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Culture / Art

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La transition de l’humour, la scène, le public qui est proche de vous… à l’univers du cinéma, c’est un tout autre exercice ? Oui, c’est tout autre chose et, là encore, j’ai eu de la chance. Je rentre dedans en tant autodidacte. Il y en a qui font des castings toute leur vie et, malheureusement, n’obtiennent pas de rôle. Moi, encore une fois, j’ai eu de la chance parce que j’ai pu parler à des réalisateurs et à des mecs qui font des films. Et ils m’ont fait confiance. Au début, la bascule n’a pas été très facile. Lorsque tu fais de la scène, tu as le retour direct des gens. Avec le cinéma, tu dois attendre un an, deux ans… Le montage, l’étalonnage et tout le reste. C’est seulement lors de la sortie au cinéma que tu as le retour des gens. C’est ce qui est le plus difficile.

Quel votre regard sur votre travail ? Revoyez-vous tous vos films ou spectacles ? Oui et parfois fois je me fais rire. Je regarde quasi tous mes spectacles, mais au cinéma c’est un peu plus dur. Il y en a qui disent que j’ai un peu le syndrome de l’imposteur (rires). Parce que, parfois, je me regarde et je me dis : « Pourquoi tu mens comme ça ? C’est quoi ces choses que tu racontes ? ». Parce que je me connais, tu vois (rires).

Vous savez que vous êtes connu pour les vannes lentes. Alors est-ce qu’on peut vous voir, un jour, dans un film genre ultra “speed” ? J’espère. Mais j’ai fait un film speed. J’ai joué avec Jean Claude Van Damme. Mais je dois dire que lui, il était speed. Alors pourquoi pas des vrais rôles speed, ça viendra. Il y a encore plein de choses que j’ai envie de faire. Dans le futur, ce à quoi j’aspire, c’est monter mes propres films et faire d’autres spectacles. Et j’espère le faire en restant dans l’humour parce qu’on dit que le plus dur à jouer à l’écran, c’est l’humour. À part si on est humoriste. Mais on peut jouer d’autres émotions. Et j’espère aussi jouer un peu de drama.

Comment vous voir sur scène ? Actuellement, je suis en train de tourner à l’Européen, jusqu’au 10 décembre. Et après, à partir du mois de janvier, je serai en tournée dans toute la France. Si vous aviez un message à adresser aux lecteurs pour leur dire de se pointer ? Le message serait que s’ils adorent l’humour, c’est le seul rendez-vous qu’il faut prendre.

Outre le théâtre et le cinéma, vous avez également co-lancé une web émission : Amuse Bouche. De quoi s’agit-il ? On invite des gens qu’on aime bien et qui nous inspirent. C’est une discussion, ce n’est pas une interview. On parle de leur métier, leur vision, comment ils gèrent leur vie… Il n’y a pas vraiment de fréquence définie, c’est dès qu’on peut. On va en tourner trois dans une journée et les poster. Ensuite, c’est suspense (rires).

Alors il y a Limoges, mais il y a également la Guinée dont vous êtes originaire. Cela représente quoi ? La Guinée, c’est mon pays d’origine, là où mes parents sont nés, où ils se sont rencontrés ; le pays qu’ils ont dû quitter pour venir en France. C’est un pays en voie de développement, qui essaie d’être en voie de développement et qui rêve de se développer (rires). C’est un pays magnifique mais très mal géré encore. Là, il y a de petits exploits qui sont faits mais ce n’est toujours pas ça. La dernière fois que j’y suis allé c’était l’année dernière et je rêve de pouvoir un jour me produire sur place.

Que peut-on vous souhaiter pour l’année 2023 ? La santé, puis les NFT (rires). J’espère qu’il y aura plein de NFT pour toute la terre entière. Sinon, j’espère que ça va marcher, que les gens vont continuer à aller au théâtre et que je vais voir d’autres projets fleurir.

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ? « Roots », c’est « Racines », ça me fait penser à « Kunta Kinte » qui m’a beaucoup marqué. On était très jeunes ! La première fois qu’on me l’a montré, je devais avoir 6 ans. C’est une très bonne série, un classique que tout le monde doit voir, tout comme il faut voir le film Malcom X avec Denzel Washington.

Didier Teurquetil Photo :

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Arlette Natacha Yemba Pouth, j’ai 31 ans et je suis Camerounaise. Dans la vie, je suis Crédit Manager. Et sur les réseaux sociaux, je suis la « Présidente des immatures » (rires), ainsi que l’initiatrice de Black Love Connexion.

Qui est la Présidente des Immatures ? Être la Présidente des immatures a toujours fait partie de ma personnalité. « La Prési » est un personnage, quelqu’un qui aime rigoler de tout et de rien de manière enjouée. La Présidente est née pendant le confinement, c’était une période pendant laquelle on était complètement enfermé et j’avais besoin de trouver le moyen d’évacuer. J’ai traduit avec un ton divertissant certains éléments et expériences de ma vie personnelle, que ce soit dans le domaine amoureux, sentimental ou amical. Je me suis dit pourquoi ne pas retranscrire certains moments qui m’ont marquée, de manière humoristique. Je veux toucher les gens et crever l’abcès.

