L'Hebdo du Vendredi Châlons 550

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Confinement saison 2

DÉPLACEMENTS

DOUX

Les pistes cyclables fleurissent à Châlons p. 7 TOUSSAINT

Des livres pour accompagner le deuil p. 8 HOMMAGE

Comment parler du terrorisme à l'école ? p. 9 ENERGIE

La route solaire démantelée p. 10 BASKET-BALL

Dès ce vendredi et jusqu'au 1er décembre a minima, la France va vivre à l'heure d'un nouveau confinement. Contrairement au printemps dernier, de nombreuses activités se poursuivront. p. 4 et 5

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Humeurs

ÉDITO

Octobre morose C’est sur un bien triste week-end que va se terminer ce mois d’octobre 2020. Au petit matin, jeudi, c'est l’annonce d’un nouveau confinement, décrété la veille par le président de la République, qui était sur toutes les lèvres. Mais à peine le Premier ministre Jean Castex avaitil fini de prendre la parole que vers 10 h, l’effroi saisissait à nouveau les Français. Déjà durement touchée par un attentat terroriste, le 14 juillet 2016, la ville de Nice était de nouveau frappée par la terreur et pleurait trois nouvelles victimes de la barbarie islamiste. Quelques heures après l’avoir quitté, le Premier ministre remontait au pupitre de l’Assemblée nationale pour annoncer l’extension du plan Vigipirate au niveau « urgence attentat » partout en France. Deux actualités totalement déconnectées, mais profondément anxiogènes pour une population qui n’avait vraiment pas besoin de ça pour sombrer dans la morosité. Dans les deux cas, un sentiment d’impuissance et de répétition inlassable vient nous percuter. Et au risque de paraître pessimiste, ces mauvaises nouvelles ne sont sans doute pas prêtes à s’étioler. Pour le coronavirus, les effets de ce confinement – qui autorise à travailler, à se masser dans le métro, à se rendre dans sa quincaillerie ou son animalerie et à remettre 36 enfants par classe – ne seront ni assurés ni immédiats. La découverte d’un vaccin, au mieux à l’été prochain, reste une perspective incertaine et lointaine. Concernant le terrorisme, nous vivons sous sa menace depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’il ne disparaîtra pas d'un coup de baguette magique. D’autant que certains dirigeants politiques et religieux musulmans soufflent sur les braises et encouragent la détestation de la France. En Arabie Saoudite, c’est un vigile du consulat français qui a été blessé au couteau, au même moment qu’à Nice, et ce sont tous les ressortissants français du royaume qui sont invités par l’ambassade à se confiner. Pour surmonter ces deux défis et bien d’autres, notre pays n’a pas d’autre choix que de faire confiance à son État et à la République, du plus petit maire au président, en passant par tous ses agents du service public qui font sa force, et de rester uni. Uni face aux sacrifices qui nous sont demandés, uni face à ceux qui veulent nous désunir. Et croire en des lendemains qui chantent. Ou des surlendemains.

Simon Ksiazenicki

Retrouvez-nous au quotidien sur

www.lhebdoduvendredi.com L’hebdo du vendredi édité par la SARL BMDR Editions Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

Tél. 03 26 36 50 13 Rédaction : redaction@lhebdoduvendredi.com Publicité : publicite@lhebdoduvendredi.com Newsletter : newsletter@lhebdoduvendredi.com Directeur de la publication : Frédéric Becquet - fb@lhebdoduvendredi.com Edition Reims : Julien Debant, chef des éditions - julien.debant@lhebdoduvendredi.com Edition Châlons : Sonia Legendre - sonia.legendre@lhebdoduvendredi.com Edition Epernay : Simon Ksiazenicki - simon.ksia@lhebdoduvendredi.com Service commercial : Emilie Fressancourt - emilie.fressancourt@lhebdoduvendredi.com Fanny Chrapkiewicz - fanny@lhebdoduvendredi.com Responsable diffusion : Alexandre Percheron - distribution@lhebdoduvendredi.com Administration : Martine Bizzarri - martine.bizzarri@lhebdoduvendredi.com Infographiste : Anne Rogé - Community Management : Dixie Bonnette Parution le vendredi matin - Imprimé par l’imprimerie de L’Union

Provenance du papier : Suéde. Les papiers utilisés sont certifiés PEFC/FSC. Taux de fibres recyclées : supérieur à 70%.

De Gaulle et Épernay en prime time sur France 2

© l'Hebdo du Vendredi

En cette année 2020, qui coïncide avec les 130 ans de la naissance de Charles de Gaulle et les 80 ans de son appel historique du 18 Juin, France 2 diffusera, les lundis 2 et 9 novembre, à 21 h 05, « De Gaulle, l’éclat et le secret ». Une série en six épisodes de 52 minutes qui raconteront la grande et la petite histoire du général, incarné par Samuel Labarthe (« Les petits meurtres d'Agatha », notamment), de 1940 à 1970. En octobre 2019, les équipes de la société de production Effervescence avaient investi l’hôtel de ville d’Épernay pour y tourner les scènes qui se sont déroulées à l’Élysée. À découvrir sur petit écran, même si les habitués des lieux auront bien du mal à reconnaître l’intérieur du bâtiment municipal, tant l’illusion de contempler les ors de la République est presque parfaite.

De l'or pour Invest in Reims

Les étudiants du Cnac bientôt sur France 3

© Christophe Raynaud de Lage / CNAC

© Invest in Reims

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Dans le cadre de la 6e édition du Sommet dédié à l'immobilier, à l'aménagement des territoires et à l'innovation (SIATI), qui s’est tenue le 20 octobre à Paris, Invest in Reims, l’agence de développement économique de la cité des sacres, a reçu le Trophée d’Or 2020 de la stratégie d’attractivité du territoire la plus innovante. Le jury a primé « le caractère audacieux de la campagne de communication Reims Business Friendly, une action marketing remarquable avec un budget limité et la mise en avant du côté humain qui suscite l’émotion ».

Pour son « édition de proximité », France 3 Champagne-Ardenne a posé ses caméras au Centre national des arts du cirque (Cnac), à Châlons, et rencontré sur place l'équipe pédagogique ainsi que plusieurs étudiants. Bonne nouvelle, le fruit de ce tournage sera diffusé du lundi 2 au jeudi 5 novembre, à travers quatre épisodes de cinq à six minutes mettant notamment à l'honneur les parcours de Theresa Kuhn (fil souple), Andrea Cutri (mât chinois) et Niels Mertens (bascule coréenne). Une jolie façon d'illustrer les formations que propose l'école. Rendez-vous à 12 h 10 et à 18 h 50 sur la chaîne. A découvrir aussi en replay via france3-regions.francetvinfo.fr.

La propagation du virus en chiffres Le confinement entre en vigueur ce vendredi 30 octobre, afin de limiter l'impact de l'épidémie sur le système hospitalier et donc de sauver des vies. Une mesure qui se justifie face à l'accélération de la circulation du virus et ses conséquences sanitaires, selon les données communiquées par l'Agence de santé du Grand Est. Entre le 14 octobre et le 28 octobre, jour de l'annonce du retour du confinement par Emmanuel Macron, les différents indicateurs ont plus que doublé. Le taux d'incidence (nombre total de nouveaux cas sur 7 jours glissants pour 100 000 habitants) est ainsi passé de 180,4 à 392,1 en France, de 93 à 319,2 dans le Grand Est et de 124,7 à 290,9 dans la Marne. Concernant les capacités hospitalières, la tendance est identique. En France, le nombre de personnes hospitalisées pour la Covid-19 est passé de 9 194 à 20 207, tandis que celui des malades placés en réanimation est passé de 1 673 à 3 045. Même constat dans le Grand Est, considéré comme l'une des régions les moins impactées, avec un nombre de personnes hospitalisées passé de 322 à 881, tandis que celui des malades placés en réanimation est passé de 54 à 120. Une accélération qui se vérifie aussi dans la Marne avec un nombre d'hospitalisations passé de 47 à 98, et celui des personnes en réanimation de 10 à 21.



