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ÀÉpernay, Moët & Chandon en grève
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Dans le communiqué commun transmis par le Parc naturel régional (PNR) de la Montagne de Reims, le département de la Marne, la région Grand Est et le Grand Reims, tout est dans le titre : « Les partenaires du PNR de la Montagne de Reims réaffirment leur soutien au projet de vente du domaine de Commétreuil au Barn Hôtel. » Ensuite, rien de nouveau sous le soleil du domaine de Commétreuil, promis, depuis un vote en mars 2021 du syndical du Parc naturel régional de la Montagne de Reims, à un hôtelier qui projette d'y construire un restaurant de 110 couverts, un hôtel de 75 chambres et des activités orientées vers la nature. Si « le PNR de la Montagne de Reims œuvre de concert avec les collectivités locales et acteurs du territoire pour que la vente se concrétise au cours de l’année 2023 », le dossier traine en longueur et un caillou demeure dans les chaussures des différents partenaires, il se nomme Stéphane Lang. Élu municipal aux côtés d'Arnaud Robinet et départemental sur la liste de Christian Bruyen, cela n'empêche pas le candidat malheureux à la députation (10,87 % en 2022) d'être sur une ligne totalement différente de ses collègues. Il a récemment fondé l’association Les Amis du domaine de Commétreuil et lancé une pétition pour faire stopper la vente. Les nombreuses affiches que l'on a vues fleurir sur les panneaux d'expression libre sont de son fait et embarrassent les autres élus, qui ont souhaité occuper l’espace médiatique. Avec un communiqué pauvre en nouveauté, mais qui ne mange pas de pain. S.K
Le domaine de Commétreuil est en sommeil depuis 2011. ©
Plusieurs dizaines de travailleurs de la société MHCS (Moët & Chandon Champagne Services) étaient en grève, jeudi matin, à Épernay, et se sont réunis dans la cour du premier négociant manipulant de Champagne, sur l’avenue de Champagne. Le plus gros vendeur de bulles est intégré au groupe de luxe LVMH, lequel a vendu 71 millions de bouteilles de champagne en 2022 à travers ses différentes maisons. Les salariés ont débrayé une petite heure et ont poursuivi la mobilisation pendant le déjeuner, pour se faire entendre de leur direction. À l’origine de cette fronde, on trouve le choix fait par le groupe Moët Hennessy, qui réunit les 25 marques de la branche « vins & spiritueux » du groupe, de réorganiser la direction de trois de ses maisons. À la tête de Dom Pérignon, Mercier et Moët & Chandon depuis le 1er janvier 2021, Berta de Pablos-Barbier quittera ses fonctions le 3 juillet prochain. Elle ne sera pas remplacée par une, mais trois personnes : Sibylle Scherer pour Moët & Chandon, Thomas Morad chez Dom Pérignon et enfin Julien Morel du côté de Mercier. « Jusqu’à aujourd’hui, Moët & Chandon regroupait les maisons Moët, Mercier et Dom Pérignon. Avec un président par maison, nous craignons que les marques soient séparées, explique Alexandre Rigaud, délégué syndical de la CGT chez Moët & Chandon. Les bruits de couloir qu’on entend au plus haut niveau chez LVMH, c’est que nous pourrions devenir des établissements de production autonome, voire des sous-traitants pour le groupe. Les bénéfices de nos maisons n'iraient alors plus chez nous, mais chez Moët Hennessy. On a peur pour notre convention collective, nos primes, nos emplois. »
Simon Ksiazenicki