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Berges de Marne : une déconstruction d’un an

POLITIQUE

Christine Mazy sera élue maire d'Épernay lundi

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En étant élu, vendredi dernier, à la tête du conseil régional du Grand Est (lire page 7), Franck Leroy a automatiquement perdu son mandat de maire d’Épernay qu’il détenait depuis 2000. La situation a été anticipée puisque lors du dernier conseil municipal, une délibération avait été votée afin d’assurer la suppléance du premier édile, « en cas d’absence ou d’empêchement ». « Cela permettra au premier adjoint d’assurer le suivi des affaires courantes jusqu’à l’élection du nouveau maire », avait expliqué Franck Leroy. C’est donc Christine Mazy, première adjointe chargée des finances et du personnel, qui assure désormais l’intérim, jusqu’au lundi 23 janvier, date à laquelle le conseil municipal élira son nouveau maire. « J’ai toute confiance en Christine Mazy, la can- Christine Mazy, lors des cérémonies du 8 Mai, en 2022. didate qu’avec la majorité nous avons © Ville d'Epernay choisi de présenter au vote du conseil municipal pour me succéder, a déclaré Franck Leroy, dans une courte vidéo Facebook expliquant son départ. Pour la première fois, une femme devrait accéder au poste de maire dans notre ville et j’en suis très heureux. » Franck Leroy élu à la tête de la région, il ne disparaîtra pas pour autant du paysage sparnacien, loin de là. Le Boulonnais conservera sa place de conseiller municipal et son poste de président de l’agglomération et continuera d’habiter à Épernay.

S.K

PROJET

Berges de Marne, coup d'envoi d'une déconstruction d'un an

Evoquée depuis de nombreuses années comme étant le grand projet d'avenir de la ville d'Épernay, la construction du futur quartier Berges de Marne va enfin se matérialiser le mois prochain. D'importants travaux de déconstruction et de désamiantage vont démarrer sur cette friche d'une dizaine d'hectares qui accueillait auparavant les ateliers de chemin de fer. Afin de Certains bâtiments des anciens ateliers de chemin de fer seront conservés. © l'Hebdo du Vendredi choisir l'aménageur privé qui réalisera ce grand projet, la ville sera accompagnée et conseillée par un assistant à maîtrise d’ouvrage. Elle est à la recherche de ce dernier et une offre de marché public a donc récemment été ouverte en ce sens. Le cahier des charges de cet appel d'offres révèle le calendrier prévisionnel de ce projet de longue haleine : déconstruction durant toute l'année 2023, dépollution jusqu’en 2025, travaux d'aménagements publics à partir de 2026, premières opérations privées en 2027. En parallèle, la construction de la passerelle aérienne, qui reliera la gare au futur quartier, doit s'échelonner entre mars 2024 et juillet 2025, tandis que d'importants travaux seront menés autour de la gare, dès cet été. Enfin, le document permet de jeter un premier coup d’œil sur le projet espéré par la ville : 1 500 places de stationnement, 400 à 500 logements, 10 000 m² de tertiaire, 3 000 m² d’équipements et 18 000 m² de commerces sont envisagés sur un périmètre qui engloberait la friche, mais également l'actuel centre commercial Carrefour. Celui-ci pourrait être remplacé par des logements, l'hypermarché serait alors transféré au cœur de l’ancienne friche. Des projections qui restent à affiner.

ENTREPRISE

Le collectif « Boulangers en danger » créé à Épernay

Face à l'augmentation du coût de l’énergie qui frappe de plein fouet leurs commerces, plusieurs boulangers ont décidé de créer le collectif Boulangers en danger, lundi dernier, sous l’impulsion de Grégory Piraux, qui possède une boulangerie-pâtisserie dans le centre-ville d’Épernay. Ce jour-là, les membres du collectif ont reçu le député de la Marne, Éric Girardin. L'élu en a profité pour défendre les aides mises en place par l’État au début de l’année afin de contenir la hausse des prix des matières premières, de l’électricité et du gaz. À travers cette action, les boulangers du secteur entendent mobiliser l’opinion publique. Une page dédiée au collectif sera créée ce samedi 21 janvier sur Facebook et une pétition, intégrant ses revendications, sera distribuée dans les boulangeries.

Le collectif a reçu le député Éric Girardin, lundi dernier.

MÉDIAS

Maison Baillet finaliste de « La Meilleure boulangerie de France »

La 10e saison de l'émission télé « La Meilleure boulangerie de France », tournée l’été dernier et diffusée sur M6 la semaine passée, a posé ses caméras en Champagne-Ardenne et en Lorraine. Parmi ses participants, quatre artisans marnais se disputaient l’accession à la finale : David Mangin (Maison Karl à Champigny), Patrice Madelaine (Le Parvis de Reims), Joffrey Clin (Maison Patrick Baillet, boulanger pâtissier à Aÿ. © l'Hebdo du Vendredi Le Trio à Montchenot) et Patrick Baillet (Maison Baillet à Aÿ-Champagne). Ce dernier, vainqueur de son duel face à la Maison Le Trio au cours de la semaine (9,5 de moyenne contre 9,3 sur 10), a finalement été choisi par le jury pour représenter la Champagne-Ardenne et la Lorraine lors de la finale nationale qui devrait avoir lieu au printemps.

ÉVÉNEMENT

Le Rallye Monte-Carlo historique à Épernay

Evénement phare des amateurs de véhicules d’époque de l’Europe entière, la 25e édition du Rallye Monte-Carlo historique partira, ce jeudi 26 janvier, de Bad Hombourg, d'Oslo, de Londres, de Turin et de Reims (lire page 8). Pour la deuxième année consécutive, les 105 équipages qui quitteront la cité des sacres passeront par Épernay. L’arrivée des premiers bolides est prévue aux alentours de 19 h 30, dans l’avenue de Champagne, à hauteur du musée du vin Les bolides sont attendus avenue de Champagne à partir de 19 h 30. © Ville d'Épernay de champagne et d’archéologie régionale, pour un premier check point. À raison d’un passage par minute, les véhicules défileront jusqu’à 21 h 40 sur la plus prestigieuse artère d’Épernay. Cette première étape de concentration les emmènera jusqu’à Langres. L’arrivée en Principauté de Monaco est prévue le lendemain, tandis que la véritable course démarrera le samedi 28 janvier.

EN BREF Du handball de haut niveau à Épernay

Le Racing Club Épernay Handball (RCEH) organise un match de gala opposant deux équipes de Starligue (Division 1), le Sélestat Alsace Handball face à l’US Ivry Handball, qui aura lieu le vendredi 27 janvier, à 19 h 30, au hall des sports Pierre-Gaspard. En 2019, le club avait déjà permis au public sparnacien d'assister à une rencontre de haut niveau entre Nancy et Tremblay, qui évoluaient à l'époque au plus haut niveau du handball français. L’achat de billets est accessible sur le site du club (rceh.fr) et sur ses réseaux sociaux. Tarif : 15 € pour les plus de 13 ans, 10 € pour les 6-12 ans, gratuit pour les moins de 6 ans.

