Juliette riby book 2014

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RIBY JULIETTE

porte folio. 2014


RIBY JULIETTE Née le 1 Janvier 1989 à Niort (79) Nationnalité française

COORDONÉES ribyjuliette@hotmail.fr 53 rue Boulard 75014 PARIS 06 71 89 50 02

CURSUS juillet 2013 Diplôme de paysagiste DPLG. (78) septembre 2009 Entrée à L’École Nationnale Supérieure du Paysage de Versailles. avril 2008 Deux années de prépa ENS Cachan option Design à l’école Duperré. (75) septembre 2007 Obtention du permis B juin 2007 BAC STI option Arts-Appliqués effectué au lycée Charles Coulomb à

Angoulême. (16)

juin 2004 Brevet des collèges, Mazières en Gâtine. (79)


COMPÉTENCES Répondre à une commande : étude collective de sept mois sur la question des déchets inertes en Île de France dans le cadre des Ateliers Pédagogique Régionaux. Stage de six semaines aux côtés d’une paysagiste dans un parc régionnal. Stage ouvrier de deux semaines en jardin ; trois mois de travail saisonnier dans une culture maraîchère et fruitière. Anglais : niveau, parlé, écrit. Espagnol : niveau moyen, parlé, écrit.

INFORMATIQUE quotidien

exceptionnel

CENTRES D’INTÉRET Photoshop In-design Open office, Word Pro-tools, Audacity Illustrator Final cut Autocad Première

Dessin et peinture, Photographie argentique, Recherches autours du paysage sonore, Découverte de nouvelles cultures, Musique, Couture, Course et marche à pied.

TIMELINE Atelier Pédagogique Régional : Matériaux inertes, pré-topographie pour un nouveau socle, sur la Région Île de France. Travail effectué en collaboration avec deux étudiants. Séjour à Berlin, puis en Finlande. Workshop accompagné par le Balto au sein du festival Plastique Dance Flore.

Road trip en Écosse Une semaine de Workshop encadré par Marty Franch.

Obtention du diplôme

2013

Réalisation d’un mémoire sur les capacités du son à faire espace. Réflexion portée par une pratique du montage sonore.

2012 Six semaines de stage avec l’équipe du parc Inter-régionnal du Marais Poitevin, suivies par la paysagiste Valéry Nizet Rousseau.

2011 Voyage en Turquie Deux semaines de stage ouvrier au jardin des plantes de la ville de Paris. Découverte de la classification des végétaux; maintient d’un milieu écologique et d’une biodiversité.

Un mois en tant que saisonnière au Potager du Roi à Versailles. J’ai suivi l’équipe qui s’occupait des arbres fruitiers, j’ai principalement effectué de la récolte, de la taille et de la greffe.

2010 Entrée à l’ENSP Versailles.

Voyage en Angleterre Stage de danse avec la Zampa et l’artiste plasticien Mathieu Bouvier.

2009



PROJETS DE GRANDS TERRITOIRES


DÉBORDER Dépasser le bord d’une chose. Éloigner, tirer du bord. Dégarnir de sa bordure. Se répandre par dessus bord. Être trop plein. Dépasser les limites. Aller au delà. Dépasser en contournant pour prendre l’avantage.

BÂTI: ÉTAT EXISTENT

ESQUISSE D’INTENTION: LE DÉBORDEMENT

DÉBORDER

DÉPASSER LES BORDS. SE DÉGAGER DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES QUI RESTREIGNENT L’ESPACE URBAIN. DILATER L’ESPACE PUBLIC ET LUI REDONNER FAIRE ÉMERGER DES ESPACES MAJEURS, VECTEURS D’IDENTITÉS FORTES ET DE RASSEMBLEMENT.

PLACE DANS L’AGGLOMÉRATION SAINT-QUENTIN. Dépasser le bord d’une SA chose. Éloigner, tirer du bord. Dégarnir de sa DE bordure. Se répandre par dessus bord. Être trop plein. Dépasser les limites. Aller au delà. Dépasser en contournant pour prendre l’avantage.

DÉBORDER Dépasser le bord d’une chose. Éloigner, tirer du bord. Dégarnir de sa bordure. Se répandre par dessus bord. Être trop plein. Dépasser les limites. Aller au delà. Dépasser en contournant pour prendre l’avantage.

