Crowd - N°1 - Novembre 2017

Page 1

Média économiquement engagé

Nov. 2017

numéro 1



L’identité visuelle Éléments graphiques

Ce n’est pas Trames et motifs le fait de Pois, confettis et rayures pour donner un côté p porter le même maillot Cartouches Type light boxes.

qui fait une équipe,

DO IT

Wow

c’est de KISSKISS SHOP transpirer ensemble Typo : Lovelo Black

Aimé Jacquet


KISSKISS SHOP

Wow !

Directeur de la publication : Ombline le Lasseur - ombline.lelasseur@kisskissbankbank.com Conception éditoriale : Usbek & Rica

Crowd est imprimé par KMC GRAPHIC

Cartouches Type light boxes.

La couverture est imprimée en risographie par Kiblind Atelier. 15 000 exemplaires. Gratuit, ne peut pas être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique

DO IT

Conception graphique et illustration : Kiblind Agence

Tous droits réservés. Novembre 2017


Manifeste pour une foule économiquement engagée En 7 ans, KissKissBankBank s’est imposé comme un leader européen du financement participatif. Et à ce titre, a financé depuis sa création 28 500 projets à hauteur de 88,5 millions d’euros. Toutefois, si le « pouvoir de la foule » made in KissKiss a déjà convaincu 1,3 million d’entre vous, peu connaissent le potentiel des outils offerts par le crowdfunding. Saviez-vous par exemple que prêter sur LENDOPOLIS rapporte davantage - en rendement - que laisser son épargne sur un livret ? Oui, en France, nous sommes champions européens de l’épargne… Culture oblige, on évite de parler d’argent, de cash, de risque… Le résultat ? L’argent dort sur les comptes quand il pourrait aider à la créativité et à l’esprit d’entreprise du voisin. Alors on fait quoi ? Il y a 1 an, chez KissKissBankBank, nous avons accueilli deux rejetons : une Maison de Crowdfunding (34 rue de Paradis à Paris) et un blog sur Medium, « Crowd ». Parce que nous avions la sensation qu’en tant qu’entreprise, nous avions aussi une mission de pédagogie à remplir auprès de notre public - créateurs de projets et contributeurs - et plus largement, auprès du plus grand nombre. Et la Maison de Crowdfunding et Crowd ont été créés pour répondre à cette mission. Mais ils en ont une autre : celle de mettre en lumière la créativité - en accueillant et en donnant la parole aux créateurs et aussi aux penseurs proches de la philosophie de KissKiss. Celle d’une économie positive et engagée. Aujourd’hui, on ne s’arrête pas là. Avec notre partenaire et ami, le média qui explore le futur, Usbek & Rica, nous avons décidé de décliner « Crowd » en son et sur papier. Tous les 15 jours, vous pourrez entendre, sur « Crowd, le podcast », ces créateurs, penseurs, innovateurs qui changent le monde à leur façon. Tous les mois, vous pourrez rencontrer ces mêmes personnes à la Maison de Crowdfunding à la « Crowd conférence ». Et enfin, tous les trois mois, prendre le temps de réfléchir et de découvrir avec ce magazine. Alors, Crowd ou pas Crowd ?

Ombline le Lasseur, Vincent Ricordeau, Adrien Aumont, Co-fondateurs de KissKissbankBank&co Jérôme Ruskin, fondateur et directeur de la publication d’Usbek & Rica Thierry Keller, directeur des rédactions d’Usbek & Rica


project trend

LES VALEURS SÛRES La Distillerie de Paris

Pour financer leur projet ils sont passés par la case KissKissBankBank et ont, depuis, bien grandi !

