CONCERTATION

INTERVIEW

Démocratie participative Reims veut renouer le dialogue avec ses habitants

La ville de Reims rénove ses conseils de quartiers et multiplie ses outils de concertation. Un dispositif rassemblé sous la bannière « Inventons le Reims d'après » qui a pour objectif de rapprocher les citoyens des décisions politiques.

Incarnée depuis près de 20 ans par les conseils de quartier, la démocratie participative à Reims semble à bout de souffle. Les dernières élections municipales l'ont d'ailleurs prouvé. Si Arnaud Robinet a été réélu maire de Reims dès le premier tour, avec 66,32 % des suffrages, le taux d'abstention record de 69 %, certes en pleine crise du coronavirus, a démontré que de plus en plus de citoyens se désintéressaient de la vie politique, même locale. Un constat qui ne vaut d'ailleurs pas que pour la cité des sacres, puisque plus d'un électeur sur deux ne s'est pas déplacé lors du premier tour de ces élections municipales au niveau national. Pour renouer le dialogue avec ses habitants, la ville de Reims a donc repensé totalement sa démarche globale de dialogue citoyen. « Il fallait moderniser notre démocratie participative, insiste Arnaud Robinet, afin que chaque Rémois qui le souhaite puisse partager ses idées et pas seulement dans les conseils de quartier. » Les fameux conseils de quartier sont conservés, mais ils sont désormais structurés autour d'un comité de coor-

Les ateliers participatifs sont désormais ouverts à tous les habitants, sur inscription. © l'Hebdo du Vendredi

dination, composé d'acteurs institutionnels du donné ». A cette évolution des conseils de quartier, quartier, d'ateliers participatifs ouverts à tous et de la municipalité a ajouté un large dispositif afin de temps de restitution. « Avant, les habitants intéres- créer « une nouvelle culture du dialogue citoyen, sés devaient s'inscrire pour au moins trois ans et travailler sur Partager ses idées conçue comme une boite à outils ». Depuis mercredi, la tous les sujets, ce qui demandait beaucoup de temps, exen un clic ville a lancé une plateforme interactive baptisée « Invenplique Charles Germain, adjoint au maire délégué tons le Reims d'après ». Sur celle-ci, chacun peut à la concertation. Désormais, chacun peut partici- y partager ses idées en un clic, mais aussi s'inscrire per sur une seule thématique et pour un temps aux ateliers de concertation, répondre à des minisondages ou encore prendre connaissance des actualités sur les concertations menées dans toute la ville. Pour toucher encore davantage de Rémois, la municipalité mise aussi sur de nouveaux outils de proximité. Elle promet par exemple la multiplication des balades de quartier, ces rendez-vous sur site durant lesquels les habitants et riverains partagent leurs points de vue avec des professionnels et des élus. Une caravane de la concertation va également sillonner les quartiers, pour aller au-devant des Rémois, les informer et recueillir leurs avis sur les projets en cours et à venir. Des bornes interactives doivent aussi être déployées, notamment dans les mairies de proximité et les maisons de quartier, afin que chacun puisse accéder à la plateforme « Inventons le Reims d'après ». Enfin, des réunions entre le maire et les habitants sont prévues. « Ce ne sera pas ce qu'on a connu par le passé, assure Arnaud Robinet. L'idée n'est pas d'assister à un conseil de quartier et de prévenir que je serai présent, mais de tenir des moments de rencontres dans des lieux qui ne sont pas forcément des espaces municipaux. Ça peut être un café ou une boutique. L'important, c'est que cela doit favoriser une parole plus libre. »

Julien Debant

4 La plateforme « Inventons le Reims d'après » est accessible sur le site de la ville : www.reims.fr

Tous nos plats sont élaborés dans les cuisines des Salons Degermann.

