BTSA Aménagements Paysagers Promotion 2008-2010 CONDEZ-GODZIEMBA Camille GABILLARD Simon GENDRONNEAU Mathilde KEMPF Nelly LELIEVRE Kévin LEVERE Hugo NADAUD Romain
s e l ê r P s e d n o l l a V Le
Le Vallon des PrĂŞles
Le Vallon des PrĂŞles
Le Vallon des PrĂŞles
e l u b m Préa L’espace constitue aujourd’hui un enjeu de taille pour l’Homme qui doit gérer l’urbanisation en constante progression. Ainsi les quelques parcelles encore inoccupées sont convoitées pour être transformées en terrains immobiliers. Cette avancée de l’artifice sur la nature met en péril de fragiles équilibres ayant mis des années à se constituer. Se pose alors un problématique quant à l’évolution de la cohabitation Homme/Nature et à la préservation de ces deux acteurs. Le Jardin en Mouvement du lycée Jules Rieffel est un site témoin de la reconstruction de cet équilibre. Ancien site agricole présentant des prairies bocagères, il est actuellement le support pédagogique des étudiants en formation BTSA Aménagements Paysagers (dont nous faisons partie) de ce même lycée. Malgré les évolutions actuelles en matière de conception paysagère, la majorité des espaces verts reste issue d’une volonté de « propreté » dans laquelle les mauvaises herbes n’ont pas leur place, pour les citer comme seul exemple. Le Jardin en Mouvement, issu de la philosophie du paysagiste Gilles Clément, développe quant à lui depuis quelques années un nouveau type de jardinage favorisant la conservation voir l’amélioration de la diversité biologique d’un milieu. Porté par les politiques volontaristes de l’agglomération nantaise, il représente un écrin de verdure en reconstruction, aménagé et géré par des jardiniers en formation. Un travail préliminaire d’études et d’analyses des éléments constitutifs du site et de leur organisation effectué lors de la première année permet d’initier les interventions réalisées sur le site en deuxième année. Au sein de cet espace, la volonté impulsée par ses concepteurs traduit le retour au respect de la nature et à la cohabitation entre l’Homme et son environnement. C’est dans la continuité de cette volonté que nous avons géré et aménagé le Vallon des Prêles.
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e r i a m Som 1
Le Jardin en Mouvement 1
Concept du Jardin en Mouvement
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Contexte de notre Jardin en Mouvement
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Etat des lieux et diagnostic du Jardin Les entrées Les limites Les Prairies méso-hygrophiles La Forêt Miniature Le Chaos Le Vallon des Prêles
Le Pronostic
Le Vallon des prêles 12
Contexte
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Etat des lieux
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Les entrées Les haies bocagères La saulaie La chênaie Les ronciers La mare Le Monde Perdu La Prairie
Les objectifs à atteindre
Un potentiel paysager Une vocation culturelle et sociale
Les nouveaux aménagements 20 20 22 22 22 25 25 25 25 25
Les créations
Le bassin de rétention/décantation La vue vers la Forêt Miniature La digue circulation La buttule aux fougères Le sureau
L’entretien
Les couronnes Les circulations Les ronciers L’abattage La fauche
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Le Vallon des Prêles
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E A - Jardin et plantes vagabondes à la Vallée de Gilles Clément (source : Hugo Levère) B - Gilles Clément (source (Kévin Lelièvre) C - Cordulégastre annelé de la Vallée (source : Hugo Levère) D - Un sentier dans la Vallée de Gilles Clément (source : Hugo Levère) E - Maison dans l’écrin du Jardin de Gilles (source : Hugo Levère)
t n e m e v u o M n e Le Jardin
Concept du Jardin en Mouvement Le concept du Jardin en Mouvement a été établi pour la première fois en 1984 par le paysagiste Gilles Clément. Cette conception est née d’observations, d’expériences et de pratiques réalisées dans son propre jardin situé dans la Creuse : la Vallée. Il prône le libre développement des espèces et de la biodiversité selon un principe fondamental : « faire le plus possible avec la nature, le moins possible contre. ». Le terme de Jardin en Mouvement vient du déplacement de plantes vagabondes qui, de part leur fleurissement et impact visuel important, façonnent le paysage. Le jardinier, autrefois sculpteur du paysage, devient son observateur et admirateur intime, qui s’adapte à l’apparition de ces vagabondes. Il joue avec les formes, couleurs et textures qui apparaissent naturellement et les met en scène pour le plus grand plaisir du visiteur. Ses actions sont vouées à maintenir une diversité végétale aussi large que possible en préservant la flore naturelle présente mais aussi la qualité de l’eau, de l’air et de la terre, et bien sûr leurs interactions. Pour cela, il refuse tout traitement et limite au maximum les intrants qui pourraient perturber l’écologie du site. Le Jardin en Mouvement permet d’amener un nouveau regard sur le jardin et de redécouvrir certaines plantes alors considérées comme mauvaises et indésirables pour en faire des éléments à part entière du jardin. Le regard du jardinier s’y fait plus observateur ; un choix s’offre à lui : intervenir ou laisser faire la nature. C’est un espace en perpétuelle évolution où la biodiversité et la (re)découverte du jardin règnent. Le Jardin en Mouvement, en plus de son aspect écologique, a donc une portée philosophique plus large qui amène à réfléchir sur l’ensemble de la planète et des possibilités qui s’offrent à nous, en tant qu’aménageurs. Nous nous situons aujourd’hui à un tournant essentiel où les actions de l’Homme et leurs conséquences ne peuvent être niées. Ces considérations ont amené l’équipe pédagogique et les étudiants à créer un Jardin en Mouvement sur les terres de l’établissement.