DÉCHETS

Donnez votre avis sur le réemploi à Épernay

CHAMPAGNE

La future zone de Mareuil-sur-Aÿ livrée en avril

Le réemploi, c'est ce que propose la Ressourcerie de Dizy depuis 2016. © l'Hebdo du Vendredi

Depuis plusieurs années, l’agglomération d’Épernay s’est engagée dans une politique de réduction des déchets, qui a pris le nom de Cap zéro déchet 2030. Un programme sur plusieurs années qui prévoit de diviser par deux le poids des poubelles d’ordures ménagères et de réduire de 25 % la quantité globale de déchets produits par habitant et les apports en déchetterie. Pour y parvenir, l’un des leviers à actionner est le réemploi et la réparation. L’agglo s’est ainsi engagée dans ce sens, prévoyant notamment de créer des espaces en faveur du réemploi en déchetterie, de soutenir les acteurs du territoire dans leurs projets en faveur du réemploi, d’encourager la réparation des vélos ou encore d’étudier la possibilité d’ouvrir une recyclerie. Pour mieux connaître les pratiques, les besoins et les envies des habitants du territoire et leur proposer des services et solutions adaptés, un questionnaire en ligne est ouvert jusqu’au vendredi 10 février. Une dizaine de minutes suffisent à répondre à cette enquête qui permettra de connaître les habitudes actuelles et les attentes des habitants de l’agglo. Il est également possible de faire des remarques.

S.K

4 Infos : epernay-agglo.fr/article/questionnaire-sur-le-reemploi

La future zone du Trouilly se situe entre Mareuil‐sur‐Aÿ et Bisseuil. © Duo Motion

Ce n’est pas la première fois que la communauté de communes de la Grande Vallée de la Marne aménage une zone d’activités. On peut citer celles de la Côte des Noirs à Tours-sur-Marne, du Mont Aigü à Avenay-Val-d’Or ou encore de la Porte du Vignoble à Dizy. Dernièrement, c’est au niveau du giratoire situé entre Mareuil-sur-Aÿ et Bisseuil qu’un nouvel aménagement a été commandé par la CCGVM. Durant l’année 2022, des travaux ont été réalisés afin de créer la future zone d’activités du Trouilly. « Sur notre territoire, le souci majeur des entreprises locales est le manque de foncier pour implanter leurs locaux de production ou de stockage, explique Gauthier Labbé, chargé des affaires économiques de l’intercommunalité. La CCGVM a la volonté de les accompagner en aménageant ces zones. » Et la demande est forte puisque les quatre lots créés sur ce terrain de sept hectares ont d’ores et déjà été prévendus, avant une livraison prévue en avril. Ensuite, charge aux propriétaires, en l’occurence des maisons de champagne, d’aménager ces terrains comme ils l’entendent, tout en intégrant certaines contraintes. « Ils devront se conformer à un règlement de lotissement exigeant en matière paysager, car on est sur un secteur plutôt découvert et surtout qui se situe aux abords des coteaux historiques, inscrits sur la liste du Patrimoine mondial », précise Gauthier Labbé.

INTERVIEW

« Mon premier souvenir, c’est d’avoir fait un gâteau au yaourt »

Auréolé du titre de champion du monde de dessert glacé en 2014, Yazid Ichemrahen est aujourd’hui, à 31 ans, un pâtissier globe-trotter reconnu dans le monde entier. Né à Épernay et placé en famille d’accueil, sa vie n’a pourtant pas été toute rose. Rencontre franche et détendue, à l'occasion de la sortie de son biopic, « À la belle étoile ».

Racontez-nous votre enfance...

Dès que je suis né, j’ai été placé dans une pouponnière, puis à l’aide sociale à l’enfance. Ma mère ne pouvait pas s’occuper de moi, à cause de problèmes de drogue, d’alcool, de prostitution et tout le cirque… À 2 ans et demi, j’ai atterri à Chouilly, dans une famille d’accueil, que j’appelle, depuis, ma tatie et mon tonton. Mon premier souvenir chez eux, c’est d’avoir fait un gâteau au yaourt pour me divertir. Je pense que c’est de là qu’est venue ma vocation pour la pâtisserie.

Comment se passe votre adolescence ?

Yazid Ichemrahen, au cinéma Le Palace d'Épernay, à l'occasion de l'avant‐première de « À la belle étoile ». © l'Hebdo du Vendredi

Qu'est-ce qui fait que vous vous êtes accroché ?

Très mal et très bien en même temps. Quand ma famille d’accueil est partie en retraite, j’ai rejoint le foyer Sainte-Chrétienne à Épernay. Là-bas, tout me rappelait que j'étais différent. On allait au collège Terres Rouges dans un gros bus avec des panneaux, tout le monde savait qu’on n’était pas comme les autres… Quand on vit comme ça, on se pose un milliard de questions, on se demande ce qu’on fout là… Toutes ces injustices, ce manque de reconnaissance, ont fait que j’étais énervé H24. J’ai fait beaucoup de conneries à Épernay… Des stups, de la violence, qui m’ont valu un petit casier judiciaire. J’ai eu beaucoup de réprimandes de la part de mes éducateurs et de la justice, mais ça m'a sauvé la vie. Ça m’a amené dans le droit chemin.

Et puis, vous découvrez la pâtisserie…

À 14 ans, on me laisse le choix entre une formation de pâtissier ou le foyer de redressement. Les deux fils de ma tatie étaient dans ce métier-là, le premier à Leclerc, le second chez un traiteur. J’ai grandi avec le goût populaire de la pâtisserie. Je voulais faire comme eux, mais j’aurais aussi pu devenir fleuriste si c’est ce qu’ils avaient fait ! À ce moment-là, je devais le faire pour prouver au monde entier que je ne serai pas comme ma mère.

Après deux apprentissages à Épernay, vous rejoignez Troyes, puis Paris. Est-ce que les choses s’améliorent à ce moment-là ?

Non, c’était toujours très dur. Je n’avais pas de structure, pas de famille, pas de garant pour un appartement, aucune attache. Pendant plus d’un an, j’ai pris le train Troyes-Paris en fraude, j’allais jusqu’à Saint-Ouen en métro, j’arrivais en retard, je me faisais défoncer, je dormais dans la rue quand je loupais mon train… C’était difficile, traumatisant, mais quand je suis entré à La Pâtisserie des rêves, à Paris, c’était comme si je rentrais au Real Madrid ! Imaginez, je sortais de Chouilly, où la boulangerie m’avait recalé ! Je me suis enfermé dans mon monde, dans la pâtisserie, le chocolat, les concours. Je n’ai pas eu le choix que d’être bon. Beaucoup de ceux avec qui j’ai grandi au foyer se sont suicidés ou ont terminé en prison. Quand tout dans la vie vous rappelle que c’est compliqué, vous êtes toujours sur un fil. J’ai fait le funambule pendant des années.

