LES ÉCHOS
Bâtiment le mag’ Le magazine professionnel de
PEOPLE
Didier Ridoret,
Président de la FFB
Innover pour enrichir nos prestations DU CÔTÉ DES PROS après l’émission, la webtV
numéro 03 • juin 2009
© Frantisek Zvardon
[ ARRÊT SUR IMAGE ]
Tourbillon enchanté.
Nouvelle décoration, nouvelle ambiance, nouvelles couleurs… Après un an de travaux d’envergure, le mythique cabaret parisien Bobin’o rouvre ses portes sur un espace très lounge aux formes aussi galbées que celles de ses girls. Atmosphère ultracosy et acoustique parfaite grâce à une large gamme de produits Knauf dont les perforations aléatoires rondes parsèment le ciel de Bobin’o de semblants d’étoiles. Spectacle garanti…
SOMMAIRE LES ÉCHOS
Bâtiment le mag’ Le journal du groupe Knauf La Rhénane Zone Artisanale - 68600 Wolfgantzen Tél. : 03 89 72 11 12 Directeur de la publication : Yves Ehrmann Rédacteur en chef : Jens S. Dupont Ont participé à ce numéro : Nadia Beslay, Michel Levron Rédaction : Indiana Conception et réalisation : Idaho Crédits photos : Cyril Bruneau, Dominique Giannelli, Frantisek Zvardon Tirage : 140 000 exemplaires
www.knauf-batiment.fr
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DU CÔTÉ DES PROS
- De l’autre côté de la caméra… - De l’émission à la webTV
RÉFÉRENCES
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Le CENTQUATRE rue d’Aubervilliers : quand l’art fait son numéro…
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Andrée Buchmann : la qualité de l’air intérieur, une question centrale
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Didier Ridoret : innover pour enrichir nos prestations
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TENDANCES PEOPLE
ENQUÊTE
Table ronde Knauf : quel avenir pour les systèmes constructifs ?
UNE JOURNÉE AVEC...
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Michel Clément : sur le terrain de l’animation
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Un nouveau « pantalon » pour la Télévision Centrale Chinoise !
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Knauf Ouest : 100 % énergies propres au lycée Kyoto !
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PLANÈTE KNAUF
DU CÔTÉ DE NOS RÉGIONS LE CAHIER TECHNIQUE
Knauf Casa • Knauf Therm TTI • Knauf Therm Perimaxx
ÉDITORIAL « Vive l’innovation ! » L’économie mondiale est en perpétuel mouvement. Phases haussières, périodes de régression, chocs financiers… Et si, dans ces moments de bouleversements, plusieurs axes de développement s’avéraient rentables ? Anticiper les besoins du marché, développer des techniques et matériaux au meilleur coût, améliorer les conditions de mise en œuvre pour plus de confort, de sécurité sur chantier…, tels sont les axes novateurs que Knauf a choisis pour faire face à la situation actuelle, conquérir de nouveaux marchés et satisfaire au mieux les entreprises du bâtiment au sens large. Innovation produits, comme vous le verrez dans le cahier technique à la fin de ce magazine et dans les différents chantiers originaux ou d’envergure que nous vous proposons de découvrir ; innovation technologique avec La Boks, qui accompagne tous les acteurs du bâtiment dans leur activité quotidienne ; innovation média enfin avec une présence toujours plus forte dans l’émission Du Côté des Pros… Chez Knauf, l’innovation a encore de beaux jours devant elle ! Bonne lecture…
Lothar Knauf, Président Knauf Division Bâtiment
Le magazine professionnel de Knauf • numéro 03 • juin 2009
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Olivier Ruan, réalisateur : “À chaque émission, j’apprends quelque chose sur la profession.”
De l’autre côté de la caméra… Il y a quelques mois, nous vous présentions les coulisses de l’émission Du Côté des Pros avec sa productrice, Stéphanie Doublet, ainsi qu’Ève Séguret, rédactrice en chef, et Stéphane Miget, conseiller technique. Idées de contenu, choix des sujets et des invités, ligne éditoriale… ils vous dévoilaient tout sur la préparation. Aujourd’hui, Le Mag’ a souhaité aller encore davantage au cœur de l’émission pour vous expliquer très concrètement comment elle se fabrique, depuis la première image tournée à sa diffusion sur la chaîne. Le tour de la question avec Olivier Ruan, réalisateur depuis le tout premier numéro de Du Côté des Pros…
Le magazine professionnel de Knauf • numéro 03 • juin 2009
© Frantisek Zvardon
DU CÔTÉ DES PROS
Plans larges, plans serrés, caméras travelling…, pendant le tournage d’une émission, la synchronisation des caméras est gérée à partir du car régie, situé à l’extérieur du plateau. Aux manettes, Olivier Ruan et son équipe.
Olivier Ruan, réalisateur
« Chaque émission est une découverte… »
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e Mag’ : Quel est votre rôle en amont du tournage de l’émission ? Olivier Ruan : En amont, je prépare le tournage en m’appuyant sur un conducteur qui m’indique exactement ce qu’il va se passer à chaque minute de l’émission : questions posées par Jérôme Bonaldi, temps de réponse de l’invité, déplacements sur le plateau, travellings prévus… Tout est calibré pour que je puisse à la fois prévoir les mouvements de caméra et gérer le temps de l’émission. De même, j’arrive très tôt le matin pour voir la disposition du plateau et organiser la position des caméras. L.M. : Et que se passe-t-il pendant le tournage ? O.R. : Sur une journée, nous tournons 4 émissions et mon rôle, c’est d’être dans le car régie à l’extérieur avec l’ingénieur du son, le technicien image et la productrice pour effectuer ce que l’on appelle la « commute » des caméras. En clair, il y a quatre caméras
disposées sur le plateau, une sur Jérôme, une sur l’invité, une sur les deux et une pour les plans larges. Par rapport à mon conducteur, je décide quelle caméra doit filmer selon la scène : si Jérôme parle, j’appuie sur caméra 1 et c’est elle qui enregistre ; quand l’invité répond, j’appuie sur caméra 2 et c’est elle qui prend le relais, etc. J’aère avec quelques plans larges, je lance la caméra travelling quand Jérôme et son invité se déplacent… C’est un peu comme si j’avais un piano à quatre touches et lorsque j’en choisis une, l’enregistrement démarre. Ainsi, l’émission commence à se monter dans le car régie. Bien entendu, j’ai un micro qui me relie aux cameramen pour qu’ils sachent quand ils filment et qui me permet aussi de dialoguer avec tout le plateau. Je fais également des allers-retours très régulièrement sur le plateau pour vérifier que tout se déroule bien.
L.M. : Comment en arrive-t-on à l’émission finale ? O.R. : Après le tournage, j’assiste également au montage pour corriger un bafouillage, une petite erreur, une séquence trop courte ou trop longue. L’objectif est de lisser l’ensemble et d’assembler les reportages tournés à l’extérieur du plateau pour avoir une émission en continu. L.M. : Par rapport à votre parcours professionnel, que vous apporte Du Côté des Pros ? O.R. : De la Nouvelle Star il y a 5 ans à d’autres programmes sur Arte, j’ai déjà réalisé des émissions à 3 ou 6 caméras. Ce qui me plaît, c’est d’avoir été à la genèse de ce projet, d’y avoir réfléchi pour le rendre attractif et, aujourd’hui, je m’y investis totalement. En plus, je suis par nature curieux de tout et, comme je ne connais rien au bâtiment au départ, j’apprends quelque chose à chaque fois. C’est passionnant et je me régale !
LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’
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© Cyril Bruneau
© Cyril Bruneau
De l’émission à la webTV
«U ne réponse très actuelle aux besoins des pros du bâtiment » On connaissait déjà l’émission « Du Côté des Pros », diffusée sur la chaîne câblée Télé Maison. Place désormais à la webTV disponible sur le site www.ducotedespros.tv ! Au programme, de nombreux reportages et outils pour rendre compte d’un secteur qui bouge. Présentation avec Jean-Marc Frantz, président - directeur général de la chaîne, et Christian Chevassus, responsable du site.
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e Mag’ : Depuis son lancement, l’émission Du Côté des Pros a trouvé son public. Quel bilan tirez-vous de cette première année de diffusion ? Jean-Marc Frantz : Nous distinguons deux faits marquants. Tout d’abord, ce programme figure dans le Top 5 des émissions de la chaîne. Ensuite, nous avons conquis un public mixte composé de professionnels du bâtiment, mais également du grand public. Nous avons donc atteint l’un de nos objectifs : que les pros du bâtiment parlent aux maîtres d’œuvre. Nous constatons aussi que nous sommes véritablement devenus l’émission de référence des pros. En effet, les politiques, les représentants des instances professionnelles et les grands
professionnels de tous secteurs sont nos invités. Ils viennent débattre à l’antenne et porter la bonne parole de la profession avec la passion qui les caractérise. Quelle légitimité ! L.M. : Depuis septembre 2008, l’émission dispose de son relais sur Internet grâce au site www.ducotedespros.tv. Comment est née l’idée de cette webTV ? J.M.F. : Du Côté des Pros est une émission très généraliste en termes de contenu et nous recevons désormais des demandes précises de la part des pros pour traiter de façon plus détaillée des sujets thématiques comme la filière bois, ciment ou toiture, le développement durable… Ce n’est donc pas qu’une stratégie
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volontariste de notre part de lancer ce site, mais plutôt une stratégie d’adaptation aux attentes fondamentales du secteur. L.M. : En tant que responsable du site www.ducotedespros.tv, quelles sont vos attributions ? Christian Chevassus : En concertation avec Jean-Marc et l’ensemble de la rédaction, je mets en œuvre les orientations éditoriales du site et je gère l’encadrement de l’équipe. Celle-ci est composée d’un webmaster spécialisé dans la vidéo et d’un webmaster qui s’occupe de la rédaction des contenus.
DU CÔTÉ DU CÔTÉ DES DES PROS PROS - TV À gauche, Jean-Marc Frantz, fondateur et président-directeur général de Télé Maison ; à droite, Christian Chevassus, responsable du site Internet de la chaîne.
Un bilan en chiffres Du côté de la télé… • 10 590 000 contacts entre février 2008 et février 2009 pour 54 semaines de programmation, soit 198 500 contacts en moyenne chaque semaine*
Du côté de la webTV… • De 3 100 visiteurs par mois entre le 11 septembre 2008 et le 14 janvier 2009 à 6 675 visiteurs par mois entre le 15 janvier et le 15 mars 2009** www.ducotedespros.tv
Le site Internet, un relais indispensable pour traiter de façon plus détaillée des sujets thématiques.
L.M. : Quels sont les objectifs recherchés au travers du lancement de cette webTV ? J.M.F. : Nous souhaitons réellement élargir notre réponse aux préoccupations du secteur et évoluer en même temps que lui car, à n’en pas douter, les professionnels se tourneront davantage vers Internet que vers les autres médias print ou TV. C.C. : Cette webTV a également pour vocation de se faire l’écho de la vie d’un secteur très riche et en perpétuel mouvement. Pour les internautes, c’est véritablement une source de formation et d’actualisation de leurs connaissances. L.M. : Quelles sont les différentes rubriques que l’on trouve ? C.C. : Outre la reprise exhaustive de toutes les émissions Du Côté des Pros, on retrouve des reportages sur les dernières innovations du secteur, sur des chantiers remarquables, sur les femmes et les hommes charismatiques qui font le monde du bâtiment… Et comme Internet possède d’infinies possibilités, nous proposons également des bases de données produits, des
forums ainsi qu’un jeu-concours pour remporter les outils et objets innovants présentés par Jérôme Bonaldi. Un jeu qui, au-delà du simple gain, nous permet d’impliquer les gagnants en recueillant avant tout leur opinion sur les atouts de cet objet. L.M. : Quels sont les projets de ducotedespros.tv pour 2009 ? J.M.F. : Nous avons l’ambition de développer de plus en plus de programmes audiovisuels qui seront diffusés exclusivement sur la webTV car nous savons qu’avec leurs emplois du temps très chargés, les pros du bâtiment ne peuvent pas être devant leur écran à un horaire précis pour suivre une émission qui leur est dédiée. Il faut donc qu’ils y aient accès dès qu’ils le veulent ou qu’ils le peuvent et quel autre média qu’Internet peut proposer une telle liberté ? Bien entendu, tous les acteurs de ce secteur ne sont pas encore connectés, mais ils ont déjà démontré à plusieurs reprises leur capacité d’adaptation face à de nouvelles situations et je pense que ce sera encore le cas avec la webTV sur Internet !
