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AUMÉNANCOURT
Patrimoine La vente de sa mairie-école divise Auménancourt
Dans ce petit village proche de Reims, la mise en vente prochaine de la mairie-école, d'Auménancourt-le-Petit, désaffectée depuis de nombreuses années, oppose la municipalité et une partie de ses habitants.
Début mars, la nouvelle en a surpris plus d'un. « J’ai vu passer l’annonce sur Le Bon coin », assure Thierry Sarazin, ancien maire d'Auménancourt de 1989 à 2008 et leader de la fronde contre le projet de vente de la mairie-école de la commune. Typique des reconstructions opérées après la Première Guerre mondiale, ce bâtiment emblématique du village est totalement abandonné depuis 2013. En fait, il ne fait plus office de mairie depuis la fusion d'Auménancourt-leGrand, de Pontgivart et d'Auménancourt-le-Petit, en 1967, mais juste d'annexe et encore jusque dans les années 1990. Quant à l'école, elle a accueilli ses derniers élèves en 2004, suite à l'ouverture d'un groupe scolaire neuf à Auménancourt-le-Grand. Enfin, le logement attenant n'a plus de locataire depuis 8 ans, car en trop mauvais état. Depuis, deux projets de réhabilitation, l'un étudié en 2016 et l'autre en 2018, ont été rejetés par les membres du conseil municipal de l'époque.
La mairie‐école d'Auménancourt‐le‐Petit. © l'Hebdo du Vendredi
« Les mêmes qui sont aujourd’hui aux moine ». Alors que la commune compte commandes de la mairie », fait remar- un peu plus de 1 000 habitants, ce mouquer Thierry Sarazin, qui a donc lancé vement de contestation revendique une pétition 300 signatures. contre ce projet de vente de la mairie-école, Un bâtiment laissé à l'abandon depuis 8 ans Présentée le 27 mars dernier en conseil municiprivilégiant une pal, la pétition mise en location afin de conserver le n'a cependant pas eu l'effet escompté bien dans le giron de la municipalité, « sur les élus qui ont voté ce soir-là, « au nom de la sauvegarde de ce patri- l’autorisation au maire de signer tout une activité de restauration ou tout autre commerce. » Sur la question d'une mise en vente, plutôt qu'une location, il estime simplement, « que ce n'est pas à la commune de financer une activité privée. » En effet, la réhabilitation de la mairie-école, offrant une superficie de 200 m2, coûterait au minimum 200 000 euros. Un budget conséquent pour l'éventuel acquéreur d'où la solution envisagée d'une vente aux enchères. « C'est plus un appel à projets, car elle ne sera pas forcément en faveur du plus offrant, mais au profit du mieuxdisant, c'est-à-dire en fonction du projet du futur propriétaire », assure Christophe Mahuet. Cette vente aux enchères pourrait se tenir en juillet prochain.
