L'Hebdo du Vendredi Reims 328 by Kilkoa

Aéroport de Vatry

Une gestion en régie avant l'arrivée des CCI ? p.14 et 15

Emploi - Les chiffres d'octobre

Les bons chiffres (-20,4 % de chômeurs dans la Marne) faussés par la vendange p.16

Dossier

Forum avenir étudiant, coût des études, changement de filière, statut particulier des étudiants étrangers... p.17 à 19

Cette semaine, retrouvez les offres des offices notariaux

(Pages 25 à 28)

Dossier

Focus sur le marché rémois du chocolat, douceur-refuge des fêtes de Noël p.31 à 33

La culture, en « vert » et malgré tout

ÉDITION REIMS N°328 du 29 nov. au 5 déc. 2013

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r e i m s . l h e b d o d u v e n d r e d i .

Reims Scènes d'Europe

c o m

Jusqu'au 14 décembre, le festival Reims Scènes d'Europe réunit pour la 6e année consécutive l'ensemble des acteurs culturels rémois pour offrir une quinzaine riche de propositions artistiques venues de toute l'Europe, autour de Gaïa, de l'avenir de la Terre et donc de l'Homme. Premier rendezvous ce soir (vendredi 30 novembre) pour une soirée de lancement étonnante et totalement gratuite. Pages 4, 5, 22 et 23

N°328 du 29 novembre au 5 décembre 2013 >> re i m s. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

ÉDITO

Le magazine de la semaine

L’expression de la semaine, c’est la retraite chapeau, à ranger, quand elle est indécente, comme elle l’a été jugée pour celle de Philippe Varin, au rayon des golden parachutes. Les médias ont donc publié à la face du monde que le président du directoire de PSA Peugeot Citroën allait toucher 21 millions d’euros de retraite complémentaire payée par son groupe. Au fil des journées, on a compris qu’il s’agissait en réalité d’une « pension » de plus de 400 000€ par an, le temps de la durée de la retraite de celui-là même qui a signé un plan prévoyant la suppression de 8 000 emplois chez PSA, rien qu’en 2013. La retraite chapeau à 21 millions dévoilée, on n’a pas compté les indignés. Philippe Varin, obligé, un peu comme le type de Carglass dans la pub quand la dame lui tend un billet, a dit non, merci. Le Haut Comité de gouvernement d’entreprise, à peine installé (il existe depuis le mois d’octobre et réunit des grands patrons, une avocate, un prof de droit et le président de l’Association française de gestion financière) a salué « le sens des responsabilités et la décision courageuse » de Philippe Varin. Ce Haut Comité, voulu par le Medef et l’Afep (Association française des entreprises privées) pour redorer l’image des grands groupes, est guidé par trois principes : transparence, prévention et éthique. Chapeau bas. Sauf que la retraite chapeau en question, au Medef, à l’Afep, au Haut Comité et ailleurs, on en avait connaissance depuis bien avant avant-hier. Elle était mentionnée dans les documents publics de PSA depuis des années. Si les médias l’ont sortie cette semaine, c’est parce que Philippe Varin prend sa retraite maintenant. Le Haut Comité aurait pu conseiller à Philippe Varin et à PSA de renoncer plus tôt, leur dire que ça finirait par se voir. Transparence, prévention et éthique. La transparence, le Haut Comité la laisse aux médias. La prévention, il faut peut-être rappeler que le préfixe pré- signifie avant, pas après, même si, c’est vrai, on peut se tromper, après tout… Pré-, après, à l’accent près… Pour l’éthique, j’ai rien. Si, chapeau pas si bas. Remarquez que si l’on ajoute une liaison mal-t-à propos, on dit chapeau-s-pas si bas, et ça fait chapeau merci, en russe (spasiba). Donc, pour l’éthique, j’ai chapeau merci. C’est bon, je vous ai perdu ?

Chapi chapeau

Tony Verbicaro

La météo Vendredi

1° 7°

Dimanche

Samedi

2° 7°

Lundi

4° 8° 2° 7°

Qualité de l’air

Vendredi 29 novembre

Samedi 30 novembre

Vendredi 1er décembre

Bonne

L’indice varie de 1 – très bonne qualité de l’air à 10 – très mauvaise qualité de l’air.

L’h ebdo du ve ndredi édité par la SARL BMDR Editions Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

T él. 03 26 36 50 13 E-mails : Rédaction : redaction@lhebdoduvendredi.com Publicité : publicite@lhebdoduvendredi.com Newsletter : newsletter@lhebdoduvendredi.com Directeur de la publication : Frédéric Becquet (fb@lhebdoduvendredi.com) Redacteur en chef : Tony Verbicaro (tony.verbicaro@lhebdoduvendredi.com) Journalistes : Julien Debant, chef d’édition Reims (julien.debant@lhebdoduvendredi.com) Aymeric Henniaux (aymeric.henniaux@lhebdoduvendredi.com) Responsable commercial : Philippe Dudel (philippe.dudel@lhebdoduvendredi.com) Commerciale : Laurianne Laggia (laurianne laggia@lhebdoduvendredi.com) Responsable diffusion : Yoann Ruin (yoann.ruin@lhebdoduvendredi.com) Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

w ww.l hebdo duvendredi.com

La Champagne-Ardenne à la Une de GEO

Dans son dernier numéro de l'année, le magazine GEO consacre sa UNE à la Champagne-Ardenne dans le cadre de sa grande série sur la France du patrimoine. Dans ce dossier, le mensuel évoque les douze générations de maîtres-verriers qui se sont succédées au sein de l'atelier Simon-Marq depuis 1640 à Reims, et le champagne, à travers le travail de petits exploitants marnais et aubois. A noter que ce dernier dossier de la série sur la France du patrimoine est dédié au Grand Est et met donc également en lumière le quartier de Neustadt à Strasbourg, la place Stanislas à Nancy et la saline royale d'Arc-et-Senans. La Champagne-Ardenne est en couverture du dernier numéro de GEO. © DR

Coup d’oeil sur le monde Recherche saumons, vifs ou vifs

Dans cette chasse aux fugitifs un peu spéciale, les « cibles » ne seront pas tout à fait comme d'habitude. Car il n'est point question de brigands, voyous et autres malfrats dans l'ouest norvégien, puisque les suspects recherchés sont en réalité des saumons, échappés en mer à la faveur d'une violente tempête ayant balayé leur bac immergé. Des milliers de salmonidés que Marine Harvest, numéro un mondial de l'élevage de ces poissons espère bien récupérer au plus vite pour éviter que ces fuyards d'élevage « affaiblissent le patrimoine génétique de leurs cousins sauvage », pour reprendre les mots de l'entreprise. Une récompense de 500 couronnes (soient 60 euros) est même promise pour toute personne ramenant un de ces saumons vivant.

Rancune tenace

Aux Etats-Unis, dans l'État du Michigan, un mari trompé, propriétaire d'un club de strip-tease, a visiblement mal digéré son récent divorce. Après avoir découvert l'infidélité de sa désormais ex-chère et

tendre, l'époux a choisi de déménager, jusque là rien de surprenant... dans la maison située juste à côté de son ancien domicile ! Mais ce n'est pas tout. Au beau milieu de sa terrasse, située juste sous les fenêtres de l'ancienne chambre à coucher du couple, le nouveau célibataire a fait placer une statue représentant une main au majeur relevé, formant un imposant doigt d'honneur. Une œuvre de près de 7 000 euros tout de même qui ne serait pas adressée à son ex-femme mais à l'amant de celle-ci, une connaissance du mari trahi.

Pages de poudre

Étonnante étude belge réalisée par deux chercheurs belges qui ont travaillé sur l'analyse bactériologique et toxicologique d'une dizaine de livres empruntés à la bibliothèque d'Anvers. Si le contenu des ouvrages n'était absolument pas à remettre en question, les découvertes faites sur les livres eux-mêmes ont de quoi laisser perplexe. Ainsi, la totalité des ouvrages expertisés se sont avérés contenir des traces, même en infime quantité, de cocaïne ! Pire, parmi les ouvrages sélectionnés se trouvait le

best-seller Cinquante nuances de Grey sur lequel, outre les stupéfiants, ont également été décelées des traces d'herpès. Décidément, la lecture s'adresse vraiment à tout le monde, pour le meilleur et pour le pire...

De (très) vieux os

C'est une histoire incroyable qui vient de connaître un dénouement pourtant tragique. En 2006, des scientifiques découvrent, au large de l'Islande, tout un lot de palourdes dont l'une, nommée Ming, attire particulièrement leur attention. Et pour cause : en comptant le nombre de rainures présentes sur sa coquille, on finit par estimer son âge à 405 ans. Mais afin d'en savoir plus, les scientifiques décident maladroitement d'ouvrir la coquille pour l'étudier de près, ce qui a pour effet de causer le décès immédiat du mollusque. Dommage, surtout qu'après vérifications, les spécialistes s'apercevront que Ming avait en réalité non pas 405, mais 507 ans. Plus vieil organisme vivant de la Terre, la palourde serait ainsi née en 1499 et aurait donc connu François Ier, Louis XIV, le général De Gaulle ou encore Jacques Chirac et Michael Jackson !

Terre promise d'une culture durable

Reims Scènes d'Europe Soirée d'ouverture Pour son lancement, Reims Scènes d'Europe a pris la thématique de Gaïa à bras le corps pour proposer une soirée alliant simplicité et élégance : envol d'une marionnette-géante aux Boulingrin, pause sonore dans un nid géant aux Basses Promenades, Installations vidéos naturelles sur le parvis de la Comédie et voyage cinématographique et musical dans le Grand Nord, toujours à la Comédie. Quatre propositions gratuites à découvrir et à partager.

près l'exil lors de la précédente édition, Reims Scènes d'Europe a fait le choix cette année de se pencher sur Gaïa, sur l'avenir de la Terre et donc de l'Homme, à la fois bourreau et victime des changements qui s'opèrent sur la planète bleue. Un choix inhabituel, mais courageux pour un tel événement que l'on doit peut-être à la crise économique, qui en même temps qu'elle rogne les budgets des manifestations culturelles, enfouit aussi les problématiques environnementales. Devant l'indifférence générale, l'ensemble des scènes rémoises, accompagnées dans leur quête par le sociologue Bruno Latour, ont donc fait le pari de divertir, d'étonner et d'interpeler le grand public sur les questions environnementales dont le réchauffement climatique est le triste emblème. Alors si les messages d'alertes des spécialistes ne touchent pas la sensibilité des hommes, peut-être que les artistes et leurs créations sauront davantage toucher leur coeur et les conduiront au moins à réfléchir. L'heure est donc maintenant au spectacle avec une soirée de lancement tout en simplicité et

Migrazioni, une installation interactive à découvrir aux Basses Promenades. © DR

Nanook of the North nous conte la vie quotidienne d'une famille Inuit. © Image gramophone - courtesy of the Flaherty Founda

liberté. L'équipe du festival a conçu cette première date en trois étapes, conduisant les spectateurs des Halles du Boulingrin à la Comédie, via une étape au sein des Basses Promenades. A 18h, dans le ventre de Reims, c'est une visite gourmande à laquelle le grand public est convié. Profitant du traditionnel marché bio, Reims Scènes d'Europe a collaboré avec les producteurs locaux, acteurs de la préservation de notre environnement, pour proposer quelques menus dégustations. Bien sûr, qui dit festival, dit spectacle. Pendant que les estomacs se nourriront de produits naturels, les cerveaux seront, eux, occupés par l'Envol d'Icare : une sorte d'oiseaumarionnette de huit mètres d'envergure créé par la Compagnie des Remouleurs et porté par une vingtaine de ballons d'hélium. Planant au-dessus des spectateurs, cet étrange volatile recueillera des images envoyées par des projectionnistes montreurs d'ombres. A 19h30, direction les Basses Promenades pour une pause sonore dans le nid géant Migrazioni. Conçue au coeur de la Fileuse, la friche artistique de Reims, en collaboration avec des habitants du quartier Orgeval, est née de l'imagination de Michele Lodice et Marie Kraft, à laquelle a participé l'artiste rémois Brice Maire pour sa partie sonore. Capable d'accueillir du public, ce drôle de nid entend ainsi mettre en interaction artistes et habitants de la ville. A 20h, il sera alors temps de rejoindre le parvis de la Comédie pour en prendre plein les yeux avec l'installation vidéo Lucida Drömmar (Rêves Lucides). Réalisés par le duo Simka, les films

projetés explorent leur propre relation à l'environnement naturel. Enfin, à 20h30, le public sera invité à se réchauffer dans la grande salle de la Comédie pour un ciné-concert exceptionnel : Nanook of the North. Dans ce film datant de 1922 et considéré comme le premier documentaire, son réalisateur Robert Flaherty nous montre la vie quotidienne d'une famille Inuit rythmée par la chasse et la pêche. Loin d'être monotone, cette existence dans le Grand Nord se révèle être pleine d'humour et de facéties. Film muet, les projections de Nanook of the North ont toujours été accompagnées par des musiciens. Reims Scènes d'Europe ne déroge pas à cette habitude et a donc convié la chanteuse Tanya Tagaq. Héritière des pratiques vocales très particulières des peuples du Nord, elle possède une voix unique et une imagination fertile qui l'ont conduite à travailler avec quelques-uns des plus grands artistes à l'image de Björk. Son interprétation apporte un éclairage très contemporain à ce film presque centenaire. Naturellement, le choix de Nanook of the North et de Tanya Tagaq revêt un caractère très symbolique. Pour un festival consacré à la Terre, évoquer en ouverture les glaces de l'Arctique, qui sont un régulateur du climat terrestre, c'est appuyer là où ça fait mal : un territoire en première ligne du réchauffement climatique.

Julien Debant

> Soirée de lancement, vendredi 29 novembre à partir de 18h, Envol d'Icare aux Halles du Boulingrin, puis à 19h30 Migrazioni aux

Basses Promenades, Lucida Drömmar à 20h sur le parvis de la Comédie et Nanook of the North et Tanya Tagaq à 20h30 à la Comédie. Entrée libre. Rens. : www.scenesdeurope.eu Retrouvez les spectacles au programme du festival sur www.lhebdoduvendredi.com rubrique "Reims Scènes d'Europe".

Issue des travaux de l’atelier de design végétal de l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Reims, une scénographie festive et didactique réunit plusieurs projets (champignonnière, fabrique de biogaz avec du compost, distillateur de fruits ambulant, sacs pour jardins pédagogiques et chaîne de fabrication de briques) qui illustrent une réflexion sur l’agriculture urbaine. Cette dernière pose le regard du designer au niveau des interactions de l’Homme avec son environnement. Ces projets sont inspirés de pratiques venues de traditions rurales, de techniques amateurs ou de systèmes empiriques développés dans des pays du Nord comme du Sud. Ils ont en commun de dépasser l’approche purement maraîchère pour montrer que l’agriculture est une activité qui contribue à développer les échanges entre personnes et à repenser les cycles de production transformés par l’industrie, pour faire disparaître les déchets non réutilisés. Ils sont présentés à la Comédie dans une scénographie végétalisée pendant toute la durée du Festival Reims Scènes d’Europe.

Design végétal by l'ESAD

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Bruno Latour : « Le réchauffement climatique... ce n'est pas du virtuel »

Reims Scènes d'Europe 2013 - Le grand témoin

Sociologue, anthropologue et philosophe, Bruno Latour est le grand témoin cette année de Reims Scènes d'Europe. Récompensé par le Prix Holberg en 2013, la plus haute distinction en sciences sociales, on lui doit notamment la conception du spectacle Gaïa Global Circus. Mercredi soir, trois jours avant le lancement du festival, il est venu parler de Gaïa justement et plus généralement de l'impact de l'Homme sur la Terre.

out droit débarqué de Chicago, Bruno Latour prend place sur la grande scène de la Comédie de Reims. L'intellectuel au multiple casquettes, considéré comme l'un des personnages français les plus influents dans le monde, s’assoit alors devant une simple petite table avant d'élever doucement la voix pour évoquer Gaïa, ce nouveau personnage controversé face auquel le monde semble peiner à réagir, et l'"anthropocène", le nom donnée à notre époque actuelle, marquée par l'impact de l'action humaine sur la planète entraînant des bouleversements sans précédent. L'homme âgé de 65 ans commence sa conférence

« Que faire ? Mille choses comme du théâtre »

en projetant une image tirée du film Gravity, puis une autre empruntée au long-métrage de Lars Von Trier, Melancholia. Le ton est donné. Pour expliquer l'impact de l'homme sur la Terre, sur Gaia, point d'image choc mais des œuvres d'art et quelques graphiques. Celui de Stiffen est éloquent. Il montre la fulgurance du développement humain depuis les années 50 jusqu'à aujourd'hui : sa population, le nombre de téléphones en circulation, de barrages, de restaurants McDonald’s.... « A tous les niveaux, Stiffen démontre une grande accélération qui conduit à des bouleversements. Les activités humaines modifient la biodiversité, les sédiments et le climat, comme cela s'est produit lors des différentes ères géologiques ». Sauf qu'aujourd'hui, ces bouleversements ne s'étalent pas sur des milliers d'années, mais sur quelques décennies seulement. Pour Bruno Latour, la planète atteint ainsi aujourd'hui ses limites. « Nous sommes passés d'une idée de l'expansion de l'espace à une planète limitée, restrictive... alors que notre mythologie est basée sur l'expansion et le développement. Mais on n'a pas d'autre Terre. Il n'y en a qu'une ! » Pourtant, face à un danger chaque jour plus palpable, le monde semble sourd. Le sociologue prend l'exemple d'un article du Monde intitulé : Le taux de CO2 au plus haut depuis 2,5 millions d'an-

Pour le festival, Bruno Latour a conçu Gaïa Global Circus, un spectacle à découvrir samedi et dimanche à la Comédie. © Manuel Braun / Sciences Po Paris

nées. « C'est un article scientifique et une alerte. Et c'est le problème car c'est une information mais aussi une menace... et puis il y a les marchands de doute comme Luntz, communiquant du Parti Républicain, ou Claude Allegre. Pourtant le dernier rapport du GIEC indique que 95% du changement climatique est d'origine anthropique. » C'est à dire qui résulte essentiellement de l'intervention humaine. Ainsi, autrefois vu comme un décor mouvant, la Terre, ou Gaïa, interagit avec les hommes. Sitôt son discours achevé, Bruno Latour s'est plié au jeu des questions-réponses avec la salle. Peuton changer cet état de fait dans le cadre d'une démocratie ? « Je suis peut-être trop idéaliste mais le GIEC est l'exemple à suivre. C'est une démocratie participative où 150 pays sont obligés de trouver un consensus. Le problème, c'est que si les conflits deviennent trop violents sur les ressources, alors la démocratie ne sera plus assurée. » Et maintenant on fait quoi ? « Que faire... mille choses comme du théâtre. Il faut rendre visibles les conflits liés au réchauffement climatique... Aujourd'hui, personne n'imagine qu'on doit faire quelque chose. Nous sommes dans une situation de grand calme, pensant que cela va changer tout seul. » Sommes nous trop nombreux sur Terre ? « Non, il y a simplement des humains qui ont une empreinte énergétique plus forte que les autres, même si selon Lovelock "il faut 200 000 millions d'hommes sur Terre, sinon Gaïa s'en débarrassera". » Les hommes ne vont-ils pas se limiter d'eux-mêmes ? « Oui, sans doute, mais ils attendent toujours d'être au bout. A ce moment là, c'est la panique et on ne peut pas dans ces conditions faire les bons choix. » Peut-être pouvons-nous nous adapter très rapidement, comme on l'a fait avec internet ? « Mais le réchauffement climatique et les problématiques qui en découlent, ce n'est pas du virtuel. On parle d'eau, d'air, de terre. » Et Bruno Latour de conclure : « Si un consensus n'est pas trouvé lors de la conférence mondiale sur le climat prévue à Paris en 2015, alors les carottes sont cuites ! » J.D

> www.scenesdeurope.eu

Devant le constat d’une paupérisation de la vie étudiante, l’Université de Reims, la Comédie et Reims Scènes d’Europe ont décidé de collaborer pour mettre en place une politique d’accès facilité aux productions, via une convention signée le 22 novembre dernier. Partant du succès de la ville de Sarrebruck, en Allemagne, cette convention leur donne un accès gratuit aux créations du festival, à titre expérimental. Elle invite aussi les étudiants de l’URCA à s'engager, à participer aux Rencontres YPAL (Young Performing Art Lovers), pour développer sur le long terme ce réseau européen de jeunes spectateurs soutenu par l’Université. Enfin, cette édition 2013 leur donne l’opportunité d’assister à la dernière création de la metteure en scène suédoise Suzanne Osten, inédite en France, le 12 décembre au centre culturel du Crous Université.

Un festival plus accessible aux étudiants

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Accueil « à la rémoise » pour les nouveaux décideurs

Événement

Une place Catherine Vautrin à Mourmelon

Depuis samedi dernier, il existe à Mourmelon une place Catherine Vautrin : l'actuelle députée UMP, en course pour la mairie de Reims derrière son collègue Arnaud Robinet, étant originaire de la commune.

Municipales 2014 : « Ce qui peut faire chuter Hazan » selon l'Express

Le magazine L'Express, daté du 27 novembre, propose une édition spéciale consacrée aux élections municipales 2014 à Reims. Dans ce dossier de 12 pages, l'hebdomadaire revient sur les dossiers qui fâchent, le tandem Robinet-Vautrin, mais aussi sur les regrets de Renaud Dutreil, candidat UMP à la mairie battu en 2008 !