Pensez à réserver votre table le dimanche 22 janvier pour la St Vincent !

Il y a quelques années, j’aurais sorti un baratin du genre : « J’ai toujours cru en mes rêves ». Mais en vérité, je n’en avais pas beaucoup… J’étais tellement dans la merde que je vivais au jour le jour, j’essayais de m’en sortir. J’ai commencé à y croire quand j’étais sous-chef pâtissier dans un 2 étoiles Michelin à Monaco (l'Hôtel Métropole de feu Joël Robuchon), mais je continuais à dormir dans la rue, à Nice. Je n’avais rien, je prenais ma douche sur la plage, je ne changeais pas de slip, je ne mangeais que des chocolats et des gâteaux… Avec mon pote Manu, on avait l’habitude de se poser sur les hauteurs de Monaco. Je regardais le Louis XV et je lui ai dit : « Un jour, je reviendrais là-bas et je vais tout niquer. » J’étais plein d’arrogance alors que je n’avais rien, mais je me sentais bon dans mon travail et ça m’a donné une force de tous les jours. Il m’a dit : « Détends-toi, prends un appartement et une douche ! » (rires).

Ensuite, vous passez les sélections pour l'équipe de France de desserts glaciers et vous remportez la Coupe du monde par équipe en 2014. Vous avez 22 ans…

Ça a changé ma vie. Aujourd’hui, je suis consultant en dessert dans le monde entier, je visite 15 pays par an pour développer mon business. Cette semaine, je serai au Koweït, puis à Abou Dabi et la semaine suivante à New York et Las Vegas. J’ai créé deux marques : Ycone Paris, du haut de gamme, car quand on est champion du monde, on se doit de faire du haut niveau, et une autre qui est un hommage à ma vie d’avant, où je revisite mes souvenirs d’enfance. Elles sont présentes à Genève (Suisse), à Gstaad (Autriche), Mykonos (Grèce), au Qatar… C’est fou !

Une autobiographie sort en 2016, « Un rêve d’enfant étoilé », puis le film « À la belle étoile », cette année. Comment vivez-vous cela ?

Après la Coupe du monde, j’avais besoin, psychologiquement, de raconter ma vie et de donner une énergie, un souffle à des jeunes de foyer comme moi. À l’époque, les chefs sortaient des livres de recettes. Moi, j’ai voulu raconter ma vie à travers des rencontres, illustrées par des recettes. Ensuite, j’ai eu un article sur le média « Clique » et le surlendemain, j’ai reçu des dizaines de messages de grosses boites de production parisiennes qui voulaient adapter mon histoire au cinéma. J’ai finalement signé avec De l’autre côté du périph’ car j’ai pu être associé à la production, de manière à pouvoir contrôler tout ce qui allait être raconté.

Comment s’est déroulé le tournage ?

Je leur ai rendu la vie insupportable (rires) ! Pour eux, c’est du business, mais pour moi, c'est toute ma vie. Je suis suivi par 700 000 personnes sur les réseaux et si les gens sont souvent bienveillants, je ne retiens que les quelques critiques. Je sais que certains n’aimeront pas, vont être durs, c’est pour cela que je voulais que le film se rapproche le plus de ma vie. Mais aussi par respect pour les gens qui m’entourent, comme ma tatie et mon tonton. Finalement, je suis très content du résultat. C’est un peu romancé, l’image de ma mère, par exemple, qui a eu une vie horrible, est embellie, mais il n’y a pas d’histoire d’amour à la con pour ajouter du mélo… C’était important qu’il n’y ait ni plus ni moins que ce que j’ai vécu.

À quoi ressemble votre vie aujourd’hui ?

Sur le papier, j’ai la vie que j’ai toujours rêvé d’avoir et même plus, mais émotionnellement, j’apprends encore des choses que j’aurais dû apprendre à 14 ou 16 ans. Je baigne aussi dans une sphère où je peux me sentir seul. Les gens d’avant, du foyer, c’est compliqué de les garder près de soi et les gens que je côtoie aujourd’hui m’accordent de l’importance pour ce que je fais maintenant, mais pas forcément pour qui je suis en vrai. Parfois, je fais un pas de côté et je repense qu’il y a 8 ans, je dormais dans la rue et maintenant, on me fait un lit dans l’avion… C’est un peu fou. J’essaye de revenir à Épernay une fois par mois ou tous les deux mois pour voir ma tatie et mon tonton. Quand je reviens, j’ai la boule au ventre, car j’y ai mes pires souvenirs, mais je prends aussi énormément de plaisir.

Propos recueillis par Simon Ksiazenicki

Laurence et son équipe

vous accueillent du mercredi au samedi de 12h à 14h & le soir de 19h30 à 22h30 le dimanche de 12h à 14h

LOCAL & MAISON

Il nie toute tentative d'escroquerie

En novembre dernier, « Le JDD » révélait une affaire présumée d'escroquerie pour laquelle Yazid Ichemrahen avait été interpellé par la police judiciaire de Paris. L'hebdomadaire assurait que le Sparnacien avait organisé son propre cambriolage pour toucher l’assurance. Interrogé par nos soins, le chef pâtissier nie toute implication. Il envisage prochainement de porter plainte contre l’hebdomadaire pour diffamation.

VATRY À vendre : aéroport en déficit à 200 km de Paris

Le conseil d'administration de l'aéroport de Vatry s'est prononcé favorablement quant à la vente de cette infrastructure marnaise, déficitaire depuis des années. Avec à la clé un plan social et plusieurs dizaines d'emplois menacés.

