
2 minute read
William Richard de retour au conseil municipal d'Épernay
La hausse du coût de l'énergie et l'inflation est avancée par la ville.
© l'Hebdo du Vendredi nnoncée en janvier au moment du débat d’orientation budgétaire, la hausse des impôts directs locaux a été entérinée par un vote du conseil municipal d’Épernay, lundi. L’augmentation sera de 2 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties (41,11 % au lieu de 40,3 %) et non bâties (33,96 % contre 33,29 %) et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires (25,08 % au lieu de 24,59 %). Viendra s’ajouter un bond de 7,1 % de la base de calcul de la taxe foncière, actualisée chaque année par le Parlement en fonction de l’inflation. « Il s’agit, pour notre collectivité, de faire face à une hausse importante des charges, liée au coût de l’énergie et à l’inflation, s’est justifiée la maire, Christine Mazy. C'est un choix qui a été fait par de nombreuses collectivités au sein de notre pays. »
Advertisement
L’élue communiste Sarah Deplanque a dénoncé « que tout augmente, sauf les salaires » et que « la ville participe activement à contraindre encore plus le budget des ménages. » De son côté, le socialiste Antoine Humbert, qui assure régulièrement que le niveau d’impôts à Épernay à une influence sur l’érosion démographique, aurait préféré, « vu le contexte », que la ville « ne procède à aucune augmentation, sachant que les taux sont déjà assez élevés par rapport aux villes de même strate. » Christine Mazy a défendu « une décision qui n’a pas été facile à prendre », mais « une nécessité pour le budget ». Selon ses calculs, « cela représente 14 € par an pour un ménage moyen, c’est supportable. »
Les six membres de l’opposition se sont abstenus de voter ces nouveaux taux.
CA’est un ancien du conseil municipal d’Épernay qui fait son retour dans les rangs de l’opposition. L’élu communiste William Richard, 77 ans, a remplacé, lundi, Denis Mathieu, conseiller municipal démissionnaire. « Je n’avais pas prévu de revenir, mais suite au refus de Lydie Agnès (la suivante sur la liste), je n’allai pas fuir mes responsabilités, nous explique William Richard, qui avait déjà siégé au conseil municipal, entre 2014 et 2020. La retraite, ce n’est pas la mort, je menais une autre vie. » Mais jamais loin de la politique. Il n'est ainsi pas rare de croiser ce fervent militant communiste en manif', notamment lors des récents rassemblements contre la réforme des retraites. De retour au sein du conseil municipal, le loquace William Richard entend porter haut et fort la contradiction, aux côtés d’Hélène Perrein et Sarah Deplanque, du groupe « communistes et citoyens » qu'il a rejoint. « Il faut se battre pour une ville plus solidaire et des actions sociales plus marquées. Notre vision ne se réduit pas à l’avenue de Champagne, mais porte sur l’intérêt général des Sparnaciens. » À peine quelques minutes après son intronisation, lundi, il a eu l’occasion d'asséner quelques piques à la majorité. Selon lui, la ville devrait tout faire pour enrayer la perte d’habitants. « C’est une tendance forte depuis des années. Quand on creuse un trou qui va coûter 7 à 8 M€ (le futur parking souterrain du Jard), ça veut dire que l’argent est là, mais il n’est pas utilisé pour construire une ville solidaire et équilibrée d’un point de vue humain. »
