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Deux semaines de grève et un accord à la Scapest

SOCIAL

Fin de la grève à la Scapest

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Mobilisés depuis le 9 novembre, les salariés grévistes de la Scapest, près de Châlons, ont obtenu une revalorisation de leurs revenus de 2 % et une prime de 1 000 euros suite aux négociations menées entre la direction et les syndicats.

Une « petite » victoire pour certains, une mobilisation inédite pour d'autres. Ce mardi 22 novembre, après deux semaines de grève, de débrayage par rotation et de négociations, un accord était signé entre la direction de la Scapest, centrale d'approvisionnement des magasins E.Leclerc du Grand Est, et les représentants syndicaux. Aux 2 % d'augmentation salariale déjà actés en octobre, s'ajoute ainsi une prime de 1 000 euros dite « de partage de la valeur » (anciennement « prime Macron »). « C'est la fin du conflit, annonce Mohamed Benkhemmassa, délégué CGT. Les 2 % sont acquis dès

maintenant, alors qu'on aurait pu les toucher en 2023 seulement. Le directeur s'est aussi engagé à faire évoluer cette revalorisation en s'alignant sur l'inflation. On avait débrayé huit jours en 2016 lorsque le site était encore à Recy. De mémoire, la dernière grève de cette ampleur, c'était en 1998. On avait gagné plusieurs primes. Une sacrée avancée à l'époque. » Les discussions n'ont pas été des plus sereines, comme le confie un autre salarié, parfois accompagnées de la menace de l'assignation, mais plusieurs arguments ont pesé en faveur des employés. À commencer par l'union de la CGT et de FO, tout un symbole pour la Scapest. « C'est même du jamais-vu, dixit le délégué FO du personnel, Olivier Alves. La direction a fini par nous écouFiltrages du site ter. Elle sait qu'elle a besoin de nous et ne souhaitait pas voir le conflit se durcir. On est un peu plus apaisé grâce à cet accord, même s'il y a des déçus. » Notamment ceux qui souhaitaient obtenir jusqu'à 4, voire 5 % de hausse de salaire, comme demandé initialement par les représentants. Côté stratégie, les filtrages des camions arrivant sur la plateforme logistique

Selon les syndicats, le piquet de grève a fédéré jusqu'à 300 salariés de la Scapest, sur les plus de 500 qu'emploie cette centrale d'approvisionnement. © Anthony Lischka

de Saint-Martin-sur-le-Pré ont fait leur effet. « Nos entrepôts sont pleins et on sait que plusieurs sites sont en attente de livraison, glisse un préparateur de commande. Ça a ralenti l'approvisionnement. A l'approche de Noël, c'est vite problématique. » Les syndicats estiment qu'environ 60 % du personnel a participé à la grève sur ces deux dernières semaines. « Nous étions 300 le 17 novembre sur 520 salariés, chiffre la CGT. Et pour la première fois, même les gens dans les bureaux sont sortis. » Les grévistes n'ont pas fédéré que les anciens. L'un d'eux vient de signer un CDI à la Scapest, après plus d'un an d'intérim. « J'ai fait ce choix pour me rapprocher de ma famille, « Nos revendications étaient justes et nécessaires », assure-t-il. Aujourd'hui, je touche en moyenne 1 600 euros nets avec un salarié gréviste deux enfants à nourrir et l'essence qui ne cesse d'augmenter. Nos revendications étaient saines, justes et nécessaires. Je reste mitigé, mais l'accord conclu est quand même positif. » L'entreprise a repris à plein régime ce mercredi 23 novembre, non sans une pointe d'amertume ici ou là.

Sonia Legendre

EN BREF

La menace d'effondrement « écartée » rue Carnot

Le risque d'effondrement de l'immeuble sis 7 bis rue Carnot à Châlons avait nécessité, mardi 15 novembre, l'évacuation de quinze personnes et la sécurisation du périmètre. La mairie a saisi le tribunal administratif pour qu'un expert soit missionné sur place dans les 24 heures. Le 17 novembre, elle relayait ses conclusions dans un communiqué de presse, évoquant un « péril ordinaire » constaté sur le bâtiment et « une atteinte à la solidité de l'immeuble ou de certains de ses éléments. ». Elle précise également que « le risque est maîtrisé et la menace écartée » et ne prendra donc pas d'arrêté de péril imminent. « Les habitants peuvent de nouveau accéder à leur logement. Des travaux d'étaiement seront réalisés par le propriétaire au plus vite » Le plus vite sera le mieux.

La République, vue par Pierre-Emmanuel Taittinger

Le chef d'entreprise et fervent défenseur du vignoble Pierre-Emmanuel Taittinger sera le prochain invité des Rendez-vous de la République, impulsés par l'Association pour la promotion du moulin de Valmy. Il partagera avec les participants sa vision de la République et se prêtera au jeu des questions. Samedi 26 novembre à 14 h 30, salle des fêtes de Valmy. Infos : contact@promotion-valmy.asso.fr.

Visites virtuelles des Arts et métiers

Comme tous les campus des Arts et métiers, celui de Châlons se visitera de façon virtuelle lors d'une session « portes ouvertes » en ligne ce samedi 26 novembre de 9 h à 13 h, uniquement sur inscription et via la plateforme Komodal 4th place. Au programme : présentation de l'école et des cursus enseignés, focus sur le métier d'ingénieur et la vie étudiante, échanges avec les équipes et les actuels étudiants grâce à des avatars, etc. Infos : artsetmetiers.fr.

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