Chaque nouveau décideur s'est prêté au jeu de la présentation au public, sur la scène de l'Opéra. © l'Hebdo du Vendredi

our la quatrième année, l'agence de développement économique Invest In Reims organisait, lundi dernier dans la prestigieuse salle de l'Opéra, sa soirée-événement Welcome to Reims. En présence de plus de 400 leaders d'opinion locaux, rayonnant sur la métropole rémoise notamment dans les domaines de l'économie, de la culture, du sport ou des médias, la cérémonie avait avant tout vocation à présenter les dix nouveaux « décideurs », installés ou du moins arrivés à Reims en 2013, parmi lesquels des représentants de la grande distribution, de l'assurance, du web, de l'État ou encore de la culture. Au terme de la soirée a été remis le trophée de l'Ambassadeur de l'année, décerné en 2013 à Carmen Munoz-Dormoy (ERDF).

Marche contre le racisme samedi à Reims

A l'appel de multiples associations nationales et départementales, une marche contre le racisme est organisée samedi 30 novembre à Reims. Le rassemblement partira à 14h de la Maison des syndicats pour se recueillir ensuite en cortège au Monument de la Résistance. L’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) a été classée 5e sur la liste Green500 publiée lors de la conférence SuperComputing de Denver aux Etats-Unis qui s'est tenue le 20 novembre dernier. La liste Green500 est un classement des supercalculateurs les plus éco énergétiques au monde. Le supercalculateur champardennais, nommé Romeo, est par ailleurs classée à la 151e place dans la liste TOP500 des supercalculateurs les plus rapides au monde, ce qui fait de l’Université de Reims Champagne-Ardenne le leader français de la puissance de calcul disponible dans une université ou en région.

L'URCA fière de son Romeo

Suite au différend ayant opposé Reims Métropole et le collectif de l'Écluse, squat ou centre social auto-géré, c'est selon, situé rue de la Cerisaie, le collectif lance une grande souscription afin de récolter les fonds nécessaires au règlement des frais notariaux. Au total, 6 300 euros devenus indispensables pour que la collectivité et les occupants du lieu puissent procéder à la signature d'un bail emphytéotique. Et le temps presse puisque c'est à la mi-décembre au plus tard que doit avoir lieu la signature dudit contrat. Toutes les personnes souhaitant soutenir l'Écluse peuvent prendre contact avec le collectif sur internet : soutien.ecluse-reims.org et www.ecluse-reims.org.

Appel à souscription pour l'Écluse

Manifestation contre l'Ecotaxe samedi 30 novembre

Les routes promettent d'être encombrées samedi 30 novembre au matin. A l'appel de l'OTRE, l'organisation des TPE et PME du transport routier, qui souhaite la suppression de l’Ecotaxe poids-lourds, deux barrages sont en effet prévus à Reims et à Vitry-le-Francçois. Dans la Cité des sacres le rendez-vous est fixé à 9h au centre routier avant de prendre la direction du rond-point Farman. A Vitry, à la même heure, les poids lourds se retrouveront au relais de Luxemont, avant de se rendre ensuite au rond-point marquant l'entrée de la ville en direction de Châlons-en-Champagne. L'artiste rémois n'en finit plus de séduire avec son Charabia. Déjà lauréat du Prix Barbara en déembre 2012, Barcella vient de se voir remettre le 66e Grand Prix Scène Charles Cros lors d'une cérémonie qui s'est déroulée à la Maison de la Radio. Une belle récompense pour lui et son équipe : Thomas Nguyen (clavier, rhodes), Marcel Ebbers (contrebasse, trompette), Mathias Neiss (batterie, mandoline), Julien Gaujon (guitare, trompette), Jérôme Beunier (lumières), Julien Mathieu (son façade) et Sylvain Masure (son retour, régie). Par ailleurs, Barcella prépare actuellement son 3e album « Puzzle » qui sera accompagné d'un nouveau spectacle en tournée à partir d'avril 2014.

Barcella encore récompensé

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Réouverture très partielle de l’espace Louise-Michel

Wilson - Maison de quartier

l y a presque un an, l’espace LouiseMichel, situé dans le quartier Wilson, faisait l’objet d’une fermeture résultant d’une escalade de violences perpétrées par un petit groupe de délinquants. « Un problème de quartier et pas seulement de la maison de quartier », selon le président des maisons de quartier de Reims, Jean-Pierre Ettel. Douze mois plus tard, le bâtiment s’apprête à rouvrir partiellement ses portes, mercredi 4 décembre. « Enfin ! », penseront certains. « Nous n’avons pas voulu agir dans la précipitation », se défend la maire, Adeline Hazan, qui se félicite de pouvoir ouvrir dans « de bonnes conditions ». Un délai nécessaire pour « établir un projet social » comprenant notamment le renforcement de l’équipe avec 2,5 postes supplémentaires et le réaménagement de l’accueil. Livré en 2010 pour un coût d’environ 3,5 millions d’euros, l’espace Louise Michel va donc faire l’objet de travaux, dont le montant est compris entre 150 000 et 200 000 euros. « Nous estimons que cela a été mal conçu », reconnaît l’édile. Pour permettre la réalisation des travaux, la maison de quartier ne sera ouverte qu’un jour par semaine, le mercredi. Différentes activités se succèderont (éveil musical, hip-hop, football...) en lien avec les associations du quartier qui ont été « associées dans une volonté de mettre en place un projet de territoire plus qu’un simple projet d’équipement », précise le premier adjoint, Eric Quénard. Une caméra de vidéosurveillance a également été installée sur le secteur et un certain nombre de projets verront le jour

Après un an de réflexion pour établir "un projet social", la municipalité a choisi de rouvrir l'espace Louise-Michel un jour par semaine. © l'Hebdo du Vendredi

dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). A quelques semaines de Noël, la réouverture tombe plutôt bien pour les quelque 8 000 habitants de Wilson, « il y a une attente très forte des familles et notamment des femmes car ce type de structures permet de rompre avec l’isolement qu’il peut y avoir dans ces quartiers », assure Eric Quénard. Mais il faudra attendre la mi-janvier, à l’occasion d’un point sur le déroulement de la première phase, pour espérer en savoir plus sur une éventuelle ouverture complète du lieu.

Leticia Venancio

> Espace Louise-Michel : chaque mercredi de

9h à 12h et de 14h à 19h.

L'appel à l'aide de l'AREJ

Emploi - Fermeture de Nautilud 'est l'un des « dommages collatéraux » de la fermeture du complexe piscinepatinoire Nautilud à la fin du mois d'octobre dernier. Une conséquence directe qui pourrait rapidement s'avérer dramatique pour l'Association Rémoise pour l'Emploi des Jeunes (AREJ), qui œuvre depuis 25 ans auprès des jeunes en difficultés afin de leur permettre de (re)trouver un emploi. La structure collabore traditionnellement avec des entreprises, des collectivités, des organismes logeurs, des associations ou des particuliers, qui lui confient des heures de travail permettant à ces jeunes de travailler, d’avoir un salaire, d’être accompagnés par des formations et de pouvoir justifier d’une expérience professionnelle. « Le problème, c'est que l'un de nos principaux partenaire était la REMS (la Régie des Équipements Municipaux Sportifs de la Ville de Reims) qui gérait notamment le Nautilud, développe Mario Rossi, président de l'AREJ. De fait, beaucoup de nos jeunes travaillaient à des tâches d'entretien et de nettoyage avec la REMS ; 6 000 heures de travail au total. Or, avec la fermeture de la piscine-patinoire, la Régie a affecté le personnel titulaire de cet équipement à d'autres tâches sur les autres piscines de la ville, ce qui signifie, pour nous, une perte immédiate de ces 6 000 heures de travail, ce qui correspond à 25% de nos activités (22 000

De nombreux jeunes de l'Arej travaillaient au Nautilud. © l'Hebdo du Vendredi

heures annuelles, soit, à titre de comparaison, l'équivalent de 15 postes à temps plein. L'an passé, 120 jeunes en ont profité). L'association est en danger, nous devons trouver très rapidement de nouveaux partenaires... » Ainsi, le président et son équipe lancent-t-ils aujourd'hui un appel à toute structure, aux particuliers et professionnels... pouvant confier quelques heures de travail (ménage, mise sous plis, petit secrétariat, gardiennage, distribution de prospectus, déménagement...) aux jeunes. Unique condition : que les tâches en question ne nécessitent aucune qualification.

Aymeric Henniaux

> Rens. et prise de contact : 34, rue de Trianon /

contact@arej.asso.fr

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Vives attentes autour de la place de Fermat

Conseil de quartier – Laon-Zola-Neufchâtel-Orgeval

sécurité est omniprésent. » En retour, Adeline Hazan, par l'intermédiaire d'Eric Quénard, rappellera que malgré tout « les choses changent, même si l'on ne s'en rend pas forcément compte tout de suite ; peu à peu la situation s'améliore... »

Mercredi dernier, le débat ressemblait étrangement aux échanges ayant déjà eu lieu, l'an passé, dans cette même salle de la rue de la Neuvillette. Au centre des polémiques, entre autres, les changements, en cours ou trop longs à venir, selon les points de vue, autour de la place de Fermat.

ar tradition, le conseil des quartiers Laon, Zola, Neufchâtel et Orgeval regroupe, de par la superficie qu'il couvre, des sujets et problèmes très divers. Néanmoins, d'année en année, c'est dans le quartier Orgeval, autour de la place de Fermat que se cristallisent les débats. En responsabilité depuis cinq ans et demi, la municipalité n'ignore évidemment pas la priorité qui doit être mise pour ce secteur sur la sécurité. « Et la délinquance a d’ailleurs diminué », affirme le Premier adjoint à la maire, Eric Quénard, chiffres à l'appui : « Sur les six premiers mois de 2013 et par rapport au premier semestre 2012, à Orgeval, on est sur une diminution de 7,7% de la délinquance générale, et de 36% pour les atteintes aux biens. » L'élu précisant que « la sécurité a toujours été l'une de nos priorités numéro un ; c'est d'ailleurs pour cela que nous avons augmenté les effectifs de la police municipale de 20% et créé une brigade de nuit en centre-ville. Quant à la place de Fermat, c'est autour d'elle que nous concentrons et allons continuer de

Aymeric Henniaux

Arnaud Robinet, « stupéfait » et « inquiet »

Place de Fermat, les habitants perdent patience... © l'Hebdo du Vendredi

concentrer notre action, par exemple en l'intégrant au plan Anru II si Reims était retenue. » La maire et son équipe sont donc mobilisées et pleinement conscientes des préoccupations des Rémois habitant les abords de la place ; mais pas suffisamment aux yeux de certains riverains, présents à la réunion publique : « Rien n'est fait pour nous alors que dans le même temps, l'esplanade Fléchambault se refait une beauté. Où

sont vos priorités et où en sont les aménagements pour limiter l'accès aux motos, aux quads ? Notre garage collectif est le lieu de trafics illégaux et comble de tout ça, nous payons plus d'impôts que les Rémois du centre-ville ! », tempête un résident mécontent. Au bord des larmes, une retraitée du secteur dénoncera la « zone de non-droit qu'est devenue la place. Vous n'imaginez pas comme c'est sale, bruyant et combien le sentiment d'in-

Député de la Marne, candidat à la mairie de Reims mais avant tout habitant du quartier, Arnaud Robinet était présent dans la salle mercredi dernier, assistant au conseil de quartier parmi le public. A l'issue de la réunion publique, l'élu UMP s'est dit « stupéfait et même inquiet par rapport à tous les sujets abordés ce soir, en particulier la sécurité. On sent que cette municipalité a un vrai problème idéologique avec la sécurité, qu'elle est dans l'évitement permanent sur ces questions et qu'elle manque d'anticipation. J'ai vraiment eu ce soir le sentiment d'une maire qui fuit, voire qui ne maitrise pas tous ses dossiers, heureusement que son premier adjoint est là ! On a une équipe sortante à bout de souffle, sans cap... »

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N°328 du 29 novembre au 5 décembre 2013 >> re i m s. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

Travaux : patience, patience...

EN BREF

Conseil de quartier – Croix-Rouge

Reims sans onde a su se faire entendre

Les années filent et pelleteuses et bulldozers semblent décidément bien se plaire au quartier CroixRouge. Des travaux qui s'éternisent un peu trop au goût de certains habitants même si, d'après la municipalité, « le plus gros est derrière nous ».

n n'a rien sans rien. La rénovation urbaine a changé Croix-Rouge en profondeur depuis plusieurs années, finissant par sérieusement user la patience de certains riverains y vivant. Des habitants qui, lors du conseil de leur quartier (en présence de la maire de Reims, Adeline Hazan), vendredi dernier, n'ont pas manqué d'exprimer à l'édile de la ville leur agacement, dénonçant entre autres les « nouvelles constructions bien trop nombreuses » fleurissant dans le secteur. D'emblée, la maire avait voulu prendre les devants, annonçant dans son discours d'introduction : « Nous mettons de gros moyens en œuvre à Croix-Rouge mais je sais aussi ce que l'on dit : la rénovation urbaine, c'est bien, mais cela fait aussi beaucoup de travaux, entre le tramway, l'Anru et bientôt la réalisation du grand équipement. » Des chantiers dont l'issue n'est vraisemblablement pas à attendre avant au moins un an, un an et demi. « On a l'impression que les bailleurs préfèrent faire du commercial plutôt que du social en multipliant les immeubles. Mais où allez-vous installer tous ces

Agacement des habitants autour de la durée des travaux dans le quartier, vendredi dans la salle Mauriac. © l'Hebdo du Vendredi

nouveaux résidents ? Sur les dernières portions d'espaces verts qu'il nous reste ? » Un coup de gueule surtout doublé d'une inquiétude quant à l'avenir du quartier et le nouveau visage s'y dessinant. Seulement pour l'équipe municipale, « si l'on souhaite développer une ville, il ne faut pas s'interdire de densifier », à savoir accroître le nombre de constructions. Une démarche loin d'être utilisée à outrance selon Eric Quénard, Premier adjoint à la maire, rappelant qu'à CroixRouge, « on compte près de 22 000 habitants, l'équivalent d'une ville comme Epernay. Avec le plan Anru (Agence Nationale de Rénovation

Urbaine, ndlr), il y a eu très exactement 435 nouveaux logements construits contre 449 de détruits, ce qui correspond à un logement démoli contre 0,9 reconstruit. Il n'y a donc pas eu de déséquilibre en ce qui concerne les constructions. » Un secteur en pleine mue sur lequel la municipalité ne veut surtout pas se manquer. Car CroixRouge, au même titre que les Halles Boulingrin ou la place du Forum, se veut l'un des symboles de la mandature socialiste.

Aymeric Henniaux

Le collectif Conservatoire de Reims sans onde, alertant sur la dangerosité des antennes-relais installées en nombre, notamment dans le quartier du Conservatoire à Rayonnement Régional, progresse dans sa démarche après l'obtention, le 14 novembre dernier, d'un rendez-vous en mairie avec Stéphane Joly, adjoint en charge justement des antennes relais. A l'issue de l'entrevue, « l'adjoint au maire s'engage, à la demande du collectif à faire procéder à d'autres mesures que celles déjà réalisées, au complexe scolaire Jard ainsi qu'au collège Université ». Le collectif souhaite en effet que ces mesures soient généralisées à d'autres établissements et deviennent régulières, sans attendre la demande de particuliers. En outre, l'élu « s'est aussi engagé à ce que la mairie demande de débrancher les antennes ». Un vrai progrès reconnu par Reims sans onde, qui attend néanmoins maintenant que les actes suivent les paroles.

Réunion ouverte autour de l'homosexualité

Samedi 30 novembre, à 14h à la Maison de la vie associative, l'association Contact invite à une rencontre au cours de laquelle des personnes homosexuelles, leurs parents ou leurs amis peuvent échanger sur leur expérience et leur approche. Plus d'infos : www.asso-contact.org ou au 01 44 54 04 70.

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Les « cédez-le-passage cycliste » Bientôt une égérie de charme débarquent en ville pour les Rouge & Blanc

Déplacement doux - Vélo

84 carrefours sont équipés à Reims. © l'Hebdo du Vendredi

près la multiplication des pistes et bandes cyclables et la mise en place des doubles sens cyclables, des panneaux de signalisation d'un nouveau genre ont fait leur apparition dans plus de 84 carrefours de Reims ces deux derniers mois. Il s'agit de « cédez-le-passage cycliste ». Placés sous les feux tricolore, ces petits panneaux autorisent les utilisateurs de vélo à tourner à droite ou à poursuivre leur route même si le feu est rouge. Naturellement, ces panneaux

Miss Stade de Reims

ne sont pas pour autant un blanc-seing. Les conducteurs des cycles doivent en effet céder le passage aux piétons qui traversent la chaussée, ainsi qu'aux automobilistes de la voie rencontrée. Du côté de Vél'Oxygen, l'association qui se démène depuis de nombreuses années pour développer la pratique du vélo dans l'agglomération rémoise, on se réjouit évidemment de la mise en place de ce dispositif. « Ces panneaux présentent de nombreux avantages et dans les différentes villes où ils ont été installés, aucun accident n'a été signalé », assure Antoine Prieur, le président de Vél'Oxygen. En effet, ce système facilite la circulation des cyclistes en leur permettant de se réinsérer plus facilement dans le trafic une fois le feu franchi, tout en réduisant le risque d'accrochage. « Les cyclistes ne sont plus ainsi obligés de rester dans l'angle mort des rétroviseurs », fait remarquer Antoine Prieur. Ainsi, en évitant des arrêts répétés, la circulation du cycliste en ville s'en trouve facilitée. Et, cerise sur le gâteau, son trajet rendu plus fluide et plus rapide, le dissuade d'emprunter les trottoirs réservés aux piétions. > Plus d'infos sur Vél'Oxygen :

www.reims.fubicy.org

J.D

Chaque candidate a défilé et s'est présentée devant les joueurs, membres du jury pour l'occasion. © l'Hebdo du Vendre

e Stade de Reims (SDR), en partenariat avec le magazine Rouge & Blanc, organisait cette semaine les pré-sélections de la toute première élection de Miss Stade de Reims. Mercredi dernier au Gaumont de Thillois, trente prétendantes ont ainsi défilé, en robe et bikini, avant de réaliser une courte présentation face au jury, composé des joueurs professionnels du Stade. Les Rouge et Blanc ont choisi huit finalistes qui s'affronteront ensuite pour la finale. Huit jeunes femmes parmi lesquelles se cache donc la future Miss du Stade, charmante, dynamique et enthousiaste. « La Miss portera les valeurs et les couleurs du club toute cette saison, mais elle sera surtout le relais direct entre supporters et joueurs. A ce titre, elle sera présente à

Delaune les soirs de match et pendant les événements extra-sportifs (séances de dédicaces ou opérations caritatives, sociales et citoyennes impliquant les Rouge et Blanc) », précise l'équipe du Stade de Reims. Une « représentante » de charme pour les Rémois qui sera officiellement élue le 7 décembre prochain au stade Delaune, à l'issue de la rencontre face à Nice. Un événement pionnier en son genre puisque le SDR, une fois sa Miss élue, deviendra le premier club de Ligue 1 à avoir sa propre ambassadrice.

Aymeric Henniaux

> Plus d'infos sur Vél'Oxygen :

www.reims.fubicy.org

UN AN DE PLUS Un an de plus propose de revenir sur un évènement traité un an auparavant, semaine pour semaine. L'occasion de donner un droit de suite, de regarder comment les choses ont évolué depuis. Dans nos éditions du 30 novembre 2012, nous ouvrions nos colonnes à Bruno Bourg-Broc, le maire de Châlons-en-Champagne, qui vivait très mal la crise que traversait son parti, l’UMP, après la séquence déchirante de l’élection du président du mouvement. Lui et Benoist Apparu avait co-signé, cette semaine-là, une lettre ouverte dont le titre reprenait une citation du général de Gaulle : « L’ambition individuelle est une passion enfantine. » A quelques mois des élections municipales, en mars, et des européennes, en juin, dans de très nombreuses villes - c’est moins vrai dans les villages -, les passions enfantines pleuvent de toute part et de tous bords, de gauche, de droite, du centre, des extrêmes… T.V

Crise à l'UMP : Le mal-être d’un gaulliste

Josette MONNIER-LEROY 1er prix du conservatoire national de versailles professeur référencé du CNSM de Paris

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TER Vallée de la Marne : la SNCF fait son mea culpa

Transport ferroviaire

Une fois par an, à l’initiative de la Région, le Comité local d’animation et de développement (Clad) Vallée de la Marne se réunit pour faire le point sur le Transport express régional (TER). L’occasion pour les usagers d’exprimer leurs attentes. Ce lundi, les griefs contre la SNCF n’ont pas manqué…

eule une dizaine de participants s’était déplacée pour la réunion du Clad Vallée de la Marne. L’idée : faire le point sur la qualité du service proposé en matière de transport ferroviaire, et voir comment l’améliorer. Concrètement, la Région Champagne-Ardenne définit les modalités de fonctionnement du réseau TER, du nombre de trains aux horaires de dessertes, puis alloue les moyens nécessaires à la SNCF, l’exploitant, pour mettre en œuvre ce service. « Hors investissements pour le renouvellement du matériel, plus de 103 millions d’euros ont été consacrés à la ligne TER Vallée de la Marne cette année, note Pierre Mathieu, viceprésident du Conseil régional en charge des infra-

structures et des transports. Les services demandés doivent être assurés, il n’y a pas de débat là-

Conférence : « Quel changement de paradigme pour aller vers le développement durable ? » par Hervé Kempf

Comment vivre les mutations et les changements de modes de vie que le développement durable implique sur le long terme ? Doit-on changer les sociétés pour s’adapter au mieux à ce nouveau monde ? A l’occasion de la séance plénière de son comité 21, Reims Métropole propose, vendredi 29 novembre à 18h30 à l’Hôtel de Ville de Reims, une conférence du journaliste et écrivain Hervé Kempf.