Avant même de soumettre officiellement cette piste au conseil d'administration de l'établissement public qui gère l'aéroport de Vatry, son président Christian Bruyen, également à la tête du Département de la Marne, principal financeur de l'infrastructure, annonçait à plusieurs médias son intention de vendre. En l'espace de quatre jours, pas moins de sept offres de rachat lui ont été adressées. « Ce sont des contacts qui resteront évidemment confidentiels, assure-t-il. Une seule de ces propositions est française. Les autres émanent d'investisseurs étrangers, notamment de la Chine et du golfe arabo-persique. Je n'ai donné suite à aucune d'entre elles et je ne sais pas combien sont vraiment sérieuses. » Si un accord était passé, il n'aboutirait de toute façon pas avant plusieurs années. Le temps de formaliser juridiquement la vente et d'évaluer la valeur du bien en question, sachant qu'il est déficitaire depuis sa création en 2001, malgré les subventions publiques allouées chaque année pour combler les trous. Rien qu'entre 2010 et 2016, la Chambre régionale des comptes a établi à 42 millions d'euros la part d'argent public consacrée à Vatry, évoquant dans son rapport le « risque financier » que représentait l'aéroport. Ses propriétaires successifs ont tous fait le pari d'un redémarrage, y compris le Conseil départemental. En vain. L'année 2021 s'est pourtant soldée par des résultats prometteurs en matière de fret : 30 000 tonnes de marchandises traitées, contre 12 000 en 2020 et 3 000 en 2019. Mais ils restent en deçà des 40 000 tonnes enregistrées en 2008. A l'époque, Vatry s'était fendu d'un communiqué de presse annonçant l'objectif ambitieux d'atteindre les 75 000 tonnes fin 2023. Seules 18 400 tonnes de fret ont transité par le tarmac marnais en 2022. Objectif rapidement revu à la baisse, donc, compte tenu des prévisionnels et du contexte international. « On tablait plutôt sur 45 000 tonnes en 2023 puis 75 000 en 2025, précise Christian Bruyen. C'est difficilement réalisable, même si je reste convaincu que notre stratégie de recentrer l'activité sur le fret était la bonne. La direction a recruté pour faire face à la demande. » L'aéroport compte désormais 116 salariés, contre environ 70 avant la crise covid. « Dont une partie importante d'intérimaires, de CDD et de contrat de professionnalisation. » En novembre dernier, le Département abondait les caisses de l'infrastructure grâce à une subvention exceptionnelle de 3 millions d'euros. « Nous avions initialement prévu de verser 1 million par an de 2023 à 2025. Il a fallu les regrouper pour faire face à une situation financière complexe. » Seul bémol, ce coup de pouce ne suffira pas à enrayer le déficit attendu sur l'exercice 2023 et une fois de plus, la collectivité devra mettre la main à la poche. « Cette rallonge pourrait aller de 1 à 2 millions d'euros. Si nous faisons cet effort, c'est parce que l'établissement en fait aussi pour diminuer ses dépenses. » A commencer par sa masse salariale. Outre la vente, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) est en effet à l'étude et devrait se mettre en œuvre dès cette année. « Il ne sera ni basique, ni arbitraire, tente de rassurer le président. Les contrats déterminés ou spécifiques

La vente de l'aéroport de Vatry sera combinée à un plan social pour ses 116 salariés. © l'Hebdo du Vendredi

s'arrêteront progressivement, lorsqu'ils arriveront à échéance. Plusieurs dizaines d'emplois sont concernés. Les agents permanents en CDI Une nouvelle subvention d'1 à 2 M€ pour combler le déficit seront accompagnés par la procédure juridique en place. On la lancera bientôt, la suite découlera au cours du premier semestre. » Puis de réfuter tout lien de cause à effet entre la vente de Vatry et les probables licenciements à venir. « Pour éviter la vente, il faudrait pouvoir maintenir l'activité de l'aéroport. La maintenir uniquement grâce aux subventions, ce n'est plus possible. » Christian Bruyen ne ferme pas la porte à une

RÉGION vente partielle, via l'entrée au capital de Vatry de nouveaux actionnaires. Un modèle déjà expériUn nouveau patron menté par le passé – notamment avec SNC Lavalin puis la CCI de Châlons – mais qui n'a pas pour le Grand Est fait ses preuves. D'où la reprise en régie directe par le Département, en 2016. « Des investisseurs privés nationaux trouveraient sans doute un inC omme prévu, il n’y a pas eu de surprise lors de la séance plénière du conseil régional du Grand Est qui a permis, vendredi dernier, aux élus de choisir leur nouveau président. C’est bien Franck Leroy, candidat investi par la majorité « Les Républicains, Centristes et Indépendants » à la suite de la démission de Jean Rottner, qui a pris la succession de l’Alsacien. Il est à noter, malgré tout, que le désormais ancien maire d’Épernay n’a obtenu que 96 voix, alors qu’il pouvait en espérer 110 de son groupe (94 élus) et des macronistes (16 élus). Son seul opposant, Laurent Jacobelli (Rassemblement national), a obtenu plus de voix (34) que son camp ne compte d’élus (32). Enfin, 39 conseillers se sont abstenus, alors que la gauche n'avait présenté aucun candidat. Franck Leroy, qui n’a pas renouvelé son adhésion au parti Horizons afin de ne pas crisper sa majorité principalement issue de LR, a tenu à rendre un hommage appuyé à Jean Rottner, et ce, malgré une sortie entachée par l'enchevêtrement de ses engagements privés et publics. « Le changement qui inFranck Leroy, lors de son élection, vendredi 13 janvier. © Stadler/Région Grand Est térêt à nous accompagner, espère l'élu. Nous avons le soutien du gouvernement, mais d'autres nous ont mis des bâtons dans les roues depuis qu'on s'est imposé dans le secteur du fret aérien. Certains opérateurs nous ont fait faux bond subitement, des entreprises ont reçu des pressions pour passer des contrats d'exclusivité, etc. » Sans jamais citer le groupe Aéroport de Paris, le président pointe du doigt « des mastodontes qui se réintéressent au fret parce que le passager ne va plus bien » et « des aéroports parisiens en surcharge totale qui camionnent du fret pour l'emmener au Benelux ou ailleurs. Nous n'avons pas la maind'œuvre suffisante pour gérer des quantités énormes de marchandises. Il nous manque quelques dizaines de milliers de tonnes seulement pour atteindre l'équilibre. Pas de quoi mettre en péril d'autres structures ! » Ultime appel du pied pour partager le gâteau... « Il nous manque quelques dizaines de milliers de tonnes » tervient aujourd'hui s'inscrit dans une forme de continuité, a déclaré le nouveau patron du Grand Est. La majorité régionale est unie. Elle a su et saura faire de sa diversité une force. » Sonia Legendre Il a également eu un mot pour l’Alsace, assurant que « le périmètre de notre région n'est plus un sujet » et que « rétrécir notre horizon serait pour tous une régression ». Franck Leroy a enfin annoncé Le passager se maintient une série de mesures de soutien à venir pour les commerçants et artisans, la rénovation énergétique, la mobilité, les usagers du rail, les agriculteurs ou encore les centres de formation. « Sans plus attendre, remettons-nous au travail », a-t-il conclu. Longtemps décrié pour ses résultats en chute libre, le passager semble désormais se stabiliser à Vatry. En 2021, l'aéroport a enregistré plus de 42 000 passagers, contre 61 000 en 2018 et 110 000 en 2017. « On termine l'année 2022 avec environ 62 000 passagers, pour un objectif fixé à 65 000, chiffre Christian Bruyen. S.K Ryanair remplit ses avions, on continue à maintenir les vols passagers. »

AUTOMOBILE

Le Monte Carlo Historique commence toujours à Reims

Aussi brillantes que rutilantes, 105 automobiles de collection sont attendues à Reims mercredi 25 et jeudi 26 janvier, à l'occasion de la 25e édition du Rallye Monte-Carlo historique.

