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La nouvelle vie marnaise d'une famille ukrainienne

Solidarité Quand les familles marnaises accueillent les familles d'Ukraine

En ville comme à la campagne, la mobilisation se poursuit pour aider les Ukrainiens réfugiés dans la Marne. Regards croisés de familles accueillies et accueillantes, près de Châlons.

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Comme d'autres collectivités, en lien avec les services de l'Etat, la communauté de communes de la Moivre à la Coole s'est mobilisée pour l'accueil des Ukrainiens fuyant la guerre. « Le courage et la résilience dont ils font preuve nous touchent beaucoup, confie Eric Vetu, maire d'Omey et conseiller communautaire délégué aux réfugiés ukrainiens. Les gens se sont tout de suite proposés pour donner et aider. Nous sommes en train d'équiper plusieurs logements vides et nous pourrons bientôt les mettre à leur à disposition. Ils ont besoin de retrouver leur autonomie. » Pour l'heure, cinq familles sont hébergées chez l'habitant dans différents villages. Mais cette solidarité citoyenne, aussi honorable soit-elle, ne s'improvise pas. En amont, il a fallu faire appel à des interprètes volontaires, initier les démarches administratives, s'assurer que les conditions d'accueil correspondent

aux besoins de chaque famille, instaurer une relation de confiance et un dialogue permanent. D'où les rencontres organisées régulièrement entre accueillants et accueillis. Parmi eux, Faouzi, pharmacien de métier. Il a quitté l'Ukraine avec son épouse, ses enfants, et parle français. « Votre accueil chaleureux et votre gentillesse apaisent un peu le chagrin qu'on ressent pour notre pays, remercie-t-il au nom des familles exilées. Il y a de l'humain en chacun de nous. La guerre nous montre que la solidarité existe. Être ensemble, c'est ce qui compte. Et vous serez les bienvenus en Ukraine pour fêter la victoire, le plus vite possible, on l'espère. » À Courtisols, Fabienne et ses proches ont ouvert leur porte à Elina et ses petits-enfants, Rostislav, 6 ans, et Ruslan, 14 ans, originaires de Zaporijjia. Une évidence pour la fa« On parle le langage du cœur » mille d'accueil. « Les voir partir du jour au lendemain, sans rien, c'était terrible, explique Fabienne. Ici, on a tout et on a de la place pour eux. On est désormais sept à la maison. » Moyennant un peu plus d'organisation et l'aide de Google traduction, la cohabitation se passe très bien. « On cuisine et on dîne ensemble, on veille à ce que le rythme de chacun soit respecté. Plusieurs producteurs locaux nous offrent leurs invendus, des voisins ont donné des costumes pour que les enfants participent au

À Courtisols, Fabienne et sa famille vivent avec Elina et ses petits‐enfants depuis la mi‐mars. © l'Hebdo du Vendredi

carnaval. Ils vont au foot ou au judo ensemble. Ils se débrouillent pour communiquer. On s'est abonné à trois chaînes russes, mais on ne met jamais les informations lorsqu'ils sont présents. Ils ont déjà vu assez d'images difficiles comme cela. On ne parle que de choses positives. » Ruslan suit ses cours en ligne et Rostislav a pu intégrer l'école ce lundi. Elina est en contact quotidiennement avec sa mère et ses enfants, toujours en Ukraine. « Ma fille travaille dans le domaine médical, précise-t-elle. Elle est restée pour aider. Là-bas, les sirènes anti-bombardement sonnent 24 h / 24. C'est devenu une habitude. On est entouré d'amour grâce à cette famille adorable. On parle le langage du cœur, je vais aussi apprendre le français. » La communauté de communes met en place des cours pour les adultes, en partenariat avec l'Institut d'études slaves de la Sorbonne. Une étape parmi d'autres dans le parcours de ces réfugiés.