En 2015, les frères Julhès, connus pour leur armada parisienne d’épiceries fines particulièrement appréciées par tous les gourmets de la capitale, se lancent dans l’art des spiritueux en ouvrant La Distillerie de Paris. Paris n’avait pas accueilli de distillerie depuis le début du XXe siècle, la faute à de nombreux incendies. C’est chose faite en plein Xe arrondissement grâce à une campagne de crowdfunding. A l’époque, le cadet de la fratrie Nicolas Julhès avait réussi à collecter 40 000 euros sur KissKissBankBank, soit quatre fois son objectif initial. Avant d’emprunter 50 000 euros en 13 jours sur LENDOPOLIS pour un autre projet, un laboratoire de cocktails. Les prêteurs ont bien entendu récupéré leur mise, avec un pécule en plus au passage. La prochaine étape L’identité ? visuelle Éléments graphiques Probablement le lancement d’un parfum… peut-être financé sur KissKiss. De son alambic et de son imagination sont sortis, depuis, une cinquantaine spiriTramesde et motifs tueux. Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop. www.distilleriedeparis.com 6

Sail for Water     C’est l’histoire de 3 cousins germains fous de l’Océan et un poil idéalistes. En 2014 ils créent leur ONG, Sail for Water. Leur idée est d’associer leur passion et leur ambition pour promouvoir lors d’un tour du monde à la voile un droit fondamental : celui de l’accès universel à l’eau potable grâce un dispositif de filtres à eau low-tech. Un seul filtre est capable de purifier plus de 3,5 millions de litres d’eau, soit la consommation journalière de 100 personnes pendant 5 ans. Pour financer leur folle équipée, le trio a collecté 17 000 euros avant de partir en route en octobre 2015. Après avoir parcouru les mers et océans du monde entier et une dizaine de pays, ils ont jeté l’ancre définitivement à Toulon fin juin dernier. Leur périple est documenté sur leur blog… Lors de ce tour du monde, les trois marins ont distribué 1000 filtres à eau ! www.sailforwater.org Formes et caractéristiques

Contours épais et ombres portées


DICO CROWD Crowdfunding

LES VALEURS À SUIVRE Ils viennent de financer leur projet sur KissKissBankBank, et leur projet - plus que prometteur - est en passe de décoller.

Sans lui la statue de la Liberté serait toujours allongée. Le principe ? Tonton, Tata, le cousin Georges et une armée d’inconnus mettent leurs sous en commun pour financer un projet créatif ou entrepreneurial. En 1875, la statue de la Liberté peine à tenir debout : elle n’a pas de socle. 160 000 Américains filent une pièce et lui paient une estrade à 100 000 dollars.

Impact investing

La Laiterie de Paris

« On ne peut gouverner un pays qui a 365 variétés de fromages », prête-t-on souvent au Général de Gaulle. En réalité, si on s’en tient aux étals des crémiers-fromagers, on peut descendre à 118 pour 2070 producteurs disséminés un peu partout en France. Sauf à Paris. Enfin, ça c’était sans compter la détermination de Pierre Coulon : il ouvre cet automne la première fromagerie de la capitale – qui produira bien du fromage intra-muros – La Laiterie de Paris. Mais avant de monter son affaire, Pierre prend son baluchon, ouvre un blog pour raconter son voyage et entame un périple de deux ans où il va à la découverte des fromages de France et de Navarre, européens et même américains ! Souhaitons-lui bonne chance. Ouverture prochaine dans le quartier de la Goutte d’Or à Paris

Le Baba

Mathilde et Lou sont étudiantes. Leur troisième année d’études c’est en Afrique du Sud qu’elles la passent. L’occasion pour le duo de découvrir une autre culture et ce faisant, les food markets, des marL’identité visuelle chés-cantines où chacun fait découvrir à l’envi sa cuisine. De retour Éléments graphiques en France, le duo adapte le concept et imagine le Baba, une cantine itinérante sur roues dont la cuisine serait assurée par des réfugiés. Leur campagne de crowdfunding a récolté 20% de plus que leur objectif initial, un peu plus de 6 000 euros. Surveillez les quais Trames et motifs parisiens ; peut-être sentirez-vous les effluves de la cuisine du Baba. Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop. facebook.com/lebabaparis

7

Ni philanthropie ni profit, l’impact investing, c’est la face particulièrement sociale du monde de l’investissement. L’idée est d’injecter des sous dans des entreprises qui aspirent à avoir une portée sociale, sociétale ou environnementale et qui sauront aussi être rentables. En France, Investir&+, les Comptoirs de l’innovation et encore Citizen Capital s’illustrent dans cet investissement d’un nouveau genre.