En matière de fidélité, la cité des sacres fait très fort. En 25 éditions, jamais Reims n'a manqué un seul départ du Rallye MonteCarlo historique. Un cas unique dans l'histoire de cette compétition de régularité et réservée aux véhicules de collection ayant participé à sa version classique qui, chaque année, part symboliquement de plusieurs villes d'Europe, avant de rejoindre la Principauté. Hormis Reims pour la France, la course 2023 s'élancera donc aussi depuis Oslo (Norvège), Londres (Angleterre), BadHomburg (Allemagne) et Turin (Italie). Nouvelle venue, la cité italienne a d'ailleurs mis le paquet, rassemblant les vérifications techniques et le départ, sur une seule journée et sur un même lieu, en plein centre-ville. Une première qui a séduit les participants, puisque 130 équipages sur les 281 inscrits à l'épreuve partiront de la capitale du Piémont, soit un peu plus que depuis la Champagne. Habituée à être la plus importante ville départ de la course, Reims peut se consoler avec tout de même 105 véhicules qui s'élanceront, jeudi 26 janvier, depuis le Boulingrin, prouvant que malgré les années et la concurrence, la cité des sacres conserve tout son charme. En effet, Oslo (Norvège), Londres (Angleterre) et Bad-Homburg (Allemagne) se partageront les 59 autres concurrents restants. « C'est toujours un challenge de continuellement entretenir la flamme du rallye afin de faire face à d'autres grandes villes françaises et européennes », a ainsi rappelé Alexis Boulain, nouveau président de Reims Champagne véhicules historiques sportifs (RCVHS), l'association organisatrice du départ rémois, lors de la présentation officielle de l'événement le 11 janvier dernier. D'ailleurs, il y a quelques années, Paris et Strasbourg avaient même toqué à la porte du Comité d'organisation de l'automobile club de Monaco. Des approches qui n'ont donc pas abouti, pour le plus grand bonheur des passionnés d'automobile de la région. Le grand public est ainsi attendu très nombreux, comme toujours, d'abord au Parc des expositions. C'est là que sont organisées les traditionnelles vérifications techniques. Mercredi 25 janvier, à partir de 14 h 30 et jusqu'à 18 h 30, et jeudi 26 janvier, à partir de 8 h 30 et jusqu'à 15 h 30, les amoureux de belles voitures comme les simples curieux pourront en prendre plein les yeux. Ils pourront déambuler librement entre des dizaines de véhicules d'exception. Tous sont des modèles ayant pris le départ d’un Monte-Carlo classique entre 1911 et 1982. Et toutes les marques ou presque sont représentées : Porsche, Alpine, Ford, BMW... Certaines voitures sont même particulièrement rares, à l'image de la Saab Sonet de 1974 pilotée par Odilon de Varine Bohan et Benoît Domange, tous deux membres de RCVHS. Ce moment centré sur la mécanique est d'ailleurs aussi une belle occasion d'échanger avec les équipages, rarement avares de bons mots et d'anecdotes sur leur passion. Parmi les personnalités attendues au départ de Reims, on peut citer Jean-Claude Andruet, double champion de France de rallye en 1968 et 1970, et sa copilote Valérie Closier, directrice de la collection privée des voitures du Prince de Monaco, ou Carlos Tavares, directeur général du groupe Stellantis et grand habitué de l'événement, associé à Pauline Schoofs, directrice de course au sein de la Fédération française du sport automobile. Le premier duo conduira une Alpine- Renault A110 de 1970, tandis que le second sera derrière le volant d'une Peugeot 104 ZS de 1979. A noter que les vainqueurs de l'édition 2022 du Monte Carlo Historique seront également de la partie. Il s'agit du Danois Henrik Bjerregaard et de son compère Slovaque Jaromir Svec, à bord d'une Ford Escort RS 2 000 MK II de 1979. Tout ce beau monde partira du centre-ville rémois, depuis le site des Halles du Boulingrin, jeudi 26 janvier, à partir de 19 h. Un à un, les 105 équipages s'élanceront, à raison d'un véhicule toutes les minutes environ, devant un public qui en prendra plein les yeux, mais aussi un peu plein les oreilles. Ces derniers pourront aussi profiter en amont, dès 16 h 30, de diverses animations.

Le départ est programmé jeudi 26 janvier à 19 h depuis les Halles du Boulingrin. © Jean‐Marie Biadatti

Des voitures à admirer et des pilotes à rencontrer Grand départ au Boulingrin

Julien Debant

Au programme du Monte Carlo Historique à Reims

Le public a rendez-vous dès le mercredi 25 janvier, de 14 h 30 à 18 h 30, au Parc des expositions de Reims, pour assister aux vérifications techniques et administratives. Celles-ci se poursuivront ensuite le jeudi 26 janvier, toute la journée de 8 h 30 à 15 h 30. Le grand départ est prévu le même jour, de 19 h à 21 h 30, depuis le site des Halles du Boulingrin, à raison d'un véhicule toutes les minutes. Pour rappel, toutes les manifestations liées au Rallye Monte-Carlo historique sont gratuites.

Neuf équipages régionaux au départ de Reims

Unis sous la bannière de l'association Reims Champagne véhicules historiques sportifs (RCVHS), neuf équipes sont au départ de cette 24e édition, depuis la cité des sacres : Maxime Berruer et Fabrice Berruer (N°51, Volskswagen Golf GTI de 1981), Lionel Garnier et Bertrand Triffault (N°119, Porsche 912 de 1966), Dominique Peccenini et Philippe Darre (N°162, Fiat 127 Sport de 1978), Jean-Philippe Loth et Christian Loth (N°172, Alfa Romeo 2 000 GTV de 1971), David Comoy et Stéphane Renaudin (N°173, Porsche 911 SC de 1982), Jean Poilvert et Gilles Fort (N°174, Fiat 124 Coupé de 1973), Paul de Varine et Christine Collinet (N°193, Bond Equipe de 1964), Odilon de Varine Bohan et Benoit Domange (N°194, Saab Sonett de 1974) et François Durin et Patricia Durin (N°195, MG B GT de 1972).

C’est le bon moment ! En route pour réserver les vacances d’été...

Association Jeunesse Education

AIDE ET SOUTIEN SCOLAIRE INDIVIDUEL

Reims de 12 séances de 1h30

● L’association s’adresse aux élèves de la 6éme à la terminale et aux jeunes déscolarisés désireux de redémarrer.

● Soutien réalisé par une équipe d’enseignants

bénévoles.

Soutien pendant les périodes scolaires :

PATRIMOINE A Reims, dans le temple de l'art du vitrail

Installé depuis 2021 au sein de l'église du Sacré-Coeur à Reims, l'Atelier Simon-Marq continue de restaurer et de créer des vitraux, comme il le fait depuis près de quatre siècles.

