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Coup de frein sur l'autopartage

Lancé en 2017, le service de location de véhicules électriques de la ville d'Épernay a connu un sérieux coup d'arrêt ces derniers mois. En cause, la crise sanitaire puis d'importants dysfonctionnements que la municipalité est en train de corriger.

Tout le monde, ou presque, à Épernay, connaît les quatre véhicules électriques d’autopartage, stationnés dans la rue Jean-Moët, mais combien sontils à les avoir utilisés depuis leur mise en place en 2017 ? « On compte 552 inscrits actifs », note Bruno Flinois, président et fondateur de Clem’, qui a équipé, depuis 2011, 225 villes en systèmes d’autopartage électrique et de recharge partagée. Le concept est simple : on réserve, en ligne ou sur l’application dédiée, pour une durée de 30 minutes à 24 heures, un véhicule électrique que l’on peut ensuite récupérer en toute autonomie, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

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Un problème de bornes depuis le printemps 2022

La ville d’Épernay, qui dépense chaque année 25 000 € pour la maintenance des véhicules et la gestion de la plateforme informatique, était satisfaite du lancement du service qui avait enregistré 909 réservations lors des douze premiers mois. « Ça a bien démarré, on était sur de bonnes perspectives en 2018 et 2019, et puis est arrivée la pandémie, relate Jonathan Rodrigues, adjoint au maire en charge de la transition écologique. Après la réouverture du service, les gens n’avaient pas très envie de partager le même équipement, malgré le protocole sanitaire mis en place. » Puis, à la crise sanitaire est venue s’ajouter une autre anicroche, à la fin du printemps 2022. « Plus de 90 % des incidents qu’on a pu avoir étaient dus aux bornes qui ont connu des dysfonctionnements », explique Bruno Flinois qui prend bien soin de préciser que sa société ne gérait pas ces équipements, installés par une autre entreprise, Nexans. Seulement, le problème a mis du temps à être identifié. « Les réservations fonctionnaient, mais pas les bornes, et les deux systèmes ne se répondaient pas forcément, plaide Jonathan Rodrigues. On a mis du temps à comprendre d’où venait le problème, on pensait que le service avait du mal à repartir après le covid. » Après avoir enquêté, la ville a décidé de changer de système et de confier l’intégralité du marché à Clém’, afin d’offrir la maîtrise et la visibilité à un unique prestataire. « C’était en septembre, mais il a ensuite fallu contractualiser le marché et commander les pièces. Il y avait des délais importants pour les composants électroniques, explique l’élu sparnacien en charge du dossier. Les bornes, installées en 2017, n’étaient plus référencées et ça a été très compliqué de trouver les pièces détachées. »

Les réparations finales devaient être menées cette semaine et l’adjoint au maire assure que le système est désormais pleinement opérationnel. « On veut relancer la machine, car ça fonctionnait bien au départ et avec l’évolution des pratiques, on pense que ça peut encore mieux marcher », espère-t-il.

Un marché public vient d’être relancé par la ville qui espère tourner la page de ces trois dernières années délicates pour l’autopartage.

Simon Ksiazenicki

S TATIONNEMENT

Le parking du Jard rendu aux résidents du centre-ville

EN BREF

Opération séduction pour les métiers qui recrutent

Les règles de stationnement changent pour les abonnés de la zone République. © l'Hebdo

Avec l’important chantier de construction d’un parking souterrain sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, le stationnement automobile se retrouve bouleversé depuis le mois de juillet. La ville a fait le choix de conserver une offre de stationnement, du côté des rues Jean-Chandon-Moët (190 places) et Eugène-Mercier (90 places), d’abord placée en « zone rouge », soit le tarif le plus cher, puis en « zone verte » à partir du mois de novembre. Elle va une nouvelle fois changer les règles du jeu, après avoir été interpellée par les commerçants du centre-ville.

« Les titulaires d’un abonnement n’ont plus accès au parking de l’esplanade Charles-de-Gaulle. Ils stationnent donc sur la voirie et utilisent des places qu’ils préféreraient voir utilisées par leurs clients », raconte Christine Mazy, la maire d’Épernay. Le conseil municipal a ainsi voté pour l’autorisation de stationnement des abonnés actifs, professionnels et résidents de la zone République sur le parking provisoire du Jard, où « il y a des places disponibles, notamment en journée », a constaté l’élue. « Avec les travaux, c’était difficile d’anticiper l’occupation des places. On s’adapte au fur et à mesure des constats, pour répondre aux demandes des commerçants et des résidents », a justifié Christine Mazy. Les choses pourraient une nouvelle fois évoluer lorsque les travaux de construction du futur hôtel Marriott démarreront rue Eugène-Mercier, vraisemblablement avant l'été. S.K

La Maison de l’emploi et des métiers, l’agence Pôle emploi et la Mission locale d’Épernay ont organisé, lundi, mardi et mercredi, trois journées dédiées aux métiers qui recrutent sur le basin d’Épernay : la restauration, le tourisme et l’hôtellerie. Objectif, sensibiliser les demandeurs d’emploi à ces métiers en tension. Les acteurs de l’emploi étaient satisfaits de la participation, avec notamment une quarantaine de personnes recensées à la résidence Gallice, le lundi, pour des ateliers autour des métiers de la restauration. En parallèle, plusieurs acteurs de l’emploi, de la formation et des pouvoirs publics se sont réunis, le même jour, au lycée Stéphane-Hessel, pour un rendez-vous autour de l’emploi (en photo). L'occasion d'annoncer la création d'une nouvelle formation, sciences et technologies de l’hôtellerie et de la restauration, qui accueillera, à la rentrée prochaine, douze élèves issus de la seconde. Actuellement, l'agence Pôle emploi d'Épernay compte près de 60 offres dans ce secteur.

Une réunion-débat sur les enjeux énergétiques à Épernay

Afin de mobiliser les territoires français pour faire face à la crise énergétique et atteindre la neutralité carbone, près de 300 associations des Hauts-de-France, du Grand Est et de la région Bourgogne-Franche-Comté se sont réunies au sein du collectif ETNEF (Energies territoriales du Nord-Est de la France). Une réunion-débat se tiendra ce lundi 27 mars, à 18 h, à la Maison des arts et de la vie associative d’Épernay, afin d’aborder, avec le grand public, les enjeux locaux des questions énergétiques, aux côtés d’experts mobilisés au sein du collectif.

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