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ÉPERNAY n°541 du 28 août au 3 septembre 2020

Vendanges sous surveillance

ÉDUCATION

Une rentrée scolaire adaptée à l'épidémie p. 6 CINÉMA

Le Palace a rouvert après un été compliqué p. 7 FOOTBALL

Reims-Lille, parfum d'Europe à Delaune p. 12 CONCERTS

Dominique Magloire la voix à suivre à Champillon p. 14

CHÂLONS

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Alors que la récolte du raisin a débuté dans l'ensemble de l'appellation Champagne et que près de 100 00 vendangeurs y sont attendus, les dépistages s'organisent et les gestes barrières tentent de s'imposer. Une vendange hors du commun. p. 4 et 5

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ÉDITO

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C’est un petit bout de tissu qui déchaîne en ce moment beaucoup de passions. Dieu merci, ce n’est pas un énième retour du hijab ou du burkini dans le débat public. Aujourd’hui, tout le monde ou presque ne parle que du masque, l’un des outils les plus efficaces pour lutter contre la propagation de la Covid-19. Alors que son port est devenu obligatoire dans les centre-villes de plusieurs communes de France, dont Châlons et Reims (uniquement le samedi), se protéger le nez et la bouche sera nécessaire dans les entreprises, dès ce mardi 1er septembre, pour tous les enseignants, les collégiens et les lycéens. Une nouveauté qui a déclenché des réactions tous azimuts mais qui semble déjà bien intégrée dans la population, tant le nombre de porteurs de masques est beaucoup plus important qu’il y a quelques mois, depuis que son usage s’est généralisé dans les transports en commun, les lieux publics, les commerces, les bars et les restaurants. En plus d’une protection, il est aussi devenu un outil politique, qui permet aux opposants au gouvernement de pointer du doigt une politique jugée inique, quand bien même des millions de protections ont été distribuées depuis le déconfinement et continuent de l’être pour les plus précaires, mais aussi aux élus locaux de se faire une belle publicité en offrant des masques aux collégiens et lycéens (lire par ailleurs), tout en fustigeant les manques supposés de l’État, sans préciser que c’est ce même État qui finance grandement ces collectivités. Faut-il que la puissance publique fournisse des masques à tous les élèves ? Si le gouvernement a lamentablement géré le début de la crise sanitaire – à ce titre, réécouter les interventions du mois de mars d’Édouard Philippe, d’Agnès Buzyn ou encore de Sibeth Ndiaye sur l’inutilité du port du masque, se révèle totalement lunaire – force est de constater que des efforts importants ont été faits depuis. D’un point de vue sanitaire, mais aussi économique avec un système de chômage partiel le plus généreux d'Europe, déjà 115,5 milliards d'euros de prêts garantis par l’État et un plan de relance dévoilé jeudi prochain qui ne devrait laisser aucun secteur sur le carreau. Une fois n’est pas coutume, dans cette colonne, je rends à Jupiter ce qui lui appartient. Mais on ne m’y reprendra sûrement plus…

Simon Ksiazenicki

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Dans la Marne, des masques offerts à tous les collégiens et lycéens

Une Sparnacienne défie Koh-Lanta L’émission de téléréalité et d’aventure Koh-Lanta revient pour une nouvelle saison ce vendredi 28 août, à partir de 21 h 05, sur les antennes de TF1. Baptisée Koh-Lanta : Les 4 Terres, cette 21e édition mettra aux prises quatre équipes, constituées selon la région de résidence des aventuriers. Parmi ces 24 © Laurent Vu / ALP / TF1 candidats, une Marnaise a été sélectionnée, Hadja Cissé. L’aventurière de 29 ans, née à Épernay, est une handballeuse professionnelle franco-sénégalaise qui a fait ses premiers pas sportifs dans la capitale du champagne. Après une carrière bien remplie au plus haut niveau du handball français, Hadja Cissé vient de signer au Reims Champagne handball (troisième division). À travers sa participation, la candidate entend rendre hommage à son frère, décédé en janvier 2019. « J’ai fait l'aventure pour lui car c'était aussi son rêve », at-elle partagé sur les réseaux sociaux. Un profil adapté, donc, aux exigences de ce jeu éprouvant qu’est Koh-Lanta.

Dernières séances pour Ciné Cool

Organisée à l'échelle du Grand Est, l'opération annuelle Ciné Cool se termine ce samedi 29 août. Pour rappel, elle propose durant la dernière semaine d'août de bénéficier d'un tarif unique de 4,5 euros la séance pour tous les films, à toutes les séances et dans toutes les salles, dont celles de Reims (Opéraims et Gaumont), et Châlons (CGR et La Comête). Infos : cine-cool.com

À Châlons, le cirque investit d'anciennes casernes militaires C'est un projet qui trottait déjà depuis longtemps dans l'esprit du Palc (ou Pôle national cirque) : s'installer au cœur de l'ancien quartier militaire Chanzy, que cherche à réhabiliter la Société d'économie mixte de Châlons (Semcha). La crise sanitaire et les difficultés auxquelles se heurtent les acteurs culturels ont évidemment précipité les choses, mais elles confortent aussi la vocation du Palc : soutenir la création circassienne d'aujourd'hui en lui donnant les moyens de s'exprimer et d'essaimer. Depuis début août, avec l'accord des collectivités locales, le chapiteau du Cirque Rouages, made in Bar-le-Duc, accueille plusieurs artistes et leurs spectacles en devenir. D'ici la fin de l'année, le Palc prendra sous son aile sept compagnies supplémentaires, dont quatre basées dans le Grand Est.

édité par la SARL BMDR Editions Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

Tél. 03 26 36 50 13

Rédaction : redaction@lhebdoduvendredi.com Publicité : publicite@lhebdoduvendredi.com Newsletter : newsletter@lhebdoduvendredi.com Directeur de la publication : Frédéric Becquet - fb@lhebdoduvendredi.com Edition Reims : Julien Debant, chef des éditions - julien.debant@lhebdoduvendredi.com Edition Châlons : Sonia Legendre - sonia.legendre@lhebdoduvendredi.com Edition Epernay : Simon Ksiazenicki - simon.ksia@lhebdoduvendredi.com Service commercial : Emilie Fressancourt - emilie.fressancourt@lhebdoduvendredi.com Fanny Chrapkiewicz - fanny@lhebdoduvendredi.com Responsable diffusion : Alexandre Percheron - distribution@lhebdoduvendredi.com Administration : Martine Bizzarri - martine.bizzarri@lhebdoduvendredi.com Community Management : Dixie Bonnette - Infographiste : Anne Rogé Parution le vendredi matin - Imprimé par l’imprimerie de L’Union Provenance du papier : Suéde. Les papiers utilisés sont certifiés PEFC/FSC. Taux de fibres recyclées : supérieur à 70%.

Alors que l’État a répété à plusieurs reprises qu'il ne fournirait pas de masques aux élèves à la rentrée, bien que son port soit obligatoire dans tous les établissements, le président de la Marne, Christian Bruyen, et son homologue du Grand Est, Jean Rottner, se sont engagés à offrir du matériel de protection aux collégiens et lycéens de leur territoire respectif. Le département devrait ainsi donner six masques en tissu, lavables 100 fois, à chacun des 28 000 élèves de collèges, publics et privés, que compte la Marne. De son côté, le Grand Est devrait remettre deux masques réutilisables, fabriqués localement, aux 220 000 lycéens de la région.