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À la une

Coronavirus

Nouveau confinement, nouvelles mesures Mercredi soir, le président de la République a annoncé qu'un nouveau confinement entrerait en vigueur à partir de ce vendredi matin et se poursuivrait, a minima, jusqu'au 1er décembre. Ses modalités seront différentes de celui que nous avons connu au printemps dernier. Port du masque dès 6 ans à l'école C'est la grande différence par rapport au confinement du printemps. Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées vont rouvrir normalement leurs portes ce lundi 2 novembre, à l’occasion de la rentrée scolaire. « Nos enfants ne sauraient être durablement privés d’instruction, d’éducation, de contact avec le système scolaire. Trop de conséquences, trop de dégâts, en particulier pour les plus modestes », a justifié Emmanuel Macron, dans son allocution de mercredi soir. Si le président de la République ne l’a pas dit, il y a évidemment un enjeu économique derrière cette mesure : il faut permettre aux parents de continuer à travailler. La principale nouveauté, c’est que le port du masque sera étendu aux enfants du primaire, à partir de 6 ans. « Depuis la rentrée jusqu’à aujourd’hui, on était

Le confinement, à Reims, en mars dernier. © l'Hebdo du Vendredi

dans le protocole 1, a expliqué le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, sur France 2. Maintenant on passe dans le protocole 2 qui signifie des

Le rideau se referme sur la culture

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oralement, c'est très compliqué, car on monte des projets que l'on doit ensuite annuler. A chaque fois, on commence une réunion de travail, sans savoir si on pourra aller au bout. C'est épuisant. » Tels étaient les mots du directeur de la Cartonnerie, Cédric Cheminaud, il y a tout juste trois semaines, à un moment où la salle de musique rémoise se démenait, comme tous les acteurs culturels, pour offrir Tous les établissements culturels sont fermés au public pendant une programmation malgré les au moins les quatres prochaines semaines. contraintes sanitaires. La Carto © l'Hebdo du Vendredi lançait alors une série de concerts d'un nouveau genre : en petit comité et en configuration assise. Cette proposition artistique inédite n'aura finalement duré que le temps d'une soirée, celle du 21 octobre, qui a vu le groupe Babylon Circus se produire devant un parterre de 140 spectateurs, au lieu de 1 200 habituellement. Une réussite qui n'aura donc servi à rien car, comme lors de la première vague de l'épidémie, le monde de la culture se retrouve désormais totalement à l'arrêt avec le second confinement. Théâtres, salles de concert, musées et autres cinémas ont tout tenté pour s'adapter, y compris en avançant leur programmation à des horaires inédits afin de satisfaire les obligations d'un couvre-feu très éphémère, à l'image du festival Born to be a live du Manège de Reims, qui aurait dû débuter ce mardi 3 novembre. Le couvre-feu est déjà éteint par un nouveau confinement qui ne laisse aucune marge de manœuvre à la culture. Pas considérés comme essentiels, tant sur le plan social qu'économique, tous les établissements culturels, publics ou privés, sont donc obligés de fermer leurs portes au public, au moins durant les quatre prochaines semaines. Seuls les professionnels pourront continuer de répéter, tourner et enregistrer pour, dixit le Premier ministre Jean Castex, « préparer les activités de demain ».

J.D

mesures renforcées. » Celui-ci prévoit, notamment, des mesures d’hygiène renforcées, d’éviter au maximum le brassage des élèves, voire le passage à des classes en demi-groupes. L’enseignement à distance pourrait ainsi faire son retour. Dans l’enseignement supérieur, tous les cours magistraux et les TD se feront à distance. Seuls les travaux pratiques pourront être maintenus. Recours massif au télétravail Le recours au télétravail doit être « le plus massif possible », a assuré le Premier ministre Jean Castex, jeudi matin. « Dans le privé, toutes les fonctions qui peuvent être télétravaillées doivent l’être cinq jours sur cinq. » Cette disposition a été inscrite dans le protocole national en entreprise, mis en ligne jeudi soir. Reste aux employeurs et aux travailleurs à s’accorder sur les modalités de sa mise en œuvre. Pour le secteur public, le Premier ministre a édicté la même règle. « Nous maintiendrons les bureaux de poste et les guichets de service public ouverts ». Le président a précisé que « les usines, les exploitations agricoles, les bâtiments et travaux publics, continueront de fonctionner. » Comme au printemps, les déplacements entre le domicile et le lieu de travail nécessiteront une attestation de déplacement dérogatoire et un document permettant de la justifier. Pour les salariés et employeurs dans l'impossibilité de travailler, le chômage partiel sera disponible et un plan spécial sera préparé pour les indépendants, les commerçants et les PME, avec une prise en charge jusqu’à 10 000 € par mois de leurs pertes en chiffre d’affaires. Les lieux qui resteront ouverts Tous les commerces « non essentiels » et les établissements recevant du public (bars, restaurants, musées, salles de spectacle,

discothèques…) devront fermer suivant le même cadre qu'au printemps. À l’heure où nous écrivions ces lignes, le gouvernement n’a pas encore annoncé la liste des établissements autorisés à ouvrir mais en reprenant celle de mars, on peut estimer que les activités suivantes seront exemptées de fermeture : supermarchés et commerces d'alimentation, boulangeries, commerces de bouche, blanchisseries et teintureries, services funéraires, banques, commerces d'équipement informatique, pompes à essence, pharmacies, opticiens, garagistes, bureaux de tabac, hôtels et campings, associations caritatives… Enfin, les marchés alimentaires se poursuivront, sauf décision contraire des préfets, et les parcs resteront ouverts. Les déplacements autorisés Emmanuel Macron l’a annoncé, « c’est le retour de l’attestation », ces fameuses feuilles de papier et documents numériques tant imprimés et téléchargés au printemps dernier. « Vous pourrez sortir de chez vous uniquement pour travailler, vous rendre à un rendez-vous médical, pour porter assistance à un proche, pour faire vos courses essentielles ou prendre l’air à proximité de votre domicile », a détaillé le président. L’attestation devrait également être nécessaire pour emmener ses enfants à la crèche, chez une assistante maternelle ou à l’école, au collège et au lycée. Les visites en Ehpad et en maison de retraite seront cette fois autorisées. Si l'Etat ne peut pas, en principe, interdire les rassemblements privés en dehors d’une procédure pénale, les attestations ne permettront pas de se déplacer pour ce motif. Il sera également interdit de changer de région, mais une tolérance sera observée, ce week-end, pour les retours des vacances de la Toussaint.

Simon Ksiazenicki


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Coronavirus

Le restaurant d’Aubérive accuse le coup Après un premier confinement et l'annulation du festival de la Poule des Champs, événement majeur pour la commune, le Restaurant de la place à Aubérive doit de nouveau fermer. Sa recette pour garder le cap : des formules à emporter et une bonne dose d'optimisme.

salle de banquet. « Avec des paniers nominatifs et une urne pour les règlements, de sorte à limiter les contacts. C'est une sacrée logistique, mais il faut qu'on puisse travailler. On demande aux gens de nous prévenir la veille. » Et dans une commune qui compte pourtant un peu moins de 250 habitants, la formule a très bien fonctionné. « Même mieux qu'à la réouverture. On a dû placer nos trois salariés au chômage partiel et on gérait avec Marie-Hélène la préparation des plats. » e point commun entre Nico- Un prêt de trésorerie leur a permis las Sarkozy et Louis Berti- d'honorer leurs charges et les facgnac ? Tous deux ont été tures des fournisseurs, mais les accueillis au Restaurant de la mois suivants se sont avérés parplace, à Aubérive, que gèrent de- ticulièrement compliqués. « On puis bientôt 37 ans Marie-Hélène arrivait à faire entre 40 et 60 paet Pascal Draviniers en avril-mai. gny. « Dès l'an- « Preuve que l'être On perd environ nonce du premier 60 % de notre humain n'est pas confinement, on a chiffre entre juilcommencé les au-dessus de tout » let et septembre et repas à emporter, 40 % en octoraconte ce dernier. On a commu- bre. Beaucoup de clients télétraniqué sur Facebook, dans les vaillent ou n'osent plus sortir. » boîtes aux lettres. Certains de nos Autre coup dur pour le couple : clients sont âgés ou isolés et nous l'annulation du festival de la commandent des paniers tous les Poule des Champs, créé jours. » Ce nouveau confinement par leur fils Jérémy en 2006. leur impose de ne plus servir à L'événement réunit en moyenne table, mais comme au printemps, 6 500 personnes à Aubérive un drive sera aménagé dans la chaque année. « C'est notre bulle

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Construit en 1923, le restaurant d’Aubérive est géré par Marie‐Hélène et Pascal Dravigny depuis bientôt 37 ans. © Restaurant de la place / DR

d'air avant d'affronter l'hiver, sourit le restaurateur. On assure les cocktails pour les VIP, le catering pour les artistes et on propose un plat unique le midi pour les festivaliers qui dorment sur place.

C'est quasiment un mois de chiffre d'affaires en deux jours. » S'il n'est pas du genre à polémiquer, Pascal Dravigny ressent toutefois une pointe d'amertume. « Nos tables de quatre personnes

font quasiment un mètre. On peut facilement respecter les mesures sanitaires. On comprend aussi que les normes imposées soient les mêmes pour tout le monde. Le virus circule de plus en plus, en ville comme à la campagne. Des gens d'univers complètement différents, parfois de Reims ou d'autres villes, viennent manger chez nous. Ils voient du monde toute la journée. C'est même sans doute plus risqué qu'une dame âgée qui reste chez elle et ne sort que pour aller au restaurant. » Puis de pointer du doigt la communication de la grande distribution, lancée il y a plusieurs jours déjà, pour faire savoir aux consommateurs que les stocks sont au beau fixe. Quant à la virulence et au côté inédit de la situation, il tente de relativiser. « Mes grands-parents ont connu l'épidémie de grippe espagnole, les guerres, les rationnements de nourriture, l'exode, etc. A chaque génération sa peine. C'est la preuve que l'être humain n'est pas au-dessus de tout. Nous n'avons pas encore de recette contre ce virus. Allier la protection économique et la protection de la vie, ce n'est pas évident. » Certes.