Et qu’en est-il de La Black Love Connexion ? Ce sont deux choses qui sont liées à ma personnalité. Black Love Connexion, ce sont des rencontres entre Afro célibataires que j’organise.

NATACHA YEMBA LA PRÉSIDENTE DES IMMATURES

D’où est venue cette envie de créer Black Love Connexion ? Je travaille dans le milieu de la finance et certaines de mes collègues m’ont souvent demandé où l’on pouvait trouver des hommes noirs qui travaillent dans le même domaine que nous, des hommes qui ont de la conversation, un certain statut social, etc. Malheureusement, il y avait cet apriori qui voulait que les femmes noires avec de bons revenus se disent qu’il n’y a pas d’homme noirs « à leur niveau », tant financier qu’intellectuel. Black Love Connexion nous permettrait de créer des rencontres dans le cadre amoureux et relationnel et de créer une synergie entre gens qui « se ressemblent ». Avant Black Love Connexion, j’étais donc la bonne amie « entremetteuse » et je créais des couples dans mon cercle amical. D’ailleurs, mes amis m’ont toujours dit de monter une agence matrimoniale car j’avais cette capacité à visualiser quel homme irait bien avec quelle femme. Les matchings correspondaient souvent. Il y en a qui sont à l’heure actuelle en couple depuis plusieurs années, d’autres qui sont même mariés et tout cela c’était avant Black Love Connexion. Et quand est venue la problématique dans le cadre professionnel, où ces femmes et ces hommes cherchaient l’amour, Black Love Connexion était comme une évidence. Créer un espace où des personnes pourraient se rencontrer et se connecter ne pouvait être que positif.

Revenons sur le volet humour. À quel moment t’es-tu dit : « Je suis marrante, me lance, je vais rire les gens ? » Je ne sais pas si je suis marrante, mais je pense amuser certaines personnes, en fonction des sujets que j’aborde. Mais lorsque tu te rends compte que tes vidéos font des dizaines de milliers de vues, tu te dis que forcément il y a des gens que tu intéresses.

Quelle a été la vidéo déclic ? C’était pendant le confinement, je sortais d’une relation de 10 ans avec quelqu’un. On s’est amusé à faire une vidéo où il me demandait de le retrouver dans son lit, alors je lui ai dit non, que c’était la quinzième fois et que j’étais trop fatiguée (rires). Elle a été déclic, parce que beaucoup de couples se sont reconnus à travers cette vidéo, parce que qui dit confinement, dit être enfermé chez soi et dit sans doute avoir une activité sexuelle plus intense. Lorsque l’on a vu l’engouement de cette vidéo, je me suis dit qu’il y avait plein d’expériences que je vis, que certaines personnes vivent et que je pourrais tourner tout cela sur un ton humoristique.

Tes sujets de prédilection s’articulent uniquement autour des thématiques de couples ? Moins maintenant, car entre le moment où j’ai crée le personnage La Présidente des immatures et aujourd’hui, il y a beaucoup de choses qui ont changé, notamment ma situation amoureuse. Au début, j’en parlais beaucoup, mais j’ai toujours touché à tout, comme l’amitié, les relations, le sexe ou la religion qui reste encore tabou. En gros, j’aborde tous les sujets dont les Afros n’osent pas parler.

Tu travailles dans la finance, « La Présidente des immatures » étant un passe-temps. Cela pourrait-il devenir ton métier et est-ce que la prochaine étape pourrait être un One woman show ? J’y ai déjà pensé, j’ai même déjà écrit certains textes que je présente souvent à mes amis, et même lors des événements Black Love Connexion. D’autre part, je travaille déjà ma maitrise du langage et la présence scénique, mais je ne pense pas avoir assez de cran pour l’instant. Je ne souhaite pas laisser tomber mon salariat qui est un peu ma sécurité. Même si être à mon compte est quelque chose qui me plairait, je ne suis pas encore prête.

Y a-t-il des femmes humoristes qui t’inspirent ? De tête, je dirais Claudia Tagbo car j’aime beaucoup l’énergie qu’elle dégage sur scène. Beaucoup de personnes m’ont déjà comparée à elle, que ce soit ses mimiques ou encore ses blagues. J’aime aussi Florence Foresti ou Anne Roumanoff, car chacune d’elle a une manière assez intéressante d’aborder des sujets qui peuvent être parfois tabou. Et c’est pour cela que je me suis nommée la Présidente des immatures. On aborde des problématiques qui sont certes sérieuses mais qui ont une ouverture humoristique. On peut en rire même si cela reste sérieux.

Originaire du Cameroun, que cela représente-t-il ? Des projets à termes ? Le Cameroun représente tout pour moi. J’ai vécu toute ma jeunesse au Cameroun et suis arrivée en France à 16 ans. La détermination que j’ai dans le cadre professionnel et personnel, tout ce que je peux faire aujourd’hui, cela vient du Cameroun. D’ailleurs ma FanBase est en grande partie camerounaise. À termes, j’aimerais construire au Cameroun, pourquoi pas un orphelinat. Mais étant donné que je suis en France, s’investir à distance reste compliqué. À moins d’avoir la liberté d’une personne à son compte et de pouvoir faire de nombreux allers-retours.

