Charlotte Perriand

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CHARLOTTE PERRIAND

UN ART DE VIVRE


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UN ART DE VIVRE - RETROSPECTIVE

« Créer non seulement des formes usuelles, mon métier, mais aussi créer une forme de vie détachée des formules stéréotypées, admises en ces temps. En fait une vie de liberté.


CHARLOTTE PERRIAND 1 - 1996 Charlotte Perriand à Paris 2 - Photo de Robert Doisneau 3 - Dessins techinques pour le mobilier 4 - Le Corbusier, Charlotte Perriand & Pierre Jeanneret

INTRODUCTION

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Charlotte Perriand nait en 1903. Son père est tailleur et sa mère couturière pour la haute-couture. Charlotte Perriand est diplômée de l’Union centrale des arts décoratifs en 1925 après 5 ans d’études.


INTRODUCTION

Charlotte Perriand, artiste en architecture d’intérieur, demeurera l’une des pionnières du transfert des recherches de l’art moderne dans l’amélioration de notre habitat. Elle accomplit ce mouvement dans un esprit qui fait d’elle une designer au sens le plus exigeant et actuel du terme : « le sujet, ce n’est pas le bâtiment, expliquait-elle en effet vers la fin de sa vie; c’est l’homme qui est dedans, comment va -t- il y vivre ?». Charlotte Perriand, compagne de travail de Le Corbusier pendant un certain temps, avait saisi, avant beaucoup d’autres, que la qualité d’un habitat ne se réduit pas à des équipements supplémentaires. Etape marquante dans la vie foisonnante de cette créatrice, sa relation avec le Japon, où elle a vécu à deux reprises, nous est rendue présente par cette exposition. «Tombée amoureuse de ce pays et de sa culture». Charlotte Perriand a adopté d’emblée une position d’écoute et d’échange à propos de la façon de vivre des Japonais, de la conception de leurs maisons et même des matériaux dont ils se servent pour leurs mobiliers. Elle aime le Japon mais vomit les «Japonaiseries» ; elle veut comprendre le Japon et greffer sur nos propres aménagements intérieurs et nos mobiliers le meilleur de sa culture.


08 - La maison au bord de l’eau 10 - Une maison à montmartre 12 - Station les Arcs 1600 14 - La maison de thé à l’unesco


« L’important ce n’est pas l’objet mais l’homme »

ARCHITECTURE

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1934/2013 - LA MAISON AU BORD DE L’EAU

Du «Bar sous le toit» à L’hommage de Louis Vuitton «La maison au bord de L’eau», Charlotte Perriand marque les esprits depuis près d’un siècle.

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Le projet a été initialement conçu pour un concours visant à concevoir des hébergements de vacances peu onéreux, par le magazine d’architecture français, L’Architecture d’Aujourd’hui. La conception de Perriand a remporté le deuxième prix et a été retravaillée plus tard pour les vacanciers fortunés, mais la maison originale n’a jamais été construite. Maintenant que c’est fait, elle se trouve dans le jardin en bord de plage de L’Hôtel Raleigh South Beach de Miami.


Femme libre et engagée, grande voyageuse, l’une des figures majeures de la modernité, Charlotte Perriand est incontestablement une icône. « Icônes » est aussi le nom de la collection printemps-été 2014 de Louis Vuitton inspirée par la designer et architecte, épurée et intemporelle.

