Les Echos Bâtiment le Mag 2

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LES ÉCHOS

Bâtiment le mag’ Le magazine professionnel de

ENQUÊTE Habitat et handicap

Permettre l’accès à tout

pour tous ! DU CÔTÉ DES PROS

Voyage au centre d’une émission de télé

numéro 02 • septembre 2008


© Frantisek Zvardon

[ ARRÊT SUR IMAGE ]

Nouvelle vague

Le 15 décembre 2007, l’aquarium Mare Nostrum de Montpellier ouvrait ses portes pour une véritable plongée au cœur du monde marin. Attractions spectaculaires, activités culturelles et pédagogiques pour sensibiliser les générations aux enjeux écologiques, poissons multicolores…, le tout dans un bâtiment pourvu de plaques Aquapanel®, à la forme pas si vague que ça !


SOMMAIRE LES ÉCHOS

Bâtiment le mag’ Le journal du groupe Knauf La Rhénane Zone Artisanale - 68600 Wolfgantzen Tél. : 03 89 72 11 12 Directeur de la publication : Yves Ehrmann Rédacteur en chef : Jens S. Dupont Ont participé à ce numéro : Nadia Beslay, Michel Levron Rédaction : Indiana Conception et réalisation : Idaho Crédits photos : Cyril Bruneau, Dominique Giannelli, Nicolas Périé, Frantisek Zvardon, ©Getty Images, ©Fotolia Tirage : 170 000 exemplaires

DU CÔTÉ DES PROS

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Voyage au centre de l’émission

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Le musée de la BD à Angoulême

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Yves Le Sellin : contrôleur technique, un métier en pleine évolution

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Patrick Gohet : rendre un bâtiment accessible, c’est du « mieux-être » pour tous

www.knauf-batiment.fr

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RÉFÉRENCES

PEOPLE

TENDANCES

ENQUÊTE

Habitat et handicap : permettre l’accès à tout pour tout !

UNE JOURNÉE AVEC...

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Gilles Schmitt : un homme bien dans la plaque !

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L’Allianz Arena de Munich : bienvenue à bord du « canot » !

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Knauf Sud-Est : à Saint-Étienne, le design a droit de « cité »

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PLANÈTE KNAUF

DU CÔTÉ DE NOS RÉGIONS

LE CAHIER TECHNIQUE Knauf tangent • Cleaneo® • Géofoam

ÉDITORIAL « En direct avec l’actualité pour toujours mieux vous satisfaire » Titre, maquette, contenu, vous l’avez remarqué dans la précédente édition, votre magazine a tout changé dans sa manière de vous apporter l’information sur le secteur du bâtiment…, et cela change tout ! Vous avez d’ailleurs été nombreux à apprécier ce nouveau journal toujours plus riche, plus clair, plus pratique pour votre activité au quotidien. Un grand merci pour vos témoignages de soutien. Soyez certains que plus que jamais, nous mettons tout en œuvre pour vous satisfaire à chaque numéro ! Et cela commence avec cette nouvelle édition dans laquelle nous avons choisi de traiter d’un thème dans l’air du temps et qui fait débat : l’accessibilité. Une enquête illustrée de propos de fortes personnalités comme Patrick Gohet, Délégué Interministériel aux Personnes Handicapées. Un reportage « Du Côté des Pros », une plongée à Montpellier, une visite en avant-première de la Cité du Design à Saint-Étienne ou dans le monde de la BD à Angoulême… Pour vous offrir une rentrée riche en contenu, Le Mag’ a aussi profité de l’été pour faire le tour de France ! Bonne lecture…

Lothar Knauf, Président Knauf Division Bâtiment Le magazine professionnel de Knauf • numéro 02 • septembre 2008


© Frantisek Zvardon

Voyage au centre de l’émission

Au Centre de Formation des Apprentis à Ocquerre : le tournage de l’émission.

Tout a commencé en novembre dernier quand, pour la première fois à la télévision française, une chaîne du câble, « Du Côté de Chez Vous-TV », faisait le pari de réaliser une émission consacrée au bâtiment… et destinée aux pros comme au grand public de surcroît ! Près d’un an après la première édition, « Du Côté des Pros » a pris ses marques et a su séduire des spectateurs avides de découvrir un métier, une innovation, une personnalité. Mais comment fabrique-t-on une telle émission ? Pour vous, Le Mag’ est passé de l’autre côté de la caméra et a interrogé Stéphanie Doublet, la productrice, Ève Séguret, la rédactrice en chef, et Stéphane Miget, le conseiller éditorial. Visite guidée…

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 02 • septembre 2008


© Frantisek Zvardon

DU CÔTÉ DES PROS

Un véritable travail d’équipe entre la rédactrice en chef, Ève Séguret, et l’animateur, Jérôme Bonaldi, pour une totale cohérence avec la ligne éditoriale de l’émission.

Stéphanie Doublet, productrice de l’émission « Du Côté des Pros »

« Faire accéder le monde du bâtiment à la télévision »

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e Mag’ : Quel est votre rôle sur « Du Côté des Pros » ? Stéphanie Doublet : En tant que productrice de l’émission, je suis un peu comme un chef d’orchestre, ce qui veut dire que je suis responsable de son contenu, de sa forme, de toutes les personnes qui y collaborent et de son enveloppe budgétaire.

ou 7 numéros ! C’est un « luxe » que l’on peut se permettre car les sujets que nous abordons n’ont pas d’actualité chaude. Le seul sujet que nous préparons au dernier moment est la rubrique « Infos ». C’est à ce moment que Jérôme Bonaldi donne des informations sur les futurs salons, le dernier DTU, un concours Capeb ou FFB…

L.M. : Comment se fabrique-t-elle concrètement ? S.D. : Ce n’est pas une émission en direct, mais enregistrée. Par conséquent, rien ne se fait au dernier moment ! Nous tournons quasiment tous les sujets à l’avance en tenant compte des contraintes de planning de chacun des intervenants. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que nous sommes en permanence à cheval sur une diffusion en cours, une émission en phase de montage et d’autres émissions en préparation. Par exemple, à l’heure où je vous parle, nous sommes en train de tourner l’émission qui sera diffusée dans 6

L.M. : Comment se passent les tournages ? S.D. : Comme vous l’avez sans doute remarqué, nous traitons 3 rubriques par émission : Innovation, Portrait/Métier et Dossier. Tous sont préparés, tournés et montés en amont par des journalistes. C’est une grosse machine à faire tourner : plus de 30 personnes, un car régie, 4 caméras, 20 kg de lumière… le tout dans l’un des ateliers du Centre de Formation des Apprentis à Ocquerre*, qui change à chaque tournage. Il faut également s’occuper des invités, faire en sorte qu’ils se sentent à l’aise car, même s’ils rencontrent Jérôme avant le tournage, l’épreuve de la caméra, c’est

toujours un peu le stress ! Le jour du tournage plateau, 4 émissions sont enregistrées dans la même journée. Le rythme est assez soutenu ! L.M. : Quel est votre bilan après ces 6 premiers mois d’émission ? S.D. : Oser lancer une telle émission était un vrai défi car c’était la première fois que le bâtiment était traité en télévision. Jérôme Bonaldi nous a aidés à gagner ce pari de rendre le bâtiment plus accessible, plus « visuel » et de lui donner une reconnaissance. Il est vraiment passionné par cet univers et sait nous le faire partager. Et puis il a une vraie légitimité auprès des pros ! Grâce aux portraits de pros que nous dressons, grâce à la personnalité de nos invités, aux jeunes apprentis, mais aussi à leurs formateurs et globalement à tous les artisans du bâtiment que nous présentons, on rend compte de ce secteur d’activité qui n’avait jamais été abordé en télé. * Département de la Seine-et-Marne.

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Ève Séguret et Stéphane Miget, rédactrice en chef et conseiller éditorial de l’émission « Du Côté des Pros »

« Nous formons un binôme très complémentaire »

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e Mag’ : Quelles sont vos attributions respectives sur cette émission ? Ève Séguret : En ce qui me concerne, je suis chargée de veiller à ce que l’émission reste en phase avec notre charte éditoriale, que ce soit au niveau du contenu, des reportages ou des invités. Ainsi, je « traduis » visuellement et en termes de télévision les sujets bâtiment que Stéphane souhaite aborder, et ça, c’est une première sur une chaîne française ! Ensuite, je m’occupe plus particulièrement des invités en faisant une sorte de casting car il faut qu’ils soient capables de répondre à Jérôme Bonaldi pendant 45 minutes, en ne bafouillant pas, en ne rougissant pas, bref, en étant relativement à l’aise sur le plateau, ce qui n’est pas évident quand on n’a pas l’habitude de la télévision. On rencontre l’invité avec Stéphane et Jérôme un ou deux mois avant, on prépare l’émission ensemble et je l’écris ensuite avec l’aval technique de Stéphane. Stéphane Miget : De mon côté, je suis avant tout journaliste de presse professionnelle dans le bâtiment. En fonction de mes connaissances

du secteur et de son actualité, j’apporte des idées de contenu, on en parle avec Ève et je prépare les sujets Innovations, Portraits, Dossier. Je donne également des pistes pour les invités et nous échangeons sur tout cela avec Ève et parfois avec Jérôme Bonaldi. C’est un véritable travail en binôme, voire en trinôme. L.M. : Comment choisissez-vous les sujets ? S.M. : J’essaie de parler de ce que je connais du monde du bâtiment, des évolutions produits ou techniques, des hommes et des femmes qui travaillent dans ce secteur et des grandes problématiques auxquelles nous sommes confrontés comme l’environnement ou les questions énergétiques. On essaie aussi de ne pas toujours surfer sur ces tendances, de faire des émissions dans lesquelles on se concentre davantage sur les problématiques métiers, les réalités chantiers… E.S. : Et puis on essaie également qu’il y ait un équilibre dans toutes nos émissions avec un entrepreneur, un architecte, un ingénieur, un maçon… Tous ceux qui peuvent être représen-

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tatifs du monde du bâtiment en quelque sorte pour vraiment leur donner la parole et montrer ce qui se passe réellement dans ce secteur. On veut du terrain, on ne veut pas de grands discours derrière un bureau ! « Un concept encore inédit à la télévision : mettre en relation le grand public avec les pros du bâtiment. » Ce que l’on souhaite aussi, c’est ne pas pratiquer la langue de bois. On n’est pas là pour enjoliver le bâtiment ni montrer que c’est un monde facile. Au contraire, on fait en sorte d’être totalement objectifs, d’être dans la réalité et de parler des problèmes qui peuvent exister. Certes, il y a une pénurie de main-d’œuvre, pourtant il y a du travail dans ce milieu tant pour les gens qui ont fait des études poussées que pour ceux qui ne sont pas allés aussi loin. L.M. : Êtes-vous présents sur les tournages ? E.S. : Pas sur ceux qui se déroulent en extérieur car c’est un journaliste qui se rend sur les


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DU CÔTÉ DU CÔTÉ DES DES PROS PROS - TV

La chaîne en chiffres… • Une audience de 4 500 spectateurs en moyenne sur toutes les diffusions de la semaine, en progression record de + 47 % sur les 4 ans et plus. • Sur une semaine, DCCV TV attire 2 356 000 téléspectateurs contre 4 775 000 en 4 semaines (couverture 1 seconde). • DCCV TV est la 1re chaîne dans l’univers « Art de vivre ». • Sur CanalSat, DCCV TV est la 13e chaîne pour les « ménagères de moins de 50 ans ». (Source : étude Médiacabsat janvier-juin 2008)

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Plus de 30 personnes, 20 kg de lumière, 4 caméras et un car régie… une organisation millimétrée pour le tournage de l’émission.

