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Marche pour le climat à Reims ce samedi

Manifestation

Une marche pour « replacer l’urgence climatique au cœur du débat »

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Baptisée « Look up », la marche pour le climat se déclinera un peu partout en France, ce samedi 12 mars. A Reims, le cortège s’élancera à partir de 16 h, de la Porte de Mars.

Sur fond de guerre en Ukraine, le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) sur les impacts du changement climatique, publié le 28 février, est quasiment passé inaperçu. Les alertes des chercheurs sont pourtant éloquentes : sans mesures urgentes pour limiter la hausse du thermomètre à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, l’adaptation au dérèglement climatique deviendra plus coûteuse, limitée et, dans certains cas, tout simplement impossible. C'est dans ce contexte tendu que les associations climatiques et sociales appellent une nouvelle fois les Français à descendre dans la rue pour replacer l’urgence climatique et sociale au cœur du débat public et médiatique. Ces marches « Look up » se nomment ainsi en référence au film « Don’t look up », succès de la fin d'année 2021, qui a permis de remettre dans le débat public plusieurs enjeux majeurs. « Ce film dresse un parallèle évident avec le dérèglement climatique et ses conséquences catastrophiques sur nos vies, explique Alexy, porte-parole d'ANV-COP21 Reims, l'une des quinze associations et organisations climatiques et sociales appelant à participer à la mobilisation rémoise. L’urgence climatique est désormais indéniable, mais au lieu de regarder la vérité en face et de prendre leurs responsabilités, nos dirigeants politiques et économiques sont dans le déni ». A un mois du premier tour des élections présidentielles, la marche de samedi s'adresse donc directement aux candidats, mais aussi aux élus locaux et au grand public, « pour replacer l’urgence climatique et sociale au cœur du débat public et médiatique ». « Que ce soit à l'échelle du pays ou au niveau local, nos décideurs ne sont pas à la hauteur des enjeux », estime Alexy. Et le militant de prendre comme exemple, la politique bas carbone du Grand Reims. « Il y a des ambitions, mais il faut mettre en place des choses concrètes. Les mesures ne sont pas chiffrées si bien qu'elles ressemblent davantage à une lettre d'intention. Et elles sont d'autant plus

Samedi 12 mars, les marches Look up auront lieu dans plus d’une centaine de villes en France, dont Reims. © l'Hebdo du Vendredi

discutables qu'elles sont moindres que celles ratifiées par la France au niveau européen ». Pour rappel, l'UE s'est fixée comme objectif de réduire ses émissions carbone d'au moins 55 % d'ici 2030. « Les dommages causés par le dérèglement climatique se font déjà ressentir aujourd’hui. Ce n’est plus une question de générations futures, cela se passe partout et maintenant. Chaque jour compte pour agir. Le 12 mars, nous donnerons à l’urgence climatique la place qu’elle mérite dans le débat public. »

Julien Debant

Urbanisme Un geste architectural fort pour la future Esad

L'école d'art et de design de Reims (Esad) bénéficiera d'ici 2025 de nouveaux locaux : un bâtiment dessiné par Jean-Pierre Lott qui doit être le symbole de la reconversion du secteur Port Colbert.

Cela fait des années que la transformation de la zone industrielle dite du Port Colbert est évoquée par la collectivité, sans que l'on puisse réellement se faire une idée concrète de ce vaste projet. Mais depuis mardi, on peut enfin imaginer à quoi ressemblera ce nouveau quartier dédié à l'enseignement et à l'innovation. La collectivité a ainsi dévoilé l'architecture d'un des bâtiments structurants de ce secteur d'avenir : celle de la future Esad. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à l'échelle de Reims, ce projet dessiné par JeanPierre Lott ne devrait laisser personne indifférent. Toute en béton et en courbes, via de nombreuses terrasses végétalisées, la création de l'architecte parisien détonne par rapport aux projets souvent très consensuels vus dans la cité des sacres, à l'image de la récente Arena, aussi fonctionnelle que discrète sur le plan architectural. « Lors des Assises de l'attractivité, on a beaucoup parlé des monuments de Reims, explique Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims. Notre ville n'est pas un cocon et on recherchait un geste architectural fort, si bien que pour nous, ce qui était extrêmement important, c'est que l'Esad soit le totem de la métamorphose de la ville dans ce quartier, marquant les esprits, tout en rendant hommage au passé industriel de ce secteur ». Ce nouveau bâtiment va peut-être changer le regard sur la cité des sacres, mais surtout la vie de l'école rémoise fondée en 1748, ce qui fait d'ailleurs d'elle l'une des plus anciennes de France dans le domaine de l'enseigne-