À la une

Champagne

« Les vendanges, un foyer de contamination en puissance » Les vendanges battent leur plein en Champagne. Pour éviter que la région devienne un nouveau cluster de coronavirus, de nombreux vendangeurs ont sollicité les centres de dépistage ponctuels. Selon les acteurs champenois, les gestes barrières sont aussi plutôt bien respectés.

place de la maison des associations de Dizy afin de proposer une campagne de dépistage de la Covid-19, gratuite et sans ordonnance. À l’origine, cette opération sanitaire s’adressait à toute la population mais le laboratoire d'analyses s'est fait déborder par l'importante affluence causée par les vendanges. Depuis quelques jours, le dépistage est finalement réservé aux personnes qui œuvrent dans le secteur viticole, aux cas symptomatiques et contacts, aux personnes nécessitant une opération et à ceux qui doivent partir à l’étranger. Une cinquantaine de personnes sont accueilhaque année, pendant la récolte du rai- lies chaque jour sur ce centre de Dizy. « On a sin, environ 100 000 saisonniers vien- dû imposer des restrictions car les laboranent peupler les vignes champenoises. toires n’ont plus les capacités d’accueillir tous Autant dire qu’en cette période de pandémie les prélèvements, justifie François Marcelot. de Covid-19, cet afflux massif de vendangeurs Au départ, on annonçait les résultats dans représente un risque élevé de circulation du les 24 heures. Aujourd’hui, on préfère indiquer un délai de 48 ou virus. « Les vendanges, 72 heures, pour le c’est un foyer de contamiUne cinquantaine de confort des personnes nation en puissance », tests par jour à Dizy et éviter les contamiconfirme François Marcenations. » En parallèle, lot, étudiant en 2e année de médecine qui occupe ses derniers jours le CHU de Reims a lui aussi organisé une d'été à réaliser des tests de dépistage. Sollicité campagne de dépistage, du 17 au 21 août, dans par l’Agence régionale de santé et le labora- dix communes viticoles du secteur. toire d’analyses Bioxa, ce jeune préleveur, ac- Pour que cette campagne consacrée aux vencompagné de Margaux Visse, en 6e année de danges soit efficace, il est nécessaire que les vendangeurs se fassent dépister quelques jours médecine, est posté depuis le 18 août sur la

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Le prélèvement naso‐pharyngé ne prend que quelques secondes et la douleur est très limitée. © l'Hebdo du Vendredi

avant le début de leur contrat. C'est le cas d'Inès, une Sparnacienne de 22 ans, qui s'est fait tester à Dizy, lundi dernier. La jeune femme devait débuter la cueillette deux jours plus tard et son employeur, un vigneron de Morangis, avait demandé à toute son équipe de fournir un test négatif datant de moins de 4 jours. « Dans les labos d’Épernay, il y avait de l’attente, c’était plus compliqué que de venir dans ce centre de dépistage », explique la vendangeuse. En effet, cet après-midi-là, à Dizy, la Sparnacienne n’aura patienté que quelques minutes. Une fiche de renseignements à remplir, un numéro de Sécurité sociale à communiquer, un écouvillon inséré pendant 5 petites secondes dans une narine et le prélèvement est réalisé. « Ça ne fait pas mal, c’est juste une petite gêne », sourit Inès. Son échantillon sera conservé dans une glacière avant d’être envoyé vers les laboratoires Bioxa du secteur pour analyse. « L’idée est bien entendu de se faire dépister avant le début des vendanges. Les employeurs jouent le jeu en encourageant leurs vendangeurs à y aller, voire même en faisant venir des préleveurs directement sur leur site, explique l’étudiant en médecine, François Marcelot. Les vignerons et les maisons n’ont pas envie de se faire une mauvaise pub en étant responsables d’un cluster. Ils sont sérieux et responsables. » La maison de champagne Cattier, à Chigny-les-Roses, en est un exemple. Avant de commencer à vendanger, la semaine passée, elle a contacté le laboratoire Bioxa de

Bezannes afin de faire tester 80 personnes : cueilleurs, débardeurs, tractoristes, pressureurs, personnel en cuisine, équipe en cuverie et personnel de bureau. « Légalement, on ne pouvait pas imposer à nos équipes de faire des tests mais tout le monde a compris l’intérêt de la démarche. Ça a rassuré tout le monde », explique Alexandre Cattier, agréablement surpris que les tests et les déplacements des préleveurs sur son exploitation aient été pris en charge par l’Assurance maladie. En une heure, tous les prélèvements étaient réalisés et à peine deux jours plus tard, les résultats étaient connus. « On a eu qu’un seul test positif, dit de faible signal, un jeune de moins de 25 ans qui était asymptomatique et dont le virus était en fin de vie, explique le président du champagne Cattier. Il a refait un test 5 jours plus tard, négatif, et on l’a repris. » Une bonne façon de rassurer son équipe qui tente tant bien que mal de respecter les gestes barrières, ce qui n’est pas toujours évident en période de vendanges. Deux chefs d’équipe ont été nommés afin de les faire respecter et les consignes sanitaires sont appliquées dans les vignes, lors des déplacements et des rassemblements. « Je suis assez surpris de la discipline de nos vendangeurs. Tout le monde joue le jeu et ça se passe très bien. » On saura, dans quelques semaines, si la rigueur a été la même partout dans le vignoble.

Simon Ksiazenicki

Où se faire dépister ? À Épernay, deux laboratoires proposent des tests de dépistage : le Unilabs Bioct (4, avenue de Champagne) et le Bioxa (27, avenue Paul-Chandon). À Reims, ces deux laboratoires sont également présents à travers sept points de prélèvement, sans oublier celui de l’hôpital Robert-Debré. À Châlons, l’hôpital et le laboratoire Biochalons (rue de Terline) réalisent des tests. Enfin, les communes viticoles suivantes accueillent, elles aussi, des points de prélèvement ponctuels ou permanents : Ambonnay (mairie), Avize (cabinet médical), Aÿ (salle des fêtes), Châtillon-sur-Marne (maison des associations), Chouilly (salle des fêtes), Damery (cabinet médical), Dizy (maison des associations), Dormans (maison médicale), Mareuil-surAÿ (maison de Mareuil), Rilly-la-Montagne (espace culturel), Tours-sur-Marne (mairie), Vertus (cabinet médical) et Verzy (cabinet médical). Infos : sante.fr/recherche/trouver/DepistageCovid.

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Champagne

Moins de ventes, moins de raisin à cueillir Pour répondre à un marché touché de plein fouet par la crise et éviter le surstockage, vignerons et maisons de champagne se sont accordés sur un rendement historiquement bas pour la vendange 2020 : 8 000 kilos à l'hectare. Explications.

a vendange est habituellement le moment préféré des vignerons, celui où ils récoltent les précieux fruits de leur travail. Pourtant, cette année, celle-ci est un peu perturbée par la crise mondiale et en Champagne un peu plus qu’ailleurs. À tel point que le modèle champenois, si prospère depuis de longues années, a été chahuté. Chaque année, à la fin du mois de juillet, représentants du négoce (maisons) et du vignoble (vignerons) se mettent d’accord sur le rendement à l’hectare, c’est-à-dire le quota maximum de raisin à cueillir. Habitués au consensus, le Syndicat général des vignerons (SGV) et l’Union des maisons de champagne (UMC) n’ont pourtant pas réussi à se retrouver sur une position commune, le 22 juillet dernier. Une première de mémoire de vigneron. « On n’était pas d’accord entre les deux familles, explique Jean-Marie Barillère, le président de l’UMC. Les maisons souhaitaient baisser le niveau de stock de bouteilles pour limiter son poids dans leur trésorerie, alors que les

Vignerons et maisons de champagne se sont accordés sur un rendement de 8 000 kilos à l'hectare. Soit 2 200 kilos de moins que l'an passé. © l'Hebdo du Vendredi

d’accord sur un scénario probable de 230 milvignerons voulaient rentrer le plus de raisin poslions de bouteilles, qui doit permettre de protéger sible. » Chaque année, maisons et vignerons se mettent les entreprises viticoles et les maisons. C’est d'accord sur la quantité de grappes à cueillir afin la moins mauvaise des solutions. » « Finalement, de coller le plus justement à la réalité des ventes chacun a fait un pas et cet accord est satisfaisant », ajoute et ainsi éviter un surJean-Marie Barillère. stockage ou, au contraire, « Un scénario à 230 Pour produire ces un manque d’approvimillions de bouteilles » 230 millions de bousionnement. « D'habitude, on a un indice avec teilles, soit 68 millions les prévisions de ventes de l'année en cours, de moins qu'en 2019, le rendement a été fixé à éclaire Maxime Toubart, le président du SGV. 8 000 kilos à l’hectare. C’est peu, comparé aux 10 200 kilos de l’an passé, mais c’est réaliste. Mais cette année, on était dans le brouillard le « Le rendement est faible, car la crise est violente plus complet en juillet. On s’est finalement mis

et la baisse des ventes est brutale, explicite Maxime Toubart. On a déjà perdu 50 millions de bouteilles qu’on ne retrouvera pas. » L’interprofession prévoit aussi de s’adapter à la future situation économique. Sur les 8 000 kilos à l’hectare qui seront coupés, seuls 7 000 seront mis en bouteille au 1er janvier 2021. Un mois plus tard, une fois que le niveau des expéditions de l’année 2020 sera connu, négoce et vignoble se réuniront à nouveau pour éventuellement ajuster le volume aux expéditions. « Comme on ne veut ni baisser, ni augmenter les stocks, il faudra connaître les chiffres de cette année 2020 hors du commun pour avoir des prévisions qui colleront le plus précisément à la réalité », juge Jean-Marie Barillère. « On ne veut pas surstocker, car ça coûte très cher et on a déjà 10 milliards d’euros en stock », complète Maxime Toubart. Si la situation économique reste incertaine pour l'appellation Champagne, en revanche, dans les vignes, tous les voyants sont au vert. « La vendange est déjà très belle, la qualité est au rendezvous », se réjouit le représentant des vignerons. « D’un point de vue sanitaire et de la maturité des raisins, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes », estime de son côté le représentant des maisons. Voilà un sujet qui met tout le monde d'accord.