Economie réelle Sans sa rivale, l’économie « financière », l’économie réelle n’existe pas. Elle désigne les échanges marchands, genre travail contre salaire, l’ouverture d’une franchise contre un prêt contracté auprès de plusieurs « habitants » de LENDOPOLIS, par exemple ou mon euro contre une baguette de pain. Elle s’oppose à la sphère de la finance associée aux produits dérivés – et complexes, et dans l’imaginaire, à la spéculation.

Formes et caractéristiques Contours épais et ombres portées


Parole de prêteur·euse·s ! Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Avec 20, 50, 150, 500 ou (même) 2 000 €, ils permettent aux petites entreprises d’embaucher, de lancer de nouveaux services, de grandir ou tout simplement de se pérenniser. Ces prêteur·euse·s récoltent en plus ce qu’ils·elles sèment : des intérêts.

Guillaume, 31 ans, Aquitaine « C’est vraiment une question d’adhésion à un projet. Je regarde le secteur et ce que fait concrètement la boîte. Globalement, mes critères sont l’éthique et le développement durable. Concernant les montants prêtés, je prête toujours de manière à avoir des remboursements supérieurs à un euro. Donc, si c’est un projet d’une durée de 36 mois, je prête 36 euros. Si c’est un projet de 60 mois, je prête 60 euros. Cela me permet de recevoir une somme un peu significative chaque mois. »

Nicolas, 38 ans, Normandie « Jusqu’à maintenant, je n’avais que des livrets classiques (que j’ai toujours d’ailleurs). Je cherchais quelque chose qui soit intéressant rapidement et sans intermédiaire(...) J’ai vraiment trouvé mon dada : je fais travailler mon argent tout en m’éclatant à trouver des projets. »

Valérie, 47 ans, Île-de-France Pascal, 58 ans, Hauts-de-France

« Je trouve cela bien de redonner du sens. J’ai la chance d’avoir mis un peu d’argent de côté. Je préfère l’investir dans une entreprise française qui va créer de l’emploi en France, qui se bouge. »

L’identité visuelle Éléments graphiques

« Je mets de très petites sommes sur un maximum de projets et de plateformes, pour diluer le risque. Mon prêt moyen se situe Trames de et motifs autour 40 euros. »

Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop.

8

Formes et caractéristiques Contours épais et ombres portées


Le bureau de change Pour un peu plus de

100 100 euros

= + +

sur KissKissBankBank et Lendopolis

Un très beau livre de photo Karnaval de Corentin Fohlen (34 euros) Une jolie pochette vegan Thiziri de la Petite Kabyle (30 euros) Un prêt au premier magasin de bijoux Bizou en France. (60 euros)

L’identité visuelle Ce que ça change : Éléments graphiques on permet à des entrepreneurs de se lancer, à des entreprises de se développer et de créer de l’emploi.

Trames et motifs Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop.