HOMMAGE DE LOUIS VUITTON

Une maison de Charlotte Perriand sur la plage à Miami ! Cette image aurait pu à jamais ne rester que du domaine du rêve, même si sa présence sur ce littoral de Floride semble être une évidence. C’est grâce à la bonne fée Louis Vuitton que la Maison au bord de l’eau longtemps restée au stade de plans devient aujourd’hui réalité. La designer et architecte avait imaginé en 1934 ce havre de paix pour les week-ends et les vacances tout en légèreté et en modularité, un espace à taille humaine largement ouvert sur l’extérieur. Comme toujours chez Charlotte Perriand, tout est ici mesure et élégance, d’une simplicité qui touche à l’essentiel, proposant une ambiance inimitable créée avec peu de choses mais toujours très précises dans le choix des matériaux et la ligne du dessin. La Maison au bord de l’eau est une maison à vivre, un espace où l’on se sent bien, très lumineux, qui fait aussi entrer l’extérieur dans le périmètre du bâtit avec sa grande terrasse et qui ménage des points de vue sur le paysage. Conçu il y a près de quatre-vingts ans, ce projet reste totalement actuel. Il témoigne de l’attachement de la designer, à l’époque âgée d’une trentaine d’années, à offrir à ses contemporains de meilleures conditions de vie et d’habitat, à leur permettre d’entrer pleinement dans la civilisation des loisirs et du temps libre. Les ouvriers bénéficieront en France des congés payés deux ans plus tard, après la victoire du Front populaire aux élections de 1936, et toute la modernité de ce projet de Charlotte Perriand est à lire à l’aune de ce contexte politique et social de la première moitié du XXème siècle.


1959 - une maison à montmartre

Réalisée au début des années 50 pour la famille de l’industriel Borot, cette maison rassemble des pièces exclusives conçues par Charlotte Perriand, illustration la plus aboutie de l’esprit de son temps. Vues intérieure de la maison Borot à Montmartre, réalisée par Charlotte Perriand en 1959. Les propriétaires ayant disparus, l’intérieur à été déconstruit puis vendu. La Dowtown Galery a pu acheter tout le mobilier et ainsi organiser une reconstitution de la maison. L’apogée de l’art de Charlotte Perriand a pu retrouver son charme grâce au passionné François Laffanour qui fut récompensé de ses efforts : «Défendant sans relâche depuis plus de trente ans le travail de deux pionniers des Arts Décoratifs du XXème siècle que sont Jean Prouvé et Charlotte Perriand, c’est avec une émotion toute particulière que je présente ce projet

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Vue de l’exposition à la Downtown Galery - reconstitution de la maison.

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Photos de la maison Borot située place Jean-Baptiste Clément à Paris.


d’une maison à Montmartre de Charlotte Perriand. En effet, tout jeune marchand aux début des années 1970, je découvrais avec émerveillement la maison des Borot dans la revue « Aujourd’hui, Art et Architecture ». Porté par l’enthousiasme, quelques années plus tard, je leur adressait une missive qui resta lettre morte, signifiant mon désir de me porter acquéreur de ce mobilier que je jugeais exceptionnel. Bien plus tard, c’est à dire vingt-cinq ans après, les descendants des Borot tombèrent sur ce courrier passionné qui me permit de reprendre contact avec la famille et de réaliser ce projet d’une reconstitution unique en son genre, puisque je pouvais enfin acquérir la totalité des meubles et objets composant cette maison pour moi mythique. Aidé pour retrouver les repères biographiques et les divers documents photographiques par Jean-Pierre Troche et Pernette Perriand, que je remerçie vivement».

MAISON BOROT

Le modèle de cette bibliothèque créée par Charlotte Perriand en1966 pour la Maison Borot, sans conteste l’aboutissement de son travail de recherche sur les bibliothèques mené tout au long de sa vie.


1967/1988 - STATION LES ARCS 1600

L’aventure des Arcs consista à construire un complexe de 30 000 lits sur trois sites où chaque station est autonome et reliée par une route ouverte en toutes saisons. La station des Arcs répond à un besoin nouveau de loisirs de masse. Le promoteur Roger Godino confie à Charlotte Perriand la coordination d’une l’équipe pluridisciplinaire composée de l’Atelier d’Architecture en Montagne,d’urbanistes, et d’ingénieurs.