BÂTI: ÉTAT EXISTENT

ESQUISSE D’INTENTION: LE DÉBORDEMENT

BÂTI: ÉTAT EXISTENT

ESQUISSE D’INTENTION: LE DÉBORDEMENT

DÉPASSER LES BORDS. SE DÉGAGER DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES QUI RESTREIGNENT L’ESPACE URBAIN. DILATER L’ESPACE PUBLIC ET LUI REDONNER SA PLACE DANS L’AGGLOMÉRATION DE SAINT-QUENTIN. FAIRE ÉMERGER DES ESPACES MAJEURS, VECTEURS D’IDENTITÉS FORTES ET DE RASSEMBLEMENT.

DÉPASSER LES BORDS. SE DÉGAGER DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES QUI RESTREIGNENT L’ESPACE URBAIN. DILATER L’ESPACE PUBLIC ET LUI REDONNER SA PLACE DANS L’AGGLOMÉRATION DE SAINT-QUENTIN. FAIRE ÉMERGER DES ESPACES MAJEURS, VECTEURS D’IDENTITÉS FORTES ET DE RASSEMBLEMENT.

DÉBORDER st quentin en yvelines, janvier

2012

ESQUISSE: DENSITÉ ET RENCONTRE DES ENTITÉS

ESQUISSE DE PROJET: 1/25 000

Encadrants : G. Vexlard, C. Bigot, A. Braun.

L’agglomération de St Quentin en Yvelines est typique de l’aménagement accéléré des années 70 . Les usages sont regroupés par types, les villes sont divisées par zones d’habitats, zones commerciales, espaces de circulations automobiles, espaces piétons : l’urbain est sectionné. Avant le carrefour était l’endroit qui rassemblait, lieu de rencontre des populations et des usages. Il est aujourd’hui le lieu de l’exclusion, du retrait. Les centres commerciaux sont les nouveaux centre de vie, ils régissent ESQUISSE: DENSITÉ ET RENCONTRE DES ENTITÉS

ESQUISSE: DENSITÉ ET RENCONTRE DES ENTITÉS

l’urbanisme en orientant les rues, les routes et les flux. La ville est dirigée par les infrastructures et manque d’espaces fédérateurs, de rassemblements communs et de repères. Ce projet cherche à faire dilater ce noeud et s’appuyer sur les qualités du territoire ( deux vallées ignorées, un lac, et les plaines agricoles auxquelles la ville fait dos) pour faire émerger des espaces majeurs, vecteurs d’identité pour l’agglomération. ESQUISSE DE PROJET: 1/25 000

ESQUISSE DE PROJET: 1/25 000

DÉBORDER Dépasser le bord d’une chose. Éloigner, tirer du bord. Dégarnir de sa bordure. Se répandre par dessus bord. Être trop plein. Dépasser les limites. Aller au delà. Dépasser en contournant pour prendre l’avantage.

BÂTI: ÉTAT EXISTENT

ESQUISSE D’INTENTION: LE DÉBORDEMENT

DÉPASSER LES BORDS. SE DÉGAGER DES INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES QUI RESTREIGNENT L’ESPACE URBAIN. DILATER L’ESPACE PUBLIC ET LUI REDONNER SA PLACE DANS L’AGGLOMÉRATION DE SAINT-QUENTIN. FAIRE ÉMERGER DES ESPACES MAJEURS, VECTEURS D’IDENTITÉS FORTES ET DE RASSEMBLEMENT.

ESQUISSE: DENSITÉ ET RENCONTRE DES ENTITÉS

ESQUISSE DE PROJET: 1/25 000



DIAGNOSTIQUE TERRITORIAL marais poitevin,

canton

de maillezais,

2010

travail de groupe

Encadrants: A. Fretey

Cette étude paysagère a été réalisée sur le canton de Maillezais au sud de la Vendée. Ce territoire fait également partie du Parc Interrégional du Marais Poitevin. Il est partagé et divisé entre intérêts économiques et écologiques ce qui engendre également des conflits politiques conséquents pour le maintient de milieux complexes (le marais poitevins est la deuxième zone humide de France). Entre le

désire de développer une dynamique agricole pour relancer l’attractivité de cette région peu à peu désertée et celui de préserver la biodiversité menacée par une intensifications des cultures, ce territoire présente une grande diversité paysagère. Pour intégrer la complexité de ce patrimoine et son potentiel devenir, l’étude s’est partagée entre exercices cartographiques, rencontres avec les acteurs et pratique de terrain.



MATÉRIAUX INERTES, PRÉ-TOPOGRAPHIE POUR UN NOUVEAU SOCLE. région île de france,

2012-2013

accompagnement : P. Hilaire

travail de groupe

commanditaires : Région Île de France, DRIEE île de France, UNED.