Julien Debant
acte se rapportant à la procédure de vente de la mairie-école ». Christophe Mahuet, actuel édile d'Auménancourt, élu en mars 2020, explique le choix du conseil municipal : « Notre volonté est de redonner vie à ce bâtiment qu'on a fait classer au titre des sites patrimoniaux remarquables, afin de protéger son architecture, avec le souhait de proposer un nouveau service aux habitants, comme une boulangerie,
Juste en face de la mairie‐école, une banderole rappelle l'opposition d'une partie des habitants. © l'Hebdo du Vendredi
Formation Culture et travail pour 40 jeunes en réinsertion
Offrir un projet culturel, pédagogique et professionnalisant à 40 jeunes rémois, c’est l’objectif de Parcours, un dispositif de trois semaines qui se déroulera du 17 mai au 6 juin dans divers lieux de Reims. « L’idée est d’apporter les bonnes cartes en main à des profils motivés pour sortir la tête de l’eau, autour d’un projet à visée pédagogique, sociale, culturelle », éclaire Arnaud Bassery, fondateur du Bloc, l’agence-laboratoire rémoise qui a imaginé le dispositif avec l’École de la 2e chance (E2C). Ce réseau national, qui compte 135 sitesécoles en France et accompagne 700 personnes Le dispositif Parcours est une coproduction chaque année en Champagne-Ardenne, accueille Artip, Le Bloc et l'École de la 2e chance. © DR des jeunes de 16 à 25 ans, sans diplôme ou qualification, pendant 6 à 9 mois, afin de leur faire découvrir ou valider un métier ou un projet professionnel. Avec le dispositif Parcours, ils rajouteront une corde à leur arc. « On veut offrir aux participants un lien entre activités culturelles et monde de l’entreprise, détaille Armelle Simon, déléguée territoriale de l'E2C. Ils vont participer à des choses sans doute très nouvelles pour eux et pourront en même temps rencontrer des professionnels dans un cadre différent. » Après deux ateliers communs autour d'un boot camp (camp d'entraînement) et d'un cours d’improvisation théâtrale, quatre groupes se formeront, sous la houlette d'un plasticien, d'une graphiste, d'un photographe et de professionnels de l’audiovisuel. Des visites d’entreprises et des rencontres avec des professionnels parsèmeront ce dispositif et à l’issue de ces trois semaines, les 40 participants se verront remettre une attestation de compétence. Surtout, ils continueront de bénéficier d’un suivi individualisé au sein de l’E2C.
Agriculture Croix-Rouge aura sa ferme urbaine
Doté d’un budget de 34 millions d’euros, dont 13 millions d’euros dans le cadre du plan France Relance, le programme national « Les Quartiers Fertiles » vise à déployer l’agriculture urbaine au cœur de plus de 100 quartiers prioritaires partout en France. Pour l'Etat et ses partenaires, ce dispositif doit répondre à plusieurs enjeux, comme le rappelle le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, « à la fois sociaux, pédagogiques et économiques, en permettant avant tout de favoriser l’ac- Le site de l'hippodrome est visé pour installer une ferme urbaine. cès de tous à une alimenta- © l'Hebdo du Vendredi tion saine et locale. » Parmi les dizaines de projets déjà retenus figure celui présenté par la ville de Reims. La cité des sacres entend en effet profiter de ce programme pour développer une ferme urbaine dans le quartier Croix-Rouge. Deux lieux sont envisagés : le 5, rue Bonaparte, appartenant au Foyer Rémois, et le site de l'hippodrome de Reims. Les premières expérimentations sont attendues d'ici un an environ, tandis que la concrétisation du projet est espérée au plus tard en 2024.
Cadre de vie La place Museux revit... huit ans après
Théâtre de multiples chantiers depuis près d'une décennie, la place Museux en a enfin terminé avec les travaux. Nouvellement réhabilitée, elle retrouve enfin sa vocation première et son marché.
