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Reims et Tchernihiv unies pour la liberté
La ville de Reims profite des traditionnelles cérémonies célébrant la fin de la Seconde Guerre mondiale pour rendre hommage à l'Ukraine, via la formalisation de ses échanges avec la cité de Tchernihiv.
Depuis plusieurs années, quand arrive le printemps, Reims met en avant ses relations internationales. Mis en sommeil pendant la crise sanitaire, cet événement baptisé un temps Fête de la paix, de l’Europe et de l’International, en 2015, puis Reims International Days, de 2016 à 2019, répond aujourd'hui au nom de Journées internationales de Reims. Mais peu importe sa dénomination, ce qui compte, c'est bien le message qu'entend envoyer la collectivité à travers ce temps fort. « L'objectif est montrer que la ville possède une dimension européenne de par son histoire, notamment en ayant été le théâtre de la réconciliation franco-allemande », indique le maire, Arnaud Robinet. Reims, ville martyre durant la Première Guerre mondiale, a accueilli le 8 juillet 1962 la rencontre historique entre le général de Gaulle et le chancelier Adenauer qui aboutira au traité d’amitié signé entre les deux pays, le 22 janvier 1963. Ces Journées internationales de Reims entendent donc rassembler les habitants autour de plusieurs rendez-vous aux thématiques mouvantes selon les années et l'actualité. Ainsi, après avoir honoré les Etats-Unis, l'Allemagne ou encore le Japon, cette fois, c'est l'Ukraine, pays en guerre contre la Russie depuis février 2022, qui est au centre de ces célébrations. « Une suite logique » pour Arnaud Robinet, prolongeant les échanges engagés depuis plusieurs mois entre Reims et la cité ukrainienne de Tchernihiv, ville située à 130 km de Kiev et peuplée de 286 000 habitants, avant l'invasion russe. Avec pour fil rouge « Les libertés
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S OCIAL et démocraties en Europe », ces célébrations ont en fait débuté dès la fin avril, via le lancement de l'exposition du photographe ukrainien de 25 ans Stanislav Senyk. Le long des Promenades, son travail s'affiche en grand, montrant de jeunes diplômés avec pour décors des sites bombardés de Tchernihiv, témoignant ainsi de leur volontarisme pour étudier et continuer à vivre, après les bombardements subis lors de la campagne de Kiev. En écho, ces photos sont accompagnées d'une sélection de 14 cartes postales et clichés de la cité des sacres et ses habitants, après les combats de la Guerre de 14-18. Ce week-end, les relations entre Reims et Tchernihiv s'intensifieront encore un peu plus, avec en premier lieu un échange par visioconférence, samedi, entre des collégiens rémois et leurs homologues francophones de la cité ukrainienne. La suite, c'est un temps beaucoup plus officiel, organisé symboliquement autour des cérémonies du 8 mai 1945, date célébrant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, suite à la reddi-
Un 1er Mai en petit comité
Loin du tumulte des grandes villes comme Paris, Nantes ou Lyon et des records d'affluence, ils étaient moins de 3 000 à manifester, lundi, à Reims, à l'occasion du 1er Mai, journée internationale des travailleurs. Au même moment, un peu plus d'un millier de personnes à Châlons et environ 900 à Épernay étaient recensées. C'est moins que lors du point culminant du mouvement contre la réforme des retraites, mais bien plus que lors des dernières manifestations organisées à l'occasion de ce jour férié. Cette année, celui-ci coïncidait également avec la veille de la rentrée scolaire. L'intersyndicale entend continuer le combat contre ce texte promulgué il y a maintenant près de trois semaines en appelant à une nouvelle manifestation le mardi 6 juin.
tion allemande signée à Reims, le 7 mai 1945. Ce lundi 8 mai, à 12 h 30, à la salle des fêtes de l’hôtel de ville, les élus rémois, Arnaud Robinet et Catherine Vautrin, recevront Oleksandr Lomako, le secrétaire général du conseil municipal de Tchernihiv, qui exerce les fonc- tions de maire, pour signer un protocole d’accord. Ce dernier précisera les domaines dans lesquels les deux villes vont travailler ensemble. « Il vise à promouvoir une relation d'amitié durable, comme on l’a fait avec d’autres villes, et à identifier nos futures coopérations, notamment au bénéfice de la jeunesse, du travail de mémoire ou encore sur des services publics locaux », précise Arnaud Robinet. Dans ce cadre, des adolescents ukrainiens sont attendus cet été dans la cité des sacres où ils participeront aux activités proposées par la municipalité. « Ces jeunes présentent la particularité de tous avoir perdu un parent dans la guerre », nous expliquait Rémi Oudin, adjoint au maire délégué aux relations internationales, le 26 avril dernier, peu après son retour d'Ukraine où il a participé au sommet des Villes et régions du pays. « Il est de notre devoir de tout faire pour les accueillir au mieux », insistait alors l'élu.
Une action très concrète de l'amitié grandissante entre Reims et Tchernihiv, deux cités touchées par les horreurs de la guerre et appelées, pourquoi pas, à se jumeler dans un proche avenir.
Julien Debant
Le ministre promet 20 M€ pour l’hôpital d’Épernay
En déplacement dans la Marne le vendredi 28 avril, le ministre de la Santé, François Braun, s'est rendu à Épernay, dès 9 h, pour annoncer une bonne nouvelle aux équipes du centre hospitalier Auban-Moët. Après une visite du vieillissant établissement de santé, il a promis un soutien financier de l’État à hauteur de 20 M€, dans le cadre du Ségur de la santé, pour la reconstruction et la réhabilitation de l'hôpital sparnacien.
« Tout le monde sur le territoire porte un très beau projet de reconstruction de l’hôpital d’Épernay, qui est ancien et qui n’a plus les espaces suffisants pour des prises en charge satisfaisante, a expliqué le ministre. L’établissement est labellisé haute qualité des soins, c’est remarquable, il faut le souligner. » Une enveloppe qui devrait couvrir 40 % du montant du projet, estimé à plus de 50 M€.
François Braun a ensuite gagné Montmirail, où il a visité le siège du fabricant de composants électroniques Axon’Cable, qui emploie 2 500 personnes dans le monde, dont 800 sur son site marnais. Son président, Joseph Puzo, y a imaginé une médecine du travail intégrée directement à son entreprise, laquelle emploie plusieurs professionnels de santé. Le ministre était attendu par des syndicalistes et des Gilets jaunes qui l’ont accueilli au son des casseroles, en signe de protestation contre la réforme des retraites, promulguée le 15 avril.
Mai 2023