L.M. : Après 6 mois d’émission, qu’avezvous appris ? E.S. : Je crois que nous nous sommes rendu compte que le grand public ne connaissait pas bien le monde du bâtiment et qu’il n’y avait pas beaucoup de reconnaissance envers ses professionnels. Il y a bien eu les Grenelle de l’environnement qui ont fait prendre conscience des impacts des bâtiments sur la planète et qui ont fait comprendre aux gens qu’il fallait peut-être changer nos habitudes et mieux construire, mais jamais on n’avait

abordé le bâtiment sous cet angle-là. L.M. : Qu’est-ce qui vous plaît dans cette émission ? S.M. : J’ai tout appris de la manière de travailler et de faire une émission de télé. J’avais déjà une petite expérience sur une télévision par Internet, mais c’était très différent de ce que j’ai découvert. Écrire un plateau, je ne connaissais pas et j’ai encore un peu de mal à le faire ! Quoi qu’il en soit, je trouve que montrer les pros du bâtiment au grand public sans cacher ses problématiques est une excellente idée. E.S. : Je ne connaissais absolument rien au monde du bâtiment et j’ai découvert des gens aussi sympathiques qu’intéressants et accueillants. C’est une espèce de vivier, un monde en perpétuel mouvement peuplé de femmes et d’hommes qui aiment leur métier, qui travaillent dur et qui y croient. C’est plutôt agréable de rencontrer des gens comme ça !

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lieux avec un cadreur en règle générale. Par contre, je suis présente sur le tournage plateau des émissions car j’ai écrit les textes de Jérôme Bonaldi qui se sont transformés en fiches. Je répète avec lui, j’accueille l’invité, on se cale et on lance l’enregistrement. S.M. : Il m’est effectivement arrivé de me déplacer sur certains reportages pour bien cadrer les choses au niveau technique et je suis également présent sur les plateaux lors des enregistrements.

CanalSat (canal 52) Numéricable (canal 51 ou 68) www.dccv.tv/pro

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© Cyril Bruneau

Le musée de la BD à Angoulême

Dessine-moi un beau musée Depuis 35 ans, à la fin du mois de janvier, les amateurs de bande dessinée prennent tous la direction d’Angoulême pour vivre pendant 4 jours au rythme de leur art favori. Un vrai succès qui grandit d’année en année et qui méritait bien un musée dédié.

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nauguré au tout début de l’année 1991, le musée de la BD d’Angoulême met à la disposition de tous ses visiteurs de petites merveilles qui ravissent les amoureux du neuvième art. Imaginez : plus de 7 000 planches originales, une sélection de 250 œuvres régulièrement renouvelée et retraçant l’histoire de la BD d’expression française, une section spécifique réservée aux célèbres « comics » américains, des expositions à thème, des rétrospectives consacrées aux plus grands dessinateurs, la possibilité de lire sur place 10 000 albums et revues… Une librairie spécialisée complète le parcours. Les raisons de fréquenter ce musée ne manquent pas !

2008, l’année du changement Le 1er janvier dernier, le Centre National de la Bande Dessinée et de l’Image (CNBDI) et la Maison des Auteurs se sont unis pour donner naissance à la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image. Implantée sur trois sites, elle gère notamment le musée de la BD qui, fort de son succès, déménagera en fin d’année pour ouvrir ses portes à l’été 2009 dans un bâtiment réaménagé : les Chais Magelis. Situés de l’autre côté de la Charente par rapport au musée actuel, reliés par une passerelle à la Cité internationale, les nouveaux locaux du musée permettront de présenter ses ressources dans des

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espaces plus grands et mieux adaptés.

Des œuvres à découvrir… Les visiteurs commenceront leur visite par un parcours historique illustrant l’évolution de la bande dessinée, avant de traverser une salle où seront dévoilés tous les secrets de la genèse d’un album, du synopsis au crayonné en passant par l’encrage et la mise en couleurs, pour enfin accéder à une véritable salle des trésors où un canapé géant permettra de contempler les plus beaux chefs-d’œuvres de la collection. Une vaste salle accueillera les expositions temporaires.


RÉFÉRENCES

1 • Très haut de plafond, le bureau de la librairie bénéficie de larges ouvertures et de la lumière naturelle du jour. 2 • L’architecture du hall d’entrée dispose d’une structure métallique et d’un vaste espace en dessous. 3 • Le bâtiment des Chais Magelis présente une architecture simple avec bardage extérieur en bois et couverture en zinc.

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Situé au bord de la Charente, le musée a été relevé de 1,20 m pour faire face aux crues centenaires.

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Pour faire entrer la lumière, un espace de transition en verre et métal.

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RÉFÉRENCES Hamid Boughaba, Bodin et Associés architectes

« Un musée vivant comme la BD ! »

Chef d’agence du cabinet d’architectes parisiens Bodin et Associés, Hamid Boughaba retrace l’épopée du chantier du musée de la BD. L.M. : Quelle(s) problématique(s) avez-vous rencontrées sur ce chantier ? H.B. : Tout d’abord, il a fallu décider qui du musée ou des archives serait installé au rez-dechaussée car nous étions face à un problème d’inondabilité du terrain. En effet, le musée est situé au bord de la Charente, qui connaît des crues centenaires. Finalement, étant donné le caractère précieux des archives, celles-ci ont été montées au 1 étage afin de les protéger de tout risque éventuel. Nous avons donc dans un premier temps surélevé la partie musée d’environ 1,30 m par rapport au niveau du sol actuel.

Bodin et Associés architectes

Des références prestigieuses

Date de création : mars 1996 Effectif : 14 personnes De multiples compétences : Architecture, architecture d’intérieur, décoration, scénographie d’exposition, muséographie, création industrielle…

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e Mag’ : Pouvez-vous nous présenter le bâtiment du musée de la Bande Dessinée ? Hamid Boughaba : Suite à la consultation qui a été faite auprès de divers cabinets d’architectes, nous avons été désignés lauréat pour imaginer ce musée dans son ensemble. Nous intervenons dans un bâtiment déjà existant composé d’une charpente métallique, et quatre poteaux centraux servent de reprise de la structure portante. Ainsi, l’espace intérieur est totalement dégagé, ce qui nous apporte une très grande flexibilité pour l’aménager. L.M. : Que trouvera-t-on dans ce musée ? H.B. : Il y aura une zone d’exposition permanente et une temporaire. La première présentera l’univers de la bande dessinée sous toutes ses formes. La seconde en revanche traitera de différents sujets dans le domaine de l’art. Une librairie disposant de CD, d’affiches, de livres, de cartes postales permettra aux visiteurs de garder un souvenir de leur passage au musée et une salle polyvalente accueillera jusqu’à 100 personnes pour des projections de films, des conférences, des invitations d’artistes… Bien entendu, avec ce nouveau musée, le festival de la BD qui a lieu chaque année à Angoulême prendra plus que jamais sa dimension internationale.

L.M. : Et pour les archives, comment avezvous procédé ? H.B. : Qui dit archives dit poids conséquent car il s’agit de milliers de documents. La problématique consistait donc à obtenir une portance de plancher satisfaisante et ce n’était pas la seule contrainte puisque ces archives seront équipées de « compactus », c’est-à-dire des étagères roulant sur des rails fixés au sol. Bien entendu, pour pouvoir les déplacer à loisir, les espaces doivent être dégagés de tout obstacle structurel, séparatif ou autre. Voilà pourquoi, pour assurer la portance du plancher, alors qu’il n’y a aucun poteau au centre, et le déplacement des compactus, nous avons opté pour les cloisons de grande hauteur GH Futur de Knauf avec ossature portante. Ainsi, nous avons réalisé en périphérie des bureaux bénéficiant de la lumière naturelle et tout le noyau central est destiné aux archives. Nous l’avons lui-même séparé en trois zones de stockage grâce aux cloisonnements cités plus haut. Ceux-ci sont incorporés d’éléments porteurs Knauf afin de profiter de supports intermédiaires. Au total, ce ne sont pas moins de 650 m2 de surface aménagés avec ces cloisons

Des projets : Cité de l’Architecture et du Patrimoine - Palais de Chaillot, Paris Musée du Château des Ducs de Bretagne, Nantes Centre Pompidou (restructuration et réaménagement intérieur du musée, de la bibliothèque et des espaces d’expositions temporaires)

Les produits Knauf entrent au musée lafonds Delta, Corridor P et Belgravia loisons GH Futur C (grande hauteur)

de grande hauteur qui nous apportent toute la flexibilité et la portance que nous recherchions. Que demander de plus ? GH Futur, un système de cloison grande hauteur qui allie simplicité et fiabilité pour tous les chantiers avec un cloisonnement complexe.

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© Nicolas Périé

Yves Le Sellin, Groupe Socotec

Contrôleur technique, un métier en pleine évolution Le monde change… et les industriels comme les professionnels du bâtiment s’adaptent en permanence, revoient leur process, leur organisation. Comment un grand bureau de contrôle réagit-il face à ces modifications ? Yves Le Sellin, PDG du Groupe Socotec, répond.