Lieu emblématique du quartier rémois du Barbâtre, la place Museux a retrouvé depuis quelques jours un charme semblable à celui d'un cœur de village, bordé par une jolie rue pavée et surtout par ses deux grands monuments : l'église Saint-Maurice et l'ancien collège des Jésuites. Avec le confinement, couplé aux vacances, le calme qui y règne ferait presque oublier que cette place, qui a très longtemps servi principalement de parking, a été un lieu de chantiers quasiment permanent ces huit dernières années. Tout a commencé avec l'annonce de l'arrivée de Sciences Po à Reims, au sein de l'ancien collège des Jésuites, entraînant dans son sillage la réhabilitation complète du monument à partir de 2013. Ce lourd projet au budget de 76 millions d'euros, financé à parts égales par la ville, le département de la Marne et l'ex-région Champagne-Ardenne, a largement débordé sur la place Museux attenante qui a alors servi à accueillir la base de vie du chantier, jusqu’à la fin 2017. En parallèle, la ville s'est attelée à rénover la façade de l'église Saint-Maurice et son parvis, entre décembre 2016 et septembre 2017. Ces grands chantiers achevés, la municipalité a pu enfin se lancer dans la requalification de la place Museux elle-même. Mais il a d'abord fallu mener de nécessaires fouilles archéologiques, de mai à septembre 2019, avant d'entamer le réaménagement proprement dit de la place, qui vient de s'achever, pour un budget de 3,4 millions d'euros financés par la ville de Reims et la communauté urbaine du Grand Reims. « Certes, les travaux ont duré, reconnaît Laure Miller, l'actuelle adjointe à l'écologie et aux aménagements publics, mais il était important
Le requalification de la place Museux représente un investissement de 3,4 millions d'euros pour la collectivité. © l'Hebdo du Vendredi
d’accompagner la création du campus Sciences Po, qui a redynamisé le quartier, par une métamorphose de la place et une rénovation des façades Retour du marché de l’église pour offrir aux habitants du quartier un cadre mardi 27 avril totalement renouvelé ». Embellie et désormais rendue aux piétons, la place Museux va aussi retrouver son marché, délocalisé ces dernières années rue Simon, dès ce mardi 27 avril. Une perspective qui réjouit ses habitués et notamment les commerçants. « On est très content de retrouver la place Museux qui, dans tous les cas, sera plus conviviale que la rue Simon, qui est un couloir particulièrement froid l'hiver », se réjouissent Christine et Philippe, primeurs fidèles du marché Saint-Maurice depuis près de 40 années. Pour Caroline, fromagère, ce retour semble aussi positif, mais son discours est un peu plus mesuré : « On va voir comment ça va se dérouler, car ce sera complètement différent du marché actuel, avec une nouvelle configuration construite autour de trois allées, mais ça devrait quand même être plus agréable, tant pour les marchands que pour les clients ». Tout le monde semble impatient d'être à mardi, y compris Pierrepaul. L'iconique accordéoniste rémois, qui est aussi un habitué de ce marché, « quand il fait beau », entend bien être présent pour assurer l'ambiance de ce renouveau.
Julien Debant
Attention au stationnement les jours de marché
Mardi 27 avril, le marché fait donc son retour place Museux. Cette nouvelle configuration intègre la place Museux, mais aussi la totalité de la rue Saint-Maurice où le stationnement et la circulation y sont désormais interdits les mardis de 5 h à 15 h. Deux autres artères proches sont aussi impactées. Il s'agit d'une partie la rue du Barbâtre (du n°137 au n° 169) et du côté impair sur la totalité de la rue des Carmes : deux zones réservées, chaque mardi matin, pour le stationnement des véhicules des marchands.
EN BREF Gérald Darmanin confirme l'arrivée de 15 policiers supplémentaires à Reims
Par un courrier reçu ce jour (jeudi 15 avril), le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé au maire de Reims l’affectation de 15 policiers à l’occasion de la création du QRR (quartier de reconquête républicaine) à Croix-Rouge, Orgeval et Wilson. « Reims avait candidaté pour l’expérimentation du QRR pour Croix-Rouge, Wilson et Orgeval, rappelle Arnaud Robinet, dans un communiqué publié par la ville. Monsieur le ministre a tenu l’engagement qu’il avait pris au mois de septembre, ce dont je me félicite vivement. Ces effectifs supplémentaires sont tout à fait nécessaires et marquent la volonté du ministre d’accompagner les efforts de la ville au plan sécuritaire. »
Les magasins Emmaüs ont rouvert
Les points de vente d'Emmaüs de Reims de et Berry-au-Bac ont reçu de la part des préfets de la Marne et de l'Aisne l'autorisation de rouvrir leurs portes depuis le 21 avril, dans le stricte respect des mesures sanitaires. L'ouverture des magasins est pour la collectivité Emmaüs une nécessité vitale, économiquement autant que socialement, pour venir en aide aux publics défavorisés. La boutique de Reims est ouverte les mercredis (10 h à 12 h et 14 h à 18 h), vendredis (14 h à 18 h) et samedis (10 h à 12 h et 14 h à 18 h), tandis que celle de Berry-au-Bac est ouverte les mercredis (14 h à 18 h) et samedis (10 h à 12 h et 14 h à 18 h).