Gilles Clément : Paysagiste, naturaliste, artiste et écrivain, il propose une vision écologique de la planète, de sa gestion. Ses visions sont traitées dans de nombreux ouvrages tels que Le Jardin Planétaire, où les questions de brassage planétaire et de Jardin en Mouvement sont traitées ; ou encore le Tiers Paysage, un hymne aux espèces délaissées pourtant porteuses d’une richesse inouïe. Au travers de ses études et romans, Gilles Clément offre à réfléchir et transmet son savoir et ses idées sur le devenir de notre planète, de sa richesse mais aussi sur les possibilités d’avenir qui s’offrent à nous.
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A - Le Jardin en Mouvement à l’échelle nationale B - Le Jardin en Mouvement à l’échelle régionale C - Le Jardin en Mouvement par rapport à Nantes
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D - Le Jardin en Mouvement à l’ouest de l’agglomération nantaise E - Le Jardin en Mouvement au Lycée Jules Rieffel de St Herblain
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Le Jardin en Mouvement
Photo : Vue sur le Vallon des Prêles le 30 septembre 2008 (Source : Damien Bilhant)
Contexte de notre Jardin en Mouvement [vues aériennes france > loire-atlantique > nantes > st herblain > lycée J R] Le Jardin en Mouvement se situe dans le Lycée agricole Jules Rieffel de St-Herblain. Cette ville en tant que deuxième commune de l’agglomération nantaise subit une très forte pression urbaine. Les terres du Lycée Jules Rieffel, d’une superficie d’environ 35 hectares, constituent ainsi l’un des derniers espaces verts écologiquement riche de la zone, mais c’est un espace qui reste enclavé et entouré de tissu urbain. Nantes est un environnement favorable au développement des nouvelles techniques de gestion car précurseur au niveau de l’Agenda 21 et investie au niveau des espaces verts.
Notre vision : Selon nous, le Jardin en Mouvement est un lieu d’expérimentation d’une nouvelle conception écologique, c’est l’aboutissement d’une pensée philosophique qui se base sur le principe de la gestion différenciée et les théories/pratiques de Gilles Clément. Le Jardin en Mouvement interroge sur la place du paysagiste dans le monde de demain.
Jules Rieffel est un établissement qui possède une certaine sensibilisation à l’écologie, l’environnement et au développement durable. C’est ainsi qu’en 2001-2002 et à l’initiative de l’équipe pédagogique de BTSA Aménagements Paysagers du lycée Jules Rieffel, la décision de consacrer 6 hectares du Lycée à un Jardin en Mouvement expérimental a été prise. Ce jardin est né en 2004 grâce à l’association du Lycée, de Gilles Clément et de Claude Figureau (botaniste et précédent directeur du Jardin des Plantes de Nantes). Le jardin constitue un véritable support pédagogique pour les élèves du lycée (notamment la formation BTSA AP) mais aussi pour les visiteurs des environs ou d’ailleurs. Créé sur d’anciennes parcelles agricoles en friche, ce lieu est devenu un site d’interactions entre les éléments naturels des différentes parcelles. Il s’inscrit dans l’optique du développement environnemental par la préservation et l’augmentation de la biodiversité au sein du site.