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La beauté intrinsèque du lieu et le confort de cet espace sont le fruit d’une véritable réflexion sur l’art de vivre. Les personnes ayant séjourné dans ces appartements ont ressenti ce «plus» sans même parfois connaître Charlotte Perriand et son travail.

Passionnée par la montagne qu’elle pratique assidûment, elle réalise en tant qu’architecte des constructions innovantes comme le refuge bivouac en 1936, le refuge tonneau avec Pierre Jeanneret en 1938 et projets d’hôtels en haute montagne.


LES ARCS 1600

C’est aux côtés de Monsieur Guy ReyMillet de l’Atelier d’Architecture en Montagne (AAM), que charlotte perriand a travaillé sur ce projet. Il réalise la fameuse résidence «la Cascade» (1968-1969) avec Charlotte, exemple emblématique d’une architecture à la fois novatrice et qui s’intègre à l’environnement. Avec des toitures aux pentes douces l’hiver celles-ci disparaissent sous la neige. Le bâtiment épouse la pente sans jamais dépasser les 4 étages. Les terrasses ne se superposent pas de manière à être baignée au soleil, elles sont décalées vers le nord ce qui au rez-de-chaussée, mettant à l’abri de façon à permettre le passage des piétons ! La résidence «Versant Sud» que Charlotte Perriand réalise avec Gaston Regairaz de l’AAM (1969-1974) suit le même principe ; prise dans la pente, elle nous offre une représentation réussie d’une construction qui ne laisse pas entrevoir la partie basse. Les immeubles sont disposés de manière à éviter les vis-à-vis entre logements, terrasses surélevées et isolées.

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Les dix années de collaboration corbuséenne (1927-37) l’ont confortée sur la voie de la modularité de l’espace et de la standardisation. Par goût personnel, Charlotte Perriand trouva aux Arcs un territoire propice à de multiples expérimentations. Préoccupée par le mieux-vivre de la classe moyenne, elle conçoit un logement comme un espace qui communique de l’intérieur vers l’extérieur.


1993 - La maison de thé à l’unesco

En 1993, la designer Charlotte Perriand invitait le Tout Paris à prendre le thé sur les toits du jardin de l’Unesco, au sein de sa Maison de thé tout en bambous. Près de 18 ans plus tard, le Bon Marché rend hommage à l’artiste et à son œuvre d’art, malheureusement détruite depuis, en la reconstruisant à l’identique sous la verrière de son deuxième étage. Invitation au voyage en terre japonaise, la Maison de Thé de Charlotte Perriand est un véritable « espace destiné à la méditation et au recueillement ».

1 - ARCHITECTURE

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L’amitié qui lie Charlotte Perriand et les Teshigawara, père et fils, depuis les années 1950 se poursuit. En 1992, Hiroshi Teshigawara, cinéaste, céramiste, plasticien, maître d’ikebana, demande à Charlotte Perriand de concevoir une maison de thé dans le cadre du Festical culturel du Japon à Paris, dans les jardins de l’UNESCO. Il propose le même thème à Tadao Andô, Yae Lun Choï et Ettore Sottsass. Elle répond à Teshigawara : «j’ai frémi à l’idée d’imaginer une Maison de thé. J’ai relu la description de Kakuzo Okakura, j’ai retenu ça, je le savais: Ephémère. Asymétrique. Maison du vide.


LA MAISON DE THé à l’unesco

Cette notion me plait mais alors c’est RIEN. Tout ce que moi occidentale je pourrais imaginer serait superflu, cérébral». Elle consacre plus de six mois à la réalisation de cette maison qui est exposée pedant 12 jours, seulement, sur l’esplanade de l’UNESCO, près de la tour Eiffel, du 3 au 15 mai 1993. C’est pour elle un retour aux sources - le théisme -, au symbole de la culture japonaise qu’elle a tant aimée. Elle y met tout son coeur et son énergie à 90 ans. «La cérémonie du thé», écrit-elle à l’entrée à l’intention des visiteurs français, «se situe dans une architecture traditionnelle qui nous vient du XVIIème siècle. J’ai tenté d’interpréter la tradition Zen et de la respecter. Je l’ai abritée sous une voilure en mylar. J’ai réalisé mon rêve qu’un jour j’utiliserai ce

matériau nouveau des voilures de planches à voile, que je voyais partir à l’horizon, comme de vibrants papillons. Horishi Teshigawara traça ce très beau caractère, l’envolée, que lui inspirait cet espace ouvert».