Simon Ksiazenicki

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Société

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Coronavirus

Vers une reprise de l'épidémie dans la Marne ? Si le nombre de patients atteints de la Covid-19 actuellement hospitalisés et en réanimation reste moins alarmant que fin mars, l'évolution des cas positifs depuis la mi-juillet est une réalité.

nédit dans le contexte sanitaire qu'on connaît, l'été 2020 s'est tout de même accompagné de nombreux déplacements en vacances qui, logiquement, ont entraîné une recrudescence des contaminations. Mi-juillet, hormis la Mayenne où le seuil d'alerte était dépassé, la circulation du coronavirus dans l'Hexagone n'inquiétait pas outre mesure. La Marne se hissait même sur le podium des « bons élèves » alors qu'elle affichait des taux de positivité et d'incidence records début juin. Aujourd'hui, les regards se tournent vers les Bouches-du-Rhône, où de nouvelles mesures ont été prises pour endiguer la propagation du virus, notamment la fermeture des bars et des restaurants imposée à 23 h. Ailleurs, certains élus préfèrent prévenir que guérir. À Reims, le port du masque devient obligatoire en hyper-centre chaque samedi, quand la mairie de Châlons l'exige dans le centre-ville et les parcs tous les jours. Les derniers chiffres consolidés par l'Agence régionale de santé (ARS) sont for-

Le nombre de nouveaux cas positifs au virus évolue aussi dans la Marne, de façon un peu moins moins significative qu'ailleurs. © l'Hebdo du Vendredi

mels : le Grand Est et la Marne suivent la bitants, s'élevait à 19,1 en région (contre 8,8 mi-juillet) et à courbe nationale et voient le nombre de 18,4 dans le départeTrois décès en 24 heures ment (contre 19,5 micas positifs au corojuillet). Le taux de navirus augmenter. dans le département Du 17 au 23 août, le positivité, qui correspond, toujours sur taux d'incidence, qui représente sur sept jours glissants le nom- sept jours, aux tests révélés positifs rapporbre total de nouveaux cas pour 100 000 ha- tés au nombre total de tests réalisés, est de

1,8 % dans le Grand Est. Dans la Marne, il passe de 6, 4 % début juin à 1,3 % actuellement. Entre le 24 et le 25 août, la région a enregistré 142 nouvelles personnes confirmées positives. Quatre d'entre elles sont localisées dans la Marne. Peu, comparé à des départements comme le Bas-Rhin (+39) ou la Meurthe-et-Moselle (+34). Autre indicateur régional important : 471 patients atteints de la Covid-19 étaient hospitalisés au 25 août (contre plus de 4 000 fin mars), dont 22 supplémentaires sur la seule journée de mardi et 20 en réanimation ou en soins intensifs. Pour rappel, le Grand Est déplorait 278 patients en réanimation le 13 mai et 847 le 30 mars. Ces chiffres s'avèrent un peu moins alarmants au niveau départemental, même s'ils ne doivent pas être pris à la légère. Toujours au 25 août, la Marne comptait 46 hospitalisations (-3 en 24 heures) et cinq personnes en réanimation (-2 en 24 heures). Fin mars, 269 patients étaient hospitalisés et 73 en réanimation. Plus inquiétant en revanche : 3 décès (13 en région) sont survenus au sein du circuit hospitalier et des établissements médicaux marnais entre le 24 et le 25 août, portant à 273 le nombre de morts à cause du virus depuis le 1er mars.

Sonia Legendre

Éducation

Une rentrée sous le signe du coronavirus La rentrée scolaire aura lieu ce mardi 1er septembre pour plus de 12 millions d’élèves et 870 000 enseignants. En raison de la crise sanitaire, l’Éducation nationale a annoncé la mise en place de mesures exceptionnelles.

protocole a été élaboré au mois de juillet, a rappelé Jean-Michel Blanquer lors d’une conférence de presse, mercredi dernier, à Paris. Il est simple, clair et connu du public. Il n’a pas vocation, dans ses grands principes à varier. Il est encore valable et le sera tout au long de l'année. » Ce document, en effet intelligible à travers seulement 6 pages, est disponible sur le site internet de l’Éducation nationale.

Les masques et les gestes barrières C’est le sujet qui déchaîne toutes les passions : le port du masque. Celui-ci sera obligatoire pour les personnels, tant dans les espaces clos que dans les espaces extérieurs. Pour les collégiens et lycéens, le port du masque sera également obligatoire, même pendant la récréation. Selon le protocole sanitaire de l’Éducation nationale, il est en revanche à proscrire en maternelle et n’est pas recommandé pour les élèves des écoles élémentaires. Les masques ne seront pas fournis, mais les établissements auront tous un stock de masques afin qu'aucun élève ne se voit refuser l'accès à son collège ou son lycée. Le ministère rappelle que pour lutter efficacement contre la propagation du virus, le port du masque doit impérativement être couplé à un nettoyage régulier des mains, au respect des gestes barrières et à l’aération des locaux. Enfin, l’Éducation nationale en appelle également à la responsabilité des parents qui s’engagent à ne pas mettre leurs enfants à l’école, au collège ou au lycée en cas de fièvre ou de symptômes de la Covid-19.

La distanciation physique Ce chapitre du protocole sanitaire de l’Éducation nationale a été assoupli par rapport à celui édicté lors de la reprise du mois de mai dernier. Dans les espaces clos, la distanciation physique n’est pas obligatoire lorsqu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves. À l’extérieur, la distanciation physique ne s’applique pas. La limitation du brassage d’élèves n’est pas

Des fermetures d'établissement possibles L’Éducation nationale est claire : « Dans l'hypothèse d'une circulation accrue du virus sur tout ou partie du territoire, cette organisation pédagogique pourrait être amenée àévoluer. » Un plan de continuité pédagogique a d’ores et déjà été mis en place pour palier aux deux cas de figure envisagés : la restriction de l’accueil physique des élèves et la fermeture d’une classe ou d’un établissement. Le ministre assure que « s’il devait y avoir des mesures hybrides ou de confinement, nous nous tenons prêts » mais il assure, pour le moment, que « nous n'en sommes pas là. »

Simon Ksiazenicki

Le masque sera obligatoire pour les enseignants mais pas pour les élèves les plus jeunes. © l'Hebdo du Vendredi

obligatoire, mais il est vivement recommandé de limiter les regroupements et les croisements, à l’arrivée et au départ des élèves et le reste de la journée. Au collège et au lycée, il est donc conseillé de faire se déplacer les professeurs, plutôt que les élèves.

Un protocole valable toute l’année Déjà en partie éprouvé dans les établissements qui ont rouvert leurs portes en mai dernier, le protocole sanitaire de l’Éducation nationale a été revu et corrigé pour cette rentrée 2020. « Le

Masque obligatoire au travail ce mardi La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a annoncé qu’à partir de ce mardi 1er septembre, le port du masque sera obligatoire dans les entreprises et associations, sauf dans les bureaux individuels fermés. Cela concerne tous les lieux clos et partagés où il est possible de se croiser : bureaux ouverts, salles de réunion, couloirs, cafétérias, etc. Dans ce contexte, le télétravail reste une pratique recommandée

Société

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Cinéma

L'été a été chaud pour Le Palace Devant l’absence de sorties et de spectateurs en juillet, le cinéma d'Épernay avait décidé de fermer ses portes au début du mois d'août. Rouvert depuis mardi dernier, il espère que le public répondra présent en cette période de rentrée.

a période estivale est généralement plus calme que le reste de l’année pour les cinémas, elle l’a été d’autant plus en cette période de crise sanitaire. Le cinéma d’Épernay n’a pas échappé à l'effondrement généralisé de la fréquentation dans les salles obscures. Contraint comme les autres de fermer ses portes pendant le confinement, Le Palace avait rouvert ses portes le 22 juin, en mettant en place un protocole sanitaire strict : espacement entre les spectateurs (sauf pour les personnes venant en groupe), distanciation physique dans le cinéma ou encore désinfection régulière des surfaces de contact. Malheureusement, les cinéphiles n'ont pas été au rendez-vous. « Beaucoup de distributeurs ont décalé leurs sorties à l’automne, voire à 2021. La difficulté n’était pas de rouvrir l’établissement, mais de proposer des films et il y a eu très peu de sorties importantes, explique Daniel Castaner, le directeur du Palace. Pendant le mois de juillet, on a eu