Trouvant ses origines en 1640, l'Atelier de maîtres-verriers Simon-Marq a bien failli disparaître. En 2019, l'entreprise est alors placée en liquidation judiciaire, suite à la faillite de son propriétaire de l'époque, le groupe FortRoyal. Elle est finalement sauvée par deux personnalités rémoises : Philippe Varin, capitaine d'industrie passé notamment par les directions d'Areva, Peugeot et Suez, et Pierre-Emmanuel Taittinger, actuel président de la mission Unesco Coteaux, Maisons et Caves de Champagne. L'acquisition préserve un savoir-faire, au contraire des locaux historiques, une vaste demeure Art déco située rue Ponsardin et vendue à un propriétaire privé. Les deux hommes s'attachent donc à dénicher un nouvel écrin qui doit permettre d'installer l'Atelier Simon-Marq, « de façon rêvée, voire idéale, dans un lieu adapté, au caractère moderne ». Trouvant provisoirement refuge rue de la Justice, le local idéal est dégoté en 2020. Il s'agit de l'église du Sacré-Cœur, située dans le quartier Clairmarais. Désacralisée, elle est louée au diocèse de Reims, sous la forme d'un bail emphytéotique, c'est-à-dire pour une très longue durée pouvant aller jusqu'à 99 ans.

Installé dans une église désacralisée

Délaissé depuis de nombreuses années, cet édi-

PATRIMOINE

L'Atelier Simon‐Marq restaure et crée des vitraux pour les collectivités, les entreprises et les particuliers. © l'Hebdo du Vendredi

fice religieux, conçu en béton par les architectes André Gaston et Yves Michel, a été inauguré en 1959. Le bâtiment de grande dimension possède tous les atouts pour accompagner les nouvelles ambitions de l'Atelier Simon-Marq et de ses artisans. Et comme un signe du destin, ses deux principaux vitraux sont l'oœuvre de Charles Marq. Construites sur deux niveaux, les salles de catéchisme et la salle polyvalente en sous-sol ont désormais disparu, pour laisser la place aux maîtres-verriers et à leurs outils de travail : tables de découpe et de masticage, salles de sablage... C'est là, également, que sont alignées soigneusement des centaines de plaques de verre soufflé, fabriquées notamment par la verrerie de Saint-Just, matériaux précieux et indispensables à l'art du vi-

Une collecte de dons pour l'église de Pomacle

Alors que l'année 2023 de la Fondation du patrimoine Champagne-Ardenne est marquée par les grands chantiers de restauration de la Porte de Mars et des vitraux de l'église Saint-Nicaise à Reims, et d'un foudre géant à Chigny-lès-Roses, de nombreux autres projets, plus modestes, sont menés en parallèle. Ainsi, après avoir lancé une souscription au bénéfice du lavoir de Poilly, la semaine dernière, la délégation champenoise accompagne cette fois une collecte de dons en faveur de l'église Saint-Médard de Pomacle. Élevée entre 1923 et 1927, à l’emplacement de l’ancien édifice détruit le 6 octobre 1918 par les troupes allemandes, elle a été réalisée sur les plans de l’architecte Henri Royer, par Georges Gaillot, entrepreneur à Bazancourt. Centenaire, le monument religieux a donc aujourd'hui besoin d'être restauré. Les travaux programmés concernent les vitraux et des fresques. La restauration concerne les vitraux et « Pour réaliser l'une des fresques de la Nativité, les fresques. © Fondation du patrimoine le peintre Dubois s'est servi des habitants comme Champagne‐Ardenne modèles, ainsi que de ses propres enfants. L'un des modèles habite d'ailleurs toujours le village », précise Valentine Roland, chargée de mission à la Fondation du patrimoine Champagne-Ardenne. Sur un coût global de 70 000 €, la commune de Pomacle espère collecter 10 000 € auprès des particuliers et des professionnels. Pour rappel, les dons en faveur de la restauration du patrimoine ouvrent droit à une réduction d'impôt sur le revenu égale à 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable. trail. « Le plus important stock en France », précise la directrice de l'entreprise Marine Rondeau. Si ces deux espaces ont été aménagés en fonction des besoins de l'entreprise, la crypte, au même niveau, n'a pas encore été transformée. « Un espace de réception doit y être créé prochainement, mais l'ensemble devrait rester tel quel », indique Pierre-Emmanuel Taittinger. Pouvant accueillir plusieurs dizaines de personnes simultanément, cette salle, qui a conservé ses bancs de prière, doit à moyen terme servir de porte d'entrée aux futurs visiteurs.

Ouverture au grand public au printemps

En effet, outre la préservation d'un savoir-faire multiséculaire, l'Atelier Simon-Marq entend s'ouvrir au grand public à travers la création d'un parcours muséal vivant, traversant l'ensemble de l'église. Actuellement, seuls les groupes constitués de 10 personnes minimum dans le cadre d’associations, de fondations ou d’entreprises, peuvent pénétrer dans le lieu. Envisagée l'an dernier, « cette ouverture à tous les publics est espérée au printemps prochain », indique la responsable de la communication Sarah Walbaum. Outre un film de dix minutes retraçant l'histoire de l'atelier, les visiteurs pourront observer les vitraillistes à l'œuvre sur des travaux de restauration et de création, mais aussi découvrir la grande nef de l'édifice où ils pourront admirer les nouveaux vitraux récemment posés. En effet, seize fenêtres de 3,5 mètres de haut, restées transparentes, font l'objet d'un projet de création de vitraux contemporains. Imaginés par l'artiste Rodrigo Saldago, ils sont composés d'une multitude de morceaux de verre de différentes couleurs. Les premiers viennent d'être posés, sachant que chaque vitrail nécessite un mois de travail environ. Réalisée selon un savoir-faire ancestral, cette œuvre résolument moderne symbolise à la fois le passé, le présent et l'avenir de l'Atelier Simon-Marq, entre restauration de vitraux anciens et création d'objets d'art contemporain. Julien Debant

LÉGISLATIVES

Tout le monde veut prendre sa place

Les électeurs de la 2e circonscription de la Marne (Reims-Fismes) sont invités à retourner voter pour leur député, ce dimanche 22 janvier, suite à l'invalidation du scrutin de juin dernier par le Conseil constitutionnel. Neuf candidats sont en lice au premier tour.