Sonia Legendre

Comment le lycée Stéphane-Hessel gère la crise Touché par plusieurs cas de Covid-19 dans deux classes de BTS, l'établissement d'Épernay, qui compte plus de 2 000 élèves, n'a en revanche pas eu à fermer d'autres classes en deux mois.

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i Épernay semblait plutôt épargnée par les foyers de contamination depuis le cluster qui a emporté au moins 15 personnes au Hameau champenois, l’Ehpad du centre hospitalier AubanMoët, en avril dernier, le lycée Stéphane-Hessel a été touché depuis la rentrée de septembre par la Covid-19. Plusieurs cas recensés à la fin du mois de septembre, au sein des deux classes de BTS professions immobilières. « Les élèves de BTS sont des adultes qui n’ont pas le même régime de sortie que les lycéens, c’est sans doute ce qui explique une contamination plus importante, analyse le proviseur du lycée, Olivier Leloux. Heureusement, leur bâtiment est isolé par rapport aux autres élèves et ça nous a permis de circonscrire l’épidémie et de bien gérer la situation. » Une circulation active du virus qui avait contraint la préfecture à prendre un arrêté de fermeture pour ces deux classes, conformément au protocole sanitaire. Le ministère

Le lycée Stéphane‐Hessel. © l'Hebdo du Vendredi

de l'Éducation nationale a en effet édicté explique M. Leloux. Une fois par semaine, que dans le cas où trois cas confirmés sur- nous communiquions l’information aux faviennent parmi les milles et aux enseiélèves d'une même gnants. Parfois, il Hors BTS, jamais plus fallait attendre que classe, sa fermeture de trois cas par semaine l’information peut être envisagée. re« Nous avons applimonte pour pouvoir qué, stricto sensu, le protocole sanitaire, la communiquer. Je ne souhaitais pas ajou-

ter de l’angoisse à cette période anxiogène, en communiquant à tout-va. » En cas d’absence liée à une positivité, à un cas contact, ou à l’issue d’un test négatif, les parents devaient fournir une attestation sur l’honneur lors du retour de leur enfant au sein de l'établissement. Si les deux classes de BTS ont été les plus durement touchées, le reste de l’établissement a été relativement épargné. Selon son proviseur, le lycée Stéphane-Hessel n’a jamais dépassé plus de 3 cas par semaine. Et aucun personnel n'a été contaminé. « On peut estimer que les gestes barrières ont fonctionné. Si ça n’avait pas été le cas, avec nos 2 100 élèves, on aurait eu des clusters un peu partout », estime le proviseur. Seul point positif de cette épidémie, les trois infirmières du lycée ont pu se former aux prélèvements nasaux au sein du CHU de Reims, avant de mettre en pratique leurs nouvelles compétences lors d'une campagne de tests menée sur une soixantaine de jeunes de l'internat du lycée. Huit cas positifs avaient été identifiés. Une situation qui pourrait se répéter puisque les lycées vont rester ouverts dans les semaines à venir et que le virus circule plus vite que jamais.

Simon Ksiazenicki


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Société

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Industrie

Machaon visée par une plainte des riverains Exacerbés par les nuisances qu'engendre l'usine Machaon, à Châlons, trois riverains déposent plainte contre cette entreprise spécialisée dans le recyclage de films plastiques. Plusieurs solutions ont déjà été mises en place pour améliorer les choses. En vain.

justice des trois habitants excédés, malgré une médiation engagée en 2019. « Nous avons organisé plusieurs réunions, j'ai même fait visiter l'usine à quelques voisins. Certains nous ont envoyé des courriers pour nous dire qu'ils avaient vu les améliorations apportées. J'ai le sentiment que les riverains en question n'acceptent pas l'existence d'une usine près de chez eux. Ils sont même déjà venus impressionner nos salariés. » Autre accusation grave portée par les plaignants : Machaon mélangerait sciemment ses eaux industrielles aux eaux pluviales. « C'est faux. Toutes nos eaux traitées rejoignent la station d'épuration. Des analyses sont effectuées plusieurs fois dans l'année, il n'y a jamais eu de souci. Notre porte reste ouverte, nous n'avons rien à cacher ! » Un rendez-vous est fixé à la fin du mois avec la préfecture et la mairie de Châlons.

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nterviewés par nos confrères de l'Union, trois riverains de l'avenue du 106ème Régiment d'infanterie ont décidé de porter plainte contre l'entreprise Machaon, spécialisée dans le recyclage de films plastiques. En cause : les nuisances sonores et olfactives qu'ils dénoncent depuis bientôt deux an déjà. Nuisances qui ont d'ailleurs valu à l'usine châlonnaise d'être mise en demeure par le passé, suite aux inspections de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (Dréal). « Notre système de neutralisation des odeurs posait problème, concède le directeur industriel, Hector Loureiro. Un diagnostic a été lancé et on utilise désormais un produit spécifique pour le nettoyage des plastiques, qui agit sur la saleté résiduelle. » Le site se dote également de filtres à charbon actif pour traiter l'air et, depuis septembre, d'une cheminée de quinze mètres de haut pour évacuer les vapeurs émanant du recyclage. « Elle gère environ 90 % des odeurs qu'on génère.

Implantée en Espagne et en France, l'entreprise Machaon recycle en général 3 000 tonnes de films plastiques par mois dans son usine châlonnaise. © l'Hebdo du Vendredi

On a aussi opté pour une fermeture automatique de l'usine afin de limiter le bruit des camions lorsqu'ils sont sur le quai de déchargement, mais on ne peut pas les empêcher de circuler hors du site. » Ni aux machines de fonctionner 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. L'an dernier, Machaon accueillait une deuxième ligne de production, lui permettant de doubler son rendement. « On traite habituellement 3 000 tonnes de matière plastique par mois. On se situe actuellement entre

1 200 et 1 500 tonnes, du fait de la crise et de la chute du prix du polyéthylène. Nous avons dû mettre une ligne à l'arrêt et placer une vingtaine de nos salariés au chômage partiel. » S'il préfère taire les dépenses réalisées jusqu'ici pour réduire les nuisances pointées du doigt, le responsable évoque d'autres investissements à venir. « Un dispositif global qui concernera l'ensemble de la zone de production est à l'étude. On reste une petite entreprise, on ne veut pas de problème, juste continuer à travailler. » Mais c'était sans compter sur l'action en

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e 10 décembre 1920, Léon Bourgeois recevait le prix Nobel de la paix. Et il fondait en janvier de cette même année la Société des Nations, l'ancêtre de l'ONU. Pour rendre hommage au Châlonnais d'adoption qu'il était, la municipalité s'est entourée de plusieurs partenaires – on citera notamment l'Assemblée nationale et le Sénat, l'ONU, le musée de la Franc-Maçonnerie de Paris ou le Petit Palais – afin d'élaborer un programme commémoratif intitulé « Bâtir la paix ». Le L'année 2020 marque le centenaire de l'obtention du prix Nobel par Léon Bourgeois, châlonnais d'adoption. © l'Hebdo tout placé sous le haut patronage du Vendredi d'Emmanuel Macron. Evidemment, le contexte sanitaire remet clairement en question le maintien des rendez-vous ouverts au public, à commencer par le colloque international et l'exposition labellisée d'intérêt national, initialement prévus fin novembre. Mais la volonté de rappeler à notre bon souvenir ce qu'a entrepris Léon Bourgeois en faveur de la paix, elle, demeure. « C'est un oublié de l'histoire, dixit Benoist Apparu, le maire de Châlons. Mais il reste un grand penseur de la IIIe République. Son travail sur la paix a une résonance particulière au regard de l'actualité. » Bon nombre d'acteurs locaux ont également apporté leur pierre à l'édifice, en particulier Bruno Bourg-Broc, longtemps maire et président de l'agglomération. Ce centenaire sera l'occasion de lancer la reconstruction d'une statue édifiée en l'honneur de Bourgeois, mais fondue par les Allemands à l'époque, dont seul le socle en pierre a pu être préservé. Un appel à souscription via la Fondation du patrimoine permettra au grand public d'y contribuer. « Nous souhaitons aussi créer un prix « Léon Bourgeois » pour remercier les actes de solidarité des Châlonnais(es). Le premier sera remis aux bénévoles engagés auprès des habitants pendant le confinement. » Une distinction plus que méritée...

Sonia Legendre

Mise en demeure pour la sécurité incendie Mi-octobre, l'usine de Machaon était une nouvelle fois mise en demeure par la préfecture concernant un tout autre sujet : la sécurité incendie. Sous deux mois, elle devra justifier de la formation de son personnel à la manipulation du matériel d'extinction et réaliser un exercice d'évacuation in situ. « La formation a eu lieu en août, nous prévoyons l'exercice en novembre », assure Hector Loureiro.