• De 14 000 pages vues entre le 11 septembre 2008 et le 14 janvier 2009** à 25 500 pages vues entre le 15 janvier et le 15 mars 2009** Depuis janvier 2009, le site Internet ducotedespros.tv a multiplié par deux son nombre de visiteurs et de pages vues ! Ce bon résultat devrait se confirmer et attirer de nouveaux internautes dans les mois à venir grâce aux nouvelles fonctionnalités du site.
* Source : Médiacabsat (sept 07/fév 08, janv/juin 08, sept 08/fév 09) ** Source : Google analytics (mi-mars 2009)
CanalSat (canal 52) Numéricable (canal 51 ou 68) www.ducotedespros.tv
LES ÉCHOS BÂTIMENT, LE MAG’
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© Yves Marchand & Romain Meffre
Le CENTQUATRE rue d’Aubervilliers
Quand l’art fait son numéro… En 2001, une idée germait…, réaliser un établissement artistique pluridisciplinaire dédié à la production et à la création à Paris. En 2004, le chantier du CENTQUATRE était lancé sur le site des anciennes pompes funèbres de la ville pour donner vie quatre ans plus tard à un espace d’échange unique.
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ès son inauguration le 11 octobre 2008, le CENTQUATRE envoie un signe fort à la communauté artistique mondiale : Paris possède désormais un lieu de 39 000 m2 destiné à accueillir tous les arts et pratiques artistiques. Musique, danse, théâtre, mode, design, cinéma, littérature, arts numériques…, le CENTQUATRE ouvre ses portes et invite des artistes internationaux en résidence, exposition ou festival pour montrer au grand public l’art « en train de se faire ». Ainsi, chaque résident dispose de moyens techniques, financiers et humains pour créer ses œuvres. En contrepartie, il reçoit des visiteurs dans son atelier pour partager avec eux son travail.
Un nouveau passage dans le tissu urbain parisien
Dans la pépinière poussent les jeunes entreprises
Outre sa dimension artistique, le CENTQUATRE propose également différents commerces, équipements publics de proximité et espaces spécifiques à la petite enfance répartis le long d’une rue traversante. Et pour compléter cet ensemble, le CENTQUATRE met à la disposition de ceux qui le souhaitent plus de 6 000 m2 d’espaces modulables et privatisables pour l’organisation d’événements : salons, congrès, séminaires d’entreprise, soirées de gala…
La création comme l’innovation constituent des vecteurs de développement pour les industries culturelles ou multimédias. Le CENTQUATRE l’a bien compris et fait également une fleur aux jeunes entreprises de moins de trois ans en les admettant dans sa pépinière. Le critère de sélection ? Développer des applications innovantes pour les secteurs culturel et industriel. Un mouvement dans lequel le CENTQUATRE souhaite plus que jamais s’inscrire afin de rapprocher les sphères de la création et de l’industrie.
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RÉFÉRENCES
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© Nicolas Kergozou
Le CENTQUATRE est un lieu de création et de production artistiques unique au monde. Ouvert à tous les arts, cet espace de 39 000 m² compose un ensemble architectural inédit où l’art vient à la rencontre des publics.
1 • L a parcelle de 220 mètres de longueur sur 72 mètres de largeur a été construite par Delebarre de Bay et Godon, sous la direction de Baltard. 2 • L a façade principale ouverte sur la rue d’Aubervilliers donne sur une immense halle (15 mètres de hauteur). Trois halles plus basses, mais plus longues, se trouvent dans son prolongement, face à l’immeuble de la rue Curial. 3 • L e CENTQUATRE dispose de deux salles de spectacle de 200 et 400 places. 4 • L es différents corps de bâtiment sont séparés par des cours.
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© Nicolas Kergozou
© Yves Marchand & Romain Meffre
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© Yves Marchand & Romain Meffre
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© Yves Marchand & Romain Meffre
L’architecture se compose de différents corps de bâtiment. Dans la lignée du style Baltard, son squelette en fer est recouvert de pierres et de briques.
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RÉFÉRENCES Atelier Novembre, architecte
De “l’usine à deuil” à la création artistique Architecte et co-gérant de l’Atelier Novembre avec Marc Iseppi, Jacques Pajot nous parle de son expérience suite à son intervention dans la réalisation architecturale du CENTQUATRE.
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e Mag’ : Pouvez-vous nous présenter la configuration du CENTQUATRE et l’ambiance architecturale qui émane de ce lieu historique ? Jacques Pajot : À la fin du XIXème siècle, ce bâtiment réalisé par l’évêché de Paris abritait les pompes funèbres de la ville. Il servait de départ aux convois transportant les personnes décédées et était considéré à l’époque par les journalistes comme une « usine à deuil » ! Sa configuration témoignait de l’architecture hygiéniste et rationaliste de cette époque et mêlait, comme dans les gares, la pierre de taille avec le métal ou la fonte, ce qui lui donnait une certaine modernité. Il avait été imaginé par Delebarre de Bay, un élève architecte de Baltard, célèbre pour son pavillon. Les pompes funèbres ont cessé leur activité en 1997 sur ce site et, quelques années plus tard, la municipalité de Bertrand Delanoë a eu l’idée d’en faire un centre culturel pluridisciplinaire. L.M. : L’un des objectifs du CENTQUATRE consiste à faire cohabiter les arts. Comment avez-vous résolu cette problématique en termes d’architecture ? J.P. : La municipalité souhaitait avant tout réaliser un centre de création artistique mettant à la disposition des artistes des plateaux pour les accueillir en résidence. Nous avons donc imaginé des ateliers de différentes tailles, suréquipés ou non ainsi que des espaces adjacents (de stockage, de maintenance, administratifs) et des équipements pour les artistes (salles de pause, vestiaires, sanitaires, douches). Puis, pour l’exposition de leurs œuvres, nous avons opté pour divers lieux : la traversée centrale, des salles spécifiques, les ateliers et deux salles de spectacle de 200 et 400 places. Notre principal apport s’est situé au niveau de cette rue centrale obstruée, empêchant la traversée du site, alors que la municipalité souhaitait justement que le projet dispose d’un passage. Nous avons pratiquement été les seuls à proposer d’enlever les
obstacles et d’ajouter de grandes verrières pour faire entrer la lumière. C’est ce qui a fait la différence avec les autres concurrents… L.M. : Vous avez utilisé les cloisons de grande hauteur GH Futur et le plafond démontable Fibrafutura Roc de Knauf. Pourquoi ce choix ? J.P. : Le CENTQUATRE dispose de trois salles dans lesquelles l’acoustique est fondamentale puisque le niveau sonore doit pouvoir atteindre 105 dB sans déranger les voisins. En concertation avec l’acousticien, nous avons opté pour une solution de « boîte dans la boîte » et construit des systèmes de grande portée en GH Futur, utilisé en cloisons, mais aussi en plafonds. Le principe était le suivant : une plaque de BA 15, une couche bitumineuse de 5 mm qui transforme les ondes sonores en chaleur et absorbe ainsi toutes les basses fréquences et une plaque de BA 13 qui prend le tout en sandwich. Le résultat ? Un ensemble complètement désolidarisé de l’enveloppe extérieure et qui présente un très bon affaiblissement acoustique. Pour nous aider, nous avons travaillé avec l’entreprise Vallée et Profil du Futur qui a réalisé tous les plans techniques de ces structures de grande hauteur. Enfin, nous avons posé de façon systématique le plafond acoustique démontable en laine de bois Fibrafutura Roc dans tous les locaux techniques pour réduire les bruits à la source. C’est un excellent absorbant, très abordable économiquement par rapport à d’autres solutions. Nous l’avions fait peindre en gris anthracite, mais comme il retenait énormément la poussière, l’entreprise Vallée nous a proposé une peinture très liquide qui laissait un aspect homogène et surtout ne bouchait pas les pores. Une donnée plus que décisive pour une acoustique parfaite !
Un lieu en chiffres
• 39 000 m2 de surface totale •4 000 m2 de fabrication et de production répartis sur 18 ateliers et 12 bureaux •2 salles de spectacle de 200 et 400 places •3 0 à 35 projets artistiques accueillis par an pour des résidences de 2 à 12 mois • 200 artistes présents en permanence • 60 permanents • 1 000 m2 de commerces • 1 pépinière d’entreprises de 800 m2 • 6 000 m2 d’espaces à louer •7 50 000 visiteurs attendus par an
Deux produits Knauf pour le CENTQUATRE loisons GH Futur C (grande hauteur et auto portante) pour les cloisons
F ibrafutura Roc pour la correction acoustique
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TENDANCES Andrée Buchmann : « Il serait normal que la qualité de l’air intérieur fasse aussi l’objet d’une stricte réglementation. Elle ne pourra se faire sans l’appui de tous les acteurs de la filière. »
de l’aération des logements. C’est pourquoi, à partir de 567 logements représentatifs, l’Observatoire a enquêté sur la ventilation dans les logements. L’enquête montre que la moitié du parc de logements a été construite avant 1967, donc avant la réglementation imposant la ventilation générale et permanente. Ensuite, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) et la ventilation naturelle (Vnat) équipent près de 70 % des logements. Les plus récents montrent une meilleure maîtrise de l’aération grâce aux systèmes mécanisés, mais ceux-ci accusent fréquemment des dysfonctionnements limitant fortement leur fiabilité. La preuve : les logements individuels ou collectifs équipés de VMC montrent très souvent un débit total minimal de l’appareil non conforme et, dans les cuisines, il n’est pas atteint à 46 %. Enfin, les occupants jouent un rôle déterminant dans l’aération en ouvrant les fenêtres et portes, même en période de chauffage.
« L’enjeu : trouver un compromis entre bonne isolation thermique et renouvellement de l’air intérieur. » L.M. : Qui est responsable de cette mauvaise ventilation ? A.B. : Plusieurs facteurs impliquant l’ensemble des intervenants pendant la conception, l’installation, la maintenance, l’usage… Les comportements individuels comptent. Mais je vais être aussi un peu sévère vis-à-vis des professionnels de la ventilation. Trop souvent, ils considèrent que leurs prestations se limitent à la fourniture et à la pose. Pas de documentation, de mode d’emploi, rarement un contrat de maintenance… Cela est totalement anormal et explique que souvent les systèmes de ventilation sont défectueux et mal entretenus. De plus, avec la ventilation double flux, il faut changer les filtres chaque année, vérifier la pompe tous les trois ans. Encore une fois, avant d’accuser les occupants, informons-les… Heureusement, les choses changent et les professionnels sont conscients du problème.