Si je te dis le mot « Roots », tu me réponds ? Je pense à la force, à l’union, aux origines, à la Terre Mère.

CHAARLITY L’ÉTOILE DU DAHOMEY

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? TRONOU-AYAYI FOLY Charlemagne. Je suis né le 17 juillet 1992, au Togo, mais je suis Togolais/Béninois. Je suis artiste, chanteur, compositeur. On pourrait me classer dans l’univers de la musique afro mais, à mes débuts, j’ai commencé par le rap. J’ai été bercé par les musiques de chez moi : King Mensah, Bella Bellow… Désormais, j’essaye de concilier l’urbain et l’afro.

Comment as-tu mis ton pied dans l’univers musical ? Mon père ne voulait absolument pas que je fasse quoi que ce soit en dehors des études (rires). Donc la musique, pour lui, c’était hors de question ! À l’époque, j’avais un cousin qui habitait à Paris et venait en vacances chez nous, à Lomé (Togo). Il m’a fait découvrir de nombreux morceaux de rap français. Je me rappelle du jour où j’ai écouté avec lui, pour la première fois, « Mon Papa à moi est un gangster » de Stomy Bugsy. Mon père a entendu cela et s’est écrié : « Allez, allez, éteignez-moi ça, c’est quoi cette musique !? » (rires). Il était très chrétien et, lorsqu’il est décédé, j’avais 9 ans. Je suis alors allé m’installer chez ma grand-mère. Elle m’emmenait régulièrement à l’église et je faisais partie de la chorale. Je chantais tel un petit enfant de choeur mais il n’y avait pas que des gens qui chantaient Jésus (rires). À la sortie de l’église, j’avais des amis qui ramenaient leurs baladeurs et on écoutait de la musique. C’est ainsi que j’ai commencé à écrire des morceaux. Arrivé au collège, j’avais un ami Gabonais avec qui on a formé un groupe de rap. C’était une belle expérience. Après le collège, j’ai quitté le Togo et suis allé m’installer chez ma mère, à Cotonou (Bénin). C’était encore mieux là-bas ! Quand tu étais un gars qui savait rapper, on te donnait le respect. Ça tombait bien, ils allaient être servis (rires). Je me rappelle qu’à l’époque, j’avais 14/15 ans, je rappais avec un ami qui s’appelle Roméo et qui est aujourd’hui humoriste. Un jour, j’ai fait un clash dans la rue avec un jeune qui rappait et s’appelait Tchuméo et les gens ont aimé. Par la suite, il m’a proposé de lui faire un refrain et c’est la première fois que je suis entré en studio. Nous sommes allés chez Dagger, qui était à l’époque le même arrangeur son du Bénin et qui avait lancé la carrière de nombreux artistes parmi lesquels Blaze, un des piliers du rap local à l’époque. Le mec chez qui on a posé le morceau a halluciné et c’est comme ça que j’ai commencé à réellement chanter et écrire mes propres morceaux.

C’est là que tu t’es senti dans ton élément ? J’ai toujours écrit mais je faisais des morceaux que je ne sortais pas. Je chantais devant mes amis et mon petit frère, mais juste pour frimer. Au moment je suis entré en studio pour la première fois, j’ai décidé de sérieusement me pencher dessus. J’ai sorti mon premier morceau et j’ai eu de très bons retours. Je me suis dit : « si les gens aiment bien alors continuons ». Et à quel moment as-tu décidé d’en faire carrière ? Le moment où j’ai eu le déclic, c’est la première fois que je suis monté sur scène. La communion avec la foule, voir comment le public reprenait mes morceaux alors que je n’avais pas fait une énorme promotion... C’était fou ! Du coup, je me suis dit : « Autant faire un métier que j’aime plutôt que ce que les autres aimeraient à ma place ». J’ai longuement hésité car je pensais à mon père. C’était un daron à l’ancienne et je ne sais pas si mes choix lui auraient plu. Je craignais qu’il ne se retourne dans sa tombe s’il savait que je fais de la musique et non pas de longues études comme il l’aurait rêvé. Mais la vie est un choix.

Comment décrirais-tu ton univers musical ? Je fais de l’afro urbain. J’ai grandi avec l’urbain et j’ai du mal à m’en défaire. Je pioche dans ma culture africaine mais je veux rester fidèle à mon époque. Quant aux thématiques de mes chansons, j’aime raconter mon vécu, avec du franc-parler. Je ne peux pas faire que de la punchline. S’il n’y a pas de messages, j’ai l’impression que mon morceau est vide.

Qui sont tes inspirations ? Par rapport aux sonorités, je vais lister celles qui ont bercé mon enfance : Angélique Kidjo, Bella Bellow, King Mensah ou encore Dj Veekay - paix à son âme. Et en terme de parcours, je suis obligé de citer Booba. Sa carrière et son évolution sont incroyables. Il y a des artistes que j’aime beaucoup mais qui n’ont pas su traverser le temps. Lui a réussi.