Retards, suppressions de trains et défaillances techniques

EN BREF

Le TER occupe une place très importante dans le budget du Conseil régional.

dessus. Et ce n’est pas le cas, notamment depuis juillet. » Effectivement, les statistiques confirment l’envolée des dysfonctionnements observés. A commencer par le manque de ponctualité des trains. De juillet à novembre, à cinq minutes près, 92 % des horaires ont été respectés. Pour un objectif de 95 %. Et à régularité pondérée, seuls 89 % des TER arrivent à l’heure en gare de Paris. Principale cause de ces retards : un défaut matériel des rames, dans 15 % des cas contre 7 % l’an passé. Sur le seul mois de novembre, 11 trains ont été supprimés de façon inopinée, la plupart du temps à cause des défaillances techniques des locomotives. En août, travaux obligent, aucun train n’a pu circuler durant trois week-ends consécutifs. La fraude et l’insécurité ont égale-

ment été pointées du doigt par les usagers. « Nos résultats sont en deçà des objectifs fixés, concède Eric Lavy, directeur des lignes TER Vallée de la Marne à la SNCF. Nous en sommes conscients et faisons tout notre possible pour essayer de revenir à une situation normale. Mais nous sommes confrontés à de véritables faiblesses matérielles. Le parc de cette ligne est le plus ancien du réseau. Les locomotives ont en moyenne 40 ans d’âge et demandent beaucoup plus d’interventions. Nous avons également dû régler les défaillances des systèmes électroniques de certaines voitures. D’où, parfois, l’impossibilité de les faire circuler. » Entre autres suggestions soulevées par les échanges : miser davantage sur la pédagogie pour informer les voyageurs… Sonia Legendre

Conférence : « André Le Nôtre » par Patricia Bouchenot -Déchin

Mécène du jardin des Tuileries et du Louvre, le Champagne Laurent-Perrier organise une conférence consacrée à André Le Nôtre en cette année du 400ème anniversaire de sa naissance. Rendez-vous à Reims le mardi 3 décembre, à 18h30 dans l'auditorium de SciencesPo (ancien collège des Jésuites) avec l'historienne Patricia Bouchenot-Déchin, auteure d'une biographie d'André Le Nôtre et commissaire de l'exposition : « Le Nôtre en perspectives. 1613-2013 » (à voir jusqu'au 3 février 2014 au château de Versailles). Les places étant limitées, inscription auprès d'Agnès Richer de Forges : agnes.richerdeforges@laurent-perrier.fr ou au 03 26 58 17 38.

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Après l’écotaxe, l’équitaxe

TVA - Equitation

Dimanche 24 novembre, chevaux et poneys - et leurs cavaliers - ont défilé dans les rues de Paris contre le projet de hausse de la TVA dans l’équitation. Une action qui n’a pas eu le même retentissement que le « démontage » de portiques écotaxe… Le gouvernement prévoit de faire passer le taux de 7 à 20 %.

hilippe Perreau est propriétaire de deux centres équestres dans la Marne, le haras des Essordilles, à Recy, et, depuis septembre, le centre d’Aÿ. Il est aussi délégué départemental du Groupement Hippique National (GHN), le syndicat professionnel. À ce titre, il milite contre le projet de hausse de la TVA dans l’équitation. Le ministère des Finances a annoncé fin octobre, « vers 5 heures du matin », se souvient Philippe Perreau, le relèvement du taux actuel de TVA de 7 à 20 %. Une augmentation qui risque de mettre en danger l’activité. « Les centres équestres, au début de leur existence, étaient considérés comme des entreprises commerciales avec une TVA à 19,6 %, rappellet-il. Mais pendant des années, on était entre deux chaises, parce que les ouvriers des centres équestres, les moniteurs, les palefreniers, tous les employés, quelles que soient leurs fonctions, étaient assujettis au régime agricole. » En 2005, l’Etat a rationalisé le système et fait passer les

Philippe Perreau, délégué départemental du Groupement Hippique National dans la Marne. © l'Hebdo du Vendredi

centres équestres du régime commercial à l’agricole, ramenant ainsi le taux de TVA d’alors à 5,5 %, relevé à 7 % au 1er janvier 2013. « On a augmenté nos tarifs d’1,5 point à ce moment-là, mais ça n’allait pas loin. » Le passage au régime agricole a été une aubaine pour l’équitation. Taux de TVA réduit, exonération de taxe professionnelle et suppression de l’impôt foncier sur le bâti. « Ces mesures ont permis à de très nombreux clubs de se développer. À Recy, j’ai pu embaucher. » A l’échelle du pays, le régime agricole a permis une augmentation des créations d’emplois de 48 %. « Des emplois autofinancés, pour la plupart, puisque plus de 80 % des centres équestres sont des entreprises, pas des associations, explique Philippe Perreau. C’est d’ailleurs l’un des seuls sports organisés sur ce modèle. Et ces emplois, ce sont des emplois

Pas d'arnaques chez Christophe Meubles (Galerie des Tendances)

Magasins éphémères - Démenti

La photographie qui illustrait l'article consacré aux magasins éphémères a pu tromper des consommateurs puisqu'elle ne présentait pas le magasin visé. Christophe Meubles, Galerie des Tendances, à qui nous présentons nos excuses, se bat, au contraire, contre ce type d'arnaques.

ous avons publié vendredi un article consacré aux magasins éphémères de meubles, suite à l'alerte donnée par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) de la Marne sur ce type d'activité. Christophe Broseghini, le gérant de Christophe Meubles, a été le premier à alerter la gendarmerie, la répression des fraudes, la maire de la commune de Dizy et s'est rapproché de la Fédération française du Négoce de l'Ameublement et de l'Équipement de la Maison (FNAEM) quand le magasin éphémère de meubles a ouvert ses portes le 21 septembre dernier, non loin de son enseigne. « Je me suis battu depuis toujours contre ce genre de pratiques, et quand ce magasin a ouvert, j'ai appelé tout le monde. Ils venaient piquer des clients jusque devant l'entrée de mon magasin ! », nous a expliqué Christophe Broseghini. Le magasin éphémère en question a fermé ses

Le gérant du magasin Galerie des Tendances s'est battu contre le magasin éphémère qui avait ouvert dans la Zac des bas-jardins. © l'Hebdo du Vendredi

portes en octobre. Il s'agit, pour rappel, de commerces d'ameublement non identifiés, qui signent des baux précaires et usent de toutes les ficelles pour arnaquer les consommateurs. Démarchage téléphonique, envoi de courrier mentionnant un cadeau exceptionnel (!) à venir retirer en magasin... Une fois en magasin, les vendeurs, formés pour ces arnaques, font croire à l'affaire miracle. Des pratiques totalement contraires au travail et aux services que proposent Christophe Broseghini à Christophe Meubles et les magasins qui travaillent sous l'enseigne Galerie des Tendances. Ce réseau, présent en France depuis 30 ans, s'appuie sur 70 magasins en France, deux dans la Marne, en majorité des magasins familiaux implantés depuis plusieurs générations. Nous présentons, encore une fois, toutes nos excuses au réseau Galerie des Tendances et à Christophe Broseghini.

T.V

locaux, non délocalisables. » Face au projet de hausse de la TVA, la filière est inquiète de voir ces emplois créés depuis près de dix ans disparaître, ainsi que de nombreux centres équestres qui ont pu voir le jour avec le régime agricole. La filière équine emploie 80 000 personnes en France, de l’élevage aux champs de course, en passant par les centres équestres, qui à eux seuls représentent 20 000 employés, dans 8 000 centres. « La Fédération Française d’Equitation estime que le taux de TVA ramené à 20 % fera disparaître 5 000 emplois. Ici, à Aÿ, par exemple, je serai obligé de licencier l’une des deux monitrices. » L’autre « levier » possible, ce sont évidemment les chevaux. « La Fédération compte 80 000 chevaux à faire « disparaître » si la TVA augmente. Ils iront où, à votre avis ? » Inutile de rappeler que les chevaux de clubs, soignés parfois par médicaments, sont impropres à la consommation. Non, ne pleurez pas, jeunes filles... Avec une baisse d’activité dans les clubs d’équitation, les magasins spécialisés verront leur chiffre d’affaires diminuer, itou pour les vétérinaires... « La Fédération a calculé, à raison de 2,5 tonnes de granulés par an par cheval, que l’Etat pourrait perdre 5 millions d’euros en TVA sur les granulés ! L’Etat prévoit de gagner 50 millions d’euros avec la hausse de la TVA. Mais si on enlève ces 5 millions, et tout ce qui va disparaître, les emplois supprimés qu’il faudra compenser par du chômage, il restera quoi ? » La France et quelques autres pays ont favorisé

l’équitation pour tous, sociale, via les clubs quand dans de nombreux autres pays, ne montent à cheval que les propriétaires de clubs. « Ici, pour les petits, le premier tarif, c’est 9€ de l’heure. C’est moins cher qu’une place de cinéma. Depuis dix ans, le régime agricole a permis de largement démocratiser l’équitation. » Une vocation sociale qui pourrait être remise en cause par la hausse du taux de TVA, puisque à la fin, forcément, ce sont les adhérents qui paieront la facture. En moyenne 1,50€ de plus pour une heure de cours. La semaine dernière, le Sénat a adopté un amendement pour maintenir la TVA réduite. « Mais il reste encore l’Assemblée nationale. Et le gouvernement peut toujours agir par décret. » Philippe Perreau vient de s’endetter pour racheter le centre équestre d’Aÿ. L’ancien propriétaire prenait sa retraite. « Si j’avais su qu’on irait vers une hausse de la TVA, avec les conséquences que l’on connaît, je ne me serais pas engagé. » Seul repreneur sur les rangs du centre agéen, le club aurait pu disparaître si le projet de hausse de TVA était intervenu plus tôt. A Aÿ, une cinquantaine de chevaux et poneys permettent à quelque 200 licenciés de pratiquer l’équitation de loisirs. La prochaine manifestation locale aura lieu le 12 décembre à Châlons. Une « balade » à cheval, sans déversement organisé de crottins de chevaux, parce que « nous sommes civilisés », précise Philippe Perreau. Cela dit, des chevaux qui se promènent autour de la préfecture laissent toujours quelques traces.

Tony Verbicaro

AU TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Incontestablement, les histoires relatées au tribunal correctionnel sont généralement peu teintées de bucolique et d'allégresse. Aussi avons-nous tenté, exceptionnellement, de proposer la version dite « Disney-tout-est-beau-tout-est-merveilleux » d'un fait-divers jugé cette semaine. On est comme ça nous, poétiques à tous les étages (ou amateurs du sabotage)... « Il était une fois, par un bel après-midi printanier, dans une paisible bourgade de l'agglomération rémoise, le jeune et preux chevalier Yvan(du rêve) qui déambulait tranquillement sur son imposant canasson, à la recherche d'un exquis breuvage lui ravissant les papilles. Arrivé devant le valeureux marchant de victuailles, Yvan délaissa un instant son fidèle destrier, le temps de procéder à l'achat en question. Mais, oh, qui est donc cet individu de peu de foi s'approchant soudainement à grands pas de la monture sans surveillance ? C'est Philippe le farceur, bien décidé à jouer un vilain tour à Yvan, en lui faisant croire qu'il s'apprête à dérober ladite monture. Un tour qui ne plait nullement à notre ami qui, dans un excès de vengeance mixant la fourberie de Scar, la colère de Jafar et la force d'Hercule, porte pour se venger une violente claque à Philippe ; ce dernier lui rendant ensuite coups de tête et de poings ». « J'lui avais juste mis une claque, après il s'rebiffe donc logique, ça part en embrouille avec ce bouffon », relate, à sa manière, Yvan le terrible. Bon, le scénario était déjà difficile à tenir mais là, les dialogues sont tout sauf du Disney. On arrête tout... Car il faut bien dire les choses : la véritable histoire de notre ami, c'est qu'à court de whisky, il décida le 5 mai dernier de rouler à bride abattue vers la première épicerie venue. Le scooter est posé sur sa béquille à l'entrée du magasin, Philippe passe par là, se prend d'envie de faire un tour avec le deux-roues, Yvan s'en aperçoit, sort du commerce la bouteille à la main et commence la bagarre. Après s'être mutuellement gratifiés d'un joli coquard, les deux rigolos filent chercher du renfort dans leurs foyers respectifs. Un papa, un frère et une sœur pour Yvan, une sœurette et une maman pour Philippe (« faute de mieux », lancera-t-il au tribunal). Quelques minutes plus tard, tout ce petit monde finit par se retrouver et se courser en sens interdit dans les rues du village, comme une parade chez Disneyland qui aurait sérieusement mal tourné, avant que les gendarmes n'interviennent. Bilan de la bataille : des bobos partout, des gardes à vue, des rancœurs et de la prison ferme requise par le procureur. Normalement, « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants », on a dû rater un épisode ; et pour le bucolique et l'allégresse, on repassera....

Nuances en famille

Aymeric Henniaux

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Benoît Deboos se pose en serviteur

Medef - Nouveau président

statuts du Medef champardennais, quelque peu désuets, ne prévoyaient pas vraiment que plusieurs candidats briguent la présidence (!). Le risque d’un « problème » administratif a alors prévalu. Durant cette période de transition, « très importante », selon Benoît Deboos, la modernisation d’une organisation qui pèse 11 000 entreprises, 190 000 salariés, et représente 15 branches professionnelles, devra aussi être un objectif.

Le nouveau président du Medef de ChampagneArdenne, le Haut-marnais Benoît Deboos, a présenté jeudi 28 novembre, entre autres, sa vision de la fonction.

enoît Deboos souhaite se positionner en « serviteur, dans les deux sens », des adhérents vers les centres de pouvoir et réciproquement. « C’est à chacun des Medef territoriaux de ramener ce qu’il souhaite au Medef régional, a expliqué Benoît Deboos, issu de la branche UIMM (métallurgie). Les services aux adhérents doivent être rendus dans la proximité. Il peut y avoir des services mutualisés, bien sûr. Le Medef doit être très modeste. Il n’a de raison d’être que parce qu’il y a les branches professionnelles qui

Moins politique, davantage « passe-plat »

y adhérent. Le Medef doit être le réceptacle, et transmettre. » Benoît Deboos place aussi la question du positionnement des territoires au centre des débats. « La place du territoire, de la Champagne-

Tony Verbicaro Benoît Deboos, président du Medef jusqu'en juin 2015. © l'Hebdo du Vendredi

Ardenne, a toujours été au cœur des discussions. Mais nous n’avons pas tous la même vision. Cette définition du positionnement de la région est très importante. Et c’est ce que je veux bâtir pendant cette transition, pour celui qui viendra ensuite. » Benoît Deboos a également indiqué qu’il n’ira pas au-delà de « l’intérim », suite à la démission de Pierre Possémé. « Je ne suis là que pour une période relativement courte, jusqu’en juin 2015. Et je n’ai pas tellement de raisons de prolonger par la suite. J’ai 66 ans passés, je suis plus âgé que Pierre Possémé. En 2015, je n’aurais plus de fonctions

dans mon groupe. Et si on n’a plus de lien avec le monde professionnel, on risque de parler comme un livre. » Benoît Deboos est également revenu sur la campagne électorale à la présidence, qui s’est arrêtée suite à la décision de Joseph Puzo (Axon cables) de se retirer. « Avec Joseph Puzo, nous n’étions pas dans la même approche. Lui, il venait avec l’esprit de celui qui a réussi et qui va montrer comment faire. J’espère qu’il reviendra. Il fait partie des personnes importantes de cette région. Il m’a écrit en ce sens. » L’élection du président du Medef avait surpris les observateurs. Les

Un pacte de confiance

Le Medef champardennais relaie le projet porté par la maison-mère, en l’occurrence un pacte de confiance que le syndicat patronal a présenté au gouvernement. Le Medef ne veut pas porter seul ce projet et appelle la CGPME, l’UPA ou la FRSEA à le rejoindre. Le pacte demande aux pouvoirs publics de créer des conditions (baisse de la fiscalité des entreprises, notamment) en échange desquelles les entreprises s’engageront à créer des emplois.

EN BREF Charles-Antoine de Fougeroux primé par RMS-Network

Charles-Antoine de Fougeroux, directeur général des Biscuits Fossier à Reims, a reçu mercredi 26 novembre le Prix de l'Entrepreneuriat du management aux Trophées RMS-Network, le réseau des anciens élèves de Reims Management School. La remise des prix s'est déroulée au Sénat, à Paris.

Reims, 13e meilleure ville pour créer son entreprise

Selon le palmarès établi par L'Entreprise-L'Expansion et Coface Services, Reims est la 13e meilleure grande ville sur 27 (de 200 000 à 500 000 habitants) pour créer son entreprise. 16 critères ont été étudiés pour mesurer le dynamisme de ses territoires. La cité des Sacres se distingue notamment grâce à ses excellentes infrastructures routières et ferroviaires qui la situent à 1h15 de Paris en voiture et à seulement 40 minutes en train. A noter que ce palmarès est dominé par Montpellier, Caen et Nancy. Dans la catégorie des villes moyennes (100 000 à 200 000 habitants), Besançon arrive en tête suivie de Poitiers et La Rochelle, tandis que dans celle des métropoles (plus de 500 000 habitants), c'est Lyon qui obtient la première place devant Bordeaux et Marseille. Le palmarès complet est à retrouver sur http://lentreprise.lexpress.fr/

Les CCI sauveront-elles Vatry ?

Aéroport de Vatry Ou (Vatry) pour faire avancer la fusion des CCI de Champagne-Ardenne ? Il se pourrait bien que dans les semaines, les mois à venir, cette double équation serve les intérêts à la fois de l’aéroport marnais et des chambres consulaires. D’ici là, retour sur la genèse de la fin de l’actuelle société d’exploitation de Vatry, ou comment et pourquoi en est-on arrivé là.

Savary, ce sont surtout les actionnaires de la Seve qui l’ont prise. SNC Lavalin (ainsi qu’Aéroports de Montréal, Iénair et Sogaris) ont annoncé leur volonté de se retirer du capital fin juin dernier, comme ça le leur donc était contractuellement possible en se positionnant avant le 31 décembre prochain. Les documents juridiques prévoyaient aussi une cession des actions à réaliser au plus tard le 30 novembre à venir, soit ce samedi. Une première offre de reprise de plusieurs investisseurs, emmenés par Hubert Formey, a été rejetée en août. L’homme d’affaires, châlonnais d’origine, déjà présent aux côtés d’Albert Vecten et du préfet Yves Bonnet dans les plans qui préfiguraient l’aéroport au tout début des années 90, a revu sa copie et son tour de table. Et jusqu’à jeudi 21 novembre en soirée, quand, sans doute, les principaux protagonistes politiques et économiques qui croient en l’avenir de Vatry se sont réunis, il était imaginable qu’Hubert Former présente une nouvelle offre. Finalement, non. Le porteur de projet a donc écrit au Conseil général, et, dans son courrier daté du 21 novembre, il explique que « malgré les efforts que nous avons déployés et que nous poursuivons, nous n’avons pas recueilli à ce jour d’engagements irrévocables du pool d’investisseurs (…). Fort de ces éléments, nous n’assisterons pas à la session du Conseil général du 22 novembre 2013. »

endredi 6 décembre prochain, l’aéroport de Vatry sera de nouveau le principal point (le seul ?) de l’ordre du jour de la séance plénière du Conseil général de la Marne, propriétaire de l’infrastructure. Il pourrait y être présenté un projet de reprise de la gestion de Vatry par les CCI de la région, dont la fusion est en discussion (lire par ailleurs). Vendredi 22 novembre, lors de la dernière plénière départementale où figurait seul Vatry, à l’ordre du jour, les conseillers généraux ont voté, à l’unanimité, l’extinction du processus du rachat des actions détenues par SNC Lavalin (gestion d’aéroports, entre autres, actionnaire majoritaire), Aéroports de Montréal, Les vols passagers Ienair (conseil et gestion aéronautique) et assurés au printemps Sogaris (immobilier logistique). Les La fenêtre pour imaginer une cession des autres actionnaires sont les CCI de parts de la Seve est donc fermée. Au 1er Châlons-enChampagne / Vitry-lejanvier 2014, Vatry n’aura plus de déléFrançois / Sainte-Ménehould, Reims / gataire de service public. Et c’est le Epernay et celle de l’Aube. Conseil général qui devrait en reprendre En clair, en résumé et pour rappel, la la gestion en direct, en régie départemenSociété d’Exploitation de Vatry Europort tale. « C’est facile pour une commune (Seve) gère l’aéroport de gérer une cantine de Vatry par délégation Vatry sera géré en régie, a exprimé de service public (DSP) Dominique Lévèque, provisoirement signée le 2 décembre maire d’Aÿ, conseiller 1998 pour 20 ans, soit en régie général d’opposition jusqu’en 2018. En départementale (PS). Pour Vatry et le 2009, un avenant à la Conseil général, ça DSP a prévu « une porte de sortie, n’est pas la même chose. Est-on sûr que comme l’a rappelé René-Paul Savary, nous serons administrativement, juridiprésident du Conseil général, lors de la quement et techniquement prêts à gérer session du 22 novembre, pour éviter l’aéroport en régie le 1er janvier ? d’aller jusqu’au bout ». Le président du Aurons-nous une équipe de direction Conseil général, adepte de la positive capable de gérer cette structure et d’en attitude, a encore dit que « nous (le porter le développement ? » Selon RenéConseil général) maîtrisons le calendrier, Paul Savary, la régie se fera avec l’appui cela fait cinq ans que l’on sait que nous de SNC Lavalin, qui exploite concrèteaurons peut-être une autre méthode de ment l’aéroport. « Comme pour toute gestion de Vatry à mettre en place au 1er délégation qui s’achève, a expliqué janvier 2014. » Pour Jean-Pierre René-Paul Savary, il y a une période de Bouquet, maire de Vitry-le-François et transition prévue. » Pour les trois à six conseiller général d’opposition (PS), mois à venir, à compter du 1er janvier, c’est le contraire : « Nous sommes c’est donc réglé. SNC Lavalin l’a assuré aujourd’hui dans l’urgence. Le calenau Conseil général. Les quelques (sic) drier s’impose à nous, alors que cela fait cargos de fret aérien pourront se poser, et de nombreux mois que cette question est les liaisons de transport de passagers posée. L’heure de vérité arrive, M. le assurées Ryanair (Porto, Marrakech), président. » Jetairfly (Nice) et les charters du prinLa porte de sortie évoquée par René-Paul temps seront assurés.