Le cinéma d'Épernay a fermé ses portes pendant quatre semaines. © l'Hebdo du Vendredi

très peu de spectateurs. La fréquentation a ses portes. La décision n’a pas été prise de gaieté de cœur, mais elle baissé de 75 à 80 % par était nécessaire pour garanrapport à l’an passé. » Jusqu'à -80 % tir la pérennité du cinéma. Dès lors, une seule solution de fréquentation « En restant ouvert, on als’est imposée aux yeux du directeur : la fermeture de lait vers le dépôt de bilan, en juillet l’établissement. Dès le 28 livre Daniel Castaner. On a des charges d’exploitation juillet, soit cinq semaines après sa réouverture, Le Palace refermait qui sont conséquentes et sans entrée en

face, c’est très compliqué. Il fallait préserver le personnel, qui a été remis au chômage partiel, et l’établissement. » Comme Le Palace, une centaine d’établissements en France ont fait ce choix. Même Le Grand Rex, à Paris, a lui aussi baissé le rideau du 3 au 24 août. Désormais, la rentrée et l’offre cinématographique plus conséquente doivent permettre à ces cinémas d’espérer un rebond dès les derniers jours d’août. Le Palace a redémarré mardi soir dernier avec l’avantpremière du film de Christopher Nolan, « Tenet », un blockbuster au budget pharaonique (250 millions de dollars) qui pourrait bien contribuer à donner un coup de boost aux salles obscures françaises. « On a une dizaine de films à l’affiche, l’offre s’est étoffée par rapport au mois de juillet », positive Daniel Castaner. Ça repart tranquillement, on espère que le public sera au rendez-vous, même si le mois de septembre est rarement un bon mois pour le cinéma, avec la rentrée scolaire et les vendanges. » S’ajoute également la crise sanitaire qui persiste et pourrait même s’aggraver dans les jours à venir. Malgré le protocole sanitaire respecté à la lettre par l’établissement, certains spectateurs n’ont pas la tête à s’enfermer dans une salle obscure avec des inconnus.

Simon Ksiazenicki

EN BREF

Travaux

Les ponts de Dizy et Magenta en chantier

Vign'Art s'installe dans les jardins de l'hôtel de ville d'Épernay

ntre Dizy et Magenta, un chantier en chasse un autre. Après la création d’un giratoire à l’entrée de Dizy, au croisement de la rue de Reims et de l’avenue du Général-Leclerc, c’est la réfection du pont de décharge et du pont du canal, reliant les deux communes, qui a débuté à la fin du mois de juillet. Des travaux rendus nécessaires par la vétusté de ces deux ouvrages, le pont du canal datant en effet de 1949. Sur la partie supérieure, la chaussée sera entièrement reprise, le trottoir sera élargi et Une circulation alternée a été mise en place sur les ponts. une voie cyclable sera tracée. En © l'Hebdo du Vendredi dessous, l’arche sera renforcée par du colmatage. Cet important chantier doit se poursuivre jusqu’au 31 décembre et la circulation se voit logiquement modifiée pour les 8 000 véhicules qui parcourent chaque jour cet axe. Au bout de l'avenue du Général Leclerc (Dizy) et de l'avenue Alfred-Anatole-Thévenet (Magenta), là où se confondent les deux ponts, la circulation est alternée par des feux tricolores, ce qui engendre des déplacements parfois chaotiques depuis quelques semaines, d’autant plus depuis que les vendanges ont démarré. Dans la rue de Reims également, la route est barrée au niveau de la concession Citroën. Pour se rendre à Dizy, Magenta, Aÿ et Reims, il est conseillé aux véhicules légers d’emprunter la RD1 vers Aÿ ou la RD951 vers Épernay. Les poids lourds sont, eux, déviés par Épernay et la RD 951.

S.K

Les organisateurs du jeune festival Vign’Art, premier festival de land art et d’art contemporain organisé en Champagne, ont été contraints de reporter au printemps 2021 leur deuxième édition, en raison de la crise sanitaire. Néanmoins, une œuvre de l'artiste alsacien Eric Junod, déjà présent l’an passé, est exposée dans les jardins de l’hôtel de ville d’Épernay, afin de continuer à faire vivre le festival, malgré le contexte. « L’Homme et la fille en A » représente deux personnages, dont une femme, inspirée par la rencontre du sculpteur avec l’écrivaine Amélie Nothomb, l’an dernier, en Champagne, mais aussi par sa femme, Anna.

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Société

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Foire de Châlons

En attendant 2021... Faute de pouvoir déroger à la jauge maximale de 5 000 visiteurs imposée par l'Etat, le commissaire général de la Foire de Châlons, Bruno Forget, a été contraint d'annuler la 74e édition d'un événement majeur pour le territoire. Déjà, le désarroi laisse place à une volonté partagée de rebondir.

n annule tout, c'est fini... » Mardi 18 août, suite à un ultime entretien non-concluant avec la préfecture, Bruno Forget officialisait l'annulation de la 74e Foire de Châlons. Depuis une quinzaine de jours pourtant, les organisateurs et les prestataires s'affairaient sur le site du Capitole pour installer les stands et autres structures. « On ne monte pas des milliers de mètres carrés de chapiteaux en deux jours, rappelle le commissaire général. Si on a lancé l'installation, c'est parce qu'aucune décision allant à l'encontre de la Foire n'était prise. » Mais ni le préfet de la Marne, ni la préfète de Région n'ont accepté de déroger à la jauge maximale de 5 000 personnes imposée par l'Etat dans le contexte sanitaire actuel. Il faut dire qu'avec plus de 260 000 visiteurs accueillis en dix jours et des concerts pouvant aller jusqu'à 25 000 fans, le pari était osé. « Le centre commercial parisien Les 4 temps fait plus de 50 000 personnes par jour et dans la même configuration, comparent Nicolas Mouchette et Christophe Berruer, de

Bruno Forget a annulé à regret la 74e Foire de Châlons. © l'Hebdo du Vendredi

la société rémoise Arkéis. On travaille depuis peu tôt pour avoir une analyse complète des plus de vingt ans sur la Foire. On conçoit et on conséquences financières, dixit Bruno Forget. gère une trentaine de stands. C'est environ 20 % Nous sommes à l'écoute de nos exposants pour réaliser un état des lieux de la side notre chiffre d'affaires annuel. Aujourd'hui, on échange avec nos Deux millions tuation. » L'UCIA, qui pilote la Foire, s'est engagée à rembourser clients pour voir ce qu'il est posde déficit intégralement les acomptes déjà sible de faire. Mais on fait aussi versés pour la réservation des appel à de nombreux prestataires. » Au-delà des 760 exposants qui font vivre emplacements. « On leur propose de récupérer l'événement, les retombées directes et indirectes cet argent ou de le conserver jusqu'à l'année propour les entreprises du territoire, tous secteurs chaine. Ils ont fait preuve d'une grande solidarité. confondus, s'avèrent colossales. Beaucoup préfèrent nous soutenir et revenir en Désormais, l'heure est au bilan. « Il est encore un 2021. » C'est d'ailleurs le maître-mot des organi-

sateurs : préparer la 75e édition. Côté grand public, les billets d'entrée achetés en ligne sont également en cours de remboursement. Et l'annulation du festival Foire en Scène engendre forcément une perte faramineuse. « Elle se compte en centaines de milliers d'euros, avec malheureusement des répercussions pour la société Tekliss (ndlr : partenaire missionné sur l'aspect technique des concerts), les intermittents, l'équipe du catering, etc. Là aussi, on discute avec les producteurs en leur suggérant de nous rembourser les avances ou de reprogrammer les artistes l'an prochain. » Rien n'est encore signé, mais le patron de la Foire est optimiste : cinq, peut-être six têtes d'affiche pourraient jouer le jeu. D'ici là, il faudra faire face à de sérieuses difficultés financières. A ce stade, le déficit de la Foire s'évalue à deux millions d'euros, sur un budget global de 4,5 millions. « C'est un chiffre annoncé un peu rapidement, mais ce sera au moins ça. Nous n'aurons aucune recette en face des dépenses. » Autre priorité de l'UCIA : faire vivre les initiatives nées de la Foire à d'autres moments de l'année. « Pour les proposer sous d'autres formes. Tout ne s'est pas arrêté le 18 août. Nous souhaitons travailler sur les thématiques des rendezvous hors Foire pour les développer. » On pense par exemple aux salons du mariage, de l'habitat ou encore de l'automobile. « On en inventera sans doute d'autres, en lien avec les professionnels du territoire. » Impossible n'est pas châlonnais.