9

Formes et caractéristiques Contours épais et ombres portées


Musicien indépendant, le nouvel entrepreneur ? Face aux difficultés des maisons de disque et aux nouveaux pouvoirs de la foule connectée, grâce aussi au financement participatif et l’home studio, les musiciens sont de plus en plus nombreux à s’autoproduire. Même les plus confirmés d’entre eux, adoubés par la critique et anciennement sous contrat avec un label y ont recours. Qui sont-ils ? Pourquoi s’autoproduisent-ils ? Solution de fortune ou vraie révolution ? Février 2017. Le rappeur JUL d’auteur, des métiers de la muest couronné par ses pairs d’une sique et de la création). « Et il Victoire de la musique pour le n’est pas le seul : on peut aussi meilleur album de musique ur- citer le cas d’Antoine Guéna du baine. Derrière son succès, nul groupe 1995 qui se réclame du label autre que le sien, D’or Do-It-Yourself ». et de platine et un distributeur digital encore confidentiel il y «" Sur chaque a quelques années, Musicast. euro collecté par Libéré de son label Liga One Inles plateformes dustry depuis 2014, aujourd’hui de streaming un l’affaire de Jul affiche une santé auteur-interprèteinsolente grâce aux quatre albums publiés par le chanteur en compositeur sous moins de trois ans et des ventes licence récupère qui s’élèvent à plus d’un million 7 centimes ! »" de disques et de mp3. « JUL fait L’identité visuelle partie de cette nouvelle généraÉléments graphiques tion de musiciens qui choisissent Distributeurs digitaux, plated’être indépendants », explique formes de crowdfunding pour Claire Giraudin, directrice de la financer les albums, home stuSACEM Université (une structure dio, réseaux sociaux, tous les Trames et motifs qui fait œuvre de pédagogie outilspour sontdonner à priori à portée Pois, confettisauet rayures un côté pop. de près des musiciens et du grand clic pour produire et distribuer public sur les questions de droit sa musique de manière tout à 10

fait indépendante. Devenir indépendant peut être tentant. Un auteur-interprète-compositeur sous licence ne récupère que 7 cents sur chaque euro collecté par les plateformes de streaming, le reste est raflé par le label, l’agrégateur (sorte de grossiste de l’industrie musicale qui distribue et recommande les artistes sur les différentes plateformes), l’éditeur, la TVA et la plateforme d’écoute. Un autre exemple frappant selon Philippe Astor, journaliste spécialiste de l’industrie musicale, est le cas du trompettiste à succès Ibrahim Maalouf. Econduit par les labels, il finit par s’autoproduire. 10 albums et une flopée de collaborations prestigieuses plus tard, Maalouf est toujours là, Formes et caractéristiques fier et indépendant. son portées Contours épaisMais et ombres cas et celui de JUL ne font pas école pour autant : rares sont


" Certes lorsqu’on est indépendant, au lieu de toucher un dixième de ce que l’on produit, on récupère 50-60% mais on travaille beaucoup plus par ailleurs."

les artistes à vivre décemment « un KissKiss, c’est comme monde leur musique en indé. ter une petite entreprise ». Pour « Certes lorsqu’on est indépenoffrir des contreparties sympadant, au lieu de toucher un thiques à son public, la chandixième de ce que l’on produit, teuse songe à des cadeaux qui on récupère 50-60% mais on collent au sujet de son album, le travaille beaucoup plus par rêve. « Mon mot d’ordre pour ailleurs. Et ça laisse moins de ce KissKiss, c’était ni prostitutemps pour la musique », raption ni mendicité, s’amuse-t-elle, pelle l’artiste-interprète Barbara je tenais à proposer aussi mon Carlotti. « Il y a toujours un imaunivers dans les contreparties ». ginaire flou autour de l’artiste qu’on imagine composer d’un Mais alors trait devant son ordi et ses synthés mais la réalité est autre : où est le futur il fait un travail artisanal qui du musicien prend du temps ». Et quand on demande à Carlotti si les outils indépendant ? collaboratifs mis à disposition Il se loge peut-être dans la par le web libèrent davantage blockchain, une technologie l’artiste - la distribution digitale, de stockage et de transmisla mise en relation avec les toursion, transparente, sécurisée neurs, l’artiste diffère : « oui, et entièrement décentralisée toutes les décisions aujourd’hui - c’est la foule qui s’autogère. concernant mon projet musical, L’émancipation de l’artiste par c’est moi qui les prends mais blockchain, c’est la convicon ne peut pas tout faire ».L’identitéla visuelle graphiques de l’artiste Imogen Heap. Un autre écueil est le finance-Élémentstion Depuis 2011, la chanteuse trament d’album. En hiver dernier, vaille sur Mycelia, une startup Barbara Carlotti monte une censée redonner la main aux campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank. L’expéTrames et motifs musiciens et les libérer de la précarisation deunleur rience, dit-elle, estPois, « excitante, confettis et rayures pour donner côté métier… pop. grâce à la blockchain et l’aumais éprouvante ». On ne se tomatisation de leurs contrats rend certainement pas compte, 11