Sonia Legendre

Unesco La Champagne cherche des ambassadeurs

Depuis l’inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2015, c’est la Mission du même nom qui est chargée de faire vivre cette inscription, notamment auprès du grand public. Lors de l’inauguration d’une exposition de la Mission au musée du vin de Champagne et d’archéologie régionale d’Épernay, mercredi soir, il a été annoncé la création du Club des ambassadeurs. « La Mission à elle seule ne peut assurer la protection et le rayonnement du bien inscrit. Pour cela, nous nous appuyons depuis 2015 sur les acteurs du territoire et nous souhaitons désormais renforcer la participation de bénévoles, de partenaires, encourager l’engagement de mécènes, bref, appeler toutes et tous ceux pour qui la sauvegarde du patrimoine mondial a du sens à nous rejoindre », explique, Pierre-Emmanuel Taittinger, président de la Mission. Particuliers, entreprises, associations ou encore organisations professionnelles, désireux de faire vivre l’inscription à l’Unesco, sont visés. Les ambassadeurs auront pour mission de participer à cette dynamique collective de préservation, d’embellissement, de valorisation et de développement de l’attractivité de la Champagne, en soutenant les projets de la Mission. L’engagement pourra être financier, mais aussi humain. « Cette communauté naissante va nous permettre de poursuivre notre action dans une dynamique toujours plus collective, celle-là même qui anime non seulement l’inscription depuis le début, mais qui est aussi un marqueur pour toute la Champagne », se félicite PierreEmmanuel Taittinger.

Le Club des ambassadeurs a été lancé au musée d'Épernay. © Ville d'Épernay

Football L1 (31e j.) : Reims (13e) - Rennes (3e) Reims peut-il se mettre en danger ?

Battu à Troyes, le club champenois conserve une confortable avance sur la zone rouge, mais des adversaires huppés se profilent, à commencer par Rennes, attendu à Delaune samedi.

Rennes, Montpellier, Lille, Marseille, Lorient, Lens, Saint-Étienne et Nice. Voilà l’octuor qui attend le Stade de Reims dans cette dernière ligne droite de la saison 20212022. Si on ôte de cette liste les Merlus et les Verts, le club champenois devra affronter six équipes mieux classées que lui et trois européens. Autant dire que la tâche s’annonce ardue pour Yunis Abdelhamid et ses coéquipiers, qui ont laissé passer une belle occasion à Troyes (1-0), dimanche dernier. Battus sur le fil après avoir joué pendant 40 minutes à dix contre onze, les Rémois auraient pu étirer leur série d’invincibilités à six rencontres et ainsi s’assurer quasiment du maintien. Toujours 13e avec 36 points, le Stade de Reims reste en position favorable, voire très favorable. Mais l’enchaînement d’adversaires d’un autre calibre que les Troyens pourrait faire vivre à Wout Faes et ses partenaires une fin de saison plus compliquée que prévu. « On n’a jamais dit que le maintien était fait. On a encore huit matches, il faut être à fond parce qu’il nous reste de grosses rencontres à jouer, a prévenu le Belge à l’issue de la rencontre, dimanche dernier. À commencer samedi contre Rennes. Ce ne sera pas facile, mais j’espère que l’on va transformer cette frustration en motivation. » Nouvelle valeur sûre de la Ligue 1, le Stade rennais reste sur une imposante série de six matches sans défaite en Ligue 1, durant laquelle Martin Terrier (17 buts) et les siens ont inscrit l’impressionnant total de 21 buts ! Autant dire que cette équipe bretonne attaque et bien. Heureusement, les Rémois savent défendre et pourront s’appuyer sur un match aller réussi en tout point, le 12 septembre, à l’occasion de leur première victoire de la saison (0-2). Et aussi sur l'historique de ces dernières années : sept victoires et une seule défaite sur les onze dernières confrontations.

Battus sur le fil à Troyes, Wout Faes et ses partenaires ont laissé filer une belle occasion. © l'Hebdo du Vendredi

Simon Ksiazenicki

4 Reims - Rennes, samedi 9 avril, à 17 h, au stade Auguste-Delaune et sur Prime Video

D1F : les Rémoises au repos

Victorieuses de Montpellier à l’issue d’un match acharné (1-2), les joueuses du Stade de Reims occupent une agréable 7e place au classement de Division 1, à quatre journées du terme de la saison. Elles seront au repos, ce week-end, sauf les dix joueuses convoquées avec leur sélection nationale. Reprise du championnat le samedi 16 avril, avec un déplacement sur la pelouse de Soyaux.

