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ASSOCIATION
Association Reims n'est plus en fête
L'association organisatrice des Fêtes johanniques ou encore du cirque éducatif jette l'éponge face aux nouvelles règles édictées par son principal financeur, la ville de Reims.
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Depuis 1966, l'association Reims en fête organise trois des plus grandes manifestations rémoises : le cirque éducatif en décembre, les Fêtes johanniques à la fin du printemps et les festivités du 14-juillet. Des rendez-vous populaires qui rassemblent chaque année dans la cité des sacres, depuis plusieurs décennies, des dizaines de milliers de spectateurs. Pourtant, malgré le succès rencontré par ses événements, Reims en fête va disparaître. « Nous avons rencontré le maire au printemps puis cet été, explique Jean-Pierre Favre, président de l'association depuis 2016. Lors du second entretien, en juillet, on a eu l'impression d'entrer dans un tribunal avec Arnaud Robinet dans le rôle du président et son adjoint Xavier Albertini dans celui du procureur. Le maire nous a indiqué qu'il nous retirait l’organisation du grand concert de la fête nationale et que désormais les Fêtes johanniques passeraient par un appel d'offres. » Quant à la tenue du cirque éducatif, rendue incertaine en raison de la crise sanitaire, Reims en fêtes a proposé une organisation tenant compte des éventuelles
Jean‐Pierre Favre et Gérard Anterieu, respectivement président et vice‐président de l'association Reims en fêtes. © l'Hebdo du Vendredi
restrictions avec comme conséquence une fac- Nous avons donc demandé à Reims en fêtes de ture alourdie de 95 000 euros. Sachant que la réfléchir à d'autres compléments de revenus. » ville de Reims verse déjà Si l'élu confirme le retrait une subvention annuelle de 415 000 euros à l'association, cette rallonge lui a Des bénévoles et une seule salariée... de l'organisation des festivités du 14-juillet, il estime que « Reims en fête été refusée. Adjoint au bientôt licenciée s'est tiré une balle dans le maire délégué à la sécurité pied en refusant de partià et à l’événementiel, Xavier Albertini ex- ciper à l'appel d'offres pour les Fêtes johanplique : « Vu le volume des subventions ver- niques, une procédure par laquelle passent sées à cette association, nous sommes à la aujourd'hui toutes les entités lors de l'organilimite de ce qui est juridiquement acceptable. sation d'un événement important ». Évidemment, ce point de vue n'est pas tout à fait partagé par Reims en fêtes. « A partir du moment où on nous enlève notre raison d'être, on n'a plus de raison d'exister, note JeanPierre Favre, d'autant que la ville nous a aussi demandé de diminuer nos frais de fonctionnement en nous séparant de notre unique salarié, notre secrétaire. » Face aux incertitudes d'un appel d'offres et donc du versement des subventions qui en découlent, mais aussi d'un avenir sans sa secrétaire, « mémoire de l'association depuis 1988 », le collectif a estimé qu'il ne pouvait plus continuer. Alors que Reims en fêtes a programmé sa disparition officielle pour novembre, sa secrétaire va donc être licenciée après 32 ans de bons et loyaux services. « On aurait aimé au moins que la ville lui propose un poste, mais on nous a répondu que c'était impossible. » Xavier Albertini justifie cette décision : « Il n'y a pas de reprise automatique par la municipalité. Cette personne a un savoir-faire. Elle peut postuler comme tout le monde, soit via le concours, soit en tant que vacataire ». Pour le président de Reims en fêtes, « c'est très dur pour notre secrétaire qui a tout donné, pour l'association et ses bénévoles. Je suis dégouté. On bosse et on est à peine remercié. » Un sentiment partagé par son viceprésident, Gérard Anterieu, « écœuré, surtout qu'on nous a toujours assuré qu'on travaillait bien ».