et donc de leurs rémunérations. Pour Claire Giraudin, cette solution ne coule pas non plus de source : « comme toute technologie décentralisée, la blockchain appliquée à la musique ne marchera bien qu’à partir du moment où elle sera normalisée. Pour le moment, ce n’est pas le cas ». L’avenir de la musique, peutêtre, se joue-t-il dans l’intelligence artificielle, mais certainement pas celui du musicien. Claire Giraudin tempère : « La musique assistée par ordinateur existe depuis très longtemps. Les machines ne vont pas remplacer l’humain et encore moins le musicien. Elles l’aideront à composer ou bien seront sur des tâches de composition répétitives à destination de formats audiovisuels à budget riquiqui ». Encore que. Au RoyaumeUni, raconte Philippe Astor, un chef d’orchestre de la BBC s’est réjoui de jouer un morceau composé par un algorithme. Aucun risque, explique alors le chef, que le compositeur débarque pour imposer son interprétation Formes et caractéristiques ou… réclame sonépais dû etenombres son- portées Contours nantes et trébuchantes. Un chef d’orchestre bien misanthrope !


crowd fait son road trip OP

12

Ces entrepreneurs, étudiants, individus disséminés un peu partout redessinent l’économie d’aujourd’hui - souvent en s’aidant de la foule et toujours avec des valeurs. Et parce qu’on a les mêmes convictions, Crowd partage à chaque numéro leur destin.

ow !

Philippines L’agriculture durable à portée de mobile

ner un côté pop.

Aux Philippines, on a la main verte. 30% de la population active travaille dans les champs et 10% du PIB philippin émane de l’agriculture. Elvin Laceda, un enfant du pays installé à Hawaï pour étudier la biologie et l’entrepreneuriat a développé avec d’autres étudiants l’entreprise sociale RiceUp Filipino Farmers. L’objectif ? Tripler les revenus très bas des agriculteurs philippins grâce à un bon usage du smartphone et par la formation. Sur une application mobile dédiée, le fermier est mis en relation directement avec ses clients locaux et fait ainsi l’économie d’intermédiaires gourmands en argent. L’application invite aussi les villages à s’organiser en coopératives pour s’aider mutuellement et générer plus de revenus. Depuis juillet dernier, Elvin et ses compèresL’identité ontvisuelle ouvert deux Éléments graphiques fermes de formation où les agriculteurs peuvent apprendre des techniques agricoles durables. On y enseigne par exemple comment les lombrics peuvent être des fertilisants puissants. La survie du paysan est parfoisTrames une histoire et motifsde vers…

Formes et caractéristiques Contours épais et ombres portées en aplats colorés.

rice up

Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop.

12 - 13

Formes et caractéristiques Contours épais et ombres portées

P8


Trames et motifs Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop. Allemagne

ecosia

le moteur de recherche écolo

Le saviez-vous ? Les recherches Google ont un coût énergétique. En 2009, le physicien Alex WissnerGross estime à 15 grammes d’émission de carbone l’impact environnemental de deux requêtes effectuées sur Google, soit l’empreinte d’une bouilloire électrique. Dans une étude publiée en 2015, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) révèle qu’en moyenne, Cartouches nos recherches sur Google représenteraient près Type light boxes. de 10 kg équivalent CO2 par an et par internaute. En Allemagne le moteur de recherche Ecosia a un bilan énergétique à priori neutre : et pour cause, 80% des revenus publicitaires engrangés par la plateforme sont réinvestis… dans la plantation d’arbres. Depuis sa création en 2009, Ecosia a planté 10 millions d’arbres à travers le monde grâce à 5 millions d’utilisateurs mensuels qui engrangent 600 000 euros par mois de revenus. Cliquer n’a jamais été aussi écolo.