Quelles sont les actus pour la rentrée ? J’ai le clip de mon dernier morceau « Blanc de Blanc » qui vient de sortir. On a enchainé singles sur singles pour arriver, s’il plaît à Dieu, au projet final qui sera le premier album, avec pas mal de collaborations et belles surprises. Le covid a un peu chamboulé l’agenda mais ce n’était que reculer pour mieux sauter. Vous pouvez dores et déjà profiter des singles qui ont été clippés : « Je m’en fous », « Blanc de Blanc », « Mon Heure » et « À zéro ». Et me suivre sur mes réseaux pour avoir toutes les infos sur la sortie du projet final.

“Mon style, mes mélodies, mon accent guinéen, [...] C’est ce qui me rend unique.”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Mon nom d’artiste est Limo, nom de famille Mansare et prénom Lassimo. Je suis d’origine guinéenne et je vis aujourd’hui en France. Je suis un artiste afro au style musical assez vaste.

Revenons sur tes débuts. La musique, je n’y suis pas arrivé sur un coup de tête, mais c’est venu tout seul. Dans mon école, étant petit, il y avait une chorale. C’est là que j’ai vraiment commencé à écouter de la musique et à chanter. Après cela, j’ai énormément consommé de musiques guinéennes et j’ai rencontré pas mal d’artistes avec qui je me suis mis à traîner. C’est tout cela qui m’a donné envie de faire de la musique.

Qu’est-ce qui t’a motivé à entamer une carrière ? Au départ, je ne faisais qu’essayer de reprendre les titres phares de chez moi ou les classiques d’artistes tels que T-Pain, Akon... Ce sont des gens que j’écoutais beaucoup parce que j’arrivais, plus ou moins, à reprendre leurs mélodies. Je sentais que je maîtrisais mon art et que j’étais réellement capable de chanter. Puis, un jour, je me suis dit qu’il fallait me lancer. Il n’y a pas vraiment eu de déclic particulier.

Aujourd’hui, tu es entouré d’une équipe de choc, Jaiye Music. Racontes-nous comment s’est faite la rencontre ? Quand je suis arrivé en France, en 2014-2015, j’ai tout de suite commencé à travailler avec mon cousin, qui avait un studio. Il connaissait pas mal de monde, notamment mon manager actuel : Dez. Après quelques années, j’ai arrêté de collaborer avec ce cousin et je me suis mis à travailler tout seul. Et Dez, entre temps, s’est associé à une autre équipe, auprès de qui il m’a introduit. Une fois les présentations faites, on ne s’est plus lâchés.

Et l’identité artistique, vous l’avez construite ensemble ? L’identité, en réalité, elle a toujours été là. Parce que je ne suis pas sorti de ce que je faisais depuis le pays. J’essaie donc toujours de mélanger mes vibes afro-guinéennes et américaines. Quand je chante, je m’attache à garder mon accent, ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’artistes en France. Mon style, mes mélodies, mon accent guinéen, tout cela est assez particulier et c’est ce qui me rend unique.

Si tu avais la possibilité de faire un featuring avec n’importe quels artistes francophones ou anglophones vivants ? Je choisirais comme artiste anglophone Akon. Et pour l’artiste francophone : Stromae, je trouve qu’il est intelligent. Il pourrait m’ouvrir de belles portes, que ce soit au niveau mélodie, niveau structure des sons, niveau création... Je pense qu’en une seule séance avec Stromae, j’apprendrais énormément ! Que nous prépares-tu pour la fin d’année et pour 2023 ? Actuellement, avec mon équipe, nous sommes en train de travailler sur le prochain projet qui sortira peut-être en fin d’année, ou début d’année prochaine. Nous sommes toujours en train de faire la promotion du dernier titre qui est sorti : « Tombé pour elle », qui est en train de tourner actuellement et qui a fait pas mal de chemin. En parallèle, on prépare les prochains concerts et tournées.

Tu es originaire de la Guinée, tu as même grandi là-bas. Peut-on le ressentir dans ta musique et qu’est-ce que la Guinée représente pour toi ? La Guinée, c’est la source. Même si je n’y vais pas tout le temps, je me tiens informé sur toute l’actualité. Je suis en contact avec pas mal d’artistes de là-bas. On parle, on échange, donc ça reste la source. Je suis obligé de m’en inspirer. Et, plus tard, j’aimerais bien y monter deux-trois projets. Il ne s’agirait pas de projets musicaux, mais des projets pour essayer d’aider d’autres artistes, notamment en améliorant les conditions d’enregistrement, parce que c’est très compliqué là-bas. Aujourd’hui, ici en France par exemple, tu peux prendre une caméra, tu apprends sur Youtube comment filmer et boum ! Alors que là-bas, juste trouver l’appareil est déjà très compliqué. Il est donc question de pouvoir gérer ce genre de choses, donner accès à du matériel et de la logistique à des jeunes talentueux, dont la Guinée ne manque pas.

