.209.


TORY Geoffroy. L'Art & Science de la vraye proportion des Lettres Attiques, ou Antiques, autreme[n]t dictes, Romaines, selon le corps & visaige humain, auec l'instructio[n] & maniere de faires chiffres & lettres pour bagues d'or, pour tapisserie, vitres & painctures. Item de treize diuerse sortes & façons de lettres, d'auantage la maniere d'ordonner la langue Françoise par certaine regle de parler elegamment en bon & plus sain langage fra[n]çois que par cy deuant, auec figures à ce conuenantes, & autre chose dignes de memoire, comme on pourra veoir par la table, le tout inuenté, par maistre Geoffroy Tory de Bourges. On les vend à Paris à l'enseigne sainct Martin, Rue sainct Iacques par Viuant Gaultherot, 1549. 20.000 €

Petit in-8 [163 x 104 millimètres] maroquin havane moderne, dos à petit nerfs, tranches dorées [atelier LAURENCHET ], [16] feuillets ; 144 feuillets (mal chiffrés 136) et [24] feuillets [signature a8, *8, B-Y8 avec des erreurs]. Etui bordé. Seconde édition du Champfleury, parue posthume et sans privilège, elle est imprimée dans un format utilitaire à l'usage des artistes. C'est l'un des plus célèbres ouvrages de la Renaissance, en ce qu'il fixe plusieurs point de grammaire et initie une nouvelle esthétique livre français. Le texte est le même que celui de la première édition de 1529, ainsi que l'illustration, à quelques variantes près, prise sur les bois originaux. Elle comprend trois figures horizontales, la première montrant l'Hercule gaulois datée de 1526 ; les deux autres Le Triomphe d'Apollon et des Muses et La captivité de Bacchus, Cérès et Vénus, toutes trois marquées de la croix de Lorraine ; deux compositions rectangulaires verticales pour L'Homme lettré et L'Homme scientifique, deux figures à pleine page dont celle de La Branche dignorance; enfin la représentation de toutes les lettres de l'alphabet, parfois répétées, dont les belles figures de l'« Y » dédiée par l'auteur aux amateurs de vertu et du « Z » surmontée d'un génie tenant sceptre et couronne. Treize alphabets à pleine pages terminent l'ouvrage, identiques à ceux de l'édition de 1529, à l'exception des lettres fleuries ici remplacées par des modèles de lettres à fond noir criblé de point blancs, caractéristiques des années 1545-1550. Traducteur, imprimeur, philosophe et artiste, Geoffroy TORY (1480-1533) se rattache à la première génération des humanistes par l'éclectisme de ses goûts et la variété de ses aptitudes. Fortement impressionné par deux séjours en Italie, lecteur attentif de Vitruve, de Luca Pacioli et de Dürer, Tory aspire à une nouvelle « architecture de la lettre ». Mais « le Champfleury n'est pas seulement un traité consacré à la typographie, c'est de surcroît un manifeste, 20 avant celui de DU BELLAY, dont le dessein est d'exalter les mérites de la langue française. » Ex-libris manuscrits sur le titre : BESLANDES ( ? ) 1642, quelques annotations en français à l'encre ancienne sur deux feuillets. Bel exemplaire, avec de très bonnes marges, les deux premiers cahiers et le dernier feuillet ont été lavés ; quelques restaurations de papier notamment en marge des feuillets Y4 et Y5. BRUN,

Le Livre illustré de la Renaissance, 304. HARVARD II, 526. En français dans le texte, n°41.


[CALENBERG.] STRADA (Jacques de.) Epitome Du Thresor des Antiquitez, c'est-à dire, pourtraits des vrayes medailles des Empp. tant d'Orient que d'Occident. De l'Estude de Iaques de STRADA Mantouan Antiquaire. Traduit par Jean LOUVEAU d'Orléans. A Lyon, par Jacques de Strada et Thomas Guérin, 1553. 5000 €

In-4, maroquin citron postérieur, dos à nerfs et fleuronné, pièce de titre, encadrement de triple filet doré fleuronné aux angles sur les plats, armes centrales, coupes guillochées, tranches dorées, 12 feuillets non chiffrés dont le titre avec grande marque typographique de Thomas GUÉRIN et au verso les armes de Jean-Jacques FUGGER, 394 pages et 15 feuillets de table non chiffrés, 485 médailles gravées sur bois dans le texte. Première édition française. Second tirage des vignettes dessinées par Jacques de Strada, représentant les empereurs et leurs épouses de Jules César à Charles Quint, gravées à la manière noire par Bernard SALOMON, dessinateur attitré de l'atelier de Jean de Tournes. BAUDRIER,

X, 366. BRUNET, V, CARTIER, Bibliographie des éditions des de Tournes, 259. GRAESSE, VI/1, 507.

Bel exemplaire aux armes du comte Henri de CALENBERG, chambellan de l'empereur, seigneur de la Chambre de l'électeur de Saxe (1685-1772). De la bibliothèque d'Edouard de RAHIR, avec son étiquette exlibris, n°681 de la deuxième partie du catalogue de sa bibliothèque. GUIGARD, II, 108.

HOBBES Thomas. Leviathan or the Matter, Forme, & Power of a Common-Wealth Ecclesiastical and Civill. London, Printed for Andrew Crooke, 1651. 18.000 € In-4 [278 x 190 mm], veau brun de l'époque, dos à cinq nerfs, (signatures : A-Z4 ; Aa-Zz4 ; Aaa-Ddd4, avec des erreurs : après la page 248, la numérotation reprend de 247 à 256, puis de 261 à 396), un titre-frontispice et un tableau dépliant. Édition originale de cet ouvrage majeur de la théorie politique. Exemplaire de « premier tirage ». Provenance : Précieux exemplaire, dans sa première reliure, ayant appartenu à l’un des membres de la famille du dédicataire de l’œuvre. Il porte en tête l’ex-libris manuscrit de W. GODOLPHIN. MACDONALD & HARGREAVES, Thomas Hobbes, a Bibliography, n°42. BURKE, Genealogical an Heraldic History of the Extinct and Dormant Baronetcies of England, 220.



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