Le futur établissement, côté canal, aura pour voisin Les Magasins Généraux, mais aussi l'école Neoma BS. ©Jean‐Pierre Lott

ment artistique. Aujourd'hui, les locaux de l'Esad sont vieillissants et répartis sur deux sites éloignés : près de la cathédrale, rue Libergier, et à côté du planétarium, à Franchet d'Esperay. « En Galerie d'exposition, auditorium et plus du côté totémique, ce qui était recherché, c'est le côté pratique, indique Pascal Labelle, adjoint au maire en charge de la culture et président de l'Esad.amphithéâtre sur le toit Le projet de Jean-Pierre Lott était le seul qui répondait à 100 % aux besoins des enseignants et étudiants. » Au nombre de 235 aujourd'hui, l'effectif étudiant pourra être porté à près de 300 dans les nouveaux locaux du Port Colbert, deux fois plus spacieux que ceux existants. Conçu sur cinq niveaux et s'étalant sur une superficie de près de 9 000 m², le futur bâtiment servira en premier lieu à la population estudiantine, mais aussi aux habitants. En plus des nombreuses classes de cours, le projet prévoit différents espaces, le plus souvent modulables, certains ouverts au grand public et pouvant fonctionner même si l'Esad est fermée. Cette volonté de s'ouvrir sur la ville se traduit par une entrée principale spectaculaire, marquée par une grande verrière, derrière laquelle se trouve un vaste hall d'accueil. Il permet d'accéder directement à une galerie de 400 m², lieu permettant d'exposer le travail des étudiants à la vue du grand public. De même, les ateliers de fabrication seront visibles de l'extérieur, via de grandes ouvertures. En plus des salles de cours, on trouvera également une bibliothèque, mais aussi un auditorium d'une capacité de 250 places permettant notamment d'accueillir divers rendez-vous culturels ouverts au public. Irriguant l'ensemble, une rampe impressionnante sillonne littéralement les différents niveaux jusqu'au toit rendu accessible et où se trouvera un jardin paysager, mais aussi un amphithéâtre en plein air. Le début des travaux, au coût prévisionnel de 35 millions d'euros, financés par le Grand Reims avec le soutien envisagé du Grand Est et de l'Etat, est programmé pour octobre 2023, sachant que l'objectif de la nouvelle Esad est de faire sa première rentrée en septembre 2025.

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Droits des femmes « Le sport est un droit fondamental pour toutes »

Ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu a choisi Reims pour évoquer, le 8 mars, la maternité des sportives de haut niveau. Elle a ensuite fait partie du jury du concours d'éloquence orchestrée par les footballeuses du Stade de Reims.

Quand on évoque la journée internationale des droits des femmes, on a parfois l'impression qu'il s'agit d'une action symbolique. La ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, a souhaité démontrer le contraire en se rendant à Reims, mardi dernier. La championne du monde de natation a d'abord animé, au Creps de Bezannes, une grande conférence autour de l'accompagnement des sportives de haut niveau dans leur grossesse et leur maternité. Elle en a profité pour présenter le guide « Sport de haut niveau et maternité, c’est possible ! » à destination des athlètes, mais aussi des acteurs du monde du sport qui entraînent les sportives de haut niveau et forment celles de demain. Étaient conviée, à distance, la nageuse artistique et médaillée olympique (2000) Virginie Dedieu et Isabelle Yacoubou, argentée avec l’équipe de basket tricolore aux JO de 2012. En chair et en os se trouvait Mélanie Devaux, capi-

La ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, en compagnie de la capitaine du Champagne Basket Féminin, Mélanie Devaux. © l'Hebdo du Vendredi

taine du Champagne Basket féminin, bien placée pour évoquer le sujet. « Le club m’a tout de suite accompagnée et soutenue dans ma grossesse,raconte la joueuse de 30 ans qui a récemment mis sa carrière entre parenthèses. Je suis diminuée physiquement et j’ai arrêté la compétition, mais je suis toujours active. C'est important d'accompagner les futures mamans dans une préparation physique qui servira

avant et après l’accouchement. » La ministre déléguée ne pouvait qu'acquiescer : « Le 8 mars, c'était important pour moi de réaffirmer que le Du Creps sport est un droit fondamental pour tous et toutes, a-tau Stade de Reims elle déclaré, notamment les sportives de haut niveau qui peuvent faire ce choix de la maternité, sans faire une croix sur leur carrière. Tous les acteurs doivent être conscients de cette problématique. Il faut qu’on en parle et qu’on y consacre du temps et des moyens. Mais il faut aussi faire passer le message, à toutes les femmes, que le sport est essentiel, pendant et après la grossesse ». L'ancienne nageuse a ensuite pris la direction de l'amphithéâtre du Cellier, une salle culturelle du centre-ville rémois, où elle avait rendez-vous avec les joueuses du Stade de Reims. Membre du jury de la finale du concours d'éloquence du club (aux côtés, notamment, de Vitalie Taittinger, présidente du champagne homonyme, et du président rémois, Jean-Pierre Caillot), Roxana Maracineanu a comparé ce concours à « un geste citoyen » et ajouté : « Le principal droit que nous avons toutes, c'est de pouvoir nous exprimer. » Elles l'ont fait brillamment, comme la joueuse ukrainienne Tanya Romanenko. Sur le thème du « mental face aux défis », elle a logiquement évoqué l’appel passé à sa maman, le 24 février, au moment de l’offensive russe sur son pays natal. À son tour, Magou Doucouré a raconté avec vigueur les insultes racistes dont elle avait été victime, le 9 janvier, lors d’un match à Lens. Après six plaidoiries, les deux joueuses précitées ont finalement gagné le droit de représenter leur club, en avril prochain, lors de la finale nationale des clubs de Division 1. Roxana Maracineanu, qui avait accueilli la finale masculine l'an passé, au sein de son ministère, y gardera sans doute un œil attentif.

Simon Ksiazenicki

Basket LF2 (20e j.) : Champagne Basket (4e) - Toulouse (1er) Match au sommet pour les Pétillantes

Atrois journées de la fin de la saison régulière, les Pétillantes enchaînent les succès. Samedi dernier, elles ont signé une quatrième victoire de suite sur le terrain de La Glacerie (83-65), leur permettant de consolider leur 4e position au classement, objectif déclaré de la saison, tout en conservant l'espoir de grappiller une, voire deux places. La toute première, occupée par Toulouse, est en revanche inatteignable. Et c'est justement le leader qui est au menu du Champagne Basket Féminin, samedi 12 mars. Sur leur Alexa Middleton et les Pétillantes reçoivent Toulouse à René‐Tys. © l'Hebdo du Vendredi parquet de René-Tys, les joueuses de Julien Pincemin, bien qu'en grande forme, auront fort à faire face à une équipe qui n'a cédé qu'à trois reprises en championnat. La dernière défaite de Toulouse remonte au 20 novembre, c'était à domicile face à Mondeville (58-68). Depuis, les joueuses de la ville rose restent sur 11 victoires d'affilée, écrasant leurs adversaires, à l'image de la dernière où elles ont pris justement leur revanche sur Mondeville, pourtant 2e du classement, sur le score sans appel de 78 à 57. Le défi s'annonce donc immense pour Alexa Middleton et ses coéquipières qui s'étaient inclinées 69-57 lors du match aller.

