Le CSC Schmit s'empare des violences faites aux femmes

DROITSDESFEMMES

Une semaine de rencontres pour dire stop aux violences

Le centre socio-culturel du quartier Schmit s'empare de la question des violences faites aux femmes et propose un programme de rencontres - conférence, ciné-débat, ateliers - pour (r)éveiller les consciences.

Si la journée internationale contre les violences faites aux femmes est fixée le 25 novembre, la thématique s'invitera plus longtemps à Châlons, grâce aux rendez-vous imaginés par le centre socio-culturel de Schmit et ses partenaires. Premier signal fort de cette mobilisation, l'exposition visible pendant un mois sur les halles du marché couvert. Elle réunit les photographies réalisées par des jeunes – dont une ancienne Châlonnaise – pour une campagne de communication contre les violences, agrémentées de slogans percutants pour toucher le plus grand nombre : « Les roses ne cachent pas les bleus » ou encore « On ne frappe

jamais par amour ». Plusieurs rencontres proposeront d'aborder des thématiques telles que le harcèlement de rue, l'emprise des pervers narcissiques sur leurs proies, la parole des victimes, y compris des enfants, et les violences intrafamiliales et conjugales. « Ce sont les plus prégnantes dans la Marne, analyse Karine Bonne, directrice du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), également conseillère municipale déléguée aux CSC de Châlons. En 2021, selon la dernière enquête du ministère de l'Intérieur, ces violences ont engendré le décès de 143 personnes, dont 122 femmes, contre 125 en 2020. On sait que les hommes décédés étaient en réalité, pour partie, les auteurs des violences. » 3 décès dans la Marne en 2021 Toujours en 2021, le département déplore trois décès, « ce qui en fait l'un des plus concernés en France. » Et sur les 1 300 femmes victimes de violences accueillies au CIDFF, 427 ont bénéficié d'un accompagnement personnalisé et de différents dispositifs mis en place. « Les ateliers de protection et de

L'exposition dévoilée sur les halles du marché permet de sensibiliser le grand public. © l'Hebdo du Vendredi

reconstruction de soi, les hébergements, les bracelets anti-rapprochement ou les téléphones d'alerte grand danger », illustre Karine Bonne. Les antennes de l'accueil de jour, réparties à Châlons, Reims et Sézanne, ont reçu 305 victimes, dont cinq hommes. « Beaucoup de femmes victimes ne font pas la démarche de demander de l'aide, mais les hommes ont encore plus de mal à en parler. On reste dans une société d'héritage patriarcal. » Quoi qu'on en dise...

Sonia Legendre

Le programme au CSC

• Conférence « Le cycle de la violence » avec La Sauvegarde 51 (mardi 22 novembre à 13 h 30). • Ateliers d'écriture pour les adultes (mardi 22 et jeudi 24 novembre à 14 h). • Atelier « Libérer la parole » (mercredi 23 novembre à 10 h 30 et 13 h 30). • Rencontre « La parole aux enfants » avec l'Udaf (mercredi 23 novembre à 14 h) • Ciné-débat autour de courts-métrages avec le CIDFF (mercredi 23 novembre à 18 h 30, accès libre). Sur inscriptions (hormis pour le ciné-débat) au 03 26 21 62 28 ou par mail : csc.schmit@chalonsenchampagne.fr.

EN BREF

Un bonus de 1 000 euros pour certains CDI créés sur l'Agglo

Les élus de Châlons Agglo ont voté, lors du dernier conseil communautaire, la modification du règlement des aides économiques dites « post-CRSD », allouées aux entreprises pour booster leurs projets d'implantation sur le territoire ou de développement. Sept dossiers ont été subventionnés depuis la mise en œuvre de ce dispositif, en septembre 2021, et cinq sont actuellement en cours d'instruction. Ladite modification vise à simplifier le règlement pour le rendre plus lisible. Elle prévoit également d'intégrer un bonus de 1 000 euros pour tout nouveau CDI à temps plein créé à destination des jeunes de la Mission locale, des allocataires du RSA et des demandeurs d'emploi de plus d'un an.

