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Le ras-le-bol de l'Ehpad d'Aÿ
Social L'Ehpad Jean-Collery en colère
L'appel national à la manifestation lancé par plusieurs syndicats de personnels de santé a été suivi, mardi, par une vingtaine de travailleurs de la maison de retraite médicalisée d'Aÿ.
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Après la crise sanitaire, le malaise demeure. Mardi 15 juin, une vingtaine de salariés de l'Ehpad Jean-Collery d'Aÿ ont manifesté devant l'établissement pour faire part du ras-le-bol vécu au quotidien. Dans cette maison de retraite médicalisée qui compte 138 résidents, ce n’est pas la première fois que la colère s’exprime, rejoignant ainsi un mouvement de fond qui était sorti du bois lors d’une grève nationale inédite en janvier 2018. Manque de personnels, de moyens, de temps… Les revendications sont nombreuses et ne sont pas nouvelles. « Je travaille à Aÿ depuis 1990 et aujourd’hui, ça n'a plus rien à voir, je ne reconnais pas du tout l'établissement, peste Corinne Thuvenin, agente des services hospitaliers qualifiée. On ne dispose que de 10 minutes pour faire une chambre et on en oublie le relationnel avec les résidents. Quand les personnels sont en souffrance, les résidents souffrent aussi. » Des problématiques maintes fois soulevées aux quatre coins de la France, mais à Aÿ, une spécificité locale semble aussi s’additionner. Depuis 2016, une convention signée entre le CHU de Reims, les hôpitaux d’Épernay et de Montmirail et les Ehpad d’Avize et d’Aÿ a entériné le passage en direction commune de
Les grévistes ont dénoncé la dégradation de leurs conditions de travail. © l'Hebdo du Vendredi
ces cinq établissements. Un projet qui doit permettre d'offrir à la population du bassin d'Épernay un meilleur accès aux spécialitésLa direction commune médicales, mais dans les faits, les syndicats passe mal critiquent les effets de cette opération sur l'organisation du travail. « Un Ehpad, c'est un lieu de vie, on ne peut pas appliquer la même direction que dans un CHU où les patients ne sont que de passage, dénonce Halima Boukdair, adjointe administrative et représentante du personnel (CGT) de cet établissement qui emploie 151 personnes, dont 42 % de contractuels, CDD et CDI confondus. Le recrutement n'offre pas de perspectives de carrière. Certains CDD sont renouvelés pendant six ans avant d’être remerciés. Il y a beaucoup de turnover au niveau du personnel, mais aussi de la direction et de l'encadrement. Depuis 2016, on a connu quatorze cadres et trois directeurs. » L'arrivée en septembre 2020 d'une nouvelle directrice à l’Ehpad Jean-Collery laisse un goût amer à de nombreux travailleurs : beaucoup assurent ainsi ne l'avoir jamais rencontrée depuis son arrivée. Certaines pointent également du doigt des problèmes concernant la prise de congés, les remplacements d'agents en arrêt ou encore le recrutement. Déjà éprouvés par la crise sanitaire, qui a emporté six résidents lors du tout premier mois et d'autres ensuite, les soignants se disent à bout de souffle. « Les nouveaux protocoles sanitaires ont accru les tâches, mais il n’y a pas eu de renfort pour autant. L’hygiène, on n’en peut plus ! », lâche Corinne Thuvenin. Malgré la baisse des contaminations par la covid-19, la pression sur le moral des personnels de santé ne semble pas se relâcher.
Simon Ksiazenicki
Sécurité Le maire veut saisir et détruire les engins de rodéos
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Depuis une loi de 2018, le rodéo motorisé est un délit passible d’un an de prison et de 15 000 € d’amende. Cette pratique, qui consiste adopter une conduite violant de façon répétée et intentionnelle le Code de la route tout en compromettant la sécurité des usagers et en troublant la tranquillité publique, semble se diffuser partout en France. D’abord circonscrites aux grandes agglomérations, ces acrobaties illégales, réalisées la plupart du temps à moto, sont devenues un phénomène national, comme en témoignent les nombreuses plaintes d’élus locaux. Dernière en date, celle de Franck Leroy, le maire d’Épernay, qui a pris sa plume, le 10 juin dernier, pour écrire au ministre de l’Intérieur. « Comme de nombreuses communes en France, Épernay connaît un développement des rodéos en moto-cross, mais également en quad, déplore-t-il. Cette recrudescence est liée à la période estivale qui arrive, mais, semble-t-il, aussi à la sortie du confinement. » Pointant du doigt « un danger » pour les auteurs et la population, des « nuisances sonores » et « un sentiment d’impunité pour leurs auteurs non sanctionnés », le maire d’Épernay a soumis une proposition à Gérald Darmanin : « La seule mesure dissuasive consisterait en la confiscation des engins utilisés puis leur destruction ». Selon lui, la restitution des véhicules utilisés pour ces rodéos réduit à néant le travail des policiers et entache la crédibilité des pouvoirs publics. Il plaide pour « des actions concrètes et alternatives sur le terrain », citant notamment les « cellules anti-rodéo », déjà mises en place par les polices de Lyon, de Nantes ou du Havre.
Le maire d'Épernay a écrit au ministre de l'Intérieur. © l'Hebdo du Vendredi
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SUITE RESTRICTIONS SANITAIRES
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