DO IT

Wow !

états-Unis un chatbot à la rescousse des réfugiés

KISSKISS SHOP

Typo : Lovelo Black

marhub

Les réfugiés souffrent aussi des fake news, sauf que dans leur cas, une bonne information est vitale ! Pour demander l’asile, ils sont soumis à des entretiens et une mauvaise préparation peut leur être fatale : 70% des demandeurs d’asile sont éconduits suite à un entretien désastreux et de la désinformation. La plupart ne connaissent pas leurs droits et ignorent qu’ils peuvent par exemple demander un autre interprète ou à revoir le transcrit de leur entretien. D’autres sont victimes d’un mauvais renseignement attrapé sur les réseaux sociaux. De retour d’un séjour de quelques semaines en Grèce dans un camp de réfugiés, des étudiants de l’université de Berkeley en Californie sont en train de mettre au point Marhub, un chatbot sur Facebook Messenger. Le chatbot consiste en un petit robot logiciel d’ordinaire utilisé pour répondre aux questions de manière automatisée à des clients. Marhub est, lui, capable de répondre aux questions des réfugiés. Et le modèle sera vertueux : plus le chatbot sera utilisé, plus ses réponses seront précises - car nourri de ces précédents échanges. Une vraie entreprise collective !

1


LE FUTUR DE L’ARGENT Le débat autour de la société sans espèces révèle à quel point on comprend mal l’argent dans notre société

Avant d’être journaliste et essayiste engagé, Brett Scott a été courtier de produits dérivés. C’est dire si la finance complexe et opaque, il connaît. En 2013, il publie Le Manuel hérétique de la finance : hackons le futur de l’argent (The Heretic’s Guide to Global Finance: Hacking the Future of Money) chez Pluto Press. Son objectif ? Apprendre aux experts et non-experts le jargon financier pour les aider à reprendre le pouvoir sur leur argent. Depuis 2013 les choses ont bien changé : on a échangé avec lui pour mieux comprendre nos préjugés visà-vis de l’argent et évoquer son futur.

« " On a souvent Comment expliquez-vous qu’à l’idée que le cash propos de l’argent – alors que le savoir n’a jamais été aussi ne serait pas sûr, accessible grâce à Internet un racket dans nous soyons aussi ignares, des la rue et vous voilà « analphabètes de la finance » ? dépouillé. Pourtant Je ne suis pas sûr que les gens un système soient vraiment ignares en fitotalement nance. On a une compréhension électronique peut assez générale. En revanche ce être aussi sujet que peu comprennent c’est le à du piratage, langage des professionnels de et adieu la finance. Mais cette ignorance peut s’observer chez certains les économies " L’identité visuelle Éléments graphiques professionnels… Ceux qui travaillent sur des sujets très spécifiques de la haute finance ont un manque de connaissances assez affolant : la compréhenTrames et motifs sion du système monétaire dans Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop. sa globalité les déroute !

14 - 15

Prenons le sujet du « cash », les espèces. Vous expliquez dans différents articles dans le Guardian ou Aeon.co qu’on a une méconnaissance des vertus du cash. C’est à l’opposé de ce qu’on peut entendre dans le débat d’une société sans espèces. Si le cash était interdit, fini l’anonymat et donc finie la corruption. Vous n’êtes pas d’accord ? C'est un sujet assez complexe. On a effectivement tendance, dans le débat de la société sans espèces, à considérer le cash comme ayant un impact négatif et à croire aux vertus du paiement électronique. Le cash ne Formes et caractéristiques serait pasContours sûr, unépais racket dans portées et ombres la rue et vous voilà dépouillé.