Sonia Legendre

Coronavirus Des soutiens financiers à venir ?

Épernay annule sa fête des sports

révu initialement du vendredi 4 au dimanche 6 septembre, l'événement Épernay fête ses sports n'aura pas lieu cette année. Dans le contexte sanitaire actuel, la ville a préféré annuler ce grand rendez-vous de la rentrée qui prévoyait de rassembler près de soixante clubs et associations au parc Roger-Menu. « Il était impossible d'organiser cette manifestation en parvenant à concilier sa finalité, celle de permettre aux enfants de dé- L'événement rassemble, tous les deux ans, une soixantaine couvrir en toute liberté les d'associations et clubs de sport. © l'Hebdo du Vendredi activités de leur choix, avec une véritable exigence sanitaire », a justifié Benoît Moittié, adjoint au maire en charge du sport et de la santé, dans un communiqué de presse. La ville aurait pu maintenir Épernay fête ses sports mais au prix d'un protocole sanitaire drastique. Il aurait en effet fallu nettoyer et désinfecter chaque surface de contact et matériel sportif entre chaque passage d’un pratiquant. « Le public aurait été obligé d'attendre à chaque stand et cela aurait généré de la frustration et une ambiance différente de celle particulièrement festive dont on a l'habitude », poursuit M. Moittié. L'adjoint au maire donne rendez-vous en septembre 2021, puis en 2022, alors même que l'événement est habituellement une biennale « Nos associations qui ont souffert de cette crise sanitaire pourront donc compter, deux années consécutives, sur le boom des adhésions constaté après chaque fête des sports », conclut M. Moittié.

S.K

En 2018, pour rappel, l'UCIA se heurtait déjà à plus de 200 000 euros de déficit. D'où la convention triennale passée avec la Ville et l'Agglomération de Châlons, comprenant des subventions annuelles spécifiques à la Foire : 50 000 euros pour la location des tentes et des chapiteaux, 70 000 euros pour la sécurité et 95 000 pour la scène. Reste à savoir si ces soutiens financiers pourront être réitérés. « La Foire n'est pas seulement un organisateur, explique Bruno Forget. C'est toute une dynamique humaine et territoriale. Des milliers d'emplois sont en jeu, tout le monde a envie de la voir perdurer. Nous devons surmonter cette crise et en tirer un certain nombre d'enseignements. Mais ça ne se fera pas en un claquement de doigts. » Le président de Châlons Agglo, Jacques Jesson, partage évidemment cette volonté de rebondir, même s'il est trop tôt pour évoquer une nouvelle aide chiffrée. « L'équipe de l'UCIA se projette, à nous de l'accompagner. Nous avions engagé environ 100 000 euros cette année pour notre participation à l'événement, sur une dépense qui s'élève d'habitude à 600 000 euros et que nous partageons avec la Ville. Si convention il y a, elle devra être conditionnée au bilan définitif et élaborée avec l'ensemble de nos partenaires. Parallèlement, il nous faudra aussi soutenir l'économie locale face à cette crise qui se prolonge. C'est l'objectif du plan de relance que nous avons préparé. Il devait être présenté à la Foire, il le sera courant octobre. » Plus globalement, le commissaire général de la Foire espère fédérer les partenaires historiques et d'envergure. « Les grandes coopératives notamment, le monde bancaire, les médias voire certaines filières agricoles. Nous avons reçu beaucoup de messages de soutien et de sympathie. Cet événement et les liens noués depuis des années représentent un travail de longue haleine et permanent. » Il n'écarte pas non plus un éventuel coup de pouce de l'Etat. « Le préfet de la Marne a toujours été à l'écoute, dans les bons comme dans les mauvais jours. Nous étudierons le bilan précis avec ses services et nous verrons quelles pistes sont envisageables. »

Une passerelle entre le monde agricole et le grand public Parmi les plus grands stands de la Foire, l'espace Ferme de 2 000 m2, que chapeaute la Chambre d'agriculture de la Marne depuis plus d'une vingtaine d'années. « L'annulation de la Foire résulte de l'annonce de l'Etat limitant les rassemblements à 5 000 personnes, rappelle Béatrice Moreau, la présidente de la Chambre. C'est un choix sanitaire qui se comprend, mais il aurait été préférable que le gouvernement se prononce dix ou quinze jours plus tôt. » Et si ce rendez-vous constitue une véritable vitrine pour ses exposants, il s'impose aussi comme une passerelle entre le grand public et le monde agricole. « C'est un lieu privilégié de rencontres, d'échanges, qui donne l'occasion d'aborder avec les consommateurs bon nombre de thématiques liées à l'agriculture comme les circuits courts, l'emploi et la formation, le changement climatique, la bioéconomie, etc. Nous serons présents l'an prochain, évidemment. » La Foire est également synonyme de dialogue avec les décideurs politiques et la Chambre y participera autrement. « Entre le bilan post-moisson, le référendum d'initiative partagée pour les animaux, les néonicotinoïdes et le plan de relance Business Act Grand Est, il y a beaucoup de sujets sur la table en cette rentrée. Nous avons sollicité la venue du ministre de l'Agriculture, qui devait se rendre sur la Foire, et sommes en train d'organiser d'autres rendez-vous avec nos parlementaires marnais. »

Société

Tourisme

Un gîte inspiré de la saga Harry Potter

Toutes les pièces du gîte regorge de L'ensemble regorgent de clin d’œil à l’œuvre de J.K Rowling. © l'Hebdo du Vendredi

A Rosnay, près de Reims, un nouveau gîte vient d'ouvrir ses portes. Sa particularité ? Son ambiance entièrement consacrée à l'univers du monde des sorciers imaginé par l'autrice J.K. Rowling.

sence d'une véritable Ford Anglia bleue dans la cour, réplique de la fameuse voiture de « Moldus » appartenant à la famille Weasley. La suite est à l'avenant. La cuisine arbore le portrait de Drago Malefoy et les couleurs de la maison Serpentard. La salle de bain est, elle, le repère du fantôme Mimi Geignarde, tandis que les toilettes invitent à se téléporter jusqu'au ministère de la Magie. Dans la salle à manger, la touche alicieusement appelé « La ca- Potter est plus subtile avec le mariage d'un chette sous l'escalier », le gîte de mobilier traditionnel rappelant le style anJulie Lemarié et Nicolas Bel- glais et divers objets officiels ou chinés grand a accueilli ses premiers occupants il évoquant la saga. A l'étage, les deux pièces y a quelques jours à peine. « Une famille arborent notamment des papiers peints du venue de l'Essonne », indique le couple qui plus bel effet, avec une mention particua abandonné sa vie professionnelle dans lière pour la chambre parentale dont l'un l'univers du nettoyage pour se lancer dans des murs affiche l'arbre généalogique de la cette nouvelle aventure. « J'ai toujours famille Black, œuvre de la maison londovoulu ouvrir un gîte, confie Julie. On en nienne MinaLima, dont les fondateurs sont parlait souvent avec ma deux designers gramère qui est décédée au phiques ayant travaillé Harry Potter, du sol plus de 10 ans pour remois de décembre dernier. L'opportunité s'est finaletranscrire l'univers des au plafond... ment présentée au début de livres dans les films. Et et sous l'escalier ! l'année lorsque nous avons puis, il y a la pépite du trouvé cette maison à Rosgîte qui lui donne son nay. » En revanche, concernant la théma- nom : « La cachette sous l'escalier ». Il tique choisie, elle relève presque du hasard s'agit de la minuscule chambre qu'occupe puisque Julie et Nicolas sont devenus ac- Harry Potter chez son oncle et sa tante dans cros au monde du petit sorcier il y a seule- les premiers films. Reproduite ici quasi à ment deux ans. « Nous sommes partis faire l'identique, elle accueille même un lit de un road-trip en Angleterre, raconte Julie. camp pour les fans les plus exigeants. Coût Pour faire plaisir à ma fille, Suzanne, nous de cette expérience magique : 150 euros la l'avons emmené visiter les Studios Harry nuit en semaine et 180 euros le week-end, Potter à Londres. Ce fut une révélation. » pour six personnes maximum, petit-déjeuToute la famille se replonge alors dans la ner compris. Un tarif qui semble raisonnasaga à travers les livres et les films. ble puisque « La cachette sous l'escalier » La bâtisse construite en 1830, ancienne de- affiche déjà complet tous les week-ends meure du célèbre musicien Théodore Du- jusqu'en novembre. bois, se prête bien à l'accueil de voyageurs de passage. Le gîte est en effet installé dans J.D une petite dépendance, qui possède deux chambres, une salle à manger, une cuisine et une salle de bain. L'ensemble regorge de 4 Infos : page Facebook clin d’œil à l’œuvre de J.K Rowling. Avant « La cachette sous l'escalier » même d'entrer, le ton est donné avec la pré-

