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Les MIA et Feminista bientôt dans la place

Recentrés place de la République pour des raisons budgétaires, les festivals Feminista et des Musiques d'ici et d'ailleurs proposeront, cette année encore, quantité de concerts et de découvertes. Avec un leitmotiv : préserver l'accès libre pour tous.

L'appel aux nouveaux partenaires lancé à l'automne dernier par Musiques sur la ville commence à porter ses fruits. Il se poursuivra, mais ne permet pas encore de consolider le budget - 30 000 € manquants - du 7e festival Feminista, dédié à la création féminine et à l'égalité. Sur l'ensemble des projets culturels qu'elle porte dans l'année, l'association déplore un déficit d'environ 50 000 € en 2022. « Il a donc fallu réduire la voilure, tout en préservant la qualité de la proposition artistique, dixit son président, François Sammut, lors de la présentation des 32e Musiques d'ici et d'ailleurs (MIA), qui intègrent Feminista à leur programmation. On avait même envisagé de déplacer l'ensemble des MIA au grand Jard, là où s'est ancré Feminista. Le coût d'installation des infrastructures là-bas est trop important. » Ces deux temps forts se recentreront donc place de la République, avec plusieurs rendez-vous décentralisés dans les quartiers de Châlons et les communes voisines (Saint-Memmie, Vitry-le-François, Sainte-Menehould, Saint-Mar- tin-sur-le-Pré). A plus long terme, les organisateurs espèrent un retour au Jard, pour retrouver l'esprit village qu'offre ce lieu. Et là où d'autres auraient opté pour une billetterie payante, histoire de générer de nouvelles recettes, Musiques sur la ville reste fidèle à son ADN : accès libre à tous les concerts – une soixantaine en un mois – pour tous les publics. « Il aurait été dommage de limiter l'accès de Feminista, un événement engagé pour l'égalité entre les femmes et les hommes, à une population de convaincus, ajoute Patrick Legouix, le fondateur et directeur de l'association. On gardera l'ambiance festive et conviviale avec différents modules sur la place. » Notamment deux scènes, des espaces pour les enfants et les rencontres-débats, un dôme pour les projections ciné, etc.

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Dans la catégorie des « têtes d'affiche » venues d'ici comme d'ailleurs : Princess Erika, attendue le samedi 8 juillet ou encore Barcella, programmé le 22 juillet. L'auteur-compositeur-interprète rémois partagera son dernier opus, « Mariposa », et connaît bien les MIA pour s'y être déjà produit plusieurs fois. « Nous accueillerons également, pour la première fois, l'orchestre symphonique départemental des jeunes, annonce Patrick Legouix. Ainsi que le projet ukrainien SunSay, qui explore un jazz mâtiné de reggae fusion. Cela fait 32 ans que nous sommes branchés à la planète. On reçoit énormément de propositions musicales. C'est notre façon de soutenir ce pays. » Difficile de dresser un panorama exhaustif des concerts tant ils sont nombreux et éclectiques : bal tzigane, polyphonies bulgares, rock, pop, blues, folklore latino, etc. La création artistique des MIA, confiée à Léo Blomov cette année, ouvrira le bal en associant les élèves du conservatoire, et les afters consacrés aux talents régionaux s'installeront au bar du Sacobri, via un nouveau partenariat.

Sonia Legendre

4 32e Musiques d'ici et d'ailleurs, 7e Feminista, du 27 juin au 30 juillet, Châlons et alentour Accès libre – Infos : musiques-ici-ailleurs.com.

Big up de la Sacem à l'équipe

Partenaire de longue date des MIA, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) réaffirme son soutien au festival. « Pour suivre beaucoup de festivals en région, on sait le défi que représente le fait de monter de tels événements, salue Fabien Valour, directeur territorial de la Sacem pour la Champagne-Ardenne. Vous menez un vrai combat pour maintenir ce rendezvous pendant plus d'un mois, avec une programmation de qualité, régionale comme internationale, et féminine grâce à Feminista. Vous faites un travail admirable et on aimerait vous épauler plus fort encore. » Chapeau à l'équipe.

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