EN BREF Commerce : So Bio ouvre à Tinqueux

Le centre commercial Carrefour de Tinqueux accueille un nouveau magasin depuis le 14 janvier. Il s'agit de So Bio. Née en 2005, cette enseigne entend proposer des produits bio « accessibles à tous » : boucherie, fruits, légumes, vrac et produits de beauté.

Commerce : changement des horaires du marché bio

Le marché bio des Halles du Boulingrin change d’horaires afin de s’adapter aux mesures de couvre-feu, fixé à 18 h. Il a désormais lieu tous les vendredis de 14 h 30 à 17 h 30, jusqu’à nouvel ordre.

La gestion financière de Reims distinguée

Comme les deux années précédentes, les deux collectivités rémoises, ville de Reims et Grand Reims, ont reçu les honneurs des Podiums des municipalités, en se classant en tête dans la catégorie « Gestion ». Ce palmarès annuel établi par l'Odis (Observatoire de dirigeants de l’industrie et des services) fait référence en matière d’analyse et de comparaison de la gestion des 38 plus grandes villes en prenant en compte leurs agglomérations.

Dépôt des demandes d’aide aux loyers professionnels

Le Grand Reims continue d’accompagner les entreprises fortement impactées par la crise sanitaire en réactivant son aide aux loyers professionnels. L’aide porte sur le loyer dû par l’entreprise pour le mois de novembre 2020, sur la base d’un montant maximum de 400 euros. Les professionnels éligibles à cette aide peuvent déposer leurs demandes sur le site internet du Grand Reims jusqu'au 31 janvier prochain.

Encore quelques jours pour valoriser son sapin

Jusqu’au 31 janvier, la ville de Reims et le Grand Reims ouvrent 14 points de collecte de sapins pour récupérer des arbres naturels, sans sac (même compostable), sans décoration ni neige artificielle, afin qu'ils soient valorisés sur la plateforme de compostage de Suez à Warmeriville. Les points de collecte sont situés au parc Trois Fontaines, square Jantzy, place Dauphinot, rue Vauban, rue de la 12e escadre d'aviation, rue Paul Lapie, place du Souvenir, rue de Bezannes, place Jean Moulin, place des Argonautes, chaussée Bocquaine, place du Forum, place des Loges Coquault et place Lenoncourt.

Santé L214 mobilisée face au risque de futures pandémies

Connue pour son engagement en faveur de la cause animale, l'association L214 se mobilise une nouvelle fois afin de réclamer l'arrêt des élevages intensifs afin de prévenir l'émergence de futures pandémies. Ainsi, samedi 16 janvier, à Reims comme dans 37 autres villes françaises, les bénévoles de L214 seront dans la rue avec sur le nez un masque portant la mention suivante : « On subit les conséquences ». Cette manifestation, prévue place d'Erlon, entre 15 h et L214 réclame l'arrêt des élevages intensifs afin de prévenir le risque 17 h, sera accompagnée de futures pandémies. © l'Hebdo du Vendredi d'une bande-son et d'une banderole en forme de masque géant. Des militants équipés de panneaux illustrant les causes de ces nouvelles épidémies auront pour mission d'alerter les citoyens. Ces derniers seront d'ailleurs invités à se joindre au mouvement et à signer la pétition demandant au président de la République de prendre des mesures pour agir sur les causes de développement de ces maladies. Afin de prévenir les risques de pandémies liées à l'élevage intensif, L214 exige ainsi des responsables politiques plusieurs engagements concrets : un moratoire immédiat sur l'élevage intensif et l'interdiction de nouvelles constructions destinées à élever des animaux sans accès au plein air, un plan d'envergure permettant de supprimer le recours à la déforestation pour l'alimentation des animaux et une politique publique visant à réduire la consommation de viande et des autres produits animaux.