Julien Debant
AVANT FERMETURE* LIQUIDATION TOTALE
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*Offre de vente en liquidation valable sur tout le magasin jusqu’à épuisement du stock du 01/10/20 au 28/11/20 selon récépissé de déclaration n° L20-004 du 03/08/20
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EN BREF La Croix-Rouge recherche des bénévoles pour ses maraudes
A Reims, la Croix-Rouge française assure les maraudes du Samu social qui, du 1er novembre au 31 mars, va tous les soirs à la rencontre des personnes vivant dans la rue de 19 h à minuit. Pour remplir cette mission, la Croix-Rouge a besoin chaque soir de trois bénévoles pour accompagner un travailleur social et aller vers les personnes les plus exclues de notre société. Si vous souhaitez donner un peu de votre temps, rien qu'une soirée pour essayer et être « bénévole d’un jour », contactez le Samu social au 03 26 46 31 93 ou au 07 85 08 73 10.
Derniers jours pour donner votre avis sur la qualité de l'air à Reims
En amont de la mise en place d’une future zone à faibles émissions (ZFE) sur leur territoire, périmètre au sein duquel la circulation des véhicules les plus polluants est progressivement réduite, la ville de Reims et le Grand Reims recueillent l’avis des habitants sur ce dispositif. Pour ce faire, les deux collectivités ont lancé une enquête ouverte à tous, jusqu'au 31 octobre. Il s'agit en fait d'un questionnaire disponible sur le site grandreims.fr. Il prend environ cinq minutes à remplir et permet à la collectivité de cerner au mieux les attentes des habitants, leurs modes de déplacements et leur motivation à mieux respirer.
Dans la nuit du 26 au 27 juin 2020, la cité des sacres subissait d'importantes inondations. Par arrêté interministériel du 14 septembre, l’état de catastrophe naturelle, au titre des inondations 2020, a donc été reconnu pour la commune de Reims. Les sinistrés ont jusqu’au lundi 2 novembre inclus pour déposer un état estimatif de leurs dommages auprès de leur compagnie d’assurance.
Encore des travaux pour le miroir d'eau des Promenades
À partir du lundi 2 novembre, dès le démarrage de la période d’hivernage des fontaines, une entreprise va intervenir environ deux semaines sur le miroir d’eau situé dans les hautes Promenades. Il s’agit de reprendre certains joints défectueux et de corriger un léger défaut de planimétrie du dallage, sur environ 30 m², sachant que le miroir d’eau occupe une surface totale de 250 m². Ce correctif sera apporté à l’angle situé près de l’arrêt de tramway Gare centre. « Des travaux qui n’occasionneront pas de coût supplémentaire, précise la ville de Reims, car ils se déroulent dans le cadre des garanties du chantier d’aménagement du site ».
Éducation
Professeurs et élèves face au terrorisme
À l'occasion de la rentrée scolaire, lundi, un hommage sera rendu à Samuel Paty. Comment les enseignants vont-ils aborder cet événement tragique avec leurs élèves ? Éléments de réponse avec deux professeurs marnais.
Comment expliquer à des enfants et des adolescents ce que même les adultes ont bien du mal à comprendre ? C'est la lourde tâche qui attend les enseignants, lundi matin, où, à l'occasion de la rentrée scolaire, un hommage sera rendu au professeur Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste le 16 octobre dernier. Pour ce faire, l'Éducation nationale a imaginé une matinée particulière : un premier temps, jusque 10 h, pour que les équipes éducatives organisent leur journée, un deuxième temps en forme de séquence pédagogique pour revenir sur l’événement avec les élèves et les préparer à l’hommage qui sera rendu dans un troisième temps, avec lecture de la « Lettre aux instituteurs et institutrices » de Jean Jaurès, puis le respect d’une minute de silence, dans la cour. Dans les écoles élémentaires, ces dispositions pourraient être adaptées, mais la minute de silence sera maintenue, tandis qu’elle sera remplacée par un « temps calme » en maternelle. On n'explique pas les choses de la même façon à un enfant de 8 ans qu’à un jeune adulte.
Les enseignants devront adapter le cadre règlementaire fixé pour cet hommage aux spécificités des élèves. © l'Hebdo du Vendredi
« À l’école élémentaire, c’est extrêmement seront nécessaires. « Je vais privilégier le diacompliqué d’aborder ce genre de tragédie, car logue avec les élèves pour savoir ce qu’ils ont ça dépasse les compétences des enseignants. pu entendre et comprendre, via les médias et les On parle tout de même d'une dé- discussions avec leur famille. Ce capitation, s’inquiète Nadine*, enseignante en CM2 dans un Une rentrée qui est le plus important, c’est de les laisser parler et d’écouter établissement de Reims. Cer- en trois temps leurs questions. Faire un cours tains auront été protégés par magistral n’aurait pas de sens », leurs parents, d’autres seront au courant de estime Richard*, professeur d’histoire-géogratout. Ce sera à nous de recadrer tout ça. » Pour phie dans un lycée de la Marne. les plus grands, le rôle de l’enseignant sera tout Au-delà de cet événement tragique, les profesaussi important. Les interrogations ne seront seurs sont, au quotidien, confrontés aux intersans doute pas les mêmes, mais des échanges rogations des élèves. L'enseignement moral
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et civique (EMC), qui a remplacé l’éducation/l’instruction civique en 2015, permet d'aborder le respect d'autrui, les valeurs de la République et la culture civique. C'est dans le cadre de l'un de ces cours que Samuel Paty avait montré à ses élèves deux caricatures de Mahomet, issues de « Charlie Hebdo », afin d'évoquer la liberté d'expression. « En EMC, je laisse souvent les lycéens travailler en autonomie sur une question, puis on lance un débat. Je répète souvent que le but est de comprendre la diversité des points de vue et pas de donner son opinion ou son avis sur une question, explique Richard. La spécificité de l’école, c’est de permettre de prendre du recul et d’appréhender les choses dans leur complexité. En prenant en compte la diversité des points de vue, on est plus dans la rationalité que dans la prise de position. » Avec ses CM2, Nadine aussi enseigne cette matière délicate. Dans sa classe cosmopolite, ses jeunes élèves sont parfois traversés par des interrogations relatives aux religions et cultures de chacun. « Ils peuvent parfois se poser des questions, qui restent très basiques, mais il y a principalement de l’indifférence, dans le bon sens du terme, par rapport aux croyances des autres, relève l'enseignante rémoise. Sur ce point-là, ils ne se posent pas autant de questions que les adultes. » La candeur de l'enfance.
Simon Ksiazenicki
4 * : prénoms d'emprunt.
Publireportage
Repar’Stores est une société spécialisée dans la réparation et la modernisation de volets roulants. Basé à Montpellier, le siège s’entoure d’indépendants qualifiés dans chaque région. Dans la Marne, les 3 pros de la marque quadrillent leur secteur avec réactivité, rigueur... et beaucoup de plaisir.
Anthony Malot, son frère Steve et Éric Wargnier sont le visage de Repar’Stores dans la Marne. À eux trois, ils sillonnent le territoire, Anthony et Éric intervenant respectivement sur Reims Sud et Reims Nord, pendant que Steve gère Châlons et Épernay. Les 3 hommes partagent un goût pour le travail manuel et la recherche d’un accomplissement professionnel que Repar’Stores leur a permis d’exprimer. En effet, en constante croissance depuis sa création en 2009, la société compte aujourd’hui plus de 260 camions qui sillonnent la France, dont les 3 marnais, aux volants desquels ces enfants du coin partagent leur savoir-faire avec énergie. Délaissé par les professionnels de l’installation de fenêtres, la réparation d’occultants est un marché porteur. En août 2015, alors que le secteur de Reims n’a pas d’intervenant Re-
De g. à d. : Steve Malot, Éric Wargnier et Anthony Malot. par’Stores, Anthony Malot se décide à changer commencé en juillet dernier. J’ai un profil de vie. « J’avais quelques critères de recherche technico-commercial et je souhaitais me réalide reconversion comme le service et le bri- ser différemment. Grâce à Anthony, je savais colage. La rencontre avec Repar’Stores m’a que Repar’Stores me conviendrait. Et c’est le convaincu » Éric War- cas. » L’envie de bien gnier, qui s’est lui engagé en décembre 2015, corrobore : « Comme Anthony, faire en travaillant de leurs mains guide leurs carrières respectives. l’envie de travailler pour Avant de commenmoi ne me quittait pas. Quand j’ai rencon- cer, chacun a dû se former à Montpeltré les fondateurs de Répar’Stores, je me lier. « C’est intense, en convient Anthony. suis lancé. » Le 3e à rejoindre l’aventure est On nous forme à la technique bien sûr, le grand frère d’Anthony, Steve Malot. « J’ai mais aussi à la gestion d’entreprise, à la communication et au commercial. » Cela ne fait que les conforter dans leur choix. Leurs interventions sont variées, de la réparation à la motorisation de volets, de stores et de portes de garage enroulables, travaux d’électricité et quelquefois des installations... Chaque jour sur la route aux volants de leurs camions-ateliers, ils avouent ne pas avoir le temps de s’ennuyer et en sont ravis. « Tous les clients sont différents. Il faut être organisé et réactif pour répondre du mieux possible à chaque demande. C’est important pour eux et pour nous » assure Steve. Éric acquiesce et poursuit : « c’est physique c’est sûr, mais je me lève chaque matin content de faire ce métier. » Anthony conclut, « On rend service aux gens en essayant toujours d’être rapide et efficace. Pour cela, on peut compter sur l’assistance Repar’Stores qui nous met à disposition une centrale d’achat afin de mieux gérer nos commandes et nos stocks. » C’est donc un vrai travail d’équipe qui roule dans la Marne !
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Etude Le centre-ville vu par deux jeunes architectes
Deux architectes nouvellement installés à Reims ont profité du confinement pour jeter un regard neuf sur les espaces publics du centre-ville.
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Après des études au sein de l'Ecole d'architecture de la ville et des territoires Paris-Est et de multiples expériences pour de grands groupes dans la capitale et au Québec, Thomas Gandra et Nidhal Taghouti ont fondé Sandbox ou bac à sable en français, leur propre agence d'architecture et d'urbanisme. Installés depuis un an à Reims, les deux jeunes hommes, respectivement âgés de 27 et 32 ans, viennent de publier une étude sur le nouveau lieu de vie. « A un moment, pendant le confinement, on s'est dit que ce serait bien de s'intéresser à la ville dans laquelle on vit, explique Nidhal Taghouti, car les crises sont propices au changement. » « Avec l'idée de mettre un Nidhal Taghouti et Thomas Gandra proposent une vision du centre de Reims qui laisserait plus de place aux piétons, aux vélos et à la verdure. © l'Hebdo du Vendredi coup de pied dans la fourmilière et de nous qu'ils ont eu l'occasion de présenter récem- sociaux ». En les compilant, ils ont créé une adresser au grand public, ment à Arnaud Robinet. carte data de la ville marquée par des points car l'urbanisme d'une ville doit être pensé pour Les partages sur Pour étudier Reims, les deux compères ne se sont noirs, plus ou moins importants selon les partages de données sur les réseaux sociaux. l'intérêt du plus grand nombre », précise Thomas Gandra. De cette les réseaux comme indicateurs pas contenté d'analyser des statistiques classiques, mais se sont intéressés « Par exemple, sur Instagram, on peut voir ce que les gens retiennent de Reims : la cathédrale, les hautes Promenades, mais aussi envie est donc née une « aux espaces publics pra- des choses plus surprenantes comme des étude répondant au nom d'Holy city, qui si- tiqués par l'ensemble de la population en ré- lieux marqués par le street-art à l'image de gnifie tout simplement ville des sacres, et cupérant des données sur les réseaux la rue de Tambour. » Grâce à cette photogra-
OUVERT aux Particuliers et aux Professionnels
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Arrivage de poissons frais de Boulogne-sur-Mer
Plateaux de fruits de mer en livraison et sur commande
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EN BREF Une collecte de sang à l’hôtel de ville de Reims
Dans ce contexte de crise sanitaire, les réserves de sang sont presque épuisées. Face à cette situation critique, l’Établissement Français du Sang Grand Est organise une grande collecte le jeudi 5 novembre, de 9 h à 17 h, dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Reims. Par ailleurs, la maison du don de Reims, située à l’entrée du CHU de Reims (hôpital Maison-Blanche), au 45, rue Cognacq-Jay, accueille les donneurs sans rendez-vous du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h, le jeudi de 8 h à 19 h et le samedi de 8 h à 12 h 30. Infos sur dondusang.efs.sante.fr
LREM : pas de nouveau mandat pour Patricia Gruson
Nommée référente territoriale LREM pour la Marne depuis trois ans, Patricia Gruson ne souhaite pas briguer de second mandat. Elle quitte sa fonction « avec le sentiment d'avoir porté au mieux les valeurs et le projet » du parti d'Emmanuel Macron, précise-t-elle dans un communiqué envoyé à la presse. Puis de remercier les adhérents, les élus et les membres de son équipe qui l'ont accompagnée dans cette « aventure humaine ». Pour rappel, malgré plusieurs relances, sa demande d'investiture n'a pas été validée par la commission nationale phie de Reims via les réseaux sociaux, complétée par une étude de terrain auprès de ceux qui pratiquent la ville, le duo a identifié les lieux qui leur semblent nécessaires de transformer pour amener plus de vie et de végétalisation. « Pour qu'un parcours piétonnier soit le plus efficient possible, il doit former une boucle. A Reims, celle-ci est incomplète à l'image de l'axe Royal-ForumBoulingrin, encore très minéral et largement occupé par les voitures. » Si leur volonté n'est pas de supprimer totalement la place de l'automobile, leur idée est quand même de les laisser en périphérie de l'hypercentre au bénéfice des transports doux et au final des piétons. Conscients que leurs propositions peuvent faire grincer des dents, les fondateurs de Sandbox préconisent des phases de test. « C'est un processus où tout le monde est gagnant, car elle repose sur une démarche participative des élus et des usagers et permet d’essayer avant d'engager des dépenses plus lourdes. » Et les deux jeunes architectes de faire remarquer que l'adage de Bernardo Trujillo « no parking, no business » a pris un coup de vieux : « Quelles sont les deux artères les plus commerçantes et vivantes de Reims ? La Place d'Erlon et la rue de Vesle, deux artères piétonnes. » Holy city est disponible gratuitement sur sandboxarchi.com.
dudit parti lors des dernières élections municipales à Châlons.
De faux agents du Grand Reims vendent des calendriers
Des habitants des communes de Bétheny, Cernay-les-Reims et Witry-lesReims sont actuellement sollicités pour des étrennes par des personnes se faisant passer pour des agents du Grand Reims. Ces démarcheurs se présentent comme faisant partie d’un service de collecte des encombrants et proposent un calendrier. La direction des Déchets du Grand Reims alerte donc les usagers sur l’arnaque de cette démarche : « d’une part, aucun service d’encombrant organisé par la collectivité n’existe sur le territoire (le service proposé est uniquement sur rendez-vous avec Emmaüs et aucun démarchage n’est mené) et d’autre part cette démarche de vente de calendrier n’est pas réalisée pas du personnel du Grand Reims ou de son prestataire Suez RV Reims (SRN) ». À noter que la collectivité diffusera un calendrier de collecte gratuit au mois de janvier, tandis que son personnel de collecte proposera son calendrier à compter du mois de novembre. Et le Grand Reims de rappeler, « que l’acquisition de ce dernier document reste au libre choix des usagers ».
Développement durable La route solaire s'arrête ici
En 2018, Châlons devenait un site pilote pour expérimenter le concept de routes solaires et connectées Wattway, imaginé par Colas. Ce dispositif, désormais obsolète, vient d'être démonté.
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On se souvient, au printemps 2018, du ras-le-bol des riverains et des commerçants de la rue Thiers découvrant, sans en avoir été informés en amont, qu'une route solaire se construisait en cœur de ville. Soit trois semaines de chantier et un investissement d'environ 160 000 euros pour le groupe Colas, subventionné à plus de 80 % par l'Etat. La semaine dernière, deux jours ont suffi pour désinstaller ce condensé de technologie. Et s'il ne souhaite pas communiLe soleil du centre‐ville châlonnais n'alimentera plus la route expérimentale Wattway, désinstallée par Colas. © l'Hebdo du Vendredi quer le montant du démantèlement, le directeur dite route pour permettre aux usagers de recharger palité, d'ailleurs, n'écarte pas la possibilité de recommercial de Wattway, Arnaud de Sainte Marie leurs appareils avec l'énergie solaire générée sur courir à l'une ou plusieurs de ces innovations est formel : l'expérience a permis aux ingénieurs place et transformée en électricité. Verdict : plus lorsqu'elles seront commercialisées. de développer et d'optimi- de 276 000 utilisations ont L'éolien et le photovoltaïque, on le sait, sont réguser le concept. « Le but étant d'éprouver différentes générations de Un banc connecté... à l'électricité classique été enregistrées à ce stade. « Le banc reste, mais il fonctionne désormais via lièrement pointés du doigt pour leur recyclage difficile. Quid des matériaux qui composaient cette route démantelée ? « Jusqu'ici, nous stockions les dalles pour améliorer leur le réseau électrique clas- dalles désinstallées car il n'existait pas de filière robustesse et leur performance énergétique, ex- sique, précise Paulo Dias, conseiller municipal dé- pour les recycler, répond Arnaud de Sainte Marie. plique-t-il. Les périodes de test ne durent pas plus légué à la voirie. Châlons a été le premier site de Environ 80 % de ces matériaux sont désormais en de trois ans. Ce revêtement était devenu trop vieil- France à l'expérimenter. » Depuis, d'autres solu- cours de revalorisation. Ils feront l'objet d'un trailissant. » En douze mois, 2008 kWh ont pu être tions signées Wattway ont émergé, comme l'éclai- tement spécifique pour être intégrés aux revêteproduits grâce à 52 m2 de route. L'équivalent de rage de cheminements piétons par exemple, ou ments de surface de manèges canins. » Les 60 % des objectifs initialement fixés par Colas. l'alimentation de vélos, de trottinettes électriques expérimentations, elles, se poursuivront ailleurs. Il y a un an, un banc connecté se voyait relier à la- et même de caméras de surveillance. La munici- Sonia Legendre
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EN BREF Mieux gérer sa consommation énergétique avec Oktave
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Service de rénovation énergétique de l'habitat, initié en 2015 par l'Ademe et la région Grand Est, Oktave s’installe sur le territoire du Grand Reims, au sein de la Maison de l'habitat (33, rue Cérès à Reims). Il propose de transformer les dépenses d'énergie en travaux de rénovation pour rendre le territoire moins énergivore. En effet, dans le Grand Est, environ 2,5 milliards d’euros sont consacrés chaque année par les particuliers pour leurs achats d’énergie. Or, près de 45 % des logements sont de classe énergétique E, F ou G, créant pour près d’un quart des ménages les plus modestes une situation de vulnérabilité énergétique. Seuls 10 % des logements sont dans les classes énergétiques les plus vertueuses (A et B). Ainsi, Oktave accompagne, sur le plan technique et financier, les propriétaires occupants et bailleurs du Grand Reims dans leurs rénovations énergétiques. Infos : oktave.fr
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Toussaint
Des livres en mémoire des êtres chers disparus
En créant « Une rose blanche », Pauline Ronez souhaitait accompagner les personnes endeuillées et leur permettre de célébrer le souvenir de leurs proches par l'objet. Ces livres conçus en ligne et personnalisés trouvent un écho encore plus fort avec le confinement...
Photographies, mots de soutien, dessins, anecdotes, etc. Souvent plus que les fleurs ou les cérémonies, ces souvenirs demeurent et permettent de célébrer autrement la mémoire des proches disparus. Depuis deux ans, grâce à la plate-forme numérique « Une rose blanche », Pauline Ronez et son équipe proposent de les réunir dans des livres d'or conçus en ligne et sur-mesure. « Le déclic, ça a été le décès d'une amie, confie cette Marnaise de 33 ans, désormais installée à Paris. J'ai partagé des photos et des souvenirs d'elle avec ses parents. On ne sait pas quoi dire ou faire dans ces moments douloureux. Le fait de parler d'elle, c'était réconfortant. » A l'époque, Pauline travaillait comme consultante pour des compagnies d'assurance. « J'ai quitté ce poste, très éloigné du côté humain que je défends aujourd'hui à travers cette initiative. » Elle lance d'abord un blog sur lequel elle partage son expérience et développe peu
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Originaire de la Marne, Pauline Ronez propose aux familles endeuillées de réunir leurs souvenirs dans des livres personnalisés. © Une Rose Blanche
à peu l'idée de rendre hommage aux défunts scannés, etc.). « Contrairement aux réseaux par l'objet. « Là où il aurait pu être considéré sociaux, je ne conserve ces messages que six comme déplacé ou lugubre, le livre d'hommage est de- Accompagnement mois. Nous n'avons pas vocation à faire vivre ces mévenu plus naturel. » des familles par moires en ligne Concrètement, chaque internaute peut déposer et partatéléphone indéfiniment. » L'étape suivante, non obligatoire, ger gratuitement sur le site les souvenirs de consiste à mettre en page puis à imprimer le son choix (textes, photographies, documents livre, moyennant un budget de 160 à 200 euros. « L'équivalent d'une couronne de fleurs, sachant qu'on peut conserver le livre et le rouvrir lorsqu'on le souhaite. » Le contact humain en plus, puisque Pauline reste à disposition des familles par téléphone. « Généralement, c'est pour les rassurer sur la forme, le choix de la photo de couverture, le message. Je les oriente vers des associations ou des thérapeutes si je constate qu'elles ont besoin d'une aide plus poussée. » Ce qui implique également de prendre une certaine distance face au chagrin des gens. « On est parfois confronté à des suicides ou au décès de personnes très jeunes. Ça nous renvoie à notre propre peur de la mort et de la disparition d'un proche. Mais les retours des familles qui reçoivent ces livres nous confortent dans notre démarche. » Evidemment, le confinement a un impact. Depuis mars, l'équipe élabore en moyenne 70 livres par mois, contre une dizaine auparavant. « Entre les obsèques limitées à très peu de personnes et l'impossibilité de se déplacer, beaucoup ont voulu se réapproprier le processus du deuil en imaginant des choses qui leur ressemblent davantage. » Et internet, quoi qu'on en dise, offre cette possibilité d'être présent, même à distance...
Sonia Legendre
Pratique Les cimetières de Reims s'adaptent pour la Toussaint
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Comme chaque année, la Toussaint constitue une période de forte affluence dans les cimetières partout en France. A Reims, face au grand nombre de personnes souhaitant honorer leurs morts, la municipalité met en place à cette occasion un dispositif spécial pour accéder aux différents cimetières de la ville. Ainsi, contrairement à l'habitude, aucun véhicule ne sera autorisé à pénétrer dans les cimetières samedi 31 octobre et dimanche 1er novembre, sauf entre 8 h et 10 h Pendant la Toussaint, la ville met à disposition des voitures pour les personnes titulaires d'une avec chauffeur dans les cimetières de la Neuvillette, du Sud et carte de proximité. Afin de com- de l’Est. © l'Hebdo du Vendredi penser cette restriction, la ville met gratuitement à la disposition du public des véhicules avec chauffeur, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, afin de permettre aux personnes à mobilité réduite de se déplacer sur les sépultures où elles désirent se recueillir : le tout dans le respect d’un protocole sanitaire adapté. Ce dispositif concerne les cimetières de la Neuvillette, du Sud et de l’Est. Dans les cimetières du Nord, de l’avenue de Laon et de l’Ouest, il n'y a pas de mise à disposition de chauffeur. L’accès en véhicule sera possible uniquement de 8 h à 10 h pour les personnes titulaires d’une carte de proximité et, en dehors de ses horaires, sous réserve de l’accord du conservateur. A noter que des fauteuils roulants, comme c'est déjà le cas toute l'année, sont disponibles, là encore auprès du conservateur sur place. Tous les cimetières de Reims seront ouverts dimanche 1er novembre de 8 h à 18 h 30. Attention, à partir du lundi 2 novembre, et jusqu’au 31 mars, ils fermeront à 17 h 30 au lieu de 18 h.