L.M. : La qualité de l’air intérieur n’est-elle pas aujourd’hui le parent pauvre de notre réglementation de la construction ? A.B. : Oui et non. L’arrêté de 1982 impose une ventilation par extraction qui, bien mise en œuvre et entretenue, préserve la qualité de l’air. Mais l’évolution de la politique publique relative à la ventilation devrait encore en améliorer l’efficacité. L.M. : Ne serait-il pas courageux d’interdire certains produits notoirement mauvais pour la santé ou faudra-t-il attendre de nouveaux scandales comme l’amiante ? A.B. : Heureusement, créosote, benzène, amiante ou plomb sont aujourd’hui prohibés dans la construction. Mais pour d’autres produits dangereux, il n’existe pas à ce jour de valeurs limites applicables aux environnements intérieurs. La qualité sanitaire de l’eau, des aliments et même de l’air extérieur des grandes villes est surveillée. Il serait normal que l’air intérieur fasse aussi l’objet d’une stricte réglementation, notamment sur l’information des émissions de polluants par les produits de construction ou d’usage courant utilisés dans les bâtiments. C’est l’une des actions mises en avant par le Grenelle de l’Environnement. Mais pour être efficace, elle ne peut se faire qu’avec l’accord et l’appui de tous les acteurs de la filière. L.M. : Avec le Grenelle de l’Environnement, on isolera de plus en plus les bâtiments pour économiser l’énergie et réduire les gaz à effet de serre. Cela ne risque-t-il pas de se faire au détriment de la qualité de l’air intérieur ? A.B. : Les objectifs du Grenelle de l’Environnement sont très ambitieux. Je ne sais pas si le secteur sera en mesure de réaliser des Bâtiments à Basse Consommation utilisant moins de 50 kWh/m2/an à partir de 2013. Certains en doutent. Mais je suis sûre que la dynamique est lancée et qu’elle entraînera des bouleversements dans toute la filière. Il faudra toujours trouver un compromis entre étanchéité de l’enveloppe et renouvellement de l’air intérieur, et ce, pour le neuf ou pour l’existant. Attention aussi à ne pas transformer nos logements en bouteilles thermos. Car d’un bien pourrait naître un mal…
L’OQAI
Pour le meilleur de l’air Créé en 2001*, l’OQAI a pour mission de mieux connaître la pollution intérieure dans les différents lieux de vie (logements, écoles, bureaux…), ses origines et dangers. Grâce à trois conseils (surveillance, scientifique et comité consultatif), l’Observatoire apporte des éclairages sur les orientations à prendre en termes de réglementation sur les produits et matériaux, les équipements, la maintenance et les pratiques constructives. L’OQAI réalise des mesures de la qualité de l’air, propose des solutions adaptées aux professionnels ou au grand public et rend accessibles ses données scientifiques. * Placé sous la tutelle des ministères en charge de la Construction, de la Santé, de l’Écologie avec le concours du CSTB (opérateur technique), de l’ADEME, de l’AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail) et de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat).
Andrée Buchmann
Au service de l’environnement… Alsacienne de sang et de cœur, Andrée Buchmann s’affirme comme une militante écologique de longue date. Porte-parole des Verts jusqu’en 1994, elle est élue en 2008 au Conseil municipal de Schiltigheim, puis Vice-présidente de la Communauté urbaine de Strasbourg en charge de l’écologie, du développement durable et du plan climat. En véritable passionnaria, elle concilie engagement politique, institutionnel associatif et traduit sa soif d’action par un engagement au niveau européen, l’exigence d’une société plus juste et la responsabilité environnementale.
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Andrée Buchmann
La qualité de l’air intérieur est devenue une question centrale Produits polluants, matériaux cancérigènes, ventilations défectueuses, isolation thermique dans le cadre du Grenelle de l’Environnement…, la qualité de l’air intérieur sera de plus en plus surveillée. Au centre du dispositif : l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI), dont la détermination de sa présidente, Andrée Buchmann, n’est plus à prouver…
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e Mag’ : Qu’est-ce qui a favorisé la création de l’OQAI en 2001 ? Andrée Buchmann : Les professionnels de la construction ont récemment pris conscience que la qualité de l’air intérieur des bâtiments peut avoir des conséquences sur la santé. Et pourtant, des spécialistes de l’asthme ou des allergies savent depuis longtemps qu’ils sont souvent liés à cette mauvaise qualité. L’opinion a été très choquée par de graves
affaires comme l’amiante ou le plomb. Cela a créé un climat de défiance entre les citoyens, les industriels de la construction et les pouvoirs publics. Pour restaurer une vraie confiance, il fallait disposer d’un instrument de mesure de la qualité de l’air intérieur avec des résultats objectifs. C’est ainsi qu’est né l’OQAI, organisme indépendant, soutenu par la puissance publique et dont les études sont publiées en toute transparence.
Le magazine professionnel de Knauf • numéro 03 • juin 2009
L.M. : Vous avez publié une enquête sur l’état de la ventilation dans les logements français. Pouvez-vous en dire quelques mots ? A.B. : Fin 2006, l’OQAI a présenté les résultats d’une campagne sur la qualité de l’air dans les logements. Ils montraient qu’il existe une pollution intérieure due à la présence de substances non observées à l’extérieur ou à des concentrations plus importantes à l’intérieur. Ces pollutions sont notamment la conséquence
© Cyril Bruneau
Didier Ridoret, Président de la FFB
Innover pour enrichir nos prestations Faire face à la brutale crise du bâtiment, relever le défi des économies d’énergie prévu par le Grenelle de l’Environnement, permettre aux entreprises de conserver savoir-faire et valeur ajoutée, accompagner le décloisonnement des corps d’état…, la FFB (Fédération Française du Bâtiment) a de quoi s’occuper. Son Président, Didier Ridoret, tient bon la barre.
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e Mag’ : Vous avez été élu Président de la FFB, notamment sur le thème de l’amélioration des marges des entreprises du bâtiment par la maîtrise des frais généraux et le renforcement de la qualité. La crise ne les pousse-t-elle pas à maintenir l’activité coûte que coûte ? Didier Ridoret : Depuis ma campagne, il y a eu un brutal retournement de conjoncture. Et personne n’est en mesure de dire combien de temps va durer ce qu’il faut bien appeler une crise. En revanche, j’ai une certitude : dans cette période
très difficile, nos entreprises doivent résister à la tentation de tirer sur les prix, même si certaines le font. Dans l’industrie, à prix donné, plus on fabrique le même produit, plus la rentabilité est grande. Ce n’est pas le cas dans le bâtiment où les frais fixes augmentent, pour l’essentiel, avec l’activité. De plus, pendant la période faste qui a duré une dizaine d’années, peu d’entreprises ont su résister aux « charmes » de la hausse du chiffre d’affaires. Les entreprises ont souvent fait des dépenses mal contrôlées de leurs frais généraux au détriment de leurs fonds propres et
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de leurs marges (seulement entre 2,5 et 5 % en moyenne). Comme nombre de Rochelais, il m’arrive de faire du voilier. Et nous savons tous que, par gros temps, le capitaine réduit la voilure. Dans le bâtiment, c’est exactement pareil. Les anciens, ayant connu des périodes de gros temps, savent s’adapter. Mais les plus jeunes, arrivés récemment, ne sont pas préparés à ces fortes turbulences. C’est à nous, organisation professionnelle, de les aider, notamment via l’ESJDB (École Supérieure des Jeunes Dirigeants du Bâ-
PEOPLE Didier Ridoret : « Nos entreprises doivent résister à la tentation de tirer sur les prix. »
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1•D idier Ridoret interviewé par nos journalistes, Sandrine Prada et Michel Levron, en présence de Jens S. Dupont, directeur marketing et communication Knauf.
timent). Mais je le répète : vouloir coûte que coûte maintenir la même activité, c’est courir à la catastrophe…
par la profession que par le gouvernement ou les instances européennes, révèlent que l’impact en termes d’emploi et de lutte contre le travail au noir est indéniable, parce que la baisse de TVA est quasi intégralement répercutée auprès du client final. La décision européenne est donc logique. Ce qui n’empêche pas qu’elle soit la bienvenue dans les difficultés que nous traversons et qu’elle doit être saluée à ce titre. L’ouverture de ce dispositif à d’autres secteurs, dont la restauration, renvoie inévitablement à la
d’affirmer qu’une telle éventualité est envisagée pour l’amélioration-entretien du logement. En tout état de cause, la FFB restera vigilante sur ce point, afin de préserver le taux de L.M. : L’Europe a donné son feu vert pour ap5,5 % qui a plus que fait ses preuves sur le plan pliquer de manière permanente un taux réduit économique et social. de TVA pour les services à forte intensité de Même si les bénéfices de cette mesure ne sont main-d’œuvre. La pérennisation de la TVA à plus à démontrer, notamment en termes de créataux réduit de 5,5 % pour la rénovation de tion d’emplois (plus de 85 000), méfions-nous logements vous paraît-elle assurée après fin d’un excès de confiance. N’oublions jamais 2010 ? qu’il faut l’unanimité des États membres de D.R. : La FFB se félicite de cette l’Union européenne, alors que décision tant attendue qui, non l’Allemagne et certains autres seulement inscrit de façon perpays considèrent la rigueur bud« L’amélioration de la qualité manente la rénovation des logegétaire comme la priorité des doit rester au cœur de notre métier. » ments dans la liste des intervenpriorités. Alors pas question de tions éligibles à la TVA à taux baisser la garde… réduit, mais aussi élargit cette liste à la construc- question budgétaire. Les pouvoirs publics pourtion neuve. Depuis que l’amélioration-entretien raient être tentés d’instaurer, comme la directive L.M. : Une extension de cette TVA réduite estdu logement bénéficie de ce taux réduit (sep- européenne le permet, un taux réduit supérieur elle sérieusement possible à tout le logement ? tembre 1999), toutes les études réalisées, tant à 5,5 %. Toutefois, à ce jour, rien ne permet D.R. : Puisque le logement n’est pas délocalisable,
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© Cyril Bruneau
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1•« Aujourd’hui, tout le monde est conscient qu’isoler par l’extérieur est l’une des solutions les plus performantes, à condition qu’elle soit bien faite. »
L.M. : Précisément, la récente création du prêt à taux zéro écologique (éco-PTZ) plafonné à 30 000 euros pour financer des travaux de rénovation énergétique dans des logements existants ne va-t-elle pas dans le sens de cette L.M. : Le Grenelle de l’Environnement est approche globale ? une chance pour le bâtiment. Vous avez D.R. : Dans la mesure où cet éco-PTZ est lancé en octobre dernier la campagne conditionné à un « bouquet » de travaux « Bâtir avec l’environnement », quels sont ses associant au moins deux catégories de rénovation objectifs ? économisant l’énergie (par exemple, isolation D.R. : Elle a pour objet de faire thermique de la toiture et des prendre conscience aux entreparois vitrées), les frontières « La baisse de la TVA est source prises que l’amélioration des perentre les corps d’état concernés de progression car elle est synonyme formances énergétiques des bâtivont certainement s’estomper. ments existants est un formidable d’augmentation des mises en chantier » L’éco-PTZ ne peut que pousser marché qui peut compenser, en les entreprises à présenter à leurs partie, la baisse d’activité. C’est à nous, FFB, de d’un simple changement de chaudière, mais clients une réponse globale. C’est donc la mise les sensibiliser et de leur montrer le chemin. C’est demanderont une approche globale. C’est en place d’un interlocuteur unique qui va cerpourquoi nous avons lancé cette initiative qui se un défi important pour les entreprises. Ce tainement se développer très rapidement. De décline en plusieurs phases. D’abord, un kit conchangement de culture demande de notre part un plus, il est essentiel que nos clients trouvent ce tenant une charte d’engagement et divers docu- accompagnement très fort. dispositif simple et efficace. Nous avons une ments d’information, puis la mise à la disposition obligation de résultat. Attention aux prédateurs il ne serait pas impensable de faire jouer le principe de subsidiarité. Ainsi les États membres pourraient choisir la fiscalité qu’ils veulent. Mais ne rêvons pas trop…
