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À Reims, Moët & Chandon en grève Le giratoire de La Veuve se dessine

près de Châlons

Une manifestation s'est tenue jeudi matin, à Épernay. © DR

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Plusieurs dizaines de travailleurs de la société MHCS (Moët & Chandon Champagne Services) étaient en grève, jeudi matin, à Épernay, et se sont réunis dans la cour du premier négociant manipulant de Champagne, sur l’avenue de Champagne. Le plus gros vendeur de bulles est intégré au groupe de luxe LVMH, lequel a vendu 71 millions de bouteilles de champagne en 2022 à travers ses différentes maisons. Les salariés ont débrayé une petite heure et ont poursuivi la mobilisation pendant le déjeuner, pour se faire entendre de leur direction. À l’origine de cette fronde, on trouve le choix fait par le groupe Moët Hennessy, qui réunit les 25 marques de la branche « vins & spiritueux » du groupe, de réorganiser la direction de trois de ses maisons. À la tête de Dom Pérignon, Mercier et Moët & Chandon depuis le 1er janvier 2021, Berta de Pablos-Barbier quittera ses fonctions le 3 juillet prochain. Elle ne sera pas remplacée par une, mais trois personnes : Sibylle Scherer pour Moët & Chandon, Thomas Morad chez Dom Pérignon et enfin Julien Morel du côté de Mercier. « Jusqu’à aujourd’hui, Moët & Chandon regroupait les maisons Moët, Mercier et Dom Pérignon. Avec un président par maison, nous craignons que les marques soient séparées, explique Alexandre Rigaud, délégué syndical de la CGT chez Moët & Chandon. Les bruits de couloir qu’on entend au plus haut niveau chez LVMH, c’est que nous pourrions devenir des établissements de production autonome, voire des sous-traitants pour le groupe. Les bénéfices de nos maisons n'iraient alors plus chez nous, mais chez Moët Hennessy. On a peur pour notre convention collective, nos primes, nos emplois. »

Simon Ksiazenicki

Première étape, l'aménagement d'un accès temporaire à la zone d'activité de La Veuve. © l'Hebdo du Vendredi

Premiers coups de pioches ce lundi 26 juin pour le futur giratoire qui reliera la RN44, l'A4 et la zone d'activité de La Veuve. Le Département de la Marne assure la maîtrise d'oeuvre de ce chantier estimé à 1,6 M€ HT, cofinancé par l'État, Châlons Agglo, la CCI de la Marne, le Département et la commune de La Veuve. Les travaux, confiés à l'entreprise Eiffage, s'articuleront en deux phases pendant cinq mois : jusqu'au 10 septembre près de la zone d'activité, puis jusqu'au 29 octobre du côté de l'autoroute. Ils prévoient, outre la création du giratoire, l'aménagement d'îlots de bordures poursécuriser le tourne-à-gauche au croisement A4/RN44/RD21 en direction de Bouy. Selon les comptages duDépartement, environ 13 000 véhicules, dont 20 % de poids lourds, transitent actuellement chaque jour sur ce secteur. L'extension de la zone de La Veuve envisagée par la CCI engendrera davantage de trafic, d'où la nécessité, en amont, de l'apaiser grâce à ce rond-point. Qui dit travaux, dit aussi déviations, mais elles n'interviendront qu'à compter du 10 juillet. Un détour de 7 km par Recy permettra aux véhicules venant de Bouy d'accéder à La Veuve par l'autoroute. Rien à signaler dans le sens inverse via les routes secondaires, en revanche. Dès la mi-septembre, les conducteurs souhaitant rejoindre Metz par l'A4 devront emprunter la gare de péage de Saint-Etienne-au-Temple, située à une douzaine de km, puisque l'échangeur de La Veuve ne sera plus accessible. Hormis quelques fermetures de nuit, l'accès à l'A4 en direction de Reims ainsi que la sortie vers La Veuve et Châlons depuis Reims seront maintenus jusqu'à la fin du chantier.

Sonia Legendre

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