J.D

Transport Citura à l'heure du couvre-feu

Dix jours après l'instauration d'un couvre-feu à 18 h dans la Marne, Citura, le réseau de transports en commun du Grand Reims, fait évoluer son offre. Depuis le mardi 12 janvier, seules les lignes 8, 13, 14, 15, 16, 17 et 18 circulent en journée selon les horaires habituels. Toutes les autres passent aux horaires du samedi. Quant aux lignes C (citybus) et N (noctambus) sont à l'arrêt. Néanmoins, afin de répondre aux besoins des actifs et des scolaires en heure de pointe, Citura adapte son offre de transport en raison du couvre‐feu. dixit Citura, des bus articulés © l'Hebdo du Vendredi circulent sur les lignes 2, 3, 5, 6 et 11 , en semaine. De même, pour les élèves du collège Paulette Billa, habitants Champigny, un départ de l'arrêt Croix-Blanche a lieu à 7 h 15, du lundi au vendredi, pour desservir l'arrêt Isle de France à 7 h 32. A noter que la circulation le dimanche reste inchangée sur l'ensemble des lignes. Evidemment, qui dit couvre-feu, dit moins de besoins en soirée. Ainsi, la dernière correspondance du réseau de journée a lieu à 19 h 30 à l'arrêt Opéra. Le réseau de soirée, qui comprend les Tram A et B, et les lignes 30 et 40, débute de manière anticipée, avec une dernière correspondance à 21 h 15 à Opéra. Enfin, la Boutique Citura reste ouverte du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h 30 et le samedi, de 10 h à 17 h. Tous les changements et nouveaux horaires sont disponibles sur le site citura.fr

J.D

Habitat Conciergerie « solidaire » dans le quartier Rema'Vert

La Conciergerie Solidaire débarque à Reims et déploie ses services aux habitants et personnes travaillant au sein de l'écoquartier Réma'Vert.

Premier secteur de Reims labellisé écoquartier, en 2015, le quartier Rema'Vert voit s'implanter en ce début d'année la Conciergerie Solidaire, avec le soutien de Plurial Novilia. Déjà présente à Paris, Lyon, Marseille, Tours ou Bordeaux, elle entend proposer un large panel de services aux habitants, « socialement et écologiquement responsables ». Ce concept innovant repose sur la mutualisation de services mis à disposition à la fois des entreprises et de leurs collaborateurs, des occupants de tierslieux ou d’habitants d'un même quartier, allant de la livraison de course à la garde d’enfants en passant par le repassage à domicile, la gestion du courrier, celle des espaces communs ou encore A Reims, l'éco‐quartier Réma'Vert, qui abritera 700 logements d'ici 2025, accueille désormais une conciergerie. © Axel Coeuret l’entretien. Les services de la Conciergerie Soli- donc supervisés par des concierges dont le rôle est ne sont malheureusement pas à l'ordre du jour en daire sont accessi- de centraliser les raison du contexte sanitaire. bles en échange d'un abonnement mensuel. Il permet Des services « socialement et écologiquement responsables » demandes des abonnés de la Conciergerie Solidaire, puis de Créateur de lien social, le poste de concierge est d'ailleurs réservé à des personnes éloignées de l’emploi, dans le cadre de leur parcours d’insertion d’accéder à l’en- faire le lien avec les professionnelle. Les prestataires de la Conciergerie semble des services proposés et facturés aux utili- entreprises et les personnes missionnées pour les Solidaire sont eux aussi sélectionnés en fonction

