« Journal intime d’une pierre noire » Installation de dessins Kaliko Artiste Plasticienne Graphiste
Sommaire
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1 - Présentation du projet 2 - Démarche 3 - Le parcours du « Journal intime » 4 - Accrochage 5 - Extrait 6 - Après la première 7 - Kaliko - Artiste
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Présentation
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« Journal intime d’une pierre noire » Janvier 2008 – Janvier 2009
Le 23 janvier 2008, le réveil sonne… 7h51 sur France-Inter : «…l’année 2008 sera à marquer d’une pierre noire…» Je le prends au mot. Une feuille de papier, une pierre, prétexte plastique. Chaque jour, la même opération. Lentement, la pierre dévoile son for intérieur, au-delà du dessin, la série se monte, le vrai journal d’une pierre noire. Je m’identifie.
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Démarche
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Ces 368 dessins ont été réalisés sur une année + 1 jour. La série a débuté le 23 janvier 2008 pour se terminer le 24 janvier 2009. Chaque jour, je m’impose comme discipline de produire un dessin sur papier kraft. La contrainte: n’en oublier aucun, sans tricher. L’ambition est de revenir au dessin, au « faire » plutôt qu’au « penser à faire ». Ce travail se déroule naturellement, au début purement technique, plastique, il devient plus bavard. Durant cette année, chaque jour, comme un réflexe, je me rends à la tâche, m’inspirant de mon quotidien, des rencontres, des bévues de la vie. Certaines dates sont comme gravées dans ma chaire, comme un tatouage indélébile, elles me rappellent au souvenir.
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Après quelques mois, le nom de « journal intime » lui va comme un gant. À la fois intime, il en devient universel par le biais de son énonciation. C’est un calendrier, chaque date correspond à un évènement personnel. « Le journal intime d’une pierre noire » dévoile le besoin de retour sur soi pour mieux rencontrer l’autre et être présent pour lui. Finalement le résultat est d’envergure, chaque dessin résonne avec le précédent et/ou le suivant. Tout s’articule. Des périodes apparaissent, comme des ondes. À travers ce travail, je parle de l’humain avec ses repères, ses dates propres, ses attaches. La carapace sociale se dissipe et laisse entrevoir le cœur du sujet : la partie d’humanité de chacun, la limite à supporter l’autre, la tolérance aux maux, la perception du monde qui l’entoure, qu’il soit social, politique ou privé.
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Le parcours
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Mon souhait est d’amener ce travail dans des lieux et places qui me sont chers. Ce chemin m’est propre, il appartient au cœur de mon existence. Ces lieux sont importants pour moi, ils font partie de ce qui a construit mon identité.
Cergy-Pontoise où j’ai passé mon enfance : je suis arrivée à Cergy en 1975, dans le quartier nommé Les Maradas, je suis allée à l’école du même nom. C’était une ville en pleine croissance, je l’ai vu se modifier au fur et à mesure de ma propre progression. Ville nouvelle, mes parents étaient venus chercher du travail : vie nouvelle dans un pavillon neuf en forme de cube. Cette ville que j’ai parcourue jusqu’à son extension jusque Cergy-St-Christophe où j’ai fini ma scolarité au lycée. Elle m’a apporté beaucoup tant au point de vue amitié qu’au point de vue de l’ouverture vers les autres, le mixage de vies, d’origines a été un plus dans mon bagage social et personnel.
Rouen où j’ai fait mes études aux Beaux Arts est une ville à taille humaine. Elle m’a laissée l’apprivoiser facilement, m’a fait m’y sentir comme chez moi. J’y ai passé cinq années de partage, de création, d’ouverture.
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Mes études aux Beaux Arts ont été une vraie richesse pour mon évolution, j’ai rencontré des gens interressants, qui m’ont inculqué des valeurs de travail, de persévérance, d’esthétisme. Mon goût pour les installations est partie de là. Cette école m’a permis d’explorer des médiums différents, et d’enrichir au fur et à mesure mon travail.
Le limousin où reste une partie de mes racines : originaire d’Eymoutiers, non loin du lac de Vassivière, ma famille faisait partie intégrante de la ville. Mes grandsparents étaient commerçants en face de l’église, lieu de regroupement, de rencontres et de cérémonies. J’y passais mes vacances, mes Noëls en famille avec mes cousines. Une famille de femmes, avec ses chamailleries, ses jalousies. Les seuls hommes étaient mon père et mon grand-père. Le lac de Vassivière, destination estivale de mes passages consécutifs sur son île, reste un souvenir de plénitude et de recueillement. L’art, l’eau, la nature et ses arbres sont autant d’éléments indispensables à mon équilibre.
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Accrochage
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Hauteur adaptable selon le lieu, utilisation des cimaises en place ou pose de câbles pour attacher les fils de lin. ( il n’y a aucune charge sur les fils ) Série de 53 semaines de 2,50 de hauteur par 35 cm de largeur, espace de 20 cm minimum. Les fils de lin sont tendus au sol par des pierres pour maintenir une certaine rigidité, afin d’accrocher les dessins à l’aide de pinces à linge en bois naturel. Signalétique au sol réalisée à l’aide de stickers blancs, suite de numéros. Temps souhaité pour l’accrochage : 2 jours 2 personnes sont nécessaires dont l’artiste.
Cette installation ne convient pas à un accrochage extérieur, ni dans un lieu soumis aux courants d’air.
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Extrait
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Extrait du «Journal intime d’une pierre noire». Série du 21 septembre 2008 au 2 octobre 2008
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Après la première
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Cette série de 368 dessins a été une vraie révélation pour mon travail, je me suis rendue compte, à ce moment là que je touchais les gens, que nous parlions le même langage. Le public s’y reconnaissait, il s’appropriait le dessin, ma pierre devenait sa pierre, comme un message lui étant destiné. L’identification était facile, travail intime, il était accessible à tous car les dates résonnent en chacun d’une manière si particulière.
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Kaliko - Artiste
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Kaliko
Sandra Peyrusson - Moreaux 11 rue des petits coeurés 44210 Pornic 02.40.82.03.76
Kaliko Sandra Peyrusson - Moreaux. Née en 1972, je vis et travaille à Pornic, Loire-Atlantique, France.
06.67.27.45.54 sandra@kaliko.fr
Formée à l’atelier Bérino et aux Beaux arts de Rouen durant 4 années. J’ai commencé ma carrière par le graphisme durant une dizaine d’années en région parisienne dans ma propre structure puis dans un studio de création visuelle et animée.
J’ai gardé de ces années de recherche graphique, la simplicité du geste, un trait épuré que l’on retrouve dans mon travail actuel, ce retour à l’essentiel. Aujourd’hui, mon envie l’emporte de revenir au dessin, à la peinture, au sens des choses. Je retourne à mes premières amours : les installations qui regroupent mes différents apprentissages picturaux et plastiques.
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