des entreprises d’un dispositif de formation, le FEEBat (Formation aux Économies d’Énergie des entreprises et artisans du Bâtiment). Articulé autour de trois modules, il vise à adapter et renforcer les compétences des entreprises ou artisans dans le sens d’une approche plus globale de la rénovation énergétique des bâtiments. En effet, les demandes de nos clients en matière d’isolation thermique vont être de plus en plus fréquentes. Ils ne se contenteront plus
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PEOPLE qui risquent de « squatter » le marché en s’auto proclamant « rénovateurs énergétiques ». Toute la profession doit rester très vigilante. L.M. : Fin 2012, tous les permis de construire devront être en BBC (bâtiment basse consommation, c’est-à-dire consommant moins de 50 kWh/m2/an). Les entreprises serontelles en ordre de marche pour réaliser cet objectif ? Certains en doutent… D.R. : Je suis convaincu qu’il y a aujourd’hui une vraie prise de conscience des citoyens et des entrepreneurs. À tous les niveaux, il y a de très nombreuses initiatives qui vont dans ce sens. Nos entreprises se montrent très mobilisées et nous allons les accompagner pour qu’elles soient en ordre de marche. Le BBC fin 2012 est un rendez-vous historique que nous ne pouvons pas manquer. C’est vrai, certains disent que l’on va trop vite, que l’on charge trop la barque. Personnellement, je soutiens totalement la
L.M. : Vous êtes donc prêt à faire bouger les lignes entre les corps d’état… D.R. : Absolument. Mais à une condition : que l’amélioration de la qualité reste au cœur de notre mission. Nous avons demandé à Qualibat et Qualifelec de nous aider dans cette démarche. Si l’on veut tirer toutes nos entreprises vers le haut, il faut que la qualification devienne un réflexe pour elles, à la fois pour réduire les coûts et pour accompagner les profondes mutations qui attendent notre secteur. L.M. : Dans le neuf, les industriels fabriquent des systèmes de construction de plus en plus élaborés, sortes de kits montés sur chantier. Cette tendance lourde n’est-elle pas inquiétante pour vos entreprises ? D.R. : Nous sommes parfaitement conscients que le premier maillon de la filière est l’industriel et qu’il va continuer à développer des composants de plus en plus performants, avec pour
« On peut avoir les meilleurs produits du monde, s’ils ne sont pas posés avec savoir-faire, ils ne servent à rien ! » démarche volontariste de Jean-Louis Borloo et le dispositif du Grenelle de l’Environnement. Certes, les objectifs sont très ambitieux, mais c’est la meilleure façon de faire prendre conscience à notre secteur qu’une rupture est nécessaire. L.M. : De plus en plus, les frontières s’estompent entre les métiers. L’électricien ou le peintre posent de la plaque de plâtre tandis que le plaquiste se spécialise dans l’isolation par l’extérieur. Quelles sont les initiatives de la FFB pour ne pas subir ces évolutions ? D.R. : Le décloisonnement des métiers du bâtiment est une réalité, avec trois grands domaines : la finition (peintres, soliers-moquettistes, plâtriers, menuisiers…), l’équipement technique (plombiers, chauffagistes, électriciens…), la structure (gros œuvre, charpente, couverture…). C’est pourquoi la FFB souhaite que les entreprises se regroupent autour d’un certain nombre de métiers voisins, qu’elles s’organisent par grandes filières. Par exemple, il y a désormais un consensus pour dire que l’isolation par l’extérieur donne les meilleures performances. C’est pourquoi la FFB propose des programmes de formations techniques s’adressant aux divers métiers du gros œuvre et de l’enveloppe extérieure.
possible conséquence une perte de savoir-faire et donc de valeur ajoutée pour nos entreprises.
L.M. : Vous êtes donc d’accord avec Alain Maugard, l’ex-président du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), quand il dit que nous passons d’une industrie de façonnage à une industrie d’assemblage ? D.R. : C’est un peu provocateur, mais souvent juste. Le processus est déjà bien enclenché et il est inutile de vouloir mener des combats perdus d’avance. Pleurer sur son sort n’a jamais arrangé les choses… Nos entreprises doivent donc se concentrer sur l’objectif final : réaliser un « bon » bâtiment. Cela passe par des partenariats équilibrés et respectés entre les industriels et nous, par de nouvelles offres pour aider les maîtres d’ouvrage à monter leurs dossiers, par de nouveaux services en matière de maintenance. À nous d’innover pour enrichir nos prestations habituelles. Mais, j’insiste, tous ces changements concernent le neuf et très peu l’amélioration-entretien où le savoir-faire de l’entreprise traditionnelle restera essentiel.
La Fédération Française du Bâtiment
Une grande dame au service de la profession
Véritable institution avec plus de 57 000 entreprises adhérentes, la Fédération Française du Bâtiment assure la défense des professionnels auprès de l’administration, des pouvoirs publics, des décideurs économiques et des acteurs de la construction. Présente dans toutes les instances où les intérêts du bâtiment et des entreprises sont en jeu, elle poursuit divers objectifs : •A lléger les contraintes pesant sur le bâtiment. •D ynamiser la politique sociale de la profession. • Valoriser l’image du secteur. •R econquérir le marché des particuliers et faciliter leur accession à la propriété. •D évelopper la commande publique et inciter les collectivités locales à investir.
Didier Ridoret
Un spécialiste du bâtiment Co-gérant
du
Groupe
Ridoret,
entreprise de menuiserie située à La Rochelle, Didier Ridoret est élu président de la FFB le 14 mars 2008, succédant à Christian Baffy. Une sorte de consécration pour ce véritable spécialiste du bâtiment de 56 ans, diplômé de la faculté de Panthéon-Sorbonne en maîtrise de gestion et qui, dès 1999, présidait déjà le Conseil national de la sous-traitance de la FFB. Conseiller de la Banque de France de La Rochelle entre 1991 et 2002, il conduisait depuis 2006 la Fédération Départementale du Bâtiment des DeuxSèvres. Un rôle prémonitoire…
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Table ronde Knauf
Quel avenir pour les systèmes constructifs ? À l’heure où le monde du bâtiment s’interroge plus que jamais face aux retournements de conjoncture, les systèmes constructifs suscitent certaines interrogations. Pour débattre de leur avènement comme de leur avenir dans le neuf ou dans la rénovation, Le Mag’ a réuni autour d’une même table quatre spécialistes de la question : Paul Muller-Feuga, architecteur, André Pouget, directeur du bureau d’études thermiques Pouget Consultants, Jean-Luc Salagnac, ingénieur au CSTB*, et Jens S. Dupont, directeur marketing et communication de Knauf. Une discussion riche d’enseignements… * Centre Scientifique et Technique du Bâtiment.
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ENQUÊTE Une rencontre entre spécialistes des systèmes constructifs, de gauche à droite : Paul Muller - Feuga, André Pouget et Jean-Luc Salagnac.
André Pouget
bureau d’études thermiques POUGET Consultants
Construction neuve ou rénovation
Vers une « industrialisation » des systèmes constructifs ?
« Il y a un gisement incroyable pour la filière sèche en termes de rénovation de l’existant. »
La question du développement des systèmes constructifs ne date pas d’hier. Elle est même récurrente depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. De la maîtrise d’ouvrage aux corps d’état du second œuvre, toute la filière cherche à se placer sur le marché de l’industrialisation… sans vraiment y parvenir de façon convaincante. Pourtant, même si les échecs sont nombreux, des avancées sont constatées. C’est le cas de la filière sèche qui, dans le neuf comme dans la rénovation, augmente de façon certaine ses parts de marché, entraînant avec elle une simplification des méthodes de construction et parfois même – ô miracle ! leur industrialisation. Un exemple : la maison à ossature bois qui offre de réelles opportunités et s’inscrit dans la tendance lourde en faveur de la construction durable.
Convaincre le marché pour faire bouger les entreprises Bien évidemment, cette simplification n’est pas sans conséquence sur les artisans et les entreprises du bâtiment qui, étant cantonnés au simple rôle d’assembleurs de composants, risquent de perdre une partie de leur expertise, de leur savoir-faire et donc, au final, de leur valeur ajoutée. D’où, pour certains d’entre eux, de possibles et logiques résistances au changement… Un combat d’arrière-garde, estime Didier Ridoret, le Président de la Fédération Française du Bâtiment, pour qui l’avenir des entreprises passe par de nouvelles offres et de nouveaux services.
Une mutation des attentes des process de construction De plus, le brutal retournement de conjoncture dans la construction, et plus généralement la crise économique, vont exercer une pression
sur les coûts qui sera de plus en plus forte. Avec deux conséquences intimement liées : d’un côté, des industriels qui seront poussés à inventer des produits et composants toujours plus aisés à mettre en œuvre sur le chantier, de l’autre, des entreprises qui auront moins besoin de main-d’œuvre qualifiée et pourront ainsi travailler à moindres frais… Ainsi, il semble bien que nous soyons à un vrai tournant dans les process de construction. Voilà pourquoi Le Mag’ a décidé d’organiser un débat sur l’état actuel des systèmes constructifs ainsi que sur leur avenir.
Qu’est-ce qu’un système constructif ? Un système constructif est un assemblage d’éléments individuels ou produits. Cet assemblage a pour objectif d’obtenir une performance qui serait difficile voire impossible d’atteindre individuellement.
Des études aux brevets C’est avec son père, un ouvrier maçon, qu’André Pouget a découvert le monde du bâtiment et la vie d’un chantier. Puis en travaillant dans un cabinet d’architectes, il a saisi l’importance fondamentale d’une bonne conception pour la réduction des besoins, la maîtrise de l’énergie et du confort. En 1982, André POUGET crée le cabinet d’études thermiques Pouget Consultants, qui concentre son activité sur la maîtrise de l’énergie et la performance énergétique. Avec un effectif de 24 personnes, réparties entre Paris et Nantes, POUGET Consultants intervient sur tous les secteurs de la construction, principalement en neuf, mais aussi sur des bâtiments existants pour leur diagnostic, leur rénovation ou leur amélioration. Certain que la meilleure énergie est celle qui n’est pas consommée, André Pouget a déposé il y a quelques années un brevet de rupteur de ponts thermiques baptisé RTK.
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Table ronde Knauf : quel avenir pour les systèmes constructifs ?
Créer la demande pour faire décoller le marché
Le neuf : place à l’innovation… dans tous les domaines Jens S. Dupont : Pour faire le lien avec les systèmes constructifs, je dirais que réfléchir à des projets avant-gardistes, c’est assez simple. Cela dit, une fois qu’on les a proposés, le marché a du mal à se les approprier. Dans le neuf, cette difficulté provient d’une nécessité d’être très en amont de la filière de prescription, ce qui n’est pas souvent le cas. En revanche, en rénovation, les innovations sont plus directement liées au produit lui-même ou à sa mise en œuvre. De ce fait, l’appropriation est simplifiée. Le Mag’ : Cette inertie du marché n’est-elle pas due à la profession dans son ensemble qui semble avoir quelque réticence à se tourner vers l’industrialisation ? André Pouget : Je pense en effet que c’est l’inertie de l’appareil de production du bâtiment qui est en cause. Je me souviens que, il y a quelque temps, les briques monomurs étaient vendues avec un poster qui montrait une truelle barrée d’une croix rouge et un rouleau de peinture.
« Pour le neuf, les industriels doivent se positionner en amont de la filière de prescription. »
La maison à ossature bois : une opportunité d’industrialisation pour les systèmes constructifs.