La Microville 112

Porté par la commune de Courcy et la société coopérative d’intérêt collectif Alliance Sens & Economie, le projet Microville 112 a pour objet de revitaliser l’ancienne base aérienne 112 située aux portes de Reims. Séduisant, il repose sur la création d'une ville durable, à la recherche de procédés de production plus soutenables. Bref, une ville censée être intelligente, fondée sur la pratique de l’économie circulaire et du partage, où l'innovation et l'expérimentation seraient au cœur des préoccupations. Dans les cartons depuis un peu plus de deux ans, ce céder les lieux. « C'est une question de Le projet Microville 112 participe au concours La Fabrique Aviva. mois, voire de semaines, assure Eric © Alliance Sens et Economie Novak, co-fondateur et directeur du développement chez Alliance Sens & Economie. L'armée doit simplement rendre son diagnostic amiante. » Une dernière épine dans ce projet complexe qui concerne 60 000 m2 de bâti répartis sur 90 hectares. En attendant une bonne nouvelle de Paris, la Microville 112 continue de faire parler d'elle. Elle a été sélectionnée pour participer au concours La fabrique Aviva, réservé aux entrepreneurs de l'économie sociale et solidaire et doté d'un million d'euros. Et c'est le seul dossier retenu au sein de l'ex-territoire de Champagne-Ardenne, parmi les 149 projets dans le Nord et le Grand Est (747 à l'échelle nationale). Pour remporter ce concours, la Microville 112 a besoin de tout le monde puisque 40 % de la note d'évaluation du projet dépend du vote du grand public. Les 60 % restant sont établis par un jury. Les trois projets obtenant la meilleure note globale dans le Nord et le Grand Est remporteront chacun 60 000 euros. Quant au meilleur, il sera en plus qualifié pour la finale nationale, avec à la clef 100 000 euros supplémentaires. Pour voter, il suffit de se rendre sur le site www.lafabriqueaviva.fr. sateurs au « prix coûtant prestataire, soit des tarifs réaliser. Son rôle est aussi de proposer des anima- de plusieurs critères spécifiques, « avec priorité préférentiels négociés directement par l’entreprise tions afin de créer du lien social à l’échelle du quar- donnée aux entreprises de l’économie sociale et auprès de prestataires locaux ». Ces services sont tier. Des moments collectifs entre les habitants qui solidaire, locales et responsables ». Pour découvrir l'ensemble des services de la Conciergerie Solidaire de Réma-Vert, le mieux est encore de rencontrer ceux qui la font vivre. Des permanences hebdomadaires, au sein de la salle commune Arcen-Ciel sont ainsi organisées les mardis et jeudis, de 17 h à 19 h 30. L'occasion de découvrir ce nou-

Projet a besoin de vous

projet prometteur patiente encore pour être lancé. En effet, l'Etat, toujours propriétaire d'une partie de l'ex-site militaire, tarde à veau service en toute simplicité.

J.D EN BREF La ville de Tinqueux lance son application mobile

Téléchargeable, gratuitement, sur Apple Store et Google Play, l'application mobile de la ville de Tinqueux est disponible depuis le 6 janvier. Elle permet aux habitants d'effectuer des démarches administratives, de prendre connaissance d'informations pratiques, de consulter l'annuaire des associations et professionnels de santé ou encore d'être informés sur les travaux en cours ou à venir. L'application offre aussi la possibilité de signaler un problème aux services de la commune (propreté, objet perdu, etc.), via la prise d'une photo géo localisée.

Permanences téléphoniques pour le Point écoute jeunes

Accueil psychologique, conseils d’une assistante sociale, conseils pour préparer une orientation, pour assumer une situation de crise : telles sont les missions du Point écoute jeunes de Reims. Ce service confidentiel et gratuit, organisé par la ville avec l’appui d’acteurs du territoire, est implanté près de la maison de la vie associative, au 11 rue Eugène Wiet. Fermé en raison de la crise sanitaire, il reste accessible par téléphone. Une permanence est assurée le lundi, mardi, mercredi et vendredi, entre 14 h et 17 h au 03 26 35 60 52. A noter qu'un service déployé au niveau national offre un appui en dehors des permanences du Point écoute jeunes de Reims : le Fil santé jeunes. Il s’agit également d’un service anonyme et gratuit pour les 12-25 ans. Médecins et psychologues répondent au téléphone tous les jours, de 9 h à 23 h, au 0 800 235 236.