L'aéroport de Vatry, entre les investissements et les subventions pour équilibrer les comptes, a déjà dépassé les 250 millions d'euros de dépenses publiques. En moins de 20 ans. © l'Hebdo du Vendredi

Quant à la Seve, ce n’est plus vraiment le le chiffre est tombé à 8 300 tonnes. On problème du propriétaire. « Aux action- espérait autour de 30 000 tonnes en naires de savoir ce qu’ils font de la Seve, 2012, avec l’arrivée de Yantze River poursuit René-Paul Savary. Son objet Express, le géant chinois, lui aussi ratsocial, la gestion de Vatry, tombe, mais la trapé par la crise, dont on se souvient société ne va pas forcément se dissoudre de la grande parade organisée pour le automatiquement. Elle peut modifier son vol inaugural, mais pas de la dernière fois qu’un de ses cargos s’est posé. objet et faire autre chose. » Présentée ainsi, la fin de la délégation Résultat, 8 800 tonnes en 2012. Et confiée à la Seve peut apparaître comme 2013 s’annonce même pire, avec 4 200 une aubaine pour le Conseil général. tonnes au 31 octobre, pour un objectif C’est presque ainsi que son président fixé à 7 900 tonnes pour l’année. Côté présente les choses, en rêvant du meil- passagers, en revanche, c’est plutôt leur. En attendant, il convient de rappeler bien. Après les près de 89 000 perque si SNC Lavalin a préféré jeter sonnes transportées en 2012, Vatry va l’éponge, c’est parce qu’à compter de battre son record cette année, avec l’exercice 2014, le Conseil général ne déjà 91 000 passagers passés par l’aévotera plus de subventions de fonction- rogare au 1er novembre dernier. Le nement à l’équilibre au profit de Vatry. A cap des 100 000 sera sans doute partir de janvier, les pertes auraient été atteint. Le transport de passagers joue pour la Seve. Et vu le contexte conjonc- donc son rôle dans l’improbable équaturel mondial et la crise économique qui tion budgétaire de Vatry. Pour équilibrer un an d’exploitaa fini par toucher tion, il faudrait mixer sérieusement le fret 30 000 tonnes aérien, les nouveaux de fret + 100 000 30 000 tonnes de fret et 100 000 passagers. dirigeants de SNC passagers = Pourquoi viser plus de Lavalin-Europe, qui passagers, puisque ça n’ont sans doute pas équilibre marche ? Tout simpleautant la fibre territo- budgétaire ment parce que, pour riale qu’avait l’ancien PDG, Jean-Claude Pingat, ont préféré se faire venir plus de personnes, il faut retirer. Peut-on les blâmer pour autant de ouvrir des liaisons vers d’autres villes. ne pas vouloir assumer le déficit chro- Et les seuls opérateurs intéressés sont nique d’un aéroport inauguré en 2000 les compagnies low cost. Et elles le sans étude de marché, et qui a déjà coûté sont, « elles ne demandent que ça », plus de 250 millions d’euros d’argent confiait le président Savary. Le propublic en investissements et en subven- blème, c’est que pour les faire signer, tions pour équilibrer les comptes ou sub- il faut payer les fameuses « subvenvenir (sic) aux besoins de promotion des tions au marketing ». Par les temps qui courent de baisse des dotations de compagnies commerciales low cost ? l’Etat aux collectivités territoriales, au premier desquelles les Conseils généLe salut de Vatry, raux, impossible. Et les jugements renc’est le fret dus par les tribunaux, ici ou là en Pourtant, en 2008, avant la crise, les France, vont toutes dans le même sens : chiffres de Vatry, côté fret, étaient les fonds publics dépensés dans la probons. Rien qu’Avient, l’opérateur de motion des vols commerciaux des fret, avait fait transiter 38 000 tonnes compagnies low cost, ça ne se fait pas. de marchandises par le tarmac marnais Et quand la justice passe, la compaavant de s’exiler à Charleroi. En 2011, gnie low cost se déplace.

Les CCI gèrent la plupart des aéroports de province

La meilleure solution, selon tous les spécialistes, c’est l’arrivée d’un « gros » gestionnaire pour s’occuper de Vatry : Aéroports de Paris (ADP), l’exploitant de Roissy et Orly, ou encore Vinci. « La meilleure solution pour l’avenir de Vatry, c’est qu’il soit repris par ADP ou Vinci, a dit Charles de Courson en plénière le 22 novembre. Fin juillet, ADP a dit qu’il n’était pas intéressé, et Vinci ne s’est, pour le moment, jamais penché sur la question. » Le vice-président du Conseil général et député de la Marne a voté « la délibération qui nous est proposée parce qu’il n’y a plus de projet Formey ; personnellement, je ne suis pas déçu, puisque je n’y ai jamais cru ». Il a aussi défendu la gestion déléguée par les pouvoirs économiques, en l’occurrence les CCI, « comme c’est le cas pour la plupart des aéroports de province en France ». Il a également évoqué son souhait de voir venir « les conseils généraux de l’Aube, de la Haute-Marne et des Ardennes, pourquoi pas », autour de la table et a rappelé qu’il ne croyait « pas au transport passagers ». « Je reste confiant, on peut s’en tirer, mais il faut une vraie gouvernance », a conclu Charles de Courson. Sur ce dernier point, le député et le président du Conseil général sont d’accord. « La régie n’est pas une catastrophe, et ce sera l’occasion de mettre à la tête de Vatry une équipe de direction et un directeur qui sera capable de développer l’aéroport », a dit RenéPaul Savary. Sans même le sous-entendre, si l’aéroport en est là où il est, c’est « la faute à » l’actuelle direction : « En dehors du contexte conjoncturel compliqué, l’équipe dirigeante actuelle n’a pas su tenir ses objectifs. » Quant aux chambres de commerce et d’industrie comme futurs repreneurs, là aussi, les deux hommes partagent l’idée : « Les dirigeants des CCI sont déterminés à être à

N°328 du 29 novembre au 5 décembre 2013 >> re i m s. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m nos côtés, a continué le président du Conseil général. Ça montre bien qu’on a un outil extraordinaire. »

Attendre les municipales pour espérer Reims ?

Puisque les CCI avaient un droit de préemption sur les actions à céder des actionnaires de la Seve qui se retiraient, pourquoi ne l’ont-elles pas fait jouer, plutôt que de « monter », demain, un nouveau « machin » ? D’abord, parce qu’il président, s’est investi, jouant ces dervaut sans doute mieux repartir à zéro. nières années le premier « VRP » Ensuite, parce qu’en dehors des CCI, le de Vatry à l’international. La Marne Conseil général aimerait convaincre drague également les grandes agglos d’autres collectivités de venir à un tour de la région, Reims et Troyes. de table qui ressemblerait beaucoup à « L’agglomération de Troyes a donné un l’Association Paris-Vatry Project, char- écho tout à fait favorable », s’est réjoui René-Paul Savary. gée de faire la promoJusqu’à présent, le tion de l’aéroport et de René-Paul Savary Grand Troyes n’a pas « verser » les subven- et Charles de mis un centime. Pour tions aux compagnies Courson tirent Reims Métropole, le low cost. La communauté d’agglomération dans le même sens numéro un du Conseil général de la Marne de Châlons - et la ville en font partie et seraient sans doute inté- devra attendre les élections municipales ressées par une participation à une nou- en mars et espérer une victoire d’Arnaud velle société d’exploitation de Vatry. On Robinet, qui ne cache pas son intérêt entend, dans les milieux intéressés, pour Vatry, contrairement à Adeline depuis plusieurs mois, qu’APVP est Hazan. La maire de Reims n’a jamais fait vouée à s’éteindre. « Il faut simplifier les un pas vers l’aéroport marnais et on ne relations, explique le président du voit pas pourquoi elle changerait d’avis Conseil général, et nous devons nous si elle était réélue. Vu de Reims, Vatry, rendre conformes à l’évolution des règle- c’est loin, et Roissy, c’est à 30 minutes mentations. » Le département de la de TGV. Marne aimerait, on l’a vu, convaincre les Une nouvelle société d’exploitation de autres Conseils généraux de la région à Vatry ne pourrait-elle pas ressembler à venir. Pourquoi pas le Conseil régional ? une autre structure publique-privée ? Et On sait comment Jean-Paul Bachy, son pourquoi avec Hubert Formey et son

pool d’investisseurs ? René-Paul Savary : « Ce que nous avons voté (le 22 novembre, ndlr), c’est la fin du protocole de cession des actions de la Seve. Sa lettre de retrait fait que nous sommes obligés de ne pas donner notre accord à la vente, ça nous permet de lever une clause rédhibitoire, mais M. Formey peut revenir devant nous avec un projet. » « Vatry a sa place en France, poursuit René-Paul Savary. On voit bien qu’un certain nombre d’investisseurs s’intéressent à Vatry, puisqu’on nous a demandé des délais pour présenter d’autres projets. Maintenant, j’attends que les CCI me transmettent leur offre. » La CCI de Champagne-Ardenne et celle de Châlons / Vitry / Sainte-Ménehould portent ce projet. Il se pourrait qu’elles proposent concrètement un plan d’ici le 6 décembre. Mais sans miracle, côté fret, Vatry risque bien de continuer, pour quelques années encore, à perdre de l’argent. Si les déficits ne seront plus couverts par le biais des subventions du département, le seront-ils par les cotisations des entreprises, via les CCI ?

Tony Verbicaro

Si toutes les CCI champardennaises n’en faisaient qu’une ?

Jean-Paul Pageau, le président de la chambre de commerce et d’industrie de Reims et Epernay en est le premier défenseur, alors même qu’il dirige la plus puissante des CCI de la région, celle qui n’aurait pas franchement besoin de s’allier aux autres. François Cravoisier, le président de la CCI de ChampagneArdenne, défend lui aussi le projet. Vus des autres CCI territoriales (locales), les avis divergent. Cinq chambres coexistent dans la région : deux dans la Marne, Reims / Epernay et Châlons-en-Champagne / Vitry-le-François / Sainte-Ménehould, celle des Ardennes, de l’Aube et de la Haute-Marne. Elles ont pour mission d’assister les projets de création et de reprise d’entreprises (formalités, conseils), de soutenir les entreprises et de mener des programmes d’investissement immobilier (d’entreprises, il va sans dire). En 2010, une réforme a déjà mis sur pied un chantier de régionalisation. Direction administrative et financière, ressources humaines, informatique et bientôt la communication sont assumées par la chambre régionale, installée à Châlons. Les CCI, comme les autres chambres consulaires et les collectivités territoriales, contribuent sérieusement aux efforts de désendettement de l’Etat. La fiscalité revenant aux CCI devrait être « soulagée » durablement de 7 % en 2014, plus 13 % « promis » ponctuellement. Les baisses de budget annoncées doivent forcément s’accompagner d’économies à réaliser.

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Les indicateurs de l’emploi

François Hollande a parlé trop vite…

Chiffres du chômage

eudi 28 novembre en matinée, en déplacement dans une entreprise à Aubervilliers, le Président de la République a pris, dans les mots en tout cas, un peu ses distances avec la fameuse promesse d’inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année. « La bataille contre le chômage prendra tout le temps qui est nécessaire », a dit François Hollande, comme s’il connaissait les chiffres du chômage qui allaient être publiés, en fin de journée, par le ministère du Travail. Une prédiction de nouvelle hausse donc… Raté ! En octobre 2013, on

dénombre 20 500 (- 0,6 %) demandeurs d’emplois de moins en France. Si les chiffres de novembre et de décembre, qui sortiront respectivement fin décembre et fin janvier 2014 le confirment, le Président aura tenu sa promesse : la courbe du chômage se sera inversée avant la fin de l’année. Des chiffres que François Hollande a commenté ainsi : « La bataille de l’emploi peut être gagnée. » T.V > source : Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) Ministère du Travail

Les chiffres du chômage pour le mois d'octobre 2013 sont excellents en Champagne-Ardenne. Une baisse de 20,4 % dans la Marne, - 13,6 % dans l’Aube, - 4,9 % dans les Ardennes. Mais en octobre, la région a été occupée par la vendange dans l’appellation champagne, qui emploie de nombreux demandeurs d’emplois de tous les départements champardennais, et y compris des départements limitrophes. La Direccte (direction régionale du travail et de l’emploi) a d’ailleurs conseillé de ne pas oublier l’évolution du taux chômage des catégories A (sans emploi total), B et C (activité partielle) ensemble pour avoir un tableau moins « beau ».

En Champagne-Ardenne, l'effet vendange fausse les chiffres

EN BREF

Pour la 21e année consécutive, le prix Gauby-Lagauche, porté par le Conseil économique social et environnemental régional (Ceser) et ses partenaires, a distingué les initiatives champardennaises les plus remarquables, dédiées à améliorer les conditions de vie en milieu rural. Huit précisément, et autant de coups de pouce financiers, attribués par la Région Champagne-Ardenne, la Caisse d’épargne, la Caisse des dépôts et consignations, Orange, la Ville de Reims, la SNCF, La Poste et EDF. Le premier prix revient à l’association Alba Riva, située à Auberive dans la Marne, pour l’organisation, depuis 2006, du festival musical La poule des champs. Toujours dans la série culture, les partenaires ont également récompensé les projets de Radio Bouton (Ardennes), le Festival de la photo animalière de l’association Afpan, l’Or Vert (Haute-Marne), le Festival en Othe de l’association du même nom (dans l’Aube), et les animations sur les marchés paysans de La Cassine (Ardennes).

Prix Gauby-Lagauche : le palmarès 2013

55 propositions pour l'emploi des jeunes

Livre Blanc - Jeune Chambre Economique

ssociation affiliée à la Jeune Chambre Internationale, la Jeune Chambre Economique de Reims, qui contribue toute l'année par ses actions au développement économique de l'agglomération rémoise, a dévoilé cette semaine son Livre Blanc sur les jeunes, l'emploi et l'innovation. Partant du constat qu'en France plus de 24% des jeunes sont à la recherche d'un emploi, l'association s'est posée trois questions : Comment donner des perspectives aux jeunes ? Comment créer du lien entre les entreprises et la jeunesse ? Comment attirer de jeunes talents ? Le résultat de ces interrogations, c'est donc ce fameux Livre Blanc où sont recensées 55 propositions. « Ce livre n'a pas la prétention d'être la solution, précise Claire Alexandre, présidente de la JCE de Reims. C'est un outil, un réservoir d'idées pour accompagner les plus hautes institutions dans la recherche de réponses durables, partant du principe que chaque personne peut contribuer à la construction d'un monde meilleur ». Concrètement, ces propositions pensées pour le territoire rémois semblent tout d'abord pouvoir très largement se décliner dans d'autres villes. La JCE propose ainsi de « rapprocher les écoles et les entreprises », et « d'instituer une dynamique entre les acteurs de la ville ». Comment ? En rendant obligatoire les projets d'entreprises lors des études, en osant l'incubation des projets des jeunes diplômés, en créant des trophées de la coopération ou en développant le micro-crédit local. Dans toutes ces propositions, la JCE fait

Dans son Livre Blanc, la JCE propose 50 pistes pour favoriser l'emploi des jeunes et le dévelppement économique. © D.R

appel au bon sens et appelle à une mutualisation des moyens, aujourd'hui certes nombreux, mais finalement peu visibles car distribués par de multiples institutions. Certaines propositions se veulent aussi très concrètes. Et là aussi, l'association ne manque pas d'idées, même si certaines ont déjà été évoquées par d'autres : conforter les offres de ParisVatry, inaugurer l'euro symbolique pour les places de parking le week-end, mettre en place un système de vélos en libre-service, créer une salle capable d'accueillir des événements d'envergure nationale et internationale, etc. Autant de pistes qui ne manqueront pas d'être abordées lors des prochaines élections municipales. > Plus d'infos sur www.jcereims.fr

J.D

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« Nous attendons 10 000 lycéens »

Forum avenir étudiant - Jean-Louis Dodé, délégué régional Onisep

Depuis jeudi, le Forum avenir étudiant accueille les lycéens et leurs familles au Parc des expositions de Reims. L’occasion de faire le plein de bonnes infos pour la suite de leur formation, et pour s’orienter professionnellement. Zoom sur cette 18e édition avec Jean-Louis Dodé, chef du Service académique d’information et d’orientation (SAIO) et délégué régional de l’Onisep, le principal organisateur de l’événement.

ue propose le Forum avenir étudiant et comment voit-il ses courbes de fréquentation évoluer ? Ce forum a une vocation régionale et propose deux rendez-vous. L’un à Reims, lancé ce jeudi, l’autre à Troyes, prévu du 6 au 8 février 2014. Avec deux objectifs principaux. Premièrement : montrer aux futurs étudiants de l’enseignement supérieur toutes les possibilités qui s’offrent à eux. Sans perdre de vue l’objectif de l’Union européenne, à savoir qualifier 50 % de la population au niveau III. Deuxièmement : valoriser l’enseignement supérieur en Champagne-Ardenne, soit environ 150 formations de qualité et de proximité. Sur place, 200 exposants accueillent les jeunes et leurs familles, et répondent à leurs questions. Avec, parmi eux, des établissements phares, symboliques, comme par exemple Sciences Po ou l’Ecole d’architecture de Nancy. Les jeunes viennent ici pour faire des rencontres. Les formations leur sont présentées par des étudiants qui les suivent. Ça peut parfois créer un déclic, ou valider des projets. Les collectivités sont également présentes, bien entendu, ainsi que tous les acteurs de la vie étudiante en générale. Crous, banques, mutuelles, etc. Les courbes de fréquentation sont stables, d’année en année. Nous attendons environ 10 000 lycéens en terminale pour cette 18e édition à Reims, venus de la Marne et des Ardennes.

Jean-Louis Dodé, délégué régional Onisep, le principal organisateur du Forum régional avenir étudiant. © DR

Quelles nouveautés en 2013 ? Plusieurs dizaines de personnes travaillent à l’organisation de ce forum tout au long de l’année. Toute l’équipe de l’Onisep mais également nos partenaires (Conseil régional, Reims Métropole, etc.). Entre autres nouveautés : l’accentuation du suivi de l’événement, notamment via le site internet qui lui est dédié. Nous mutualisons les conférences proposées aux jeunes – appelées « rencontres » - et les thématiques abordées changent chaque année.

« Les entreprises recherchent des savoirfaire mais aussi des savoir-être. »

Quelques exemples pour cette édition : le fonctionnement de l’alternance, les débouchés des maths et des sciences, les études à l’étranger ou encore les métiers du multimédia. Pour ceux n’ayant pas pu y assister, ces échanges sont retransmis en vidéo sur notre site qui, depuis cette année, peut être consulté depuis les smartphones. Vo t re c o n s e i l a u x v i s i t e u r s d u Forum ? Se faire une idée par eux-mêmes. Et profiter des entretiens personnalisés

organisés le samedi matin pour échanger avec les conseillers d’orientation psychologues. Car l’orientation fait appel aux connaissances scolaires, mais aussi à la connaissance de soi. La formation choisie doit déjà correspondre à ses aspirations personnelles. Aujourd’hui, les entreprises recherchent des savoir-faire, mais également des savoir-être. Ce que doivent cultiver les jeunes. Les médias font toujours état des usines qui ferment, des délocalisations. Mais de nombreuses sociétés continuent d’embaucher. Elles ont besoin de personnes qualifiées pour faire vivre leurs projets et pour innover. Mon conseil aux futurs étudiants : respecter l’engagement vers lequel ils se dirigent et garder l’objectif du diplôme. Tout en ayant une certaine ouverture d’esprit.

Propos recueillis par Sonia Legendre > Forum régional avenir étudiant Du 28 au 30 novembre au Parc des expositions de Reims Renseignements au 03 26 84 69 69 Plus d’infos sur : www.postbac-academie-de-reims.fr.

EN BREF Au 1er janvier 2012, l’Académie de Reims comptait 37 166 étudiants dans 17 établissements d’enseignement supérieur parmi lesquels l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) et l’Université Technologique de Troyes (UTT). Cette année, l’académie accueille environ 35 000 étudiants dont 22 500 sont inscrits à l’URCA, 4 000 sur le campus rémois de Neoma Business School, près de 450 à Sciences Po et 100 à Supinfo. On compte un peu plus de 12 000 étudiants boursiers dans toute l’Académie de Reims. Le montant des bourses sur critères sociaux pour 2013-2014 est compris entre 0 (éxonération des frais d’inscription) et 5 500 €. Le parc locatif du Crous à Reims compte près de 2 536 logements à Reims. Le prix mensuel (loyer + charges) d’une chambre se situe entre 231 et 263 € pour un studio, F1 ou T1, il faudra compter entre 318 et 379 € et pour un F3 de 67 m2, le loyer mensuel est d’environ 704 €.