Nous avons développé la problématique liée au devenir des déchets inertes produits par la région Île de France suite à un partenariat souscrit par la DRIEE, l’UNED (Union Nationale des Entreprises de Déchets) et la Région elle-même. La commande consistait à proposer des sites potentiels de stockage de déchets en Île de France. La destination de la matière produite par les différents travaux de démolition ou creusement de tunnels est importante puisqu’elle est contemporaine au développement du Grand-Paris, d’où proviendra la majorité des matériaux excédentaires des cinquante années à venir. Nos efforts se

sont davantage concentrés sur le sens porté par les mots déchets inertes et stockage qui sont en réalité de la matière première qui pourrait être réutilisée dans des projets de paysage. Il est essentiel de prévoir dans la programmation de nos projets, et ce à la plus large échelle possible, la compensation de nos déblais le plus proche possible de leur lieu d’émission. Nous avons également affirmé l’importance de la politique de l’État et du jeux des gouvernances pour des projets qui ne peuvent se développer qu’au sein d’OIN ou d’EPA et sur des durées souvent supérieures à vingt ans.


Limiter le déplacement des matériaux à un rayon de 15 kilomètres maximum.

Gonesse

Ruisseau des Aulnais

Vallée du Crould Le Thillay

Soulever légèrement le socle sur des territoires étendus permettrait un modelé de terrain plus fin tout en utilisant une grande quantité de matériaux.


TOPOGRAPHIE parc de st

, 2012-2013

c loud

accompagnement : G. Vexlard

Cet exercice de topographie réalisé sur le parc de St Cloud, visait à comprendre et à utiliser la topographie comme un outil pour façonner le paysage. Diriger le corps et les points de vue par la pente ; imaginer les détails qui donneront corps au terrain.

La recherche s’est faite en premier lieu par une déclinaison d’expressions sur une surface de farine puis par sa ré-interprétation en dessin, et en courbe de niveau.




PROJETS URBAINS


ESPACE PUBLIC place de la mairie du

14e

arrondissement de paris, mai

2010

accompagnement: K. Helms, S. Penformis

Cet atelier visait à redéfinir les usages d’une place urbaine. C’est un espace public fréquenté mais compartimenté en plusieurs squares et places, il pourrait être généreux cependant il manque de continuité et de lisibilité. Cet espace détient le potentiel pour accueillir une pratique plus intime pour les résidents, il pourrait également drainer les flux de l’avenue qui le borde et éveiller le quartier à la dynamique urbaine plus large, reliant les portes

de Paris aux coeurs actifs tels que Montparnasse. Il deviendrait une pause accueillante, un ralentissement progressif du rythme de vie au fur et à mesure qu’on s’enfoncerait dans le quartier. Cet effet est réfléchit par la densité de différentes strates végétales, plus ou moins hautes, offrants des passages libres en pleine lumière et des espaces couverts par un feuillage plus généreux.


B

A’

B’

plan masse projet

A

A

B

coupe Sud/Nord

A’ coupe Ouest/Est

B’


BOUTS DE MONDE Verneuil

sur seine, novembre

2010

accompagnement: B. Tanant, G. Bertucat

Verneuil sur Seine apparaît comme le bout de la banlieue, peu de trains s’y arrêtent. On y ressent l’impression d’être arrivé au bout de la ville, au bout de Paris, au bout du monde. Comme toute ville sous l’influence de la métropole elle se développe progressivement et rejoindra bientôt la Seine. Il reste encore un terrain oublié, un site d’anciennes carrières remises en eaux. Comment préserver l’enchantement de se sentir loin de tout et l’impression d’être

proche des éléments naturels ? Les eaux serviront de rappel : les éléments sont mouvant et les paysages changent aux cours des saisons et des années. Les deux lacs seront réactivés par les crues du fleuve : modeler les rives de façon à ce que l’eau déborde pour laisser immerger seulement des bandes de terres qui donneront une nouvelle vision de ce territoire perdu entre les grandes lignes structurelles de l’agglomération parisienne.

Aller chercher l’extrémité de Paris : Le Havre, puis revenir. Verneuil sur Seine, un territoire oublié entre eaux et grandes lignes.