L

e Mag’ : Économies d’énergie, effet de serre, accessibilité… Comment Socotec fait-il évoluer son métier de contrôleur technique face à ces nouveaux défis ? Yves Le Sellin : Pour le neuf, nous délivrons au maître d’ouvrage un avis technique sur le respect de la réglementation afin de contribuer à ses objectifs de maîtrise des risques. Or, les réglementations se complexifient. Outre le contrôle technique, nous accompagnons, expliquons et faisons appliquer les réglementations. Cela

passe aussi par la formation des acteurs clés du projet comme la maîtrise d’œuvre. Les pouvoirs publics doivent eux aussi répondre à une double demande sociétale : s’assurer du respect de la réglementation et faire des économies de budget. D’où une tendance à confier à des organismes privés la délivrance des attestations obligatoires lors de la réception de l’ouvrage. Cette orientation devrait s’accentuer. Le contrôle technique est également impacté par les nouvelles technologies. C’est pourquoi

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Socotec a mis au point des formations internes dédiées à nos ingénieurs afin qu’ils maîtrisent les risques liés aux évolutions technologiques. Nous proposons enfin à nos clients d’assister la maîtrise d’ouvrage pour optimiser les solutions techniques, en les sensibilisant au coût global associant les coûts de construction et les charges liées à l’exploitation. L.M. : Pour l’existant, quels sont vos leviers d’action ?


PEOPLE

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Yves Le Sellin : « Fixer les détails d’exécution très en amont pour une meilleure maîtrise des risques. »

Le Groupe Socotec

C’est toute une histoire… Issue du bureau Securitas, créé en 1929 et historiquement premier organisme de contrôle de la construction en France, Socotec est née en 1953. S’imposant aujourd’hui comme l’un des leaders français en matière d’inspection, d’assistance technique, de conseil et de formation, Socotec intervient également dans le domaine de l’immobilier, de l’industrie et de la santé, ce, plus de 100 000 fois par an !

Des chiffres qui en disent long… • Une présence dans plus de 30 pays • Plus de 200 agences en France • 4 700 collaborateurs dont 3 500 ingénieurs et techniciens

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1 • Yves Le Sellin et notre journaliste, Michel Levron : « Qualité, Sécurité, Santé et Environnement..., le métier de contrôleur technique demande des compétences de plus en plus variées. »

Y.L.S. : Le dispositif réglementaire est encore peu contraignant. Là aussi, les évolutions portent sur trois domaines : sécurité incendie, accessibilité et économies d’énergie. Voilà pourquoi Socotec a lancé un projet stratégique autour de l’accompagnement des propriétaires et gestionnaires de patrimoine immobilier. Aujourd’hui, en plus de son prix, les investisseurs s’intéressent aussi aux performances techniques de l’immeuble car ils savent qu’elles impacteront sa valeur. En 2007, nous avons donc créé Fontec, une filiale commune avec le Crédit Foncier, qui propose une prestation d’estimation de la valeur vénale et de la valeur technique d’un bien. L.M. : Ainsi ce n’est plus seulement l’implantation géographique d’un immeuble qui fait sa valeur, mais aussi ses qualités techniques… Y.L.S. : Absolument. Et cela va se renforcer. Certains immeubles de bureaux pourtant récents deviennent obsolètes pour raisons techniques. C’est

pourquoi nous développons une prestation de conseil en stratégie patrimoniale en immobilier. L.M. : Dans la construction, on constate un décloisonnement entre les différents corps d’état. En tant que contrôleur technique, y êtes-vous favorable ? Y.L.S. : Les interfaces entre les corps d’état sont des facteurs de risques pour la qualité d’un projet de construction. Par ailleurs, l’industrialisation croissante et les nouvelles technologies vont pousser les entreprises à devenir des sortes d’ensembliers. Pour limiter les interfaces et mieux les maîtriser, nous sommes favorables à une organisation par grandes fonctions. Mais ce n’est pas si simple… L.M. : Selon l’Agence Qualité Construction (AQC), 80 % des sinistres proviennent d’une mise en œuvre défectueuse des produits. Qu’en pense Socotec ?

• 400 millions  de CA

Y.L.S. : Attention à l’interprétation des chiffres. La grande majorité des sinistres importants trouvent leurs causes dans la conception. Trop souvent, quand les entreprises interviennent, les plans d’exécution ne sont pas totalement réalisés. D’où des risques d’improvisation… Il est donc essentiel que les détails d’exécution soient fixés le plus en amont possible. L.M. : Alors peut-on dire que tout cela transforme votre métier ? Y.L.S. : C’est plus un élargissement de nos missions qu’une transformation. En accompagnant nos clients en amont, nous voulons leur être toujours plus utiles, être un prestataire de services en termes de maîtrise des risques, d’amélioration des performances qualitatives, de sécurité, de santé, d’environnement…

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© Nicolas Périé

Patrick Gohet

Rendre un bâtiment accessible, c’est du « mieux-être » pour tous Qui n’a jamais eu une personne de son entourage ayant des difficultés pour se déplacer, entendre ou voir correctement ? Une belle façon de prendre conscience que le handicap dans toutes ses manifestations, cela n’arrive pas qu’aux autres. Chantier prioritaire de Jacques Chirac lors de son dernier quinquennat, le handicap reste aujourd’hui un sujet incontournable qui mobilise bon nombre d’institutions, de professionnels ou d’associations. Le point avec Patrick Gohet, Délégué Interministériel aux Personnes Handicapées (DIPH).

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e Mag’ : Toute la réglementation sur l’accessibilité repose notamment sur la loi du 11 février 2005. Pouvez-vous nous rappeler la grande ambition de cette loi ? Patrick Gohet : Il s’agissait de réactualiser une législation vieille de 30 ans pour répondre aux

aspirations des personnes handicapées. Mais il s’agissait aussi de redéfinir la notion de handicap qui met en parallèle les incapacités d’une personne et l’inadaptation de l’environnement. L’accessibilité a pour objectif de répondre à ce dernier point pour que chaque personne

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handicapée vive de manière autonome. Voilà également pourquoi ont été mises en place dans chaque département une Maison des Personnes Handicapées et, au niveau national, une Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie. L’accessibilité ne se cantonne pas aux bâti-


TENDANCES Le Délégué Interministériel aux Personnes Handicapées, un animateur clé de la réflexion sur la politique du handicap.

ments, mais concerne aussi les transports, l’école, l’emploi, la culture, les loisirs… En cela, la nouvelle législation sur l’accessibilité diffère de celle de 1975. Aujourd’hui, nous arrivons au terme du dispositif juridique et désormais tout ce qui concerne le bâtiment ou l’équipement est très réglementé. Grâce au travail considérable accompli par les administrations, notamment par la DGUHC*, les textes ont énormément évolué. Au total, en trois ans, près de 150 décrets et arrêtés d’application ont été rédigés ! On peut toujours faire mieux, mais tout de même, cela constitue une réelle performance. L.M. : Peut-on dire qu’il y a eu un véritable élan de la part des différents acteurs concernés ? P.G. : La loi de 2005 est une loi de société. Depuis longtemps, les associations demandaient une révision de la législation. Jacques Chirac a également considéré que les choses n’étaient plus en harmonie avec l’époque et a fait du handicap l’un des trois chantiers prioritaires de son quinquennat. La loi de février 2005 a donc mis en place les moyens de satisfaire, pour les personnes handicapées, les aspirations légitimes de tout être humain : la sécurité, la liberté et la dignité. Cette orientation se poursuit aujourd’hui. De même, à la demande du ministère en charge de l’urbanisme et de l’habitat, des représentants des personnes handicapées, des familles, des professionnels spécialisés et des représentants de tous les corps de métiers ont été associés à cette réflexion. Il y a vraiment eu une appropriation, une implication totale de tous les acteurs.

« Être accessible à toutes les formes de handicap » L.M. : Entre le diagnostic et la mise en accessibilité, les ERP disposent de 10 ans pour se mettre en conformité avec la loi. Ce calendrier est-il réaliste et qu’en est-il du financement de ces travaux ? P.G. : En 2015, tout ce qui transporte et qui accueille du public devra être accessible à tous. C’est court… Les inquiétudes des collectivités territoriales notamment sont compréhensibles. Mais il n’est pas question de moratoire. Il est donc urgent que chacun analyse sa situation, organise son diagnostic, établisse un plan de

réalisation, mette en place un calendrier et évalue les coûts afin de déployer une vraie stratégie d’accessibilité. Certes, certains lieux ne pourront peut-être pas être rendus totalement accessibles et il faudra prévoir des solutions de substitution. L.M. : Des amendes sont prévues pour ceux qui ne joueraient pas le jeu. Pensez-vous que ce soit la meilleure façon de légiférer et de faire en sorte que la société s’approprie cette réglementation ? P.G. : Souvent, en France, il faut brandir la menace du contrôle et de la sanction. Regardez la baisse des tués depuis que les radars sont en place ! Je pense néanmoins qu’il faut passer par une première étape pédagogique pour sensibiliser, former les acteurs et faire en sorte que le handicap « apprivoise » la société. La sanction ne doit constituer qu’une seconde étape. D’ailleurs, je constate que les professionnels de la construction s’approprient l’accessibilité parce qu’ils prennent conscience qu’elle valorise leur métier. Quand ils rendent un bâtiment accessible, c’est du « mieux-être », du « mieuxvivre » pour tout le monde. Par conséquent, dans une société où l’espérance de vie s’accroît en même temps que les risques de dépendance, la notion d’accessibilité agit comme un facteur essentiel de progrès.

La DIPH

Pour que chacun trouve sa place Administration de mission à part entière née en 1995, la Délégation Interministérielle aux Personnes Handicapées (DIPH) concentre trois missions fondamentales : 1. C ontribuer à la coordination de la réflexion et de l’action des administrations et ministères concernés par la politique du handicap. 2. I dentifier les dossiers sensibles car relevant de plusieurs ministères. Le rôle de la DIPH consiste à réunir l’ensemble des acteurs administratifs pour faire avancer ces dossiers. 3. C oncourir à la qualité du dialogue entre les pouvoirs publics et la société civile.

Patrick Gohet

Au service des handicapés

L.M. : Comme toute législation, la loi de février 2005 va donner naissance à des produits, des équipements. Avez-vous un message à faire passer aux industriels ? P.G. : Allier accessibilité, aides techniques et nouvelles technologies me semble déjà une belle entrée en matière. Les aides techniques consistent à rendre accessible la cité. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle peut être pratiquée ! Ces aides constituent donc le complément indispensable de l’accessibilité que l’on peut améliorer grâce aux nouvelles technologies. Les fabricants doivent réfléchir à ça et surtout concevoir des produits ordinaires utilisables par les personnes handicapées sans céder à la tentation de faire systématiquement du spécifique…

Charismatique et passionné par sa fonction, Patrick Gohet a été nommé délégué interministériel en octobre 2002. Officier de la Légion d’honneur, chevalier dans l’ordre national du mérite et des Palmes académiques, il a occupé de 1987 à 2002 le poste de directeur général de l’UNAPEI*. Il fut simultanément secrétaire général d’Inclusion Europe (association pour les personnes handicapées mentales et leur famille), puis co-fondateur et président de la Mutuelle des personnes handicapées. Avec un tel parcours, qui mieux que lui aurait pu prendre la tête de cette délégation ?

* Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et

* Union Nationale des Associations de Parents et Amis de Personnes Handicapées Mentales.

de la Construction.

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Habitat et handicap

Permettre l’accès à tout pour tous ! En 2002, Jacques Chirac, réélu président de la République, annonçait solennellement sa volonté de faire de l’insertion des personnes handicapées* l’un des trois grands chantiers de son mandat. Une juste et grande ambition qui s’est traduite par un texte fondateur : la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Résultat un quinquennat plus tard : un arsenal de nouveaux textes réglementaires est désormais applicable. D’ailleurs, l’accessibilité généralisée reste plus que jamais le cheval de bataille du gouvernement, et ce, quelle que soit la forme de handicap. Petit tour d’horizon de ce que prévoient les textes pour aujourd’hui et les prochaines années…

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 02 • septembre 2008


ENQUÊTE L’accessibilité constitue une condition primordiale pour permettre à tous, handicapés et valides, d’exercer les actes de la vie quotidienne et de participer à la vie sociale.

Un vrai changement pour la profession Malgré certaines avancées, dues notamment à la première législation sur le handicap adoptée en 1975, la loi de 2005 consacre le principe d’accessibilité à tout et pour tous. L’application de ce principe constitue un vrai changement pour tous les professionnels de la construction. Désormais, ils vont devoir agir en respectant de nouvelles règles de l’art. Voici ce que prévoit le dispositif sur l’accessibilité en matière de bâti… Ce qu’il faut savoir Parmi les objectifs figurant dans la loi du 11 février, les principes d’accessibilité du cadre bâti ont été fixés par le décret n° 2006-555 du 17 mai 2006 (modifié par le décret n° 20071327 du 11 septembre 2007) relatif à l’accessibilité des établissements recevant du public (ERP), des installations ouvertes au public (IOP) et des bâtiments d’habitation. Pour les constructions neuves • Pour les bâtiments neufs d’habitat collectif, le décret indique que, depuis le 1er janvier 2007, tous les permis de construire doivent permettre la circulation des personnes handicapées. Depuis le 1er janvier 2008, les permis de construire doivent permettre l’accès des balcons, loggias, terrasses par une personne en fauteuil roulant. Et à partir du 1er janvier 2010, ce sont les douches qui devront être accessibles (siphons de sol). Ces obligations et ces délais s’appliquent également aux maisons individuelles construites pour être louées ou vendues, sauf celles dont les propriétaires entreprennent la construction pour leur propre usage. • Pour les IOP et les ERP neufs, le décret prévoit également que, depuis le 1er janvier 2007, les permis de construire doivent permettre la circulation des personnes handicapées. Deux arrêtés du 1er août 2006, modifiés par deux autres arrêtés du 30 novembre 2007, complètent et précisent le décret du 17 mai 2006 sur le neuf. Enfin, une circulaire du 30 novembre 2007 traite de la mise en œuvre des règles d’accessibilité des constructions neuves.

… et les constructions existantes • Pour les bâtiments existants d’habitat collectif, le décret précise qu’ils doivent être rendus accessibles en cas de réhabilitation lourde (valeur des travaux supérieure à 80 % de la valeur du bâtiment). • Pour les ERP et les IOP existants, le décret prévoit une mise en accessibilité avant le 1er janvier 2015. Pour les ERP, un diagnostic accessibilité devra être réalisé avant le 1er janvier 2011. Pour les IOP, une partie devra être totalement accessible. Deux arrêtés des 26 février et 21 mars 2007 complètent et précisent le décret du 17 mai 2006 sur l’existant. Attestés conformes ! Attention : n’est pas accessible qui veut ! Aussi, en fin de chantier, le maître d’ouvrage devra faire attester que les travaux effectués respectent les règles d’accessibilité. Cette attestation peut être délivrée par un bureau de contrôle ou un architecte, mais en aucun cas par le concepteur de l’ouvrage. Pour cela, l’arrêté du 3 décembre 2007 liste les documents que le maître d’ouvrage doit produire : permis de construire, dossier des ouvrages exécutés (DOE), attestations de conformité CE de l’ascenseur et de sa conformité à la norme NF EN 81-70… À vous de bien préparer le terrain ! * Physique, sensoriel, mental, psychique, cognitif et le polyhandicap.

Chacun de nous est concerné… « Il faut changer notre regard et comprendre que le handicap est une réalité ordinaire de la vie, être convaincu qu’un aménagement ou un produit bon pour un handicapé est utile à tous. » Ces mots empruntés à Jacques Wermuth, président de Cobaty* France, illustrent parfaitement l’état d’esprit qui devrait prévaloir chez tous les prescripteurs du bâtiment (maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre…). Car loin de vouloir apporter des contraintes supplémentaires, la loi sur l’accessibilité a pour objectif d’assurer une vraie égalité à tous les usagers d’un bâtiment. Or bâtir accessible se prévoit en amont des études et lors de la préparation de l’avant-projet sommaire (APS). Si chacun intégrait cette notion, la vie quotidienne de 5 millions de personnes pourrait être facilitée. Cela donne à réfléchir… * Le Cobaty est né en France en 1957 de la réflexion et de la volonté de femmes et d’hommes responsables, liés par le respect, l’amitié et le sens du devoir. La vocation des associations Cobaty : être le trait d’union naturel en France, comme à l’international, entre des professions complémentaires rassemblées autour de la construction, de l’urbanisme, de l’environnement et du cadre de vie.

Accessibilité

Mieux vaut jouer le jeu… Contrairement à la loi de 1975 qui n’était qu’incitative, celle de 2007 prévoit des échéances à respecter et des sanctions pour ceux qui s’y soustraient : • F ermeture de l’ERP ne respectant pas le délai de mise en conformité. •R emboursement publiques.

des

subventions

•A mende de 45 000 E pour les architectes, entrepreneurs et tout responsable de l’exécution des travaux. • P eine de 6 mois d’emprisonnement et de 75 000 E d’amende en cas de récidive.

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Matière à discussion

L’accessibilité vue par… Peut-on construire accessible tout en restant accessible financièrement ? Patrick Barbier, constructeur de maisons individuelles, et Jean-Marie Martini, architecte en bâtiments collectifs, nous donnent leur avis sur la question… Patrick Barbier, constructeur de maisons individuelles, Maisons Patrick Barbier

« Accessibilité et coût, tout est question de conception »

Le Mag’ : Le fait de bâtir accessible augmente-t-il le coût global d’une construction ? Patrick Barbier : Pas forcément. La règle d’or, c’est de réfléchir très en amont, au moment de la conception de la maison. Car en répartissant judicieusement les pièces, en leur octroyant une superficie permettant à un fauteuil roulant de circuler par exemple, on peut rester dans des coûts tout à fait normaux. Ce qui fait grimper le coût d’une maison, c’est le choix des matériaux et des équipements. À la place d’une baignoire qui s’ouvre par l’intérieur, mieux vaut préférer une douche à l’italienne sans rebord à franchir ! De même, en termes de domotique, nous travaillons avec une société qui fabrique une télécommande qui gère tout dans la maison : volets roulants, alarme, allumage de l’équipement hi-fi… Ceci génère une réelle économie d’échelle et permet à nos clients de bénéficier d’une technologie dernière génération sans que cela soit beaucoup plus onéreux. L.M. : Incitez-vous vos clients à intégrer la notion d’accessibilité dans leur projet ? P.B. : On les informe effectivement sur ce qu’il est possible de faire, mais rien ne les oblige à suivre nos conseils, sauf s’ils font de l’investissement locatif. Nos clients veulent se faire plaisir et réagissent dans l’instant présent. S’ils sont encore en pleine possession de leurs moyens, ils n’ont pas envie de faire une maison qui leur rappelle qu’un jour, ils seront peut-être moins en forme…

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Jean-Marie Martini, architecte en bâtiments collectifs, Cabinet Jean-Marie Martini Architecte

« On est passé de l’adaptable à l’adapté »

Le Mag’ : Qu’est-ce qui a changé pour vous depuis la mise en application des lois sur l’accessibilité ? Jean-Marie Martini : Avec cette loi, on fait de tous les futurs accesseurs des handicapés en puissance, car même s’ils sont totalement valides, ils subissent les plans d’un logement qui n’est plus « adaptable », mais directement « adapté ». Bien entendu, c’est une très bonne chose de penser au confort des personnes à mobilité réduite, mais cela oblige à faire des toilettes de 3 m2 au lieu de 1,50 m2, un séjour de 20 m2 alors qu’il en faisait 22 ou 23 auparavant, une chambre dans laquelle on accède au lit des deux côtés… Bref, on perd environ 5 % de surface. L’autre conséquence, c’est sur notre créativité car on a beaucoup moins de latitude et on en est réduits à proposer des logements totalement stéréotypés. Les configurations un peu « fun », les duplex, on oublie… Enfin, on assiste à des paradoxes assez incroyables car, quand on réalise un immeuble de 30 logements, on nous demande de prévoir une seule place de parking handicapé ! La logique voudrait qu’il y en ait 30. C’est là qu’il reste des vides dans cette réglementation. L.M. : Pensez-vous qu’il soit possible de bâtir accessible sans augmenter les coûts de construction ? J.M.M. : Aujourd’hui, il y a deux problématiques qui se superposent pour nous, architectes en collectif : le développement durable et les personnes handicapées. Le fait de choisir des matériaux spécifiques pour bâtir « durable » augmente effectivement les coûts, mais dans un second temps, l’utilisateur va économiser sur ses charges. Ensuite, pour construire des logements accessibles, il faut parfois avoir recours à des astuces comme positionner les toilettes à côté de la salle de bains. En cassant simplement la cloison, on relie ces deux pièces et on obtient le rayon de giration de 1,50 m demandé. Alors, certes, les prix resteront les mêmes, mais c’est l’agrément du logement qui s’en trouve vraiment réduit.


ENQUÊTE

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1 et 2 • L’habitat des personnes handicapées ou âgées doit répondre à des besoins spécifiques, et chaque handicap justifie une réponse adaptée en termes de logement et de cadre de vie.