L'Académie en chiffres

Nuit des musées spéciale étudiants : 10 ans déjà !

Le jeudi 5 décembre, à Reims, de 19h30 à 23h30, les étudiants sont invités à participer gratuitement à une soirée exceptionnelle et conviviale. Cours du musée des Beaux-arts, du Palais du Tau, cloître du Musée Historique Saint-Remi s’habilleront de lumière ou de vidéos et réserveront à leurs visiteurs des surprises. La Villa Douce, siège de l’Université, lieu emblématique de l’Art Déco à Reims accueillera le FRAC Champagne-Ardenne qui fête ses 30 ans. Au programme : commentaires d’œuvres et d’objets d’art, coups de cœur d’étudiants, concerts, rencontres avec des professionnels de la conservation et de l’archéologie, installations d’artistes contemporains, etc. C’est ici toute la richesse d’un patrimoine qui est révélée, une approche transversale des arts qui est proposée pour offrir des instants magiques à tous les étudiants de Reims.

Arrêt rémois pour le Train de l'Orientation

Un train un peu spécial entrera en gare de Reims le dimanche 1er décembre, voie A. Avec une arrivée prévue à 9h30 et un départ fixé à 17h30, le Train de l'Orientation transformera, le temps d'une journée, la gare en un lieu d'échanges et d'information sur l'orientation et la vie étudiante. Organisé par le magazine l'Étudiant, cette opération unique en son genre proposera notamment aux jeunes et à leurs parents de rencontrer des professionnels de l'enseignement. Le train se composera ainsi de voitures thématiques rassemblant les principaux acteurs du monde de l'enseignement supérieur, des grandes écoles aux universités. Des conférences seront également prévues tout au long de la journée, sur les poursuites d'études après un Bac L, S ou STI2D, ES ou STMG, sur l'intégration en école d'ingénieurs ou en école de commerce.

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Préparation aux concours (exemple SESAME) Bilan de compétences et d'orientation

Bilan du Potentiel Intellectuel (test QI) Séjours linguistiques

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Étudiants étrangers : une scolarité plus chère payée ?

Immigration

Bien qu'ils choisissent les mêmes formations et suivent les mêmes cours, les étudiants étrangers hors UE venus poursuivre leur scolarité dans l'hexagone ne sont pas logés à la même enseigne que leurs camarades français...

e principe du droit à l'éducation pour tous n'est plus tout à fait exact. Aujourd'hui, un étudiant disposant de la nationalité française peut, au sortir du lycée et le baccalauréat en poche, s'inscrire sans problème en faculté, n'ayant à régler que les frais d'inscription à l'université et, éventuellement, à sa mutuelle étudiante. Idem pour un étudiant étranger hors Union Européenne, à ceci près que ce dernier devra tout de même justifier d'une somme minimum sur son compte en banque, gage d'une certaine « solvabilité ». Telle est ainsi faite la loi : l'article R313-7, modifié par le décret dit décret Guéant du 6 septembre 2011 et relatif à l'attribution de la carte de séjour temporaire portant la mention « Étudiant », stipule en effet que chaque étudiant étranger doit pouvoir « présenter un certificat d'immatriculation, d'inscription ou de

Contrairement à leurs camarades français, les étudiants étrangers doivent disposer d'au moins 615 euros chaque mois sur leur compte. © l'Hebdo du Vendredi

préinscription dans un établissement public ou privé d'enseignement », mais doit aussi « pouvoir justifier qu'il dispose de moyens d'existence, correspondant au moins au montant de l'allocation d'entretien mensuelle de base versée, au titre de l'année universitaire écoulée, aux boursiers du Gouvernement français », comme le rappelle au demeurant la Préfecture de la Marne. A savoir 615 euros par mois

environ. Seulement pour Tiguda Diaby, présidente de SOS Racisme Reims, les critères seraient bien plus drastiques que cela : « Peu de gens sont au courant, hormis les principaux concernés bien entendu, mais avant même de pouvoir justifier de ces 615 euros mensuels, les étudiants étrangers, avant d'avoir le droit de quitter leur pays, doivent disposer sur leur compte avant leur arrivée d'au moins

6 000 à 6 500 euros, c'est une condition indispensable pour espérer voir son dossier retenu et son titre de séjour étudiant accepté. Bien sûr, ce n'est pas l'Etat français qui se charge de « vérifier » directement cette solvabilité, mais il ne fait absolument rien pour supprimer ce dispositif qui creuse les inégalités entre étudiants français et étrangers. C'est une sélection par l'élite, seuls les étrangers plus riches peuvent en fin de compte venir étudier en France. » Sur ce sujet, la Préfecture de la Marne se veut pourtant formelle : « Hormis les 615 euros mensuels de l'article R313-7, il n'y a aucune autre condition financière à remplir pour venir étudier sur le territoire français. » Chaque année, les étudiants étrangers sont néanmoins toujours plus nombreux à quitter leur pays d'origine pour venir poursuivre leur scolarité dans l'hexagone, s'inscrivant pour la plupart à l'université ou dans les écoles de commerce. A l'Université de Reims Champagne-Ardenne, leur part a par exemple progressé de 6,6% pour l'année 2013-2014. A noter que les ressortissants d'Afrique sont en majorité dans ces effectifs de l'Urca (près de 1 500 étudiants africains au total).

Cher(es) études

Aymeric Henniaux

Economie

h, l’égalité des chances. Une belle utopie au regard des frais qu’occasionne la poursuite d’études supérieures. A commencer par les frais d’inscription, qui varient selon l’établissement fréquenté. A l’Université, ils sont fixés par le Ministère et s’élèvent à 183 € par an en licence (3 ans minimum), 254 € en master (2 ans) et 388 € pour un doctorat (2 à 4 ans). Soit environ 1 000 € pour un bac + 5. Les étudiants boursiers peuvent toutefois être exonérés de ces Les étudiants boursiers ne paient pas de frais d’inscription et peufrais. En revanche, pour un vent faire une demande de logement dans l'une des résidences du étudiant souhaitant poursuivre Crous. © l'Hebdo du Vendredi un cursus dans un établissement privé, les frais peuvent vite flamber. A Supinfo, ils doivent par exemple débourser 5 490 € par an. Soit, presque 30 000 € pour obtenir un master du premier coup ! A moins d’avoir des parents très généreux et/ou relativement fortunés, les étudiants sont nombreux à recourir aux emprunts, qu’ils commenceront à rembourser à leur entrée dans la vie active. Mais c’est le prix à payer pour bénéficier des réseaux, séjours à l’étranger et stages prestigieux que proposent les grandes écoles. Et il ne faut pas oublier que beaucoup d’étudiants doivent également payer un logement. Outre le marché immobilier traditionnel, ils peuvent s’adresser au Crous, qui dispose d’un parc locatif conséquent d’environ 2 536 logements et dont les prix sont légèrement en dessous de ceux pratiqués sur le marché. Gros avantage : les charges sont comprises dans le prix et les locataires sont exemptés de taxe d’habitation. Un détail qui peut faire la différence si on ne veut pas s’astreindre à manger des pâtes durant toute sa scolarité.

L.V

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Changer de filière en cours d'année

Orientation

Parce que le premier choix n'est pas forcément toujours le bon, des possibilités de réorientation existent pour les étudiants de l'Université de Reims. Changer de filière en cours d'année, un risque qui peut, à terme, s'avérer largement judicieux.

ulie est inscrite en seconde année de Droit à l'Université de Reims Champagne-Ardenne (Urca). Pourtant l'an passé, le bac tout juste validé, c'est dans la filière Sciences Sanitaires et Sociales qu'elle choisit de s'inscrire, séduite par l'exhaustivité du cursus touchant des domaines aussi divers que la sociologie, l’anthropologie, la santé publique, l’économie, la gestion et le droit. Mais après quelques semaines de cours, problème : « Je me suis clairement rendue compte que ce n'était pas ce que je voulais faire, que je n'avais pas choisi la bonne voie. Très peu de matières finalement me convenaient, je n'accrochais pas du tout. » Cette prise de conscience entraîne évidemment une remise en question des choix de l'étudiante qui, soucieuse toutefois de ne pas prendre trop de retard

L'accueil des départements de la faculté sont un point incontournable dans la démarche de réorientation. © l'Hebdo du Vendredi

dans sa scolarité, hésite à continuer coûte que coûte dans cette voie. « Un jour, on m'a parlé de la possibilité de changer de voie en fin d'année ou à la fin du semestre. Je me suis dit « c'est le moment où jamais, sinon c'est toute mon année que je vais perdre » et j'ai sauté sur l'occasion pour bifurquer en Droit. » Avec cette opportunité de réorientation,

Julie peut donc débuter son second semestre en faculté de Droit et passer les partiels de cette filière en fin d'année. Reste alors évidemment à valider les matières du premier semestre. « Dans ce cas de figure, l'étudiant peut présenter ces matières lors de la session de rattrapage en juin, s'ajoutant aux étudiants déjà inscrits n'ayant pas eu de notes suf-

fisantes pour valider », précise le Service des Enseignements et de la Vie Étudiante de l'Urca. « Chaque année, nous avons plusieurs centaines d'étudiants qui optent pour la réorientation avec, en tête, les étudiants en santé. Et s'ils ne valident pas la totalité de leur nouvelle première année directement, pas de panique, ils peuvent sans souci s'inscrire en seconde année en faisant l'enjambement (suivre les cours de la seconde année ET ceux non-validés de la première). » Afin de pouvoir se réorienter (option uniquement ouverte aux étudiants de première année issus d'un autre cursus, de BTS, d'IUT ou d'une autre université), une demande officielle (disponible en ligne sur le site de l'université), entre autres pourvue d'une lettre de motivation, est à remplir et à retourner au secrétariat pédagogique. Enfin, l’étudiant a aussi la possibilité de se voir attribuer certaines équivalences (informatique, anglais...) et ce, à l'appréciation de la commission d'enseignants étudiant son dossier évidemment. > www.univ-reims.fr

Aymeric Henniaux

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Retour à la réalité

Foot (L1, 15e j.) Saint-Etienne - Reims

Les étoiles parisiennes passées, les joueurs du Stade de Reims retrouvent un certain anonymat qui leur a plutôt réussi jusque là. Mais attention, leur retour sur terre promet, samedi, d'être difficile sur la pelouse de Saint-Etienne.

out le monde rêvait d'un nouvel exploit face au Paris Saint-Germain. Mais comme annoncée, la version 2013-14 est bien plus forte que celle de la saison écoulée. Face à la bande à Ibrahimovic, les joueurs d'Hubert Fournier ont montré leurs limites (0-3). « C'est difficile à vivre et à assumer car nous n'avons pas été à la hauteur de l'événement, explique sobrement l'entraîneur rémois. Les joueurs avaient envie mais il faut ensuite le prouver sur le terrain. C'est une défaite collective, mais force est de constater que personne n'a fait un bon match ». La page parisienne tournée, le Stade de Reims (9e) replonge dans l'ordinaire de la L1 avec un déplacement tout de même alléchant dans le chaudron de Saint-Etienne (6e). Qualifié par Hubert Fournier « de super match », cette rencontre pourrait marquer un tournant important alors que six rencontres sont au programme des Rouge et Blanc d'ici au 21 décembre. Il faut se souvenir que l'année dernière, après avoir réalisé un joli nul au Parc des Princes (1-1), les Rouges et Blanc avaient traversé la période hivernale sans remporter la moindre rencontre. « C'est une période très importante pour toutes les équipes. Ce

Aïssa Mandi : « Le plus grand moment de ma jeune carrière » Pur produit du Stade de Reims, l'arrière droit franco-algérien était sur la pelouse lors de la défaite logique face au grand Paris-Saint Germain (0-3). Un échec qui a conclu pourtant une semaine inoubliable pour le jeune homme de 22 ans originaire de Châlons-en-Champagne. En effet, Aïssa Mandi a vécu, certes sur le banc, la qualification de l'Algérie pour la Coupe du Monde au Brésil. Une première expérience internationale qu'il espère revivre très prochainement et cette fois sur le terrain.

La défaite face au PSG « On avait la tête dans le sac après la rencontre car on aurait mieux fait devant notre public. Le soir on était abattu d'avoir perdu sur un tel score, même si c'est face à Paris, mais on n'a pas fait ce qu'il fallait. On n'a pas réussi à les faire déjouer comme on a su le faire contre d'autres grosses équipes. On n'a pas mis la même envie dans les duels. » Le prochain match à Saint-Etienne « Dès le lendemain de la défaite face à Paris, on s'est remis au travail en pensant à Saint-Etienne. On va aller là-bas pour obtenir un résultat car on doit se racheter. On essaiera d'être conquérants. »

Aïssa Mandi... © l'Hebdo du Vendredi

qui me préoccupe, ce sont nos conditions d'entraînements, indignes de la L1. Nous nous entraînons sur un terrain très dégradé et sur une pelouse synthétique. Ce n'est vraiment pas l'idéal », déplore Hubert Fournier. Dix jours après avoir posé la première pierre de son futur centre de vie, le Stade de Reims est donc confronté à la réalité : un centre d'entraînement proche du niveau amateur selon l'entraîneur. « Nous savons que ça va être difficile jusqu'au mois de mars. Il va falloir faire le dos rond et grappiller un maximum de points ». Geoffroy-Guichard est-il la destination idéale pour commencer cette précieuse moisson ? Peut-être. L'année dernière, les Rémois y avait obtenu le point

La qualification de l'Algérie pour le mondial « C'est peut-être le plus grand moment de ma jeune carrière. C'était extraordinaire, du jamais vu pour moi. En Algérie, on vit pour le football. On le sent dès les entraînements. Le jour du match, dès 13h, le stade était déjà plein ! J'ai discuté avec l'entraîneur et il a su me mettre en confiance. Quant aux joueurs, je n'en connaissais aucun, mais ça s'est super bien passé. Ils m'ont mis à l'aise tout de suite. »

La Coupe du Monde au Brésil « Jouer la Coupe du Monde, c'est un rêve de gamin, on se dit que c'est impossible. Déjà avoir vécu cette qualification c'est une fierté pour ma famille. Elle n'imaginait pas que je porterai un jour les couleurs de l'Algérie. Maintenant, après avoir fait partie du groupe, jouer la Coupe du Monde devient un objectif. Mais ma place n'est pas assurée. Il va falloir que je travaille pour y arriver et ça passe d'abord par de bons résultats avec le Stade de Reims. »

du nul (1-1). Surtout, cette saison, les Verts sont loin d'être impériaux à domicile. Dans leur antre, les hommes de Christophe Galtier n'ont en effet remporté que trois succès, concédant deux nuls et deux défaites. Les Rouge et Blanc ont quelques atouts à faire valoir. Ils savent voyager, comme leur unique défaite en déplacement le prouve. « Il nous faudra du caractère et du sang froid. Nous aurons des oppor-

Le haut du panier au stade Paul-Chandon

Cross country sport adapté

La Ligue Champagne-Ardenne Sport Adapté accueille ce week-end le championnat d'Europe de cross country au stade Paul-Chandon. Une occasion de sensibiliser le public à la cause du handicap mental et psychique dans le milieu sportif et de participer à la reconnaissance de ces athlètes de haut niveau.

n compte une foule de disciplines dans le sport adapté. Il existe d’ailleurs 23 championnats de France et des Jeux paralympiques qui témoignent de l’engouement et du dynamisme des activités proposées. « Le sport adapté est un excellent moyen de faciliter l’apprentissage et l’épanouissement de personnes atteintes de handicap mental et psychique », explique Marc Truffaut, président de la Fédération française des sports adaptés et président de la Ligue Champagne-Ardenne. Il était mardi soir au gymnase Godart-Roger

Une école d'intégration

pour préparer plusieurs jeunes aux épreuves du championnat d’Europe de cross country adapté qui se déroule du 29 novembre au 1er décembre au stade Paul-Chandon, à Epernay. « Les meilleurs athlètes européens participeront à ce rendez-vous sportif qui réunira

Trois jeunes qui participeront au championnat d'Europe de cross-country sport adapté au stade Paul-Chandon. © l'Hebdo du Vendredi

toutes les catégories, des benjamins aux seniors », souligne Marc Truffaut. Plusieurs nations seront présentes avec des athlètes de haut niveau comme le Portugais Victor Pleno, vice-champion du monde en cross court et long, une Polonaise, Anna Bodziony et trois Tchèques emmenés par Juri Vandravek, manager de l’équipe et Vladimir Slavik, leur coach. Côté français on retrouvera quelques grands noms dont celui du Sparnacien Sébastien Mengual, du RC Epernay Athlétisme dont le palmarès en sport adapté est élogieux. Il a décroché deux titres de champion de France cette année. « Dans une autre discipline, le saut en longueur, un autre membre du RCE brille de mille feux. Daniel Royer a été finaliste aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012. »

La fédération française du sport adapté compte 50 000 licenciés. En ChampagneArdenne la LCASA (association affiliée) réunit 17 associations sportives et plus de 800 licenciés. Son objectif est de permettre à toutes les personnes déficientes intellectuelles ou atteintes de troubles psychiques d’accéder à une pratique sportive dans le respect de leur dignité et la recherche constante de leur intégration. « La ville d’Epernay est particulièrement impliquée dans cette démarche. Elle a déjà organisée plusieurs championnats de France et participe à de nombreuses actions de sensibilisation. La vente aux enchères du tonneau signé par tous les coureurs du Tour de France a profité en partie à la section sport adapté du Racing Club d’Epernay qui accueille plusieurs athlètes », rappelle Marc Truffaut. Le sport est un vecteur d’intégration dans de nombreux domaines. « Daniel Royer a eu envie d’apprendre à lire grâce à ses belles performances en saut en longueur. Les progrès sportifs créent une motivation et ouvrent d’autres horizons. C’est une école de citoyenneté. » Le sport adapté bénéficie du soutien de nombreux partenaires institutionnels et privés comme la Fondation Française des Jeux ou la Fondation du Crédit Coopératif. Des sportifs à découvrir et à encourager vendredi 29 novembre et dimanche 1er décembre lors des épreuves prévues au stade Paul-Chandon. > Site Internet de la ligue: www.lcasa.e-monsite.fr et site nternet de la fédération: www.ffsa.asso.fr

Jean Batilliet

tunités. A nous de les pousser et d'afficher une volonté farouche », conclut Hubert Fournier.

> Saint-Etienne - Reims, samedi 30 novembre à 20h, stade Geoffroy-Guichard. Prochaine journée, mardi 4 décembre, Reims se déplacera à Sochaux.

Julien Debant

EN BREF Raid l'Arbre Vert : fin de l'aventure pour Alter Egales

La 12ème édition du Raid l'Arbre Vert s'est achevée mercredi 27 novembre après 6 jours de compétition à Langkawi, en Malaisie. Alter Egales, nom du trio marnais composé de Camille Rives, Emilie Mothé et Lara Prunenec (A lire en Portrait dans notre édition datée du 22 novembre 2013 ou sur www.lhebdoduvendredi.com), s'est classé 60e sur 89. Félicitations.

Hockey : duel de volatiles à Barot

Les journées se suivent et se ressemblent pour les Phénix de Reims. Toujours dans l’incertitude concernant d’éventuels travaux à Bocquaine, les hockeyeurs rémois sont aussi dans le doute sur la glace. Après une dure défaite à Anglet il y a deux semaines (61), les protégés de Miikka Rousu ont à nouveau chuté cette semaine à Bordeaux, actuel dauphin de Lyon en championnat de D1, 85. Une défaite pas si ridicule quand on sait que les Phénix ont mené par trois fois au score avant de s’écrouler en infériorité numérique dans le second tiers. Un réalisme offensif intéressant, un gardien qui reste malgré tout solide, un Atte Susi de retour en forme, autant de raisons de rester optimiste ce samedi face à Nice, même si la récente victoire des Aigles face à Anglet (8-0) invite à la prudence. Le RCH, qui retrouve une glace rémoise (Barot), devra profiter de l’inconstance niçoise pour repartir de l’avant.

