20 minute read

Élection validée à Épernay, annulée à Reims

POLITIQUE

L'élection de la députée RN invalidée

Advertisement

Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision : l'élection de la députée du Rassemblement National Anne-Sophie Frigout a été invalidée. Les électeurs de la 2e circonscription de la Marne vont devoir repasser dans l'isoloir.

L'information était attendue. Elle est finalement tombée vendredi 2 décembre. Suite au recours formulé par la candidate Renaissance Laure Miller, le Conseil constitutionnel a donc pris la décision d'invalider l'élection de son homologue du Rassemblement National, Anne-Sophie Frigout, arrivée en tête au second tour le 19 juin dernier. A l'issue du premier tour, une semaine plus tôt, Laure Miller avait été éliminée de la course, arrivant en 3e position avec 21,23 %, juste derrière Anne-Sophie Frigout (Rassemblement National) et ses 21,98 % et Lynda Meguenine (Nupes), portée à 22,46 %. Le problème, c'est que ce soir-là, plusieurs centaines de bulletins en faveur de la candidate de la majorité avaient été comptabilisés comme des bulletins nuls. Il s'agissait de la version de ceux qui avaient été envoyés par courrier dans l'enveloppe contenant les professions de foi et qui portaient la mention « La candidate officielle d’Emmanuel Macron », ce qui n'est pas autorisé par le code électoral. Une erreur que la commission de propagande de la préfecture, l'organe chargé d'assurer l'envoi et la distribution des documents de propagande électorale aux électeurs, avait laissé passer. Dans sa décision rendue le 2 décembre, le Conseil constitutionnel explique ainsi, « que si madame Miller a ultérieurement adressé directement aux bureaux de vote de la circonscription une nouvelle

Anne‐Sophie Frigout était la première représentante du Rassemblement National a être élue députée de la Marne. © l'Hebdo du Vendredi

version de son bulletin de vote expurgée de la mention litigieuse (...) 965 bulletins comportant la mention irrégulière, utilisés par des électeurs, ont été comptabilisés comme Une nouvelle élection dans trois mois nuls pour ce motif par la commission de recensement à l’issue du scrutin ». Sachant que l'écart final entre Laure Miller et la candidate qui l'a précédée, Anne-Sophie Frigout, était de seulement 249 voix, le Conseil des Sages a estimé d'une part que « le vote de ces électeurs a été privé de portée utile » et d'autre part « que l’absence de prise en compte des bulletins irréguliers du décompte des voix a eu pour effet de modifier l’identité des candidats qualifiés pour le second tour de scrutin, altérant ainsi la sincérité du scrutin ». Des justifications amenant à cette conclusion désormais connue : « il y a lieu d’annuler les opérations électorales contestées ». Laure Miller a été la première à réagir, se félicitant logiquement de cette décision, tout en précisant qu'elle était à nouveau candidate, « avec une détermination plus forte encore à porter un projet de rassemblement dans le seul intérêt du pays et de la Marne. » La députée déchue, Anne-Sophie Frigout, lui a emboité le pas. Dans un communiqué, il est écrit qu'elle « accepte cette décision », prenant soin d'ajouter que « c’est le non-respect d’une règle de base du code électoral par madame Miller, pourtant avocate, qui obligera à revoter ». L'ex-élue ne s'arrête pas là et « déplore la démarche de Laure Miller qui vient priver les électeurs de la circonscription de Reims–Fismes d’une députée de terrain, car le poste de député sera vacant jusqu’à la nouvelle élection. En pleine crise énergétique et économique, avec une inflation incontrôlée, c’est particulièrement grave ». Cette élection partielle doit de se dérouler dans les trois mois suivant la décision du Conseil constitutionnel. En plus de Laure Miller (Renaissance) et d'Anne-Sophie Frigout (Rassemblement National) qui seront évidemment sur la ligne de départ, on sait d'ores et déjà que la représentante de la Nupes, Lynda Meguenine, n'y sera pas, car désormais installée du côté de Bordeaux, suite à une mutation professionnelle. Sur la liste des prétendants, on peut aussi citer la députée sortante, Aina Kuric, arrivée en 4e position, et qui semble ne pas avoir abandonné toute ambition, bien que son propre parti, Renaissance, lui ait préféré, en juin dernier, Laure Miller, alors pourtant fraîchement débarquée du parti Les Républicains.