Concours Reims sacre ses animaux : à vous de voter
Lancé début mars par la ville, le concours Reims sacre ses animaux, qui invitait les habitants à partager des photos de leur fidèle compagnon, a reçu près de 4 000 participations. Désormais, le temps est venu de choisir les meilleurs clichés, parmi une présélection de 20 photos par catégorie (joueur, drôle, dormeur, irrésistible, acrobate, gourmand ou encore famille). Les votes démarrent le 26 avril sur www.reims.fr et sont ouverts jusqu’au 3 mai. Les deux gagnants de chaque catégorie seront ensuite départagés via les réseaux sociaux.
Complexe aqualudique : un créneau horaire de plus au bassin nordique
Pendant cette période de confinement, le bassin nordique de l’UCPA Sport Station Grand Reims reste ouvert au grand public, tous les jours, de 10 h à 17 h, sur réservation par internet. Mais à compter du 1er mai, une nouvelle plage horaire sera proposée de 7 h 30 à 9 h 30, venant ainsi s'ajouter aux trois existantes (10 h à 12 h, 12 h 30 à 14 h 30 et 15 h à 17 h. Infos : ucpa.com/sport-station/grand-reims
Une journée pour faire découvrir la glace aux handicapés
La Fédération Française des Sports de Glace organise une journée nationale handisport de glace le samedi 24 avril, de 10 h à 17 h, à la patinoire Albert 1er. Au programme : démonstrations, courses, parcours ludiques et initiation au curling. Valides et personnes en situation de handicap partageront ensemble les joies de la glisse. Pour participer à cet événement, l’inscription est obligatoire (auprès de Reims Patinage de Vitesse). Inscriptions dans la limite des places disponibles : rpv.shorttrack@orange.fr
Le Grand Reims peut financer vos projets en lien avec la biodiversité
Différents dispositifs et aides ont été mis en place pour encourager la préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel sur le territoire du Grand Reims. Au cours de la période 2018-2020, 12 projets portés par des associations et fédérations ont ainsi été financés par la communauté urbaine du Grand Reims pour un montant d’environ 100 000 euros. Si vous avez une idée de projet écologique et durable, mais que vous ne savez pas comment le financer ? Le Grand Reims peut vous accompagner. Infos : grandreims.fr
« Ma ville en vert » : habitants, à vos idées !
La ville de Reims propose aux habitants réunis en association de participer à un appel à projets écologique, à partir du 22 avril et jusqu'au 10 juin. Les candidats ont jusqu’à début juin pour se faire connaître. Un budget de 5 000 euros est consacré à cette opération afin de permettre au lauréat de rendre concrète leur idée. Un jury composé d’élus et d’acteurs impliqués dans le développement durable étudiera les candidatures selon la viabilité des dossiers proposés, son caractère innovant et l’intérêt pour les citoyens rémois. Les projets retenus seront soumis au vote des internautes. La remise des prix est programmée à l’automne, lors de la Semaine européenne du développement durable. A vos idées !
Appel à projets « Consigne solidaire verre »
Le Grand Reims lance l’appel à projets « Consigne solidaire verre ». Dans l’esprit d’une démarche solidaire, la collectivité versera 1,5 € pour chaque tonne de verre collectée en 2021. Le montant obtenu sera versé à trois lauréats dont les projets auront retenu l’attention des élus et des habitants (au moyen d’un vote). Les participants ont jusqu’au 30 avril pour déposer leur candidature. En 2019, cette action a permis de soutenir 8 associations du territoire pour un total de 15 650 € reversés. Infos : grandreims.fr