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Dimanche, on vote dans la 2e circonscription de la Marne

LÉGISLATIVES

Tout le monde veut prendre sa place

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Les électeurs de la 2e circonscription de la Marne (Reims-Fismes) sont invités à retourner voter pour leur député, ce dimanche 22 janvier, suite à l'invalidation du scrutin de juin dernier par le Conseil constitutionnel. Neuf candidats sont en lice au premier tour.

En décembre dernier, le Conseil constitutionnel a invalidé les résultats des dernières législatives pour trois députés, en raison d'irrégularités dans des scrutins très serrés. Parmi ces derniers figure Anne-Sophie Frigout du Rassemblement National qui avait terminé en tête dans la 2e circonscription de la Marne (Reims-Fismes), devant la représentante de la Nupes, Lynda Meguenine. Cependant, dans la foulée, la candidate Renaissance Laure Miller, arrivée 3e et donc éliminée au premier tour, avait déposé un recours en raison d'une « erreur administrative ». En effet, 965 de ses bulletins avaient été annulés, car ils comportaient une mention interdite, en l'occurrence : « la candidate officielle d'Emmanuel Macron ». Une précision qui n'a rien d'erroné, mais qui n'est pas valable et qui a d'ailleurs été remplacée ensuite par « candidate officielle de la majorité présidentielle ». Sachant qu'elle n'a été devancée que de 249 voix par la candidate RN et de 405 voix par celle de la Nupes, le Conseil des Sages a estimé d'une part que « le vote de ces électeurs a été privé de portée utile » et d'autre part « que l’absence de prise en compte des bulletins irréguliers du décompte des voix a eu pour effet de modifier l’identité des candidats qualifiés pour le second tour de scrutin, altérant ainsi la sincérité du scrutin ».

Anne-Sophie Frigout vs Laure Miller

Alors que Lynda Meguenine est partie depuis rejoindre la région bordelaise pour des raisons professionnelles, Anne-Sophie Frigout et Laure Miller sont donc les principales protagonistes de cette nouvelle élection. Dans un communiqué, la première a indiqué qu'elle « accepte cette décision », prenant soin d'ajouter que « c’est le non-respect d’une règle de base du code électoral par madame Miller, pourtant avocate, qui obligera à revoter ». L'élue RN devait cependant se douter de cette possible issue, car durant ses six mois de mandat au sein de l'Assemblée nationale, elle a su occuper le terrain médiatique comme rarement, surtout pour une élue pourtant totalement néophyte dans la fonction. Dès le mois d'août, Anne-Sophie Frigout lançait une pétition contre la ZFEM (Zone à faibles émissions) de Reims pour dénoncer une mesure qui pénalise, selon elle, « les classes moyennes et populaires ». Une sortie particulièrement porteuse, tant au niveau local que national, surtout dans un contexte de forte inflation et où la question du pouvoir d'achat des Français fait régulièrement la une des infos. Sur ce sujet, elle a poursuivi son action, en déposant en octobre une proposition de loi visant à supprimer le principe même des ZFEM. Entre-temps, elle s'est encore attaquée au maire de Reims. Suite à un article publié dans « Le Journal du Dimanche » du 2 octobre, intitulé « Reims, Cambrai, Dijon, Angers, Nantes... Ces villes rongées par la drogue », elle a déclaré : « Arnaud Robinet plane quand il se range derrière l'extrême gauche pour réclamer la légalisation du cannabis », l'accusant aussi, « d'avoir baissé les bras ». Des déclarations choisies et travaillées qui lui ont permis de se faire un nom en un temps record. Ces derniers jours, elle a aussi bénéficié du soutien des patrons du RN, Jordan Bardella et Marine Le Pen.