POLITIQUE

Recours rejeté, élection validée pour Éric Girardin

Dans la 2e circonscription de la Marne, le siège de député est désormais vacant. Le Conseil constitutionnel a invalidé l’élection d’Anne-Sophie Frigout (RN), après un recours déposé par la candidate battue Laure Miller (majorité présidentielle). Le jour de l’élection, l’élue rémoise avait vu un grand nombre de ses bulletins annulés, car dessus figurait la mention « Candidate officielle d’Emmanuel Macron », ce qui est interdit par le code électoral. Dans la 3e circonscription, qui englobe Épernay, Aÿ, Dormans et le sud de Reims, Chantal Berthélémy (Nupes), arrivée en troisième posiÉric Girardin a été réélu député en juin dernier. © l'Hebdo du Vendredi tion au premier tour (17,88 %), avait déposé un recours pour les mêmes raisons. Le député sortant macroniste, Éric Girardin, finalement réélu au second tour, avait, lui aussi, produit, au premier tour, des bulletins sur lesquels apparaissait le nom du président de la République. Le 2 décembre, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision et a rejeté la requête de la candidate de gauche. Si l’instance reconnaît que les bulletins utilisés par Éric Girardin comportaient bien une mention contraire à l’article L.52-3 du code électoral, elle estime que « ni le contenu de cette mention, ni sa présentation typographique n'étaient de nature à entraîner une confusion dans l'esprit des électeurs sur l'identité du candidat » et que, dès lors, cette bévue « n’a pas été de nature à altérer le résultat du scrutin ». Dans la 2e circonscription, près de 1 000 bulletins pour Laure Miller comportant la mention « Candidate officielle d’Emmanuel Macron » avaient été invalidés, transformant le résultat de ce premier tour où l’écart de voix avait été très faible. C’est la raison pour laquelle le Conseil constitutionnel a émis deux avis différents pour ces deux situations.

POLITIQUE

Les Insoumis cherchent un local à Châlons ou à Reims

La France insoumise (LFI) a fait escale à Châlons, ce lundi 5 décembre, pour médiatiser sa campagne nationale d'achat de nouveaux locaux. Objectif affiché : renforcer la présence du parti mélenchoniste dans les départements où il n'a pas réussi à faire élire de députés lors des dernières législatives. Soixante, précisément, dont celui de la Marne. Et si cette conférence de presse s'est tenue dans la villepréfecture, c'est parce Le parti de Jean‐Luc Mélenchon (ici, lors d'un meeting à Reims il y a un an) compte s'offrir un local dans la Marne avant l'été. © l'Hebdo du Vendredi que LFI visitait également un bien immobilier sur place le jour même. Malgré un débat avec les militants marnais, son cœur semble toujours balancer entre Châlons et Reims. « Rien n'est décidé pour l'heure, mais ça se jouera entre ces deux villes uniquement, confirme Antoine Léaument, député LFI de la 10e circonscription de l'Essonne, présent pour l'occasion. Châlons est plutôt rurale, même si c'est une grande ville, et garde une place centrale au sein du département. Reims dispose d'une population plus importante, avec plus de jeunes et d'universitaires. L'enjeu, c'est de les mobiliser. » Autre critère de poids : les loyers, qui passent parfois du simple au triple d'une ville, voire d'un propriétaire, à l'autre. « On vise l'acquisition de 10 à 15 locaux d'ici fin 2023 et donc de 60 dans quatre ans. Pile-poil le bon moment pour les municipales puis les présidentielles. » Les Insoumis espèrent s'implanter dans la Marne dès le mois de juin. « On se situe dans une fourchette de 60 000 à 80 000 euros et de 50 à 100 m² pour chaque local. L'enveloppe qu'on pourra y consacrer dépendra aussi de notre campagne de financement. » Autrement dit, des appels aux dons. Sonia Legendre