« C’est un espace pensé, où l’Homme intervient ponctuellement. » (Hugo) « C’est un jardin parce qu’il y a des limites, et qu’il appartient à quelqu’un. » (Camille) « C’est un jardin parce qu’il y a des mises en scène et des perspectives. » (Nelly)
« Il y a le souci d’avoir un rendu esthétique final. » (Romain)
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B Prairies
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Vallon des Prêles
D Chaos Forêt Miniature
E A - Vue sur les Prairies (source : Camille CGD) B - Meule de foin / niche écologique dans les Prairies (source : Maxime Mandin) C - Fossé traversant les Prairies (source : Camille CGD) D - Saulaie des Prairies (source : Camille CGD) E - Plan aquarelle du Jardin en Mouvement (source : Hugo Levère)
Le Jardin en Mouvement
Photo : Vue sur le Chaos en novembre 2009 (Source : Kévin Lelièvre)
Etat des lieux et diagnostic du Jardin Quelle parcelle? Quelle problématique? Nous avons travaillé dans la parcelle du Vallon des Prêles. Parcelle très humide où les prêles éponymes se développent facilement, le Vallon nous a fait nous interroger sur la gestion de l’eau. Grâce à l’évolution de la parcelle et du Jardin observée au fil des saisons et des années par nous et les étudiants précédents la question du « comment gérer l’eau ? » nous est apparue comme indispensable, car elle concerne notre parcelle mais également la totalité du Jardin en Mouvement. Le Jardin en Mouvement se situe au Nord-Est du lycée. D’une superficie de 6 hectares, il est bordé par un bois appartenant au lycée au Nord, par les prairies accueillant les ruches du lycée à l’Est, par le Parc de la Gournerie au Sud-Est, par les Belles Indésirables au Sud-Ouest, par le CFA et l’arboretum à l’Ouest. Le Jardin possède également une collection de plantes envahissantes dites « Belles Indésirables » ou « Jardins pionniers ». Cette collection de plantes pionnières contenues dans des bigs-bags vient d’une exposition présentée par l’artiste Liliana Motta en 2004 au Lieu Unique de Nantes. Le Jardin en Mouvement est divisé en quatre parcelles avec les Prairies (Prairie aux Orchis et Pré de Lumière), la Forêt Miniature, le Vallon des Prêles et le Chaos :
Les entrées. Il existe deux entrées ; une historique Nord-Ouest dans la Prairie aux Orchis via l’arboretum, et une Sud dans le Chaos via les Belles Indésirables. Cette dernière devrait être officialisée cette année et remplacer celle des Prairies pendant les Rendez-Vous au Jardin.
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Le Vallon des Prêles
B Prairies
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Vallon des Prêles
C Chaos Forêt Miniature
D A - Porte de la Forêt Miniature (source : Camille CGD) B - Vue sur la Forêt Miniature (source : Camille CGD)) C - Tapis de branche à l’entrée de la Forêt Miniature (source : Camille CGD) D - Saulaie des Prairies (Camille CGD) E - Plan aquarelle du Jardin en Mouvement (Hugo Levère)
Les limites. La totalité du Jardin et des parcelles est limitée par des haies bocagères sauf au Sud-Ouest, avec la présence d’un roncier entre Chaos et Belles Indésirables. Elles sont pour la plupart en mauvais état. Beaucoup d’anciens arbres têtards se sont développés librement pendant quinze ans, leur houppier est devenu très important mais leur âge empêche un retour à une gestion agricole. La strate arbustive est très dégarnie à cause de carences luminiques ; les haies ne sont plus des corridors écologiques performants.
Les Prairies méso-hygrophiles. Elles constituent la parcelle la plus ouverte du Jardin, et reçoivent beaucoup de lumière. Auparavant, cet espace était une prairie pâturée, entourée de quelques haies bocagères. Depuis la création du Jardin en Mouvement, deux espaces bien distincts ont été créés : le Pré de Lumière et la Prairie aux Orchidées. Prairie aux « Orchidées » par la présence de l’Orchis laxiflora. Les Prairies sont caractérisées par leur changement de couleurs au fil des saisons... Un tableau marron-rouge de lumière en automne, un carré vert souligné par l’intensité des fleurs au printemps et un espace doré en été... La Prairie aux Orchis et le Pré de Lumière possèdent une lisière importante de 5 à 10 mètres de large sur toute leur limite Nord. Cet écotone est constitué de ronces, d’ajoncs, de saules, de petits châtaigniers ou autres chênes. La Prairie et le Pré sont séparés par un fossé arrivant de la quatre voies. Il s’écoule dans une mare qui accueille chaque année tritons, salamandres et autres batraciens ainsi qu’une flore purement aquatique comme le Potamogeton natans ou la Persicaria amphibia qui oxygènent l’eau. Un poisson rouge aurait été aperçu en 2009, il serait arrivé dans la mare suite à un geste criminel. Le trop-plein s’effectue vers l’Est, direction le Vallon. Une saulaie occupe le quart Sud-Est du pré de lumière, son développement est rapide et un projet d’éclaircissage a été prévu par le groupe en charge des Prairies. Cette année, la prairie et le pré ont été rassemblés en raison d’une problématique commune : comment gérer le renfermement de la parcelle et comment accroitre la biodiversité du milieu?