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La parole est à la défense

Basket (Pro B, 17e j.) Châlons-Reims - Evreux

Déjà vus en difficulté à domicile, notamment contre Souffelweyersheim, Rodrigue Mels et ses coéquipiers sont tombés face à Rouen. Une réaction est attendue mardi lors de la venue d'Evreux. © l'Hebdo du Vendredi

Défait pour la première fois à domicile face à Rouen (9294), en prenant une nouvelle fois l'eau en défense, Châlons-Reims (2e) doit impérativement réagir, mardi, lors de la réception d'Evreux (5e).

a belle victoire acquise sur le parquet d'Aix-Maurienne (9492), une première depuis la création du CCRB, est déjà oubliée. Nikola Antic et ses hommes n'ont en effet pas su surfer sur ce résultat,

mardi soir, lors de la réception de Rouen. Pourtant dernière du classement avant la rencontre, l'équipe coachée par Laurent Sciarra a surpris par la qualité de jeu proposée. « Nous avons trop laissé faire. Mais il faut être sport, cette équipe de Rouen a surtout très bien joué », reconnait justement Nikola Antic. Ce n'est pas pour autant que cette défaite est plus facile à digérer. « Elle fait très mal, assure même l'entraîneur marnais, car perdre à la maison est toujours une déception et parce que je n'ai pas su peut-être assez motiver les joueurs ». Au-delà de la très bonne prestation de l'adversaire, particulièrement adroit et

agressif en attaque (39 lancers-francs tentés dont 33 réussis !), c'est la défense de Châlons-Reims qui interroge. Car c'est déjà la 4e rencontre où le CCRB encaisse plus de 90 points, dont trois fois lors des cinq dernières matches. Et avec 78,2 points concédés en moyenne depuis le début de la saison, le collectif marnais fait parti des cinq équipes les plus perméables de la Pro B ! Qu'il semble loin le temps où la qualité défensive prônée par Nikola Antic faisait référence dans la division : la meilleure lors des deux dernières saisons. « On savait en construisant l'équipe, avec beaucoup de joueurs expérimentés, que nous serions un peu moins performant en défense, note l'entraîneur, mais c'est vrai aussi qu'on ne produit pas aujourd'hui ce que nous voulons dans ce domaine. C'est notre gros chantier. Il faut absolument que nous résistions davantage dans les duels ». Dans cette optique, le match à Evreux, sera un test très attendu face à une formation réputée « pour sa force athlétique et son agressivité défensive ». Dans les conditions actuelles, difficile d'imaginer Châlons-Reims, bien que toujours 2e du classement, terminer le championnat tout en haut, sur la seule force de ses pistoleros, même si l'équipe a su s'imposer deux fois quand sa défense a pris l'eau : à Poitiers (95-90) et à Aix-Maurienne

Pape Beye : « Nous ne devons sous-estimer aucun adversaire »

A seulement 23 ans, Pape Beye fait pourtant figure d'ancien au sein de ce collectif de Châlons-Reims. En effet, c'est déjà la 3e saison du pivot sénégalais avec le CCRB. En progression des deux côtés du terrain, le joueur, guerrier mais discret, poursuit sa progression et s'affirme comme une rotation solide dans la raquette marnaise (5,7 pts et 2,7 rbs pour une évaluation de 5,3 pour 13 minutes de jeu par match)

Quels sentiments vous animent après cette première défaite à domicile ? C'est très dur à avaler. Pourtant on avait déjà été avertis lors des réceptions de Denain et Souffelweyersheim. On doit absolument retenir la leçon.

Votre faiblesse a été la défense ? Oui et on le sait qu'on ne défend pas assez bien individuellement et collectivement. Mais Rouen a bien joué aussi. Cette équipe nous a beaucoup gêné en changeant régulièrement de systèmes. Elle a fait preuve d'adresse. Nous n'avons pas pour autant d'excuse, mais ce n'est pas la fin du monde non plus.

N'avez-vous pas fait preuve aussi d'un peu d'excès de confiance suite à la victoire à Aix-Maurienne ? Peut-être, mais le match face à Aix-Maurienne nous a donné de la confiance dont nous avons aussi besoin. Nous ne devons plus laisser filer ce genre de match. Nous savons que dans ce championnat tout le monde peut battre tout le monde, mais ça ne doit plus nous arriver. Nous ne devons sous-estimer aucun adversaire.

Le match de Bourg reporté, une réaction est maintenant attendue face à Evreux... C'est bien, nous avons plus de temps pour travailler et corriger nos erreurs et bien préparer cette rencontre face à une équipe d'Evreux que nous connaissons bien. Elle est très agressive et met beaucoup de pression sur le porteur de la balle. Nous allons devoir nous accrocher dès le début du match. Mais à chaque fois que nous nous sommes pris une claque, nous avons su réagir.

(94-92). Car si la défense est une valeur sûre, l'adresse offensive est, elle, beaucoup plus aléatoire et peut certains soirs faire cruellement défaut.

J.D

> Châlons-Reims - Evreux, mardi 3 décembre à 20h, Palais des Sports Pierre de Coubertin, Châlons en champagne.

> Le match opposant Bourg-en-Bresse et Châlons-Reims, comptant pour la 16e journée, et initialement programmé samedi 30 novembre à Bourg, a été reporté à une date ultérieure (en février) en raison de la non homologation de l'Ekinnox, la toute nouvelle salle du club bressan.

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magazine

Tragique opéra

Reims Scènes d'Europe - Atelier de la Comédie

Après avoir été baptisés au Champagne et parcouru les mers du monde entier, que deviennent nos bateaux et paquebots, trop vieux et trop rouillés pour naviguer ? Comme les éléphants ont leur ossuaire, ces gros animaux de fer se retrouvent tous, un jour où l’autre, sur les plages des pays les plus pauvres du monde, dans de vastes cimetières pour paquebots, chalutiers ou tankers hors d’usage, désossés par les mains expertes des casseurs de bateaux. Mettant en musique un sujet social et géopolitique, Safety First © Eryck Abecassis Safety First nous dévoile les dessous d’un monde inconnu, où les salaires sont réduits et où les normes de travail, de sécurité et de protection de la santé sont oubliées. « Le chantier des casseurs de bateaux de Chittagong : une incroyable activité humaine qui consiste à découper quasiment à la main des monstres d’acier de plusieurs centaines de milliers de tonnes. Ici, quelque chose finit et renaît dans le même temps, un espace sacré, calme et infiniment violent », souligne Eryck Abecassis, compositeur. « Je veux montrer le travail, celui des créations, des usages et, autour de ces cycles, construire une œuvre de ressentir. Chercher aussi comment et par quoi la beauté se délite partout dramatiquement au contact des profits aveugles ».

Claire Lagrange

> Safety First, samedi 30 novembre à 19h – Tarifs : 5 à 15 euros – à l’Atelier de la Comédie, en partenariat avec Césaré et l’Opéra de Reims.

RSE s’adresse aussi aux petits !

Reims Scènes d'Europe - Nova Villa

Les samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre, l’espace Thierry Meng de Bétheny se transforme en théâtre pour les tout-petits à l’occasion du Week-end Bébés ! En compagnie de leurs parents, les petits rémois profiteront, eux-aussi, du Festival Reims Scènes d’Europe par le biais de deux créations tout droit venues d’Allemagne et de Belgique. Wolle (Laine), tout d’abord, leur jouera une musique inspirée des cliquetis des aiguilles à tricoter, pendant que les comédiens se loveront dans de lourdes écharpes et autres bonnets moelleux, leur ouvrant les portes d’un nouvel univers sonore et sensoriel. Nest (Le nid), quant à lui, leur propo- Nest, un spectacle musical à découvrir, dimanche, sera un spectacle musical joué « dans, sur et autour dès un an. © Marion Kahane » d’un nid géant. Un moment jubilatoire à partager en famille. C.L

> Wolle, à partir de 2 ans, samedi 30 novembre à 10h et 17h, dimanche 1er décembre à 9h30 et 17h – Nest, à partir de 1 an, dimanche 1er décembre à 11h et 17h – Tarifs : 1 adulte + 1 enfant (- de 3 ans) 8 euros/ enfant de + de 3 ans 4 euros, adulte 6 euros – Espace Thierry Meng à Bétheny. Réservations auprès de Nova Villa au 03 26 09 33 33 ou reservations@nova-villa.com

Un week-end pour performer !

Reims Scènes d'Europe - Performances

Pour la cinquième année consécutive, le FRAC Champagne-Ardenne participe au festival Reims Scènes d’Europe. À cette occasion, le FRAC a imaginé un nouvel évènement entièrement consacré à la performance. C’est en partant des travaux de Bruno Latour, grand invité du festival, que cette édition a été conçue. Les artistes venus de toute l'Europe invités par le FRAC ont donc exploré des thèmes proches de ceux développés par le philosophe français. Conçue comme un parcours, cette expérience s'étale penParmi les artistes invités, Clerke & dant deux jours à la Comédie et se présente comme une succesJoy dont la performance est à dé- sion de performances, mêlant théâtre et musique. couvrir dimanche à 16h. © DR

> « Allo la Terre ! », samedi 30 novembre à la Comédie avec les performances de Toril Johannessen (14h), Angelo Plessas (15h), Fernando García-Dory (16h) et Pamina de Coulon (17h), et le dimanche 1er décembre celles de David Evrard (14h), Anna Ådahl (15h) et Clerke & Joy (16h).

Une lente disparition

Reims Scènes d'Europe - Manège de Reims

Un homme seul, au milieu de la banquise, danse. Un homme minuscule face à l’immensité blanche qui s’offre à lui, imposante, paisible et qui, pourtant, d’ici quelques années, aura disparu par sa faute. Utilisant la danse avant tout comme un moyen de converser avec le monde, Daniel Larrieu a vécu de nombreuses aventures au sein d’un chantier, d’une piscine, mais aussi de jardins, de parcs et d’espaces naturels. En 2010, sur l’invitation de l’association Les Robinsons des glaces, il rejoint le sud du Groenland, devenant alors témoin privilégié de la fonte des glaces et de son impact direct sur notre environnement. Un phé- Ice Dream © DR nomène alarmant qu’il a choisi de mettre en avant dans Ice Dream, installation vidéographique dans laquelle il danse la fragilité de l’Homme face à la nature, et celle de la nature soumise à l’Homme. « Comment dans un paysage momentané et sidérant, témoigner de la lente et définitive fonte des glaces », confie l’artiste. « Dans une dizaine d’année, ce paysage n’existera plus. Comment danser çà, la disparition. Dire par le corps le moment. […] Venir danser sur la banquise, représente un acte singulier, un espace unique et urgent. Utiliser l’image, la danse et l’image de cette danse, prendre les vues pour inventer un geste ».

C.L > Ice Dream, du 29 novembre au 14 décembre – du mardi au vendredi, de 14h à 18h, le samedi de 14h à 19h et jusqu’à 1h après la représentation les soirs de spectacle – Entrée libre – Cirque du Manège de Reims. Vernissage en présence de Daniel Larrieu le jeudi 5 décembre à 18h – Entrée libre. AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA SPECTACLES VENDREDI 29 NOVEMBRE

CINÉ-CONCERT : NANOOK OF THE NORTH Passé et présent se rencontrent dans cette performance : la musicienne de renommée mondiale Tanya Tagaq accompagne en direct la projection du film mythique. Dans le cadre de la soirée de lancement du Festival Reims Scènes d’Europe. À 20h00. Entrée libre - La Comédie de Reims SAMEDI 30 NOVEMBRE

PERFORMANCE : MAN DIGS POND Venez encourager Bruno Roubicek, il en aura besoin ! Pendant 24 heures, armé de simples outils, il va creuser un large trou pour créer un bassin dans le jardin de l’Atelier de la Comédie. Il ne parlera pas, pourra chanter ou crier de rage mais ne s’arrêtera pas tant que le bassin ne sera pas terminé ! Dans le cadre du Festival Reims Scènes d’Europe. À 17h00. Entrée libre - A l’Atelier de La Comédie de Reims

OPÉRA NOISE : SAFETY FIRST Un spectacle musical qui raconte les chantiers à ciel ouvert où se recyclent les paquebots du monde entier. Dans le cadre du Festival Reims Scènes d’Europe. À 19h00. Tarifs : 7 à 15 euros - A l’Atelier de La Comédie de Reims

suscitent, machines à l’appui, des mouvements naturels de laves, de neiges incandescentes, des essaims miroitants, une succession de tableaux animés somptueux... Préparez-vous à un choc visuel. À 19h00. Tarifs de 5 à 22 euros – Manège de Reims

Tout l’énerve. Colère noire. Il s’en prend aux fascismes domestiques, aux angoisses quotidiennes, aux manipulations médiatiques et à la domination religieuse de l’économie. À 20h30. Tarif : 34 euros – A l’Affiche, 110, av. J. Jaurès à Reims

MARDI 3 DÉCEMBRE

DANSE : SFUMATO

JEUNE PUBLIC : LES GRANDS DICTATEURS

Rachid Ouramdane est parti à la rencontre de victimes du climat confrontées à la disparition des territoires et à l’exil. Fouettés par des pluies tropicales inondant un univers de cendre, sept interprètes semblent emprunter leurs états de corps à ces géographies humaines et naturelles en train de se défaire sous nos yeux... À 19h00. Séance supplémentaire le ven. 6 décembre à 19h - Tarifs de 5 à 22 euros – Manège de Reims

JEUDI 5 DÉCEMBRE

Peut-on rire des dictatures ? Oui, avait dit Chaplin en son temps. Et surtout avec les enfants, nous prouve aujourd’hui une compagnie italienne inventive. A partir de 9 ans. Dans le cadre du Festival Reims Scènes d’Europe. À 14h30. Séances supplémentaires à 19h le mar. 3, et à 15h le mer. 4 décembre - Tarifs : 4 à 10 euros A l’Atelier de La Comédie de Reims

THÉÂTRE : NELLA TEMPESTA La lucidité sur l’état du monde nous empêche-t-elle d’imaginer des utopies ? Une relecture de «La Tempête» de Shakespeare par Motus, une compagnie italienne qui revendique avec fougue un théâtre moderne, toujours en réaction avec l’actualité politique. Attention : venir avec une couverture ! Dans le cadre du Festival Reims Scènes d’Europe. À 19h00. Séance supplémentaire le mer. 4 décembre à 21h - Tarifs : 6 à 22 euros - La Comédie de Reims MERCREDI 4 DÉCEMBRE

LUNDI 2 DÉCEMBRE

CHRISTOPHE ALÉVÊQUE : DÉ-

DANSE : THE ARTIFICIAL NATURE PROJECT

CHAÎNÉ

Sondant les qualités intrinsèques de la matière, sept performeurs y

Christophe Alévêque fonce, lève le poing, mais dérape. Fatigué de se battre, il grogne et attaque.

DÎNER-SPECTACLE DANSANT : DISCO 80 Revivez l’ambiance des années 80 avec l’orchestre «r-live» et ses danseuses autour d’un repas en formule tout inclus (repas, boissons, spectacle, danse). À 19h30. Tarif : 59 euros/pers. - Le K, 18, rue Nicolas Appert à Tinqueux

1991 A SCIENCE FICTION ABOUT CENTRAL ASIA Une réflexion libre et prospective, à la manière de la science-fiction, sur la question de la démocratie réelle en Europe face aux nouveaux pays émergents de l’Asie centrale. Par seize jeunes comédiens issus des plus grandes écoles de théâtre européennes. Dans le cadre du Festival Reims Scènes d’Europe. À 21h00. Entrée libre - A l’Atelier de La Comédie de Reims

N°328 du 29 novembre au 5 décembre 2013 >> re i m s. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

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Quand la Terre se déchire

La picturalité de la danse

Reims Scènes d'Europe - Manège de Reims

Reims Scènes d'Europe - Cinéma Opéra

Sfumato, de l’italien sfumare, enfumer : effet vaporeux qui donne au tableau des contours imprécis, rendu célèbre par Léonard de Vinci, traditionnellement utilisé dans la peinture de la Renaissance. S’inspirant de cette technique picturale, le chorégraphe Rachid Ouramdane a ainsi construit une série de tableaux dansés, où les frontières de corps se diluent. Située entre le documentaire et la méSfumato © Jacques Hoepffner taphore, Sfumato, sa nouvelle pièce chorégraphique, propose une vision autre des questions contemporaines liées à l’écologie, comme la disparition des territoires, l’exil dans des lieux inconnus et les souvenirs. « Dans cette pièce, Rachid Ouramdane travaille sur la question du changement climatique et des personnes contraintes à l’exil ou au déplacement, des réfugiés climatiques ou éco-réfugiés, suite à un bouleversement de l’environnement. Sfumato se divise en différents tableaux, basés sur de vrais témoignages de victimes du climat, évoquant ainsi pluies tropicales, inondations et leurs conséquences », souligne Guillaume Schmitt, responsable de la communication du Manège. Évoluant dans des paysages de brumes et de pluie, les sept interprètes mettent leur corps au service du témoignage, incarnant ces géographies humaines et naturelles en train de se défaire sous nos yeux.

Quand le festival Reims Scènes d'Europe fait son cinéma, cela donne quatre films à voir et à revoir, quatre long-métrages dans lesquels les hommes affrontent la nature : l Soleil Vert (1973) Dans Soleil Vert, réalisé par Richard Fleischer, Charlton Heston part à la recherche d'une effroyable réalité au coeur d'une société déshumanisée qui a épuisé ses ressources naturelles. Cet excellent film d'anticipation, qui n'a pas pris une ride, présente un futur qui fait froid dans le dos. Séance : 1er décembre à 17h30

C.L > Sfumato, jeudi 5 et vendredi 6 décembre à 19h – Tarifs : 5 à 22 euros – Manège de Reims. Rencontre avec l’équipe du spectacle le jeudi 5 décembre.

Dans Soleil Vert, les manisfestants se ramassent à

Melancholia (2011) la pelle ! © DR À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre... Lars Von Trier signe ici une fin du monde poétique, aussi sublime que tragique. Séance : 4 décembre à 20h30

Leviathan (2012) En embarquant sur un chalutier pour dresser le portrait d'une des plus vieilles entreprises humaines, Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor témoignent, dans un flot d'images sidérant, de l'affrontement qui engage l'homme, la nature et la machine. Un documentaire puissant qui dénonce l'exploitation de la nature par l'homme. Séances : 5 décembre à 20h30 et 8 décembre à 17h30

Sweetgrass (2009) Durant l'été 2003, un groupe de bergers à la tête d'un troupeau de moutons traverse les montagnes du Montana. Sur 300 km de vallées verdoyantes et de plaines enneigées à perte de vue, ils acheminent tant bien que mal les centaines de mouton. Mais en cette paisible contrée rodent loups et ours. Une odyssée ovine aux images superbes. Séance : 11 décembre à 20h30

J.D > Cinémas Opéra, 3, rue Theodore Dubois à Reims.

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Polanski à l'honneur de Kinopolska 2013 « Entre ciel et terre en Champagne »

Cinéma - Médiathèque Jean Falala

Exposition - Phare de Verzenay

Pour la 6ème année consécutive, le cinéma polonais s'affiche en grand à Reims à l'occasion de « Kinopolska », festival qui se déroule ce week-end à la médiathèque Jean Falala. Organisé dans la Cité des sacres par l’association culturelle ChampagnePologne de Reims, le festival a choisi cette année de mettre à l'honneur l'un des plus illustres représentants du 7e Art polonais : Roman Polanski. A Reims, c'est Le A voir ou à revoir gratuitement vendredi à 19h : Le Pianiste de Roman Pianiste, qu'il a réalisé en 2002, Polanski. © DR qui sera projeté gratuitement ce vendredi 29 novembre à 19h. Ce film raconte l’histoire vraie d'un musicien juif qui survécut au ghetto de Varsovie. Roman Polanski, lui-même évadé de celui de Cracovie, a fait de cette tragédie une œuvre dramatique remplie de vérité et récompensée sept fois à Cannes. Les autres films programmés à Reims : Baby Blues de Kasia Roslaniec (samedi à 16h), Yuma de Piotr Mularuk (samedi à 18h30) et Bolek et Lolek (dimanche à 15h30). Ce dernier n'est pas un film mais un dessin animé s'adressant aux enfants âgés de 3 à 8 ans. Cinq épisodes seront ainsi diffusés sous la forme d'un ciné-goûter. J.D

Avec son exposition « Entre ciel et terre en Champagne », Sébastien Beaucourt, médiateur scientifique, astronome amateur et photographe, a choisi de montrer le ciel étoilé tel que l’observateur peut le voir à l’œil nu, « pour peu qu’il sache où et quand regarder ». La démarche de l'auteur consiste donc à associer, sans trucage, les événements célestes avec les paysages et les monuments de la Champagne. Pour ce faire, il a repéré à l’avance les lieux qui serviront de premier plan, puis a calculé la date et l’heure pour que les astres se trouvent dans une position esthétique pour la photo. Toutes ces informations sont alors scrupuleusement notées dans un petit carnet, car toutes ces images ne sont réalisables qu’un jour ou deux par an. Mais parfois, en fonction de la météo, il peut également s’écouler plusieurs mois, voire plusieurs années avant que l’image désirée ne soit enfin réalisée. « Entre ciel et terre en Champagne » propose avant tout « Entre Ciel et Terre en Champagne », une exune approche esthe?tique de l’astronomie, celle d’un position photos présentée par Sébastien contemplateur du ciel et de ses beaute?s Beaucourt. © l'Hebdo du Vendredi e?phe?me?res. J.D

> Kinopolska, vendredi 29 et samedi 30 novembre, et dimanche 1er décembre à la médiathèque Jean Falala. Tarifs : 3 ou 3,5 euros pour les séances du samedi et 2 euros pour le ciné-goûter du dimanche. Rens. : http://associationculturellechampagnepologne.unblog.fr/

Maison Vide fête « Noël mais pas trop »

Exposition-Vente - Crugny

Maison Vide, qui propose depuis 2009 d'installer de l'art dans des lieux insolites, propose ce week-end de fêter Noël avant l'heure. En effet, l'association ouvre en grand les portes de ses locaux situés à Crugny, un petit village situé à une trentaine de km de Reims, en direction de Soissons, pour deux jours de festivités. Maison Vide proposera des cadeaux originaux à placer sous le sapin - objet s d'art et design, petites éditions, gravures, sérigraphies, bijoux et autres curiosités - mais aussi un concert surprise le dimanche après-midi à 16h30, ou encore la possibilité de se faire tatouer un père-noël sur la fesse droite, le tout accommodé de boissons et autres gourmandises de saison.