12 points de collecte à Châlons pour la Banque alimentaire

La collecte annuelle de la Banque alimentaire se tiendra vendredi 25 et samedi 26 novembre de 9 h à 19 h à Châlons, avec l'aide d'environ 350 bénévoles. Douze hyper et supermarchés joueront le jeu cette année dans la ville-préfecture, mais aussi d'autres communes de l'agglomération, telles que Saint-Memmie et Fagnières. Infos : ba51.banquealimentaire.org.

Nouvel appel à projets pour Chanzy

Acté par les élus de l'agglomération, un nouvel appel à projets sera lancé début décembre pour la réhabilitation du bâtiment n° 41 situé au quartier militaire Chanzy. Il s'étend sur plus de 1 000 m2 répartis en trois niveaux et pourra faire l'objet d'une cession via la collectivité. Le cahier des charges impose toutefois d'y aménager des logements ou des cellules à vocation commerciale, voire artisanale. Les potentiels candidats auront trois mois pour se positionner, sachant que Châlons Agglo n'exclut pas de renouveler ce premier appel s'il s'avère infructueux.

Les marchés éco-solidaires se poursuivent

Initiés par l'association Engagements partagés, les marchés éco-solidaires essaiment dans différents quartiers de Châlons et son agglomération. Le principe : proposer des denrées invendues (pain, fruits et légumes, poulet, etc.) à tarif préférentiel, en partenariat avec les commerçants. Prochains rendez-vous ce dimanche 20 novembre à 17 h au Mont Saint-Michel, puis le 27 novembre au Verbeau, en présence de l'association Partage Travail.

PROTECTIONANIMALE

Plus d'une tonne de croquettes livrées au refuge de Fagnières

Deuxième poste de dépense après les soins vétérinaires, l'alimentation des animaux pris en charge dans les refuges se heurte aussi à l'envolée – de 15 à 20 % - des prix. Celui de Fagnières, géré par l'Association châlonnaise de protection des animaux (ACPA), est le seul de la Marne à avoir rejoint, il y a huit ans, le dispositif national « Agir pour l'adoption » que porte la Fondation 30 millions d'amis et la marque Pedigree. Chaque année, ce programme soutient 131 structures partenaires grâce à des dons de nourriture. Et jeudi dernier, l'équipe du refuge recevait une livraison plus que bienvenue à pareille époque : 1,3 tonne de croquettes pour chiens, l'équivalent de cinq mois de repas pour les 50 canidés dont elle s'occupe. « Nous accueillons également entre 110 et 130 chats, précise le Les protégés du refuge de Fagnières (ici, Rachel) ont reçu comptable de l'asso, Luc Dehaudt. un généreux don de croquettes. © l'Hebdo du Vendredi Tous animaux confondus, on utilise environ 15 tonnes de croquettes sur un an. Les particuliers nous apportent de plus en plus de dons en nature. On conseille toujours de préférer la qualité à la quantité. C'est le seul plaisir des loulous derrière leur box. » Du 1er janvier au 31 octobre, l'ACPA a permis 145 adoptions chez les chats – un record – et 80 chez les chiens, parmi lesquels Lorraine, âgée de 16 ans et atteinte d'une tumeur. « Elle connaît depuis six mois sa meilleure vie de retraitée chez une personne bienveillante. » Les bénévoles restent les bienvenus tout au long de l'année, au même titre que les dons, toujours précieux. La prochaine collecte du refuge s'ouvrira les vendredi 18 et samedi 19 novembre au centre commercial E.Leclerc de Fagnières. Infos : page Facebook « refugeacpafagnieres », refuge-acpa.com.

Sonia Legendre

EN BREF Les gymnastes des pompiers de Paris à Châlons ce dimanche

Composé de 24 sapeurs-pompiers, le groupe de gymnastique de la brigade des pompiers de Paris présentera à Châlons un spectacle aux couleurs de ses missions et de ses traditions. Les athlètes seront accueillis par la Renaissance Gymnastique et l'intégralité des recettes (billetterie, buvette et dons) réalisées sur place reviendra au Téléthon. Rendez-vous ce dimanche 20 novembre à 15 h au palais des sports Pierre de Coubertin (47, boulevard Justin Grandthille). Tarif : 8 euros (gratuit pour les moins de 12 ans). Infos : larenaissancegymnastique.fr.