Si tu avais un message pour ceux qui te découvrent ? Le premier truc, c’est vraiment de s’abonner à mes réseaux (rires) ! C’est important et ça va me donner pas mal de force. Ensuite, si j’avais un message plus global, je leur dirais tout simplement de croire en soi. Il y aura toujours beaucoup de gens pour te dire « tu ne peux pas ». Il faut se mettre dans sa bulle, s’écouter soi-même et croire en sa destinée.

Décris-nous la femme parfaire, selon Limo ? Pour commencer, ça n’a rien à voir avec la beauté. La femme parfaite, c’est une femme qui est là pour son homme. C’est le bras droit de son mari. Quand son mari a une jambe cassée, elle est là pour le soutenir. Elle le soutient en cas de problèmes et le défend, même s’il a tort. Pour moi, c’est ça la femme parfaite.

Si je te dis le mot « Roots », tu me réponds ? Un baobab.

“ La suite vous la connaissez : Travis Scott, Shay, TayC... ”

“Impossible de quitter cette Terre sans avoir monté un projet musical impliquant Haïti.”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je suis Titaï, j’exerce comme Disc jockey, mais j’ai également la casquette de compositeur. J’ai la trentaine et suis originaire d’Haïti.

Parlez-nous un peu de votre parcours musical, comment vous êtes-vous retrouvé Dj ? En fait, être disc-jockey a toujours été mon rêve, même si ce n’était pas encore vraiment quelque chose de réel. Et puis, dans le fond, ça a commencé comme de l’amusement avant de devenir quelque chose de sérieux. Il est vrai qu’au début, j’étais d’abord dans la danse par l’entremise d’un groupe, et c’est tout doucement que je me suis lancé en tant que Dj à travers le montage des bandes sons. C’est donc à partir de là que la mayonnaise a pris, je me suis lancé dans le domaine avec des petits concerts, des mix pour des évènements dans ma ville. Dans cette mouvance, j’ai commencé à devenir incontournable, surtout dans ma ville et c’est donc comme ça que j’ai pris la décision d’en faire un véritable métier jusqu’aujourd’hui. Et il n’était pas question que je déçoive ma mère qui avait consenti pas mal de sacrifices pour moi. Aussi, vu que je n’étais pas de ceux qui voulaient recevoir des ordres d’un patron, il était « obligatoire » que je devienne un véritable Dj, d’en faire un métier et d’en vivre.

Quel est l’élément qui t’a fait décoller et devenir une référence ? Le début ne fut pas une période très rose pour moi. Vers 2014, je me dis qu’il faut que j’arrête la musique car trop de mauvaises rencontres, de mésententes et d’histoires tordues. Je n’étais pas assez en mode business et, pour 100 euros, j’étais prêt à jouer. C’est à cette période où je mixais pour « que dalle » que les choses ont pris une autre tournure. 2014, 2015, 2016, je commence à mixer dans un club où le public me plébiscite et dans lequel je fais de très belles rencontres. J’ai gagné la confiance du patron du club et, très vite, il s’est assuré que mon nom figure sur tous les supports de communication liés à des shows. Mon nom et mon travail ont alors commencé à prendre de l’ampleur. Peu de temps après, je débarque sur Génération 88.2 et je me crée le carnet d’adresses qui va permettre à ma carrière de décoller, comme le rappeur Niska dont je deviens le DJ officiel. La suite vous la connaissez, Travis Scott, TayC, Shay...

Quelles ont été vos influences musicales ? Au préalable, il faut savoir que je suis dans le rap et, parce que j’ai su faire une différence, j’ai puisé mes influences dans les Caraïbes. Cette culture caribéenne est ancrée en moi. Les musiciens caribéens ont une façon particulière de mixer et c’est de là que je tire mes influences musicales. Quels sont les 3 moments marquants de votre parcours ? C’est difficile de répondre à une telle question parce que je suis une personne qui savoure les bons et les mauvais moments de la vie. En fait, les moments marquants ne sont pas forcément ceux que j’ai passés avec les artistes. Le premier moment important est en 2016 sur scène avec Travis Scott. Le deuxième moment, c’est lorsque j’ai mixé en Croatie pour le Fresh Island Festival, un souvenir incroyable. Enfin, je pourrais citer la deuxième partie de Sexion d’assaut, à l’Accor Arena avec près de 40000 personnes, un show hallucinant !

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui aimerait se lancer dans ce milieu mais qui imagine cela comme une sphère inatteignable ? En fait, la première personne que tu dois motiver, c’est toi ! A l’époque, quand je commençais, ce n’était pas vraiment ça. Même quand j’en parlais à mes proches, personne ne me prenait réellement au sérieux. Il n’y a que la détermination qui paye. Mes parents - surtout ma mère - étaient plus portés sur le fait que je fasse des études et que je puisse trouver un emploi, ils ne voyaient pas d’un bon oeil le fait que je devienne Dj. Aujourd’hui, je ne dis pas que je roule sur de l’or, mais quand tu arrives à envoyer ta mère en vacances, tu te dis que tu as réussi et c’est là où se trouvent la satisfaction et la détermination.