> « Noël mais pas trop », samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre, de 14h à 18h, à Maison Vide, 1, rue Mannot à Crugny. Rens. : www.maisonvide.fr

La Louisiane, un souvenir de France

Ciné-conférence - Gaumont Reims

La Louisiane, cette terre du roi Louis XIV, premier empire colonial de la France. C’était avant qu'un certain Bonaparte ne cède cet immense territoire à la jeune nation américaine en 1803. Le réalisateur Jean-Louis Mathon nous immerge aujourd’hui au cœur de la Louisiane chez les cajuns, derniers témoins d’une histoire émouvante du premier état francophone des Etats-Unis d’Amérique, en passant bien sûr par une Balade au son du jazz, via le port de la Nouvelle-Orléans où la musique est omniprésente : vibrante, pro- Voyage en Louisiane avec le réalisateur JeanLouis Mathon. © DR fonde et envoûtante... un voyage savoureux au cœur des bayous.

> Séances jeudi 5 (14h15 et 20h30) et vendredi 6 décembre (14h15 et 18h30) au cinéma Gaumont (place d'Erlon à Reims). Tarifs : 4 à 9 euros.

EN BREF Dédicaces : Paul Zeitoun pour « Ecrire et se faire publier » et Michel Jolyot pour « Traces de la Guerre 14-18 dans la Marne »

Samedi 30 novembre à 16h, la librairie Guerlin Chapitre accueille simultanément Paul Zeitoun et Michel Jolyot. Le premier viendra parler de son livre « Ecrire et se faire publier », un guide qui donne toutes les astuces indispensables pour rédiger pas à pas un roman, le second, accompagné de Gisèle Bienne et Patrick Demouy, présentera « Traces de la Guerre 14-18 dans la Marne », un ouvrage de 176 pages dans lequel est immortalisé les vestiges encore debout dans le département près de cent ans après les faits.

> « Entre ciel et terre en Champagne », à voir du 2 au 31 décembre au Phare de Verzenay. Rens. : 03 26 07 87 87 ou www.lepharedeverzenay.com AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA CONCERTS VENDREDI 29 NOVEMBRE

JAZZ : LES CITRONS BLEUS PUR JUS Les Citrons Bleus, groupe dont le nom rappelle la Blue Note de la musique Nord-Américaine, présente un programme axé sur le jazz, le gospel, le spiritual. À 19h45. Tarif : 6/12 euros - Conservatoire de Reims, 20 rue Gambetta

LA BOHÈME... SUR L’ÎLE DE CRACOVIE Jaga Wronska est Cracovienne mais elle s’est faite depuis presque cinq ans déjà beaucoup d’amis à Tinqueux qui apprécient ses chansons et qui l’aiment beaucoup. Lauréate de nombreux concours et festivals de chansons artistiques en Pologne, elle se produit régulièrement depuis 2004 au cabaret Loch Camelot de Cracovie. On la surnomme l’Edith Piaf polonaise. À 20h30. Tarifs : 10 euros à l’entrée, 8 euros sur réservation, gratuit pour 13 ans - Renseignements au 06 03 85 07 75 - Amphithéâtre Billa, 1, rue du Général Kléber, à Tinqueux. SAMEDI 30 NOVEMBRE

OPÉRA NOISE : SAFETY FIRST Fasciné par ses souvenirs d’enfance près des chantiers de la Ciotat et par la découverte du chantier de démolition navale de Chittagong au Bangladesh, le compositeur Eryck Abecassis a imaginé une tragédie musicale, écrite en collaboration avec l’auteure plusieurs fois primée Olivia Rosenthal. Dans le cadre du Festival Reims Scènes d’Europe À 19h00. Tarif : 15 euros Opéra de Reims

dra la forme d’un voyage sensoriel, entre musique de danse avec Pégase et Jean Nipon, et embardées pop avec Summer Camp et Orval Carlos Sibelius. À 21h00. Tarifs : 10 à 17 euros La Cartonnerie LUNDI 2 DÉCEMBRE

AFTERWORK #1 : WHO THE BITCH Le principe ? Concilier vie de bureau et découverte musicale ! Des soirées organisées dès 18h30 avec un dj à la sélection impeccable pour vous mettre dans l’ambiance suivi d’un groupe surprenant. Pour ce premier rendez-vous, ce seront les japonais de Who The Bitch. À 18h30. Tarif unique : 5 euros, gratuit pour les abonnés - La Cartonnerie MARDI 3 DÉCEMBRE

JAZZ : CRISS CROSS EUROPE Eux, ce sont quatre jeunes musiciens venus de quatre pays différents : Matthias de Waele (batterie / Belgique) Lubos Sramek (piano / Slovaquie), Pol Belardi (basse / Luxembourg) et Fabien Cali (guitare / France). Concert dans le cadre du festival Reims Scènes d’Europe. À 20h00. Entrée libre - La Cartonnerie

CONCERT ADAC : MYTHES & SONATES Par deux jeunes artistes, Elsa Grether, violoniste charismatique au jeu passionné et Marie Vermeulin, révélation pianistique, remarquée pour sa témérité technique, sa finesse et sa maturité. À 20h00. Tarif : 5/13/16 euros Conservatoire de Reims, 20, rue Gambetta

PARADOXE #1

CHANT CHORAL : NOËL EN RUSSIE

Paradoxe, comme son nom l’indique, s’autorise les plus grands écarts stylistiques, sans dogme ni règle. Cette première soirée pren-

Liturgie et chœur orthodoxes, Koliadkys et chants de Noël russes par le choeur d’hommes Saint-Alexandre Nevsky de Saint-Petersbourg.

À 20h30. Tarif : de 18 à 21 euros Eglise Saint-Jacques, 12 rue Marx-Dormoy à Reims MERCREDI 4 DÉCEMBRE

ASSOCIATION PROKOFIEV : QUATUOR DE CORDES L’Association Prokofiev a pour but de faire ressortir, conjointement avec la Fondation Serge Prokofiev de Londres, toutes les facettes de l’oeuvre du compositeur. Avec Philippe Jegoux et Aline Zeller (violons), Jean-Charles Monciero (alto), Marc-Didier Thirault (violoncelle). À 20h00. Tarif : 5/13/16 euros Conservatoire de Reims, 20 rue Gambetta

STEPHAN EICHER En concert, ce multi-instrumentiste innove et a toujours une longueur d’avance sur les modes. Venez découvrir le plus français des Helvètes (il vit en Camargue). À 20h30. Tarif : 36,90 euros - Le K, 18 rue Nicolas Appert à Tinqueux

ROCK : MARS RED SKY Dignes représentants d’un stoner bordelais plutôt rare, les Mars Red Sky attisent le feu d’une messe Vaudou avec leurs riffs old school 70’s et leur groove psychédélique. À 20h30. Entrée gratuite - L’appart’ café, 9 avenue de Laon. JEUDI 5 DÉCEMBRE

RETRANSMISSION OPÉRA/CONCERT : LE NEZ Enregistré au MET. Chef-d’œuvre de la période futuriste du compositeur Chostakovitch, cet opéra extraordinaire, étrange et corrosif est composé d’après une nouvelle de Gogol. William Kentridge en saisit toutes les nuances, musicales et littéraires et délivre une production éblouissante sur des décors modernes. À 20h00. Tarif : 33 euros Cinéma Gaumont Reims, 72 rue Drouet d’Erlon

LES NOTAIRES VOUS PROPOSENT

LES FRAIS DE NOTAIRES. Tarif concernant les frais de location dont la prestation de négociation est assurée par un notaire. Honoraires de négociation bail d’habitation : un mois et demi de loyer (en vertu du décret 2007-387 du 21/03/2007). Ce tarif s’applique à toutes les offres de locations faites par des notaires dans les pages suivantes. Pour la vente : les prix s’entendent émoluments négociation compris selon décret n° 93.1060 du 9/9/1993, barème fixé à 5% jusqu’à 45735€ et 2,5% HT au dessus de 45735€ (TVA 19,6%).

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Réf. : 127768

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SAINT REMI, Dans résidence avec gardien, Appartement 2 pièces de 52 m2 + balcons, 5 ème étage, vue sur parc. Cave. Classe energie: D

Réf. : 127903

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Réf. : 127623

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SECTEUR AVENUE DE LAON - Appartement de type 4, au 1er étage sans ascenseur comprenant : entrée dégagement , cuisine meublée , séjour, deux chambres, salle de douche, WC, rangements/dressing Loyer : 650 € + 30 charges + 587.50 € de frais de notaire DIAGNOSTICS EN COURS DE REALISATION SUPERFICIE : 69.21 M² SECTEUR AVENUE DE LAON - Appartement de type 2, en rez de chaussée comprenant : grande entrée, cuisine meublée , séjour, une chambre, salle de douche, WC, accès terrasse et jardin à partager. Loyer : 600 € + 30 charges + 550 € de frais de notaire DIAGNOSTICS EN COURS DE REALISATION SECTEUR saint brice A REIMS / TINQUEUX - Appartement de type 2, au 1er étage avec ascenseur comprenant : entrée, cuisine, séjour, une chambre, dégagement avec placard, salle de bains, WC et parking extérieur. Loyer : 450 € + 45 charges + 427.50 € de frais DPE : D (199.85) GES : B (8.82) SUPERFICIE : 45,83 m² LOCAL COMMERCIAL REIMS CENTRE VILLE- VESLE - Local commercial d'environ 120 M² avec vitrine. Libre en début d'année 2014. Renseignements à l'étude.

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France 3 mise sur la proximité

Médias

CHINER CHINER CHINER CHINER CHINER CHINER CHINER CHINER CHINER CHINER CHINER CHISAMEDI 30 NOVEMBRE Reims – Salon du Tissu Des mètres et des mètres de tissus se dérouleront sur plus de 4 000 m2. 10h-17h – Parc des expositions Entrée gratuite

sam. 14h-19h et dim. 10h-18h Salle des fêtes DIMANCHE 1ER DÉCEMBRE Epernay Brocante Esplanade Charles-de-Gaulle

Jonchery-sur-Vesle Marché de Noël 10h-18h - Salle polyvalente

L'Epine Marché de Noël 10h-18h - Salle l'Epinette

SAMEDI 30 NOVEMBRE ET DIMANCHE 1ER DÉCEMBRE Blacy Marché de Noël

La chaine de service public vient de lancer sa première campagne de communication grand public, à travers la promotion, via affiches en ville spots radio, articles de presse ou encore clip télévisé, de l'une de ses émissions phares : Champagne-Ardenne Matin. Avec à ses manettes la journaliste et présentatrice Valérie Alexandre, figure de France Télévisions depuis de nombreuses années, le programme se veut dédié à l'information au service des téléspectateurs. Ainsi, chaque matin de la semaine (sauf le mercredi), des invités et intervenants aux spécialités et domaines de compétences très hétéroclites se succèdent en direct sur le plateau de France 3 pour apporter leurs conseils et leur regard sur tel ou tel sujet. Parmi les thématiques régulièrement abordées dans l'émission, l'emploi (des offres à pourvoir sont présentées tous les jours), le logement, les idées de sorties, l'automobile, mais aussi des bons plans et autres conseils pratiques. « Nous avons voulu donner une impulsion forte à ce programme dont nous sommes fiers [...] parce qu'il aide à traverser les difficultés de la vie quotidienne, à régler des problèmes ou simplement à suggérer des idées pour élargir la réflexion de tous et faire connaître des initiatives », développe Jean-Pierre Bennechet, directeur de France 3 Nord-Est, résumant ainsi le slogan de Aymeric Henniaux l'émission : « L''info, service et sourire compris ! »

> Lundi, mardi, jeudi et vendredi à 9h40 sur France 3 ChampagneArdenne / champagne-ardenne.france3.fr

Reims (Centre-ville) Marché aux Puces

9h-17h – Halles du Boulingrin Reims (Wilson) – Vide-dressing 10h-18h – Salle Rossini Sept-Saulx Bourse aux jouets & puériculture 8h-13h – Salle Maurice Lambert Suippes – 4e Bourse militaria 8h30-16h – Salle des fêtes Vertus – Bourse aux vêtements de ski 8h30-17h30 – Salle Wogner

Afin de financer leur voyage à Montréal et New-York prévu dans le cadre de leur formation, des étudiants de la licence Commercialisation à l’International des Vins et Spiritueux de l'Urca et d'Avizeviticampus organisent une grande vente aux enchères, en partenariat avec l'Hôtel des Ventes de Chativesle (31, rue de Chativesle à Reims). Fixée ce vendredi 29 novembre à 19h, la vente proposera aux acquéreurs potentiels des champagnes d'exception, crus d'excellence et autres vieux millésimes.

Des crus de prestige aux enchères

Organisée par 60 bénévoles de l’Amicale Sportive du personnel Municipal de la Ville de Reims, la 13e randonnée des Sacres aura lieu le samedi 30 novembre. Deux parcours de 8 ou 12 km seront proposés aux randonneurs pour leur permettre de découvrir Reims, ses principaux monuments et le village de Noël. Sur les parcours, les participants pourront visiter une exposition sur les crèches à la maison St Sixte, prendre une collation dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville et, au retour, partager le verre de l'amitié avec les autres participants. L’an dernier, ce sont 1 650 randonneurs qui sont venus marcher à Reims. Accueil et inscriptions (groupes et individuels) au Complexe sportif René TYS Samedi 30 novembre de 13h à 16h ou sur www.asm-reims.fr Un bonnet de Noël, un livret contenant le plan des parcours et des photos décrivant les monuments de Reims seront remis à chaque randonneur. Participation : 3 euros par personne.

13e randonnée des Sacres

Après le lancement à Paris du Winamax Poker Tour qui a réuni 3 200 joueurs, la room au W rouge entame un véritable Tour de France dans le but de rencontrer les passionnés de poker de tout l’hexagone. Entre novembre 2013 et janvier 2014, Winamax rendra visite aux joueurs de 40 villes de France. Et c'est ce week-end que le Winamax Poker Tour débarque dans la Marne et pose tables et jetons au Cercle Colbert à Reims. Pendant deux jours, samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre, environ 300 joueurs du département vont s'affronter (qualifiés au préalable sur Winamax.fr gratuitement) : les 2 meilleurs en individuel et la meilleure équipe (constituée de 3 joueurs) recevront directement leur place pour la Grande Finale parisienne du Winamax Poker Tour qui aura lieu du 27 février au 4 mars au Cercle Clichy-Montmartre.

Le Winamax Poker Tour est à Reims

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BÉLIER du 21.03 au 20.04

BALANCE du 23.09 au 22.10

Un puissant vent de liberté vous poussera à l’évasion et vous donnera envie de briser vos chaînes. Il est peut-être temps d’affirmer vos convictions et de calmer vos angoisses, c’est ainsi que vous avancerez.

Vous ferez de nouvelles et intéressantes rencontres. Ce qui vous ouvrira des perspectives larges de développement. L’accent devra être mis sur vos priorités.

TAUREAU du 21.04 au 20.05

SCORPION du 23.10 au 22.11 Ne précipitez pas les choses, mais profitez de l’occasion d’un compromis pour résoudre définitivement les problèmes qui vous suivent depuis longtemps.

Vous serez souvent partagé (e) entre les nécessités du quotidien et vos projets. Dans ces circonstances, il vous sera difficile de tout concilier. Surtout, gardez confiance, même face aux difficultés.

GÉMEAUX du 21.05 au 21.06 La chance tape à votre porte, ouvrez-lui et accueillez-la à bras ouverts. Votre moral sera au top, votre vie sentimentale plus que satisfaisante. Au travail, de nouveaux contacts et des échanges fructueux seront au programme. CANCER du 22.06 au 22.07 Vous devrez assumer vos choix et en accepter les conséquences, malgré les frustrations que cela peut comporter. Seule une attitude résolument positive, et une prise de recul vous permettront d’avancer.

SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12 Saisissez sans hésiter les opportunités qui s’offriront à vous, même si elles ne correspondent pas exactement à vos attentes du moment. Elles vous permettront de consolider votre situation. CAPRICORNE du 23.12 au 20.01 Un vent nouveau se lève sur votre vie personnelle. Vous êtes sur une bonne lancée, le tout sera d’y croire. Vos idées seront fertiles et votre entourage professionnel sera accommodant.

VERSEAU du 21.01 au 19.02

LION du 23.07 au 22.08 Ne vous renfermez pas sur vous-même, et cessez de garder en permanence pour vous seul (e) vos bons ou mauvais sentiments. Cela vous met inutilement sous tension. Carpe diem !

VIERGE du 23.08 au 22.09 Vos initiatives seront particulièrement fécondes en cette fin de mois. Gardezvous de vous laisser dépasser par votre enthousiasme. En cas de difficultés, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vousmême.

3 Raisons d’écouter : The Roots – Phrenology (MCA et Geffen, 2002)

Musique - La griffe Velours

L’horoscope de l’hebdo

C’est une période de recul et de réflexion qui doit vous permettre de corriger certains de vos défauts, et porter de très beaux fruits dès le mois de Décembre.

POISSONS du 20.02 au 20.03 Même si différents aspects de votre vie conservent une part d’incertitude, les évolutions qui y seront progressivement apportées seront globalement positives. Restez donc confiant(e) et cultivez la sérénité.

Benoit MELVHILLE

Primo: Parce que c’est le retour du premier groupe de hiphop Pendant les années 90, quand un snob musical nous déclarait d’un ton hautain que le hip-hop, c’est pas de la vrai musique, c’est juste des gamins qui parlent en grattant leur lecteur de vinyle, on avait The Roots pour garder la face. The Roots, c’est le premier groupe à dépasser la combinaison « Deux tourne-disques et un micro » en faisant irruption sur scène avec un accompagnement musical à part entière, le tout accompagné d’une critique sauvage contre les tendances hyper-capitalistes du rap. Mais, pour citer notre ami Biggie, les choses ont changé, et main- The Roots – Phrenology (MCA et tenant critiquer le côté commercial du rap avec un piano dans le fond, Geffen, 2002) © D.R c’est plutôt banal. Mais que faire pour des créateurs qui voient leur style se faire copier à moitié par des imitateurs pathétiques ? C’est la question à laquelle répond The Roots qui, en vrais artistes, se sont réfugiés dans leur tour d’ivoire pour de folles expériences musicales, avant d’émerger trois ans plus tard avec un son plus original et propre que jamais. En oubliant la palette plus légère et jazzy (plus ‘roots’ quoi) d’avant, le studio devient l’instrument des musiciens qui nous livrent un résultat plus agressif et expérimental, mais résolument hip-hop. Segundo : Parce que c’est l’occasion d’être surpris Le cerveau des musiciens hip-hop semble être programmé bizarrement ; ils sont dotés de la capacité surhumaine de renifler un fantastique ‘sample’ de funk à des kilohertz de distance, mais dés qu’ils s’éloignent de leur style de prédilection, ils commencent à faire n’importe quoi, en reprenant Sting ou du Phil Collins ou d’autres atrocités. Mais The Roots arrivent à se métamorphoser en éponge musicale, en absorbant d’innombrables genres tout en restant cohérents. Que ce soit la parodie punk qu’est « !!!!!!!!! » ou l’incursion dans l’esprit sombre d’un drogué de « Water », c’est une géographie psychédélique et nivelée qu’on découvre dans les recoins de Phrenology. Tertio : Parce que Phrenology, c’est aussi une encyclopédie du hip-hop En plus de leurs expérimentations musicales, quand ils gravitent vers du hip-hop plus facilement digestible, The Roots arrivent à rassembler une mosaïque d’artistes sur leurs morceaux. Ils nous rappellent que ce sont quand même des géants du hip-hop, en accompagnant des confrères comme Cody Chestnutt ou Nelly Furtado dans des explosions orgiastiques et enflammées de guitares et percussions. Pleinement conscient des faiblesses du hip-hop – privilégier la quantité de mots sur la qualité, se prendre facilement pour une épopée poétique – The Roots restent moqueurs, mais proposent finalement une solution harmonieuse. > Le morceau à écouter d’urgence : The Seed (2.0) ft. Cody Chestnutt

rire ! u o f e d h 2

É L U

Raphael Gernath

CIRQUE DE MOSCOU SUR GLACE

REIMS Salle René Tys - Jeudi 5 décembre à 20h

EPERNAY Palais des fêtes - Mardi 10 décembre à 18h et 21h

CLAUDE VANONY

TAISSY Centre d'animation - Vendredi 14 février à 20h30

30 patineurs 300 costumes La magie du cirque La féerie de la glace

CHALONS EN CHAMPAGNE Maison des syndicats - Samedi 15 février à 20h30 MONTMIRAIL Salle roger perrin - Dimanche 16 février à 15h

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Les chocolatiers prêts à nous faire fondre

Artisans

L’hiver est la meilleure saison pour manger du chocolat et c’est d’ailleurs à cette période que les chocolatiers font leurs plus belles ventes. En France comme à Reims, le secteur ne connaît pas la crise grâce à des artisans passionnés dont les produits sont de plus en plus qualitatifs et à des clients toujours plus gourmands.