EN BREF

Hommage

Léon Bourgeois, sa vie, son œuvre... pour la paix

Sonia Legendre

Châlons espère préserver la féerie de Noël Traditionnellement lancées fin novembre à Châlons, les illuminations de Noël commencent à s'installer en ville et promettent d'apporter une ambiance féerique face au contexte morose qu'on connaît. Boules, guirlandes, toits de lumière, pommes givrées et autres décorations végétales : une enveloppe annuelle d'environ 25 000 euros permet, depuis 2014, de métamorphoser les grands axes et l'hypercentre. Reste à savoir si les chalets, eux aussi, seront de la fête. A l'heure où nous rédigeons cet article et contrairement à d'autres villes comme Reims, la mairie n'envisage pas d'annuler son marché de Noël. « Sous réserve des décisions gouvernementales et en accord avec la préfecture, nous espérons maintenir le maximum de choses pendant les festivités de fin d'année », glisse-t-on au cabinet de Benoist Apparu.

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SociĂŠtĂŠ

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DĂŠplacements doux

Châlons sort le grand jeu aux vÊlos Provisoires ou dÊfinitifs selon le secteur concernÊ, sept amÊnagements cyclables sont en cours de rÊalisation dans les rues de Châlons. Cohabitation entre vÊlos et voitures de rigueur...

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ors du dÊconfinement en mai, le maire, Benoist Apparu, s'Êtait clairement positionnÊ : pas d'amÊnagements cyclables provisoires à Châlons, contrairement à d'autres villes. Mais ce lundi, sept nouveaux agencements financÊs par la ville et l'agglo à hauteur de 58 800 euros Êtaient prÊsentÊs en confÊrence de presse.  On s'est rendu compte de l'enjeu que reprÊsentait le dÊveloppement de ces pistes, concède l'adjointe à la voirie, Emilie MothÊ. Les mentalitÊs et les usages ont ÊvoluÊ. On souhaite aussi faciliter l'accès au centre-ville, aux collèges et aux lycÊes.  Le reconfinement permettra d'Êprouver ces dispositifs dans des conditions de circulation moins dense, en particulier lorsqu'ils imposent aux usagers de respecter des prioritÊs inhabituelles. Rue Grande-Etape par exemple, sur environ 300 mètres, des bandes cyclables provisoires sont dÊsormais matÊrialisÊes au sol et s'accompagnent de quelques sÊparateurs pour dÊlimiter la voie centrale. La chaus-

Plusieurs amĂŠnagements (ici, rue Grandeâ€?Etape) imposent dĂŠsormais aux automobilistes de laisser plus de place aux cyclistes. Š l'Hebdo du Vendredi

sÊe, elle, n'a pas ÊtÊ agrandie. Les automo- la logique du  chaussidou , qu'on expÊribilistes doivent donc mente pour la preempiÊter sur ces ExpÊrimenter le concept mière fois à Châlons. pistes en se croisant. Et nous avons choisi du chaussidou  Sachant que la cette rue parce qu'elle est dÊjà limitÊe à prioritÊ est au cycliste s'ils le font, prÊviennent Didier Gillet 30 km/h.  La place de Verdun, qu'on sait et Alexandre Martin, chargÊs de mission particulièrement dÊlicate à vÊlo, testera  mobilitÊ active  à Châlons Agglo. C'est Êgalement ce concept. Une voie de circula-

tion de droite laissera place à une bande cyclable depuis l'intersection de la rue du Camp d'Attila jusqu'au dÊbut de l'avenue du GÊnÊral-Sarrail. Dans le même temps, une autre bande s'Êtendra de l'avenue Sarrail à l'avenue de Valmy. Les deux sens de circulation automobile seront sÊparÊs avenue Sarrail et la voie se verra largement rÊduite en allant vers Reims. Le tronçon permettant de relier Verdun à Valmy et au centre-ville passera de trois à deux voies.  Là aussi, ces changements sont provisoires. Nous verrons, selon les retours, si nous les conservons. On a menÊ une rÊflexion sur carte et en situation rÊelle pour essayer de mailler les grands axes tout en veillant à la sÊcuritÊ et au confort des cyclistes.  Des bandes cyclables, dÊfinitives cette fois, sont ou seront bientôt amÊnagÊes boulevard Justin-Grandthille et avenues Ampère, LÊopold-Bertot et Henri-Becquerel.  On envisage Êgalement d'intervenir sur l'avenue Roosevelt pour pallier les discontinuitÊs existantes, de façon dÊfinitive. Mais cette voirie se trouve à la fois sur Châlons et Saint-Memmie, et elle appartient au DÊpartement de la Marne.  Une concertation s'ouvrira prochainement pour coordonner le tout. D'autres amÊnagements plus structurants sont à l'Êtude et pourraient se concrÊtiser en 2021.

Sonia Legendre

Publireportage

Repar’Stores est une sociĂŠtĂŠ spĂŠcialisĂŠe dans la rĂŠparation et la modernisation de volets roulants. BasĂŠ Ă Montpellier, le siège s’entoure d’indĂŠpendants qualifiĂŠs dans chaque rĂŠgion. Dans la Marne, les 3 pros de la marque quadrillent leur secteur avec rĂŠactivitĂŠ, rigueur... et beaucoup de plaisir.

A

nthony Malot, son frère Steve et Éric Wargnier sont le visage de Repar’Stores dans la Marne. Ă€ eux trois, ils sillonnent le territoire, Anthony et Éric intervenant respectivement sur Reims Sud et Reims Nord, pendant que Steve gère Châlons et Épernay. Les 3 hommes partagent un goĂťt pour le travail manuel et la recherche d’un accomplissement professionnel que Repar’Stores leur a permis d’exprimer. En effet, en constante croissance depuis sa crĂŠation en 2009, la sociĂŠtĂŠ compte aujourd’hui plus de 260 camions qui sillonnent la France, dont les 3 marnais, aux volants desquels ces enfants du coin partagent leur savoir-faire avec ĂŠnergie. DĂŠlaissĂŠ par les professionnels de l’installation de fenĂŞtres, la rĂŠparation d’occultants est un marchĂŠ porteur. En aoĂťt 2015, alors que le secteur de Reims n’a pas d’intervenant Re-

De g. à d. : Steve Malot, Éric Wargnier et Anthony Malot.

par’Stores, Anthony Malot se dĂŠcide Ă changer commencĂŠ en juillet dernier. J’ai un proďŹ l de vie. ÂŤ J’avais quelques critères de recherche technico-commercial et je souhaitais me rĂŠalide reconversion comme le service et le bri- ser diffĂŠremment. Grâce Ă Anthony, je savais colage. La rencontre avec Repar’Stores m’a que Repar’Stores me conviendrait. Et c’est le convaincu Âť Éric Warcas. Âť L’envie de bien gnier, qui s’est lui engagĂŠ

faire en travaillant de en dĂŠcembre 2015, corroleurs mains guide leurs carrières respectives. bore : ÂŤ Comme Anthony, l’envie de travailler pour Avant de commenmoi ne me quittait pas. Quand j’ai rencon- cer, chacun a dĂť se former Ă MontpeltrĂŠ les fondateurs de RĂŠpar’Stores, je me lier. ÂŤ C’est intense, en convient Anthony. suis lancĂŠ. Âť Le 3e Ă rejoindre l’aventure est On nous forme Ă la technique bien sĂťr, le grand frère d’Anthony, Steve Malot. ÂŤ J’ai mais aussi Ă la gestion d’entreprise, Ă

la communication et au commercial. Âť Cela ne fait que les conforter dans leur choix. Leurs interventions sont variĂŠes, de la rĂŠparation Ă la motorisation de volets, de stores et de portes de garage enroulables, travaux d’ÊlectricitĂŠ et quelquefois des installations... Chaque jour sur la route aux volants de leurs camions-ateliers, ils avouent ne pas avoir le temps de s’ennuyer et en sont ravis. ÂŤ Tous les clients sont diffĂŠrents. Il faut ĂŞtre organisĂŠ et rĂŠactif pour rĂŠpondre du mieux possible Ă chaque demande. C’est important pour eux et pour nous Âť assure Steve. Éric acquiesce et poursuit : ÂŤ c’est physique c’est sĂťr, mais je me lève chaque matin content de faire ce mĂŠtier. Âť Anthony conclut, ÂŤ On rend service aux gens en essayant toujours d’être rapide et efďŹ cace. Pour cela, on peut compter sur l’assistance Repar’Stores qui nous met Ă disposition une centrale d’achat aďŹ n de mieux gĂŠrer nos commandes et nos stocks.  C’est donc un vrai travail d’Êquipe qui roule dans la Marne !

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Société

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Toussaint

Des livres en mémoire des êtres chers disparus En créant « Une rose blanche », Pauline Ronez souhaitait accompagner les personnes endeuillées et leur permettre de célébrer le souvenir de leurs proches par l'objet. Ces livres conçus en ligne et personnalisés trouvent un écho encore plus fort avec le confinement...