SENIORS

L'habitat inclusif se développe dans la Marne

Compétent en matière d'accompagnement des seniors, le conseil départemental consacre à cette politique une enveloppe annuelle de 65 M€, sur un budget global de 548 M€, permettant d'aider financièrement environ 5 000 personnes à domicile et 5 000 en établissement. Au-delà des À Mardeuil, le quartier intergénérationnel Le Clos des Carelles existe depuis 2011. © Département Marne aides, la Marne a également imaginé un plan gérontologique pour la période 2023-2028, dans lequel le maintien à domicile des personnes âgées constitue une priorité. Au cœur de ces leviers d’action, on retrouve l’habitat inclusif. À Mardeuil, Le Clos des Carelles est une traduction de ce mode d'habitation. Quartier intergénérationnel construit en 2011 par Le Foyer Rémois, il propose 20 logements à destination des personnes âgées autonomes, six habitations destinées à des familles et une maison commune où peuvent être accueillis, chaque jour, les seniors du quartier, du village et des communes alentour. Ce lieu de vie se compose d’une cuisine, d’un salon et d’une bibliothèque et des activités régulières (loto, cinéma, cuisine, ateliers, événements festifs...) y sont assurées par une animatrice diplômée. Mercredi, le président de la Marne, Christian Bruyen, est venu à Chouilly renouveler son soutien au Clos des Carelles et au maire de la commune, Denis de Chillou de Churet. Le patron du conseil départemental a rappelé que 35 projets d’habitat inclusif sur le territoire (dont 18 déjà finalisés) étaient soutenus par le département, soit 400 personnes âgées ou en situation de handicap aidées. Un engagement rendu nécessaire par le vieillissement des habitants : les plus de 60 ans représentent déjà 26 % de la population marnaise et ce chiffre est amené à croître dans les années à venir.

S.K

SÉCURITÉ

Les Marnais ont déposé les armes

1 500 armes et 35 000 munitions ont été déposées dans la Marne en un peu plus d'une semaine. © Préfecture de la Marne

L’opération nationale d’abandon simplifié d’armes à l’État, qui s’est tenue du 25 novembre au 2 décembre, a connu un vif succès avec plus de 150 000 armes collectées, dont 140 000 armes à feu, et 4 millions de munitions. Dans la Marne, c'est près de 1 500 armes et de 35 000 munitions qui ont été présentées aux deux points de collecte, à Châlons-en-Champagne et Ville-en-Tardenois. Parallèlement, près de 120 comptes ont été créés pour des personnes qui ont hérité, trouvé des armes ou étaient détenteurs du permis de chasse. Un bilan dont se félicite la préfecture de la Marne, car elle a permis « d’une part aux détenteurs de se dessaisir simplement d’armes détenues illégalement, acquises souvent par héritage, sans connaître le cadre légal de détention, et d’autre part d’enregistrer administrativement les armes qu’ils souhaitaient conserver ». Cette initiative ne restera pas sans lendemain. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a en effet annoncé engager une réforme de la procédure d’abandon d’armes à l’État visant à la simplifier. Une expérimentation doit ainsi être initiée dès le premier trimestre 2023 dans cinq départements. À l’issue, une nouvelle opération nationale d'abandon simplifié d'armes devrait être organisée. En attendant, l’abandon des armes non déclarées reste possible et leur enregistrement est obligatoire. La préfecture de la Marne rappelle d'ailleurs que la création d’un compte personnel avant le 1er juillet 2023 sera obligatoire pour conserver le droit de détenir des armes au-delà de cette date.

SOLIDARITÉ

Un avenir toujours incertain pour les réfugiés ukrainiens

Plus de neuf mois après l'invasion de leur pays par la Russie, 119 Ukrainiens vivent et tentent de se reconstruire à Châlons. Les interrogations subsistent quant à leur avenir, notamment d'un point de vue administratif.

Ce mercredi 7 décembre, le Lions club Saint-Vincent a réuni et remercié les nombreux acteurs locaux ayant apporté leur aide – financière, logistique ou morale - à l'Ukraine et aux familles accueillies sur le bassin châlonnais. Soit 119 personnes à ce jour, hébergées pour la plupart dans des structures gérées par le Centre communal d'action sociale (CCAS) et les organismes assimilés. « Cinq d'entre elles sont en familles d'accueil et cinq autres à l'hôtel, précise Olivier Guyot, directeur adjoint du CCAS. Nous devrons rapidement reloger une vingtaine de familles hébergées dans l'un des immeubles du Verbeau voués à être démolis. La situation évolue de jour en jour et nous avons encore régulièrement des arrivées. » Une quarantaine en