Champagne et chocolat : les amants terribles

hocolatier. Voilà un bien beau métier dont les protagonistes parlent avec une passion communicative. Un métier d’avenir aussi, si l’on considère l’appétence française pour cet or brun qui a généré 2,7 milliards d’euros en 2012, d’après les chiffres du Syndicat du chocolat. Si les plus gros consomma-

Les Français raffolent du praliné

teurs européens sont les pays nordiques (Allemagne, Royaume-Uni, Danemark, Suède...), la France est championne en ce qui concerne le chocolat noir. Trois types de professionnels se partagent le marché : les industriels distribués en grande surface, les franchises type Jeff de Bruges ou Leonidas et enfin, les artisans chocolatiers. A Reims, le marché, très concurrentiel, se porte plutôt bien. « Cette année, nous sommes très optimistes pour la période de Noël. Nous savons que ça va marcher », estime Hugues Jubin, maître chocolatier à

Une fois récoltées, les fèves de cacao sont fermentées, séchées et torréfiées. Après le blutage, la chair de la fève, appelée aussi le grué, est réduite en pâte puis conchée afin d'obtenir le chocolat. © l'Hebdo du Vendredi

la Petite Friande, spécialiste de la ganache. Alors que la crise fait des ravages dans beaucoup de secteurs, pourquoi celui du chocolat ne semble-t-il pas tellement impacté ? « J’ai vraiment l’impression que c’est le fruit de la passion des gens qui font ce métier », confie-t-il soulignant la qualité des matières premières, l’évolution des techniques et des savoir-faire : un cercle vertueux qui profite avant tout aux consommateurs. Et quand le produit est bon, qu’est-ce qui pourrait freiner l’achat ? Pas le coût en tout cas puisque les Rémois, comme les Français en général, sont prêts à mettre le prix pour avoir du bon chocolat : une question de plaisir pour le goût ou de prestige pour l’image. Comme on fait la queue à Paris pour acheter des macarons Ladurée, on se presse à Reims pour (s’)offrir des chocolats Deléans, la Petite Friande, Vincent Dallet à la Chocolaterie des Sacres, ou encore les pâtisseries-chocolateries d’Olivier Biston à Reims et d’Emmanuel Grandmengin à Tinqueux. Comme tout produit de luxe, le chocolat a traversé les guerres et les crises. La cité des Sacres ne déroge pas à la règle et plusieurs maisons ont pignon sur rue. Outre

la Petite Friande, maison familiale depuis 1832, la chocolaterie Deléans fêtera l’an prochain ses 140 années d’existence et bientôt l’ouverture d’un troisième point

Le fruit de la passion

de vente. Artisan maître chocolatier, Vincent Frodefond en connaît un rayon sur le sujet puisqu’avant de reprendre la boutique, ce passionné travaillait pour le service recherche et développement du géant Suisse Lindt. Lassé par le monde de l’industrie, il en a toutefois gardé une bonne connaissance du marché, et notamment l’affection des Français pour le praliné, qu’il réalise lui-même dans son atelier. On resterait bien des heures à les écouter parler, son confrère et lui, de leur art, des origines du chocolat, sa fabrication, sa conservation... Mais, le chocolat, en parler c’est bien, y goûter c’est mieux ! D’autant plus que dimanche, il sera déjà temps de déguster le premier chocolat du traditionnel calendrier de l’avant. Le début d’une longue série à consommer avec ou sans modération...

Leticia Venancio

Le (bon) chocolat et le champagne ont en commun le goût du raffinement. On aime à les consommer à certaines périodes de l’année, propices à la fête et à l’exceptionnel. Quoi de plus naturel alors que de tenter l’association de ces deux mets dont la dégustation confine à la pure jouissance épicurienne, sinon au simple – et c’est déjà beaucoup plaisir du palais. Oui mais voilà : chocolat et champagne ne sont pas compatibles. A quelques semaines des fêtes de fin d’année, cette implacable vérité a un petit goût amer. Amer ? C’est justement là le problème. « L’acidité du champagne, renforce l’amertume du chocolat », confie Etienne Monnet, directeur et spécialiste de la dégustation à la Villa Bissinger (Institut international des vins de Champagne), qui préfère associer au chocolat des vins doux naturels tels que le Rivesaltes ambré, le Banyuls, le Maury ou encore le Porto. Des vins sucrés car « le chocolat se marie surtout avec le sucre », révèle l’artisan maître chocolatier Vincent Frodefond, mieux vaut choisir un champagne demi-sec et le marier à du chocolat au lait ou blanc ». A la Petite Friande, Hugues Jubin recommande le champagne rosé. « Je trouve que le Dom Caudron marche bien avec le Venezuela, en ganache ou en macaron. » Des suggestions qui devraient pouvoir trouver un écho favo-rable sur les tables de Noël. Quant aux inconditionnels de la bûche au chocolat, qu’ils se rassurent. « Il faut arrondir le chocolat avec des fruits, du biscuit. C’est un travail sur-mesure pour obtenir une véritable alchimie. C’est là que le rôle du pâtissier prend toute sa force », explique le chocolatier et pâtissier Vincent Dallet qui, pour la 11ème année, travaille à la réalisation de sa bûche millésimée, dont il nous livre en avant-goût qu’elle sera à base de chocolat madirofolo de Madagascar, accompagné d’une marmelade litchipoire et biscuit aux amandes. Et servi avec un champagne Duval-Leroy (mais lequel ?), partenaire de la bûche des étoiles. Hum...

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Un aliment qui vous veut du bien

t si le chocolat était bon pour la santé : quel gourmand ne s’est jamais posé la question en priant pour que la réponse soit positive ? Dans les faits, le chocolat recèle de nombreux ingrédients bénéfiques pour l’organisme. Des antioxydants qui stimulent le cerveau et retardent le vieillissement cellulaire, des flavonoïdes qui diminuent les risques de maladie cardio-vasculaire, du magnésium qui apporte du tonus, un faible index glycémique qui empêche de grossir... Oui mais si et seulement si le chocolat est consommé noir et en petite quantité, l’idéal étant 10 grammes par jour, soit l’équivalent d’un ou deux carrés. « On lui confère beaucoup de vertus mais ces bienfaits sont présents à dose homéopathique. Pour moi, ce n’est pas du tout un médicament mais ce en quoi je crois, c’est que le chocolat, avec ses parfums ronds, chauds et sucrés, renvoie à l’enfance, à la mère. L’action du chocolat n’est pas chimique, c’est très proustien en fait : ça ramène à des souvenirs heureux qui procurent du réconfort », considère Hugues Jubin. Un sentiment que partage son confrère, Vincent Frodefond qui se définit comme un fabriquant et marchand de plaisir. « Lorsqu’ils n’ont pas le moral, qu’il fait froid, gris ou qu’il pleut, les gens se tournent vers le sucre et achètent du chocolat. C’est un anti-stress. Un exemple tout simple : si vous donnez une pointe de sel à un bébé, il va faire la grimace mais avec une pointe de sucre, il va sourire. La confiserie amène du plaisir. » Et en temps de crise, c’est déjà pas mal, non ?

L.V

Olivier Biston ’

Chocolatier-Pâtissier

Emmanuel Grandmengin vous invite à une dégustation de quelques spécialités pour Noël les vendredi 29 et samedi 30 Novembre toute la journée...

Pour les fêtes de fin d'année, n'oubliez pas vos cadeaux chocolatés pur beurre de cacao.

Venez Nombreux ! Emmanuel GRANDMENGIN

Patissier Chocolatier Centre Commercial du Champ Paveau (face au Campanile) - Tinqueux 03 26 84 72 27 - www.la-patisserie.fr

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S i t e : w w w. p a t i s s e r i e b i s t o n . f r - M a i l : p a t i s s e r i e - b i s t o n @ o r a n g e . f r

NÂ°328 du 29 novembre au 5 dĂŠcembre 2013 >> re i m s. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

magazine

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LA SÉLECTION

LES HORAIRES

du 27 novembre au 4 décembre 2013

Patrick Vanlanghenhoven

Genre: Documentaire Pays: France Durée: 1h23 Réalisateur : Thierry Ragobert. Un jeune singe capucin élevé en captivité, rescapé d’un avion échoué en Amazonie, doit réapprendre la vie sauvage. Tout le propos réside dans cette question : peut on retourner à la sauvagerie quand on à connu le collier doré, le tout sur fond de découverte d’une forêt qui ne pardonne pas. Sans être du niveau des production de Jacques Perrin ou de la BBC, nous passons un agréable moment.

Amazonia

Gaumont Place d’Erlon

Hunger Games 2 TLJ : 14:00, 17:15, 20:15 Last Vegas TLJ : 13:45, 16:00, 19:50, 22:10 Capitaine Phillips TLJ : 16:20, 19:20 Evasion TLJ : 13:40, 16:15, 19:35, 22:00 En Solitaire TLJ : 16:30, 22:15 Gravity TLJ : 13:40,(Sauf Sam et Dim) 15:40, 17:40,(Sauf Sam et Dim) 19:45, 21:45 Prisoners TLJ : 13:35, 19:20 Snowpiercer Le Transperceneige TLJ : 13:40, 21:55 Thor : le Monde des ténèbres TLJ : 13:45, 19:40 2D 16:10, 22:00 Turbo mercredi : 13:40, 17:40 samedi : 13:40, 17:40 dimanche : 13:40, 17:40

Genre: Drame Pays: France Durée: 1h42 Réalisateur : Philippe Claudel Acteurs: Daniel Auteuil, Kristin Scott Thomas, Leïla Bekhti. Paul, neurochirurgien, et sa femme filent une vie ordinaire sans heurt qui semble contenter chacun. Celle-ci vole en éclat quand ils croisent la route d’une jeune fille, Lou, et que des bouquets de roses se retrouvent devant leur porte. C’est l’heure où les secrets de famille annoncent l’hiver du couple. Après Tous les soleils, le réalisateur confirme son talent pour l’étude de la famille.

Avant L’hiver

Gaumont Parc Millésime

Hunger Games 2 (2h26) Tlj : 13h20, 14h30, 16h20, 17h30, 19h20, 20h30, 22h + Dim 10h20, 11h30 Amazonia (1h25) Tlj En : 14h, 16h, 20h + Dim 10h40 Tlj : 18h, 22h20 La Marche (2h05) Tlj : 13h50, 16h30, 19h15, 21h50 + Dim 10h50 Avant L’hiver (1h42) Tlj : 13h30, 15h45, 18h, 20h15, 22h30 + Dim 10h30 The Immigrant (1h59) Tlj : 13h40, 16h10, 19h45, 22h15 + Dim 11h Les garcons et Guillaume à table (1h26) Tlj : 13h45, 15h40, 17h40, 19h50, 21h45 + Dim 11h15 Gravity (1h31) Tlj En : 13h25, 15h30*, 17h35, 19h40, 21h50 + Dim 10h25 *Samedi pas de seance A 15h30 Cartel (1h57) Tlj : 14h10, 16h45,19h30*, 22h10 + Dim 11h20 *Jeudi Pas De Seance A 19h30 Capitaine Phillips (2h14) Merc, Vend En Vf : 19h Jeu, Sam, Dim, Lun, Mar En Vf : 13h30, 16h15, 19h + Dim 10h45 Tlj En Vostf : 21h45 Quay D’orsay (1h32) Merc, Sam, Dim : 19h45, 22h20 Jeu, Ven, Lun, Mar : 14h, 16h30, 19h45, 22h20 9 Mois Ferme (1h22) Mer, Sam, Dim: 18h15, 20h15, 22h15 Jeu, Ven, Lun, Mar : 14h15, 16h15, 18h15, 20h15, 22h15 L’apprenti Père Noel 2 (1h22) Merc, Sam, Dim : 14h15, 16h15 + Dim 10h30 Il était une foret (1h18) Mercredi : 13h50, 15h50, 17h55 Samedi : 13h50, 17h55 Dimanche : 11h, 13h50, 17h55

CINÉMA OPÉRA Avant l’hiver TLJ :13h45, 15h45, 17h45, 19h45, 21h45 Blue Jasmine (Vostf) Mardi : 17h50 Enfants Valises (Vostf) Samedi : 16h30 Soleil Vert (Vostf) Jeudi : 20h30 Dimanche : 17h30 Inside Llewyn Davis (VOstf) Mercredi, Vendredi, Mardi :16h35, 21h05 Jeudi, Samedi, Lundi : 14h15, 18h45 Dimanche : 16h35 La vénus à la fourrure Vendredi : 19h50 Samedi : 14h50 Lundi : 15h50 Mardi : 13h50 La vie d’Adèle (-12 ans) Dimanche : 21h05 Monstres pas si Monstrueux Samedi, Dimanche : 13h50 Les interdits (Vostf) Vendredi, Lundi : 13h50, 17h50, 21h50 Samedi : 16h50, 20h50 Dimanche : 14h50, 20h10 Mardi :15h50, 19h50 Quai d’Orsay Vendredi : 18h45 Samedi : 20h55 Dimanche, Mardi : 14h15 , 18h45 Lundi : 16h25, 20h55 Le médecin de famille (VOstf) Vendredi : 15h50 Samedi :18h50 Lundi :19h50 Mardi : 21h50 Les garçons et Guillaume à table TLJ : 14h10, 16h, 17h50, 19h40, 21h30 The Immigrant (Vostf) TLJ : 14h, 16h20, 18h40, 21h

Hunger Games L'embrasement

Genre:S.F Pays: USA Durée: 2h26 Réalisateur : Francis Lawrence Acteurs: Jennifer Lawrence, Liam Hemsworth, Josh Hutcherson. Katniss pensait vivre son statut de vainqueur sans problème, mais la révolte gronde. Pour la calmer, rien de mieux qu’une tournée des héros légendaires. Quand elle attise encore plus la flamme, le président, en bout de course, décide l’expiation, des Hunger games où les vainqueurs remettent leur titre en jeu. Katniss s’en sortira-t-elle une seconde fois ? Pour une fois, c’est un film de teenagers intelligent, sombre et bien construit.

LE GROS PLAN La marche

Genre: Comédie Dramatique Pays: France Durée: 2h Réalisateur : Nabil Ben Yadir Acteurs: Olivier Gourmet, Tewfik Jallab, Vincent Rottiers. En 1983, dans le quartier des Minguettes, reconnu pour ses troubles dans une France où le racisme et l’intolérance, comme aujourd’hui apparaissent pour certains de bon ton, trois jeunes décident de dire « assez !» Ils partent d’une échauffourée de trop où Mohammed se retrouve blessé. Dans l’esprit de la marche pacifique du sel de Gandhi, Mohammed, Farid, Sylvain, aidés du Père Dubois de la paroisse, se lancent dans une idée folle, La marche. Des bidonvilles de Marseille en passant par Lyon et Dreux, ville sous tension, ils arriveront à Paris la capitale. Ils ignorent encore que la noble idée s’avère très difficile à monter, mais qu’importe, leur pacifisme déplacera des montagnes. Le groupe part restreint, les quatre organisateurs, Mounia et sa tante, une photographe lesbienne et Yazid. Ce dernier trouve dans la marche un point d’accroche à une vie qui se perd. Nous connaissons le résultat face à une France hostile à l’immigration, la vraie France de la tolérance lui répond ! Nabil Ben Yadir construit un film initiatique, car La marche c’est avant tout la construction de trois individus et d'autres qui les rejoindront. C’est aussi, face à cette France hostile à l’immigration, une autre plus tolérante, rattachée aux idéaux de la Révolution française, l’égalité pour tous et l’enrichissement par la différence. Le film oscille entre rire et larmes, entre actes de bravoure et odieux comme ces nazillons traçant une croix gammée dans le dos d’un personnage. Nabil Ben Yadir réalise à la fois un film profond où la réflexion nous interroge de nouveau dans un climat nauséabond sur comment je vois l’Autre. Nous sommes entre réalité et fiction, il rajoute des éléments pour souligner le discours. À l’heure où certains hésitent, La marche nous rappelle tout le chemin parcouru et celui qu’il reste encore à faire. Ne nous laissons pas berner par le chant des sirènes, un loup reste toujours un loup. Découvrez les sorties de la semaine sur www.cine-region.fr, notre chronique le mercredi de 17h50H à 18H30, et chaque matin à 8h45 sur France bleu Champagne.

Genre: Comédie, Pays: USA Durée: 1H45 Réalisateur : Jon Turteltaub Acteurs: Michael Douglas, Robert De Niro, Morgan Freeman. Un quatuor de vieux amis se rend, 60 ans plus tard, à Las Vegas pour enterrer la vie de garçon de l’un d’eux. Tromper sa femme, malgré sa bénédiction, est-ce de l’adultère ? Est-on obligé d’accepter de vieillir ? Peut-on épouser une femme que l’on ne désire pas complètement ? Au-delà de ces quelques questions existentielles, le film reste une comédie standard agréable pour effacer ses soucis et éviter de trop penser.

Las Vegas

Genre: Drame Pays: USA Durée: 1h57 Réalisateur : James Gray Acteurs: Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner. L’histoire de deux sœurs qui émigrent de Pologne jusqu'à la terre promise, New York. L’une d’elles, atteinte de tuberculose, reste en quarantaine pendant que l’autre se fait piéger par un souteneur peu scrupuleux. James Gray signe une belle fresque, entre la grande histoire et celle de ses grands-parents où la filiation tient toujours la première place.

The Immigrant

N°328 du 29 novembre au 5 décembre 2013 >> re i m s. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

« La Banque Alimentaire agit tous les jours pour les démunis »

Gérard Signoret - Président de la Banque Alimentaire de la Marne

Président de la Banque Alimentaire de la Marne depuis 2010, Gérard Signoret doit à la fois gérer l’action quotidienne de la structure auprès des associations d’aides aux démunis, ainsi que l’organisation de la collecte annuelle de denrées dans les supermarchés, qui aura lieu cette année vendredi 29 et samedi 30 novembre.

vec ses 50 bénévoles et ses 7 salariés, la gestion de la Banque Alimentaire de la Marne se fait de manière très professionnelle. « Avec les entrées et les sorties de stock à gérer de manière quotidienne, on est obligé de travailler comme une véritable entreprise », explique Gérard Signoret. Arrivé en 2010 au poste de président, lui et sa nouvelle équipe ont entrepris de développer cette structure implantée dans le département depuis 1987. « Notre rôle est de collecter de grandes quantités de produits alimentaires, les trier et les stocker pour ensuite les redistribuer auprès de 35 associations partenaires venant en aide aux démunis ». On y trouve entre autres des épiceries sociales, différentes antennes de la Croix Rouge, ou un certain nombre d’organisations de solidarité religieuse. « Celles-ci doivent obéir à un certain nombre de critères, comme le respect des normes de sécurités et d’hygiène, ne pas faire de prosélytisme, avoir des travailleurs sociaux, ou participer à la collecte », précise Gérard Signoret. En tout, ce ne sont pas moins de 1 700 tonnes par an qui sont collectées et redistribuées, soit l’équivalent de 3 400 000 repas. Un travail de gestion important qui nécessite des ajustements permanents. « On a dû prendre en compte l’évolution des normes d’hygiène des aliments, ou développer notre système informati-que. » Des problèmes que le responsable a abordé avec son équipe en mettant à profit son expérience passée comme directeur commercial au sein d’une société de transport. « C’est comme devoir gérer une petite société, avec tout de même un peu moins de stress. »

Malgré son rôle quotidien dans la distribution de l’aide alimentaire, l'association reste néanmoins une structure moins connue du grand public que d’autres. Il faut dire que celle-ci ne sollicite l’aide de la population qu’une fois par an, lors d’une opération de collecte nationale. Habillés de leur gilet orange caractéristique, pas moins de 1 800 bénévoles seront ainsi présent ce week-end devant une soixantaine de magasins dans la Marne, afin de récolter des denrées non périssables plus difficiles à obtenir auprès des magasins en temps normal (petits pots pour bébés, confitures, conserves de poisson, chocolat, huile, café…). « Pendant ces deux jours, on récolte environ 120 tonnes de produits alimentaires », note Gérard Signoret. Et si ça ne représente que 7% de ce que l’on récolte sur une année, cette opération reste indispensable pour nous ». La Banque Alimentaire se fournit en effet en majorité auprès de la grande distribution, de l’industrie et producteurs locaux, de l’Etat, ou de l’Union européenne. « Dans tous les cas, il s’agit de nous fournir directement des produits, et non de faire des dons financiers. On reçoit quand même des subventions, qui nous permettent de couvrir nos frais de gestion. Et les associations demandent aux gens qui vont bénéficier des produits récoltés une participation symbolique, qui leur permet de participer à notre fonctionnement. Un geste qui permet d’être dans la solidarité, et pas dans la charité. » Si pour l’instant la Banque Alimentaire de la Marne parvient à remplir son rôle, Gérard Signoret se montre tout de même inquiet pour l’avenir. « Avec la conjoncture économique actuelle, et alors que le nombre de personnes à aider est en augmentation, les subventions et les produits récoltés sont à la baisse. » Conséquence : le risque de voir les paniers alimentaires diminuer. « On continue à étendre nos partenariats pour éviter ça. L’idéal serait de pouvoir mutualiser nos moyens avec ceux d’autres structures similaires qui ne travaillent pas avec nous, comme les Restos du Cœur ou le Secours Populaire. Mais cela ne semble malheureusement pas près de se faire dans l’immédiat… »

Mathieu Carré

Repère Aujourd’hui âgé de 64 ans et retraité, Gérard Signoret a auparavant travaillé comme directeur commercial dans une société de transport de messagerie (le Sernam). C’est au sein de cette société qu’il fait la connaissance de Jean Doucet, l’ancien président de la Banque Alimentaire de la Marne, auquel il succède en 2010. Déjà très impliqué dans le domaine du bénévolat (club de foot, radio associative), il se retrouve à la tête d’une structure déjà bien implantée dans le département, qu’il va entreprendre de faire progresser avec une nouvelle équipe très active. Parmi ses actions, il va mettre en place un nouveau système informatique plus performant pour gérer les réserves alimentaires, et augmenter la taille des locaux pour répondre aux besoins de plus en plus importants en termes de surface de stockage.

Gérard Signoret (en vert) et son équipe ont contribué à l’élargissement de la surface de stockage de la Banque Alimentaire de la Marne, qui dispose désormais à Reims de deux entrepôts de 1400 m2 au total afin d’y entreposer les denrées qu’elle reçoit. © l'Hebdo du Vendredi

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