Une Maison de la famille toujours active

Lieu d'accueil et d'échange pour les familles, où chacun peut partager son expérience, s'enrichir de celles des autres et trouver un soutien, la Maison de la famille reste ouverte pendant la crise sanitaire. Durant ce mois de janvier, elle propose des conférences en visio, mais aussi en présentiel, sur inscriptions. Au programme : langue des signes, allaitement, initiation aux premiers secours, ateliers à la découverte des premiers sens... La structure assure également une permanence téléphonique les lundis de 14 h à 17 h et une permanence physique les vendredis de 9 h à 12 h. Infos : reims.fr

Économie Les taxes étasuniennes suspendues

L'administration Trump a annoncé, le 7 janvier, qu'elle renonçait, pour le moment, à son package fiscal dirigé contre l'Hexagone. Un temps menacé, le champagne ne figurait plus sur cette liste.

Une bonne nouvelle de plus pour les exportateurs de champagne. Dans les derniers jours de l’année 2020, le Royaume-Uni et l’Union européenne avaient trouvé un accord favorable aux échanges commerciaux entre les deux pays. Pour la filière, ce « deal » permettait de reconnaître et donc de protéger l’appellation champagne, mais il lui assurait surtout qu’il n’y aurait pas de droits de douane supplémentaires sur les exportations de bulles, dont les Britanniques sont friands (près de 27 millions de bouteilles expédiées en 2019). La semaine dernière, c’est d’un autre gros consommateur de champagne qu’est venue la bonne nouvelle. Jeudi 7 janvier, le représentant américain au commerce a annoncé que les États-Unis allaient suspendre leurs taxes additionnelles sur certains produits français qui devaient entrer en vigueur le 6 janvier. Ces droits de douane supplémentaires devaient concerner 1,07 milliard d’euros d’importations annuelles sur des produits tels que le vin, le fromage ou encore la maroquinerie. Ce package fiscal, imaginé par Donald Trump, se voulait une

Avant la crise, les États‐Unis consommaient plus de 23 millions de bouteilles chaque année. © l'Hebdo du Vendredi

réponse à la taxe sur les services numériques (dite taxe GAFA) mise en place par la France en 2019 et qui concerne principalement des firmes américaines. Un temps menacé, le champagne avait échappé à ces surtaxes, après des négociations menées entre la France et le pays de l'Oncle Sam, il y a un an, mais la profession restait inquiète. Cette annonce apparaît ainsi comme un soulagement pour l’AOC Champagne, car les États-Unis, étaient encore, en 2019, le premier marché en valeur (577,1 M€ de chiffre d’affaires en 2018) et le second en volume (23,7 millions de bouteilles expédiées). « Même si le champagne ne figurait plus sur cette liste de produits taxés, cette suspension signifie qu'il n'y aura pas de nouvelles tensions commerciales avec les États-Unis et c'est une bonne chose, nous confirme Jean-Marie Barillère, le président de l'Union des maisons de Champagne (UMC), lequel espère un retour à la normale avec l'équipe Biden, qui entrera en fonction le 20 janvier prochain. Les droits de douane supplémentaires font mal aux producteurs mais appauvrissent aussi les consommateurs et cette nouvelle administration le sait bien. » En octobre 2019, lorsque Donald Trump avait imposé une surtaxe de 25 % sur plusieurs produits européens en raison d’un autre conflit commercial, opposant son pays à l’Union européenne autour du constructeur d’avions européen Airbus, la Champagne était déjà passée entre les gouttes. Au contraire d'autres producteurs de vins et spiritueux français, qui ont vu ce couperet tomber mardi dernier. Il faut croire que ces bulles ont une bonne étoile… ou de bons avocats.

Simon Ksiazenicki

Champagne Les défilés de la Saint-Vincent annulés

L'an passé, près d'un millier de personnes s'étaient réunies à Épernay.© l'Hebdo du Vendredi

L'archiconfrérie Saint-Vincent des vignerons de Champagne a logiquement décidé d’annuler les traditionnels défilés célébrant le saint patron de la profession, prévus, cette année, le samedi 16 janvier, dans les communes viticoles du territoire. L’an passé, plus de 1 000 personnes avaient déambulé en costumes dans l’avenue de Champagne, à Épernay, sans compter les autres défilés, les messes solennelles et les nombreux repas, organisés aux quatre coins de l'appellation, qui ont rythmé cette journée. Impensable, cette année, au vu du contexte. En revanche, des messes pourront se tenir dans les paroisses viticoles puisque les cérémonies dans les lieux de culte sont toujours autorisées, à condition que les fidèles respectent une distanciation physique particulière : deux sièges libres entre chaque personne ou entité familiale et seule une rangée sur deux doit être occupée. L’archiconfrérie organisera néanmoins une tournée caritative auprès des résidents d’Ehpad, avant le 22 janvier, afin de distribuer des bouteilles de champagne et des brioches. Privée de défilé cette année pour la première fois depuis bien longtemps, elle donne d'ores et déjà rendez-vous à tous ses adeptes à Épernay, dans un an.

EN BREF Portes ouvertes 100 % numériques pour les Compagnons du devoir

Les samedi 16 et dimanche 17 janvier, les Compagnons du devoir organisent leurs journées portes ouvertes dans un format 100 % numérique, avec une douzaine de webinaires présentés en direct. Pour les suivre, il suffit de s’inscrire en amont sur www.formezvousautrement.fr et se connecter le jour J. L'occasion pour les jeunes collégiens, lycéens et étudiants en quête d’une orientation professionnelle, ainsi que pour leurs familles, de découvrir la trentaine de métiers enseignés par l’association, allant du CAP à la licence professionnelle, en passant par la formation continue. Infos : compagnons-dudevoir.com

Le forum Avenir étudiant se tiendra en virtuel

Le 25e forum Avenir étudiant, à destination des étudiants et lycéens de Reims et de sa région, est programmé vendredi 29 et samedi 30 janvier. Crise sanitaire oblige, il se tiendra en virtuel. Pour trouver sa formation de Bac à Bac +5, réussir son orientation et échanger avec des professionnels et des formateurs, rendez-vous sur studyrama.com. Si vous êtes exposant et souhaitez participer gratuitement à ce salon, inscrivez-vous sur : www.studyrama.com/salons/forumavenir-etudiant-de-reims-138.

Les licences de l'ICP de Reims accessibles sur Parcoursup

Attendue à la rentrée de septembre 2021, l'ouverture de l'Institut Catholique de Paris (ICP) à Reims, au sein de la Maison Saint-Sixte, se traduira par une offre d'enseignement forte de trois licences, choisies pour leur notoriété et leur taux élevé de réussite (90 %) : Sciences économiques et politiques, Sciences de l’Éducation et Information et communication. Des formations qui sont désormais accessibles sur Parcoursup.

Les Finances publiques recrutent des services civiques

La Direction départementale des Finances publiques souhaite recruter quatre jeunes volontaires pour des missions de sept mois en service civique (contrats de 24 heures par semaine) à compter du 25 janvier. Ils interviendront sur les centres des impôts de Reims, Epernay et Châlons pour renseigner les usagers et les accompagner dans leurs démarches en ligne. Contact : 03 26 69 53 00, ddfip51@dgfip.finances.gouv.fr.