France Inter à l'affiche du cinéma CGR

Animée par Mathieu Vidard, avec le chroniqueur et humoriste Guillaume Meurice, la conférence interactive « Manger autrement, mais comment ? » de France Inter sera retransmise depuis le studio 104 de Radio France dans plusieurs salles obscures de France, dont celle du cinéma CGR, zone des Escarnotières à Châlons, mardi 29 novembre à 20 h. Tarifs : de 8 à 10 euros. Infos : cgrcinemas.fr.

Tous les bons plans sur la formation dans la GHV

Mercredi 23 novembre de 10 h à 16 h, la Mission locale de Châlons tiendra son événement « Destination formation » dans la Galerie de l'hôtel de ville (GHV). Orientation professionnelle, recrutements ou encore contrats d'apprentissage : tous les experts de la formation et de l'emploi répondront aux questions des jeunes et de leurs familles. Accès libre, CV bienvenus. Infos : 03 26 68 54 02, contact@ml-chalons.fr.

Marché de producteurs chez ADN Sports

La société ADN sports organise un marché de producteurs et d'artisans ce dimanche 20 novembre de 10 h à 18 h dans ses locaux (25, rue du Général Jansen à Châlons), auquel participeront plus d'une vingtaine exposants pour présenter leurs spécialités : miels, bougies, peluches, bijoux, livres, œuvres d'art, objets en carton, etc. Animations pour enfants, restauration et buvette sur place. Accès libre.

SÉCURITÉ

Gérald Darmanin demande l'avis des élus marnais

Après avoir annoncé la création de deux nouvelles brigades de gendarmerie dans la Marne, sur les 200 qui fleuriront en France ces cinq prochaines années, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a ouvert la concertation avec les élus des territoires ruraux du département.

Après le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, il y a deux semaines, la commune de Sommesous, située à une trentaine de kilomètres de Châlons, accueillait ce mercredi 16 novembre Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer. Objectif de cette visite : échanger avec les maires, les présidents d'intercommunalités et les députés de la Marne – une petite centaine mobilisée pour l'occasion – afin de connaître leurs problématiques de sécurité en milieu rural et leurs suggestions. La concertation s'étendra jusqu'au printemps et devrait permettre d'acter la nature, le fonctionnement, mais aussi les lieux d'implantation des deux brigades de gendarmerie promises dans la Marne d'ici cinq ans. Sous réserve que le texte soit adopté par le Parlement. « 500 brigades ont été supprimées ces quinze dernières années, a rappelé Gérald Darmanin. Ces nouvelles unités doivent être pensées comme des lieux modernes, qui s'ajoutent à celles déjà en place. Tout le monde ne gagnera pas. Mais en doublant la présence des forces de l'ordre en zone gendarmerie, on réduit forcément les délais d'intervention. » C'est d'ailleurs l'une des difficultés soulevées par plusieurs élus, retours d'expériences à l'appui. Parmi les fléaux pointés du doigt : les cambriolages, de plus en plus souvent perpétrés en présence des habitants, le manque d'écoute et d'information des victimes, les récidives qui suscitent l’incompréhension, parfois l'envie de se faire justice soi-même, chez les citoyens, etc. Député dans la 5e circonscription, Charles de Courson a évoqué les faits de

Le ministre de l'Intérieur a échangé avec les élus des territoires ruraux de la Marne. © l'Hebdo du Vendredi

délinquance régulièrement observés sur la « La RN4, c'est un peu le Far West ! », route nationale 4 : « C'est un peu le Far West ! En particulier sur la partie ouest et du côté de Sézanne, où il faudrait renforcer les Charles de Courson, député moyens. Nous avons aussi un problème d'affectation des personnels en zone rurale. » Puis d'évoquer le phénomène de saisonnalité souvent associé au champagne et au lac du Der. « Environ 100 000 vendangeurs