Originaire d’Haïti, que cela représente-t-il pour vous ? Quels sont vos projets d’avenir ? De prime abord, Haïti représente l’indépendance, ce pourquoi je me bats aujourd’hui. Ça représente aussi le combat et la détermination. Pour ce qui est des projets, je ne pourrais rien dire actuellement mais, à moyens termes, je pense qu’il serait impossible pour moi de quitter cette Terre sans avoir monté un projet musical impliquant Haïti.

Quelle est votre actualité ? Actuellement, je suis sur Génération chaque dimanche à 21 heures pour un concept qui s’appelle « Social Radio » où je mixe des sons 100% Afro avec d’autres collègues Djs. Par ailleurs, j’ai monté ma structure où j’ai fait signer deux Djs, il y a un album en préparation qui arrivera certainement au courant de l’année 2023, des singles sont également prévus et le tout sera fait à la sauce Afro, avec un mélange de Pop à la française. Je serai moimême à la production.

STÉPHANE BOSSART

LE SORCIER DE L’IMAGE

“L’art de mettre en lumière les traits et la beauté des sujets photographiés par des images « Bio ».”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Stéphane Bossart, artiste photographe béninois.

Comment et pourquoi êtes-vous devenu photographe ? La photographie, c’est la passion qui m’anime depuis le début de mon d’adolescence. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré immortaliser les moments de vie, figer ces instants pour l’éternité. C’est donc très naturellement qu’après avoir suivi des formations dans le domaine de l’image, j’en ai fait mon métier. Et ce, en dépit de l’image négative du métier à l’époque où j ai commencé et des nombreux conseils pour choisir une autre voie que celle-là.

Quelles sont vos sources d’inspiration ? Elles sont nombreuses et diversifiées. Pour faire simple, « la vie » est ma principale source d inspiration. Plus particulièrement, les vies sociales, culturelles et contemporaines africaines me captivent par leur richesse.

Comment décririez-vous la « touche » Stephane Bossart ? Stéphane Bossart, c’est l’art de mettre en lumière les traits et la beauté des sujets photographiés par des images « Bio ».

Vous avez été le photographe de nombreuses personnalités, notamment Samuel Eto’o. Racontez-nous cette rencontre et ce lien qui vous unit ? J’ai effectivement une expertise dans la prise de vue et les portraits des personnalités publiques, y compris politiques. C’est d’ailleurs mon expérience auprès de l’actuel Ministre des sports béninois qui m’a menée à rencontrer Monsieur Eto’o il y a maintenant quelques années de cela. Parce qu’il a apprécié la qualité de mon travail, mon humilité et ma discrétion, il m’a confié la mission de capturer pour lui ses instants précieux et fait aujourd’hui encore appel à mes services pour immortaliser les moments magiques de sa vie. Je le remercie encore et toujours pour cela. Votre travail a été primé et reconnu au niveau international. que est l’ensemble des distinctions reçues à ce jour ? Effectivement, j’ai eu l’honneur de remporter le prix du meilleur photographe d’Afrique de l’Ouest au Togo, en 2018 ; une distinction d’honneur du meilleur photographe à La Nuit de la Diaspora à Paris, en 2018 ; ainsi que le prix du meilleur photographe africain aux African Talent Awards en Côte d’Ivoire, en 2019. Plus récemment, j’ai remporté le second prix du concours « Calling Across the Distance » organisé par Emergent Art Space, en californie.

Quels sont vos projets photographiques pour 2023 ? J’ai énormément de projets qui me tiennent à cœur, dont certains devraient voir le jour en 2023, notamment des ateliers photo, des expositions photo et plein d’autres choses... Soyez patients, vous découvrirez tout cela en 2023.

Originaire du Bénin, que cela représente-t-il ? Le Bénin, c’est tout pour moi. Je suis très patriote et fier d’être originaire d’un petit pays aussi spécial, qui a une âme, une culture incroyable et qui ne cesse de s’améliorer. Le premier pays africain à avoir récupéré les vestiges de son passé auprès de l’ancienne puissance coloniale. Le premier pays dont les amazones inspirent internationalement, un pays qui n’a de cesse de se renouveler sans rien renier de son passé. Non tout n’est pas rose au Bénin, mais c’est quand même un sacré pays avec une histoire que tout le monde devrait connaître. Les Béninois sont inspirants. Voilà, j’aime mon pays le Bénin.

Si je vous dis le mot “Roots”, vous me répondez ? ROOTS, c’est le meilleur magazine qui nous représente en France et dans le monde. Vous révélez les talents ou, tel un photographe, les mettez en lumière ! Black excellence. Merci ROOTS. 255

DIDIER TEURQUETIL PHOTOGRAPHE :

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Lauryn Leo, j’ai 23 ans, je suis Guadeloupéenne et Guyanaise. Je suis écrivaine depuis maintenant 1 an. J’adore mon métier. Je souhaite à tout le monde d’écrire, d’avoir la force, le courage, peu importe les raisons. Tout simplement parce que cela fait du bien.