moyenne par mois dans la Marne et autant de parcours, de détresse psychologique et d'avenirs à reconstruire. Ici ou ailleurs. Sur les 1 079 déplacés au sein du département depuis l'invasion russe le 25 février dernier, 130 sont repartis vers d'autres départements ou pays et 70 ont choisi de rentrer en Ukraine. « N'oublions pas qu'ils ont été déracinés à cause de la guerre, souligne le référent. Et qu'ils n'ont toujours que très peu de visibilité pour la suite. » À commencer par la tournure que prendra le conflit engagé il y a bientôt neuf mois déjà. « Ça risque de durer encore plusieurs années, malheureusement », déplorent Nataliya et Haryk, invités par le Lions club pour l'oc« Ça risque de durer encore plusieurs années » casion. Ce couple et ses trois enfants sont arrivés en France en 2014, pour fuir les conflits à Donetsk. Ils ont appris la langue, trouvé un emploi et tenté de faire valoir ici leurs diplômes respectifs d'ingénieur en électronique et d'assistante dentaire. En vain. « Je suis une formation en parallèle de mon travail pour obtenir l'équivalence, explique Nataliya. Ma cousine a été tuée en Ukraine alors qu'elle apportait son aide aux personnes âgées d'un village. Mon cousin, militaire bénévole, est à l'hôpital. Il a perdu une partie de son pied dans un bombardement. J'ai pu faire venir ma mère à

Une cinquantaine de familles ukrainiennes vivent sur le territoire châlonnais. © l'Hebdo du Vendredi

Châlons il y a quelques mois. Elle vit avec nous, mais elle souhaite retourner là-bas dès que ce sera possible. On n'oublie pas tous ceux qui y sont encore. » Pour faire entendre leurs voix, ces rescapés relaient les reportages en vidéo réalisés par une journaliste sur place. Si elle a toujours trouvé des solutions pour accompagner les réfugiés ukrainiens, l'équipe du CCAS s'est aussi bien souvent confrontée à des situations ubuesques administrativement. « L'autorisation provisoire de séjour (APS) délivrée par l'Union européenne les rend éligibles à l'aide personnalisée au logement (APL), illustre Olivier Guyot. Mais elle ne leur permet pas de déposer une demande de logement auprès des bailleurs sociaux. » Dans le même temps, ce titre inédit de séjour doit être renouvelé au bout de six mois et ne peut pas excéder un an. Quid des premiers Ukrainiens accueillis en mars sur le sol français ? « On ne sait pas, à ce stade, comment évoluera leur statut. Il y aura forcément un dispositif pour la suite, mais lequel ? L'idée d'un titre de séjour humanitaire n'est pas inintéressante. » Courant janvier, en lien avec le Lions club de Moldavie, un nouveau convoi humanitaire sera acheminé vers l'Ukraine. Car la guerre y sévit toujours.

Sonia Legendre

GASTRONOMIE

Trophée « Jeune talent » pour le chef de la Grande Georgette

De passage à Reims, lundi 5 décembre, le Gault&Millau Tour a récompensé plusieurs chefs et talents de la région Grand Est. Julien Raphanel, chef de la Grande Georgette a reçu le trophée « Jeune talent ».

Ce lundi 5 décembre, le célèbre guide jaune était de passage à Reims à l'occasion du Gault&Millau Tour Grand Est, un rendez-vous qui se déroule dans chaque région de France pour faire rayonner la gastronomie des terroirs. Lors de cette cérémonie, plusieurs trophées ont été décernés aux chefs et talents du territoire. Celui du « Jeune talent », l'un des plus convoités, a été remis à un Rémois : Julien Raphanel. Un bien joli cadeau d'anniversaire pour celui qui fêtera ses 30 ans le 30 décembre et qui dirige depuis un an et demi maintenant les cuisines de La Grande Georgette, le restaurant de l'hôtel Mariott, établissement haut de gamme situé juste au pied de la cathédrale. « Je suis vraiment très heureux de recevoir ce trophée des mains de Philippe