P

hotographies, mots de soutien, dessins, anecdotes, etc. Souvent plus que les fleurs ou les cérémonies, ces souvenirs demeurent et permettent de célébrer autrement la mémoire des proches disparus. Depuis deux ans, grâce à la plate-forme numérique « Une rose blanche », Pauline Ronez et son équipe proposent de les réunir dans des livres d'or conçus en ligne et sur-mesure. « Le déclic, ça a été le décès d'une amie, confie cette Marnaise de 33 ans, désormais installée à Paris. J'ai partagé des photos et des souvenirs d'elle avec ses parents. On ne sait pas quoi dire ou faire dans ces moments douloureux. Le fait de parler d'elle, c'était réconfortant. » A l'époque, Pauline travaillait comme consultante pour des compagnies d'assurance. « J'ai quitté ce poste, très éloigné du côté humain que je défends aujourd'hui à travers cette initiative. » Elle lance d'abord un blog sur lequel

Originaire de la Marne, Pauline Ronez propose aux familles endeuillées de réunir leurs souvenirs dans des livres personnalisés. © Une Rose Blanche

elle partage son expérience et développe peu et partager gratuitement sur le site les souveà peu l'idée de rendre hommage aux défunts nirs de son choix (textes, photographies, dopar l'objet. « Là où il aurait cuments scannés, etc.). Accompagnement « Contrairement aux répu être considéré comme déseaux sociaux, je ne placé ou lugubre, le livre des familles conserve ces messages que d'hommage est devenu plus par téléphone six mois. Nous n'avons pas naturel. » Concrètement, chaque internaute peut déposer vocation à faire vivre ces mémoires en ligne

Concours d'écriture

indéfiniment. » L'étape suivante, non obligatoire, consiste à mettre en page puis à imprimer le livre, moyennant un budget de 160 à 200 euros. « L'équivalent d'une couronne de fleurs, sachant qu'on peut conserver le livre et le rouvrir lorsqu'on le souhaite. » Le contact humain en plus, puisque Pauline reste à disposition des familles par téléphone. « Généralement, c'est pour les rassurer sur la forme, le choix de la photo de couverture, le message. Je les oriente vers des associations ou des thérapeutes si je constate qu'elles ont besoin d'une aide plus poussée. » Ce qui implique également de prendre une certaine distance face au chagrin des gens. « On est parfois confronté à des suicides ou au décès de personnes très jeunes. Ça nous renvoie à notre propre peur de la mort et de la disparition d'un proche. Mais les retours des familles qui reçoivent ces livres nous confortent dans notre démarche. » Evidemment, le confinement a un impact. Depuis mars, l'équipe élabore en moyenne 70 livres par mois, contre une dizaine auparavant. « Entre les obsèques limitées à très peu de personnes et l'impossibilité de se déplacer, beaucoup ont voulu se réapproprier le processus du deuil en imaginant des choses qui leur ressemblent davantage. » Et internet, quoi qu'on en dise, offre cette possibilité d'être présent, même à distance...

Sonia Legendre

Tourisme

Le Novembure Challenge, un Salon Destination Marne : l'ADT tremplin pour toutes les plumes et l'UCIA signent pour 2021

C

'est un défi un peu fou mais résolument novateur qu'a imaginé l'écrivaine Lydie Sulmona, fondatrice de l'Arbre à palabres. Ouvert à toutes les plumes francophones, expertes comme novices, le Novembure Challenge propose de composer une nouvelle de 15 à 30 pages en un mois chrono, en rédigeant au minimum 21 lignes par jour, chaque jour de novembre. Et la thématique choisie pour cette pre- Lydie Sulmona a imaginé un concours de nouvelles original et mière édition promet d'en inspirer ouvert à tous. © l'Hebdo du Vendredi plus d'un : « pays ». Tous les pays - géographiques, imaginaires, de notre enfance, en guerre, en autarcie, humains ou pas ! - et les voyages qu'ils offrent pourront donc être explorés. Pas de censure, l'objectif étant de laisser s'exprimer les esprits le plus librement possible. D'ores et déjà, l'initiative a trouvé son public sur la toile – près de 200 personnes réunies via Facebook et s'inscrit clairement dans une démarche bienveillante et constructive. Depuis une semaine, les membres du jury, dont l'Hebdo fait partie, et plusieurs auteurs invités répondent aux questions que se posent les participants. Notes, vidéos et photos à l'appui, ils partagent avec eux leurs bons conseils pour se lancer, avancer dans l'écriture, garder confiance et vivre au mieux cette aventure. Avec un leitmotiv : révéler la fibre créative qui sommeille en chacun de nous. Les nouvelles seront toutes lues puis départagées en fonction de leur originalité, de la maîtrise du sujet abordé, de la cohérence de l'histoire, etc. Grâce au soutien de la maison indépendante Lemart Éditions, basée en Suisse, trois d'entre elles se verront publier dans un recueil numérique de nouvelles, accessible sur plus de 250 plateformes en ligne. Il n'y a plus qu'à !

S.L

4 Pour participer au Novembure Challenge : rendez-vous sur le groupe Facebook « Novembure challenge_écriture » le 15 novembre au plus tard. Envoi des nouvelles à novemburechallenge@larbre-a-palabres.fr entre le 1er et le 3 décembre à 23 h 59.

Amélie Savart et Bruno Forget ont officialisé leur partenariat pour le salon Destination Marne 2021. © l'Hebdo du Vendredi

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n septembre, l'Agence de développement touristique (ADT) et l'UCIA décidaient de maintenir la 11e édition du salon Destination Marne. « Nous nous adapterons évidemment aux mesures de sécurité en vigueur, dixit Amélie Savart, qui préside l'ADT. Mais promouvoir le territoire et les acteurs touristiques reste un enjeu fort. » De la restauration à l'hébergement, en passant par le patrimoine naturel ou l'oenotourisme, environ 120 exposants accueilleront le grand public au Capitole. « C'est aussi un message important qu'on adresse aux professionnels, précise Philippe Harant, directeur de l'ADT. Nous serons à leurs côtés pour les accompagner dans la reprise. Nous restons confiants. » Sur le papier, l'état d'urgence sanitaire devrait être levé mi-février, permettant la tenue du rendez-vous du 19 au 22 mars avec plusieurs nouveautés, dont un marché fermier consacré aux producteurs du terroir et un temps dédié aux étudiants en recherche de stages ou d'emplois. « Marnophile » dans l'âme, le président de la SAS Ucia Expos, Bruno Forget, a souligné les pépites touristiques parfois méconnues dont regorge le département. « Les véhicules d'occasion, l'habitat et les seniors seront également à l'honneur. On ne parle pas de quatre salons en un, mais d'un événement à part entière baptisé Foire de printemps. »

S.L


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Éducation

Professeurs et élèves face au terrorisme À l'occasion de la rentrée scolaire, lundi, un hommage sera rendu à Samuel Paty. Comment les enseignants vont-ils aborder cet événement tragique avec leurs élèves ? Éléments de réponse avec deux professeurs marnais.

C

omment expliquer à des enfants et des adolescents ce que même les adultes ont bien du mal à comprendre ? C'est la lourde tâche qui attend les enseignants, lundi matin, où, à l'occasion de la rentrée scolaire, un hommage sera rendu au professeur Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste le 16 octobre dernier. Pour ce faire, l'Éducation nationale a imaginé une matinée particulière : un premier temps, jusque 10 h, pour que les équipes éducatives organisent leur journée, un deuxième temps en forme de séquence pédagogique pour revenir sur l’événement avec les élèves et les préparer à l’hommage qui sera rendu dans un troisième temps, avec lecture de la « Lettre aux instituteurs et institutrices » de Jean Jaurès, puis le respect d’une minute de silence, dans la cour. Dans les écoles élémentaires, ces dispositions pourraient être adaptées, mais la minute de silence sera maintenue, tandis qu’elle sera remplacée par un « temps calme » en maternelle. On n'explique pas les choses de la même façon à un enfant de 8 ans qu’à un jeune adulte.

Les enseignants devront adapter le cadre règlementaire fixé pour cet hommage aux spécificités des élèves. © l'Hebdo du Vendredi

« À l’école élémentaire, c’est extrêmement seront nécessaires. « Je vais privilégier le diacompliqué d’aborder ce genre de tragédie, car logue avec les élèves pour savoir ce qu’ils ont ça dépasse les compétences des enseignants. pu entendre et comprendre, via les médias et les discussions avec leur famille. Ce On parle tout de même d'une déqui est le plus important, c’est de capitation, s’inquiète Nadine*, Une rentrée enseignante en CM2 dans un les laisser parler et d’écouter en trois temps leurs questions. Faire un cours établissement de Reims. Certains auront été protégés par magistral n’aurait pas de sens », leurs parents, d’autres seront au courant de estime Richard*, professeur d’histoire-géogratout. Ce sera à nous de recadrer tout ça. » Pour phie dans un lycée de la Marne. les plus grands, le rôle de l’enseignant sera tout Au-delà de cet événement tragique, les profesaussi important. Les interrogations ne seront seurs sont, au quotidien, confrontés aux intersans doute pas les mêmes, mais des échanges rogations des élèves. L'enseignement moral

et civique (EMC), qui a remplacé l’éducation/l’instruction civique en 2015, permet d'aborder le respect d'autrui, les valeurs de la République et la culture civique. C'est dans le cadre de l'un de ces cours que Samuel Paty avait montré à ses élèves deux caricatures de Mahomet, issues de « Charlie Hebdo », afin d'évoquer la liberté d'expression. « En EMC, je laisse souvent les lycéens travailler en autonomie sur une question, puis on lance un débat. Je répète souvent que le but est de comprendre la diversité des points de vue et pas de donner son opinion ou son avis sur une question, explique Richard. La spécificité de l’école, c’est de permettre de prendre du recul et d’appréhender les choses dans leur complexité. En prenant en compte la diversité des points de vue, on est plus dans la rationalité que dans la prise de position. » Avec ses CM2, Nadine aussi enseigne cette matière délicate. Dans sa classe cosmopolite, ses jeunes élèves sont parfois traversés par des interrogations relatives aux religions et cultures de chacun. « Ils peuvent parfois se poser des questions, qui restent très basiques, mais il y a principalement de l’indifférence, dans le bon sens du terme, par rapport aux croyances des autres, relève l'enseignante rémoise. Sur ce point-là, ils ne se posent pas autant de questions que les adultes. » La candeur de l'enfance.