Cette Maison de thé, éphémère, est une métaphore de la vie pour Charlotte Perriand mais aussi sa vision de l’architecture dont elle rêvait pour le XXIème siècle: légère, souple, frugale, poétique, alliant matériaux nouveaux et matériaux vivants, en lien avec la nature et l’homme.

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« L’art est dans tout, dans un geste, un vase, une casserole, un verre, une sculpture, un bijou, une manière d’être »

PHOTOGRAPHIE

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2 - PHOTOGRAPHIE

Vertèbre de poisson -1933

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Charlotte Perriand sillonne l’Europe et accumule les images qui vont constituer pour elle un répertoire de formes et d’idées. D’abord adepte du dépouillement et de la puissance esthétique de l’architecture fonctionnaliste chère à Le Corbusier, Charlotte Perriand plaide dès 1935 pour un fonctionnalisme de circonstance, pour une modernité qui part de l’homme en tenant compte des réalités politiques, géographiques et culturelles. L’architecture vernaculaire adaptée au mode de vie paysan a pour elle autant d’intérêt que les monuments de la Grèce antique. à l’inverse des avant-gardes contemporaines, elle considère l’homme, dont elle observe les postures, les attitudes, comme la base de toute réflexion sur l’agencement architectural. La singularité de son travail réside dans sa prise en compte de l’humain ; en observant la vie et la nature, notamment à travers l’objectif photographique, elle met l’architecture au service du corps.

Bûche de robinier / forêt de Fontainebleau - 1933

La photographie pour un autre monde


Grès plage Normandie -1935

MUSéE NICéPHORE NIéPCE

Os et Arête de poisson - 1933

Charlotte Perriand entretient une relation mystique avec la nature, une relation charnelle avec la matière brute. Dans les années 1930, elle collecte en compagnie de Fernand Léger des objets trouvés dans la nature: os, rochers, morceaux de bois dont la beauté l’attire, des «objets à réaction poétique» selon le mot de Le Corbusier. «Nos sacs à dos étaient remplis de trésors : galets, bouts de godasses, bouts de bois troués, de balais de crin, roulés, ennoblis par la mer (…) C’est ce qu’on appela l’art brut». En photographiant ces objets sur un fond neutre, Charlotte Perriand en souligne la pureté des lignes et la force des matières. «L’Art brut» porte en lui la croyance en une beauté première du monde et modifie la relation de l’homme moderne au sensible.

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Le Corbusier

La photographie pour un autre monde

2 - PHOTOGRAPHIE

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Cet humanisme la pousse naturellement à militer contre des fléaux de son temps : insalubrité des villes, pauvreté… La photographie va lui permettre d’exposer ses convictions politiques. «On fait dire ce que l’on veut à la photographie, en la coupant, la découpant, la triturant ; c’est un mode d’expression réaliste accessible, compréhensible,efficace». De fait, elle innove en concevant de gigantesques fresques photographiques à base de photomontages. Pour appuyer son discours militant, elle utilise ses propres photographies mais aussi celles d’agences ou d’amis photographes comme François Kollar ou Nora Dumas. Sa fresque «La Grande Misère de Paris» créée en