Mille et en présence d'Arnaud Lallement, deux grands chefs qui sont des modèles pour moi », a réagi le lauréat. Natif de la région lyonnaise, Julien Raphanel, jusqu'à ses 18 ans, ne se destinait pas réellement à la restauration. « Mon bac S en poche, je m'apprêtais à rentrer dans une école d'infographie avec en tête le rêve de devenir animateur de dessins animés chez Pixar. » Mais voilà, la tradition familiale l'a finalement rattrapé au tout dernier moment. Le jeune chef a en effet baigné dans la gastronomie dès son plus jeune âge, au contact de son grand-père et de son père. Ce dernier n'est autre qu'Hervé Raphanel, chef renommé du Millénaire à Reims. « Quand je lui ai dit que je voulais moi aussi devenir chef, il était assez désappointé. Finalement, il D'animateur de dessins m'a dit ok, mais tu ne vas pas aller dans une école, tu animés à cuisinier vas apprendre directement en restaurant ». L'apprentissage du métier commence « tout en bas de l'échelle », dans les cuisines d'un ami de son père, Guy Lassausaie, installé à Chasselay dans le Rhône et sacré meilleur ouvrier de France en 1994. Après trois premières années d'apprentissage, au cours desquelles il passe tous ses diplômes en candidat libre, il rejoint le Domaine Les Crayères de Philippe Mille en 2014.

Julien Raphanel, ici entouré d'une partie de son équipe lors de la remise de son trophée. © l'Hebdo du Vendredi

Une grande table doublement étoilée pour laquelle il va œuvrer durant 7 années, avant de prendre son envol et de rejoindre La Grande Georgette. Un an et demi plus tard, Julien Raphanel, deux toques au Gault&Millau, voit donc son travail récompensé par le trophée « Jeune talent ». « C'est un grand honneur, mais les trophées ne sont pas des leitmotiv, note le jeune chef, c'est plus un rêve personnel et je ne veux pas ajouter de pression supplémentaire à mon équipe. Notre objectif, c'est donc d'abord de donner le maximum pour nos clients et si d'autres récompenses doivent suivre, cela se fera naturellement. »

BASKET-BALL PRO B (9EJ.) : ANGERS (3E) - CHAMPAGNE BASKET (11E)

La pression monte

Incapable d'enchaîner les bons résultats, l'union marnaise se déplace vendredi soir sans certitude sur le parquet du promu Angers, surprenant 3e du classement.

Le Champagne Basket n'est pas sur le bon rythme. Son championnat a débuté par deux victoires, face à Orléans (94-79) et à La Rochelle (62-68), puis le club a enchaîné par deux défaites, surpris par Lille (73-79) et Aix-Maurienne (78-77), avant de réenclencher la marche avant, avec deux nouveaux succès, contre l'Alliance Sport Alsace (57-52) et Evreux (89-69), pour finalement retomber à nouveau, deux fois de suite, à Nantes (84-62) et face à Saint-Quentin (64-73). Un parcours aux allures de montagnes Russes, certes équilibré (4 victoires pour autant de défaites), qui se traduit par une modeste 11e place au classement de la Pro B, assez éloignée des objectifs fixés en début de saison. Lors de leur dernière déconvenue, au complexe René-Tys de Reims, le vendredi 2 décembre face au leader Saint-Quentin, les joueurs de Thomas Andrieux ont affiché leurs carences habituelles : une incapacité à jouer 40 minutes avec la même intensité et une faiblesse inquiétante aux tirs. Le Champagne Basket affiche notamment le plus faible taux de réussite à trois points de toute la division (24,9 %). A la veille de jouer chez l'une des formations les plus surprenantes de la saison, Angers, ses limites du moment ont de quoi inquiéter. « On voulait se relever face à Saint-Quentin, donc forcément, les joueurs sont impactés par la défaite, reconnaît le coach champenois, cependant, on sait où on doit s'améliorer. » S'appuyant sur un socle défensif plutôt solide, Grismay Paumier et ses coéquipiers souffrent en attaque. « Je l'ai dit aux joueurs, durant nos temps forts, on se doit de rentabiliser notre domination, afin de récompenser nos efforts défensifs. On a les ballons pour trouver du jeu ouvert, mais ça ne rentre pas et malheureusement, la réussite est