Rénovation énergétique 57 millions d’euros pour la Marne

Suite au plan France Relance, présenté mi-décembre par le Premier Marne, 57,067 millions d’euros sont mobilisés pour 40 opérations immobilières programmées entre 2021 et 2023. Les travaux vont du remplacement des ministre, Jean Castex, éclairages intérieurs par des Led à l'ins57 millions d'euros vont être mobilisés dans la Marne dans le domaine de tallation de nouvelles chaudières, en passant par l'isolation de combles ou la mise en place de bornes de recharge pour véhicules électriques. Cependant, la rénovation énergétique. sur cette somme importante, 40,93 millions d'euros sont dévolus à une seule opération. Il s'agit du remplacement de D ans le cadre du volet rénova- la chaufferie à charbon de la base de tion énergétique du plan de l'armée de terre de Mourmelon-lerelance, des centaines de bâti- Grand qui rassemble environ 3 000 perments publics de l'Etat et de l'enseigne- sonnes, sans compter les unités de ment supérieur, partout en France, vont passage. Derrière, les deux plus grandes bénéficier d'un large soutien financier villes du département, Reims et Châafin d'accélérer la transition énergé- lons-en-Champagne, concentrent à elles tique, tout en soutenant le secteur du seules 34 projets. Dans la cité des BTP touché par la crise sanitaire ac- sacres, les futurs chantiers concernent tuelle. Pour le patrimoine imrappel, les bâtiments sont 40 millions d'euros mobilier de la gendarmerie naresponsables pour remplacer une tionale, du rectorat du quart des émissions de chaufferie au charbon de l’académie de Reims, de l'Unigaz à effet de versité de Reims serre en France. Dans la région Grand Champagne-Ardenne et du Centre réEst, ce sont donc 334 projets qui seront gional des œuvres universitaires et scoainsi financés, pour un montant de laires (CROUS). 17 opérations sont 236,9 millions d’euros. A l'échelle de la programmées pour un total de 11,6 mil-

L'Université de Reims fait partie des établissements publics bénéficiant du plan de relance dans la Marne. © l'Hebdo du Vendredi

lions d'euros. Dans la ville préfecture, 17 opérations également, pour un investissement de 3,896 millions d'euros, profiteront à diverses directions départementales et régionales, mais aussi à la gendarmerie nationale, à l'École Nationale Supérieure des Arts et Métiers, au centre national des arts du cirque et à l'office national des forêts. Les cinq dernières opérations marnaises de ce plan de relance concernent Épernay, Vitryle-François et Frignicourt. Au sein de la capitale du champagne, une manne de 254 000 euros bénéficiera au centre des impôts, à la gendarmerie et à la souspréfecture, tandis que dans le Sud-est marnais, 387 000 euros serviront à la direction des routes de l'Est et à la souspréfecture vitryate.

Développement durable 100 propositions pour l'avenir de la Région

Parfois méconnu du grand public, le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) joue pourtant un rôle consultatif dans les stratégies mises en place par le Grand Est. Cette assemblée consultative composée des forces vives du territoire (entrepreneurs, syndicalistes, associations, acteurs culturels, etc.) publie bon nombre d'avis et d'études prospectives, dans Les membres du Ceser émettent plusieurs propositions pour développer une agriculture « bas carbone », plus respectueuse de l'environnement. © l'Hebdo du Vendredi des domaines variés. Derniers en date : l'agriculture « bas carbone » et un ensemble de cent propositions pour « une refondation économique, sociale et environnementale ». « Nous avions déjà apporté notre contribution à la région pour l'élaboration du plan de relance Business Act, rappelle Patrick Tassin, qui préside le Ceser. Mais on voulait aller plus loin, notamment en termes de développement durable, avec des propositions qui pourront s'inscrire dans les cinq à dix ans. » Et ce, autour de trois grands défis : repenser les modèles de production et de consommation, réorganiser le vivre-ensemble et réinventer les pratiques démocratiques. Si certaines suggestions présentent un caractère général, comme la lutte contre les inégalités ou la réduction des énergies fossiles, d'autres s'avèrent plus concrètes. La création d'un statut lié à l'engagement citoyen, par exemple, l'évaluation des politiques publiques, le soutien aux associations fragilisées par la crise, le recours aux légumineuses pour booster la captation de carbone, etc. Autant de pistes à creuser en lien avec les acteurs de terrain, sachant que les élections régionales pourraient se tenir en juillet. « Nous ne souhaitons pas que ces propositions soient l'objet d'une campagne électorale, mais qu'elles s'invitent au débat. » Prochain dossier sur lequel se penchera le Ceser : le budget primitif 2021 du conseil régional.