Pourtant un système totalement électronique peut être aussi sujet à du piratage, et là ce sont toutes vos économies qui sont perdues. On en revient à ce dont on parlait plus tôt : les gens ne comprennent pas vraiment le système monétaire. Ils ne pensent pas que si l’argent « digital » est mis en avant, c’est parce qu’il dépend des banques commerciales. On pense au paiement électronique comme une évolution des espèces. A tort ! C’est une mise à jour des bases de données bancaires du papier au digital. La société sans espèces, c’est à mon sens la société des paiements bancaires. Un autre écueil est la question de la surveillance et du respect de la vie privée : en Chine, on observe un succès important du paiement mobile à la Alipay ou Wechat, sauf que beaucoup ne réalisent pas que ces sociétés génèrent des données sur les mouvements d’argent et les habitudes des gens. Et ces données, le gouvernement chinois y a accès ! Mais comme ces services hautement technologiques sont pratiques, les gens sacrifient au confort leur droit à une vie privée. Le débat autour de la société sans espèces révèle à quel point on comprend mal l’argent dans notre société. Qui considérez-vous comme les explorateurs de la nouvelle finance : les startups de la finance alternative, les citoyens qui frappent leur monnaie locale, les praticiens de la blockchain ? Oui, il existe toute une série de mouvements qui remettent en cause la finance traditionnelle

et qui émanent de différentes traditions. Les mouvements de monnaies locales ont pour ambition de repenser les relations humaines à un niveau local. Et ce n’est pas nouveau. Les mouvements favorables à une réforme monétaire qui appellent à de nouvelles régulations financières mènent des campagnes de niche. Enfin, vous avez la communauté fintech : à mon sens, elle ne remet pas vraiment en cause le secteur financier ou du moins de manière assez superficielle. Le but des fintechs est simplement d’automatiser la finance. Ça peut agacer certaines banques habituées à avoir le monopole, mais en général ça reste le même système juste pimpé et plus pratique. Il ne s’agit pas là de réforme, mais d’amélioration. Sauf si on regarde du côté du financement participatif qui œuvre à changer les choses et qui peut être positif pour beaucoup de gens. Plus récemment, le mouvement de la blockchain s’est positionné en concurrent de la finance. La tradition dont la technologie blockchain émane est crypto-anarchiste mais aujourd’hui, il y a une fusion entre la communauté fintech et celle de la blockchain. Il subsiste un sous-ensemble de gens qui développent des plateformes pour aider les gens à reprendre le pouvoir sur l’argent, mais ils doivent représenter à tout casser 15% de la communauté. Et donc le futur de l’argent, où est-il ? On l’a vu : il y a beaucoup d’options pour changer le système monétaire. Mais en réalité, on

ne peut pas y changer grandchose. Le seul paramètre sur lequel on peut agir est le contrôle de l’information. La technologie blockchain s’y essaie : au lieu d’avoir un système monétaire contrôlé par une seule entité, c’est à la fois tout le monde et personne qui contrôle avec la blockchain. Le problème est qu’un système décentralisé comme la blockchain, même s’il est à l’abri des abus, est rigide et manque de flexibilité.

" Un monde où il n’y aurait que des monnaies locales ou des systèmes monétaires décentralisés n’existera pas "

Autre paramètre sur lequel on pourrait agir : l’utilité de l’argent. Les systèmes de monnaie locale redéfinissent les usages de l’argent ; ils lui imputent une dimension éthique et géographique. Quand ils frappent monnaie, c’est pour favoriser les relations humaines ou une économie réelle. Un monde où il n’y aurait que des monnaies locales ou des systèmes monétaires décentralisés n’existera pas mais on peut espérer une concentration moindre des pouvoirs : je vois une plus grande diversité de solutions dans le futur. En même temps, un autre scénario se profile, celui d’un système hybride, digital et financier aux accents de contrôle dignes du film Minority Report. Ce sera à mon sens la bataille du futur : le combat de ces deux scénarii !