Le Mag’ : Les industriels rivalisent d’innovations et lancent de vastes programmes en R&D pour faire avancer les produits ou systèmes dans l’univers du neuf. Comment réagit le marché face à ces offres ? André Pouget : Très souvent, je suis en relation avec des industriels convaincus qu’ils ont trouvé l’objet qui va révolutionner le marché, et,
chaque fois, c’est d’une souris que la montagne accouche ! Mais, en temps de crise, il est normal que l’on prenne des risques à innover, à condition de bien les mesurer car aujourd’hui, entre la situation financière que nous connaissons et l’épée de Damoclès du Grenelle de l’environnement, le contexte n’est pas le même. Aux industriels donc d’être précis dans leurs propositions.
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Eh bien, les maçons ne comprenaient pas ; ils croyaient qu’on leur volait leur travail, qu’ils devaient devenir peintres… Il y a aussi l’exemple des petites entreprises indépendantes très bien organisées qui hésitent à changer de produits car cela implique un changement dans leur équipe ou une formation spécifique. Donc, pour moi, l’inertie est aussi sur le terrain. Paul Muller - Feuga : Oui, et l’on voit bien dans cet exemple que c’est le seul marché qui fait bouger une entreprise car si, après avoir formé son équipe pour un nouveau produit, elle n’a pas de commande correspondante, elle ne pourra pas utiliser ses connaissances. C’est aussi simple que cela.
ENQUÊTE
Jean-Luc Salagnac Ingénieur au CSTB
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« Le Grenelle de l’environnement peut inciter à prendre conscience que la performance passe par des produits parfaitement mis en œuvre. »
1•« Il est important que les industriels développent des offres complètes pour faire progresser le marché ».
La rénovation : un gisement à exploiter, mais difficile à cerner Le Mag’ : Concentrons-nous sur l’existant et la rénovation maintenant. Pensez-vous que les systèmes de construction sèche vont exploser plus vite dans ce domaine que dans le neuf ? André Pouget : À mon avis, il y a même un gisement incroyable pour la filière sèche en termes de rénovation de l’existant. Soit pour les centaines de milliers de logements disposant d’une façade « préfa » totalement obsolète, soit pour les im-
Paul Muller - Feuga : N’oublions pas que pour les maîtres d’ouvrage qui possèdent un parc immobilier important, ce sera assez simple de rénover. Mais je pense à tous les autres propriétaires individuels qui représentent des dizaines de millions de logements à réhabiliter pour économiser l’énergie et être ainsi en phase avec ce que prévoit le Grenelle de l’environnement. Comment les mobiliser ?
« Si l’on souhaite que ce marché décolle, il faut que les industriels proposent des solutions techniques par typologie » meubles de type haussmannien ou HBM (habitations à bon marché) qu’on aura bien du mal à rénover de l’extérieur. On touche là à un potentiel de 10 à 15 millions de logements !
Jean-Luc Salagnac : Je rejoins ce que dit Paul Muller - Feuga et qu’on partage tous visiblement concernant l’importance de l’existant. Effectivement, un maître d’ouvrage important a
Toujours une innovation d’avance Après sa formation d’ingénieur à l’École Centrale de Paris, JeanLuc Salagnac devient chercheur à l’Université de Copenhague jusqu’en 1975, professeur de mathématiques à Garoua (Cameroun), puis ingénieur de recherche au Centre d’Études Nucléaires de Saclay. Depuis 1981, il travaille à la fois comme chef de projet disciplinaire, chef de division et ingénieur chercheur au CSTB. Ce poste le conduit à s’intéresser aux questions d’application d’énergie solaire des bâtiments et à l’évaluation des démarches expérimentales sur le plan technique, mais également en termes de chantier et d’organisation. En participant régulièrement au palmarès « Innovation » organisé à l’occasion des salons Batimat et Intermat, Jean-Luc Salagnac a vu naître différents systèmes constructifs qui sont devenus de véritables références sur le marché.
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La rénovation : un gisement à exploiter, mais difficile à cerner (suite) un volume qui lui permet d’envisager plus aisément une rénovation qu’un maître d’ouvrage occasionnel. Cela dit, il est indispensable de trouver des solutions permettant à ces rénovations de se faire en dérangeant au minimum les occupants des logements. Ça passe par de la technique, certes, mais surtout par de l’organisation, depuis la conception en passant par la gestion des approvisionnements sans oublier la phase de mise en œuvre.
lièrement avec les habitants. Cela est plutôt le fait d’entreprises importantes et reste de ce fait encore peu diffusé. Il faut beaucoup de volonté de la part de ces entreprises, mais il y a là un enjeu important. Jens S. Dupont : Le problème de l’industriel, c’est que le marché de la rénovation est difficilement préhensible. En neuf, j’ai en face de moi des Constructeurs de Maisons Individuelles
« Le marché de la rénovation est difficilement préhensible. Chaque corps de métier possède une problématique différente. » Le Mag’ : Justement, les entreprises du bâtiment ne sont-elles pas un peu limitées en termes d’offre de services ? Jean-Luc Salagnac : Peut-être, mais je suis actuellement un certain nombre d’opérations qui vont dans le sens que je viens d’évoquer. Les entreprises préparent des colisages, établissent des planifications pour mieux gérer la réhabilitation des appartements et communiquent régu-
(CMIstes), des promoteurs, c’est plus facile puisqu’ils sont décideurs de leur structure. En rénovation, il existe une multiplicité d’entreprises avec chacune sa problématique spécifique à un instant T. Donc en termes d’offres, même les cabinets d’études marketing réputés ont du mal à déterminer ce que veut le marché de la rénovation. Dans un cadre idyllique, on pourrait imaginer qu’il soit organisé comme le marché
du neuf. Imaginons que le CMIste devienne un rénovateur de maisons individuelles, que le promoteur de bureaux s’intéresse à la rénovation de bureaux… On aurait alors face à nous un interlocuteur avec qui bâtir une offre qu’il serait ensuite possible de dupliquer. Ce serait le rêve… André Pouget : Je pense que si l’on souhaite que ce marché décolle, il faut que les industriels proposent des solutions techniques par typologie. Ensuite, pour économiser, il faudrait un architecte ayant une vision d’ensemble avec une équipe très restreinte capable de porter cette offre. Paul Muller - Feuga : Quoi qu’il en soit, il faut impérativement inciter les industriels à proposer des offres pour l’existant, à réduire leur budget R&D et à en transférer une partie sur un plan marketing pour mobiliser les consommateurs, créer la demande et faire décoller le marché.
Le Grenelle de l’Environnement : une opportunité à saisir Le Mag’ : Quels seraient selon vous les moyens incitatifs qui mobiliseraient à coup sûr les propriétaires individuels de logements ? L’éco-PTZ est-il une bonne approche ? Paul Muller - Feuga : Oui, cela en fait partie, mais avant tout, il y a toute une population à éduquer. Voilà pourquoi un plan national disant que changer ses fenêtres sans changer ses systèmes d’aération ou sans faire une étude thermique globale ne sert à rien. Un plan concernant donc ces 30 millions de logements serait à mon sens le bienvenu. Cela suppose une initiative des pouvoirs publics, sinon le marché restera morose. Et puis les industriels auraient aussi une mission à remplir en faisant des communications
grand public sur ce sujet, qui pourraient être relayées pour les distributeurs. Le Mag’ : Pour terminer, pensez-vous que, conjugué à la crise économique, le Grenelle de l’environnement donnera un coup de pouce aux systèmes constructifs dans le neuf ? Paul Muller - Feuga : Pour moi, il n’y a pas de crise de l’immobilier puisque, depuis 1945, nous sommes dans une adaptation permanente. Jean-Luc Salagnac : Il se trouve qu’au CSTB, j’anime un projet sur la question des impacts du changement climatique sur le cadre bâti, donc je m’intéresse de près aux conséquences éventuelles d’une nouvelle donne en la matière. Il me semble que le Grenelle est une chance car, en
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analysant la vulnérabilité du bâti face aux aléas climatiques, il apparaît que les défauts de qualité des bâtiments sont les principaux points de faiblesse en cas d’événement important (tempête, sécheresse…). En poussant à être plus attentif aux détails, le mouvement de progrès impulsé par le Grenelle contribuera à l’amélioration de la qualité des constructions. C’est une chance également parce qu’il peut inciter à prendre conscience que la performance passe par d’excellents produits, excellemment mis en œuvre pour réaliser des ouvrages excellemment conçus. Ne manquons pas cette chance…
ENQUÊTE STO Industriel, spécialiste de l’Isolation Thermique par l’Extérieur
L’ITE : un exemple réussi de système constructif
À ses débuts, la société d’origine allemande STO fabriquait des enduits à la chaux. Il y a quarante ans, elle a orienté son activité principale sur l’isolation thermique par l’extérieur sous enduit mince et devint leader mondial en la matière. Le point avec Frédéric Ménard, responsable marketing produits.
«
Il y a 30 ans déjà, l’isolation par l’extérieur faisait son apparition. Ce marché a connu des hauts et des bas puis un arrêt pur et simple. Dans les années 90, il a repris avec des résultats encore plus importants qu’aujourd’hui en termes de volume et, depuis 2 ans environ, on assiste à une forte reprise, de l’ordre de 35 à 40 % de progression. Ainsi, l’année dernière, l’isolation par l’extérieur représentait 3,5 millions de mètres carrés posés, un chiffre minime par rapport aux 150 millions de mètres carrés qui sont installés en façade, mais qui révèle un véritable potentiel. En 2009, tout porte à croire que le marché de l’ITE connaîtra
une hausse malgré la conjoncture économique peu favorable et l’annulation de certains chantiers. Car les avantages de l’ITE sont désormais bien connus des maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage. La preuve, nous venons de terminer un chantier de réhabilitation concernant plus de 200 000 m2 de bâtiments d’habitation, le
Paul Muller - Feuga Architecte
« Les industriels devraient réduire leur budget R&D et davantage communiquer pour mobiliser les consommateurs. »
Bassin Houillère Lorraine. Nous avons posé du polystyrène blanc en 80 mm recouvert d’un enduit très fin en finition pour obtenir une surface parfaitement lisse et d’une peinture siloxane. Un procédé assez particulier, c’est vrai, mais qui offre un rendu esthétique très satisfaisant !
Architecte + constructeur = architecteur
Bâtiment d’habitation non rénové
Bâtiment d’habitation après rénovation
À la fois architecte et constructeur à Portet-sur-Garonne (HauteGaronne), Paul Muller - Feuga a démarré sa vie professionnelle avec le Plan Construction et s’est vu décerné le titre de lauréat sur plusieurs procédures. Ainsi, il a notamment mis au point des systèmes constructifs en béton ou en bois entre 1975 et 1981, puis il s’est tourné vers le concept de « clés en main » à délivrer au maître d’ouvrage. Toujours attentif à l’évolution des procédés de construction, il constate une nette émergence du bois et instaure dans ses projets une démarche de maîtrise des opérations sur le terrain, du budget et de la gestion. Un process idéal pour déterminer la performance des techniques…
L’ITE est particulièrement adaptée aux chantiers de rénovation (ici, bâtiments d’habitations en Lorraine).
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Une journée avec… Michel Clément, animateur technique
Sur le terrain de l’animation Avec son BEPC en poche, Michel Clément débute dans la vie active pour le compte d’une entreprise de travaux publics construisant des stations d’épuration. Tour à tour compagnon, maçon puis chef d’équipe, il entre en 1981 dans la holding La Rhénane pour la filiale Polyplac. Dans les années 1990, après le rachat de La Rhénane par Knauf, il rejoint l’équipe commerciale en tant que « démonstrateur », un autre terme pour désigner le poste d’animateur technique qu’il occupe encore aujourd’hui. Portrait d’un homme aux journées bien… animées !