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EXCLUSIVITÉ CHALONS SUR VESLE maison ancienne avec beaucoup de charme, d'environ 140 m² habitables comprenant grand séjour de 42 m² avec cheminée, cuisine équipée, cab de toil/wc au RDC. A l'étage : 2 grandes chambres et SDB/wc. A second : grand palier/bureau/chambre, une chambre et SDD/Wc. Bon état général. Cave. Cour intérieure très agréable et bien exposée. Petit garage. Classe énergie : en cours. Honoraire charge vendeur Prix : 365 000 €

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Sport

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Football L1 (2e j.) : Reims (6e) - Lille (7e)

Premier duel européen à domicile Pour sa première rencontre de la saison, les Rémois n'ont ramené qu'un point de Monaco alors qu'ils menaient 2 buts à 0. L'entraîneur David Guion préfère voir le verre à moitié plein avant d'affronter un adversaire du même calibre, Lille, dimanche après-midi.

lus de cinq mois après l’interruption de la Ligue 1, les joueurs du Stade de Reims ont montré, dimanche dernier, sur la pelouse de Monaco, qu’ils étaient prêts à redémarrer le nouvel exercice de la même manière qu’ils avaient terminé le précédent. À fond. Il n’a en effet fallu que 5 minutes à Boulaye Dia pour trouver le chemin des filets et 16 de plus à El Bilal Touré pour corser l’addition, face à une équipe monégasque qui monopolisait pourtant le ballon. « On était prêt, ça s’est vu physiquement car on L’an passé face à Lille, le Stade de Reims de Boulaye Dia avait dominé les débats (2‐0). © l'Hebdo du Vendredi a beaucoup couru et mentalement car on était tout de suite dedans et très rapidement efficace, Paris SG, sans oublier un deuxième tour de quaValon Berisha et son attaquant néerlandais Kaj profil de l’adversaire ». Et ile ne va pas s'en plaindre. à l’image de notre doublette d’attaquants », se lification de Ligue Europa, programmé le 17 sepSierhuis sur le banc. Face à Lille, dimanche, Simon Ksiazenicki satisfait David Guion, l’entraîneur rémois, intertembre. Ce dimanche, donc, c’est un adversaire David Guion aura le choix : « L’année dernière, rogé par « l’Hebdo du vendredi ». Mais face aux du même calibre que Monaco qui se présentera je n’aurais jamais pu jouer avec deux attaquants 4 Reims - Lille, dimanche 30 août, à 13 h, au stade Auguste-Delaune et sur Téléfoot. individualités adverses qui se montraient de plus au stade Auguste-Delaune. Le LOSC reste sur de pointe comme je l’ai fait face à Monaco. Auen plus présentes, les Rémois ont finalement plié deux saisons abouties (2e en 2019 puis 4e en jourd’hui, j’ai plus de choix pour m’adapter au à deux reprises, à chaque fois sur coup de pied 2020) et malgré le départ de son attaquant vedette arrêté. « C’est surprenant d’avoir encaissé de tels Victor Osimhen, à Naples, cet été, visera encore La campagne d'abonnement Reims - Paris SG, buts alors que nos joueurs au marquage, Yunis le haut du tableau cette saison. « C’est une équipe s'adapte à la crise l'affiche de la 5e journée Abdelhamid et El Bilal Touré, excellent d’habibâtie pour jouer la Coupe d’Europe, avec des La réception de Lille ce dimanche 30 août marLa Ligue de football professionnel (LFP) a comtude dans le domaine aérien. Ça montre qu’on a joueurs à fort potentiel sur toutes les lignes, esquera le retour de la Ligue 1 au stade Auguste-Demuniqué, mercredi, la programmation de la 5e jourbesoin de reprendre nos habitime David Guion. Elle est laune et donc des abonnés, qui sont, pour le née de Ligue 1, lors de laquelle le Stade de Reims tudes et nos repères après programmée pour terminer Lille, une équipe moment, au nombre de 6 000. Néanmoins, ceux-là recevra le champion en titre, le Paris Saint-Gercette très longue interrupsur le podium. » Le Stade de devront payer leur place pour cette rencontre (ils main. Rémois et Parisiens auront l’honneur de clore programmée « tion », analyse le coach marReims adoptera-t-il une straseront prioritaires à la billetterie). Tant que l'accès cette journée en s’affrontant le dimanche 27 seppour le podium » nais. Finalement, prendre un tégie similaire à celle déau stade sera limité à 5 000 spectateurs en raison de tembre, à 21 h, au stade Auguste-Delaune (match point en déplacement sur le ployée contre l’AS Monaco, la crise sanitaire, les matches joués ne seront pas retransmis sur Téléfoot). Le Stade de Reims pourRocher reste une bonne opération pour le 6e de en profitant du jeu de possession de son advercompris dans l'abonnement et, logiquement, le prérait demander à la préfecture une autorisation de l’an passé. « Le sentiment était mitigé mais faire saire pour frapper rapidement en contre ? lèvement bancaire ne sera pas déclenché. Les huit déroger à la jauge maximale de 5 000 spectateurs match nul à Monaco, ça reste une belle perforEn tout cas, l'entraîneur rémois dispose de plus mensualités, prélevées le 10 de chaque mois, débuimposée par le gouvernement en raison de la crise mance », positive David Guion. de possibilités offensives que l'an passé. Sur le teront une fois que le stade pourra afficher complet. sanitaire. Chose qui n’a pas été faite pour Au-delà du résultat, la copie rendue par les Rocher, il avait décidé d’aligner deux vrais attaEt si jamais le championnat était à nouveau interla réception de Lille, ce week-end (lire par ailleurs). Champenois est réjouissante alors que le mois de quants de pointes, tous deux buteurs, et de miser rompu, les prélèvements seraient suspendus. Pour les nouveaux abonnés, le plein tarif va de 199 septembre du Stade de Reims s’annonce corsé sur la vitesse de Dereck Kutesa dans le couloir, à 799 €. Infos : billetterie.stade-de-reims.com/fr. avec des matches face à Lille, Angers, Metz et le laissant ses milieux kosovars Arber Zeneli et

Devant moins de 4 500 spectateurs face à Lille

n raison de la crise sanitaire, la jauge d’accueil maximale des manifestations publiques reste bloquée à 5 000 personnes, et ce, au moins jusqu’au 30 octobre. C’est le cas dans les enceintes sportives et donc dans les stades de Ligue 1, comme Auguste-Delaune. Pour ses retrouvailles avec son public, dimanche après-midi, face à Lille, le Stade de Reims aura donc face à lui un stade qui sonnera encore plus creux que d’habitude, même si trois des quatre tribunes seront ouvertes au public pour permettre de respecter les règles de distanciation physique (seule la tribune Batteux sera fermée). En effet, cette limitation de 5 000 personnes comprend l’ensemble des acteurs de ce match, c’est-à-dire, en plus des spectateurs, les journalistes, les équipes techniques, sportives, médicales, de sécurité, etc. Soit environ 600 personnes. Il y aura donc moins de 4 500 spectateurs pour cette rentrée des classes et cette belle affiche entre le 6e et

le 4e de l’an passé. Le Stade de Reims n’a pas demandé de dérogation à la préfecture pour dépasser cette jauge, comme il est possible de le faire dans les départements classés en zone verte. Ce qui signifie que tous les abonnés aux matches du Stade de Reims, qui sont pour le moment autour de 6 000, selon le club, ne pourront pas assister à cette rencontre de la 2e journée de Ligue 1 (lire par ailleurs). Concernant le protocole sanitaire imposé au stade Auguste-Delaune, le port du masque sera obligatoire, du gel hydroalcoolique sera mis à disposition des spectateurs et la circulation sera adaptée pour éviter les attroupements et la croisée massive de supporters. Un protocole qui sera en vigueur au moins pour les réceptions du Paris SG (lire par ailleurs) et de Lorient (le deuxième week-end d’octobre).

