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Le quartier musique de Reims s'organise

Culture Naissance du « Quartier musique » de Reims

Rassemblant une large part de l'offre musicale de la cité des sacres, six structures installées dans le secteur du Port Sec s’unissent pour créer le « Quartier musique » de Reims.

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Si de multiples lieux accueillent aujourd'hui des concerts dans la cité des sacres, un secteur de la ville concentre une part conséquente de l'offre musicale. Cet endroit, situé à proximité immédiate du centre-ville, c'est le Port Sec, où cohabitent logements, entreprises et établissements culturels. Parmi ces derniers, on trouve six structures œuvrant dans l'univers de la musique - La Cartonnerie, le Shed, Césaré, Chalet Studios, Jazzus Productions et Le Lieu - lesquelles ont décidé de s'unir pour donner naissance à une association baptisée Quartier musique. « Nous travaillons tous ensemble depuis longtemps, explique Jean Delestrade, pilote de Jazzus qui organise notamment le Sunnyside Festival. En créant Quartier musique, l'idée est en fait de formaliser ce qui existe déjà et de l'amplifier pour donner une meilleure visibilité à ce lieu de création et de partage. » Dans les faits, la coopération entre ces différentes structures se traduit par du prêt de matériel ou encore l'or-

« Quartier musique » rassemble six structures rémoises oeuvrant en faveur de la création musicale et de sa diffusion. © l'Hebdo du Vendredi

ganisation d'événements communs. Demain, avec Quartier musique, elles souhaitent partager bien davantage avec une identité commune qui sera bientôt dévoilée et un agenda groupé présenté lors d'un événement prévu fin septembre. Unies sous une même bannière, les six structures voient en fait beaucoup plus loin. Elles entendent d'une part fédérer d'autres acteurs du monde de la musique déjà sur place, tels que l'Atrium ou le studio de danse 511, et d'autre part en attirer de nouveaux. « Notre initiative doit permettre d'identifier ce secteur comme l'endroit où il faut être quand on veut voir un concert, mais aussi quand on travaille dans la musique et ainsi inciter d'autres à venir s'installer, tels des vendeurs d'instruments, des luthiers ou encore des sociétés de production. » A moyen terme, cette dynamique collective doit aussi permettre de conserver les talents rémois. « Nous sommes tous confrontés à cette problématique, assure Jean Delestrade. La question, c'est donc comment retenir à Reims ces musiciens et professionnels de la musique tentés par l'aventure à Paris ? Et bien en s'unissant, pour être plus forts et en capacité de leur dire qu'ils trouveront ici, dans le Quartier musique de Reims, tout ce dont ils ont besoin pour répéter et vivre. »

Julien Debant

« Quartier musique » séduit la ville

Présent lors du lancement officiel de « Quartier musique », jeudi 9 juin, le maire de Reims Arnaud Robinet a salué cette initiative qui va dans le sens de la candidature de Reims en tant que capitale européenne de la culture en 2028. Egalement au premier rang, son adjoint à la culture, Pascal Labelle, juge ce projet très intéressant. « Il s'est créé de façon très naturelle, se réjouit l'élu. Maintenant, le plus important, c'est que ces structures s'en emparent pour le faire vivre. Bien sûr, la ville les aidera, par exemple dans la signalisation ou dans l'organisation, car c'est l'intérêt de tous les habitants de bénéficier d'un Quartier musique, facteur d'attractivité et de dynamisme pour la ville. »