la sélection pour voir la vie en KissKiss Votre intérieur

l’espoir l’aime bien

l’aime bien

Les animaux l’aiment bien

Et si pour notre mobilier, les considérations esthétiques et de fonctionnalité étaient aussi importantes que l’imOn peut être fashion et respact social et écolo ? C’est pectueuse de ses prochains la conviction de Quentin et des animaux. C’est le Delion qui a lancé Delion, mot d’ordre de l’entrepreune marque de mobilier, de neuse Marie Viard-Klein qui planches de surf et d’objets a monté sa propre marque de décoration. L’artisan fade mode vegan et éthique brique localement dans son Minuit sur Terre. Ses chausatelier à Bidart et met un sures sont fabriquées au point d’honneur à ne sortir Portugal dans des condique de beaux objets. En attions de travail décentes et L’identité visuelle tendant d’aller surfer sur la Éléments graphiques avec des matières écolocôte basque, on ne se bergiques. Canon ! cerait pas sur un des tabouModèle Mistral Noire, rets à bascule de Delion ? A retrouver sur Delion, Trames et motifs minuitsurterre.com quentindelion.tumblr.com Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop.

16

« L’histoire de Latifa Ibn Ziaten est celle d’une mère devenue activiste. Quand son fils Imad est assassiné par un terroriste, Mohamed Merah, son monde bascule. Pourtant elle refuse de perdre espoir, et parcourt les villes de France dans un seul but : défendre la jeunesse des quartiers et combattre la haine avec la tolérance et l’écoute. Elle transforme ainsi chaque jour son destin singulier en un combat universel ». L’équipe du film. Latifa, le cœur au combat, Olivier Peyon et Cyril Brody, en salles depuis le 4 octobre 2017 Formes et caractéristiques

Contours épais et ombres portées


viens à la maison Les grands sujets de société et de créativité sont adressés et interrogés tous les mois lors de conférences et meetups organisés à la Maison de Crowdfunding au 34 rue de Paradis à Paris.

" Si chacun passait deux heures à cultiver son potager, ça changerait le monde " Swen Déral, fondateur de la SAUGE lors d’une table-ronde sur l’agriculture urbaine à la Maison de Crowdfunding en mars dernier.

" Non, la démocratisation du design par l’impression 3D n’est pas encore L’identité visuelle arrivée " Éléments graphiques

Gaspard Koenig, philosophe lors d’un débat autour du revenu universel à la Maison de Crowdfunding en mai dernier.

" On sait depuis longtemps que quand vous donnez une somme sans contrepartie à un individu, il ne s’arrête pas pour autant de participer à la société "

Mathilde Berchon, corporate manager au TechShop - Ateliers Leroy Merlin lors d’une discussion à la Maison de Crowdfunding en septembre dernier. Formes et caractéristiques

Trames et motifs Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop.

17

Contours épais et ombres portées


Soirée Kaizen De g. à d. Pierre Rabhi, Françoise Vernet Aubertin, Yvan SaintJours, Cyril Dion

KissKissMarket Stand Noir Gaazol

Talk "Demain tous Designer" Paris Design Week 2017 De g. à d. Marion Mailaender, Matthieu L’identité visuelle Éléments graphiques Vergote, Mathilde Berchon et Nicolas Bard. Trames et motifs Pois, confettis et rayures pour donner un côté pop.

18

Formes et caractéristiques Contours épais et ombres portées



CROWD le média : crowd.kisskissbankbank.com sur Medium CROWD le podcast : Itunes, Soundcloud et toutes les plateformes de podcasts de France et de Navarre CROWD la conférence : tous les mois à la Maison de Crowdfunding, 34 rue de Paradis, Paris La programmation de la Maison de Crowdfunding à suivre sur Facebook.com/maisondecrowdfunding/


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.