Sport

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Basket-ball

Le RBF en ordre de marche Le Reims Basket Féminin joue son deuxième match de préparation ce samedi 29 août à René-Tys. Ouverte au public, cette rencontre est l'occasion de découvrir une équipe pleine d'envie et d'ambitions.

rustrée par l'arrêt du championnat de LF2 en mars dernier, alors qu'elle partageait la place de leader, l'équipe du Reims Basket Féminin a repris le chemin des parquets au cœur du mois d'août avec une soif de jouer inédite. « Il y avait beaucoup d'impatience et en même temps un peu d'appréhension après la déception d'avoir vu stoppée notre belle saison, mais on a échangé pour se remobiliser, confie la capitaine Mélanie Devaux. On n'a pas foulé les terrains pendant plusieurs mois, mais le basket, c'est un peu comme le vélo, ça revient vite. Les sensations sont bonnes et on est heureuses de se retrouver, un peu comme des enfants ». La joueuse de 28 ans sera une nouvelle fois une leader précieuse, sur et hors du terrain, d'une formation qui n'a pas trop bougé lors de l'intersaison. Le coach Julien Pincemin peut en effet compter sur six des huit pros qui composaient l'effectif la saison dernière. Les deux seuls changements concernent les joueuses étrangères. Les nouvelles venues sont la Congolaise Ginette Mfutila (1,90 m, 32 ans) et l'Américaine Shenita Landry (1,90, 33 ans). Deux recrues expérimentées qui partagent aussi des atomes cro-

chus avec la France. La première parle en effet couramment français, tandis que la seconde connaît bien le pays et son basket pour avoir fait les beaux jours des clubs d'Aix, Nice ou encore Angers. Des garanties à même de conforter un club qui ne cache plus son ambition de retrouver, à l'issue de la saison 2020/21, l'élite du basket féminin français : la Ligue Féminine (LFB). « Notre objectif est clair, si bien qu'on sera l'équipe à abattre, assure la capitaine. Ça nous

met un peu de pression, mais c'est aussi ce qui doit nous pousser à être encore meilleures, sans excès de confiance et tout en conservant nos valeurs. » Pour sa première sortie amicale, jouée mercredi, le Reims Basket Féminin s'est frotté aux Flammes Carolo, solide équipe de LFB. Un match d'entraînement qui s'est soldé par une défaite plutôt encourageante (58-69). La préparation en vue de la reprise du championnat, prévue le 26 septembre, se poursuit ce samedi 29 août

avec la réception de Calais, autre formation ambitieuse de LF2. Une opposition organisée dans la grande salle du complexe René-Tys et ouverte gratuitement au public.

J.D 4 Reims - Calais, samedi 29 août, à 18 h, au complexe René-Tys. Entrée libre (port du masque obligatoire).

Sorties

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Arts du cirque - Châlons

Les étudiants du Cnac, plus survoltés que jamais

La 32e promotion du Cnac dévoile des Echappées pleines d'émotions, d'humour et de prouesses artistiques. © l'Hebdo du Vendredi

La 32e promotion du Centre national des arts du cirque (Cnac) partage en piste le fruit de trois ans de travail acharné. Et le contexte sanitaire n'a eu raison ni de leur pugnacité, ni de leur créativité. Bien au contraire.

ne « ola » improvisée avant d'entrer en piste, des gags et une bonne humeur communicative, une connivence sans faille entre les uns et les autres, des tonnerres d'applaudissements, etc. L'ambiance qui régnait au cirque historique lors de la générale des Echappées 2020 prouve, s'il en était besoin, que le contexte et

les contraintes sanitaires n'ont pas découragé les étudiants du Cnac. Quatre mois durant, faute de pouvoir accéder à l'école et à leurs agrès respectifs, ils ont misé, en lien avec l'équipe pédagogique, sur leur préparation physique et leur recherche artistique. Les univers qu'ils dévoilent aujourd'hui s'avèrent surprenants, tant sur le plan technique qu'esthétique, les probables effets du confinement en plus. Au fil des prouesses circassiennes, certains personnifient leurs balles de jonglerie, d'autres se disputent avec leur trapèze ou entreprennent un duo dansé au fil. Et très souvent, l'interprétation transcende le simple rapport à l'agrès. En équilibre sur son vélo, Fleuriane Cornet embarque le public dans une conversation enflammée avec son amant invisible. Habitée par son rôle, elle associe avec un

Cinéma

naturel fou l'expression corporelle aux figures en roue libre. Dans un tout autre registre en ces temps tourmentés, Erwan Tarlet explore sa vision de la fin et bouleverse les codes classiques des sangles en y intégrant des effets sonores et visuels inouïs. Pablo Fraile Ruiz, lui, excelle dans l'art de toucher la corde sensible. Grâce à une bande son conçue sur-mesure, il convoque le bruit des vagues et les vents marins pour un voyage poétique dans le temps et l'espace. Chapeau bas également à Vassiliki Rossillion, issue de l'option cirque du lycée Bayen. Avec une aisance et une grâce déconcertantes, elle offre un souffle nouveau à la corde volante. En piste, pendant près de trois heures, les atmosphères se suivent sans jamais se ressembler, suscitant des émotions fortes et démultipliées par la

joie de se retrouver. On prend plaisir à contempler les sourires, les regards complices, les encouragements et la satisfaction d'avoir réussi l'exercice tant répété. Et l'on se laisse emporter dans cette parenthèse intemporelle, à mille lieues du reste du monde. Vivement le spectacle de fin d'études.

Sonia Legendre 4 Echappées 2020, par la 32e promotion du Cnac. Jusqu'au 29 août à 19 h 30 au cirque historique de Châlons. Gratuit, réservations par mail uniquement : reservations@cnac.fr. Jauge limitée, port du masque obligatoire. Infos : www.cnac.fr. Plus de photos sur www.lhebdoduvendredi.com.

Concert

LE PALACE 33, boulevard de la Motte - Épernay - 03 26 51 82 42 Du 26 août au 3 septembre 2020 BELLE FILLE

Mer 14H30 - 17H30 20H45 Ven14H30 - 17H30 20H45 Sam 17H30 - 21H Dim 18H15 Lun 20H30 Mar 20H30 BIGFOOT FAMILY

Mer 14H15 Ven 17H30 Sam 14H30 Dim 10H45 - 14H45 Lun 15H Mar 15H EFFACER L’HISTORIQUE

Mer 14H - 17H 20H30 Ven 14H - 17H 20H30 Sam 14H15 - 17H30 21H Dim 10H30 - 14H30 18H30 Lun 14H45 - 20H15 Mar 14H45 - 20H15 ENRAGE

Mer 17H15 - 20H30 Ven 14H15 - 17H15 20H30 Sam 17H45 - 21H Dim 14H45 - 18H15 Lun 20H30 Mar 20H30 LES BLAGUES DE TOTO

Mer 17H30 - 20H45 Ven 14H30 Sam 17H45 - 20H45 Dim 18H15 Lun 20H30 Mar 20H30 LES NOUVEAUX MUTANTS

Mer 14H30 - 17H30 20H30 Ven 14H30 - 17H30 20H45 Sam 14H15 - 17H30 20H45 Dim 10H45 - 15H 18H30 Lun 15H - 20H15 Mar 15H - 20H15 PETIT PAYS

Ven 17H15 - 20H30 Sam 14H - 17H15 20H30 Dim 10H45 - 14H45 18H Lun 14H30 - 20H Mar 14H30 20H SPYCIES

Mer 14H15 - 17H15 20H45 Ven 20H45 Sam 14H30 Dim 11H Lun 14H45 Mar 14H45 TENET

Mer 14H - 17H 20H15 Ven 14H - 17H 20H15 Sam 14H - 17H15 20H30 Dim 10H30 - 14H30 18H Lun 14H30 - 20H Mar 14H30 - 20H YAKARI

Mer 14H15 Ven 14H15 Sam 14H30 Dim 11H - 15H Lun 15H Mar 15H

Une grande voix à Champillon

a pandémie mondiale a contraint beaucoup d’événements à l’annulation, mais des initiatives sont prises pour continuer à animer le quotidien des habitants. À Champillon, commune déjà active durant le confinement, la municipalité a décidé de maintenir un spectacle qui était prévu dans le cadre du festival Musiques en Champagne, reporté, lui, à l'année suivante. Ce vendredi soir, la petite commune perchée à l'entrée de la Montagne La chanteuse lyrique Dominique Magloire est déjà passée par de Reims accueillera une soirée Champillon, c'était il y a 7 ans. © DR festive, dans un nouvel espace qui sera inauguré pour l'occasion à partir de 18 h 50, le Théâtre des vignes, un amphithéâtre naturel en extérieur, créé sous Le Royal Champagne. Ce sera d’abord la jeune pianiste originaire de Champillon, Marie Roualet, qui se produira avant le concert de Dominique Magloire, célèbre chanteuse lyrique et comédienne, connue pour ses prestations dans des comédies musicales (« Autant en emporte le vent », « Cléopâtre » ou encore « Hair »), ses performances de soprano et de chanteuse de gospel ou encore sa participation à l’émission de télé « The Voice ». La soirée se poursuivra avec des animations musicales et burlesques, des camions-restaurants et un bar à champagne, puis s'achèvera par un feu d’artifice, à 21 h 30. Le port du masque sera obligatoire durant la manifestation. Un programme réjouissant pour célébrer la fin des vacances, mais qui pourrait être remis en cause en cas d’intempéries. Si la pluie s’invitait vendredi soir, l’événement serait reporté au mois de septembre. 4 Soirée musicale, vendredi 28 août, à 19 h, au Théâtre des vignes (sous le Royal Champagne), rue de la République, Champillon. Gratuit.