On s’était quitté il y a 1 an sur l’écriture de ton 1er roman que tu avais publié : « 66000 mots pour un Je T’aime ». Peux-tu nous parler de cette première expérience ? Le livre avait été plutôt facile à écrire car je l’ai rédigé un peu comme un journal de bord, au moment de ma rupture. Pour le publier, ce fut un peu plus fastidieux. Il a tout d’abord fallu que je trouve une correctrice, j’ai dû m’y reprendre à deux fois. Une fois dénichée, le livre a pu être publié. J’étais vraiment contente, les gens autour de moi s’intéressaient à mon expérience. J’ai commencé à aller les vendre dans la rue et le contact avec le public fut incroyable ! C’est une démarche inédite et on me le rappelle encore aujourd’hui. Aller voir les gens pour vendre son livre, à l’instar de ce que certains rappeurs faisaient en vendant leurs disques à Clignancourt en créant un contact direct avec les passants.

Quand les rôles s’inversent LAURE ONYL

La mode ou le prestige en général peuent apporter bien des tourments lorsqu’il s’agit de garder les choses dissimulées. Pourtant, cela n’a pas freiné Robyn Laynn et Krys Ravis dont la relation naissante a failli prendre fin avant même d’avoir réellement commencé. Sous ce nouveau ciel bleu, que pourrait-il bien encore arriver aux deux protagonistes ?

Comment as-tu eu l’idée et le cran d’aller vendre tes livres dans la rue, au contact direct des passants ? Parce que j’ai été recruteuse de donateurs pour des ONG donc, forcément, j’avais l’habitude du contact avec les gens dans la rue. Au départ, je voulais juste essayer. Qui ne tente n’a rien et au final, ça a fonctionné. C’est au fur et à mesure du temps, voyant que la technique fonctionnait, que je me suis mise des objectifs de vente à atteindre.

Comment s’est passé le contact avec le public ? On ne te prenait pas pour un Témoin de Jéhovah (rires) ? Effectivement, d’autant plus que je suis installée à Chatelet (rires). Et à Chatelet, vous trouverez de tout, des Prêcheurs, des Evangélistes, même des Communistes contre le réime Chinois (rires). Du coup, j’essaye vite de casser l’appréhension chez mon interlocuteur en lui expliquant d’emblée que je suis écrivaine et j’ai toujours la même phrase d’accroche : « Je viens voir les petits êtres humains qui m’ont l’air sympathique et sont susceptibles d’acheter mes livres ». Soit la personne est réceptive et cela se passe bien, soit non et on passe au suivant.

As-tu eu des retours de lectrices ? J’en ai eu énormément et ça fait chaud au cœur. Tu en as même qui attendent une suite. Il y a une jeune fille qui m’a beaucoup touché alors que je ne l’ai jamais rencontré. J’avais croisé son copain que j’avais arrêté dans la rue. Je lui avais proposé mon livre Domination, mais il avait choisi mon livre sur les Violences Conjugales qu’il voulait offrir à sa petite amie. Quelques jours plus tard, cette dernière m’a envoyé un message pour me dire avoir pleuré en lisant le livre. Cela m’a fait un choc, se dire que mon œuvre procure de telles émotions.

Avec Obsession, tu en es donc à ton 4ème livre en 1 an. Comment tiens-tu une telle cadence ? J’ai envie de répondre que je suis hyperactive (rires). J’avais sans doute quelque chose à me prouver cette année et je ne pensais pas qu’il s’agirait de cela. Je suis quelqu’un d’assez impatiente et j’aime que les choses se fassent rapidement. J’aime aussi que les choses soient bien faites mais je pense que l’on peut faire vite ET bien. JE me suis rendue compte que je pouvais rédiger un livre en 1 ou 2 mois, et Obsessions est celui qui m’a demandé le plus de temps car je l’ai pondu en 3 mois. Parlez-nous de ce nouveau roman Obsessions ? C’est la suite de mon deuxième livre qui s’appelle Domination, Quand le sexe, la mode et le féminisme s’allient pour ne former qu’un. Je l’ai écrit parce que ce livre me plaisait et que je voulais transmettre un message à la femme, dans le sens où il y a encore trop de femmes qui ne s’aiment pas, que ce soit capillairement, la couleur de peau, les formes, peu importe. Je trouvais cela beau que les belles paroles portées à une femme viennent de la bouche d’un homme. Un livre où on rappellerait à la femme à quel point elle est belle et forte. Et forcément, il faut le faire vivre à travers une histoire. Obsessions, c’est la suite. On entre davantage dans le vif du sujet des émotions des personnages. Il a été dur à écrire parce que je pense que le premier, je l’avais écrit pour moi, mais le fait de savoir qu’il y a des gens qui avaient aimé ce roman et attendaient une suite, je me suis mise une pression énorme pour que ce soit parfait. C’est ce qui explique que j’ai mis 3 mois au lieu de 2 mois

La suite, tes projets ? Je compte écrire un autre livre sur un sujet qui n’a rien à voir. Il s’agira de l’histoire d’un psychopathe et c’est un beau challenge car cela va me sortir de ma zone de confort. Tous mes livres parlaient d’amour et là ce ne sera pas du tout le cas.

Si tu avais un message pour les femmes ? Kiffez votre lecture les meufs (rires) ! Je veux offrir du divertissement, qu’elles se plongent dans le livre et oublient tout le reste. Le but n’est pas de se prendre la tête, la lecture est fluide. Ce sont des thèmes que l’on connait déjà mais qu’on a parfois besoin de se rappeler.