Simon Ksiazenicki

4 * : prénoms d'emprunt.


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Développement durable

La route solaire s'arrête ici

EN BREF

Mieux gérer sa consommation énergétique avec Oktave

En 2018, Châlons devenait un site pilote pour expérimenter le concept de routes solaires et connectées Wattway, imaginé par Colas. Ce dispositif, désormais obsolète, vient d'être démonté.

O

n se souvient, au printemps 2018, du ras-le-bol des riverains et des commerçants de la rue Thiers découvrant, sans en avoir été informés en amont, qu'une route solaire se construisait en cœur de ville. Soit trois semaines de chantier et un investissement d'environ 160 000 euros pour le groupe Colas, subventionné à plus de 80 % par l'Etat. La semaine dernière, deux jours ont Le soleil du centre‐ville châlonnais n'alimentera plus la route expérimentale suffi pour désinstaller ce condensé de technologie. Wattway, désinstallée par Colas. © l'Hebdo du Vendredi Et s'il ne souhaite pas communiquer le montant du usagers de recharger leurs appareils avec l'énergie possibilité de recourir à l'une ou plusieurs de ces indémantèlement, le directeur commercial de Wattnovations lorsqu'elles seront commercialisées. solaire générée sur place et transformée en électriway, Arnaud de Sainte Marie est formel : l'expérience a permis aux ingénieurs de développer et cité. Verdict : plus de 276 000 utilisations ont été L'éolien et le photovoltaïque, on le sait, sont réguenregistrées à ce stade. lièrement pointés du doigt pour leur recyclage difd'optimiser le concept. « « Le banc reste, mais il ficile. Quid des matériaux qui composaient cette Le but étant d'éprouver Un banc connecté... fonctionne désormais via route démantelée ? « Jusqu'ici, nous stockions les différentes générations de à l'électricité classique le réseau électrique clasdalles désinstallées car il n'existait pas de filière dalles pour améliorer leur sique, précise Paulo Dias, pour les recycler, répond Arnaud de Sainte Marie. robustesse et leur performance énergétique, explique-t-il. Les périodes de conseiller municipal délégué à la voirie. Châlons a Environ 80 % de ces matériaux sont désormais en cours de revalorisation. Ils feront l'objet d'un traitest ne durent pas plus de trois ans. Ce revêtement été le premier site de France à l'expérimenter. » Deétait devenu trop vieillissant. » En douze mois, puis, d'autres solutions signées Wattway ont tement spécifique pour être intégrés aux revêtements de surface de manèges canins. » Les 2008 kWh ont pu être produits grâce à 52 m2 de émergé, comme l'éclairage de cheminements piétons par exemple, ou l'alimentation de vélos, de expérimentations, elles, se poursuivront ailleurs. route. L'équivalent de 60 % des objectifs initialement fixés par Colas. Il y a un an, un banc connecté trottinettes électriques et même de caméras de surSonia Legendre se voyait relier à ladite route pour permettre aux veillance. La municipalité, d'ailleurs, n'écarte pas la

Service de rénovation énergétique de l'habitat, initié en 2015 par l'Ademe et la région Grand Est, Oktave s’installe sur le territoire du Grand Reims, au sein de la Maison de l'habitat (33, rue Cérès à Reims). Il propose de transformer les dépenses d'énergie en travaux de rénovation pour rendre le territoire moins énergivore. En effet, dans le Grand Est, environ 2,5 milliards d’euros sont consacrés chaque année par les particuliers pour leurs achats d’énergie. Or, près de 45 % des logements sont de classe énergétique E, F ou G, créant pour près d’un quart des ménages les plus modestes une situation de vulnérabilité énergétique. Seuls 10 % des logements sont dans les classes énergétiques les plus vertueuses (A et B). Ainsi, Oktave accompagne, sur le plan technique et financier, les propriétaires occupants et bailleurs du Grand Reims dans leurs rénovations énergétiques. Infos : oktave.fr

Association

Les Amis de la nature, un demi-siècle de rencontres à Châlons Implantée depuis 1972 à Châlons, l'association des Amis de la nature souffle aussi sa 125e bougie au niveau international cette année. Son leitmotiv : fédérer les amoureux du grand air autour d'activités sportives, ludiques et conviviales.

D

eux fois par semaine, les Amis de la nature se retrouvent pour une marche nordique d'environ treize kilomètres à travers champs et bois, autour de Châlons ou de Saint-Memmie. Et leur statut de jeune retraité - pour la plupart - n'enlève rien au dynamisme collectif qui les anime. A 71 ans, Martine s'impose comme la doyenne du groupe. Elle pratique cette discipline depuis des années, quasiment tous les jours, et ne badine pas avec les bienfaits qu'elle procure. « C'est un sport très complet qui sollicite tous les muscles, explique-t-elle, bâtons à la main et chaussures de rando aux pieds. Il y a quelques côtes bien sympathiques sur les parcours, mais on s'adapte toujours à la vitesse du dernier. Ça permet aussi de se vider la tête, même si le but est de marcher, pas de se promener. » Le tout dans un esprit convivial, marque de fabrique de l'association née en Autriche il y a déjà 125 ans. « Elle a rapidement essaimé en France, notamment à Reims puis

Parmi les 25 activités que partagent les Amis de la nature : la marche nordique, idéale pour le corps et l'esprit ! © l'Hebdo du Vendredi

à Troyes, avant de s'implanter à Châlons en 1972, raconte Fernand Mauro, actuel président de la section locale et investi dans l'aventure deNouveaux puis une quarantaine bienvenus d'années. On espère fêter dignement notre 50e anniversaire en 2022. » Car le contexte sanitaire actuel, forcément, change la donne. Adieu les jeux de cartes ou la chorale pour l'instant, priorité aux sorties de plein air, tant que la météo

le permet : pétanque, géocaching, escalade, vélo, rafting, via ferrata, etc. « On essaie de relancer les randonnées bénévoles pédestres le week-end. On se rend régulièrement en Argonne ou dans la Montagne de Reims, parfois en bord de mer. On profite également du réseau des Amis de la nature et des gîtes que ses membres mettent à disposition, en France et en Europe. »

S'ils ne se revendiquent ni écolos militants ni experts de la faune et la flore locales, ces passionnés mettent toutefois un point d'honneur à préserver l'environnement qu'ils explorent au fil de leurs escapades. « On adore être dans la nature. Ça impose de la respecter ! Qu'il s'agisse du Der lorsqu'on part observer les grues cendrées ou d'autres réserves naturelles. Nous organisons régulièrement des ramassages de déchets. En novembre, nous assisterons à la vidange d'un étang près de Châtrices. L'idée, c'est de découvrir de nouvelles choses, tout en bougeant. » Prochaines escales : un séjour raquette dans les Vosges et une descente de la Loire en canoë. Des sensations fortes en perspective, pourvu qu'elles se partagent. « L'effet groupe joue beaucoup. Il permet de se surpasser et de vivre ensemble ces expériences. » Près de 300 adhérents adhèrent au club aujourd'hui, mais les bénévoles, comme dans beaucoup d'associations, manquent. « Ils sont les bienvenus, de 7 à 77 ans ! » Message passé.

S.L 4 Amis de la nature, permanences chaque lundi de 18 h à 19 h à la Cité tirlet. Infos : 07 87 57 79 95, amisnaturechalons51.fr, chalonschamp-an@amis-nature.org.


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EN BREF

Champagne

Vitibot lève 11 M€ supplémentaires

Une société britannique du luxe à Reims en 2022 ? Selon le journal Les Echos, l'annonce de l'implantation d'une usine britannique spécialisée dans le domaine du luxe à Reims est attendue pour le mois de décembre prochain. Si son identité n'est pas encore connue, cette société souhaiterait construire sur le territoire de la cité des sacres, moyennant un investissement de 10 millions d'euros, un site de 12 000 m 2 , pour un démarrage de l'activité espéré en 2022 et une centaine de créations d'emplois à la clef.

Le développement de la startup installée à Saint-Léonard, en proche banlieue de Reims, continue d'intéresser les investisseurs. Son robot enjambeur Bakus est déjà dans les vignes.