Nature Les Sablières du massif de Saint-Thierry classées en réserve naturelle

C'est ce vendredi 17 juin que les Marais et Sablières du massif de Saint-Thierry seront officiellement inaugurés en tant que réserve naturelle régionale (RNR). En fait, le classement de ce vaste secteur naturel situé au nord-ouest de Reims remonte au mois de janvier 2021. Il s’étend sur 60 hectares et se compose de deux marais, respectivement près de Cormicy et Chenay, et de sablières, proches des com- Près de Reims, la sablière de Châlons‐sur‐Vesle est un site munes de Châlons-sur-Vesle, Merfy et Chenay, à la biodimagnifique, toujours accessible, mais désormais protégé. © l'Hebdo du Vendredi versité et au patrimoine géologique qualifiés par la région Grand Est « d'exceptionnels ». Bien connues des amateurs de randonnées et des promeneurs du dimanche, les Sablières forment un terrain de jeu particulièrement insolite. En pleine forêt, ce site se compose de grandes étendues de sable qui témoignent à cet endroit de la présence de la mer il y a plus de 50 millions d'années ! Cette plage préhistorique a donc rejoint depuis un an les 25 autres réserves naturelles régionales du Grand Est. A première vue, ce statut ne change pas grand-chose pour les visiteurs qui peuvent toujours accéder au site librement. Cependant, ce classement permet de mieux protéger les plantes et les insectes rares qui y vivent, mais aussi le patrimoine géologique. Ainsi, il est interdit de porter atteinte de quelque manière que ce soit à la faune, à la flore et au paysage. Concernant ce dernier, il est par exemple défendu « de prélever ou emporter les objets géologiques hors de la réserve naturelle ». A moyen terme, le classement des Marais et Sablières du massif de Saint-Thierry en réserve naturelle régionale doit se matérialiser par l'élaboration d'un plan de gestion afin de mieux réguler les usages en faveur de la biodiversité.

J.D

Samedi, sortie nature pour découvrir les Sablières

A l'occasion de cette inauguration, le Conservatoire d’espaces naturels de Champagne-Ardenne organise une sortie nature gratuite dans la réserve naturelle régionale des marais et sablières du massif de SaintThierry, à Châlons-sur-Vesle. Rendez-vous est donné samedi 18 juin, à 9 h 30, sur le parking des Sablières.

ENBREF Une forêt urbaine sur la Zac Sernam en 2023

Aménageur d'une parcelle sur la Zac Sernam-Boulingrin, le groupe Duval s'est engagé à planter une forêt urbaine de 600 m² d'ici au premier trimestre 2023 sur un terrain appartenant à la ville. Ce massif promet d'être particulièrement dense, pour restituer les strates d’une forêt naturelle associant arbustes, arbres de taille moyenne et grands arbres laissés en développement libre, puisqu'il sera composé de 1 800 plantations. Par ailleurs, sur cette même Zac, le groupe Duval doit également aménager un espace vert de 2 300 m³ au cœur de son programme immobilier en cours de construction et associant sur 18 000 m² logements, bureaux et résidence étudiante.

Les vitrines de Reims assurent l'essentiel

L’association de commerçants du centre-ville de Reims a tenu son assemblée générale, mardi dernier. Une réunion au cours de laquelle Vincent Mansencal a été reconduit au poste de président, tandis que les cinq membres du conseil d’administration ont été renouvelés. Dans son rapport moral, le président est revenu sur l’année 2021 qui a été encore une fois perturbée par la crise sanitaire. De nombreuses manifestations n’ont ainsi pas été organisées, mais l’essentiel a pu être préservé : le village de Noël. Présent lors de cette assemblée, Arnaud Robinet a notamment annoncé le recrutement d’un chef de projet « commercialisation et attractivité du centre-ville » et la création d’une boutique éphémère d'ici 2023, afin d’aider les nouveaux commerçants souhaitant s’installer au centre-ville..

La distillerie Guillon ouvre ses portes à Louvois

La distillerie Guillon ouvre ses portes au public, les samedi 18 et dimanche 19 juin, sur son site de production niché à Louvois (hameau de Vertuelle), au cœur de la Montagne de Reims. Au programme de ce week-end, des visites de la distillerie, des dégustations et des exposants de produits locaux et artisanaux. Ouverte depuis le début du mois de mai, la Brasserie des Faux, l'établissement éphémère de la distillerie Guillon au style « taverne bavaroise », proposera également de la restauration, des bières artisanales et une aire de jeux pour enfants.

