Jean Vuarnet : Une Légende Olympique

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Jean Vuarnet Une légende Olympique Un hommage d’Alain à Jean Vuarnet Edition

Meta GE


Préface

Demandez-moi de vous parler de Jean Vuarnet et je vous l’évoquerais au travers de mes racines, comprises entre Enfance et Olympisme. Jean pour mon enfance et Vuarnet pour l’Olympisme. Jean tout d’abord... Un patriarche à la force tranquille qui a toujours été présent. Autorité puissante et présence attentive. Attaché à ce que ces enfants ne manquent de rien à une époque insouciante où les affaires prenaient leur essor. Capable de tisser des liens d’amitiés, Jean a su développer ses relations au delà du boulot. Mes parents en sont les témoins vivants. Embauchés sur une poignée de main pour rôder et animer Vuarnet Sport, sur feu la Place du Téléphérique, j’ai eu des parents fiers de me faire comprendre qui était Mr Vuarnet. Au début, je voyais Jean, le père de Patrick mon alter égo, complice polisson de vaudevilles juvéniles. Notre théâtre s’appelait Avoriaz, nous montions sur nos planches pour sillonner son domaine skiable aux accents helvétiques. Au retour, Jean se marraient de nous voir arriver trempés jusqu’aux os, la bouille fendue d’un sourire malin. Il était là, heureux et détaché et nous regardaient grandir et faire notre expérience... Les destins ont tracé leur chemin. Différents. Mais les coeurs ne se sont jamais quitté. Et lorsqu’un jour de Février 1992, mes parents fêtaient ma victoire dans un appartement à Tignes, Jean était là. J’ai commencé à comprendre qui était Mr Vuarnet. Rétrospectivement, Mr Vuarnet c’est d’abord des lunettes avec leur verre siglé du V reposant sur un ski. L’excellence est dans le détail. Et c’est également un emballage qui raconte la légende... Quelle légende ! Celle du seul Français à rentrer avec une Médaille d’Or des Jeux de Squaw Valley en 1960. C’est l’homme canon en position d’oeuf qui glisse. C’est l’athlète au pull rouge qui lasse ses chaussures de ski et regarde l’horizon. C’est le conquérant visionnaire qui a besoin de préserver ses yeux de la lumière intense d’un soleil d’altitude car c’est là qu’il entreprendra. Sur la photo de la boite, on dirait qu’il voit déjà Avoriaz... “Et c’est parce qu’il l’a vu, qu’il l’a fait” diront ses amis. La légende s’est construite sur les épaules d’un gars humble qui était Champion Olympique. N’y a t-il pas là un paradoxe ? Non, on n’atteint pas ces sommets sans se remettre en question chaque matin. Voilà qui confine à l’humilité. Mr Vuarnet, c’est un bloc d’humilité doté d’un recul sur la vie d’une rare légèreté. Alors que les événements ne l’ont pas toujours été. Epargné par rien du tout, l’homme canon glisse toujours... Quand Jean Vuarnet passe dans ta vie, c’est un peu comme un guide qui t’éclaire. Un philosophe qui te projette ailleurs. Un Homère qui t’inspire. Tu repars tout petit avec les idées très grandes. Tu te sens con de te poser tant de questions et ça libère. Il te donne des ailes et tu retrouves tes racines... Merci Jean

Edgar Grospiron

Edition

Meta GE


J EAN DE PASSIONS Jean de légende

Un hommage d’Alain à Jean Vuarnet



L’aventure Vuarnet commence en 1960 par une victoire olympique et l’avènement d’un champion. En 1960, chaussé des tous premiers skis métalliques, les “Allais 60”, Jean Vuarnet remporte l’épreuve reine des Jeux Olympique, la descente. Cet athlète de haut niveau est le créateur de la position de recherche de vitesse dit “l’oeuf ” et devient pour le ski ce que Fosbury est à l’athlétisme ou Panenka au Football! L’homme poursuivra sa carrière en inventant une partie de l’histoire: créateur de la station de ski Avoriaz, initiateur du domaine skiable Franco-Suisse “Les Portes du Soleil”, dirigeant des Fédérations de ski italienne puis française... Innovation, ténacité, témérité, persévérance sont quelques qualités humaines que le Champion véhiculera durant toute sa vie ! Après cinquante années d’existence, d’authenticité et de performance, cette histoire est celle d’une légende Olympique, d’une aventure humaine, d’un nom devenu une marque globale.