C

ela fait maintenant 4 ans que nous évoquons régulièrement l’actualité d’une startup marnaise qui travaille sur un robot autonome pour l’entretien des vignes : Vitibot. Lancée à Châlons en 2016, l'entreprise du jeune ingénieur Cédric Bache, épaulé par son père Dominique, viticulteur dans l’Aube, a bien grandi ! Désormais installée à Saint-Léonard, à Reims, celle-ci vient de lever 11 millions d’euros afin de poursuivre le développement et la commercialisation de Bakus, son robot enjambeur 100 % électrique et autonome, après avoir déjà récolté 3 millions d’euros il y a seulement 2 ans. Fort d’une équipe de 50 travailleurs, dont près de 30 ingénieurs, Vitibot a déjà séduit des vignerons, des coopératives et des grandes maisons, aussi bien en Champagne qu’en Bourgogne, en Provence, dans le Bordelais ou encore le Val de Loire. Près de chez nous, Vitibot peut compter sur le soutien des maisons Louis Roederer, Martell Mumm Perrier-Jouët (groupe Pernod-Ricard), Laurent-Perrier, Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck, toutes membres du comité stratégique de l’entre-

Le Shed labellisé Fabrique de Territoire Bakus, l'enjambeur électrique et autonome, a de beaux jours devant lui. © Vitibot

prise, mais aussi de la banque publique d’investissement. Commercialisé depuis plusieurs mois, le robot enjambeur semble avoir un bel avenir devant lui. Capable de travailler le sol mécaniquement (et donc sans herbicide) en toute autonomie, Bakus pourrait prochainement intégrer des outils de pulvérisation, de rognage, d’effeuillage et de prétaillage. De quoi délester les vignerons de tâches chronophages que le robot pourra mener en toute autonomie, de jour comme de nuit grâce à une faible nuisance sonore.

Malgré le contexte incertain, « les sollicitations de vignobles français comme à l’international sont nombreuses », assure la société rémoise qui prévoit ainsi d’élargir son déploiement vers l’international dès 2022. Pour s’adapter aux différents vignobles, deux modèles sont proposés à la vente, dont l'un plus haut et plus large que l’autre, afin de s’adapter aux différents vignobles. Les deux robots sont capables de travailler sur un dévers de 12 % et sur une pente de 45 %. Vitibot ne connaît pas la crise !

S.K

OUVERT aux Particuliers et aux Professionnels

Lieu atypique rémois, mariant brasserie artisanale, bar à concerts ou encore siège d'association, le Shed vient d’être labellisé Fabrique de Territoire par l’agence Nationale de la cohésion des territoires (ANCT). Seul établissement distingué dans la Marne, le Shed va pouvoir grâce à ce dispositif bénéficier d'un soutien financier et générer de nouvelles synergies avec ses partenaires actuels et futurs.


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Etude

Reims vue par deux jeunes architectes Deux architectes nouvellement installés à Reims ont profité du confinement pour jeter un regard neuf sur les espaces publics du centre-ville.

A

près des études au sein de l'Ecole d'architecture de la ville et des territoires Paris-Est et de multiples expériences pour de grands groupes dans la capitale et au Québec, Thomas Gandra et Nidhal Taghouti ont fondé Sandbox ou bac à sable en français, leur propre agence d'architecture et d'urbanisme. Installés depuis un an à Reims, les deux jeunes hommes, respectivement âgés de 27 et 32 ans, viennent de publier une étude sur le nouveau lieu de vie. « A un moment, pendant le confinement, on s'est dit que ce serait bien de s'intéresser à la ville dans laquelle on vit, explique Nidhal Nidhal Taghouti et Thomas Gandra proposent une vision du centre de Reims qui laisserait plus de Taghouti, car les crises sont propices au place aux piétons, aux vélos et à la verdure. © l'Hebdo du Vendredi changement. » « Avec l'idée de mettre un coup de pied dans la fourmilière et de nous qu'ils ont eu l'occasion de présenter récem- sociaux ». En les compilant, ils ont créé une carte data de la ville marquée par des points ment à Arnaud Robinet. adresser au grand public, Pour étudier Reims, les noirs, plus ou moins importants selon les car l'urbanisme d'une Les partages sur deux compères ne se sont partages de données sur les réseaux sociaux. ville doit être pensé pour l'intérêt du plus grand les réseaux comme pas contenté d'analyser « Par exemple, sur Instagram, on peut voir des statistiques classiques, ce que les gens retiennent de Reims : la canombre », précise Thoindicateurs mais se sont intéressés thédrale, les hautes Promenades, mais aussi mas Gandra. De cette « aux espaces publics pra- des choses plus surprenantes comme des envie est donc née une étude répondant au nom d'Holy city, qui si- tiqués par l'ensemble de la population en ré- lieux marqués par le street-art à l'image de gnifie tout simplement ville des sacres, et cupérant des données sur les réseaux la rue de Tambour. » Grâce à cette photogra-

Travaux - SNCF

Des cars entre Reims et Châlons le week-end

Les travaux de modernisation des appareils de voie ont débuté le 5 octobre en gare de Châlons. © l'Hebdo du Vendredi

J

usqu'au 22 novembre, SNCF Réseau rénovera cinq appareils de voie en gare de Châlons-en-Champagne. Objectif : moderniser ces structures pour optimiser leur performance et le service rendu aux usagers. Coût de l'opération : 4 millions d'euros, sur les 575 consacrés au Grand Est cette année. Qui dit travaux, dit aussi perturbation des dessertes, même si ces interventions sont programmées en partie la nuit. A compter de ce 31 octobre, la SNCF prévoit ainsi, uniquement les samedis et dimanches, de remplacer les trains de la ligne Reims-Châlons-Chaumont par des cars, dans les deux sens de circulation. Certains horaires seront modifiés, parfois retardés de plus d'une heure, mais la majorité des trajets est maintenue. Ces changements s'afficheront sur les panneaux lumineux des gares concernées et sont consultables sur ter.sncf.com/grand-est.

S.L

phie de Reims via les réseaux sociaux, complétée par une étude de terrain auprès de ceux qui pratiquent la ville, le duo a identifié les lieux qui leur semblent nécessaires de transformer pour amener plus de vie et de végétalisation. « Pour qu'un parcours piétonnier soit le plus efficient possible, il doit former une boucle. A Reims, celle-ci est incomplète à l'image de l'axe Royal-ForumBoulingrin, encore très minéral et largement occupé par les voitures. » Si leur volonté n'est pas de supprimer totalement la place de l'automobile, leur idée est quand même de les laisser en périphérie de l'hypercentre au bénéfice des transports doux et au final des piétons. Conscients que leurs propositions peuvent faire grincer des dents, les fondateurs de Sandbox préconisent des phases de test. « C'est un processus où tout le monde est gagnant, car elle repose sur une démarche participative des élus et des usagers et permet d’essayer avant d'engager des dépenses plus lourdes. » Et les deux jeunes architectes de faire remarquer que l'adage de Bernardo Trujillo « no parking, no business » a pris un coup de vieux : « Quelles sont les deux artères les plus commerçantes et vivantes de Reims ? La Place d'Erlon et la rue de Vesle, deux artères piétonnes. » Holy city est disponible gratuitement sur sandboxarchi.com.

J.D


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Sport

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Football L1 (9e j.) : Reims (19e) - Strasbourg (18e)

Malheur au vaincu Malgré le confinement, la Ligue 1 se poursuit à huis clos, ce week-end. Enfin relancé par sa victoire à Montpellier, dimanche dernier, le Stade de Reims pourrait décoller et distancer son rival strasbourgeois en cas de victoire, dimanche, à Delaune.

au compteur, comme Kylian Mbappé (Paris SG) et Ibrahima Niane (Metz). Dimanche, il sera de nouveau attendu. Avec respectivement cinq et six points, Rémois et Strasbourgeois savent l’importance de cette rencontre. Une victoire pourrait permettre à l’une des deux équipes de s’extirper de la zone rouge. Et ainsi offrir un peu de bonheur à leurs supporters, qui seront encore privés de stade pendant un petit moment…

S.K

V

oilà un résultat qu'on n'attendait plus ! En grande difficulté depuis le début du championnat, le Stade de Reims, 19e, s'est imposé avec la manière à Montpellier (0-4), dimanche dernier, malgré les nombreuses absences avant le coup d'envoi (Cassama, Chavalerin, Donis, Hornby, Konan, Kutesa, Touré). Les protégés de David Guion ont été bien aidés par le défenseur héraultais Vitorino Hilton, exclu dès la 7e minute de jeu pour une légère faute dans la surface. Boulaye Dia se chargeait de mettre le Stade de Reims sur de bons rails avant de s'offrir un triplé et de voir le jeune Nathanaël Mbuku inscrire son premier but en Ligue 1 d'un superbe retourné. Le Montpelliérain Damien Le Tallec voyait même rouge avant la pause, facilitant la tâche des Rémois. Et si la roue avait enfin tourné en faveur du Stade de Reims ? « Ce n'est qu'une victoire, mais on espère que cela va inverser notre dynamique. Elle nous permet de voir les adversaires d'un peu plus près, a expliqué David Guion, à l’issue de la rencontre. J'attends une

