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Les lycéens d'Oehmichen signent une fresque collective
Elèves et enseignants ont formé une chaîne humaine pour dire stop aux discriminations. © l'Hebdo du Vendredi
Le 2 juin, l'école et le collège Notre-Dame Perrier se sont mobilisés contre le harcèlement scolaire et les discriminations, en associant cinq autres établissements catholiques. L'initiative a reçu les messages de soutien de plusieurs personnalités, dont François Hollande, Liane Foly, Mario Stasi ou encore Les Bodin's. Plus de 2 000 élèves ont formé une chaîne humaine dans la cour, représentant une main tendue et le mot « Unis ». Tous ont repris en choeur la chanson de Claudio Capéo, « Ta main », rendant ainsi hommage aux victimes de ces fléaux. En particulier à Lindsay, 13 ans, qui s'est suicidée le 12 mai après avoir été harcelée, dans le Pas-de-Calais. Concert, lâcher de ballons, vol d'un Mirage 2000 de l'armée et témoignages ont ponctué la matinée. Originaire de Montmirail et candidat à l'émission « La France a un incroyable talent » l'an passé, le rappeur Mattéo, sourd depuis sa naissance, a évoqué avec les jeunes les discriminations qu'il a subies dès l'école, jusqu'au lycée.
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Sonia Legendre
Le fruit d'un long travail d'équipe se contemple depuis peu à Oehmichen et redonne sacrément de c ouleurs au restaurant pédagogique du lycée, baptisé O'Cochelet. Treize élèves en terminale CAP Production et service en restauration ont participé aux ateliers du graffeur châlonnais Mig pour apprendre les techniques de lettrage, éprouver l'utilisation de la bombe, mettre en commun leurs idées puis concevoir ensemble cette fresque. Elle mesure plus de six mètres de long et se compose d'éléments graphiques colorés, en lien avec leur cursus : produits frais, tarte au citron, frites à volonté, etc. Le tout sous le regard souriant de Sanji, personnage emblématique du manga One Piece, redessiné dans un costume de chef cuisinier pour l'occasion. « Sa spécialité, c'est le Sanji burger, glissent les jeunes, ravis de leur création. On a d'abord travaillé sur des croquis et peint le fond en noir pour que ça ressorte. La bombe, ça fait quand même mal aux bras ! Mais ça change des cours habituels. » Plusieurs mots écrits à la façon des suggestions sur ardoise apportent du peps au graff et les lycéens ont relevé le défi imposé par leur établissement : trouver le juste équilibre entre l'originalité artistique et la vocation professionnelle du lieu, où sont régulièrement accueillis d'autres élèves, des professeurs et les familles des apprentis. Prochaine étape : défendre ce projet à l'oral, lors de l'épreuve dite « chef-d'oeuvre » qui complètera leur contrôle continu en vue du diplôme.