16 millions d'euros pour le palais du Tau

Patrimoine Le palais du Tau, restauré du sol au plafond

Le musée rémois va bénéficier d'importants travaux de restauration. Ce projet de réaménagement du parcours de visite et de modernisation nécessitera sa fermeture temporaire, à partir de 2023.

AReims, un grand chantier patrimonial peut en cacher un autre. Alors que la reconstruction du musée des Beauxarts, fermé depuis deux ans, doit débuter en 2023, son proche voisin, le palais du Tau, va lui aussi subir de profondes transformations. « Le point de départ de cette aventure, c'est une exposition en 2014, sur le sacre des rois en partenariat avec le Château de Versailles, explique Philippe Belaval, directeur du Centre des monuments nationaux. Si plusieurs dizaines de milliers de visiteurs l'ont visitée, il est apparu évident que la muséographie du palais du Tau, qui date de 1972, avait considérablement vieilli. » Si dans ces circonstances le monument rémois présente encore plutôt bien, il était temps de lancer sa nécessaire modernisation et le chantier s'annonce d'envergure. « Après l'Hôtel de la Marine à Paris, dont la restauration vient de s'achever, et celle en cours du château de Villers-Cotterêts, celle du palais du Tau sera la plus importante portée par le Centre des monuments nationaux ». Un budget de 16 millions d'€ a été réuni pour le musée rémois. Sur cette somme, 2,5 millions d'€ sont apportés par l'Etat dans le cadre du plan de relance et 1 million d'€ par le Groupe Dassault, via son programme Dassault histoire et patrimoine. La société a signé cette année un partenariat sur 10 ans avec le Centre des monuments nationaux portant sur une dotation globale de 50 millions d'€. Le projet, qui doit être lancé en février 2022, commencera par la restauration des façades de l'édifice. Cela comprendra les enduits et les pierres abimées, mais aussi les menuiseries, pour améliorer la sécurité, le confort thermique et acoustique. Du confort, il en sera aussi question pour les aménagements intérieurs. A partir de début 2023, certains locaux, hors du parcours de visite, seront consolidés pour accueillir bureaux, espaces de réserves et de stockage. Des appareils de chauffage seront installés à l'étage du monument qui n'en a jamais été équipé. Le réseau électrique sera lui aussi revu. Un salon de thé sera également créé. Concernant la refonte muséographique, elle utilisera les nouvelles technologies et sera totalement repensée autour du thème des sacres. Cet immense chantier va nécessiter la fermeture du Palais du Tau, à partir de début 2023 et pour une période de 18 mois. La réouverture du musée rémois étant prévue pour l'été 2024.

Les travaux débuteront par les façades en février 2022. © l'Hebdo du Vendredi

16 millions d'€

et 18 mois de fermeture Une muséographie recentrée sur les sacres

Marie‐Hélène Habert‐Dassault a annoncé un don de 1 million d'€ en faveur du musée rémois. © l'Hebdo du Vendredi

Une bouteille du sacre de Louis XV rejoint le palais du Tau à Reims

La maison de champagne Taittinger a dévoilé sa dernière acquisition : une bouteille en verre de 44 cm, au long col, ornée du sceau du sacre de Louis XV, sur lequel on peut apercevoir les armoiries de Reims, surmontées d’une colombe portant la Sainte-Ampoule. Un flacon qui a donc été servi le 25 octobre 1722, au sein du palais du Tau, lors du repas royal marquant le sacre du quatrième roi des Bourbons, alors âgé de 12 ans. Cette bouteille provient de la collection d’une Américaine qui a récemment confié à l’hôtel des ventes de Drouot quelques-uns de ses objets en verre. Ayant eu vent de cette vente, Pierre-Emmanuel Taittinger a souhaité faire l’acquisition de cet objet historique, au nom de la maison homonyme, afin qu’il reste en France et soit exposé au palais du Tau. Là où son histoire royale a débuté.

Voirie Recherches archéologiques dans le secteur du cours Anatole France b i e nv e n ue

Acompter du mardi 2 novembre prochain, le cours Anatole France, artère très fréquentée par les touristes longeant le chevet de la cathédrale, sera en travaux, pour une durée de quatre semaines. Le Grand Reims a lancé une réflexion sur la suite de la requalification de ce secteur, dans sa partie non rénovée à ce jour, c’est-à-dire hors zones de trottoirs en pavés. Afin d’étayer celle-ci, un diagnostic archéologique doit Avant la requalification du cours Anatole France, un diagnostic archéologique va être réalisé à partir du 2 novembre. donc y être réalisé, ainsi © l'Hebdo du Vendredi que place des Martyrs de la Résistance. L’objectif de ce diagnostic est de déterminer la présence de vestiges archéologiques. Suivant les découvertes réalisées, le service régional de l’archéologie prescrira éventuellement des fouilles archéologiques de plus grande ampleur. Ce diagnostic sera effectué sous forme d’ouverture de tranchées, mesurant environ 2 m de large et 10 m de longueur. Leurs profondeurs atteindront le sol naturel afin d’évacuer tous les vestiges présents dans leur emprise. Elles seront pratiquées sur la chaussée. Ces prestations seront assurées par le service archéologie du Grand Reims. Les travaux, qui démarreront le 2 novembre, devraient être achevés le 26 du même mois. Ce chantier se fera en trois phases, avec une première touchant le cours Anatole France, puis une deuxième au niveau du parking de la place des Martyrs de la Résistance et enfin une troisième sur la chaussée de cette même place. A noter que durant cette période de travaux, les voies et le stationnement seront fermés en fonction des secteurs concernés.