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

L’enfance

Jean Vuarnet (qui porte le même prénom que son père) voit le jour le 18 janvier 1933, et alors qu’il n’a que un an, ses parents décident de s’installer définitivement à Morzine. Médecin, Jean Vuarnet « père » s’intègre très rapidement dans cette station de ski et devient rapidement un des principaux personnages du village. A l’âge de deux ans déjà, «Jean-Jean» fait ses premiers pas dans le ski et pratique ce sport intensément jusqu’à l’âge de douze ans. En 1951, il s’éloigne des montagnes et effectue sa dernière année d’études secondaires au Lycée du Parc à Lyon, poursuivie par des études de droit. Mais très vite sa passion pour le ski le rattrape et c’est dans cette voie qu’il trouve la réussite. Au travers de cette jeunesse exaltante, Jean Vuarnet devient champion de France Universitaire, ce qui lui entrouvre les portes de la compétition. Il rentre ensuite en Equipe de France de ski (descente, slalom, slalom géant ou combiné), et participe de plus en plus à des épreuves internationales.


Mon père me manque

Mon père était mon directeur sportif, j’étais son entraîneur

« En mars 1935, je fis mes débuts sur la neige. J’avais un peu plus de deux ans (…) Papa m’acheta des skis très courts qu’il jugeait adaptés à ma taille et à mon âge. Mais déjà étant gosse, j’avais du caractère. Lorsque mon père voulut me faire chausser les skis, je hurlai comme un damné » - Jean Vuarnet, extrait de Notre Victoire Olympique.


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

Le portrait Enfant Jean aimait toutes les excuses pour chausser ses skis. Il jouait avec son chien “Toto” en faisant du “ski djoring”, (expression suédoise qui illustre ce ski tiré par un chien).



UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

La Famille, les enfants dans les années 60

Entre ski et compétitions, Jean et Edith mènent une vie exaltante. Puis la famille s’agrandit avec les naissances d’Alain, Pierre et Patrick. Ils deviendront plus tard, eux aussi, d’excellents skieurs, doués également dans d’autres sports (tennis et golf par exemple).

Le petit chalet familial dit “Mazot” à Morzine


Alain

Pierre

Patri ck

Alain ento uré de s es pare nts

Alain, Edith, Patrick & Pierre

Alain reçoit les derniers conseils de son père avant de prendre le portillon

Les garçons autour du patriarche


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

Le Frère et la Soeur

En 1958, Jean épouse Edith Bonlieu, membre de l’Equipe de France de ski féminine, elle-même trois fois championne de France de descente et de combiné, sélectionnée olympique en 1956 à Cortina d’Ampezo. Fait unique, Edith est à la fois l’épouse et la soeur de deux champions olympiques : Jean Vuarnet Champion Olympique et du Monde en 1960 et François Bonlieu Champion Olympique et Champion du Monde de slalom géant à Innsbruck en 1964. Mon oncle, François Bonlieu, était skieur hors norme. Les guides de haute montagne, les athlètes de haut niveau et toute la vallée de Chamonix surnommaient François “le Petit Prince des Neiges”! Un extrait du livre de mon père “Notre Victoire Olympique” nous laisse mesurer le génie de François Bonlieu : “François était rivé sur la piste comme s’il roulait sur des rails. Il se promenait sans le moindre dérapage, en donnant une impression de légèreté étonnante.... Chez François qui n’était qu’un gamin, ces gestes avaient un rythme, un coulé, beaucoup plus élégant que chez ces champions. Nous étions éblouis par le spectacle dont nous venions d’être les témoins,.. Sa détente prodigieuse... Nous le considérions comme un phénomène unique dont la façon de skier était inimitable pour les individus normaux.... François avait avant tout, un sens extraordinaire du ski! No comment...


Pressentie pour les JO de Squaw Valley, une fracture lors des championnats de France de ski à Morzine en 1957, l’empêcha d’y participer

Palmarès de Edith Vuarnet - 1955 Championne de France en Descente

- 1958 Championne de France en Descente

- 1960 Championne de France en Descente Edith a été Championne de France en 1955 lorsqu’elle s’appelait Edith Bonlieu

Edith Bonlieu-Vuarnet est fière de “ses” deux champions. Elle seule, en effet, peut se parer de ce double titre, épouse et soeur de Champions Olympiques


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

Le Frère et la Soeur

Palmarès de François Bonlieu Championnats du Monde de 1954 à Are (Suède) : • Médaille d’argent en Géant Championnats du Monde de 1958 à Bad Gastein (Autriche) : • Médaille de bronze en Géant Jeux Olympiques de 1964 à Innsbruck (Autriche) : • Médaille d’or en Géant Championnats du Monde de 1964 à Innsbruck (Autriche) : • Médaille d’or en Géant



