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Châlons
Insertion professionnelle
Acteurs publics et entreprises se liguent pour le retour à l'emploi
Geodis, à Saint‐Martin‐sur‐le‐Pré, fait partie des 116 entreprises partenaires du SPIE. © l'Hebdo du Vendredi
Expérimenté depuis un an dans la Marne, le SPIE (Service public de l'insertion et de l'emploi) vise à accompagner les publics en difficulté vers l'insertion professionnelle. Il concerne environ 700 personnes à ce stade, dont 90 en poste ou en formation sur les bassins rémois et châlonnais.
compétences ou de la confiance en soi. « Ça peut passer par des périodes d'immersion en entreprise ou des séances de coaching pour le développement personnel, illustre Franck Parent, responsable du service insertion et logement social au Département de la Marne. Ce dispositif propose un suivi global et sur-mesure de chaque parcours. Il s'adresse aux bénéficiaires du RSA, mais aussi à d'autres publics éloignés de l'emploi. » Jeunes non diplômés, chômeurs de longue durée, personnes en situation de handicap ou confrontées aux accidents de la vie, etc. A condition qu'ils s'engagent riginaire de Châlons, Quentin, 28 ans, formellement et s'astreignent à respecter leur part vient de signer son CDD jusqu'à fin du marché, sous réserve de sanctions, en cas d'abjuillet, renouvelable, chez Geodis, sences injustifiées, par exemple. société spécialisée dans le transport et la logistique Le tout s'inscrit dans une démarche multi-partenaà Saint-Martin-sur-le-Pré. Il est embauché via riale qui fédère les services de l'Etat, les acteurs de l'agence d'intérim Synergie et compte parmi les l'emploi et de la formation, les collectivités, les 43 Marnais ayant retrouvé un emploi grâce au opérateurs sociaux et bien sûr les entreprises. 116 ont répondu présentes pour SPIE. « J'ai travaillé en tant que Lever les freins l'heure. On citera notamment saisonnier dans les vignes et Veolog, O2, Silicéo ou encore j'avais déjà des connaissances à l'emploi Colas. « Ces partenariats exisdans la manutention, explique-til. Je suis missionné sur le déchargement et le tri taient déjà avant la mise en place du SPIE, dixit Christian Bruyen, le président du Conseil dépardes colis, j'espère évoluer par la suite. Je ne pouvais plus rester à la maison sans rien faire. Il faut temental. Mais une signature, ça oblige. On offise donner les moyens d'aller de l'avant. Ne pas cialise les choses. » Moyennant au passage un budget de 700 000 euros financés en grande partie seulement se le dire, mais le faire. » L'accompagnement dont il bénéficie lui permet, entre autres, par l'Etat, pour un bilan, à ce stade, encore loin de l'objectif fixé d'ici la fin de l'année. A savoir : faire de financer son permis de conduire. « J'ai comaccéder les 700 personnes suivies actuellement à mencé le code. J'habite avec mon père pour l'instant. Avec ce boulot, je vais pouvoir chercher un un emploi ou à une formation. « En fonction des appartement seul. » Car l'insertion professionnelle résultats obtenus à l'issue de cette expérimentapasse également, sinon d'abord, par un contexte tion, nous regarderons ce qu'on peut faire ensuite », indique le préfet de la Marne, Henri privé stable et une certaine autonomie. C'est d'ailleurs l'un des enjeux du SPIE : lever les Prévost. A suivre. freins à l'emploi, qu'il s'agisse de la mobilité, du Sonia Legendre logement, de la garde d'enfants, du manque de
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Le SPIE en chiffres - 700 000 euros de budget financés par l’État et le Département de la Marne. - 6 postes de coordination créés pour renforcer l’accompagnement des publics en difficulté. - Sur les 700 personnes intégrées au SPIE, 43 ont retrouvé un emploi (par intérim le plus souvent) et 47 suivent une formation. - 12 bénéficiaires en période d'immersion professionnelle au sein d'entreprises. - 116 entreprises partenaires, dont 48 dans le secteur du BTP, 37 dans le transport et la logistique, 31 dans l'aide et le service à la personne.
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