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Marne
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Ukraine
Un ancien journaliste accueilli à Châlons témoigne Pour avoir été journaliste indépendant en Géorgie, son pays natal, puis en Ukraine, qu'il a quittée avec sa famille au lendemain de l'offensive déclenchée par Vladimir Poutine, Tengiz Sturki porte un regard averti sur le conflit russo-ukrainien.
C
'est la deuxième guerre que je vis, avec celle de la Géorgie. » Attaché à ses racines yézidies, Tengiz Sturki est né et a grandi en Géorgie. Son emploi de guide touristique le mène jusqu'en Arménie et en Turquie, où il rencontre son épouse Inna, ukrainienne de naissance et de cœur. « Nous nous sommes d'abord installés en Ukraine, avant de rejoindre la Géorgie pour être près de mes parents, raconte-t-il dans un anglais parfaitement maîtrisé. En 2016, j'ai suivi Inna qui souhaitait elle aussi retrouver son pays et sa famille à Novoarkhanhelsk, entre Kiev et Odessa. » Dès lors, Tengiz tente de dénoncer sur la toile et les réseaux sociaux la guerre qui sévit dans le Donbass. « J'étais déjà journaliste indépendant et je tenais un blog en Géorgie. J'ai appris les règles du métier en Ukraine et j'ai obtenu ma carte de presse en 2018. J'étais libre de parler de tout, y compris des sujets politiques, et de proposer mes articles à différents journaux. » Mais ses positions sur les relations russo-ukrainiennes et européennes lui valent des remontrances, parfois même menaçantes, de plusieurs citoyens anonymes, par messagerie interposée. « Beaucoup de gens, même en Ukraine, sont du côté de la Russie. Ils ont parfois assisté à des bombardements, vu des civils se faire fusiller, mais restent influencés par la propagande et la télévision russes. Je n'ai pas voulu prendre le risque d'exposer ma famille. J'ai compris que je ne pouvais malheureusement pas changer les choses. J'ai tout arrêté. » Le 25 février dernier, il quitte l'Ukraine avec son épouse et leur fils Natan, 7 ans, en direction de la Pologne puis de Châlons. « Ma sœur et ma nièce vivent ici. Les parents d'Inna ont refusé
Ancien journaliste, Tengiz Sturki évoque avec beaucoup de recul le conflit en Ukraine. © l'Hebdo du Vendredi
Surendettement
Publireportage
Emmaüs recherche des bénévoles
F
ace au contexte sanitaire et social, qui a depuis deux ans pour conséquence d'entraîner des pertes de revenus et des difficultés pour une partie de la population à faire face aux dépenses quotidiennes, le SOS Familles Emmaüs de Reims recherche des bénévoles pour compléter son équipe et accompagner les personnes fragilisées par leurs dettes. « Aujourd’hui, nous sommes quatre bénévoles pour recevoir et écouter une trentaine de personnes, indique Chez Emmaüs, il n'y a pas que les boutiques solidaires, SOS Familles de Reims, qui fait il y a aussi un dispositif d'accompagnement en faveur des partie de la soixantaine d'asso- personnes surendettées. © l'Hebdo du Vendredi ciations d’accompagnement budgétaire et monétaire membres d’Emmaüs France. Nous prenons le temps de les accueillir, de les écouter, de regarder avec elles leur budget. Nous leur proposons une solution individualisée, la plus adaptée à chaque situation, avec comme point d’honneur de ne jamais les juger ». En première ligne face à cette paupérisation grandissante, l'association appelle toutes les bonnes volontés à venir les aider à relever ce défi de la lutte contre le surendettement. « Nous ne recherchons pas nécessairement des personnes ayant déjà une expérience d’accompagnement social, car nous proposons des outils et des formations à tous les bénévoles ». L’intégration se fait de plus en binôme avec un autre bénévole. Seule compétence essentielle demandée : « avoir envie d’aider les personnes et surtout de les écouter. » Au niveau national, SOS Familles Emmaüs a accompagné 3 000 ménages en 2020.
J.D 4 Infos : emmaus-france.org/contre-le-malendettement-les-sos-familles-emmaus
d'abandonner leur ferme. On les contacte régulièrement, ils ne veulent pas partir. » Au-delà de l'offensive militaire, Tengiz pointe du doigt une guerre psychologique dont les civils sont les premières victimes. « Certains sont prêts à se battre contre leur propre famille, déplore-t-il. Si les soldats déposaient les armes, la guerre s'arrêterait. Au lieu de cela, on va de maison en maison pour recruter les civils. » Le 8 avril, 24 députés ukrainiens – sur les 450 du parlement – déposaient un projet de loi visant les hommes de 18 à 60 ans ayant quitté le pays et susceptibles d'être mobilisés par l'armée. S'il est voté, il leur imposera de rentrer en Ukraine sous quinze jours pour éviter une peine de prison. « Le gouvernement incite le peuple ukrainien à faire la guerre et lui fait croire qu'il peut encore la gagner. Pourquoi ? Les Russes contrôlent déjà de nombreuses villes et tout l'est du pays. On a fait des citoyens de véritables ennemis parce qu'ils ne se comprennent pas. » Quant aux sanctions économiques mises en place à l'encontre de la Russie par les Etats-Unis et l'Union européenne, l'ancien journaliste demeure sceptique. « Elles n'ont aucun impact. La seule façon de stopper Poutine, c'est la guerre. Personne ne le souhaite. La France, comme d'autres pays européens, ne veut pas perdre tout ce qu'elle a construit. On le comprend. » Puis de partager ses doutes concernant la manœuvre des politiques, qu'il qualifie de « big game », incrédule. « Ni Poutine, ni Zelensky ne se préoccupent des civils. Les politiques ne meurent pas. Seuls les gens « normaux », comme vous et moi, meurent. » Hébergé avec Inna et Natan dans des locaux mis à disposition par la mairie de Châlons, Tengiz sait que la situation ne s'arrangera pas à court terme. « Même si la guerre cesse, il faudra reconstruire tout un pays. Ça durera au moins deux ou trois ans. Mon fils est scolarisé ici, mais il aimerait rentrer à la maison. On essaie de lui expliquer, on s'en veut de lui imposer cela. On se dit aussi que beaucoup n'ont pas eu cette chance. » Avec une pensée pour d'autres peuples meurtris par Poutine, à l'instar des Géorgiens et des Syriens, dont on ne parle pas, ou seulement très peu. Sonia Legendre
Nouveau concessionnaire Triumph à Reims
L
e Groupe Delhorbe a intégré le monde de la moto avec l’ouverture le 1er avril dernier d’une concession de la marque anglaise Triumph. Thomas Delhorbe, concessionnaire automobile depuis de nombreuses années sur Reims, Châlons et Epernay, est un passionné de moto depuis son plus jeune âge, d’où cette envie de créer une entreprise 100% dédiée à la moto, indépendante de l’automobile. Nouvelle concession, nouvelle équipe, nouvelle adresse sur Reims pour la marque premium Triumph, avec un large choix de motos neuves et d’occasion de toutes marques, un atelier mécanique et préparation, un magasin de pièces détachées et une gamme étendue de vêtements et d’accessoires de la marque. 4 L’équipe Triumph Reims vous accueille du mardi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h (18 h le samedi) au 15, rue Léna Bernstein, ZAC Croix Blandin à Reims. Tél : 03 26 86 86 86