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2 • « Au-delà de la simple vente de produits, Knauf propose également des systèmes constructifs à base de plaques de plâtre qui doivent s’inscrire dans une réglementation rigoureuse (HQE®, feu, acoustique…). Pour la tour Gallieni de Bagnolet par exemple, j’ai régulièrement rencontré M. Da Silva, de l’entreprise SPPC afin de vérifier la bonne mise en œuvre des matériaux de second œuvre et, par là même, le respect des normes. »
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t 1 • En tant que véritable appui technique de la force de vente régionale de Knauf, Michel Clément apprécie tout particulièrement la diversité de sa fonction et de ne pas être enfermé dans un schéma type d’activité. Grâce à sa connaissance complète des produits de l’Offre Globale Knauf, il apporte son savoir technique aux entreprises en région parisienne et sur une zone s’étendant de Dunkerque à Châteauroux. Un vrai rôle de partenariat qui crédibilise ces sociétés auprès des maîtres d’ouvrages et autres entreprises générales.
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UNE JOURNÉE AVEC…
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3 • « J’interviens régulièrement sur les chantiers d’entreprises importantes comme sur ceux d’artisans locaux pour recueillir les impressions des professionnels utilisant nos produits. En échangeant avec l’enduiseur sur le rendu final d’une nouvelle formulation d’enduit EJPN, par exemple, je remplis concrètement mon rôle de partenaire. C’est aussi en tant qu’observateur attentif et que « détenteur des règles de l’art » que j’accompagne les clients. »
4 • « Parce qu’en tant qu’animateur technique, je suis porteur d’un certain savoir-faire et garant d’une utilisation optimale des matériaux Knauf, j’assiste fréquemment aux réunions de chantier. Nous échangeons autour de la bonne mise en œuvre de nos systèmes. » t
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5 • « En matière de technicité, il est toujours possible de proposer des solutions plus économiques tout en restant dans le cadre de la réglementation. C’est pourquoi, une bonne connaissance de nos produits, mais aussi de ceux de la concurrence permet de valoriser nos systèmes et d’apporter des réponses techniques adaptées comme ici, l’intégration d’un châssis vitré dans une cloison. »
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6 • « En général, je programme deux rendez-vous par jour auxquels s’ajoutent les demandes ponctuelles et les urgences. Ici, sur le chantier de l’Hôpital Sud Francilien de Corbeil, j’apporte une réponse technique au bon déroulement des travaux. C’est en étant un homme de terrain à la fois rigoureux et conciliant dans le discours que l’on gagne en crédibilité auprès des professionnels. »
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Le nouveau siège de la CCTV à Pékin
Un nouveau « pantalon » pour la Télévision Centrale Chinoise ! Le « pantalon », le « beignet déformé »…le moins que l’on puisse dire : c’est que les Chinois ne manquent pas d’imagination pour désigner le nouveau siège de la Télévision Centrale du pays (CCTV), dont l’étonnante architecture modifie peu à peu l’image de Pékin.
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ue d’agitation dans le nouveau district d’affaires de la capitale chinoise ! Il faut dire que 300 tours sont actuellement en construction et que, parmi elles, les deux qui composent le futur siège de la Télévision Centrale Chinoise pourraient bien s’affirmer comme les plus originales. Imaginez, 242 m de haut pour la plus élevée, 194 pour la plus basse, une forme de L relié en angle par le haut et le bas afin de créer une boucle… Les tours de ce véritable anti-gratte-ciel
conique de 550 000 m2 dont 465 000 au sol présentent un enchevêtrement de segments horizontaux et verticaux sur la façade qui intriguent et attirent invariablement la curiosité.
ensemble d’activités liées au petit écran, mais s’ouvre également à d’autres plus étonnantes comme un hôtel, un centre de visiteurs, un grand théâtre et des salles d’exposition.
Une superproduction et de nombreux acteurs
Une réalisation sans faille
Émissions de télé, studios, production de programmes, administration…, le siège de la Télévision Centrale Chinoise regroupera tout un
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Répondre au projet des architectes Rem Koolhass et Ole Scheeren, de l’Office for Metropolitan Architecture (OMA), relevait d’un véritable défi pour les responsables de l’ingénierie. Car
PLANÈTE KNAUF La tour de 550 000 m2 du nouveau siège sera parmi les premières des 300 tours construites à Pékin dans le nouveau Central Business District. 1
Une qualité unanimement saluée Les architectes tout comme l’entreprise de pose reconnaissent les qualités de Knauf Shaftwall* : •M oitié moins lourd que des cloisons en béton armé, ce qui réduit la charge verticale sur les fondations et la charge horizontale durant les tremblements de terre. •U ne technologie 100 % à base de cloisons sèches qui ne laisse pénétrer aucune humidité dans le bâtiment. •U ne simplicité d’installation qui ne nécessite aucun échafaudage dans la cage d’ascenseur. •U ne résistance au feu ainsi qu’une isolation phonique satisfaisante, voire dépassant les exigences du maître d’œuvre. •U ne mise en œuvre possible durant la construction de la structure pour sécuriser le chantier au niveau du vide de l’ascenseur.
1•P armi les 300 tours en construction dans le nouveau district d’affaires à Pékin, le futur siège de la Télévision Centrale est certainement le bâtiment le plus original.
il s’agissait de concevoir un plan permettant d’ériger deux tours inclinées à 6 %, formant un angle à 90 % en haut et en bas afin de réaliser la fameuse boucle continue qui fait tout le caractère inédit de la CCTV. Ajoutez à cela une base constituée de sols en verre de 4 m de large permettant aux visiteurs de profiter d’un dénivelé de 162 m sous leurs pieds et vous comprendrez mieux pourquoi ce siège ne ressemble à aucun autre !
expérimentés dans la conception et l’installation des cloisons sèches. Leur préconisation ? Un système de doublage mis en œuvre devant toutes les cages d’ascenseur (Knauf Shaftwall*), composé de profilés CT et de plaques de plâtre de 25 mm feu et hydrofugées. Une belle performance d’acteur sur l’un des scénarios les plus emblématiques de Pékin et qui démontre une fois encore l’excellence des produits comme des systèmes Knauf sur des chantiers d’envergure…
Et Knauf Chine en guest star ! * Système non commercialisé en France.
En tant que fabricant de plaques de plâtre étranger le plus investi dans le pays, Knauf Chine a été choisi pour fournir le système de cloisons sèches des tours de la CCTV. Très impliqué dans le dessin des plans complexes des cloisonnages intérieurs ou des revêtements de doublages, Knauf Chine n’a pas hésité à désigner une équipe de six techniciens
•U ne liaison périphérique coulissante évitant ou réduisant l’influence de la flèche sur les systèmes de cloisons sèches.
Des chiffres qui frisent la démesure
• Hauteur : 242 mètres • Hauteur de la plus basse des tours : 194 mètres • Surface au sol : 465 000 m2 • Début de la construction : septembre 2004 • Livraison : 2009 • Investissement estimé : 850 millions d’euros
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© Photothèque Région Poitou-Charentes
Knauf Ouest
100 % énergies propres au lycée Kyoto ! En matière d’excellence environnementale, la Région Poitou-Charentes mène une politique volontariste. Aide aux bailleurs sociaux pour développer les éco-constructions, équipements photovoltaïques pour les lycées, simplification des procédures de rachat d’électricité…, les exemples ne manquent pas, comme le confirme François Obrecht, qui nous présente l’un des emblèmes de cette politique : le lycée Kyoto de Poitiers.
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l aurait dû s’appeler le « Campus des Saveurs »… Finalement, à en juger par les performances environnementales incontestables de ce nouveau lycée, la Région PoitouCharentes lui a préféré un nom plus évocateur, « Kyoto », comme un véritable hommage aux célèbres accords éponymes. « À la rentrée 2009, le lycée Kyoto ouvrira ses portes », précise François Obrecht, conseiller technique au
Conseil régional de Poitou-Charentes. « Un lycée professionnel de 500 élèves avec des formations dédiées à l’hôtellerie et la restauration, mais également au contrôle alimentaire et aux services aux personnes. Notre volonté était de regrouper en un même lieu une offre de formations couvrant une grande partie de la chaîne de production alimentaire. » Mais la volonté de la Région ne s’arrêtait pas là, puisque au-delà
Le magazine professionnel de Knauf • numéro 03 • juin 2009
de son rôle pédagogique, Kyoto devrait s’affirmer comme l’établissement le plus économe de France en termes énergétiques. Un challenge…
Un problème clairement énoncé L’objectif de la Région était simple : réaliser un bâtiment dont la construction et la mise en œuvre seraient exemplaires sur le plan environnemental
DU CÔTÉ DE NOS RÉGIONS À la rentrée 2009, le premier lycée 100 % énergies propres d’Europe ouvrira ses portes à Poitiers. © Photothèque Région Poitou-Charentes
Bonne note pour l’isolation par l’extérieur
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Dans le lycée Kyoto, l’isolation par l’extérieur a fait l’objet de toutes les attentions. Ainsi, 6 600 m2 de Knauf Therm Itex Th38 SE en épaisseur 200 mm sous enduit
© Photothèque Région Poitou-Charentes
mince STO ont été posés par
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l’entreprise SAPAC de Poitiers pour conférer au bâtiment une isolation optimale. Autres avantages, Knauf Therm Itex se découpe sur chantier sans poussière avec un découpeur à fil chaud, il est collecté et recyclé par l’usine Knauf la plus proche et dispose même d’une FDES en épaisseur 200 mm. Un bon élève pour le lycée…
1 • Une réalisation d’éco-construction exemplaire. 2 • Le choix des matériaux répond à de nombreux critères environnementaux.
pour pouvoir ensuite reproduire ce qui aurait été développé sur le parc des lycées régionaux. D’où l’ambition de créer le premier lycée européen à zéro énergie fossile, n’utilisant ni dérivé pétrolier ni gaz.
Mention très bien ! Toutes les solutions les moins énergétivores ont été envisagées pour atteindre l’objectif. « Pour le chauffage, une cuve de 1 000 m3 d’eau
Gérard Persuy, Chef de marché national isolation des toitures support d’étanchéité
a été réalisée », explique François Obrecht. « Chauffée par le réseau de chaleur de la mi-mai à la mi-octobre, l’eau alimente, par échangeur et pendant la période froide, un circuit classique qui réchauffe les différentes salles. Cette cuve est complétée par deux co-générateurs à l’huile végétale dont le moteur produit de la chaleur pour le maintien en température et prend le relais pour gérer les pics de froid », ajoute-t-il. « Côté isolation, l’enveloppe du bâtiment a été conçue pour offrir des performances inégalées
et minimiser les besoins de chauffage. Enfin, nous disposons de toitures végétalisées et d’un atrium profitant d’une température contrôlée par un système de ventilation naturelle. Celui-ci se met en route automatiquement pour dégager le trop-plein de chaleur en créant un courant d’air naturel. Ce ne sont là que quelques exemples de tous les équipements choisis pour le lycée Kyoto et qui nous permettront de prétendre au titre de lycée le plus économe de France ! » À découvrir dès le mois de septembre !
Un support d’étanchéité à toute épreuve « Pour réaliser l’isolation-étanchéité des toitures-terrasses béton du lycée Kyoto, le Conseil régional a fait appel à l’entreprise Soprema de Poitiers qui a préconisé le Knauf Therm TTI Th36 SE en épaisseur 180 mm avec une résistance thermique de 5 m2.K/W. Cet isolant qui bénéficie d’une FDES en épaisseur 180 mm a été découpé sans poussière sur chantier grâce au découpeur à fil chaud Knauf. Les chutes de découpe ont été collectées par Soprema, puis recyclées par une usine Knauf située à proximité, selon la charte « Chantier Vert ». Soprema a également fait le choix de complexes d’isolation-étanchéité indépendants qui permettront leur recyclage lors de la déconstruction.
LES ÉCHOS LES ECHOSBÂTIMENT, BÂTIMENTS LE MAG’
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Knauf Therm Perimaxx
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Isoler par l’extérieur les murs enterrés et assurer un bon drainage Knauf Therm Perimaxx permet en une seule opération de concilier
Knauf · ZA · Rue Principale · 68600 Wolfgantzen
isolation par l’extérieur, drainage efficace et filtration des remblais.
Tél. +33 (0)3 89 72 11 12 · Fax : +33 (0)3 89 72 11 15
Réalisée en polystyrène expansé moulé, avec son parement en
www.knauf-batiment.fr
géotextile, la plaque Knauf Therm Perimaxx se pose de manière horizontale pour permettre une circulation optimisée des eaux de ruissellement. Elle permet également d’éviter les déperditions thermiques tout en s’intégrant, dès sa première épaisseur, aux exigences de la RT 2005.
LE CAHIER TECHNIQUE
Le cahier technique
Knauf Casa Une réponse financièrement adaptée à l’accession à la propriété
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nergies fossiles de plus en plus rares et chères, réglementations thermiques et environnementales toujours plus draconiennes… Pour faire face aux nouveaux enjeux de la construction individuelle, le marché se doit d’innover pour faire rimer écologie et économie. En ce sens les Maisons Performances développées par Maisons France Confort en partenariat avec Knauf et Arcelor Mittal apportent une véritable réponse. pages 32_33
Knauf Therm TTI et Knauf Isoldrain Intégrer un musée dédié au développement durable
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oiture végétalisée ou toiture jardin, tout est dans la nuance et chacune possède ses caractéristiques propres, son mode d’entretien… et bien entendu sa mise en œuvre spécifique. De l’isolation au drainage, chaque élément s’avère primordial pour réaliser la toiture parfaite et offrant une esthétique digne de ce nom. Démonstration avec le musée EANA du développement durable de Gruchet-le-Valasse… pages 34_35
Knauf Therm Perimaxx C’est une maison verte, accrochée à la colline…
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bsence de ponts thermiques sur les liaisons entre murs et planchers, amélioration de l’inertie de l’habitation, confort été comme hiver…, les avantages de l’isolation thermique par l’extérieur sont désormais bien connus et répondent également de façon optimale à des réglementations toujours plus exigeantes. Illustration avec un exemple en maison individuelle… pages 36_37
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Knauf Casa
Une réponse financièrement adaptée à l’accession à la propriété 46 % des ménages français disposent d’un revenu inférieur à 1 700 euros par mois et, parmi eux, 2 foyers sur 1 000 accèdent à la propriété. Les industriels se doivent donc d’être innovants pour réduire le coût de construction d’une maison…
Les panneaux Knauf Casa garantissent une facilité de mise en œuvre.
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Conçu pour une isolation renforcée, Knauf Casa allie polystyrène haute densité et inserts en acier galvanisé.
our pallier à cette problématique, le Groupe Maisons France Confort propose une solution ayant déjà permis à plusieurs familles d’acquérir leur bien dans des conditions financières très intéressantes. Les explications d’Éric Vandromme, directeur de la marque, et d’Éric Bonnefond, directeur du département Structures Habitat chez Profil du Futur (activité Armat du Groupe ArcelorMittal).
à fabriquer une maison très accessible financièrement et rapide à construire pour répondre à la demande. Plus tard, nous avons donc évalué le marché pour trouver les partenaires
Maisons France Confort : l’expérience au service des primo-accédants
disposant des solutions adaptées à notre projet. Parmi eux, Profil du Futur et Knauf se détachaient nettement, le premier pour ses ossatures métalliques, le second pour son concept de panneaux isolants Casa. En mai 2007, nous avons lancé la commercialisation de nos « Maisons Performances », des habitations au prix d’achat largement inférieur à 80 000 euros et économes en termes de consommation d’énergie. Les premières ont
« En 2003, le secteur de l’immobilier était plutôt florissant avec des progressions de vente de 10 à 20 % se souvient Éric Vandromme. Les sous-traitants étaient sollicités de toutes parts et nous réfléchissions déjà au moyen de faire face à ce manque. Notre idée consistait
été livrées en juillet 2008 près d’Alençon à une clientèle surtout composée de primoaccédants et de jeunes couples, mais également d’investisseurs. Et bien entendu, fort de ce suc-
« Ce concept pré-industrialisé répond au défi gouvernemental de la maison à 15 euros par jour. »
Le magazine professionnel de Knauf • numéro 03 • juin 2009
cès, nous nous sommes fixés pour objectif de vendre 2 000 maisons par an d’ici quatre ans. Ça nous laisse une belle marge de manœuvre !
Profil du Futur : le jeu de la complémentarité « Nous sommes une filiale du Groupe ArcelorMittal Construction rattachée à l’activité Armat, spécialisée dans la fabrication d’ossatures
LE CAHIER TECHNIQUE métalliques légères à haute limite d’élasticité, explique Éric Bonnefond. Depuis longtemps, nous exploitons un procédé constructif, baptisé Styltech, de maisons à ossature acier. C’est grâce à ce procédé que nous avons signé un contrat-cadre avec Maisons France Confort pour le développement des Maisons Performances. Nous fournissons donc l’ensemble de la structure acier sur laquelle reposent les panneaux Knauf Casa et l’armature métallique support
de plancher sur vide sanitaire. Pour cela, nous avons travaillé en collaboration avec Knauf et l’entreprise PRB pour proposer un ensemble complet composé de notre structure, des panneaux Casa et d’un enduit extérieur. Grâce à ce système, les Maisons Performances sont construites dans un délai et avec un coût totalement maîtrisés, dans le respect total de la RT 2005, et peuvent facilement répondre aux exigences de la prochaine réglementation thermique. Cela offre de belles perspectives ! »
Sans oublier les économies d’énergie…
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our garantir une consommation en chauffage électrique de 350 euros
par an, les Maisons Performances du groupe Maisons France Confort sont équipées à la base de panneaux rayonnants, de convecteurs électriques, d’une VMC simple flux et d’un gestionnaire d’énergie. Des solutions gaz, solaire et photovoltaïque sont égale-
Un engagement pour l’environnement…
ment proposées pour atteindre une performance de consommation énergétique inférieure à 50 kWhEP/m2. an, en option BBC.
Tangent® est un plafond directionnel qui change d’aspect selon l’angle depuis lequel on le regarde. De quoi offrir une esthétique différente à chaque coup d’œil !
Maisons France Confort en chiffres • 90 ans d’existence • 2è
constructeur
au
niveau national • 1 300 salariés • 7 500 maisons vendues par an • 5 000 construites par an, soit Des maisons durables, économiques, à hautes performances énergétiques.
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l’équivalent d’une ville de 25 000 habitants
co-responsable avant tout, Maisons France Confort signe la Charte du constructeur citoyen. Réduction des déchets, des consommations d’énergie et des émissions
• 20 régions couvertes
de CO2 de l’entreprise, sensibilisation au respect de l’environnement, promotion
• 260 points de vente
des énergies renouvelables, anticipation et respect des réglementations techniques,
• 40 maisons d’exposition
environnementales, sociales et financières…, telles sont les grandes lignes de la Charte.
Stéphane Zumbiehl, Ingénieur produits, Knauf
Knauf Casa Un concept innovant pour l’isolation extérieure des constructions à ossature « L’innovation de Knauf ? Avoir su allier les performances thermiques du polystyrène expansé aux caractéristiques mécaniques de l’acier. Une alliance judicieuse qui offre au panneau Knauf Casa trois propriétés majeures : une résistance mécanique à la flexion et des performances thermiques élevées. La combinaison de ces caractéristiques fait des panneaux Knauf Casa la solution idéale pour isoler par l’extérieur les structures à ossature bois ou acier. En effet, grâce à ces caractéristiques mécaniques, les panneaux sont fixés directement à la structure sans pose préalable de panneaux supports. De plus, ces propriétés permettent de réaliser des éléments de grandes longueurs (2 à 12 m), légers et faciles à manipuler. Knauf Casa, c’est donc la garantie d’avoir une construction à ossature avec des performances thermiques élevées alliées à une finition traditionnelle en enduit mince ou enduit hydraulique sur isolant. »
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Knauf Therm TTI et Knauf Isoldrain
Intégrer un musée dédié au développement durable
© Vincent Mercier
Depuis longtemps relayé par les médias comme par la plupart des gouvernements des pays industrialisés, le développement durable apparaît encore souvent abstrait et peu palpable. Pour le rendre plus perceptible, le parc de loisirs EANA* lui consacre un espace grandeur nature.
Le musée du Développement durable : 60 hectares consacrés à l’environnement, un lieu unique et riche en découvertes qui permet de réfléchir à l’impact de l’homme sur la planète.
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n plein cœur de la Normandie, à 15 minutes du pont du même nom, le parc de loisirs EANA a ouvert ses portes sur le site de l’abbaye de Valasse (Gruchetle-Valasse - 76) en juillet 2008. Implanté sur 60 hectares, le parc invite à un véritable voyage dans le temps, depuis les origines de notre planète à 2050, sur fond de rapport entre l’homme et la nature.
de s’immerger quelques minutes dans des caissons interactifs et ludiques pour aborder concrètement les impacts du comportement de l’homme
Un parc, des dizaines de possibilités…
sur l’environnement. Un peu plus loin, une halte dans le bâtiment du Big Bang s’impose… : doté d’une salle de projection avec écran circulaire à 90°, le Big Bang présente les éléments qui ont favorisé l’arrivée de l’homme sur la planète. Étonnant, ludique et très instructif…
Entre la découverte des plantes voyageuses, l’exploration de parcours thématiques comme le jardin au fil de l’eau, celui du textile, les espaces ludiques et interactifs, le parc EANA offre une multitude d’itinéraires pour toucher, ressentir, comprendre et s’amuser tout en apprenant. Parmi eux, le bâtiment HQE® de la Grande Halle propose
terrasse jardin de 500 m2 isolée et étanchée par l’entreprise Rosay Techniques Couvertures, spécialisée dans l’enveloppe des bâtiments
« Q uand Big Bang et toiture-terrasse jardin font bon ménage… »
Un Big Bang à ciel ouvert L’autre originalité du Big Bang ? Une toiture-
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(couverture, bardage, étanchéité), installée à Montvilliers (Seine-Maritime). « Le bâtiment semble faire corps avec la colline et se fond ainsi totalement dans le paysage », se souvient David Sautreuil, son directeur adjoint. « Réalisé en béton afin de régler les problèmes de surcharge de terre végétale et d’eau de pluie, ce bâtiment nous a obligés à répondre aux exigences essentielles d’un projet de parc de loisirs dédié au développement durable :
LE CAHIER TECHNIQUE d’une part, l’isolation thermique et le respect des normes HQE®, d’autre part, la tenue dans le temps et la rigidité. C’est pourquoi nous avons choisi l’isolant support d’étanchéité Knauf Therm TTI Th34 SE en 200 mm d’épaisseur et la plaque de drainage Knauf Isoldrain. Ces produits multiplient vraiment les avantages : légèreté, facilité de mise en œuvre, drainage des eaux de pluie, protection de l’étanchéité lors de la mise en place de la terre végétale, bon coefficient thermique et respect des normes HQE®. » * EANA : terre nourricière en langue same de Laponie. Architectes : Alain Domingo, Gwenaëlle Grandjean et
Knauf Isoldrain : pour un drainage obligatoire
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arfaite pour le confort d’été, la végétalisation des toitures-terrasses ou leur aménagement
en jardin nécessitent un drainage pour évacuer les eaux de pluie, éviter que le substrat ou la terre végétale ne se chargent en eau et fassent ainsi mourir les plantes. Un véritable effet retardateur ! Aussi, pour ces toitures-terrasses, mieux vaut préférer des produits comme Knauf Isoldrain pour sa résistance au poinçonnement lors de sa mise en œuvre et sa capacité à supporter 1 m de terre. Comme tous les produits Knauf Therm TTI utilisés en support d’étanchéité, les chutes de chantier de Knauf Isoldrain peuvent être recyclées dans les usines Knauf.
