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Entretien Benjamin Elharrar
par Sandrine Houta
Place aux doses d’humour et de rire avec cette pièce de théâtre ou l’on rit pratiquement toutes les 10 secondes. Cette pièce démontre que la tolérance passe par le rire, parce qu’on peut rire de tout à condition d’être ensemble. Antoine, aux idées racistes se fait planter par ses deux colocs, et se voit dans l'obligation d'en trouver deux autres en moins d'une heure, sous peine d'expulsion. Mais quelle n'est pas sa réaction quand il voit Karim, musulman pro palestinien, puis Jonathan, juif sioniste débarquer chez lui ! S'ensuit alors une situation explosive.
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Vous êtes auteur et comédien de lapièce, que vous avez jouée pour la première fois en 2018, soit plus de 800 fois et avec près dede 150000 spectateurs. Quel est votre secret ?
BE.Le secret, c’est le travail. Je vais citer Brassens : « un travail sans talent n’est rien qu’une sale manie ». Il ne faut jamais lâcher, c’est le public qui décide. Plusles spectateurs sont au rendez-vous, plus les représentations se multiplient.
Qu’est-ce qui vous a amené à écrire cette pièce ?
BE. Une envie d’écrire sur les sujets qui m’intéressent, et surtout l’humour qui me fait profondément rire. Il se trouve que c’est l’humour noir et si ça avait été l’absurde, ou d’autres styles, le spectacle aurait parlé d’autre chose. Mais ce sujet est vraiment mon ADN. Préjugés, clichéssur les trois religions, tant que l’on rit de tout à condition d’êtreensemble. Pensezvous que l’on puisse rire de tout et quelmessage principal souhaitiezvous faire passer ?
BE. Tout est dit dans votre question ! On peut rire de tout à condition d’être tous ensemble. C’est le message que j’ai envie de faire passer et que je crois est passé au vu des innombrables témoignages de satisfaction de toutes les communautés confondues.
Est-ce la première fois que vous jouez à l’étranger ? Et que représente le fait de vous produire enIsraël ?
BE. On revient tout juste de Montréal où nous avons joué devant un public incroyable de 1000 personnes. Jouer en Israël est un rêve que je voulais réaliser. D’abord, parce que toute ma famille y habite, et puis surtout parce que j’aimerais faire passer ce message au public francophone israélien.
TIPTOPTELAVIV JANVIER-FÉVRIER 2022
Avez-vous fait des adaptations de la pièce pour ces représentations enIsraël ?
BE. C’est du spectacle vivant donc automatiquement, nous adaptons certains passages pour que les gens puissent s’identifier. Mais c’est assez anecdotique, car la pièce est écrite avec des situations comiques qui n’ont pas besoin d’adaptation pour les comprendre.
Avez-vous d’autres projets pour cette pièce, comme une suite ou une adaptation au cinéma ?
BE. Le jeu non, mais le plaisir, oui ! Je ne peux pas en parler c’est confidentiel ! Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai l’intention de développer ce spectacle sous plusieurs formes. J’ai aussi d’autres spectacles en préparation qui seront joués par d’autres comédiens étant donné mon emploi du temps chargé avec ParisBarbès-Tel Aviv.
Le mot du producteur Alain AsSeraf
«La première fois que j’ai vu la pièce Paris Barbés Tel –Aviv, j’ai été submergé, de mon propre rire et de celui du public qui ne s’arrête jamais tout au long de la pièce. J’ai de suite su que c’était une comédie, rare, unique, et qu’il fallait absolument la produire chez nous, en Israël. C’est un bonheur d’imaginer notre public réagir à l’humour débridé de Benjamin Elharrar. C’est un génie de la «vanne» et il a un joli avenir. Je suis très impatient.»