HABITER LES RIVES viry

chatillon,

janvier

2011

accompagnement: M. Talagnrande, L. Pénisson

Dans une logique de densification dans l’intention de limiter l’étalement urbain, on se retrouve fréquemment confronté aux zones inondables légalement inconstructibles. En rehaussant le terrain d’origine on peut atteindre le niveau de sécurité pour bâtir, mais il faudra par la suite équilibrer les remblais par du déblais. Comment les espaces publics peuvent servir la compensation des crues et ainsi permettre la mutualisation des espaces urbains? Le modelé des jardins au sein des quartiers diversifie les possibilités de

pratiques, ils sont calibrés en fonction des potentielles montées des eaux. Les bâtiments sont également pensés pour que les étages submergés soient les moins gênants possibles : les garages en sous-sols seraient les premiers inondés, tous les rez-de-chaussées seraient investis par les équipements et services laissant totalement hors d’atteinte des eaux les étages qui accueillent les habitations. Un système de passerelles et de toîtterrasses permettrait un minimum de déplacement.


PLAN D’INONDATION Les bâtiments sont surélevés pour être hors d’atteinte des crues. Pour compenser le remblais, les jardins sont décaissés, les sous-sols servent également à contenir la monté des eaux.

Calibrage du bassin de rétension des crues



ÉCHELLE HUMAINE


DESIGN D’ESPACE 2007-2009 École Duperré.

Les différents champs du design ont été traité durant mes années préparatoires à l’ENS Cachan : produit, espace et communication, ainsi que l’histoire de l’art et les arts-plastiques. Les projets étaient généralement à échelle humaine : imaginer l’escalier du hall d’une salle de spectacle ou encore envisager les barrières protectrices d’un chantier comme une interface entre le quartier et le renouvellement qu’il est en train d’éprouver.

Nous a également été offerte la possibilité d’appréhender l’espace directement avec le corps par l’expérience de la danse contemporaine. Pendant deux semaines nous avons mis en place un atelier intitulé «le corps point de vue» en compagnie de la Zampa et de l’artiste plasticien Mathieu Bouvier dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques de Seine St Denis, aboutissant à un travail photographique et une représentation.


Le chantier est typique de l’agglomération en mutation. Il perturbe le quotidien des riverains et demande une forte acclimatation. Le quartier change, et ses habitants ont besoin d’être informés, pris en compte pour mieux accompagner et accueillir le projet. Par un jeu d’incision, de plis et de décallage, on créé une brèche dans la paroie, juste au niveau des yeux. Le but est de piquer la curiosité du passant et de l’inciter à s’approcher pour apercevoir l’ava,cement des travaux dans un contact plus intime.


RÉALISATIONS TECHNIQUES versailles, mars

2010 travail

en groupe

Différents projets nous ont également confrontés à la pratique du jardinage et à la construction. Réalisation de muret en pierres sèches, taille et élagage : utiliser le vivant pour se façonner un abri (tonnelle en robinier et mise en défend). Une rencontre avec le Balto a

également abouti à des réalisations conçues sans utiliser aucun système de fixation (L’escalier des rhubarbes ainsi qu’un trompe l’oeil accentuant une perspective.) Ces workshop renouvellent les manières de travailler dans un souci d’économie et d’efficacité.




TERRITOIRES RURAUX


AOC : AGRICULTURE D’ORIGINE CAPRINE scot du bassin d’annonay,

commune

de satillieu. janvier

2012 travail

de groupe

accompagnement: G. Clément, M. Giorgef, M. Gonthier

Comment relancer une dynamique rurale autour de projets collectifs, d’échanges de services et favorisant les circuits courts? Satillieu est une petite commune rurale qui subit la désertification de son centre bourg, nombre de résidents de cette région (voire des lyonnais se délocalisant) préfèrent s’offrir un pavillon isolé dans la séduisante campagne ardéchoise. Ce phénomène de mitage engendre la perte des terres agricoles dans cette région propice aux cultures fruitières, aux châtaigneraies ainsi qu’à l’élevage. C’est une réflexion de groupe qui nous a amené à limiter l’étalement de l’habitat en fédèrant une nouvelle activité au sein du village. La réhabilitation de l’usine désaffectée en local

de transformation des plantes aromatiques pour l’aromathérapie était le début du projet. Les restanques restaurées offrent un ensoleillement idéal pour ces cultures. Les récoltes permettraient de proposer des emplois saisonniers profitables au voisinage. Le village présente de nombreux espaces de prairies et de bords de rivière : nous proposons de valoriser leur entretient avec un petit troupeau de chèvres communales. Un circuit librement accessible aux bêtes serait établit dans le bourg en sécurisant des secteurs. L’animal et la pratique agricole donnent un nouveau rythme de vie aux habitants et permettent de tenir des espaces aujourd’hui délaissés.