4 Reims - Strasbourg, dimanche 1er novembre à 15 h, au stade Auguste-Delaune et sur Téléfoot

Le football amateur à l'arrêt

Pas encore de but pour Kaj Sierhuis mais le Néerlandais vient d'enchaîner deux titularisations. © l'Hebdo du Vendredi

confirmation avant de crier victoire. » Celle- teur de deux buts en autant de rencontres. ci est espérée dès dimanche, lors de la récep- Mais les Champenois pourront, eux, compter sur un Boulaye Dia en grande tion de Strasbourg. Un adversaire presque aussi mal forme. Alors que son départ Boulaye Dia, en point que Reims le weekvers Brighton (D1 anglaise) co-meilleur end passé, qui restait sur trois était pressenti jusqu’aux derniers instants du mercato, le défaites et neuf buts encaissés buteur de L1 tout nouvel international sénéavant de se réveiller, face à Brest (0-3). Les Rémois devront notamment galais est finalement resté en Champagne. se méfier de Habib Diallo, passé de Metz à Bien lui en a pris puisqu’il est désormais coStrasbourg contre 10 M€ cet été et déjà au- meilleur buteur de Ligue 1, avec six unités

Basket-ball

EN BREF

Le Champagne Basket et la Jeep Elite à l'arrêt

Basket-ball : les Pétillantes défient Mondeville En difficulté, mais victorieuses de Montbrison (74-72), à l'occasion de la venue samedi dernier de la formation de la Loire à René-Tys, les filles du Champagne Basket, leaders de la LF2, ont rendezvous ce week-end à Mondeville. Ce voyage en Normandie, programmé vendredi, promet d'être périlleux face à une équipe qui ne compte, comme le groupe rémois, qu'une seule défaite cette saison en championnat. Un échec concédé lors de la toute première journée aux dépens de l'excellente équipe d'Angers (65-54).

La Ligue nationale de basket a annoncé la suspension de la 7e journée de Jeep Elite, prévue ce week-end, et réfléchit à la suspension du championnat durant toute la période du confinement.

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n savait que la saison serait compliquée. Déjà très impactée par les restrictions sanitaires, limitant notamment le nombre de spectateurs dans les salles, mais aussi par la maladie ellemême, avec un grand nombre de joueurs contaminés, conduisant à de multiples reports de matches, la Jeep Elite se met en pause. Dans la foulée de l'allocution présidentielle, la Ligne nationale de basket (LNB) a annoncé dans la soirée du mercredi 28 octobre le report de la journée qui devait se dérouler ce week-end, à partir de vendredi. Une mesure qui concerne également la Pro B. Le Champagne Basket aurait dû recevoir l'Elan Chalon, samedi 31 octobre à Châlons. Concernant les journées programmées lors des prochaines semaines, la LNB a indiqué qu'elle prendra une décision quand « le gouvernement aura apporté les précisions complémentaires aux déclarations du président sur le sport professionnel. » Néanmoins, sur ce sujet, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a été claire : « Les sportifs de haut niveau et les sportifs professionnels pourront continuer à s’entraîner. Et ils pourront aussi continuer à faire des compétitions puisque les déplacements pour raisons professionnelles sont autorisés. » Des propos qui peuvent sembler rassurants, mais qui ne résolvent pas l'épineuse équation financière des clubs professionnels de basket-ball. Ceux-ci ont répété ces derniers mois que sans spectateur dans leur salle, ils ne joueraient pas. En mai dernier, lors

Si les championnats de Ligue 1, de Ligue 2 et de National se poursuivront pendant le confinement, la Fédération française de football a pris la décision de suspendre l’ensemble des rencontres de D2 féminine, de N2, de N3, de ligue, de district, de Coupe de France et des championnats nationaux de jeunes, jusqu’au mardi 1er décembre. Le championnat de Division 1 féminine sera maintenu, à huis clos, ce qui signifie que les joueuses du Stade de Reims (8e) pourront se déplacer sur la pelouse du Paris FC (6e), ce samedi 31 octobre, à 14 h30, dans le cadre de la 7e journée de D1.

Océane Dodin remporte les Internationaux de Reims

La saison de Dominique Archie et de ses coéquipiers est suspendue jusqu'à nouvel ordre, en raison du confinement. © l'Hebdo du Vendredi

d'une assemblée générale, les clubs et l'ensemble du basket pro avaient voté à 94 % contre la tenue de matches à huis clos. En effet, contrairement à leurs homologues du football, dont les budgets sont largement abondés par les droits TV, les clubs de Jeep Elite peuvent difficilement se passer de la billetterie des jours de match (grand public, abonnements, partenariats publics et privés sous forme d'hospitalités, loges...) : une manne financière qui compte pour environ un tiers de leur budget.

J.D

Classée 124e mondiale à la WTA et tête de série numéro 2 de la première édition des Internationaux de Reims Champagne, Océane Dodin a tenu son rang. Favorite du tournoi après l'élimination surprise de la tête de série numéro 1, Kaia Kanepi, défaite dès le premier tour, la Française a disposé en finale, dimanche 25 octobre au Creps, de la Russe Liudmila Samsonova, 129e mondiale et tête de série numéro 3. Score final : 6/4 6/2. C'est le second trophée remporté cette saison par la joueuse de 24 ans, après sa victoire au tournoi de Mâcon en Saône-et-Loire, avant le confinement.


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Loisirs

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L’horoscope

Météo

BÉLIER du 21.03 au 20.04

BALANCE du 23.09 au 22.10

Ne laissez pas dormir vos bonnes idées : appliquez-les et défendez-les avec conviction. Côté affectif, souvenez-vous de l'adage “qui trop embrasse, mal étreint" et faites le point avec vousmême.

La semaine ne sera pas de tout repos, mais jamais ennuyeuse. Vous qui ménagez tout le monde habituellement, direz abruptement ce que vous pensez vraiment. Quelle libération !

TAUREAU du 21.04 au 20.05

Votre charme fait mouche, mais vous ne l’utiliserez pas toujours à bon escient. Qu’importe ! Les astres vous accompagnent et un sentiment de sécurité et de liberté vous guidera.

Vous aurez quelques difficultés à démêler le vrai du faux. Mais soyez rassuré(e), vous retrouverez votre chemin et saurez gérer les petits désagréments du quotidien.

GÉMEAUX du 21.05 au 21.06 La semaine vous apprendra à prendre du recul par rapport aux imprévus. Coté forme, un peu de sport pour garder la ligne et vous défouler après de rudes journées, ce sera parfait.

SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12 Les astres soutiendront vos actions avec des surprises qui vous propulseront en haut de l’affiche. Vous ferez ce que vous aimez, vous aimerez ce que vous faites…

Abordez la semaine sous un angle nouveau. Quelle que soit votre situation actuelle, vous éprouverez le besoin de régler des questions en suspens et d’aller au fond des choses.

LION du 23.07 au 22.08 Aujourd’hui, vous aurez les nerfs à vifs. Essayez de rester zen, arrondissez les angles et surtout, regardez mieux ! Il y a autour de vous quelqu’un qui vous veut vraiment du bien.

VIERGE du 23.08 au 22.09 Vous avez le devoir de penser un peu plus à vous. Faites de votre bien-être une exigence. Les transformations intérieures actuelles sont les graines des satisfactions à venir.

Des opportunités vous permettront de développer un potentiel insoupçonné. C’est une semaine plutôt fructueuse qui est devant vous, parfois là où vous ne vous y attendrez pas !

VERSEAU du 21.01 au 19.02 Vous aurez envie de voir la vie en rose et vous privilégierez les plaisirs immédiats aux plans à longue échéance. Toutefois, sachez garder votre faculté d’analyse…

POISSONS du 20.02 au 20.03 Vos émotions seront parfois difficiles à contrôler. Prenez donc garde notamment à ce qui ressemble à l’amour fou durant une semaine ou un mois et qui retombe comme un soufflé…

Benoît Melvhille

Dimanche

Samedi

12° 15°

SCORPION du 23.10 au 22.11

CAPRICORNE du 23.12 au 20.01 CANCER du 22.06 au 22.07

Vendredi

8° 17°

Lundi

14° 15°

16° 20°

Qualité de l’air Vendredi

Samedi

Dimanche

Bonne

Bonne

Bonne

La CLCV vous informe Quels sites choisir pour vos achats en ligne ? Le commerce en ligne se développe, mais certaines informations sont à vérifier avant de passer commande. Le e-commerçant doit fournir sur son site sa dénomination sociale, ses coordonnées postales et téléphoniques. Il faut éviter ceux qui n’indiquent qu’un formulaire de contact ou une boîte postale. Le site doit aussi annoncer clairement l’existence ou l’absence d’un droit de rétractation, le numéro de téléphone non surtaxé de son service client, le coût total du produit ainsi que les frais d’expédition et la date limite de livraison. CLCV de la Marne – Reims - Contact : 03 26 05 03 88 ou clcv-marne.over-blog.com

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