L’œil du pro,

Georges Marcinek, responsable technique second œuvre chez Knauf

L’accessibilité comme critère d’excellence

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Dans un logement, le choix se porte tou- de pouvoir choisir des plaques possédant une d’ouvrage sur la limite de poids à ne pas déjours sur 2 types de cloisons : sèche (à dureté superficielle plus importante et qui seront passer ou sur la longueur maximale du bras de ossature métallique ou cloison alvéolaire) beaucoup moins endommagées en cas de choc levier possible. Nous effectuons également des ou humide (brique plâtrière, carreau de plâtre…). par un fauteuil roulant. Par ailleurs, incorporer une essais mécaniques complémentaires afin d’offrir Dans le cas d’un logement pour personnes à porte plus large dans l’existant ou ajouter une les meilleures réponses aux architectes. mobilité réduite, il est primordial de pouvoir contre-cloison intégrant des supports s’envisage Enfin et en changeant totalement de domaine, installer facilement des supports de charge, des sans difficulté. Voilà pourquoi, pour toutes ces mais toujours en termes d’accessibilité, l’accès mains courantes ou des appuis pour favoriser les raisons, la cloison à ossature métallique offre une des cabines de douche doit bientôt être sans déplacements dans les seuil. L’une des solutions espaces inaccessibles « Nous étudions toutes les solutions mécaniques consiste donc à réaliser à un fauteuil roulant par une douche à l’italienne, pour renforcer les cloisons destinées à accueillir qui peut engendrer des exemple. Dans le cas de cloison sur ossature des équipements adaptés aux personnes à nuisances sonores si métallique, il est très faelle est incorporée dans mobilité réduite. » cile d’incorporer des la chape flottante. Le feuillards métalliques ou concepteur doit donc des renforts bois permettant de fixer ces différents plus grande souplesse et une plus grande simpli- bien prendre en considération l’influence de ceraccessoires. De même, les portes doivent être cité pour la pose de renforts métalliques ou bois. taines dispositions constructives sur la performanplus larges et sont donc plus lourdes. Et là égaleNous procédons actuellement à des essais ce acoustique entre logements pour éviter une ment, la cloison sur ossature métallique s’adapte pour vérifier qu’une charge donnée tiendra par- non-conformité réglementaire une fois ceux-ci grâce notamment à des profilés plus épais. faitement avec tel ou tel type de fixation. Ceci occupés. L’autre avantage propre à la cloison sèche, c’est nous permet d’informer les maîtres d’œuvre ou

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© Nicolas Périé

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1 • Yves Prudent, chef des ergothérapeutes de l’hôpital La Musse à Évreux. 2 • L’aménagement de l’appartement a fait l’objet d’une réflexion globale pour permettre aux patients de découvrir, le temps d’une journée ou d’une semaine, les équipements possibles à installer une fois rentrés chez eux.

Yves Prudent, ergothérapeute

Un appartement thérapeutique pour faciliter les gestes quotidiens À quelques kilomètres d’Évreux, dans l’Eure, l’hôpital La Musse accueille deux appartements thérapeutiques, là-haut, au tout dernier étage, qui permettent aux patients de découvrir des équipements spécialement pensés pour eux. Visite guidée avec Yves Prudent, chef des ergothérapeutes de La Musse.

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e Mag’ : Comment l’idée d’aménager ces appartements a-t-elle vu le jour ? Yves Prudent : En 2004, nous avons reçu la visite de Jacques Laisné, alors préfet de l’Eure, qui connaissait déjà les appartements thérapeutiques. Cela faisait un moment qu’avec l’équipe de l’hôpital nous pensions à proposer à nos patients un moyen d’établir un lien entre leur séjour chez nous et le retour à leur domicile, mais sans vraiment donner vie au projet. Jacques Laisné nous a mis en contact avec le président de la Capeb de l’Eure, qui a été séduit par l’idée. Nous avons recherché les partenaires et les fonds nécessaires et nous avons mis en place un comité de pilotage composé des associations Renaissance, Habitat et Développement et

Access Handicap Info, de la Capeb et enfin de la préfecture de l’Eure. L’hôpital La Musse a également apporté sa contribution en « nature » en mettant gracieusement à notre disposition deux locaux situés au dernier étage du pavillon 1. L.M. : Pouvez-vous nous présenter les particularités et équipements spécifiques de ces appartements ? Y.P. : Il s’agit en fait d’un studio et d’un deux pièces qui, rassemblés, font environ 100 m2. L’objectif de ces logements est de montrer à nos patients à mobilité réduite ce qu’il est possible d’aménager chez eux pour faciliter leur vie quotidienne. Ainsi, dans le studio tout d’abord, nous

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avons installé un lit simple médicalisé réglable en hauteur, un fauteuil relevable électriquement, une télévision, un réfrigérateur surélevé et un plan de travail rabaissé pour éviter au patient tout mouvement difficile. Les portes de placard coulissent et, à l’intérieur, un système permet d’abaisser le portemanteau pour accéder plus facilement aux vêtements. Dans la salle de bains, la douche avec siège rabattable et siphon au sol est accessible sans aucun obstacle, des barres d’appui sont disposées de chaque côté des toilettes et un miroir pivote pour permettre au patient de régler son orientation. Dans le deux pièces en revanche, baptisé « Renaissance », nous avons clairement mis l’accent sur la domotique. Éclairage, volets rou-


ENQUÊTE

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harnais pour atteindre facilement la douche avec siphon au sol ou la baignoire avec fauteuil intégré. Bref, loin d’être exhaustifs pour le moment en termes d’équipements, ces deux appartements offrent une véritable vitrine des « possibles » à adapter chez soi !

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lants, porte d’entrée…, tout est commandé par des interrupteurs accessibles. Dans la cuisine, le plan de travail, l’évier et les éléments muraux se règlent en hauteur. Enfin, la chambre est équipée d’un lit médicalisé double et un rail de plafond partant du lit permet de se suspendre dans un

Le handicap en chiffres • 10 % de la population est concernée par un handicap. • 500 000 personnes sont malvoyantes dont près de 80 000 atteintes de cécité. • Sur 3,5 millions de malentendants, 450 000 souffrent d’une déficience auditive sévère. • 1 million de personnes ont un trouble psychique.

1 • Le rail de plafond permet aux personnes handicapées de se déplacer grâce à un harnais. 2 • Ingénieuse, la porte coulissante pour faciliter la circulation.

André Robin, retraité

• 850 000 personnes sont handicapées moteur. • 30 % des Français auront plus de 65 ans en 2020.

« Pour bâtir accessible, il suffit d’y penser avant »

Des aides pour financer les travaux

Ancien auditeur qualité chez PSA et Renault, André Robin a été confronté il y a quelques années au problème d’accessibilité. À 70 ans, il a choisi de faire construire une maison 100 % accessible près de Rennes. Interview…

Réaliser des travaux d’accessibilité pour les personnes âgées ou handicapées donne droit à certaines aides financières :

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e Mag’ : Qu’est-ce qui a déclenché la construction de votre maison ? André Robin : Quand ma femme et moi avons été confrontés au vieillissement de ma mère, nous nous sommes aperçu que notre maison de trois étages n’était pas du tout adaptée au grand âge. Nous avons alors pris conscience que ce serait un problème de rester dans cette maison quand le grand âge viendra pour nous aussi. Nous avons donc décidé de faire construire une nouvelle maison et d’élaborer un cahier des charges qui prenne en compte la notion d’accessibilité. L.M. : Pouvez-vous nous décrire l’architecture et les aménagements de votre maison ? A.R. : C’est une maison de 125 m2 plutôt moderne et sur deux niveaux, mais nous réservons l’étage à nos enfants quand ils sont là. Nous avons fait en sorte qu’il n’y ait aucune marche, ni au rez-de-chaussée, ni sur la terrasse,

ni dans le jardin. Nous avons posé des portes de 83 cm de large permettant le passage d’un fauteuil roulant et installé une douche à l’italienne (de plain-pied). Nos volets roulants sont télécommandés et nous avons préféré les plaques vitrocéramiques au gaz. Enfin, nous avons choisi une porte de garage assez large pour sortir la voiture sans avoir à faire trop de manœuvres. Très utile en cas de problèmes de cervicales ! L.M. : Avez-vous rencontré des difficultés pour faire construire « accessible » ? A.R. : Nous n’avons eu aucun mal à faire comprendre à l’architecte ce que nous voulions. Comme il était lui-même proche de la retraite, il a très vite saisi et il a même vendu sa maison pour en construire une de plain-pied également ! Aujourd’hui, nous avons une maison toute prête pour nos vieux jours. L’important, c’est de bien intégrer cette notion d’accessibilité en imaginant sa maison. C’est aussi simple que ça…

• Une subvention de l’ANAH* prend en charge 70 % maximum du coût des travaux réalisés par les propriétaires occupants sous conditions de ressources et dans la limite de 8 000 . • Une aide personnalisée au logement peut être accordée aux propriétaires occupants bénéficiant d’un prêt pour financer l’amélioration de leur logement. • Un crédit d’impôt de 25 % peut être alloué sur les dépenses réalisées (plafond : 5 000  pour une personne ; 10 000  pour un couple ; majoration de 400  par personne à charge). • Rappel : le taux de TVA à 5,5 % est appliqué pour les travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement et d’entretien d’un logement construit depuis plus de 2 ans. * Agence Nationale de l’Habitat.