La Forêt Miniature. Ancienne prairie colonisée par de nombreux chênes, les étudiants y ont réalisé un travail de taille pour conserver de petits sujets. Des contrastes ont été créés avec la présence de plusieurs plateaux de taille. Du Nord au Sud, les chênes sont de plus en plus contraints. Dans cette parcelle, la verticalité des troncs s’oppose à l’horizontalité des plateaux. Derrière la Forêt Miniature stricto-sensus s’étendent des ronciers boisés où le visiteur peut se promener librement. Des perspectives ont été créées dans les taillis entre Forêt et Vallon des Prêles. Ici la problématique abordée, est celle de la gestion du patrimoine arboré.
Le Jardin en Mouvement
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Schéma probable de l’évolution d’une parcelle
Le Jardin en Mouvement Le Chaos. Cette parcelle est située sur les remblais issus de construction du lycée. Le sol est très compact et d’une très faible qualité agronomique. La nature ayant repris ses droits, une faune et une flore spécifiques se sont développées. On y trouve des ajoncs taillés en forme de nuage. Cette taille contraste avec les caractéristiques de l’ajonc (plante piquante). On trouve également une plante exotique, l’ herbe de la Pampa. Cette parcelle est très humide à cause d’un sol quasi imperméable en Hiver mais aussi très sèche en Été. On a la présence d’une chambre dite « centenaire », par la présence d’un magnifique houx d’une centaine d’années et qui au cours du temps, a naturellement perdu les épines de ses feuilles. En terme de gestion, la pelouse est tondue régulièrement, elle permet la mise en valeur des masses végétales. Ici la problématique est la suivante : régénérer la strate herbacée tout en évitant le renfermement de la parcelle.
Le Vallon de Prêles. Cœur du Jardin et support de ce dossier, nous avons réalisé un état des lieux propre à cette parcelle (voir page 12).
Le pronostic Le Jardin en Mouvement, comme son nom l’indique, est en constante évolution. Cette évolution peut se faire de deux manière différentes : - La première concerne l’évolution naturelle du lieu, sans intervention de l’Homme. Cette évolution progressive amène à la fermeture des parcelles et finalement au stade climacique de la région. Les mares seraient comblées au fur et à mesure des années par l’accumulation de matière organique et minérale issue de l’érosion de la noue et du fossé. Ces mares deviendraient au final des prairies humides. Cette strate herbacée (prairies) serait alors progressivement envahie par la strate arbustive, notamment les ronces. Ces ronces formeraient une protection pour de jeunes plants de Saules – Salix caprea – qui auraient ainsi la possibilité de se développer. Les Saules font parti des premiers ‘colonisateurs’ puisque supportant l’importante humidité des prairies. Apparaitraient ensuite des Aulnes et des Frênes – Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior – qui profiteraient d’un terrain moins humide pour se développer. Enfin, après une vingtaine d’années, des Chênes – Quercus robur – se mettraient en place, pour former une cinquantaine d’années plus tard une forêt adulte où les arbres peuvent se reproduire. Le stade climacique de la région nantaise : un paysage forestier monospécifique. - La seconde évolution possible est celle actuellement en place. Par l’action de l’Homme (et plus précisément des étudiants !), la fermeture des parcelles est empêchée ou du moins fortement retardée. Cet entretien réalisé aura pour but de maintenir les différentes strates ; herbacée, arbustive et arborée ; de conserver les multiples écosystèmes présents grâce à des fauches avec exportation et des travaux de taille et/ou d’abattage. L’entretien permet également la préservation des mares en évitant leur comblement par des curages réguliers et l’entretien des noues et fossés. L’intervention raisonnée : une pluralité floristique et faunistique.
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Saulaie
Prairie
Haie Bocagère
Chênaie
Roncier
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Monde Perdu
F A - Vue sur le Vallon des Prêles (source : Camille CGD) B - Une des entrées du Vallon : Pont des murmures (source (Kévin Lelièvre) C - Vue sur la chênaie (source : Camille CGD) D - Carrefour entre le Vallon, les Prairies et la Forêt Miniature (source : Camille CGD) E - Vue sur la saulaie (source : Kévin Lelièvre) F - Plan aquarelle du Vallon des Prêles (source : Hugo Levère)
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s e l ê r P s e Le Vallon d
Contexte Le Vallon des Prêles est bordé au Nord par les Prairies, au Sud par le parc de la Gournerie, à l’Est par la Forêt Miniature et à l’Ouest par le Chaos. Il collecte l’ensemble des eaux de ruissellement du Jardin en Mouvement dans une mare située au Sud et dont le trop-plein se déverse dans l’étang de la Gournerie. C’est la parcelle la plus humide du Jardin.
Etat des lieux Cette parcelle est composée de plusieurs éléments :
Les entrées. Il existe plusieurs entrées dans le Vallon ; une au Nord-Est donnant sur les Prairies et sur la Forêt miniature. Deux à l’Est et au Sud-Est donnant exclusivement sur la Forêt, et deux autres à l’Ouest donnant sur le Chaos. Elles sont généralement accompagnées d’un élément qui fait la jonction entre les parcelles (Campement bivouac nord, pas japonais, Pont des Murmures...). Les entrées et les circulations existantes créent de la surprise et de la découverte chez le visiteur.
Les haies bocagères. Les haies bocagères sur talus limitent l’ensemble du Vallon. Elles sont composées de nombreux Quercus robur, de quelques Fagus sylvatica, et de tout un ensemble d’arbustes comme le Crataegus monogyna, l’Ilex aquifolium, le Prunus avium ou encore le Prunus spinosa. Non entretenues depuis de nombreuses années, ces haies occupent une surface importante de la parcelle avec des arbres dont le diamètre du houppier peut dépasser 10 mètres et une strate arbustive en perte de vitesse à cause du manque de lumière.
La saulaie. Au Nord-Est, cette saulaie composée exclusivement de Salix caprea est traversée dans toute sa longueur par une circulation qui n’a pratiquement pas été
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Haie Bocagère
Chênaie
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E A - La coulée des rondelles (source : Camille CGD) B - Au Monde Perdu (source : Camille CGD) C - La mare du bas de la parcelle (source : Camille CGD) D - Marronier dinde du Monde perdu (source : Camille CGD) E - Plan aquarelle du Vallon des Prêles (Hugo Levère)
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entretenue depuis sa création.
La chênaie. Dans la continuité Sud de la saulaie, à l’Ouest du vallon, des Quercus robur ont été plantés pour accentuer l’effet de lisière et les jeux de lumière déjà présents dans la saulaie.
Les ronciers. Au Sud-Est, à l’Ouest et au Nord-Ouest de la parcelle, ces taillis composés non seulement de ronces mais aussi de Salix caprea et de Fraxinus excelsior, couvrent une grande partie du Vallon. Le roncier Ouest, le plus important, est traversé par des circulations et comporte plusieurs petits événements axés sur les Salix caprea présents (saule tentaculaire et bivouac central). Les ronciers sont très intéressants puisqu’ils créent des écrans végétaux vecteurs de surprise et d’étonnement et des espaces propices à l’intimité.
La mare. Cette mare collecte la totalité des eaux de ruissellement du Jardin en mouvement. Cette eau arrive soit par la noue paysagère de la prairie, soit par un fossé qui longe le Chaos et le Monde Perdu. Le débit y est très important par temps de pluie et l’eau arrive très chargée en éléments organiques et minéraux (feuilles, sable..), ce qui accentue le phénomène de comblement naturel. La Butte aux Fougères est régulièrement entretenue pour faciliter le développement des Athyrium filis femina. Leurs frondes vert vif contrastent fortement avec les couleurs sombres de la terre et de l’eau de la mare.
Le Monde Perdu. Il s’agit de la tache de régénération la plus aboutie du Jardin parce que c’est la plus ancienne mais aussi parce que cet espace situé au Sud-Ouest, entre le roncier Ouest, le Parc de la Gournerie et le Chaos est délibérément laissé vierge de toute intervention humaine depuis la création du Jardin. Des végétaux exotiques comme l’Aesculus hyppocastaneum ou l’Acer pseudoplatanus y ont fait leur apparition.
La prairie. Fauchée tous les ans, la prairie constitue toute la partie centrale du Vallon. Elle est composée de nombreuses poacées mais également d’Ajuga reptans, de Cardamine pratensis, ou de Mentha aquatica présents sur l’intégralité de sa surface. L’Equisetum palustre, ou prêle, qui a donné son nom au Vallon a largement colonisé les deux tiers inférieurs de la prairie et a tendance à remonter vers le Nord (les Equisetum sont pour l’instant présents une quinzaine de mètres au dessus de la coulée des rondelles). Des circulations permettent au visiteur un accès à l’ensemble de la parcelle et du Jardin. Elles sont soit permanentes (pas japonais), soit temporaires (allées tondues). Trois circulations en pas japonais traversent en largeur la parcelle et relient les parcelles attenantes à la nôtre ainsi que les différents éléments du Vallon. Un lien étroit existe entre Vallon et Forêt miniature, on ne peut pas remonter ou descendre le vallon côté Est sans passer dans la Forêt.
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Plan de gestion
Le Vallon des Prêles
Photo : Vue sur le Vallon des Prêles le 11 novembre 2008 (Source : Damien Bilhant)
Des objectifs à atteindre Le but à l’échelle du site ou même de notre parcelle est de créer, gérer et promouvoir le jardin en mouvement. Pour cela plusieurs objectifs déterminés par une approche environnementale, socio-culturelle et économique ont été mis en place. Les heures de MIL sont donc réservées à la valorisation du potentiel paysager et écologique, à favoriser les actions d’expérimentation, et promouvoir la découverte du site, tout en allégeant les dépenses. Ces objectifs sont définis de manière plus ou moins précise mais toujours dans la logique du Jardin en Mouvement.
Un potentiel paysager : La portion de territoire qui nous a été allouée, détient une identité bien marquée offrant des perspectives plus ou moins importantes. Le patrimoine végétal, l’esthétisme et le charme du Jardin en Mouvement lui donnent une valeur paysagère qui peut varier selon les époques et le jugement des étudiants comme des visiteurs. Un de nos objectifs est donc bien de conserver, d’améliorer voire de créer un paysage évolutif. Apporter une approche sensorielle est aussi un moyen d’exploiter le potentiel paysager. En effet, tout les sens entrent dans la construction du paysage, on peut aussi bien voir, toucher, qu’écouter et sentir. L’étude scientifique est indissociable du paysage car des facteurs (climatique, édaphique, hydrique, atmosphérique et anthropique) interagissent entre eux et façonnent le Vallon. Une compréhension rationnelle et cartésienne du fonctionnement global du site est nécessaire pour assurer un fonctionnement optimal du Jardin et un potentiel paysager toujours aussi riche. Notre but est aussi d’enrayer l’évolution naturelle du jardin vers un climax qui uniformiserait le paysage. Les dépenses : La logique de développement durable dans laquelle nous nous imposons de progresser concerne aussi l’aspect économique des actions menées dans le Jardin en Mouvement. En effet, il s’agit de minimiser les dépenses globales. D’une part en utilisant au mieux la main d’œuvre disponible, en sollicitant dans notre cas, des membres de la formation extérieurs au Vallon des Prêles. D’autre part en privilégiant le travail manuel. Ce mode de gestion fixe les bases d’une organisation inter-parcellaire grâce à la rotation du matériel mécanisé et à l’utilisation de fiches prévisionnelles de chantiers. Le jardin se suffit à lui-même, nous essayons de limiter au maximum les intrants
Différences entre AP1 et AP2 Les étudiants AP1 ont pour objectifs l’observation et la compréhension, ils appréhendent l’espace tandis que les étudiants AP2 sont chargés de la réflexion sur les actions à mener sur le JEM et de la réalisation des travaux d’entretien et de création.
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Croquis : Vue depuis le haut du Vallon des Prêles (Source : Camille CGD et Hugo Levère)
quel-qu’ils soient (matériaux extérieurs) et de valoriser les déchets verts qui sont produits. Ainsi la quasi totalité des fournitures utilisées pour nos aménagements provient des 6 hectares dont nous bénéficions.
Une vocation culturelle et sociale : L’objectif socio-culturel est dans un premier temps lié aux actions d’expérimentation et de gestion que nous effectuons. Au sein de notre parcelle nous avons pu constater qu’il ressortait certaines contraintes fonctionnelles (surtout liées à l’eau), mais qui peuvent se révéler être un atout d’un point de vue écologique. Notre curiosité, notre imagination est la culture que nous acquérons nous amènent à proposer des solutions aux problèmes rencontrés, qui feront l’objet d’un suivi. Celui-ci permettra de révéler l’impact de nos expérimentations et d’affiner la théorie et la philosophie du Jardin. Dans un second temps il est nécessaire de promouvoir la découverte du Jardin en sensibilisant le public à cette philosophie et en rendant les parcelles accessibles et accueillantes toute l’année dans la mesure du possible. C’est en suscitant la curiosité des visiteurs et des futurs aménageurs que nos pratiques paysagères pourront être mieux acceptées par la société. Toutes ces notions font appel à la question de la temporalité. L’étude et l’observation du paysage mettent en scène deux grands acteurs : l’observé et l’observateur. tous deux sont soumis aux variations temporelles. Les deux protagonistes sont chargés d’un passé, visible ou non, et riche d’un devenir plus ou moins prévisible. Chaque observateur a des acquis culturels, sociaux et une personnalité qui lui sont propres. Ce bagage que nous portons va alors influencer notre ressenti envers le jardin que l’on saisi comme une entité personnelle et éphémère. Un potentiel écologique : L’objectif écologique est fondamental dans le Jardin en Mouvement et surtout au sein du Vallon des Prêles. En effet, cette parcelle comprend plusieurs écosystèmes que nous souhaitons conserver. Le rapide développement de l’activité humaine à engendré un morcellement du paysage par le biais d’une pression urbaine croissante la création de barrières écologiques (routes, clôture,...) et le manque de corridors. Or cette fragmentation est sans doute la source d’une régression de la biodiversité. C’est donc pour cela, que nous concentrons notre attention sur le rôle des corridors écologiques (haies bocagères, noues, fossés...) qui ont pour but de limiter les impacts de cette fragmentation. Ces éléments, que nous tentons d’améliorer et de valoriser, sont cruciaux dans le maintien d’un maillage écologique et par conséquent dans le maintien des différents milieux et de leurs interactions. Riches et complexes, ces corridors restaurent une diversité biologique en accueillant de nombreuses espèces animales et végétales spécifiques au milieu qu’ils génèrent. La diversité du monde vivant qui est offerte dans le Jardin constitue plusieurs écosystèmes. Ensemble, ils développent un réseau d’échange d’énergies et de matières permettant le maintien et l’essor de la vie.
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Le Vallon des Prêles
Traverse de saule
Pieux de saule
Rondin de bois
Terre argileuse
B Décantation
B Butte aux fougères
A Mare Rondin de bois
Bassin de rétention/décantion Fossé
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Buttule aux fougères Digue circulation
E A - Croquis du bassin de rétention/décantation (source : Hugo Levère) B - Coupe de principe de la Digue circulation (Source : Simon Gabillard) C - Coupe de principe du bassin de rétention/décantation (source : Simon Gabillard) D - Croquis de la Digue circulation (Source : Simon Gabilard) E - Plan de situation aux abords de la mare (source : Simopn Gabillard)
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Le Vallon des Prêles
Photo : Plessis du bassin de rétention/décantation (Source : Camille CGD)
Les nouveaux aménagements Les créations Le bassin de rétention et de décantation Ce bassin est le résultat de nos premières observations du Vallon des Prèles. La mare située au Sud du Vallon des Prèles est un élément phare écologiquement et esthétiquement. Celle-ci récupère l’eau de l’ensemble des autres parcelles. Cette eau transporte de nombreux éléments organiques qui viennent au fur et à mesure des années, combler la mare et donc diminuer son intérêt écologique et esthétique. Afin de sauvegarder et améliorer son aspect écologique, nous avons souhaité procéder à son curage. Celui-ci doit être effectué de manière régulière et ce dans le respect de certaines règles : - Le curage doit être effectué en trois étapes (un tiers/an) afin de sauvegarder la vie aquatique que contient la mare et diminuer l’impact visuel. Éviter un trop grand piétinement - Laisser la matière stockée en andins à proximité de la mare pour permettre à ses occupants de retourner dans leur milieu, le premier des objectifs étant ici de respecter le milieu et de limiter les perturbations Ce travail, long et laborieux devra se répéter au fil des années. Nous avons donc pensé créer un bassin de rétention et de décantation qui, placé à l’une des arrivées d’eau (la plus importante, le fossé à l’Ouest de la mare) permettra de ralentir le courant d’eau et de la filtrer. L’eau retenue dans ce bassin sera débarrassée des éléments en suspension. Notre but était de ralentir le courant au maximum, surtout en cas de précipitations importantes. En effet, la majorité des éléments organiques arrivaient par ce fossé où le débit peut être très important. Cet ouvrage permet de diviser le nombre de curages de la mare et d’en cantonner la plupart au simple nettoyage du bassin. La vue vers la Forêt Miniature Nous avons souhaité créer, dans le prolongement d’un cheminement de la Forêt Miniature, une percée dans la saulaie. Celle-ci, discrète et légèrement
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A - Evolution pour la mise en valeur des sureaux (source : Camille CGD) B - Evolution de la mise en place de la buttule aux fougères (source : Camille CGD) C - Evolution de la mise en place du bassin de rétention/décantation (source : Camille CGD) D - Evolution de la mise en place de la Digue circulation (source : Camille CGD)
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Photo : Vue depuis le bas du Vallon des Prêles (Source : Camille CGD)
masquée constitue un élément de surprise guidant le regard du visiteur pour notre parcelle comme pour celle de la Forêt Miniature, et permet de lier plus intimement ces deux espaces. La digue circulation L’eau est l’élément phare de notre parcelle et sa gestion fait donc partie de nos priorités. Cette digue située sur la noue en amont de la mare constitue le deuxième ouvrage que nous avons créé pour gérer l’arrivée de l’eau avec le bassin de rétention/décantation. Beaucoup de matière organique arrive également par la prairie et il nous est apparu très tôt la nécessité de réaliser quelque chose pour ralentir l’eau. Déjà pendant le legs des parcelles en Mai 2009, nous avions discuté avec Gilles Clément et François Liorzou de la possibilité de creuser un bassin. Plutôt que d’entamer des travaux longs et dommageables pour l’esthétique de la prairie, nous avons profité du fait que la circulation au dessus de la mare devait être retracée pour lier les deux projets. En effet un saule s’étant couché, passer si près de la mare n’était plus possible. Le nouveau tracé allait nous servir de support pour un projet de digue plutôt que de bassin. Cette idée serait beaucoup moins coûteuse en temps et en efforts que le projet initial. Le rendu visuel a de plus été immédiat. La buttule aux fougères (entendre par là une petite butte aux fougères et non un savant croisement de bouton et de pustule...) Après la construction