La députée sortante Anne‐Sophie Frigout (Rassemblement National), samedi 15 janvier, sur le marché de Fismes, accompagnée de Marine Le Pen. © l'Hebdo du Vendredi

Des poids lourds de la politique en soutien

De son côté, Laure Miller, une nouvelle fois investie par la majorité présidentielle, s'attache à convaincre les électeurs qu'elle représente « le seul vote utile pour peser sur les réformes indispensables dont notre pays a besoin, dans un esprit constructif, pragmatique et libre ». Actuelle adjointe au maire de Reims en charge de l'écologie et conseillère départementale de la Marne, elle a reçu ces derniers jours les soutiens successifs du ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement Franck Riester, du député européen Stéphane Séjourné ou encore du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau. En matière de soutien, Victorien Paté, le candidat de la Nupes, déjà en lice sur cette même circonscription en 2017, n'est pas en reste. Pas moins de cinq députés de gauche, dont le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, se sont ainsi déplacés dans la Marne, rien que cette semaine. En l'absence d'Aina Kuric, qui y serait bien retournée si elle avait obtenu l'investiture de la majorité présidentielle, le 4e sur la liste est Stéphane Lang (Les Républicains). Déjà présent en juin dernier, l'adjoint au maire de Reims, délégué au quartier « Centre » et aux relations avec les associations sportives, également conseiller départemental, compte parmi ses appuis quelques grands élus de la Marne, dont le président du Conseil départemental Christian Bruyen, le député Charles de Courson et les trois sénateurs Françoise Férat, René-Paul Savary et Yves Détraigne. Derrière les représentants des quatre principaux mouvements politiques actuels (Ensemble, Rassemblement National, Nupes et Les Républicains), cinq autres candidats tenteront de tirer leur épingle du jeu.

Des « petits » candidats qui portent un autre projet

Chez Reconquête, on mise sur Marie Pace, bien que celle-ci ne soit pas adhérente du parti. Grâce à cette jeune femme de 35 ans, le parti d'Eric Zemmour espère faire mieux qu'avec son prédécesseur, Jean-Claude Philipot, arrivé en 6e position en juin dernier et qui a depuis repris sa carte du Rassemblement National. Celle qui est libraire dans la vie de tous les jours estime ainsi que « la question identitaire est le combat politique d'aujourd'hui et de demain pour la survie de la civilisation européenne ». Une idée évidemment partagée par les pontes du parti que sont Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay, tous venus la soutenir dans la Marne. Dans les bureaux de Lutte Ouvrière, Thomas Rose repart au combat. Le professeur d'histoire en lycée est le leader marnais du parti d'extrême gauche, porté par Nathalie Arthaud, qui revendique la défense des travailleurs contre le système capitaliste. Nesma Sayoud, représentante d'Écologie au Centre, tente également à nouveau sa chance. Secrétaire médicale âgée de 37 ans, elle indique se sentir « ni de droite, ni de gauche », prônant « le respect des valeurs de chaque citoyen ». Enfin, deux autres petits nouveaux, sans étiquette, sont également candidats. Il s'agit de Pierre Schwarz et Salvador Ribeiro. Le premier, ingénieur âgé de 43 ans, dit ne plus croire aux grands partis, et voudrait « faire de la protection des Français et de leur avenir la première priorité de l'Etat ». Quant au second, on ne sait pas grand-chose, si ce n'est qu'il a été candidat dans la deuxième circonscription des Français établis hors de France (Amérique latine) en juin 2022.