En décembre dernier, le Conseil constitutionnel a invalidé les résultats des dernières législatives pour trois députés, en raison d'irrégularités dans des scrutins très serrés. Parmi ces derniers figure Anne-Sophie Frigout du Rassemblement National qui avait terminé en tête dans la 2e circonscription de la Marne (Reims-Fismes), devant la représentante de la Nupes, Lynda Meguenine. Cependant, dans la foulée, la candidate Renaissance Laure Miller, arrivée 3e et donc éliminée au premier tour, avait déposé un recours en raison d'une « erreur administrative ». En effet, 965 de ses bulletins avaient été annulés, car ils comportaient une mention interdite, en l'occurrence : « la candidate officielle d'Emmanuel Macron ». Une précision qui n'a rien d'erroné, mais qui n'est pas valable et qui a d'ailleurs été remplacée ensuite par « candidate officielle de la majorité présidentielle ». Sachant qu'elle n'a été devancée que de 249 voix par la candidate RN et de 405 voix par celle de la Nupes, le Conseil des Sages a estimé d'une part que « le vote de ces électeurs a été privé de portée utile » et d'autre part « que l’absence de prise en compte des bulletins irréguliers du décompte des voix a eu pour effet de modifier l’identité des candidats qualifiés pour le second tour de scrutin, altérant ainsi la sincérité du scrutin ».

Anne-Sophie Frigout vs Laure Miller

Alors que Lynda Meguenine est partie depuis rejoindre la région bordelaise pour des raisons professionnelles, Anne-Sophie Frigout et Laure Miller sont donc les principales protagonistes de cette nouvelle élection. Dans un communiqué, la première a indiqué qu'elle « accepte cette décision », prenant soin d'ajouter que « c’est le non-respect d’une règle de base du code électoral par madame Miller, pourtant avocate, qui obligera à revoter ». L'élue RN devait cependant se douter de cette possible issue, car durant ses six mois de mandat au sein de l'Assemblée nationale, elle a su occuper le terrain médiatique comme rarement, surtout pour une élue pourtant totalement néophyte dans la fonction. Dès le mois d'août, Anne-Sophie Frigout lançait une pétition contre la ZFEM (Zone à faibles émissions) de Reims pour dénoncer une mesure qui pénalise, selon elle, « les classes moyennes et populaires ». Une sortie particulièrement porteuse, tant au niveau local que national, surtout dans un contexte de forte inflation et où la question du pouvoir d'achat des Français fait régulièrement la une des infos. Sur ce sujet, elle a poursuivi son action, en déposant en octobre une proposition de loi visant à supprimer le principe même des ZFEM. Entre-temps, elle s'est encore attaquée au maire de Reims. Suite à un article publié dans « Le Journal du Dimanche » du 2 octobre, intitulé « Reims, Cambrai, Dijon, Angers, Nantes... Ces villes rongées par la drogue », elle a déclaré : « Arnaud Robinet plane quand il se range derrière l'extrême gauche pour réclamer la légalisation du cannabis », l'accusant aussi, « d'avoir baissé les bras ». Des déclarations choisies et travaillées qui lui ont permis de se faire un nom en un temps record. Ces derniers jours, elle a aussi bénéficié du soutien des patrons du RN, Jordan Bardella et Marine Le Pen.

La députée sortante Anne‐Sophie Frigout (Rassemblement National), samedi 15 janvier, sur le marché de Fismes, accompagnée de Marine Le Pen. © l'Hebdo du Vendredi

Des poids lourds de la politique en soutien

De son côté, Laure Miller, une nouvelle fois investie par la majorité présidentielle, s'attache à convaincre les électeurs qu'elle représente « le seul vote utile pour peser sur les réformes indispensables dont notre pays a besoin, dans un esprit constructif, pragmatique et libre ». Actuelle adjointe au maire de Reims en charge de l'écologie et conseillère départementale de la Marne, elle a reçu ces derniers jours les soutiens successifs du ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement Franck Riester, du député européen Stéphane Séjourné ou encore du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau. En matière de soutien, Victorien Paté, le candidat de la Nupes, déjà en lice sur cette même circonscription en 2017, n'est pas en reste. Pas moins de cinq députés de gauche, dont le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, se sont ainsi déplacés dans la Marne, rien que cette semaine. En l'absence d'Aina Kuric, qui y serait bien retournée si elle avait obtenu l'investiture de la majorité présidentielle, le 4e sur la liste est Stéphane Lang (Les Républicains). Déjà présent en juin dernier, l'adjoint au maire de Reims, délégué au quartier « Centre » et aux relations avec les associations sportives, également conseiller départemental, compte parmi ses appuis quelques grands élus de la Marne, dont le président du Conseil départemental Christian Bruyen, le député Charles de Courson et les trois sénateurs Françoise Férat, René-Paul Savary et Yves Détraigne. Derrière les représentants des quatre principaux mouvements politiques actuels (Ensemble, Rassemblement National, Nupes et Les Républicains), cinq autres candidats tenteront de tirer leur épingle du jeu.

Des « petits » candidats qui portent un autre projet

Chez Reconquête, on mise sur Marie Pace, bien que celle-ci ne soit pas adhérente du parti. Grâce à cette jeune femme de 35 ans, le parti d'Eric Zemmour espère faire mieux qu'avec son prédécesseur, Jean-Claude Philipot, arrivé en 6e position en juin dernier et qui a depuis repris sa carte du Rassemblement National. Celle qui est libraire dans la vie de tous les jours estime ainsi que « la question identitaire est le combat politique d'aujourd'hui et de demain pour la survie de la civilisation européenne ». Une idée évidemment partagée par les pontes du parti que sont Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay, tous venus la soutenir dans la Marne. Dans les bureaux de Lutte Ouvrière, Thomas Rose repart au combat. Le professeur d'histoire en lycée est le leader marnais du parti d'extrême gauche, porté par Nathalie Arthaud, qui revendique la défense des travailleurs contre le système capitaliste. Nesma Sayoud, représentante d'Écologie au Centre, tente également à nouveau sa chance. Secrétaire médicale âgée de 37 ans, elle indique se sentir « ni de droite, ni de gauche », prônant « le respect des valeurs de chaque citoyen ». Enfin, deux autres petits nouveaux, sans étiquette, sont également candidats. Il s'agit de Pierre Schwarz et Salvador Ribeiro. Le premier, ingénieur âgé de 43 ans, dit ne plus croire aux grands partis, et voudrait « faire de la protection des Français et de leur avenir la première priorité de l'Etat ». Quant au second, on ne sait pas grand-chose, si ce n'est qu'il a été candidat dans la deuxième circonscription des Français établis hors de France (Amérique latine) en juin 2022.

Julien Debant

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FOOTBALL COUPE DE FRANCE (16E DE FINALE) : LES HERBIERS - REIMS

L'occasion de briller en Coupe

En déplacement sur la pelouse du club amateur des Herbiers, samedi, le Stade de Reims espère poursuivre son excellente dynamique en Coupe de France. L'équipe remodelée qui sera alignée devra montrer le même sérieux que ces dernières semaines.

