Un esprit « Seins » dans un corps « Seins »

Octobre Rose : Un esprit « SEINS » dans un corps « SEINS » !

Le Cancer du sein est le plus fréquent chez la femme et...le plus meurtrier aussi.

1 femme sur 8 y sera confrontée.

On a la chance de pouvoir le dépister précocement,

raison de plus pour s’y tenir ! Le cancer est une maladie qui ne fait PAS MAL, alors...

SOYONS VIGILANTES AUX SIGNES SUIVANTS:

LE CANCER DU SEIN EN CHIFFRES

En France : On dénombre 58 500 nouveaux cas/an. Ce qui inquiète...10% des cancers du sein sont diagnostiqués avant 40 ans chez des femmes en âge d’avoir des enfants et 20% avant 50 ans. Dépisté tôt, le taux de survie est de 87 % à 5 ans et 76 % à 10 ans. • Une grosseur ou induration au niveau du sein ou de l’aisselle, le plus souvent non douloureuse, dont la taille ne varie pas au cours du cycle menstruel. • Une ulcération, inflammation, déformation ou rétractation de la peau du sein (peau orange) • Une rougeur ou rétraction du mamelon • Une anomalie ou changement de galbe, œdème sur le sein • Un écoulement de sérum (transparent, hors allaitement) ou de sang par le mamelon • Une douleur (rare)

En Israël : On détecte 4348 nouveaux cas en 2020. 23% des cancers sont diagnostiqués avant 50 ans. Israël occupe la 26 ème place mondiale en terme de nouveaux cas mais arrive 69 ème en termes de mortalité, donc bien que le pays soit impacté, la médecine israélienne est performante !

Un site inspirant, imagé et ludique pour mieux comprendre et tester vos connaissances .... https://fr.knowyourlemons.org

POURQUOI UNE TELLE INCIDENCE ?

Les facteurs de risque se multiplient : pour le sein, en plus des facteurs généraux (alcool, tabac, malbouffe, environnement), on pointe l’âge, les antécédents familiaux (notamment certains gènes - cf plus bas), le surpoids (la graisse est liée au métabolisme des estrogènes), les traitements hormonaux substitutifs (discuté au cas par cas si nécessaire), l’irradiation du thorax dans l’enfance ou adulte (en cas de maladie). En psycho-oncologie, le sujet interpelle. Le sein est un organe hautement symbolique : maternité, féminité, sexualité, organe nourricier, lien mère-enfant.... c’est too much !j COMBIEN DE FEMMES SE FONT DÉPISTER ?

53% en France (mais ce chiffre ne tient pas compte des femmes qui se font dépister en privé, donc en réalité, il est plus important). En Israël, 70% des femmes éligibles (50-74 ans) y participent. ON DÉFINIT DES NIVEAUX DE RISQUES

« MOYEN » : Femmes sans autre facteur de risque que l’âge, entre 50 et 74 ans.

« ÉLEVÉ » : Femmes présentant un risque quel que soit leur âge et

« TRÈS ÉLEVÉ » : Femmes présentant des prédispositions génétiques au cancer du sein. Conseillé : La palpation et l'auto-palpation !! !

EN FRANCE, EN ISRAËL, EN PRATIQUE, ON FAIT COMMENT ?

En France, le généraliste ou le gynécologue est habilité à palper les seins, mais n’importe quelle personne qui découvre une boule suspecte peut directement aller faire une mammographie-échographie qui seront prises en charge...merci la Sécurité Sociale française. A partir de 50 ans, les femmes reçoivent une invitation par la Sécurité Sociale, pour la prise en charge d’une mammographie, tous les 2 ans sauf cas particulier.

En Israël, le gynécologue n’est PAS autorisé à palper les seins (les gynécologues privés francophones le font) ; la koupa incite les femmes à partir de 50 ans à prendre rendez-vous en mammographie ; les clichés seront réalisés par un technicien, lus par un médecin et le chirurgien est le seul autorisé à palper les seins.

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QUESTIONS /RÉPONSES

En Israël ou en France, on fait une échographie en plus de la mammographie ? La décision d'ajouter un examen échographique en complément de l'examen de mammographie sera prise par le radiologue faisant subir l'examen, sous réserve des résultats de la mammographie et de la structure du sein ou sur demande expresse du prescripteur.

On n’en a pas dans la famille, pas besoin de me faire dépister, non ? Si vous avez entre 50 et 74 ans, le programme de dépistage vous concerne comme les autres.

Je porte des prothèses, je me fais dépister ? Oui, il faut juste le signaler au technicien qui réalisera des clichés spécifiques

Le surpoids et l’obésité sont-ils des facteurs de risque du cancer du sein ? Oui, le sein n’aime « pas le gras », ni la « malbouffe » (les charcuteries, les aliments trop transformés) l’alcool, ni le tabac d’ailleurs ! Manger 100% Bio n’y change rien, même si les hormones contenues en grande quantité dans certains aliments seraient à éviter. Le service d’Oncologie de Ichilov recommande aux personnes en rémission de consommer des œufs et du poulet Bio sans hormones. LES FEMMES ASHKÉNAZES OU D’ORIGINE MAROCAINE PLUS EXPOSÉES ?

Oui, on dénombre chez elles davantage de cancers du sein avec mutation de gènes BRCA1 et 2, les fameux gènes impliqués dans les cancers graves.

Pour ces femmes, les tests génétiques proposés sous certaines conditions sont pris en charge. Ils permettent à des femmes saines de savoir si elles sont porteuses de mutation, et au cas par cas, d’intervenir de façon préventive ou s’être surveillées de près.

AVANT 50 ANS ET APRÈS 74 ANS, ON NE FAIT PLUS DE MAMMOGRAPHIE EN ISRAËL?

En France, on garde la même souplesse, tout est pris en charge. En Israël, on considère les patientes au cas par cas selon leur niveau de risque, les symptômes décrits. -Pour les femmes âgées de 45-49 ans : La mammographie peut être autorisée et prise en charge après une discussion commune entre la femme et le médecin, à la suite d'une demande personnelle (self-referral). - Pour les femmes âgées de + de 75 ans :Le dépistage universel n'est pas recommandé mais peut être accordé et pris en charge par la koupat holim après une demande personnelle et une discussion. On leur expliquera que les données de recherche sur les avantages par rapport aux risques dans ce groupe d'âge ne justifient pas un dépistage systématique.

Le cancer du sein chez les hommes, c’est possible ? Oui. 1% des cancers du sein sont masculins. Leur glande mammaire est certes réduite par rapport à la femme mais c’est possible ; et ça constitue un facteur de risque non négligeable pour sa génération descendante (de filles) !

Le soutien-gorge, surtout à balconnets favorise le cancer du sein ? Non, des études menées sur des années ont innocenté le soutien-gorge.

Une anomalie, détectée, c’est un cancer ? Non, dans la majorité des cas. La détection d'une anomalie concerne 90 femmes sur 1000. Le plus souvent, l’anomalie est bénigne (kyste) et on surveille. Selon les cas, on confirmera par une nouvelle mammographie, une tomosynthèse, une IRM mammaire, ou une microbiopsie échoguidée. Plus rarement, un cancer peut être diagnostiqué (dans 0,7% des cas).

Merci au Dr Sandra Ben Soussan, Radiologue et au Dr Héloïse Benech, Oncologue, Radiothérapeute et Directrice de Beith Rafaela à Jérusalem pour la relecture et les précisions apportées à cet article.