Julien Debant

ATTRACTIVITÉ

« Reims Légend'R », nouvelle marque du territoire rémois

La nouvelle marque du territoire rémois a été dévoilée jeudi 19 janvier. © DR

Dans le cadre de la réalisation de son projet de territoire, voté en juin 2021, la communauté urbaine du Grand Reims, qui rassemble plus de 300 000 habitants répartis au sein de 143 communes, a engagé la construction d’une démarche d’attractivité ambitieuse. « Adoptant une approche globale inédite, elle intègre de manière transversale toutes les dimensions, économique, touristique, culturelle, universitaire et résidentielle, inhérentes au développement et au rayonnement du territoire », indique la collectivité. Cette vision stratégique se traduit aujourd'hui par une nouvelle marque de territoire : Reims Légend’R, avec juste en dessous, écrit en plus petit, « La Champagne ». Elle a été dévoilée jeudi 19 janvier, au Parc des expositions, devant plusieurs centaines d'acteurs économiques, élus et forces vives de Reims et sa région. Elle est le fruit du travail de l’équipe projet réunie au sein de la Mission Attractivité, accompagnée par l'expertise du cabinet Sennse et co-construite avec 150 personnalités, représentantes du bassin de vie rémois. Reims Légend’R La Champagne est donc le nouveau blason rassemblant la cité des sacres et ses communes voisines et partenaires. Conçue comme un outil au service de l'attractivité, cette marque aura d’abord pour finalité le rayonnement extérieur de Reims et du Grand Reims, mais doit aussi « participer pleinement au renforcement du sentiment d’appartenance au travers d’un très large réseau d’ambassadeurs ». Reims Légend’R vient ainsi remplacer Invest in Reims, mais en dépassant la seule sphère économique pour porter au-delà de ses frontières l'ensemble des atouts du territoire rémois.

J.D

EN BREF Le camion de « L'Aventure du vivant » à Reims

Présenté au Salon international de l'agriculture 2020 et initié par le ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire, le camion de « L’Aventure du vivant » sillonne les régions de France afin de mieux faire connaître l'enseignement agricole dans toute sa diversité. Pensé pour aller au plus près des scolaires et du grand public, il présente la richesse et la variété des formations et des métiers du vivant : plus de 250 métiers dans des secteurs comme l'environnement, l'agriculture, l'agro-équipement, l'alimentation ou les services à la personne. Le camion stationnera à Tinqueux, devant la salle des fêtes, vendredi 20 janvier, à partir de 17 h, et à Reims, place de la République, samedi 21 janvier, de 9 h à 17 h. Infos : laventureduvivant.fr

Le repas des seniors affiche complet

Samedi 4 février, au Parc des expositions, la 12e ville de France organisera et offrira, comme chaque année, un repas spectacle à 2 500 seniors rémois de plus de 60 ans, en coordination avec le CCAS de Reims et l’ORRPA. Ce moment, alliant bonne humeur et convivialité, comprend à la fois un déjeuner servi à table, une tombola, le tour de chant d’une vedette nationale, en l'occurrence cette année Enrico Macias, un bal dansant avec orchestre, et la prise de photos souvenirs par des jeunes. Cette année, le concert sera assuré par Enrico Macias. Lancées avant Noël, les inscriptions sont désormais closes puisque l'événement affiche complet. Enchères : derniers jours pour les ventes de Reims et du Grand Reims

Depuis le 13 janvier, la ville de Reims et la communauté urbaine du Grand Reims remettent aux enchères du matériel déclassé et des objets qui ne sont plus utilisés. Cette vente se déroule sur le site spécialisé Agorastore. (agorastore.fr/reims ou agorastore.fr/grandreims) jusqu'au lundi 23 janvier et est accessible à tous, aussi bien les particuliers que les professionnels, mais également les associations et les collectivités.

Santé : « Vivre avec son rhumatisme inflammatoire »

Le professeur Jean-Hugues Salmon, rhumatologue exerçant au CHU de Reims, propose une matinée d’information gratuite à destination des patients souffrants de rhumatismes inflammatoires chroniques ainsi que pour leur entourage, samedi 21 janvier. De 9 h à 12 h, cette thématique sera abordée via une plénière, deux ateliers et surtout des échanges avec des professeurs de médecine. Infos et inscriptions : reunion-reims.dokalys.com

Formation : portes ouvertes de l'Esad

Faut-il savoir dessiner pour entrer à l’Ecole supérieure d'art et de design de Reims (Esad) ? Comment affiner son orientation parmi toutes les disciplines de création qui s'offrent à soi ? Comment devient-on artiste ? Quelques exemples de questions qui trouveront leurs réponses lors des portes ouvertes de l'Esad de Reims, organisées samedi 21 janvier de 10 h à 18 h. Entrée libre. Infos : esad-reims.fr

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