Il y a des 0-0 qui ne sont pas nuls, comme en témoigne la rencontre enlevée entre le Stade de Reims et l’OGC Nice de dimanche dernier. Entre une équipe en pleine confiance, la première, qui restait sur onze matches sans défaite, et la seconde, en convalescence, mais ragaillardie par son changement de coach et sa victoire 6-1 face à Montpellier, le spectacle était au rendezvous. Côté Rémois, Folarin Balogun a eu l’occasion d’inscrire son onzième but de la saison en début, puis en fin de partie, mais à chaque fois, Kasper Schmeichel s’est interposé. Du côté des hommes de Didier Digard, qui officiait sur le banc pour la seconde fois, c’est Nicolas Pépé qui était à deux doigts d’offrir la victoire aux siens, en toute fin de rencontre, mais une fois encore, un gardien barrait sa route, en l’occurrence Yhevann Diouf. Un partage des points logique, qui

Plus titulaire en Ligue 1, Bradley Locko devrait avoir l’occasion de se mettre en avant lors de la Coupe de France. © l'Hebdo du Vendredi

permet aux Champenois de continuer à avancer sereinement et de totaliser 25 points après la première moitié du championnat. Pas mal, quand on regarde dans le rétroviseur et ce début du mois d’octobre, lorsque l’équipe coachée par Oscar Garcia restait sur une victoire en neuf rencontres et pointait à la 17e place. « Si on est déçu de faire un nul contre une équipe comme Nice, c’est positif, savourait Will Still, après la rencontre. On sait qu’on ne jouera pas tous les week-ends de grosses équipes comme celle-ci. C’était un match d’une belle qualité, entre deux équipes qui se tirent la bourre au classement. Si on peut se comparer à ce genre d’effectif, c’est pas mal. » Ce samedi, le Stade de Reims fera le grand écart à l’occasion de son 16e de finale de Coupe de France. Les Marnais se déplaceront en Vendée pour y défier Les Herbiers, club de National 2 (quatrième division) qui, dans son histoire, a déjà accroché plusieurs équipes professionnelles à son tableau de chasse. Notamment en 2018, lorsque les Herbretais avaient accédé à la finale, perdue face au Paris SG. Il y a deux semaines, les Rémois avaient disputé leur 32e de finale à LoonPlage devant 1 300 spectateurs acquis à la cause des Nordistes. Cette fois-ci, le stade Massabielle et ses 4 600 places seront combles pour assister à la 6e rencontre de Coupe de France de la saison du club vendéen. Les Rémois, eux, qui afficheront sans doute à nouveau une équipe remaniée, n’auront pas le droit à l’erreur. Face aux amateurs, l’occasion est trop belle de poursuivre la bonne dynamique et surtout de continuer l’aventure en Coupe de France.

Simon Ksiazenicki

4 Les Herbiers - Reims, samedi 21 janvier, à 18 h, au stade Massabielle et sur beIN Sports 7

D1F : les Rémoises à la relance

Battues à Montpellier par une équipe plus expérimentée (2-0), les joueuses du Stade de Reims sont 7es au classement avant la 13e journée de Division 1. Elles ont néanmoins l’occasion de gagner une place dès ce samedi, à 13 h 45, lors de la réception Bordeaux, au centre de vie RaymondKopa. Les Girondines sont en effet 6es, avec un point de plus que les Rémoises.

BASKET-BALL PRO B (16EJ.) : DENAIN (11E) - CHAMPAGNE BASKET (6E)

Vaincre le Nord pour rester dans la course

Victorieux à Saint-Chamond, Châlons-Reims se déplace encore, cette fois sur le parquet de Denain : l'occasion de faire le plein de confiance avant la réception de l'Elan Chalon.

Après son non-match contre Vichy-Clermont (81-89), le Champagne Basket était attendu au rebond, vendredi dernier, du côté de Saint-Chamond. Face à la meilleure attaque de la division, les hommes de Thomas Andrieux n'ont cette fois rien lâché pour remporter un succès acquis sur le fil, mais ô combien précieux (80-78). « C'était un gros combat des deux côtés du terrain, avec de la volonté chez les deux équipes. On a mis beaucoup d'envie et d'abnégation », s'est félicité l'entraîneur marnais à l'issue de la rencontre. Pour son retour aux affaires, après sa suspension purgée face à VichyClermont, Grismay Pommier a brillé face à son ancienne équipe, avec 17 points, dont 7 sur 11 aux tirs, et 4 rebonds. Le pivot cubain a bien été aidé par le meneur Timothé Crusol qui a signé son record de points de la saison (19). Autre satisfaction individuelle : la performance de Samir Gbetkom. Pour son second match sous les couleurs marnaises, l'arrière camerounais a donné le tournis à la défense adverse, avec 8 fautes provoquées et 18 points marqués, dont 9 lancers francs. Il faudra que lui et ses coéquipiers mettent la même intensité, ce vendredi 20 janvier, dans l'antre de Denain. Face à des Nordistes qui restent sur une défaite à Antibes (93-79), la tache promet d'être difficile. Englués au milieu du classement (11es avec 7 victoires et 8 défaites), les joueurs coachés par François Sence présentent la particularité d'être très friables à l'extérieur, mais en revanche quasiment intraitables à la maison. Lors des 8 matches de championnat qu'ils ont joués à domicile, seuls Angers et Denain ont réussi à repartir avec la victoire. Les Marnais devront notamment se méfier du trio américain formé par Michael Oguine, Brandon Edwards et Chuba Ohams. La défense et l'agressivité seront sans doute encore la clé d'un succès qui les placeraient alors au pied du podium et surtout dans les meil-

Avec 19 points, Timothé Crusol a signé un de ses meilleurs matches de la saison lors du sucès à Saint‐Chamond. © l'Hebdo du Vendredi

leures conditions pour terminer au mieux la phase aller de Pro B, à l'occasion de la réception de Basket-ball LF2 : des progrès qui méritent confirmation l'Elan Chalon (2e), le 27 janvier, à Châlons. Opposé lors de la dernière journée à une solide équipe de Chartres (4e), le Champagne Basket féminin s'est bien battu, mais s'est incliné (63-64). Cette défaite, concédée dans les dernières secondes, a été marquée par la sortie sur blessure de la nouvelle Américaine Jill Townsend, juste avant la pause. Déjà privées de Jessica Mavambou, cette absence était de trop pour les Pétillantes, malgré un collectif en progrès et porté, ce soir-là, par les performances de Mathilde Domenger (19 pts) et Maaja Bratka (16 pts). Toujours 8es et bloquées dans la seconde partie de tableau, les filles entraînées par Aurélie Lopez ont un difficile déplacement à jouer ce J.D 4 Denain - Champagne Basket, vendredi 20 janvier, à 20 h, à Denain. Prochain match à domicile, Champagne Basket Chalon-sur-Saône, vendredi 27 janvier, à 20 h, à Châlons. vendredi 20 janvier sur le parquet de Montbrizon (3e).

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