Législatives 2022 Cinq duels pour un second tour

Ce dimanche 19 juin, 385 000 électeurs marnais sont appelés à voter au second tour des élections législatives pour choisir les cinq députés du département qui siégeront à l'Assemblée nationale. Tour d'horizon des candidats toujours en lice et des duels, parfois tendus, qui s'annoncent sur les circonscriptions de la Marne.

1ère circonscription C'est chaud entre Xavier Albertini et Evelyne Bourgoin

Evelyne Bourgoin (Nupes) et Xavier Albertini (Ensemble). © l'Hebdo du Vendredi

Comme cela était prévisible, Les Républicains ont perdu la dernière circonscription qu'il détenait dans la Marne et dès le premier tour. La députée sortante Valérie Beauvais n'est arrivée qu'en 4e position avec 15,55 %. Elle a été devancée par le candidat de la majorité présidentielle Xavier Albertini (28,51 %) et la représentante de la Nupes Evelyne Bourgoin (24,19 %), mais aussi par le fidèle soldat du Rassemblement national Roger Paris (20, 28 %). Ecarté du second tour, ce dernier n'a pas donné de consigne de vote, laissant les électeurs choisir entre deux personnalités qui ne passeront pas leurs vacances ensemble. Seule écologiste investie par la Nupes dans la Marne, Evelyne Bourgoin ne mâche pas ses mots quand il s'agit d'évoquer son adversaire « porteur d’un projet macroniste défenseur de l’immobilisme et de l’irresponsabilité ». Il faut dire que l'épisode de forte chaleur qui sévit sur la France cette semaine lui donne du grain à moudre. « L’écologie a été sacrifiée pendant 5 ans au profit de la finance et des intérêts économiques des plus favorisés, estime la candidate de la Nupes. Et que dire de l’inaction locale ? Celle du département de la Marne, et bien évidemment de la politique de pure communication de la Communauté urbaine du Grand Reims comme de la ville de Reims, avec ses aménagements urbains bien bétonnés qui ne nécessitent pas de jardinier, ses cours d ‘écoles goudronnées, des centaines d’arbres abattus. » Xavier Albertini, adjoint au maire de Reims chargé de la sécurité, bien que directement dans le viseur, ne veut pas surenchérir. « Evelyne Bourgoin, n'est pas une adversaire, mais une concurrente qui confond offensive et agressivité, prend-il soin de préciser. C'est sa stratégie, mais cela ne doit pas masquer ses positions qui sont un duplicata des règles nationales énoncées par Jean-Luc Mélanchon, sans ajustement au niveau local. C'est ce qui nous différencie. Je prône un pragmatisme de l'action, y compris sur le plan climatique, quand elle semble hors sol, loin de la réalité des dossiers. » Dimanche, ce sont bien deux personnalités et deux visions pour la France qui s'affronteront. « Dimanche, ce sera projet contre projet, sans polémique inutile », appuie Xavier Albertini. « Il faut élire des députés pour appliquer un réel et ambitieux programme d’action climatique et de lutte contre les inégalités induites touchant les plus fragiles », conclut Evelyne Bourgoin.

Julien Debant

2e circonscription Lynda Meguenine-Anne Sophie Frigout, un duel inattendu

se présente comme la candidate capable de lutter « en faveur du pouvoir d'achat et contre l'insécurité. » Du côté de la représentante de la Nupes, on sent que la pression monte, car le barrage républicain tant réclamé semble bien fragile. Dans le département, nombre de personnalités locales de droite et du centre n'affichent pas un soutien clair, préférant dire non au Rassemblement national, plutôt que oui à la Nupes. « On a une droite locale qui appelle à voter contre l'extrême droite quand ça l'arrange, regrette Lynda Meguenine. Personnellement, je n'hésite pas, comme en 1995 quand j'ai voté en faveur de Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen. » Et l'insoumise, inspectrice de l'Éducation nationale dans la Marne, de poursuivre : « Je suis quelqu'un de responsable, mais oui, à la France insoumise et aujourd'hui à la Nupes, on va sans doute plus loin sur les questions sociales et écologiques qui sont fondamentales. Ce que je veux, c'est rassembler autour d'une vision large quand le Rassemblement national ne voit pas plus loin que le bout de son nez ». Et pour convaincre les indécis, Lynda Meguenine de conclure par cette galipette : « Votez RN, c'est voter pour du vent et pourtant ce parti est contre les éoliennes. »

Anne‐Sophie Frigout (Rassemblement National) et Lynda Meguenine (La Nupes). © l'Hebdo du Vendredi

Qui, avant le premier tour, connaissait Lynda Meguenine (Nupes) et Anne-Sophie Frigout (Rassemblement National) ? Sans doute pas grand monde, mais ce sont pourtant bien ces deux femmes qui sont arrivées en tête dimanche dernier, avec respectivement 22,46 % et 21,98 % des suffrages exprimés. Les finalistes ont profité de la division des candidates issues de la majorité présidentielle. En effet, avec 21,23 %, Laure Miller (Ensemble) a terminé juste derrière, loin devant la députée sortante Aina Kuric (12,51 %). Quant au LR Stéphane Lang, il a fait 10,87 %. Ce dernier a d'ailleurs regretté « la triste conséquence d'une guerre fratricide : un duel entre deux candidates extrêmes ». Une formule que réfutent les deux finalistes. « Ce que j'observe, c'est que Lynda Meguenine est gênée parce qu'elle ne bénéficie pas d'un barrage républicain, note Anne-Sophie Frigout. D'ailleurs, c'est Jean-Luc Mélenchon qui s'est mis en dehors de la République quand il a dit " La police tue ". » Professeur d'histoire-géographie au collège de Fismes, la candidate du Rassemblement National précise : « Les valeurs de la République, je les transmets tous les jours à mes élèves ». Habituée à participer à des élections, dès 2012 avec Debout la France (elle est d'ailleurs conseillère régionale du Grand Est), Anne-Sophie Frigout

Bulletins nuls et recours dans deux circonscriptions

Dans la 2e circonscription de la Marne, un incroyable imbroglio s’est déroulé le week-end dernier. En cause, la validation par la commission de propagande de bulletins de la candidate Laure Miller (Ensemble) qui n’auraient pas dû l’être, en raison de la mention « candidate officielle d’Emmanuel Macron ». Ces bulletins, non conformes par la présence d’un autre nom que celui de la candidate, avaient pourtant été envoyés en même temps que les professons de foi et donc utilisés par certains votant le jour du scrutin. Au moment du dépouillement, ces billets ont été considérés comme invalides et ils ont visiblement été nombreux : sur les 1 891 bulletins nuls recensés dans la Marne, 1 108 proviennent de cette circonscription. Laure Miller assure que « 965 électeurs ont utilisé, de bonne foi, des bulletins à mon nom distribués par la commission de propagande, qui ont été considérés comme nuls ». Avec ces voix hypothétiques, elle aurait terminé en tête du premier tour et non troisième. L’élue rémoise déposera un recours dès le lendemain du second tour, mais le dossier ne pourrait pas être réglé avant plusieurs mois. Dans la 3e circonscription de la Marne, le même problème s’est présenté pour le candidat d’Ensemble, Éric Girardin, dont les bulletins faisait également figurer la mention « candidat officiel d’Emmanuel Macron ». Sauf que visiblement, ceux-ci n’ont pas été comptabilisés comme nuls. C’est cette fois-ci la candidate de la Nupes, Chantal Berthélémy, arrivée troisième, qui a annoncé qu’un recours serait déposé lundi.