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Une journée avec… Gilles Schmitt

Un homme bien dans la plaque ! Après une formation d’ingénieur en automatisme informatique industriel et un passage de deux ans dans une SSII, la carrière de Gilles Schmitt prend un nouveau virage en 1996 et fait escale à la direction industrielle du Groupe Knauf au poste d’ingénieur projet. La direction de la production du site Knauf Est en 2000, une formation de manager stratégique en 2003 et en 2005, Gilles Schmitt devient directeur du site Knauf Est à Ungersheim. Portrait tout en images…

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2 • « En interne, je suis en relation permanente avec les cadres qui assurent le management de proximité des activités du site. Chaque mois, les responsables Qualité, Maintenance, Logistique, Fabrication et moi-même nous retrouvons pour la réunion de consolidation des chiffres qui nous permet d’alimenter le reporting groupe des résultats de production et logistique. De plus je travaille en étroite collaboration avec le responsable administratif et financier ainsi que le directeur commercial. »

1 • À 39 ans, Gilles Schmitt est un homme comblé par son métier ! Ce qu’il apprécie par-dessus tout ? « La diversité des sujets que je suis amené à traiter et le management des hommes, deux pôles en perpétuel mouvement et qui demandent de la réactivité. Je crois également qu’il est primordial d’avoir une vision globale de la gestion d’une entreprise comme la mienne afin de prendre du recul et d’être toujours à l’écoute de mes collaborateurs. Car la réussite est le fruit d’une démarche collective, d’une certaine rigueur et de l’honnêteté dans le travail. »

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UNE JOURNÉE AVEC…

3 • « Tous les mois, j’effectue un « tour sécurité » avec l’ensemble des responsables des différents services. Nous vérifions divers points comme par exemple, le bon état de fonctionnement des extincteurs. Ce « tour sécurité » est le rendez-vous incontournable auquel nous ne dérogeons jamais pour garantir la bonne mise en application de la politique sécurité du site. »

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4 • « Notre objectif numéro 1 chez Knauf, c’est la satisfaction du client. Ceci passe par un contrôle qualité à tous les stades de la production. Ces contrôles sont l’outil permettant d’avoir un suivi permanent de nos fabrications, parce que des défaillances peuvent survenir..., mais nous sommes bien décidés à les réduire au minimum ! »

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5 • « Le site de Knauf Est s’étend sur une superficie d’environ 70 000 m2 avec deux tiers des bâtiments destinés à la production et un tiers au stockage. Ici, nous réalisons trois produits différents. Tout d’abord, le KNAUF Therm, un polystyrène expansé vendu en plaques ou servant de base à la production de nos deux autres produits : le Polyplac, un complexe de doublage, et le Fibratec, un panneau isolant de toiture. »

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6 • « Parmi mes objectifs il y a la mise en oeuvre ajustée des ressources techniques et humaines nécessaires afin d’optimiser en permanence les prix de revient. Ces prix de revient sont la base des discussions avec Alain Genermont, directeur du service commercial, qui définit les prix de vente et mène les négociations tarifaires avec les clients. »

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Allianz Arena de Munich

Bienvenue à bord du « canot » ! Surnommé le « Schlauchboot » (canot pneumatique) à cause des coussins d’air qui composent sa façade, le stade Allianz Arena de Munich s’impose comme un nouveau temple très futuriste dédié au dieu Football. Récit d’une construction qui gagne…

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e loin, l’Allianz Arena ressemble réellement à un gros canot pneumatique posé sur la terre ferme. Mais lorsque l’on s’approche, les 2 874 coussins d’air transparents de la façade prennent chacun leur forme et donnent au stade une originalité jamais vue dans ce genre d’ouvrage. Construction spectaculaire s’il en est, l’Allianz Arena implanté au nord de Munich étonne grâce à cette façade imaginée par les architectes suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron. Transparents, maintenus gonflés par un flux

constant d’air sous pression, ces coussins en polymères très résistants changent de couleur selon le match qui se déroule à l’intérieur du stade. Façade blanche ? Match international annoncé ! Rouge ? Le Bayern de Munich est à l’œuvre ! Bleu ? C’est le TSV 1860, le second club de la ville qui joue ! Facile pour se repérer… Mais ce n’est pas le seul avantage. En effet, grâce à leur transparence, les coussins de l’Allianz Arena laissent parfaitement passer les rayons du soleil, indispensables pour maintenir la qualité de la pelouse. Astucieux, non ?

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La construction sèche occupe le terrain ! Au total, l’édification de l’Allianz Arena aura duré trois ans et demi et fait l’objet d’une réelle innovation. Ainsi, la façade a été réalisée en filière sèche avec, du côté intérieur, deux peaux de plaques feu Knauf et, à l’extérieur, une double peau de plaques de ciment Aquapanel® Outdoor. Une laine minérale sert d’isolant entre les deux couches. Quant aux fameux coussins


PLANÈTE KNAUF La façade de l’Allianz Arena brille de trois couleurs : blanc pour les matchs internationaux, rouge pour le Bayern de Munich et bleu pour les matchs du TSV 1860.

Un stade à la mesure de sa réputation • Longueur : 258 mètres • Largeur : 227 mètres • Hauteur : 50 mètres • Capacité totale : 69 901 spectateurs • Nombre de places : 66 000 • 54 guichets de vente

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• 9 800 places de stationnement dans le plus grand parking couvert d’Europe • Surface de toiture : 38 000 m2 • Façade : 2 600 m2 avec 2 874 coussins d’air gonflés • Béton : 120 000 m3 • Acier : 22 000 tonnes dont 9 000 pour la toiture • 6 000 m2 dédiés à la restauration 2

1 • Pour un stade aussi sécurisant que spectaculaire, il aura fallu plus de 15 000 m2 de plaques de ciment Aquapanel® Outdoor. 2 • La façade transparente laisse passer la lumière afin de maintenir la qualité de la pelouse.

lumineux, ils ont été accrochés sur des supports massifs mixtes acier/béton armé avec des fixations spéciales. Et comme on ne change pas une technique de jeu qui marque, les escaliers entourant le stade ont également profité d’une construction en filière sèche afin de respecter les exigences relatives à la protection du gros œuvre contre les intempéries. Ainsi, lors des matchs, les supporters peuvent vivre intensément les exploits de leur équipe favorite dans un édifice aussi sécurisant que spectaculaire. Et ce ne sont pas ceux du Bayern de Munich qui s’en plaindront ! Auf Geht’s Bayern München !* Pensionnaire depuis 2005 de l’Allianz Arena, au même titre que le TSV Munich 1860 (2e division allemande), le Bayern de Munich est l’équipe phare du football allemand. Avec

un palmarès parmi les plus riches d’Europe, le Bayern fait incontestablement partie des plus grands clubs du Vieux Continent, aux côtés des Real de Madrid, Milan AC et autres Manchester United. À noter d’ailleurs la présence de deux Français dans l’équipe actuelle du (mythique) président Franz Beckenbauer : Franck Ribéry et Willy Sagnol, habitués des sélections en équipe de France. * Allez le Bayern de Munich !

• Coût total de construction : 340 millions d’euros (en partie financés par l’assureur allemand Allianz)

En passant par la Bavière… « Munich est lovée entre l’art et la bière (…) », écrivait Heinrich Heine, il y a plus de 150 ans. Une citation plus que jamais d’actualité pour cette capitale de la Bavière, 3e plus grande ville d’Allemagne après Berlin et Hambourg. Cité aux multiples facettes, Munich fait partie des acteurs économiques les plus actifs du pays, accueillant notamment les sièges de grands groupes comme EADS, Siemens, Allianz et BMW. Reconnue pour ses attraits culturels et architecturaux, avec entre autres le Deutches Museum ou son fameux Jardin Anglais, Munich est aussi célèbre pour sa traditionnelle « Fête de la Bière » qui rassemble chaque année plusieurs millions de personnes venues du monde entier ! * Poète et journaliste allemand.

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© Artefactory, Paris

Knauf Sud-Est

À Saint-Étienne, le design a droit de « cité » Ville phare de la création et du design, Saint-Étienne a toujours apporté une grande contribution à l’émergence comme au rayonnement des arts. Forte d’un riche passé industriel, Saint-Étienne s’est naturellement imposé comme la ville la mieux indiquée pour donner vie à une cité dédiée au design et à la modernité.

L

a Cité du Design de Saint-Étienne, dont l’inauguration est prévue en 2009, est un projet conjuguant harmonieusement dimension économique et approche culturelle pour offrir une vision plus large du design et développer une pédagogie de l’art. Elle vise également à valoriser le design comme moyen pour faire grandir l’innovation, particulièrement dans les domaines sociaux et environnementaux. Concrètement, la Cité du Design se veut un outil

fédérateur de différentes pratiques qui abritera dès la prochaine rentrée scolaire l’École d’Art et de Design, des espaces de rencontres, de création ainsi que des locaux ouverts au public. Installée sur le site hautement emblématique de l’ancienne Manufacture d’Armes, la Cité du Design présente une architecture respectueuse de l’histoire des bâtiments, mais qui en bouscule toutefois la rigueur pour laisser s’exprimer la création.

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Trois bâtiments pour une Cité Au chapitre des travaux entrepris pour la construction de la Cité du Design, on note la réhabilitation de trois bâtiments de la Manufacture d’Armes et la création de deux autres totalement nouveaux : la Tour Observatoire et la Platine. Imaginés par l’agence d’architecture LIN (basée à Berlin et Paris), ces deux pôles constituent les éléments phares de la Cité. Ainsi, situé entre le


DU CÔTÉ DE NOS RÉGIONS

© LIN Finn Geipel & Guilia Andi, Berlin/Paris

La « Platine » est revêtue d’une peau qui sert à la fois de protection solaire et de source d’énergie grâce à ses cellules photovoltaïques. 1

Des investissements à la mesure du projet

Maîtrise d’ouvrage : communauté d’agglomération Saint-Étienne Métropole • Platine et bâtiments existants : 32 millions  HT (valeur novembre 2005) • Tour Observatoire : 1,3 million  HT • Espaces extérieurs : 3,1 millions  HT

1 • La « Tour Observatoire » offre une vue panoramique exceptionnelle à 360°.

Bâtiment de l’Horloge et les Ateliers, la Tour Observatoire s’affirme comme un signal fort qui se démarque résolument de l’horizontalité du reste du site. Avec ses 28 mètres de hauteur qui surplombent la ville, elle en offre une vue unique et un panorama à 360° depuis sa plate-forme pour suivre à la fois l’avancée du chantier de la Cité du Design, mais aussi les grands projets de Saint-Étienne Métropole.

Stéfan Jeske, architecte LIN, architectes urbanistes

Rigueur et connexion pour la Platine Autre bâtiment impressionnant dans ses dimensions, la Platine de la Cité du Design s’impose comme un bâtiment rectangulaire de 30 m de large, 200 m de long et 5 à 6,20 m de hauteur. Salles de conférence, auditorium, bibliothèque, « matériauthèque », zones d’expositions, show-room, restaurant… la Platine recrée en son centre une véritable rue réservée au public, symbole de la volonté d’ouverture de la Cité

• Total = 36,4 millions  HT (valeur novembre 2005) dont 21,7 millions  de subventions : Union Européenne (7,5 millions), État (6,3 millions), Région Rhône-Alpes (5 millions), Département de la Loire (2,9 millions)

du Design vers l’extérieur. Bâtiment novateur dans sa conception, la Platine l’est également par son approche énergétique et climatique. En effet, certifiée HQE®, elle est recouverte d’une peau influant sur la ventilation et la lumière. Une peau qui sert de protection solaire, mais aussi de source d’énergie grâce aux cellules photovoltaïques et photosynthèses qui la composent. De même, son système de chauffage et refroidissement par rayonnement est assuré par un concept géothermique.

Le choix du Fibrafutura « Dans l’un des trois bâtiments, nous avons réaménagé six nouvelles salles d’ateliers qui seront utilisées par l’École Supérieure d’Art et de Design dès 2009. Ces salles sont destinées à des ateliers différents et ont toutes été réalisées avec des panneaux Fibrafutura de Knauf afin d’offrir un confort acoustique optimal et une esthétique agréable. Très simples à découper et à poser, ces panneaux nous ont également permis de conserver l’aspect de la toiture, une construction mixte bois-métal et donc tout le cachet historique des bâtiments de l’ancienne Manufacture d’Armes. »

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Et si nos solutions plafond s’inspiraient de la nature ?

Knauf Fibrafutura Ses performances sont directement issues de la nature. La gamme Fibrafutura représente une solution idéale pour tout plafond devant être mis en œuvre dans des locaux où la correction acoustique est indispensable. Sa laine de bois (ou Fibralith), produit naturel par excellence, offre des performances reconnues : une absorption

acoustique

élevée,

des

performances

thermiques

certifiées ACERMI et une durabilité remarquable. Véritable alternative saine et écologique, elle s’intègre parfaitement dans une démarche HQE®. Et, solution esthétique par nature, le plafond Fibrafutura permet des nuances de teintes multiples.

Knauf · ZA · 68600 Wolfgantzen Tél. +33 (0)3 89 72 11 12 · Fax : +33 (0)3 89 72 11 15 www.knauf-batiment.fr


LE CAHIER TECHNIQUE

Le cahier technique

Knauf tangent Le plafond qui va droit au but pour l’acoustique !

S

igner un ouvrage, tout architecte en rêve. Forme atypique du bâtiment, choix inattendu des couleurs, intégration spectaculaire…, toutes les solutions sont envisagées pour laisser une trace dans le paysage architectural mondial. Et si la solution venait de l’intérieur ? Avec tangent, Knauf offre aux architectes un plafond aux perforations étonnantes pour être sûrs de se démarquer. pages 30_31

Cleaneo® Un souffle d’air pur dans les maisons passives

A

miante, plomb… avec la découverte des effets néfastes de certains matériaux sur la santé, les consommateurs du XXe siècle sont devenus aussi méfiants qu’exigeants. Décidés à ne plus avaler n’importe quoi et à respecter un environnement qui se dégrade, ils se tournent vers des produits ad hoc comme le plafond Cleaneo® de Knauf et son incroyable pouvoir purificateur. pages 32_33

Knauf Géofoam Les remblais allégés n’ont qu’à bien se tenir !

Q

ui dit ouvrages gigantesques ne dit pas forcément travaux de titan ! Voilà pourquoi, pour ne pas allonger une durée de travaux déjà conséquente, les industriels se tournent volontiers vers les techniques et matériaux susceptibles de leur faire gagner du temps et de la pénibilité sur chantier. Comme le PSE dans le cas des remblais allégés… pages 34_35

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’

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Knauf tangent

Le premier plafond acoustique... et esthétique ! Il est des bâtiments dans lesquels l’acoustique constitue une donnée fondamentale. Salles de spectacles, auditoriums, cinémas… Un mauvais choix de produit ou de matériaux et c’est l’utilisation même de ces locaux qui est remise en question ! En ce sens, les bureaux ne font pas exception puisque, là aussi, la qualité phonique s’avère également une donnée primordiale pour assurer le confort d’utilisation.

Knauf tangent est un plafond directionnel qui change d’aspect selon l’angle sous lequel on le regarde. De quoi offrir une esthétique différente à chaque coup d’œil !

P

ouvoir se concentrer sur un dossier sans entendre toute la conversation de son voisin de bureau ? Un luxe auquel beaucoup d’employés aimeraient avoir accès ! Voilà pourquoi Knauf a élaboré Knauf tangent, un plafond aux perforations oblongues innovantes et dont les performances acoustiques ont fait la différence dans le nouveau siège du Medef de Besançon récemment rénové.

Les pionniers du Knauf tangent « Architecturalement parlant, le bâtiment du Medef possède une façade tout en verre sur sa périphérie avec une ossature métallique extérieure, ce qui lui donne un aspect assez contemporain », explique François Benedini, l’architecte d’intérieur de ce chantier. « Notre intervention en termes de rénovation a consisté à casser les

cloisons intérieures et à les redistribuer en totalité selon le cahier des charges du Medef », poursuit François Benedini. « Mais nous avons également été prescripteurs quant au choix du plafond. » Toujours en quête de produits innovants, François Benedini cherchait une solution excellente au niveau de l’absorption acoustique. « J’avais assisté peu de temps auparavant à une présentation des futurs produits de Knauf,

je pense que nous avons été parmi les premiers à l’utiliser ! », se félicite-t-il.

Des perforations qui font la différence « Jusqu’à présent, seules les perforations rondes ou carrées existaient », se souvient François Benedini.

«E n termes d’utilisation du Knauf tangent, nous sommes des précurseurs ! » et le plafond Knauf tangent m’avait particulièrement interpellé », se rappelle François Benedini. « Knauf a fait en sorte qu’il soit disponible au moment où nous en avions besoin et

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 02 • septembre 2008

« Avec leur forme oblongue, celles du plafond Knauf tangent apportent une véritable innovation ainsi que des qualités acoustiques et esthétiques parmi les meilleures du marché. »


LE CAHIER TECHNIQUE Voilà pourquoi les 310 m2 de plafond du bâtiment ont été réalisés avec Knauf tangent, à l’exception de la principale salle de réunion. « Là, nous avons mélangé une plaque de plâtre lisse en périphérie et réalisé un décaissé pour ne garder le Knauf tangent qu’au centre de la pièce », précise François Benedini. Et le résultat ? « Aujourd’hui, avec ce plafond, des murs et des sols en PVC ou en moquette dans

les bureaux de la direction, on a vraiment une acoustique excellente », reconnaît un François Benedini séduit par ce produit. Une révélation telle qu’il ne prendra certainement pas la tangente pour recommander ce plafond dès lors que l’acoustique sera au cœur des demandes de ses clients !

www.knauf-tangent.fr

Un plafond directionnel très esthétique

A

vec son design très novateur, le plafond Knauf tangent apporte

une réponse aux architectes désireux de « signer » leur chantier et de sortir du traditionnel plafond 600 x 600 mm avec ossature et bords droits. Une trame trop assimilée à celle des bureaux tertiaires et qui laisse peu de place à l’épanouissement de l’architecte ! C’est pourquoi la nouvelle finition « Vista » en 1 200 x 400 mm offre une trame sans entretoises permettant d’aborder une nouvelle vision du pla-

Tangent® est un plafond directionnel qui change d’aspect selon l’angle depuis lequel on le regarde. De quoi offrir une esthétique différente à chaque coup d’œil !

fond tout en garantissant sa parfaite démontabilité. La largeur de 400 mm a été choisie pour assurer une tenue mécanique optimale, même lors de l’installation de luminaires ronds de 200 ou 250 mm de diamètre.

La première dalle de plafond qui répond à toutes les exigences : confort acoustique et créativité architecturale sans compromis.

Dans la salle de réunion du Medef, un subtil mariage entre une plaque de plâtre lisse et Knauf tangent.

Jeux de volume et effets visuels inédits «E n termes d’aspect, les bureaux du Medef se déclinent dans des tons de gris assez soutenus avec des portes plaquées grisées bois et imposte filante. Les menuiseries sont également en hêtre teinté gris taillé dans la masse. Enfin, nous avons volontairement inséré des parties vitrées à l’intérieur des cloisons pour laisser la lumière naturelle entrer dans le bâtiment et nous les avons recouvertes de film pour garantir une vraie confidentialité. Grâce au plafond Knauf tangent, nous avons vraiment obtenu le résultat que nous souhaitions en termes de performance phonique et nous avons évité que les bureaux du Medef deviennent de véritables caisses de résonance ! » Interview disponible en intégralité sur www.laboks.fr

Christophe Delattre, chef de marché national plafonds

François Benedini, architecte

Performantes perforations ! «A près Géométrie, tangent est le deuxième produit de la gamme plafonds Knauf à se décliner en version plafond démontable et plafond plâtre perforé ! En plus, Knauf tangent offre des caractéristiques acoustiques inégalées avec un coefficient d’absorption aw de 0,8 sans laine (aw = 0,9 avec laine de 60 mm) et un taux de perforations de 21,3 %. Mais ce que nous recherchons avant tout, c’est l’intelligibilité, c’est-à-dire une parfaite transmission sonore dans une pièce, sans distorsion. La forme micro-oblongue des perforations de Knauf tangent, son aw de 0,8 et la possibilité de le mixer avec du plafond plâtre réverbérant sont autant d’atouts qui font du plafond plâtre un matériau privilégié par les acousticiens ! »

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’

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Cleaneo®

Un souffle d’air pur dans les maisons passives Avec l’arrivée de la RT 2005 et l’augmentation des exigences en termes de déperdition thermique, les constructeurs rivalisent de bonnes idées pour bâtir des maisons et immeubles collectifs les moins consommateurs d’énergie possible.

Cleaneo®, une exclusivité Knauf pour contribuer à la qualité de l’air et améliorer la sensation de bien-être.

Q

uand en 2005 le Grand Lyon* lance un appel à concours pour l’une des dernières parcelles de la ZAC des Hauts de Feuilly à Saint-Priest dans la banlieue lyonnaise, il met une condition sine qua non à son obtention : proposer un projet immobilier innovant et environnemental. À l’époque, le Grenelle de l’Environnement ou la RT 2010 ne sont même pas à l’ordre du jour ! Précurseur, MCP Promotion et son équipe de conception dirigée par l’architecte Thierry Roche apportent le concept de « maisons passives » et emportent le marché. Les explications de ce succès par Philippe Bonnetain, directeur de production de MCP Promotion.