J.D

4 Champagne Basket - Toulouse, samedi 12 mars, à 20 h, à Reims.

Football L1 (28e j.) : Angers (14e) - Reims (13e) Oscar Garcia, l'as du coaching

Revenu de nulle part. C'est le constat que dressaient certains observateurs, dimanche soir, à l'issue de la rencontre entre Reims et Strasbourg, qui s'est finalement soldée par un match nul (1-1). Bien sûr, Oscar Garcia, le coach rémois, ne partageait pas cette analyse, en conférence de presse, estimant que son équipe « a mérité de prendre un point ». Mais si on déroule le fil du match, le constat est sans appel : les Champenois n'ont cadré qu'une frappe et ils ont atLes remplacements de l'entraîneur rémois se montrent souvent décisifs. © l'Hebdo du Vendredi tendu la 84e minute pour le faire. Heureusement pour l'entraîneur Catalan, ce fut suffisant pour revenir dans une partie qui semblait mal embarquée. « Les remplaçants ont fait un bon travail, a-t-il souligné, en référence au passeur décisif, Arber Zeneli et au buteur, Jens Cajuste. Je suis content pour (Jens) Cajuste, car il a pris un coup, il a voulu continuer et il a marqué. » Le coaching du technicien rémois fait d'ailleurs mouche depuis le début de la saison puisque son équipe est celle des cinq championnats européens majeurs qui a marqué le plus de buts (13) par des remplaçants. Garcia aura donc de nouveaux choix à faire, dimanche, lors du déplacement de son équipe sur la pelouse d'Angers, une formation en perdition qui s'est inclinée consécutivement à six reprises. Alors que le Stade de Reims a désormais dix points d'avance sur le 19e, cette fin de saison devrait permettre de réintégrer les blessés et, pourquoi pas, de se lâcher un peu.

Basket-ball Betclic Elite (22e j.) - Champagne Basket (15e) Pau-Lacq-Orthez (7e) Châlons-Reims au bord du gouffre

Amesure que la fin de championnat se rapproche, les journées se suivent et se ressemblent pour le Champagne Basket. Le week-end dernier, sur le parquet de Cholet, considéré il y a encore deux semaines comme un adversaire direct, Jessie Begarin et ses coéquipiers ont été largement dominés, cédant au final sur le score sans appel de 75-56. Un échec d'autant plus cuisant qu'il efface le gain du match aller, remporté par neuf points d'écart, si En difficulté, Gani Lawal et le Champagne Basket doivent impérativement se réveiller. © l'Hebdo du Vendredi bien qu'en cas d'égalité entre les deux équipes au classement final, c'est Cholet qui passerait devant. Mais pour qu'une telle éventualité survienne, il faudrait déjà que Châlons-Reims réussisse à enchaîner les victoires, comme en janvier, lorsque le club champenois avait battu successivement Strasbourg et Bourg-en-Bresse. Depuis, l'union marnaise a perdu à quatre reprises, ne remportant qu'une seule rencontre aux dépens de la lanterne rouge, Fos-sur-Mer, et flirte désormais avec la zone de relégation. Dans ce contexte, la réception de Pau-Lacq-Orthez, vendredi à Châlons, s'annonce autant périlleuse que jouable. Actuelle 7e de Betclic Elite, la formation paloise reste sur un succès à domicile face au Portel (75-70). Cette courte victoire survient après deux échecs en déplacement, chez le rival limougeaud (85-75) et à Fos-sur-Mer (72-70), qui lui avaient miné le moral. Preuve en est que Pau, bien que calibré pour une qualification en play-offs, est prenable sur un match, même pour une équipe de Châlons-Reims qui semble à côté de ses baskets.

4 Champagne Basket - Pau-Lacq-Orthez, vendredi 11 mars, à 20 h, à Châlons.

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