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L’intérêt général a choisi sa banque

débarquent dans la Marne tous les ans à la même période. Les brigades mobiles devraient être déployées au moins quinze jours avant et quinze jours après. Même chose pour le Der. Sa saison touristique ne s'arrête pas à juillet et août. Il accueille aussi des milliers de personnes à l'automne. » Pour y remédier, le ministre de l'Intérieur ne s'interdit pas d'imaginer des brigades hybrides, tantôt fixes, tantôt mobiles. « Toutes les propositions innovantes seront étudiées, a-t-il précisé. Quant aux atteintes aux biens, votre ressenti est juste : elles augmentent. On constate que les gendarmes ont moins de moyens, notamment technologiques, que la police pour intervenir sur les cambriolages. La loi Sécurité globale permet aux collectivités de mutualiser leur dispositif de vidéoprotection et l'Etat en finance 50 %. » Au chapitre du numérique, enfin, Gérald Darmanin l'a concédé : il y a encore beaucoup à faire. Le travail engagé sur la dématérialisation des procédures s'accompagne de « succès parfois modérés. Oui, nous sommes très mauvais sur le suivi des plaintes. Demain, le citoyen pourra consulter son dossier, savoir où en sont les investigations et même déposer plainte en ligne. » Un système d'assistance personnelle intelligente (de type « Siri ») est en cours d'expérimentation pour simplifier et rendre plus rapides les auditions.

Sonia Legendre

Les GPS de tracteurs convoités par les voleurs

Présent aux côtés de Gérald Darmanin, le colonel Romuald de la Cruz, commandant du groupement de gendarmerie de la Marne, a rappelé que les délits d'appropriation constituaient la moitié des infractions traitées par les gendarmes dans le département. « Ce sont principalement des cambriolages, des vols de carburant et de raisins ou des vols liés à l'automobile. Notamment les pots catalytiques et les GPS sur les tracteurs. » Lui-même agriculteur, le vice-président du Conseil départemental Julien Valentin a suggéré d'agir sur la législation pour qu'elle permette de bloquer et de rendre inopérants lesdits GPS dès lors qu'ils sont volés et qu'ils sortent d'une zone géographique spécifique.

En chiffres

l 36 brigades de gendarmerie dans la Marne, l 18 000 interventions par an, l 10 800 crimes et délits traités par les gendarmes marnais à l'année, soit 30 par jour en moyenne, l 60 % de ces faits sont des atteintes aux biens, 33 % des atteintes aux personnes.

À Épernay, 10 M€ et une première pierre pour le futur commissariat

Avant Sommesous, le ministre de l'Intérieur s'est rendu à Epernay, mercredi matin, pour une cérémonie symbolique sur le site du futur commissariat. Après des années d'attente, l'équipement flambant neuf devrait être opérationnel fin 2023. Face au collège Terres Rouges, ce chantier colossal a débuté à la fin de l’été dernier sur un terrain de plus de 4 800 m², jouxtant Le Millesium. Il a fallu patienter quelques mois de plus avant que le premier flic de France vienne honorer ce projet de sa présence, mais les fonctionnaires sparnaciens n’étaient plus à cela près, tant ce nouvel équipement a mis du temps à sortir de terre. « C’est l’aboutissement d’un long combat puisque mes premières interventions auprès du ministère de l’Intérieur datent maintenant d’une quinzaine d’années. Il n’est pas un de vos prédécesseurs que je n’ai alerté sur l’état du commissariat d’Épernay », a expliqué Franck Leroy, se permettant de glisser au ministre : « On vous épargnera la visite de l’actuel commissariat… ». Fortement dégradé, pour ne pas dire plus, l’actuel bâtiment du XIXe siècle installé rue Jean-Chandon-Moët est en effet « peu digne pour l’accueil de nos concitoyens, mais aussi pour le travail des fonctionnaires de police », dixit le premier édile. Finalement, il aura fallu attendre quatre années supplémentaires pour qu’enfin le futur pentagone de bois et de métal se concrétise. Imaginé par le cabinet Explorations architecture, le nouveau commissariat d’Épernay, dont le coût est estimé à 9,9 M€, se voudra résolument moderne avec sa façade en aluminium perforée, son habillage intérieur en bois et ses divers équipements pour les policiers. (cour intérieure, dojo, salle de sport, salle de réunion, espace de restauration…). De quoi offrir une meilleure qualité de vie au travail pour les quelque 70 fonctionnaires.

La pose de la première pierre du futur commissariat d'Épernay, mercredi matin. © l'Hebdo du Vendredi