Régis Martin (MH).
Toiture-terrasse végétalisée ou toiture-terrasse jardin, quelle différence ? Toiture-terrasse jardin :
Toiture végétalisée :
•3 0 cm de terre végétale minimum sur laquelle gazon et arbustes peuvent être plantés.
• Épaisseur de substrat d’environ 8 cm. • Permet de faire des plantations extensives très résistantes.
• 1m de terre végétale minimum pour une plantation d’arbres.
• Surcharge de 100 kg/m2 contre 600 sur une toiture-terrasse jardin.
• Dalle support en béton pour soutenir la charge de terre et de végé-
• Mise en œuvre simple sur de nombreux types de supports (béton, tôle
taux.
d’acier nervurée ou bois) plats ou en pente.
• Coût de réalisation plus élevé qu’une terrasse végétalisée. • Nécessité de tailler et d’arroser régulièrement les végétaux.
• Domaine d’application plus large : centres commerciaux, immeubles, maisons individuelles, lycées…
© Vincent Mercier
• Végétation extensive nécessitant peu d’entretien.
Gérard Persuy, Chef de marché national isolation des toitures support d’étanchéité, Knauf
Des toitures-terrasses végétalisées synonymes de confort « L ’isolation thermique des toitures-terrasses présente un avantage majeur en termes de confort d’hiver car cela limite les déperditions de chaleur de l’intérieur vers l’extérieur et permet de réelles économies de chauffage. La végétalisation des toitures n’a aucune incidence en saison froide, mais en été, en revanche, elle diminue sensiblement la température intérieure du bâtiment et réduit ainsi le recours à la climatisation. En effet, la végétation retient l’humidité et agit comme un store naturel qui empêche les rayons du soleil de pénétrer. En plus, elle capte le CO2 et offre de nouveaux espaces verts aux oiseaux comme aux insectes. De quoi faire un geste supplémentaire pour la survie de l’écosystème ! »
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Knauf Therm Perimaxx
C’est une maison verte, accrochée à la colline… Face aux bouleversements climatiques engendrés entre autres par les émissions de gaz à effet de serre, nombreux sont les propriétaires de maison individuelle à réfléchir à l’impact écologique de leur construction sur la planète. Illustration avec ce futur occupant d’une maison BBC*, tout là-haut sur la montagne…
Le Knauf Therm Perimaxx assure une fonction de drainage pour les espaces situés en sous-sol de bâtiment…
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e moins que l’on puisse dire de Labaroche en Alsace, c’est que ce village est synonyme de particularité. Particulier dans sa légende, qui raconte que ses habitants furent ramassés par le diable dans un sac pour les emmener en enfer. Mais Saint Michel en décida autrement, combattit le diable et, d’un coup d’épée dans son sac, éparpilla les Barotchais sur le territoire. D’où un habitat aujourd’hui dispersé qui assure à Labaroche son titre de commune la plus étendue de France avec la plus faible concentration d’habitants au km2. Particulier aussi car, bien qu’appartenant à l’Alsace, il est resté en zone « welche » ; ainsi pas de langue ou d’accent alsaciens.
Particulièrement performante… tout en étant une solution d’isolation thermique par l’extérieur.
Particulier enfin car, depuis avril 2008, il accueille sur ses terres la construction d’une maison individuelle aux performances thermiques dignes de figurer dans les annales de la RT 2005…
Une situation idéale « La maison est orientée plein ouest, sur un pan de montagne à 700 m d’altitude qui offre
résolument moderne avec une forme étroite vers l’entrée s’évasant ensuite vers l’ouest. Elle possède 160 m2 habitables sur deux étages et une toiture-terrasse végétalisée qui rompt totalement avec le style alsacien », poursuit-il. « Ma femme et moi l’avons conçue avec un architecte en lui précisant ce que nous attendions, et le résultat est à la hauteur de nos espérances ! »
«C ôté performances thermiques, cette maison individuelle pourrait figurer dans les annales de la RT 2005. » une vue magnifique sur la vallée et permet de profiter des apports du soleil », explique le propriétaire. « En termes d’architecture, elle s’avère
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Objectif basse consommation
Double vitrage, chauffage aux granules de bois, ventilation mécanique double flux…: côté performances thermiques, la maison fait le plein d’équipements lui permettant de revendiquer le titre de Bâtiment Basse Consommation.
LE CAHIER TECHNIQUE Côté matériaux également, la propriété affiche de belles références et une isolation performante par l’extérieur réduisant les émissions de gaz à effet de serre, comme l’explique Sébastien Galea, responsable d’exploitation de la société SMAC** : « Nous avons posé 300 mm de polystyrène expansé Knauf Therm sous bardage sur les murs et 200 mm sur la toiture-terrasse. Mais la nouveauté, c’est surtout l’utilisation de Knauf Therm Perimaxx sur les murs enterrés. Comme il existe trois sources sur le terrain, nous étions obligés de prévoir une étanchéité et une isolation parfaites de ces murs. La seule solution était donc le Knauf Therm Perimaxx en épaisseur maximum de 108 mm, renforcé par un polystyrène extrudé Polyfoam D350A de 30 mm. Un produit facile, rapide et économique à poser. » Résultat ? Une maison BBC à 65 kW/m2. an, la meilleure
* Bâtiment Basse Consommation. ** Spécialisée dans la couverture, l’étanchéité et le bardage à Wittenheim (68).
Place aux avantages ! • Isolation thermique des murs enterrés, drainage et filtration des remblais. • Découpe et chutes optimisées grâce à la pose horizontale des panneaux. • Drainage des eaux du remblai en continu grâce aux feuillures entre les panneaux. • Conforme aux exigences de la RT des constructions neuves (2005) à partir de 68 mm d’épaisseur. • Réduction du pont thermique des jonctions entre planchers et murs extérieurs. • Continuité de l’isolation exté-
performance pour un logement situé en zone H1 et en altitude…
rieure des murs des bâtiments, y compris pour les locaux jusqu’à 6 m Le Knauf Therm Perimaxx répond totalement aux exigences de la démarche HQE®.
de profondeur.
Knauf Therm Perimaxx
Une référence en la matière
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n matière de déperditions linéiques, la RT 2005 définit des garde-fous et des
références précises. Dans le cas de l’isolation des murs enterrés, la référence indique un ψ à 0,40 or, le Knauf Therm Perimaxx fluctue la plupart du temps entre 0,23 et 0,38. Un résultat qui positionne parfaitement cette solution dans la démarche HQE® et assure
des performances thermiques optimales. Légendes : 1 • Terre-plein avec isolation sous dalle 2 • Terre-plein avec isolation sous chape 3 • Isolation par l’extérieur 4 • Étanchéité 5 • Knauf Therm Perimaxx 6 • Protection mécanique 7 • Drain 8 • Gravier filtrant et drainant
Michel Scoutheeten, Ingénieur produits enveloppe du bâtiment et isolation, Knauf
Local chauffé sur terre-plein isolé.
Local chauffé enterré.
Une innovation venue d’outre-Rhin «D éjà largement utilisé en Allemagne où l’isolation par l’extérieur est plus répandue qu’en France, le Knauf Therm Perimaxx reste la solution idéale pour isoler les murs de soubassement et les parois enterrées jusqu’à 6 m de profondeur grâce à sa composition en PSE moulé avec un lambda de 0,035. Avec ses quatre chants feuillurés, il offre un emboîtement parfait lors de la mise en œuvre et draine les eaux d’infiltration à l’aide du géotextile et des plots situés à l’avant du panneau. De plus, la pose horizontale ou verticale du Knauf Therm Perimaxx permet d’optimiser les découpes. »
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Il était une fois
Tout le bâtiment à portée de clic ! Imaginez un tout petit outil pratique, ergonomique et virtuel qui permettrait d’accéder à une multitude d’informations ou de services depuis le bureau de votre ordinateur pour vous faciliter le quotidien. Vous ne rêvez pas, cet outil existe bien : c’est La Boks ! Conçue et développée par Knauf, découvrez vite cette boîte à malice à télécharger…
Vous avez dit widget ? Véritable boîte à outils virtuelle, La Boks est destinée à simplifier le travail quotidien de tous les professionnels du bâtiment en les conseillant et en les accompagnant dans leurs choix à l’aide d’outils simples, rapides, performants. Diminutif de “window” et “gadget”, ce widget est un petit programme indépendant qui se télécharge depuis le site Internet www.laboks.fr. Une fois installée sur le bureau de l’ordinateur, la Boks donne alors un accès instantané et permanent à de nombreux outils. Découvrez les tous derniers outils très pros de La Boks...
Widget ArtiPrix :
La facilité au bout du clic Pratique et rapide, cet outil effectue pour vous toutes sortes de devis. Il calcule le prix des fournitures et/ou de leur pose selon les paramètres indiqués (taux horaire moyen, coefficient de difficulté, prix de vente par heure…). Grâce à lui, vous pouvez également choisir un produit de la gamme Knauf, définir les quantités, accéder à votre panier et à sa liste de fournitures ou éditer un bon de commande des fournitures sélectionnées !
Widget HQE® :
une exclusivité dans le monde du bâtiment Pour la première fois, Knauf met à votre disposition un outil d’analyse de l’impact environnemental des systèmes constructifs. Vous retrouvez l’intégralité des produits Knauf à combiner entre eux et vous pouvez ajouter des produits d’autres marques. Il suffit d’entrer vos paramètres pour que le widget calcule automatiquement l’impact du système que vous venez de créer !
Widget guide de choix « Plafonds démontables » :
la réponse à toutes vos questions
Comme un vrai catalogue interactif, il présente l’intégralité des plafonds démontables Knauf et permet de sélectionner selon divers critères celui qui convient le mieux à vos besoins. Le widget vous offre également une visualisation du produit afin de découvrir également son esthétique. Bon à savoir : ce widget fonctionne aussi sans connexion Internet.
Le magazine professionnel de Knauf • numéro 03 • juin 2009
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Envie de gagner une bouteille de vin d’Alsace* grâce à La Boks ? Grattez le ticket joint et découvrez votre code personnel. Connectez-vous sur www.laboks.fr et suivez les étapes : 1 - installez votre Boks en suivant la procédure indiquée ci-dessous, 2 - ouvrez le widget « ticket à gratter », 3 - entrez votre code secret dans la case prévue à cet effet et indiquez vos coordonnées dans le formulaire. Vous saurez immédiatement si vous avez gagné une bouteille de vin d’Alsace* ! Gain valable uniquement pour les 30 premiers gagnants. Règlement du jeu disponible à l’étude de Maître Schott, 32 rue Turenne, 68000 Colmar.
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* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
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Un nouveau complexe de doublage Le complexe de doublage Knauf
offre des
performances thermiques et acoustiques ( PhoniK) exceptionnelles. Bénéficiant des dernières innovations technologiques Knauf et utilisant le polystyrène expansé nouvelle génération Ultra Th®, il en combine tous ses avantages avec la facilité de mise en œuvre des complexes plaque de plâtre - isolant. Disposant d’une gamme complète, il offre à chaque projet la possibilité d’anticiper la future réglementation thermique tout en s’intégrant dans des opérations HQE®.
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