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Des personnes malvoyantes découvrent les joies de la plongée

Formés pour encadrer les personnes non ou malvoyantes dans la pratique de la plongée, les Hommes Grenouilles de Châlons ont proposé à l'association rémoise

Le regard au bout des doigts de se jeter à l'eau.

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C'était une première pour les Hommes Grenouilles de Châlons et déjà, le club espère renouveler l'initiative avec d'autres structures. Le week-end passé, sept membres de l'association rémoise Le regard au bout des doigts, dont deux personnes aveugles et quatre malvoyantes, ont fait leur baptême de plongée au pôle Aquacité de Fagnières. « Nous avons créé notre propre section handisport en septembre 2021, explique la présidente de l'association, Aurore Sohier, elle aussi en situation de déficience visuelle. Un de nos licenciés habite à Châlons et a rencontré les Hommes Grenouilles lors du Téléthon. Il a fait le lien. On souhaite que chaque membre, valide ou non, puisse s'impliquer et participer à la vie de l'association. Le but, c'est de découvrir ensemble une nouvelle discipline tous les mois. » Equitation, canoë, danse, crossfit, escalade et bientôt tir à l'arc : preuve que le handicap n'empêche rien. Pas même la plongée, à condition qu'elle soit bien accompagnée. « Nous n'avons pas de repère dans l'eau, détaille Aurore. D'où l'importance d'être guidé et d'avancer étape par étape. »

D'abord la présentation du matériel, de son fonctionnement et des signes de communication entre plongeurs, grâce à la voix et au toucher, ensuite les exercices de respiration hors de l'eau et les astuces pour gérer la sensation d'apesanteur, puis l'immersion. Chacun à son rythme, selon son ressenti. « Ceux d'entre nous qui étaient moins à l'aise ou qui appréhendaient ont pu rester près de la surface, en plongeant simplement la tête. Les non-voyants sont allés plus loin en profondeur. Ils nous ont fait part d'un sentiment de quiétude, de bien-être et de lâcherprise. L'équipe a été très rassurante et bienveillante. »

Quatre encadrants du club châlonnais ont suivi une formation théorique et technique dite « handisub » pour partager leur passion avec les publics porteurs de certains handicaps. « La para et la tétraplégie, la cécité et les troubles cognitifs, précise Christelle Davron, qui fait partie des plongeurs habilités. On garde le contact avec ces personnes, on reste constamment auprès d'elles. On leur propose de toucher et de peser l'équipement, on les guide avec les mains et surtout, on s'adapte en permanence. Qu'on soit handicapé ou pas, l'immersion est quelque chose de particulier et peut susciter du stress. L'objectif, pour nous, n'est pas de les emmener à deux mètres, mais de leur faire apprécier l'expérience et leur donner envie de la revivre. » Pari gagné. Sonia Legendre

Fin 2022, l'élection du conseil départemental des jeunes s'est organisée dans 75 % des collèges marnais, donnant lieu à l'investiture de 88 élèves – 44 titulaires, 44 suppléants – pour un mandat de deux ans. Objectif de cette nouvelle instance, imaginée sur le modèle de l'assemblée adulte : faire valoir les idées des collégiens, en lien avec les compétences du département. Débats et votes à l'appui, les jeunes ont statué, lors de la séance du 28 janvier, sur les trois thématiques qui encadreront leurs travaux : la famille, le handicap et l'environnement. Après une visite du centre d'incendie et de secours d'Epernay, ils ont amorcé leurs réflexions par groupes, dans les locaux châlonnais du département. Les propositions devront encore être mises en commun et hiérarchisées, notamment selon leur faisabilité, technique comme financière, mais d'ores et déjà, elles foisonnent. Et elles s'inspirent bien souvent de choses vécues. Certains suggèrent des journées de sensibilisation « vis ma vie en fauteuil » et un meilleur accompagnement des élèves atteints de troubles du déficit de l'attention. D'autres aspirent à créer des clips vidéo pour promouvoir les écogestes, des espaces de parole pour prévenir le suicide et le harcèlement, ou encore des distributeurs de protections hygiéniques dans les toilettes des filles. Parmi les pépites qui nous ont fait sourire, à l'Hebdo : un système « comme dans les films » permettant, rien qu'en actionnant un bouton, de transformer les escaliers de tous les établissements scolaires

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