3e circonscription Duel serré entre Ensemble et le RN

On prend (presque) les mêmes et on recommence. Comme en 2017, dans la 3e circonscription de la Marne, le macroniste Éric Girardin sera opposé, au 2e tour des législatives, à un candidat du Rassemblement national. Cette fois-ci, ce sera une candidate, Jennifer Marc, 36 ans, viticultrice et conseillère municipale de Romery, qui participe à sa première élection en son nom. Mais cette fois-ci, l’écart entre les deux finalistes, au premier tour, est beaucoup plus ténu qu’il y a 5 ans : Éric Girardin n'a devancé Jennifer Marc que de 626 voix. « J’ai créé une surprise, c’est un score historique pour la 3e circonscription, se réjouit la représentante du RN qui a récolté 29 % des suffrages et surtout près de 2 300 voix de plus que le candidat du FN, il y a 5 ans. » Éric Girardin, lui, ne souhaite pas regarder dans le rétroviseur pour analyser la situation. « L’environnement politique a beaucoup changé entre 2017 et 2022. Nous avons dû affronter de nombreuses crises et les oppositions sont devenues plus systématiques, catégoriques, extrêmes », estime-t-il. Face à cette situation fragmentée, il mise sur « l'attachement à l'Europe et aux valeurs républicaines » et sur la capacité de « discernement » des électeurs pour l’emporter. « On a un président qui a été élu, il faut lui donner les moyens de gouverner et de faire ce pour quoi il a été élu. C’est une vision qui peut être partagée par bon nombre de citoyens, quelle que soit leur étiquette politique. » De son côté, Jennifer Marc estime que la victoire est à portée de main. « Au premier tour, je suis très proche, avec un potentiel de voix de réserve important pour le second. » Elle compte sur les électeurs de Reconquête (4,5 % pour Thomas Adnot) et de Debout la

Jennifer Marc (Rassemblement National) et Éric Girardin, député sortant (Ensemble). © l'Hebdo du Vendredi

France (2,9 % pour Johanna Jabbour), mais aussi sur « un électorat LR (9 % pour Antoine Jacquet) orphelin, qui pourrait se reporter vers moi. » La candidate du RN n’oublie pas de mentionner le mélange de bulletins de vote dont elle a été victime au premier tour. Des feuillets au nom d’Anne-Sophie Frigout, candidate RN de la 2e circonscription, ont remplacé les siens dans certains bureaux. Ils font donc partie des 350 bulletins nuls de la circo. « Je pense qu’environ 250 voix sont concernées. » Dans un second tour qui s’annonce serré, chaque suffrage va compter.

Simon Ksiazenicki

4e circonscription Lise Magnier et Thierry Besson : on prend les mêmes et on recommence ?

Lise Magnier, députée sortante (Ensemble) et Thierry Besson (Rassemblement national). © l'Hebdo du Vendredi

Comme en 2017, la députée sortante Lise Magnier arrive en tête du premier tour des législatives sur la 4e circonscription de la Marne, avec 33,2 % du scrutin. Le fruit d'une « campagne de terrain » et de « l'action menée ces cinq dernières années », analyse la candidate Horizons, ex-LR, qui milite aujourd'hui pour la majorité présidentielle. « J'ai été la seule à parcourir les 123 communes de la circonscription. J'entends les électeurs qui ne sont pas pro-Macron, mais il a besoin d'une majorité forte à l'Assemblée pour mener à bien son projet. Il faut sortir des dogmes et incarner une vision plus pragmatique de la politique. » Puis de dénoncer « les propositions démagogiques et les mensonges du projet incarné par Marine Le Pen. N'oublions pas que les eurodéputés RN ont voté contre l'aide apportée par l'Europe à l'Ukraine. Qu'un parti politique français puisse s'opposer à cela, je ne le comprends pas. » Pour rappel, en 2012, le Parti socialiste s'était positionné au second tour face à Benoist Apparu. L'union souhaitée par la Nupes cette année n'a pas permis à la gauche de se maintenir. Elle arrive en troisième position avec 18,79 % des voix. Le duel se jouera donc, une fois encore, entre Lise Magnier et Thierry Besson, candidat expérimenté du Rassemblement national, qui obtient 27,93 % des suffrages exprimés. L'écart qui les sépare s'avère toutefois plus important qu'en 2017 : 1 796 voix, contre 760 à l'époque. « C'est jouable, évalue Thierry Besson. Sachant que j'ai fait plus de 2 000 voix supplémentaires cette année. Tous les aficionados de Lise Magnier l'encensent en disant qu'elle a fait X cérémonies, X visites, mais elle a seulement fait son travail. Elle soutient le gouvernement, elle est donc complice de toute cette gabegie. Et ses changements d'étiquette politique, pour moi, c'est de l'opportunisme. » Quant à l'Ukraine, il rétorque : « C'est malheureux, mais Poutine avait bien prévenu qu'il attaquerait. Il n'a pris personne en traître. Il y a sans doute aussi un peu de manipulation de la part des médias qui sont sur place. Je ne vois pas pourquoi on aiderait l'Ukraine alors qu'on n'aide pas l'Afghanistan et le Yémen. » Dimanche dernier, l'abstention s'est élevée à 54,87 % sur cette circonscription. Elle dépassait les 58 % au second tour en 2017...

Sonia Legendre

5e circonscription Charles de Courson favori à sa succession face au RN Pierre Thionnet

Les élections législatives se suivent et se ressemblent dans la 5e circonscription de la Marne où le député sortant Charles de Courson semble bien parti pour s’adjuger un septième mandat consécutif. Favori du second tour, l’élu du parti Les Centristes a réuni, au premier, 16 329 voix et 44,54 % des suffrages exprimés. Soit 302 bulletins de moins qu’en 2017, mais un pourcentage légèrement meilleur. « Je m’attendais à faire environ 40 %, je ne vais donc pas me plaindre, même si l'abstention est très élevée (51 %) », commente Charles de Courson, à nouveau opposé à un candidat du Rassemblement national, au second tour. « Il y a cinq ans, j’avais fait presque 72 % (71,57 %), on verra comment vont se reporter les voix. » Loin derrière, c’est donc Pierre Thionnet qui est arrivé en deuxième position avec 27,24 % des voix. Il fait mieux que le candidat FN en 2017, tant en voix (+1 660) qu’en pourcentages (+5,74). « C'est une bonne progression, malgré la présence de Reconquête. En plus, Monsieur de Courson observe une régression en nombre de voix. Il y a un élan, une dynamique, ça donne de l’espoir pour la suite », se réjouit le Jurassien de naissance, qui découvrait le territoire à l’occasion de cette élection. Sera-ce suffisant pour déjouer les pronostics ? Le représentant du RN veut y croire. « Je veux convaincre ceux qui ont voté Marine Le Pen aux présidentielles, mais qui n’ont pas voté dimanche, explique Pierre Thionnet. Plus largement, je m’adresserai à ceux qui ne veulent pas d’une personne ambiguë avec le macronisme, comme l’est Monsieur de Courson. » L’intéressé goûte peu le qualificatif. « J’ai toujours été d’une clarté totale. Il y a 5 ans, je me suis fait élire en disant très clairement que je serai dans une opposition,

Charles de Courson (Les Centristes) face à Pierre Thionnet (Rassemblement national). © l'Hebdo du Vendredi

mais constructive. J’ai tenu parole, il n’y a qu’à voir mes votes à l’Assemblée nationale : j’ai voté quelques textes, mais j’en ai combattu d’autres, j'ai voté contre chacune des lois de finances initiales du quinquennat. » Et de lancer, à destination de son adversaire : « Si Monsieur le candidat parachuté suivait les débats parlementaires ou demandait à Madame Le Pen comment se passe la commission des finances, bien qu’elle ne soit pas souvent au Parlement, il le saurait. »

Emploi Le Royal Champagne ne connaît pas la crise... du recrutement

Dans les cuisines du chef Jean‐Denis Rieubland, il reste quelques postes à pourvoir, mais dans l'ensemble, le Royal Champagne est épargné par les difficultés de recrutement. © l'Hebdo du Vendredi

Alors que la saison touristique bat son plein, l'établissement de luxe de Champillon a quasiment pourvu les 140 postes nécessaires à son fonctionnement. Une rareté dans le métier qui s'explique en partie par les conditions de travail.