S.K

Sorties

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Brocante - Reims

Culture geek et jouets anciens à l'honneur

lors que les vide-greniers et autres salons se font rares en raison de l'épidémie de Covid-19, la société Tandem Events n'a pas reculé pour organiser sa « Brocante du geek & jouets anciens », nouvelle venue dans le calendrier rémois. Une semaine après un rendez-vous similaire à Bourg-en-Bresse, le tout premier pour l'organisateur depuis le confinement, l'événement se tient ce dimanche 30 août sous les Dimanche, les passionnés de retrogaming et jouets anciens ont Halles du Boulingrin. Dédiée rendez‐vous aux Halles du Boulingrin. © Tandem Events comme son nom l'indique à la culture geek et aux jouets anciens, cette brocante entend donc réunir tous les passionnés de rétrogaming, jeux de rôles, BD, figurines, modélisme et autres jouets Meccano, Playmobil ou encore Lego, que compte la région rémoise. Au total, 70 exposants venus de tout le Grand Est, mais aussi des régions limitrophes, sont attendus pour vendre, échanger et partager autour de leurs passions et trésors ludiques, sur les 2 000 m2 du monument de béton imaginé par Eugène Freyssinet et Émile Maigrot. Covid-19 oblige, un protocole sanitaire strict encadrera cet événement. Le port du masque sera obligatoire pour tous, visiteurs comme exposants, tandis que la température de ces derniers sera contrôlée à leur arrivée. De plus, des distributeurs de gel hydroalcoolique seront mis à disposition et la désinfection des mains sera d'ailleurs imposée à l'entrée. Enfin, le paiement sans contact sera privilégié pour acheter son ticket. En effet, l'entrée à la « Brocante du geek & jouets anciens » est payante pour les adultes, mais gratuite pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés. Une manière de « sélectionner la clientèle », mais aussi de répondre aux règles sanitaires qui imposent à Tandem Events un maximum de 1 200 visiteurs présents simultanément. « Cette jauge sera contrôlée via un système de comptage », précise l'organisateur. 4 Brocante du geek & jouets anciens, dimanche 30 août, de 9 h à 17 h, aux Halles du Boulingrin,

Nature

Balades à la nuit tombée

’est bien connu, la fin de l’été constitue la meilleure période pour admirer le ciel étoilé et profiter des bienfaits de la nuit. C’est pourquoi le Parc naturel régional de la Montagne de Reims organise la semaine de la Nuit, jusqu’au samedi 29 août. Au programme, diverses animations permettant de profiter des merveilles qu’offre ce formidable poumon vert de notre territoire une fois la nuit tombée. Une balade nocturne d’environ 4 kilomètres sera proposée ce vendredi 28 août, de 20 h 30 à 23 h, au départ de Courtagnon, une petite commune nichée au cœur de la Montagne de Reims et située entre Épernay et la cité des sacres. À la lumière des lanternes, les équipes du Parc proposeront aux participants d’observer la faune nocturne et d’en apprendre plus sur la pollution lumineuse. Le lendemain, nouvelle balade nocturne, de 19 h 30 à 23 h, à l’occasion de la nuit internationale de la chauve-souris, au départ de la maison du Parc, à Pourcy. Après une présentation des espèces qui La nuit internationale de la chauve‐souris, c'est samedi peuplent notre territoire, les participants à Pourcy ! © PNRMR partiront sur les traces de ces mammifères, à travers un parcours d’environ 2 kilomètres. Enfin, jusqu’au samedi 26 septembre, la maison du Parc accueille également une exposition sur la pollution lumineuse, qui mettra les sens des visiteurs en éveil. La nuit porte conseil !

S.K

4 Infos et inscription obligatoire : 03 26 59 44 44.

Reims. Tarif : 2 € (gratuit pour les moins de 12 ans accompagnés). Infos : page Facebook.

Météo

L’horoscope BÉLIER du 21.03 au 20.04

BALANCE du 23.09 au 22.10

L’influence astrale du moment vous permettra de consolider l'existant, tout en amorçant le décollage de nouveaux projets en vous offrant de belles opportunités d’épanouissement.

Vous avez traversé une période relativement trouble, mais cette fois vous arrivez au bout ! Il y aura à boire et à manger… avec la possibilité de profiter d’occasions prometteuses sur le plan financier.

TAUREAU du 21.04 au 20.05

SCORPION du 23.10 au 22.11

C’est une semaine avec des hauts et des bas, où par moment vous déborderez d’énergie et à d’autres vous vous sentirez plutôt à plat… Adoptez un rythme et des horaires réguliers.

Vous avez trop tendance à vous mettre en surchauffe. Méditez donc la citation "qui veut aller loin ménage sa monture " et accordez-vous le repos nécessaire.

GÉMEAUX du 21.05 au 21.06

SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12

La semaine sera harmonieuse, douce et tendre. Restez concentré(e) et motivé(e), même sur les tâches ingrates : le travail de fond sera payant. Côté cœur, exprimez plus votre spontanéité.

Ce sera une belle période pour vous poser et recharger vos batteries. Ceci vous permettra de prendre le temps de la réflexion pour peser le pour et le contre des nouvelles options qui s’offriront à vous.

CANCER du 22.06 au 22.07

CAPRICORNE du 23.12 au 20.01

Vous aurez de bonnes raisons de vous sentir rassuré(e) sur le plan sentimental et relationnel. Votre semaine s’annonce aussi riche qu’intense : de quoi faire éclore de nouvelles rencontres…

LION du 23.07 au 22.08 Votre semaine ne sera pas exempte d’obstacles. Quelques tumultes au programme du quotidien affectif. En jeu : le marquage de vos territoiresrespectifs. Faite preuve de tolérance et d’ouverture !

VIERGE du 23.08 au 22.09 Ça bougera autour de vous et en vous. Vous serez plus éparpillé(e) et moins rigoureux(se) qu'à l'accoutumée, mais plus créatif(ve), plus inspiré(e) et aussi plus romantique !

La semaine s'annoncera énergique et tonique pour les Capricornes. Jupiter dopera votre confiance et décuplera votre ténacité, ce qui vous permettra de relever tous les défis.

VERSEAU du 21.01 au 19.02 La période sera très riche, pleine de relief. Vous laisserez parler votre cœur et serez guidé(e) par votre enthousiasme. Soignez particulièrement votre vie relationnelle.

POISSON du 20.02 au 20.03 Une fin de semaine contrastée avec des retards à prévoir. Attendez-vous à essuyer quelques tensions relationnelles. Laissez donc les choses se décanter, le debut du mois vous réussira davantage.

Benoît Melvhille

Vendredi

Dimanche

Samedi

16° 22°

12° 22°

Lundi

13° 18°

9° 18°

Qualité de l’air Vendredi

Samedi

Dimanche

Bonne

La CLCV vous informe L’information sur l’origine des ingrédients Depuis le 1er avril 2020, les industriels doivent indiquer l’origine de l’ingrédient primaire de certains produits alimentaires avec une mention géographique sur l’emballage (drapeau français, mention d’une région…). Les ingrédients primaires sont ceux qui composent plus de 50 % du produit ou qui sont habituellement associés à une recette par les consommateurs (l’orange dans le jus d’orange ou les œufs dans les madeleines). CLCV de la Marne – Reims - Contact : 03 26 05 03 88 ou clcv-marne.over-blog.com

L'Hebdo du Vendredi Épernay 541

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