STAGE marais poitevin,coulon, juillet

2011

accompagnement: V. Nizet Rousseau

Cet exercice à grande échelle nous oblige à mettre en place des projets humbles, avec des moyens plus simples. Améliorer la qualité de vie des résidents, et valoriser l’image d’une commune demande une attention fine aux pratiques des espaces publics qui ne sont pas les mêmes qu’à l’échelle d’une métropole. Utiliser les matériaux et les couleurs locales, les essences

indigènes auxquels les habitants sont souvent plus attachés, dimensionner les espaces en fonction d’un rythme de vie plus tranquille, envisager différentes fonctions selon les périodes de l’année et les affluences.




DÉMARCHES PERSONNELLES


LE SON, FABRIQUE DE PAYSAGES printemps

2012

mémoire

accompagnement: A. Sallé

Le son façonne, modèle l’espace et la perception que nous en avons. C’est une référence spatiale. Comment peut on évoquer, voire invoquer un lieu dans un autre? Enregistrer le paysage sonore d’un lieu précis puis le diffuser ailleurs, sur un autre site. Peut-on créer un paysage mental fictif, dans lequel les distances n’ont pas de mesures mais une durée. Appréhender l’espace par le rythme et sa musique. Avant tout, je voulais comprendre comment fonctionne le sonore sur notre perception physique et sensorielle des choses et de l’espace. Mes recherches se situaient là: comment le son nous permet de comprendre l’espace dans lequel nous vivons

et comment peut-il faire paysage? J’ai pris le temps d’écouter, je me suis familiarisé avec cette matière et j’ai entrepris de la manipuler. J’ai fait des montages sonores à partir des néologismes brif, crasseulmaté, et ourd. Que pouvaient signifier ces termes spatialement et comment s’y projeter à travers le son? J’ai constitué un répertoire de signes et de sons : chaque représentation graphique correspondait à un effet sonore, mettant en place des partitions graphiques je les ai également interprétées. C’est comme cela qu’a commencé mon intérêt pour le paysage sonore.


Un signe : un son.


SAISIR, ÊTRE SAISI. alfortville,

2013

diplôme

accompagnement: E. Salmona

Le basculement d’un lieu à un autre, l’instant bref où l’on sent que le ton change, que la couleur change, que ça se transforme pour laisser place à un nouveau paysage. C’est cela que je voulais saisir, tout en ayant conscience que c’est extrêmement subjectif. C’est également une manière de s’interroger sur l’importance que peut avoir la subjectivité dans le projet. Ce travail s’intéresse de manière

générale à la dimension exploratoire, au fait de ne pas savoir où l’on va avant de commencer : découvrir un site de l’intérieur, avec des outils qui nous sont propres, se laisser saisir puis s’en emparer à notre tour. Ce que je voulais pour mon diplôme, c’était saisir l’espace, le paysage, un site avec une sensibilité aux sons, et aux seuils. Le site d’Alfortville a vu naître mes expérimentations.

Maison-Alfort Alfortville

La digue d’Alfortville

500m 1000m



C’est un parcours expérimental du son vers la maquette, vers le dessin, que je propose. Le tout appuyé sur ce que j’ai ressenti sur ce site, ce que j’ai appris de cette rue, cette digue tendue entre les grandes lignes du territoire. Après une lecture de l’espace je me suis lancée dans une nouvelle phase exploratoire, celle du son qui fait projet. C’est par

la manipulation de la matière, sa transformation que j’ai testé l’espace. C’est une recherche d’équilibre, de seuil, d’échange entre les différentes atmosphères ressenties, ambiances imaginées. Rythmer, qualifier, ré-enchanter cette traversée par le son.


Correspondance son-maquette-dessin. Cet échange est né à partir d’une bande son réalisée sur la rue de la Digue à Alfortville.

AMBIANCES

ESPACE OUVERT VÉGÉTAL

DESCRIPTION SONORE Le fond de l’air est clair, des bruits lointains et résonnants nous laissent appréhender l’étendue qui nous entoure. Les premiers murs semblent éloignés, des craquements au sol nous indiquent qu’on est plutôt dans un espace où le végétal est dominant. On est reculé, à l’écart, aucune voix ne nous parvient, seulement des chocs, bruits métalliques transformés par la distance, et des choses qui frappent.

GRAPHISME

MAQUETTE


peinture acrylique et pigment. 2009


Lignes, encre. 2013


Photographies argentiques, regard sur l’urbain, 2013.



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