Alors que les professionnels de l’hôtellerie-restauration pointent, depuis la levée des restrictions liées à la crise sanitaire, les difficultés qu'ils éprouvent à recruter du personnel, le Royal Champagne semble bien loin de cette problématique. L'établissement hôtelier 5 étoiles et restaurant étoilé a beau avoir besoin de près de 140 CDI pour la haute saison, soit 50 de plus que pendant l'hiver, il ne souffre pas du manque de bras. « On est un peu épargné par ces difficultés de recrutement », sourit Audrey Christophe, responsable des ressources humaines au Royal Champagne. Quelques postes qualifiés restent à pourvoir en cuisine, mais dans l'ensemble, la DRH n'a pas à se plaindre. Elle explique la recette de ce succès. « Quand on a ouvert en 2018, le directeur de l'époque voulait se démarquer en tant qu'employeur. On a donc tout mis en place pour offrir des conditions de travail avantageuses. » Audrey Christophe met ainsi en avant « une grille salariale 13 % plus élevée que la concurrence. » Elle précise : « Dès le départ, on a voulu recruter des managers issus de maisons luxueuses, il a donc fallu s'aligner sur les palaces parisiens. Le plus bas salaire, à la plonge par exemple, est à 2 000 € brut, alors qu’il est au Smic ailleurs ». En cuisine, des primes de coupure peuvent apporter plus de 300 € mensuels aux travailleurs. En plus, le Royal Champagne dispose de reux lieux d’hébergement, permettant de loger 12 personnes, avec une priorité donnée aux stagiaires, aux apprentis et aux saisonniers. Enfin, l’établissement de Champillon est certifié « Great place to work » (« endroit génial où travailler ») depuis 2 ans, un label qui récompense les entreprises où il fait bon travailler. « Récemment, on a bénéficié de l'effet post-confinement, en récupérant de bons collaborateurs des palaces parisiens qui voulaient quitter la capitale, ajoute Jennifer Delord, responsable commerciale et marketing. En 4 ans, on a fait nos preuves. » Pour illustrer l'attractivité de l'établissement, cette dernière glisse une anecdote : un chef de rang, un cuisinier et un collaborateur du spa sont partis dans un hôtel du groupe sur l'île de Saint-Barthélémy pour la saison hivernale. Au printemps dernier, ils sont tous revenus en Champagne.

Simon Ksiazenicki

C'est plus délicat du côté de Mutigny

À quelques kilomètres de Champillon, c'est à Mutigny qu'ouvrira le prochain complexe hôtelier de luxe : Loisium en Champagne. Avant l'inauguration début août, les équipes planchent sur le recrutement et rien n'est simple. « Il manque à peu près une trentaine de postes, explique Anne Perard, la DRH. On n’a pas eu de souci pour recruter les cadres dirigeants, par contre, pour les postes opérationnels, c’est très tendu. » L’établissement organise donc un job dating, le mardi 21 juin, de 14 h à 19 h. « On essaye d'offrir des avantages, notamment un 13e mois, mais on ne pourra en proposer d'autres que si les équipes sont au complet. » Le lieu, « perdu » dans la Montagne de Reims, est un gros atout d’un point de vue touristique, mais il se transforme en contrainte pour le recrutement. « Il faut être véhiculé et vu le prix de l’essence, ça peut être un frein supplémentaire », avoue la DRH. Les personnes intéressées sont invitées à se rendre à Loisium en Champagne le jour J, munies d’un CV. Infos : 06 60 92 61 71 et talents.champagne@loisium.com

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