Thomas Andrieux doit trouver les mots pour relancer des joueurs en panne sur le plan offensif. © l'Hebdo du Vendredi

le seul paramètre qu'on ne maîtrise pas. » Dans l'antre d'Angers, les shoots de Djordje Milosevic et compagnie devront pourtant tomber dedans. Surfant sur sa belle saison en N1, l'équipe entraînée par Ali Bouziane réussit en effet parfaitement la transition avec la Pro B, s'appuyant notamment sur son invincibilité à domicile où elle n'a plus perdu depuis 28 matches. Sur le podium au classement, Angers est aussi toujours en lice de la Leaders Cup, et même bien lancée pour jouer la finale de la compétition, après sa démonstration, en demi-finale aller, mardi 6 décembre, à Saint-Vallier, balayée 106 à 72 ! « On a conscience de qui nous attend, assure Thomas Andrieux. C'est une équipe qui évolue avec beaucoup d'engagement, qui presse très fort sur le porteur du ballon et qui fait tout pour jouer un maximum de possessions. A nous de faire les efforts et de progresser, mais après seulement 8 journées de disputées, beaucoup de choses vont encore se passer. » Un déclic, une performance, un exploit ? Peu importe le qualificatif, seule la victoire face à Angers comptera pour le Champagne Basket, d'autant plus que se profile dans la foulée un match de gala à l'Arena, vendredi 16 décembre, à l'occasion de la venue d'Antibes. Une première dans la grande salle rémoise que le club a tout intérêt à aborder avec un maximum de confiance.

Julien debant

4 Angers - Champagne Basket, vendredi 9 décembre à Angers.

4 Prochain match à domicile : Champagne Basket - Antibes, vendredi 16 décembre, à 20 h 30, à l'Arena, Reims.

EN BREF Basket-ball LF2 : les Pétillantes sur un fil

Mal embarqué cette saison, le Champagne Basket Féminin ne pointe qu'à la 9e place du classement (sur 12) après sept journées, avec un bilan de 3 victoires pour 4 défaites. Le week-end dernier, les Pétillantes ont bien failli toucher le fond. En déplacement à Paris, elles ne sont imposées que de deux petits points (61-59), face aux jeunes filles du Centre Fédéral, lanterne rouge de la division ne comptant aucune victoire cette saison. Après ce succès essentiel, les joueuses entraînées par Aurélie Lopez enchaînent avec un autre rendez-vous capital samedi 10 décembre (à 20 h à René-Tys), à l'occasion de la réception d'Aulnoye qui présente le même bilan.

FOOTBALL L1

Les Rémois sous le soleil ibère

Seul Rémois présent à la Coupe du Monde au Qatar, Junya Ito et sa sélection japonaise ont terminé leur beau parcours au stade des huitièmes de finale, lundi, au terme d'une partie serrée face à la Croatie, victorieuse à l'expérience lors de la séance de tirs au but (1-1, 3 tab à 1). L'attaquant nippon, aperçu à un poste hybride de latéral/ailier droit sous les ordres de Hajime Moriyasu, s'offrira un repos bien mérité et ne rejoindra pas tout de suite ses partenaires champenois, actuellement en stage en Espagne. Will Still et ses hommes ont en effet posé leurs valises, depuis jeudi 1er décembre, au Pinatar Arena Football Center, dans le sud-est du pays, où du beau monde y est également attendu : Lyon, Lille, Clermont, Leeds ou encore le Torino y préparent ainsi leur reprise post-Mondial. Après une partie de paintball, lundi matin, afin de renforcer la cohésion de groupe, les Rémois ont repris l'entraînement, puis affronté le FC Sochaux, pensionnaire de Ligue 2, jeudi (résultat hors de nos délais de parution). Ils sont attendus, vendredi, en fin de journée, en France. Deux amicaux sont programmés avant la reprise du championnat : la réception de Charleroi, au centre de vie Raymond-Kopa, le 16 décembre, et de Lens, au stade Auguste-Delaune, le 21.

Les Marnais rentreront en France ce vendredi. © Stade de Reims

D1F : dernière de l'année pour les Rémoises

Vainqueuses à réaction du Havre (3-1) pour leur dernier match à domicile de la saison, les joueuses du Stade de Reims (7es) ont rendez-vous à Dijon (9e), ce samedi 10 décembre, à 14 h 30. Une victoire leur permettrait de mettre à distance leur adversaire avant la trêve. Retour au championnat le 14 janvier, avec un déplacement à Montpellier.

This article is from: