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Trois jours de show au cœur de Reims
Lancé en 1997 du côté de Montpellier, le Fise ou Festival international des sports extrêmes est un événement de grande ampleur qui rassemble de multiples disciplines urbaines, telles que le BMX, le skateboard, le roller ou la trottinette. Depuis, le rendez-vous s'est développé sous différentes formes, à l'image du Fise Xperience Series qui fait, chaque année, le tour de France. Reims en est d'ailleurs une étape majeure depuis 2012. Ainsi, du vendredi 9 au dimanche 11 juin, la cité des sacres transforme une fois de plus l'esplanade de la Porte de Mars en vaste terrain de jeu, bien sûr au bénéfice des dizaines de riders inscrits, mais également d'un public attendu nombreux pour les admirer et profiter de diverses animations proposées au sein du village des partenaires.
Plus qu'une simple compétition, le Fise, c'est d'abord une bonne dose de fun et d'adrénaline. Durant trois jours, en roller, au guidon de leur BMX ou sur leur trottinette, les athlètes se relaient pour faire le show, lors de challenges ludiques ou sur le freestyle park conçu spécialement pour l'occasion, permettant aux participants de toutes les catégories de se défier. Mais si le plaisir est une excellente source de motivation, la victoire finale en est une autre. Et pour les professionnels du BMX, elle est même un objectif capital puisque l'étape rémoise compte pour la Coupe de France, avec à la clef des points permettant de grimper dans le classement établi par l'Union cycliste internationale : une hiérarchie mondiale incontournable en vue de la qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024. A Reims, le plateau est donc à la hauteur de l'enjeu avec la présence notamment de cinq athlètes de l'équipe de France : Anthony
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Jeanjean, Istvan Caillet, Luca Bertrand, Kenza Chaal et Laury Perez. Programmée dimanche, à partir de 19 h, la finale de BMX Freestyle clôturera d'ailleurs en beauté le Fise de Reims.
J.D
4 FISE Xperience Series Reims 2023, vendredi 9 juin, de 10 h à 21 h 30, samedi 10, de 9 h à 21 h, et dimanche 11, de 9 h à 21 h, esplanade de la Porte de Mars. Entrée libre. Infos : fise.fr changé, mais les artistes sont attendus encore plus nombreux autour du mur. « Ce week-end, ce sont 85 graffeurs et peintres qui seront présents, contre 60 en 2017, grâce à l'appui de l’artiste Ser qui a mis son réseau à contribution ». La plupart sont Français, dont beaucoup de locaux, mais il y en a aussi qui viennent de l'étranger, notamment du Canada ou encore du Maroc. Et si la venue de plus de 100 artistes est annoncée, c'est parce qu'il y aura aussi des danseurs et des musiciens qui assureront le spectacle et l'ambiance tout au long d'un week-end en accès libre. Tous viendront exprimer leur talent sur le mur pour créer une galerie d'art à ciel ouvert, cette fois sur le thème de la musique. « Après celui de l'industrie, retenu lors de la première, c'est un choix logique, note Olivier Stroh, car la musique symbolise ce qu'est devenu ce secteur. » Au Port Sec La Husselle, la Cartonnerie, inaugurée en 2005, et le centre de création musicale Césaré, installé depuis 2010, ont en effet été rejoints ces dernières années par de nouveaux acteurs : Le Shed et Jazzus Productions, le Lieu, le Studio 511 et l'Arena.
4 Zi Artistes, samedi 10 juin, de 10 h à 20 h, et dimanche 11 juin, de 10 h à 18 h, rues Philippe et du Commerce, Reims. Entrée libre.
DANSE
La culture hip-hop en démo à Croix-Rouge
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Le parvis Miloud Adda-Kalafate, situé dans le quartier CroixRouge à Reims, va vibrer ce samedi 10 juin au rythme des artistes réunis à l'occasion de la seconde édition de Battle process dat sound. « Il s'agit d'une rencontre très vivante et pleine d'énergie entre des danseurs venant de différents horizons et des musiciens qui joueront en live », indique Capucine Douay, médiatrice culturelle de la Boussolle, structure organisatrice de l'événement.
Espace culturel créé en 2020 par Plurial Novilia, la Boussolle est pilotée par l'association Scenoco avec le soutien de Césaré, Nova Villa et de la Comédie de Reims. « Notre mission, c'est d'accueillir en résidence des artistes qui, en échange, partagent leur création avec les habitants du quartier. » Cette notion d'échange et de dépassement des frontières est ainsi au coeur de l'événement Battle process dat sound. Avec la participation d'artistes renommés, dont certains issus de Croix-Rouge, cet après-midi festive mettra ainsi en valeur la richesse des quartiers autour d’une culture hip-hop grandissante et multifacette. J.D
4 Battle process dat sound 2, samedi 10 juin, de 15 h à 19 h, parvis MiloudAdda-Kalafatede, médiathèque Croix-Rouge, Reims. Préqualification et constitution des équipes à partir de 13 h.
FAIT DIVERS
Suite à la mort d'un homme de 22 ans, dimanche soir à Reims, sur fond de trafic de drogue, Arnaud Robinet appelle à une réponse immédiate et à des solutions durables.
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Dimanche soir, vers 23 h 30, un homme de 22 ans est mort après une fusillade qui s'est déroulée dans le quartier Orgeval à Reims. Dans un communiqué, le procureur de la République de Reims précise que « plusieurs coups de feu ont été entendus suivis, semble-t-il, d'une course-poursuite entre deux véhicules ». Selon une source policière rapportée par France Info, la victime, qui habitait à proximité des lieux, était connue pour trafic de stupéfiants, si bien que la piste du règlement de comptes est privilégiée. Le parquet de Reims a ouvert une enquête pour meurtre, confiée à la police judiciaire.
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Suite à cet événement tragique, le maire de Reims Arnaud Robinet a réagi, dénonçant « une escalade de violences sur le quartier Orgeval depuis quelques jours ». Il indique avoir demandé à l’État « de se rendre disponible dans les meilleurs délais pour une réunion afin d’apporter une réponse concrète et immédiate ». Au-delà du ren- forcement des forces de police dans ce secteur de la ville, Arnaud Robinet « appelle des solutions plus durables et orientées vers la répression des trafics et des trafiquants plutôt qu’une inutile politique du chiffre de pénalisation des petits consommateurs ». Partisan de l'ouverture d'un débat sur la légalisation du cannabis, le maire de Reims estime ainsi que « la répression actuelle n’est plus en lien avec l’ensauvagement des trafics ». Mettant l'accent sur des personnes impliquées de plus en plus jeunes, il prône de nouvelles réponses pénales : « Condamnation des parents dont les enfants mineurs sont impliqués dans les trafics et suppression des aides sociales, interdiction d’accéder au logement social pour les personnes condamnées, interdiction de terri- toire communal pour toute personne reconnue coupable de trafic et peine d’expulsion automatique des personnes condamnées de nationalité étrangère ». Autant de pistes qui, selon Arnaud Robinet, « doivent permettre de faire que la peur change de camp ».
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