Sonia Legendre

Initiative Un Sparnacien lance son site de sport à la demande

Baptisé « Hysplex », le site internet conçu par Amaury Brisson et son équipe propose une autre catégories dans lesquelles ils s'inscrivent, du renforcement musculaire à la méthode Pilates, en passant par différents niveaux de cardio ou des séries « abdos-fesses-cuisses ». « Ces exerapproche de la pratique sportive. cices proposent des alternatives pour les débuA découvrir ce vendredi, depuis chez soi et à toute heure. tants ou les personnes avec des pathologies et peuvent s'adapter à la vitesse et à l'intensité de chacun. Pour se donner à fond, tout en se sentant bien. » Les bons conseils des coachs en

Ce mardi, le collectif « Touche pas à ma plus. « Comme pour toutes les disciplines, on salle » se rassemblait devant l'Assem- préconise une visite médicale en amont pour blée nationale pour dire l'exaspération confirmer l'aptitude physique des pratidu secteur sports et loisirs, après sept mois de quants. » fermeture imposée par le gouvernement. Né à Quant au modèle économique, il repose prinEpernay et enfant d'Oiry, Amaury Brisson fait cipalement sur les abonnements. Compter une partie, non pas des gérants de salles, mais des vingtaine d'euros pour une adhésion mensuelle pratiquants réguliers privés de ces lieux. Et les sans engagement et environ 180 euros à l'anconfinements lui ont permis de mûrir son pro- née. En phase avec ses convictions, le gérant jet : une plate-forme internet proposant des vi- en reversera une partie symbolique aux assodéos de cours sportifs à la demande, accessibles à tous. « L'hysplex est un système À 27 ans, Amaury Brisson est l'heureux gérant de la plate‐forme de cours de sport en ligne Hysplex. © Hysplex ciations qui œuvrent pour l'environnement. « On en choisira une nouvelle chaque mois, en qui permettait de matérialiser les barrières sur et aux bienfaits du sport sur la santé, physique de sport d'Oiry, le rejoignent dans l'aventure en lien avec nos adhérents. Je me fixe un objectif la ligne de départ lors des premières compéti- comme mentale. tant que prestataires. Ils mettent leur expertise de 300 abonnés d'ici la fin de l'année pour tions sportives de la Grèce antique, expliquet-il. L'ancêtre du portique, en quelque sorte. C'est aussi une façon d'illustrer ma viÀ 27 ans, Amaury a quitté son poste de commercial dans la communication viticole pour se consacrer à sa nouvelle entreprise. « Je cherVidéos et bons conseils des coachs sportifs au service des vidéos réalisées pour le site, dans la philosophie d'Amaury. « Le sport doit se pratiquer librement en foncpayer les prestations et me verser un salaire minimum. » Avec, pour convaincre ceux qui hésiteraient, des périodes Une partie des abonnements reversée à l'environnement sion du projet : comme un nouveau départ, chais plus de sens à ce que je faisais. Je voulais tion de ses envies, de son niveau et de ses pro- d'essai gratuit et une sélection de vidéos en l'occasion de faire tomber les barrières. » Exit me lancer avec mes propres moyens, sans faire pres objectifs. On pense aussi aux gens qui libre accès les stéréotypes et les formules magiques pour retrouver des fesses bondées ou des abdominaux parfaitement dessinés, place au bien-être appel aux financements participatifs. » Très vite, sa sœur Virginie Brisson et Laurent Jacquemart, tous deux coachs associés à la salle n'aiment pas l'ambiance des salles ou qui n'ont pas beaucoup de temps. » D'où le format des cours en ligne, limité à 30 minutes, et les six 4 Infos : hysplex.fr. Sonia Legendre