Education Foot et citoyenneté fait son grand retour

Plus de 300 jeunes sont attendus mercredi au centre de vie Raymond‐Kopa à l'occasion de cette 10e. © Elodie Sainte

Après deux années d'absence, Radio Jeunes Reims (RJR) relance son traditionnel tournoi caritatif et citoyen. Cette 10e édition se déroulera le mercredi 13 avril au centre de vie Raymond-Kopa, lieu d'entraînement du Stade de Reims. Le club est partenaire de cette opération, tout comme son équimentier Umbro et la ville de Reims. Pour l’occasion, 32 équipes de tous horizons, composées de jeunes de 11 à 14 ans, licenciés ou non, garçons et filles, se retrouveront sur les terrains pour pratiquer leur sport favori. Ensemble, ils seront aussi sensibilisés, via des ateliers ludiques, à des notions de citoyenneté. Cette journée sera aussi marquée par des rencontres avec des joueurs du Stade de Reims, des cadeaux et diverses animations. Et comme chaque année, les jeunes participants et visiteurs seront invités à offrir des denrées alimentaires au profit de la Banque Alimentaire.

Basket-ball Betclic Elite (27e j.) : Gravelines (12e) - Champagne Basket (7e) Maintenant, il faut gagner

Le Champagne Basket savait que l'enchaînement en 10 jours contre Dijon, Boulogne-Levallois et Monaco, tous membres du top 5, allait être très difficile. Le match perdu lors de la venue de l'armada monégasque, mardi soir à Reims, l'a parfaitement confirmé. Cédric Heitz et ses joueurs se sont ainsi vaillamment battus, menant même à la pause (53-52), avant de s'effondrer dès la reprise pour finalement s'incliner sur le score sans appel de 107-90. En revanche, ce que le club champenois n'avait pas imaginé, c'est que tous ses adversaires directs allaient eux, à l'exception notable d'Orléans (16e), remporter des victoires importantes. Par exemple, Fos-sur-Mer a dominé Dijon (97-79), avant d'aller gagner au Mans (99-93). Paris reste mêmeIci à la lutte avec Brock Motum, Dustin Ware et ses 20 points n'auront pas suffi face à Monaco. © l'Hebdo du Vendredi sur trois succès de rang, aux dépens de Nanterre (107-104), Strasbourg (87-82) et Gravelines (91-87). Quant au Portel, il a vaincu Nanterre (87-71). Des performances qui ont pour conséquences de laisser le Champagne Basket seul à la dernière place du classement, à une victoire d'Orléans et Fos-sur-Mer, respectivement 16e et 17e, et à deux victoires du Portel, 15e. Dans ces conditions, le déplacement ce vendredi soir à Gravelines (12e) est capital. Sur le papier, cette rencontre est la plus abordable au programme du club marnais entre ici et le 19 avril. Durant cette période, Jessie Begarin et ses coéquipiers devront en effet enchaîner ensuite contre Nanterre (9e), Limoges (7e) et Lyon-Villeurbanne (3e). Un succès ou mieux ferait du bien au moral et permettrait surtout à Châlons-Reims de croire encore au maintien, avant d'aborder la dernière ligne droite (Le Portel, Paris, Orléans et Bourg-en-Bresse).

Basket-ball LF2 (play-offs 1/4) : Champagne Basket - La Tronche Meylan Dernière chance pour les Pétillantes

Samedi, les Pétillantes auront plus que jamais besoin du soutien de leur public. © l'Hebdo du Vendredi

Le Champagne Basket féminin est à la croisée des chemins. Sa saison pourrait en effet prendre fin dès samedi 9 avril, en cas de défaite face à La Tronche Meylan, club de l'agglomération de Grenoble. Lors du match aller, joué samedi dernier et comptant pour les quarts de finale des play-offs, l'équipe entraînée par Julien Pincemin s'est inclinée au terme d'une rencontre engagée sur le score de 73-65. Ce samedi, soutenues par leur public, les Pétillantes ont donc l'occasion de prendre leur revanche et ainsi de s'offrir une belle, qui se jouerait en Isère, mardi 12 avril, avec à la clé pour le vainqueur une qualification dans le dernier carré. Dans les autres matches, Graffenstaden et Aulnoye ont créé la surprise en allant respectivement s'imposer sur les parquets de Mondeville (69-63) et Chartres (52-47). En revanche, Toulouse a assumé son statut de grand favori en disposant aisément de Montbrison (78-60). Autant de performances qui attendent confirmation.

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