de la digue circulation, une petite plateforme a été conservée. A l’origine, nous avions pensé pouvoir y faire stationner les visiteurs, afin qu’ils puissent profiter de la vue sur la mare au sec. Cependant, cette plateforme aurait nécessité des renforcements pour pouvoir soutenir le poids des visiteurs. Faute de temps et de matériel, nous avons donc pensé en faire un point de rappel à la butte aux fougères : la buttule aux fougères. Quelques fougères du Monde Perdu au Sud-Ouest de la parcelle ont été transplantées sur cette buttule. Le feuillage aérien de ces plantes renforcera l’effet de légèreté produit par les prêles. Le sureau A l’ouest de la mare, se situe un sureau couché présentant de nombreuses réitérations. À l’origine enfoui dans les ronces, nous avons souhaité le remettre en valeur en le dégageant de la masse des ronces. Cependant, ce débroussaillage a également ouvert la vue vers le vallon et a donc supprimé l’effet de surprise et de découverte que la barrière de ronces permettait. Nous avons donc mis en place une barrière visuelle faite de branches de saule.
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A - Planning de nos interventions sur l’année
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B - Planning des interventions futures à mener
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C - Coupe de principe sur la remontée de la couronne des arbres (source : Simon Gabillard)
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L’entretien Les couronnes Nous avons choisi de remonter les couronnes de l’ensemble de la saulaie et de la chênaie attenantes à la forêt miniature entre 1,80 et 2 mètres afin de prolonger le regard du visiteur. Les jeux de lumière au sol seront ainsi accentués et une flore herbacée de sous-bois pourra voir le jour.
Les circulations Les circulations permanentes ont été conservées et entretenues. Les pas japonais ont été recouvert de grillage afin d’empêcher les risques de glisse. Certaines circulations enherbées ont été conservées, mais une autre permet cette année un cheminement au cœur de la prairie pour que le visiteur s’imprègne davantage des odeurs et des couleurs de la parcelle.
Les ronciers Les ronciers situés à l’Ouest de la mare ont été retravaillés pour maintenir les courbes en place. Cette mise en valeur permet de lutter contre leur avancée sur la prairie du Vallon.
L’abattage Dans le centre de la parcelle, quelques arbres gênants ont été abattus à cause du développement de leur houppier ou parce que leur tronc brisait des perspectives intéressantes entre haut et bas du vallon. En plus de l’aspect esthétique, cet abattage a également empêché la fermeture de la parcelle et a maintenu une certaine continuité visuelle entre le nord et le sud de la parcelle.
La fauche Comme tous les ans, une fauche de la prairie humide est effectuée avant les premières précipitations d’automne mais elle a été plus tardive cette année car un colloque avec visite du jardin s’est tenu au lycée. Pour des raisons esthétiques la prairie devait être conservée le plus tard possible mais l’humidité arrivant, nous n’avons pas pu terminer intégralement la fauche aux abords de la mare. Cette fauche est destinée à empêcher le développement de ligneux dans la prairie et à favoriser la diversité floristique et faunistique par exportation de l’ensemble de la matière.
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n o i s u l c Con Le travail que nous avons effectué sur le Jardin en Mouvement, nous a apporté une nouvelle vision du jardin et du jardinage. Nous y avons acquis une vision plus écologique, et des pratiques d’interventions plus respectueuses de l’environnement. Le MIL a représenté pour nous un véritable moyen de mettre en œuvre des savoirs théoriques vus en cours quant à la gestion de l’espace et de son aménagement. Moments de détente et de convivialité, les séances nous ont également permis de comprendre mieux le fonctionnement d’un écosystème et le comportement des acteurs qui le constituent. C’est avec ce bagage que nous pensons avoir effectué nos interventions sur le Vallon des Prêles, apportant à la fois une touche esthétique et un confort technique le tout dans le respect du cadre écologique. L’ensemble de nos actions sont a considérer dans le cadre du support pédagogique qu’est le Jardin en Mouvement. En effet nous ne sommes que « locataires » de cet espace qui change de mains chaque année. Par ce dossier nous espérons laisser aux promotions futures une trace de la volonté qui nous a animés et permettre ainsi une certaine cohérence et une continuité dans les interventions des différents aménageurs de cet espace.
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