1936 pour le Salon des arts ménagers de Paris fait scandale quelques mois avant l’arrivée du Front Populaire au pouvoir. Sur près de 60 m², Charlotte Perriand dénonce les conditions de vie et d’hygiène déplorables à Paris. Faisant foi des lois de la perspective, elle enchevêtre les images et multiplie les points de vues. Les textes, les chiffres viennent appuyer son discours photographique. D’autres fresques lui sont commandées par le Front populaire pour promouvoir les réformes de la politique agricole. Charlotte Perriand réalise ainsi la salle d’attente du ministre de l’Agriculture en 1936 ou le Pavillon du Ministère de l’Agriculture en 1937. Les accumulations d’images sont à la gloire de la France agricole et industrielle, signe politique d’une volonté d’unir les mondes paysans et ouvriers dans une même lutte pour le progrès. Les photomontages de Charlotte Perriand illustrent la place de l’homme dans la ville ou encore le monde du travail, dénonce les injustices et les ravages du capitalisme, l’absence de politique sociale dans le pays. Sa photographie devient l’outil visuel d’un discours documenté à destination des masses. Discours en phase avec une époque qui magnifie dans un même élan l’industrie et la ruralité, la technique et la nature.

Immeuble en construction - 1934


MUSéE NICéPHORE NIèPCE

Pierre Jeanneret - 1932

Réalisées entre 1927 et 1940, mais oubliées au profit de sa production de designer, les photographies de Charlotte Perriand restent indispensables pour comprendre sa conception de l’existence et les créations qui en découlent. Leur singularité est à l’image de leur auteur : simple, radicale, au service d’un autre monde. Carrière en montagne Table tranchée directement dans un tronc Colonnes en motagne - 1933

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« L’art est dans tout, dans un geste, un vase, une casserole, un verre, une sculpture, un bijou, une manière d’être »

EXPOSITIONS

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1955 - «LA SYNTHèse des arts»

La première exposition verra le jour à Tokyo sous le nom de «Synthèse des arts» le 31 mars 1955 dans les grands magasins Takashimaya. Y sont exposé Le Corbusier, Fernand Léger et Charlotte Perriand.

C’est une exposition digne d’un musée d’art moderne de haut niveau, qui réunit un trio de créateurs unis dans le même esprit depuis les années 1920, qui trace la voie de la modernité en France.

3 - EXPOSITIONS

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Charlotte Perriand poursuit deux buts : «exprimer la collaboration entre les artistes et les producteurs industriels» et «réafirmer le rapport d’Unité entre l’architecture, la peinture, la sculpture». Dans le catalogue, elle écrit : «Le premier thème se trouvera développé dans un ensemble d’équipement mobilier se composant de sièges, de tables, et d’éléments de rangement. Ce sont encore des prototypes, mis à l’essai depuis 3 années, avant d’être industrialisé en très grandes séries. J’ai cherché à normaliser les éléments se reproduisant en plus grand nombre dans des matériaux tels qu’aluminium ou plastique et à les compléter d’une production artisanale, par exemple, plateau de bois brut…»

Comme en 1941, Charlotte Perriand consacre une longue vitrine pédagogique pour expliquer sa démarche d’architecte-designer, dans laquelle elle montre tous les éléments de sa «quincaillerie»: plots, portes, tiroirs, tables et chaises empilables constituent la base de ses équipements.


L’abondance, la diversité, la nouveauté des oeuvres présentées impressionnent le public qui vient en grand nombre. La presse et le milieu du design critiquent l’exposition ou la louent selon les points de vue qui se réfèrent d’une manière ou d’une autre au design des Américains, qui ont occupé le Japon de 1945

génération de designers japonais, parallèlement à l’influence du design américain. 58 ans plus tard, les principaux éléments de l’exposition Proposition d’une synthèse des arts, sont reconstitués pour la première fois dans l’exposition du Musée d’art moderne de Saint-Etienne Métropole.

EXPOSITION TOKYO / PARIS

à 1952 et apporté l’»American way of lie». L’exposition laissera une empreinte profonde dans le milieu du design japonais, dans cette période clé où le pays prend son envol économique. «L’esprit Perriand» marquera la première

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