Jean Vuarnet

Charles Bozon

Adrien Duvillard

Guy Périllat

François Bonlieu

Déjà tous les cinq réunis à Bad-Gastein, nous allons créer l’Equipe et poursuivre la lutte côte à côte jusqu’à Squaw Valley. Jean dira après sa victoire “Guy Périllat, s’il n’avait pas fait deux petites fautes, sur la fin du parcours, il avait toutes les chances de venir gratter son aîné! et pour Dudu, en battant les autrichiens, il endossait le lourd paletot des favoris en gagnant la descente à Kitzbühel. Adrien entraînait toute l’Equipe de France qui se forgeait un moral de vainqueur. C’est pour ça que je pense que ma médaille est un peu aussi celle d’Adrien!”. A ces JO, l’extraordinaire Périllat enlève le Combiné!


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

L’Equipe de France et les copains J’aimais sentir la présence de Dudu à mes côtés. Nous nous complétions

René Collet, sélectionné aux JO de Cortina en 1956, mon ami fidèle

Guy Périllat, Jean Vuarnet, Albert Gacon, Adrien Duvillard Guy Périllat, Jean dira de lui “harmonie et puissance... un skieur prestigieux!”

Hanspeter Lanig, J’appréçiai sa grande gentillesse, remarquable athlète et excellent glisseur

« L’Equipe de France : une formation de copains luttant tous pour un même idéal, un même but. Entre nous il n’y avait pas rivalité, mais émulation. C’était excellent. » - Jean Vuarnet Jean Vuarnet, déjà un palmarès impressionnant !

1956 : • Troisième en slalom et en combiné aux Championnats du Monde de Sestrières (Suisse) 1957 : • Champion de France de ski slalom • Champion de France de slalom géant • Champion de France du combiné Jean Vuarnet 1958 : Hanspeter Lanig et Guy Périllat • Champion de France de slalom • Champion de France de descente • Champion de France du combiné • Médaille de bronze de descente aux Championnats du Monde de Badgastein (Autriche) 1959 : • Champion de France de descente 1960 : • ...


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

L’Equipe de France et les copains Jean Vuarnet à côté de son maître, le grand Emile Allais, triple Champion du Monde en 1937 à Chamonix et aussi en 1938 et à Engelberg (Suisse). Il fut l’inventeur de la première méthode de ski français en 1937, premier porteur du pantalon fuseau aérodynamique.. Pionnier du ski en France, Emile Allais reste une légende, premier médaillé des moniteurs du Ski Français, il participe à la création de stations de ski américaines telles que Squaw Valley, Sun Valley et Portillo en Amérique du sud. Il a lancé Megève. Allais développe avec Rossignol les fameux Allais 60 sur lesquels Jean remporte sa descente Olympique. A plus de 95 ans, Emile annonce qu’il skiera jusqu’à ses 100 Charles Bozon, Adrien ans! Légende Duvillard surnommé le “casque d’or” et Jean de a dit Jean!!! gauche à droite.

Jean Vuarnet et François Bonlieu porté en triomphe ....

En 1958, Jean est 3ème à Bad Gastein à côté de son ami Toni Sailer lorsque Toni devient Champion du Monde de descente. Sailer est le seul avec Jean-Claude Killy a remporter 3 médailles d’or lors d’une Olympiade d’hiver! Enorme, tous les deux sont des montres sacrés du ski international ! “Jean dira de Sailer : j’ai compris que pour vaincre des champions exceptionnellement doués par la nature, comme l’était Tony Sailer, il fallait faire preuve de plus de méthode qu’eux pour préparer la conquête du titre Olympique”

De G à D : Marie-Louise Baud, Edith Bonlieu, Suzanne Gouiran-Thielière, Arlette Grosso, Thérèse Leduc, Danièle Telinge De G à D : Charles Bozon, Jean Vuarnet, Honoré Bonnet, Albert Gacon, Arlette Grosso, Guy Perillat, Adrien Duvillard, Michel Arpin, François Bonlieu et Emile Allais, François Baud


1960 Les Jeux sont ouverts‌


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Le N°10... c’est moi !


2’06’’




Jean succombe à l’émotion, il vient d’apprendre qu’il était Champion Olympique de l’épreuve reine des JO, la descente!


Devise Olympique “ Plus vite, plus haut, plus fort�


Revues de presse internationale, Jean est fêté dans la France entière et encore davantage dans son village, à Morzine.



UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

Squaw Valley - La consécration ! Notre Victoire Olympique 22 Février 1960, cinq heures: la cérémonie. Les officiels nous arrachent des mains des chasseurs d’autographes. Une foule immense et bigarré se rassemble autour de l’enceinte olympique. Elle s’apprête à vivre la consécration de cette journée. Je me retrouve au pied du podium, cet immense podium que tant de fois, j’ai gravi en rêve. Les trompettes retentissent. Nous montons, très émus Hanspeter Lanig devant, Guy derrière, dans le silence religieux de cette foule quelques instants auparavant si bruyante. Le Président du Comité Olympique Français s’avance près de moi et m’écrase la main avec émotion et enthousiasme. Je reçois la médaille d’or, cette médaille après laquelle nous courons depuis si longtemps. Notre médaille d’or. Une éclatante Marseillaise me surprend dans mes réflexions. Ah ! cette Marseillaise, comme elle vibre !... Trois drapeaux, prennent leur envol face au podium : sur le mât central, le mien ; à sa droite le drapeau allemand d’Hanspeter Lanig, à gauche celui de Guy. Nos deux drapeaux montent lentement, majestueux. Je ne peux les quitter des yeux tandis qu’ils grimpent, là-haut, vers le ciel… Symboles de la foi d’un entraineur, de la tenacité d’un directeur, du dévouement de toute une fédération. Suprême hommage à une équipe de copains qui recueillait en ce jour les fruits prestigieux du travail anonyme de chacun, de la volonté de vaincre de tous.


SQUAW VALLEY

USA


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

L’arrivée à Morzine

De retour dans leur village, célébrés par les Morzinois Edith et Jean sont heureux


Léquipe de France victorieuse à Squaw Valley est fêtée à Courchevel - De gauche à droite, Jean Vuarnet, Albert Gacon, Honnoré Bonnet, Guy Périllat et Adrien Duvillard


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

Un innovateur Quand Jean Vuarnet gagne la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Squaw Valley, pas de doute, il a une arme secrète : des skis métalliques. Avec Duvillard, Jean est l’homme qui mit au point les fameux skis métalliques Allais 60 de chez Rossignol. Il est surtout le tout premier athlète à gagner les Jeux Olympiques ou une grande course internationale en chaussant ces skis! Mais au-delà des skis métalliques, Jean Vuarnet est surtout l’inventeur et le metteur au point de la position de recherche de vitesse, dite de « l’œuf », à cause de la forme ovoïde que prend le haut du corps. Là encore, il innove et surprend. C’est dans cette position que Jean Vuarnet dévale la piste de Squaw Peak, à une vitesse approchant les 110 km/h. Position adoptée aujourd’hui par tous les skieurs amateurs et professionnels et qui permet d’affirmer que Jean Vuarnet est au ski et à la descente ce que Fosbury est à l’athlétisme et au saut en hauteur !

La position de l’oeuf répond à la recherche de la meilleure glisse et aérodynamisme possible. Elle implique l’étude du glissement dans l’air et le glissement des skis sur la neige. L’objectif étant de répondre à la meilleure pénétration possible du skieur dans l’air et sur le terrain.


La position de l’oeuf dit “l’oeuf Vuarnet ou “l’oeuf VJ” : La poitrine est plaquée sur les cuisses. L’intervalle séparant la poitrine des genoux permet aux jambes d’absorber les reliefs en souplesse. Conserver les genoux et chevilles “relaxes” comme les jambes souples. La trace large des skis permet de rester à plat sur la neige, condition essentielle d’un bon glissement. Cette trace large garantit un mouvement indépendant des 2 jambes. Ces conditions accentuent le meilleur aérodynamisme! Il est aussi possible de conserver la position de l’oeuf lorsque vos skis décollent d’une bosse. cela s’appelle l’Op-traken. Il s’agit de décoller volontairement par poussée sur les pieds ou par simple reploiement des jambes sous le corps.


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

1961-1972 : Avoriaz

Parallèlement au lancement des lunettes, Jean Vuarnet devient Vice-président de la Fédération Française de Ski, et occupe également le poste de Président de l’Office du Tourisme d’Avoriaz. Jean Vuarnet conscient que Morzine doit faire face au succès montant du ski a l’idée d’apporter un site de plus grande altitude. C’est ainsi que Jean invente Avoriaz à 1800 m d’altitude car ce site d’alpage garantit un enneigement généreux et un ski de qualité jusqu’au printemps ! Dire qu’Avoriaz en patois voulait dire “ne vaut rien” ! Incroyable destin et ironie du sort. C’est un filon d’or celui de l’or blanc auquel sera destiné Avoriaz. Très vite Jean est soutenu par Morzine et cherche des hommes talentueux afin de créer l’impensable ! Jean avait alors une obsession “comment équiper la montagne sans la défigurer ?” Une station mimétique parfaitement intégrée dans le site, un prolongement naturel des falaises dominant la vallée de Morzine. Ainsi, Jean et le promoteur Gérard Brémont s’entourent d’architectes remarquables Jacques Labro, Jean-Jacques Orzoni et Jean-Marc Roques. Ensemble, il réaliseront une étonnante architecture qui sera plus tard labélisée “sites remarquables au titre de l’architecture du XXe siècle”. Les édifices sont recouverts de tavaillons en cèdre rouge du Canada, un bois imputrescible qui n’est ni teinté ni vernis et prend une couleur naturelle en fonction de l’exposition .



UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

En 1960 un plateau d’Alpage En 1961 naissance d’un projet avant-gardiste Noël 1966 Ouverture d’une station mythique

Avoriaz

Première photo où les artisans d’Avoriaz imaginent le tracé des pistes et du téléphérique.




UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

Le Ministère de la Culture Française décerne en 2003 à la station d’Avoriaz la distinction “Grande réalisation du patrimoine du XXe siècle” Ainsi, les résidences d’Avoriaz, comme des caméléons se fondent à la rocaille. Jean imposa ses idées avant-gardistes, pour lui la station doit être sans voiture, un postulat écolo qui prend tout son sens dans l’air du temps ! Avoriaz s’intègre à la montagne grâce à son approche architecturale, paysagiste et environnementale qui lui confère une ambiance inédite !

Un coup de génie réalisé par Jean et son équipe il y a cinquante ans lorsque l’on sait qu’à ce jour les stations cherchent à se débarrasser des voitures visant à respecter notamment la nature !


UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

Initiateur du domaine skiable Franco-Suisse “Les Portes du Soleil”

Jean Vuarnet imagine et sera l’initiateur en 1962 du premier espace skiable d’Europe. Soutenu par la majorité des stations françaises du Chablais mais particulièrement celles du côté “Suisse”, ensemble ils rêvent d’offrir aux skieurs la possibilité de partir le matin et rentrer le soir sans faire une seule fois la même piste. Cerise sur le gâteau : se balader entre les stations suisses et françaises permettant ainsi de découvrir un domaine skiable de plus de 650 km de pistes cumulés en passant juste au dessus du Lac Léman ! L’itinéraire des Portes du Soleil est immense, donne l’alternance aux skieurs entre murs de glace et de poudre fraîche ! Skier entre les sapins par jour de brouillard est féerique, se perdre au Grand Paradis où la beauté du site fait penser à un corps nu de femme et où le silence de la nature donne le vertige ! Un paradis pour les amoureux des neiges éternelles.



UNE LÉGENDE OLYMPIQUE

Jean Directeur Technique du Ski Italien (FISI) 1968-1972 Jean Vuarnet ne se contente pas d’exploiter son nom à travers sa marque ou encore dans la création d’Avoriaz. Jean et Gustavo Thôni

Jean est de ceux qui veulent rendre au sport ce que celui-

ci lui a offert. Ainsi, Jean Vuarnet devient Directeur Technique des Equipes de ski italien entre 1968 et 1972. A cette époque le ski italien est en difficulté, Jean reconstruit l’équipe italienne de ski alors qu’elle était au fond du gouffre. Il en sortira un grand Champion : Gustavo Thôni, qui décroche la médaille d’or en slalom géant aux Jeux Olympiques de Sapporo, en 1972, puis devient Champion du Monde de slalom et de slalom géant à Saint-Moritz en 1974 ! Il aura remporté aussi à quatre reprise (1971-1972-1973-1975) la Coupe du Monde de ski. Gustavo partagea ces victoires avec un autre grand Champion italien, Piero Gros, qui remporta notamment les titres de Champion Olympique de slalom en 1976 à Innsbruck et de Champion du Monde en 1978 à Garmich en slalom. Jean, lors de la présentation des équipe italiennes en 2010, a été invité par la FISI. C’est une véritable « standing ovation » que le monde du ski transalpin lui a réservé. Cet hommage est compréhensible car Jean Vuarnet impose, à l’époque, une nouvelle politique d’ensemble.


L’idée principale est d’établir une organisation sportive collective et rigoureuse mais aussi créer un « Pool de fabricants » issus du milieu des sports d’hiver au sein de la Fédération Italienne de ski en vue de les faire participer aux progrès du ski d’élite de la péninsule ! C’est un véritable succès qui est encore célébré actuellement en nommant cette période de victoire italienne « L’Avalanga Azzurra » l’avalanche bleue - ! En effet, le ski italien dévore alors, sans partage, le ski mondial ! La grande équipe italienne des années 70 “ Squadra L’Avalanga Azzurra”



Une aventure humaine , un nom devenu une marque globale


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