Originaire de Guadeloupe et Guyane, cela peut-il intervenir dans tes intrigues ? Bien sûr, j’y pense pour des livres futurs ! Et, même si ce n’est pas forcément précisé ou flagrant dans le roman, la protagoniste principale est une femme noire. Mes héroïnes sont toujours des femmes noires, à l’exception du livre sur les violences conjugales où je voulais que la couverture soit neutre afin que toutes les femmes se sentent concernées.

La famille, chaque semaine retrouvez les analyses et décryptages après les grands matchs de notre planète foot.... Et ça se passe au quartier ! Pour cette Coupe du monde 2022, nous ferons un focus spécial sur les pays africains engagés, avec la présence de nombreux guests sur les debriefings de matchs ! Alors, il ne te reste qu’une chose à faire : - T’abonner à notre page YouTube La Cité Debrief, - Nous suivre sur Instagram, liker et partager à fond !

Pantalon & Chemise : OUD Sac : HERMÈS mini KELLY Pochette pour le sac : LE BAG Le tout de chez STAMP PARIS Bijoux : YANN SAINT JOHN

ROBINSON

VIRGINIE SAINSILY

PASSIONNÉE, POSITIVE & ENGAGÉE

“ Je vis le combo parfait en travaillant pour l’Equipe qui est une maison formidable, et pour Prime. Je ne me suis jamais sentie plus épanouie qu’aujourd’hui. ”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? Je m’appelle Virginie Sainsily, j’ai 33 ans, et je suis journaliste présentatrice sur la chaine l’Equipe et sur Prime Video (Amazon).

Racontez-nous la genèse de votre parcours. Les médias, le foot… Était-ce une vocation de toujours ou un heureux hasard ? Les médias, c’était ma vocation de toujours oui. Depuis petite, j’ai toujours rêvé de travailler à la télé. J’ai fait mes armes après 2 diplômes d’école de journalisme, j’ai enchaîné les stages à l’étranger, tantôt parce que je voulais voir ce qui se passait ailleurs, tantôt parce que je suis passionnée de voyages et de cultures étrangères. J’ai travaillé 5 ans comme reporter à BFMTV avant d’animer ma propre émission dans la matinale. Puis, j’en ai eu marre des informations négatives et de la course au divertissement dans l’actualité en permanence. Alors j’ai pris mon baluchon et j’ai quitté mon CDI sans trop savoir ce que j’allais trouver derrière. Tout ce que je savais c’était que je voulais traiter uniquement du news positif. Et puis j’ai pris le temps de la réflexion, j’adore le sport, j’ai moi-même pratiqué l’escrime de mes 8 à 18 ans donc je me suis dit pourquoi ne pas tenter. J’ai envoyé des CV, l’Equipe m’a proposé un entretien, et je suis devenue la nouvelle présentatrice du JT des sports dans l’émission du soir. Amazon a suivi juste après.

Avez-vous eu une figure d’inspiration dans l’univers des médias et/ou du sport ? Harry Roselmack est mon exemple depuis mes débuts. Il allie et représente tout ce que j’aime : travail, humilité, bienveillance et bonne humeur. J’ai eu la chance de le rencontrer jeune. Par la suite, nous sommes devenus très amis et il m’a toujours accompagnée dans mes projets. Si vous deviez citer vos 3 moments les plus marquants depuis le début de votre carrière ? Le crash Germanwings m’a particulièrement marquée. Humainement et professionnellement. J’ai été la première sur les lieux, j’ai filmé les seules images revendues dans le monde entier. Je n’étais encore qu’en alternance à BFMTV, cela ne faisait que quelques mois. Les chefs ont vite compris que je n’avais pas froid aux yeux et que j’étais une vraie passionnée. Ils m’ont fait confiance et m’ont permis de gravir rapidement les échelons. Le 2e évènement a été la perte de ma mère décédée suite à un cancer du colon détecté trop tard. Elle est partie moins d’un an après avoir su qu’elle était malade. J’ai tout remis en question à ce moment là. Je n’avais que 27 ans. J’ai dû réapprendre à vivre sans elle, et à faire le tri dans ma vie. Ce qui est important et qui mérite des efforts, ce qui l’est beaucoup moins et qui ne mérite pas que je m’y attarde. Cela a été un réel tournant. Enfin, plus récemment, j’ai redécouvert les plaisirs du terrain lorsque Prime Video m’a proposé de faire les interviews et les commentaires des matchs de Ligue 1. Je vibre, je m’éclate. Je vis le combo parfait en travaillant pour l’Equipe qui est une maison formidable, et pour Prime. Je ne me suis jamais sentie plus épanouie qu’aujourd’hui.

Fourrure : ÉMIL SHABAEV Sac : DIOR Le tout de chez STAMP PARIS Lunettes VERSACE

Pantalon en cuir : SKIIM Top en cuir : SKIIM Sacs : CHANEL Montre : HERMÈS Le tout de chez STAMP PARIS Bijoux :

YANN SAINT JOHN ROBINSON

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