Championnes de la basse consommation ! « Nous sommes à la fois promoteurs et constructeurs de maisons individuelles ou de

Bâtiments publics ou privés, Cleaneo® contribue à réduire de manière significative les COV (composés organiques volatiles) présents dans l’air.

petits immeubles collectifs », explique Philippe Bonnetain. « En 2005, lors du concours lancé par le Grand Lyon, nous avons présenté un

et minimiser les ouvertures à l’ouest pour le confort d’été. Car, bien entendu, pour bénéficier du standard maison passive, la climatisa-

« À Saint-Priest, les 31 maisons sont équipées du plafond Cleaneo ® » projet de maisons passives et environnementales calquées sur le modèle autrichien de « passivhaus », poursuit-il. « Cela signifie qu’un logement ne doit pas dépasser 15 kWh/m2 et par an pour ses besoins de chauffage. » Le secret pour obtenir une telle performance ? Construire et concevoir des maisons bioclimatiques privilégiant une bonne orientation, une architecture compacte pour assurer l’enveloppe étanche et faire la chasse aux ponts thermiques

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 02 • septembre 2008

tion est interdite ! », précise Philippe Bonnetain. « Dans ces maisons, nous installons donc une ventilation double flux thermodynamique qui aspire l’air des pièces humides, l’assainit, le préchauffe et le restitue dans les pièces de vie. De plus, comme nous sommes en circuit fermé et que ces maisons sont totalement imperméables et étanches à l’air, nous conservons une température constante limitant ainsi les besoins de chauffage », se félicite-t-il.


LE CAHIER TECHNIQUE Cleaneo®, la solution pour les plafonds

Un air purifié à l’infini

Et le choix de Cleaneo® pour les plafonds ? « Lors de la présentation d’un nouveau concept constructif, on nous a exposé les avantages de ce plafond et nous avons décidé de le choisir. Nous ne connaissions pas de produit semblable sur le marché et, avec toutes ces caractéristiques, c’était le plus approprié pour nos maisons passives. Un plafond qui améliore la qualité de l’air, pour notre système de circuit fermé, c’était exactement ce qu’il fallait ! », ajoute Philippe Bonnetain. « Voilà pourquoi les 31 maisons que nous construisons à Saint-Priest seront toutes équipées du plafond Cleaneo®, et ce qui serait intéressant, c’est que les atouts de ce plafond se déclinent également dans les matériaux pour les murs. » Affaire à suivre…

I

nnovation « made in Knauf »,

la

plaque

de

plafond

Cleaneo® réduit durablement et en continu les substances nocives de l’air intérieur grâce à sa teneur en zéolithe, un minéral de composition proche de celle des argiles. Différents

essais

réalisés

par le CSTB en France et en Allemagne ont prouvé que Cleaneo® à

60

réduisait %

les

de

30

polluants

tels que les COV ou les formaldéhydes.

Vous avez dit zéolithe ? Minéral appartenant à la famille des aluminosicates hydratés avec une composition proche de celle des argiles, la zéolithe possède un pouvoir de catalyse qui transforme les polluants en substances non dangereuses comme le dioxyde de carbone et l’eau.

Un taux de purification testé

L

‘essai du CSTB a mis en évidence le rendement épuratoire de Cleaneo® dans une chambre d’essai de 1 m3

contenant 0,4 m2 de ce plafond. La capacité est évaluée lors de l’émission du formaldéhyde par comparaison des concentrations mesurées en entrée et sortie de la chambre

* Grand Lyon : communauté urbaine de Lyon.

d’essai.

Gros plan sur MCP Promotion «A vec des agences basées à Lyon et en RhôneAlpes, nous intervenons à la fois en tant que promoteurs et constructeurs de maisons individuelles ou de petits immeubles collectifs. Notre positionnement tend plutôt vers des ensembles moyen à haut de gamme et nous réalisons environ 150 projets par an. »

Philippe Bonnetain, directeur de production

Les plaques Cleaneo® sont à bords amincis, pour un traitement irréprochable des enduits de finition.

Un allié pour l’environnement

Bruno Burger, chargé des ® intérieur souvent vicié opérations HQE® et « Grâce à la zéolithe contenue dans le plafond Cleaneo , la qualité de l’air par différents polluants* est considérablement améliorée. Mais Cleaneo® répond également à l’un du développement des objectifs définis par le Grenelle de l’Environnement focalisé sur la construction des bâtiments durable basse consommation. Pour cela, il est bien évidemment nécessaire d’agir sur les déperditions thermiques de la paroi opaque, mais également sur les systèmes de ventilation. Et en ce sens, le pouvoir de purification de l’air intérieur de Cleaneo® s’affirme comme le meilleur allié. »

* Fumée de cigarette, produits d’entretien, colles, peintures, bois agglomérés…

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’

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Knauf Géofoam

Avec Knauf Géofoam, les remblais allégés n’ont qu’à bien se tenir ! On connaissait déjà le polystyrène expansé (PSE) pour ses atouts en matière d’isolation thermique, acoustique et ses propriétés mécaniques, mais sa légèreté et sa résistance en compression en font également un matériau particulièrement adapté pour la réalisation de remblais routiers.

Le tunnel du Lioran (Cantal) : un chantier exceptionnel faisant appel au polystyrène expansé en tant que remblai d’aménagement.

D

Le polystyrène expansé en tant que remblai d’aménagement : une solution technique et économique pertinente.

‘un côté la société Garelli, de l’autre la SCREG Sud-Est. Entre les deux, plusieurs points communs : la construction d’ouvrages d’art et l’utilisation du Knauf Géofoam en remblais routiers. Deux expériences différentes, mais deux visions communes des qualités de ce matériau exprimées par Sébastien Roman pour Garelli et Laurent Brissaud pour la SCREG…

la route départementale 2205 dispose de deux rampes d’accès dont le remblai est réalisé en polystyrène », précise-t-il. « Cette solution technique

Société Garelli : l’entreprise multi-activités

a été prescrite par le Conseil général des AlpesMaritimes, le maître d’ouvrage, en raison de son aspect très économique », ajoute Sébastien Roman. « Habituellement, le polystyrène est utilisé pour résoudre des problèmes de portance du sol », continue-t-il. « Ici précisément, nous n’avions pas ce souci. Nous aurions pu élever deux grands murs de soutènement et remblayer de façon classique, mais le coût aurait été pharaonique ! En fait, c’était notre première expéri-

« À l’origine, notre entreprise s’occupait de terrassement et, depuis 10 ans, nous nous sommes tournés vers les travaux plus techniques comme les fondations spéciales et les ouvrages d’art notamment », explique Sébastien Roman, le conducteur de travaux. « Enjambant le vallon de Bramafan*, le pont que nous avons construit sur

ence de remblai allégé, mais nous avons été plutôt à l’aise avec sa mise en œuvre. D’ailleurs, nous avons gagné un marché dans lequel nous

«4 500 m2 de polystyrène posés sur les risbermes du tunnel de Lioran »

Le magazine professionnel de Knauf • numéro 02 • septembre 2008

utiliserons encore le Knauf Géofoam comme remblai allégé ! » Comme quoi, on ne change pas un matériau qui gagne !

SCREG Sud-Est : un tunnel aux remblais très légers, légers « SCREG Sud-Est constitue l’une des trois sociétés du Groupe Colas, elle-même filiale de Bouygues », explique Laurent Brissaud, le


LE CAHIER TECHNIQUE directeur technique de SCREG Sud-Est, « et nous gérons tous les travaux liés aux routes, autoroutes, plate-formes aéroportuaires… », ajoute-t-il. « Dans le cas du tunnel du Lioran, nous avons dû faire face à trois problématiques : le remplissage des risbermes (gradins), la surcharge au niveau de la station de ventilation et les déversements accidentels qui pouvaient se produire en haut de la tête du tunnel, dans la zone dite « d’amortisseur ». Dans toutes ces situations, le Knauf Géofoam s’est avéré la meilleure solution. D’ailleurs, ce chantier illustre parfaitement la diversité d’application du polystyrène en tant que remblai léger, un procédé que nous utilisons très souvent chez SCREG Sud-Est ! » Pour compléter ces informations www.laboks.fr, rubrique « Interview »

Knauf Géofoam TP 100 EM ou comment diminuer les surcharges permanentes d’ouvrages de génie civil Un produit aux performances cotées : • Norme produit : NF T 56-201 (1988) « Matériaux alvéolaires rigides présentés sous forme de plaques de polystyrène expansé obtenues par moulage ». • Classe produit : EM selon NF T 56-201. • Masse volumique sèche : 19 kg/m3 minimum selon EN 1602(1). • Résistance à la compression(2) : Rc = 90 kPa minimum selon EN 826,

• Module d’élasticité - E : 4,5 MPa (valeur moyenne). • Coefficient de Poisson : proche de 0. • Dimensions : consulter Knauf. (1) (2)

* Alpes-Maritimes.

Stéphane Zumbiehl, Ingénieur produits

R10% = 100kPa selon EN 826 et NF EN 13163.

• Charges permanentes admissibles : 22 kPa (coeff. de sécurité de 4 par rapport à Rc).

Mesure effectuée après stabilisation à 70° C jusqu’à masse constante. Vitesse d’essai définie à 10 % de l’épaisseur de l’échantillon d’essai par minute.

Aussi léger qu’efficace « C omposé à 100 % de polystyrène expansé, Knauf Géofoam est utilisé en génie civil pour les qualités intrinsèques de ce matériau. Léger, il est facile et rapide à mettre en œuvre. Son utilisation sur les sols compressibles réduit de manière significative le poids de la chaussée, ce qui diminue fortement les phénomènes d’affaissement du sol. De plus, contrairement à des remblais traditionnels, le polystyrène expansé n’induit pas de poussée latérale et les sollicitations mécaniques sur les ouvrages s’en trouvent donc restreintes. Une caractéristique déterminante à proximité des ponts, des tunnels ou des routes de montagne… »

Un matériau qui multiplie les avantages Utilisé comme remblai d’aménagement, Knauf Géofoam offre des avantages déterminants : • Légèreté (19 kg/m3 - Classe EM) •R éduction des efforts horizontaux • Résistance à la compression

Le Knauf Géofoam a permis de réaliser les remblais dans des délais très courts et de soulager la structure du tunnel.

•R ésistance thermique (protection des chaussées contre le gel)

LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’

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[ esthétique ]

[ acoustique ]

Knauf tangent répond à toutes vos exigences Knauf lance une nouvelle génération de plafonds : la plaque Knauf tangent. Les perforations microoblongues de la dalle Knauf tangent permettent d’atteindre un niveau d’intelligibilité acoustique encore inégalé. Audacieux, les nouveaux formats de la plaque Knauf tangent ouvrent des perspectives esthétiques illimitées. Pour une performance acoustique et une créativité architecturale sans compromis !

www.knauf-tangent.fr Knauf · ZA · 68600 Wolfgantzen · Tél. +33 (0)3 89 72 11 12 · Fax : +33 (0)3 89 72 11 15


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