EgoLaRevue n°35

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PRINTEMPS 2017, UN NUMÉRO EN RÉSEAU ET EN COOPÉRATION GÉRARD DARMON   ×   JEAN SULPICE   ×   NATHALIE ERGINO WWW.EGOLAREVUE.COM



5 BONNES RAISONS DE CHOISIR BARNES • VENDEZ VOTRE BIEN AU MEILLEUR PRIX À PARTIR DE 50 M2 • BÉNÉFICIEZ D’UN RÉSEAU LOCAL ET INTERNATIONAL • ACCÉDEZ À UN FICHIER QUALIFIÉ DE 80 000 CLIENTS • VALORISEZ VOTRE BIEN PAR UNE SÉANCE PHOTO, VISITE 3D ET VUE DRÔNE • PROFITEZ DU SAVOIR FAIRE BARNES À PARTIR DE 4 % TTC

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édito

Bye bye l’individualité Rencontres informelles, déjeuner convivial, réflexions productives, conférences enrichissantes, ateliers bienveillants, espaces de rencontre stimulants, témoignages partagés, grande convivialité… le programme d’un atelier Retour aux Sources au fin fond de l’Ardèche ? Que nenni ! Celui des 1res assises du coworking, #acow17, qui se sont tenues à l’Embarcadère de Lyon début février. Un contenu qui nous a fait rêver… au point de se rendre sur place pour comprendre comment nous pouvions, à notre petit niveau, participer à cette lame de fond d’un nouveau rapport au travail, poussé par l’émancipation de l’économie collaborative. Rien qu’à Lyon, 18 espaces de coworking créés en 7 ans réunissent déjà 1 100 travailleurs nomades et bientôt 2 000 avec le nouvel espace Now Coworking de l’immeuble art déco Citroën ! En attendant #acow2018 – où nous nous précipiterons – les bons plans, les bonnes idées, les bonnes pratiques, les belles aventures, valeurs qui prévalent dans ces espaces ouverts de travail, on les partage dans ce numéro. La mouvance collaborative dans le travail, on la décrypte dans le sujet sociétal de la page 32. On la raconte aussi avec la rencontre de personnalités comme Nathalie Ergino qui dirige l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne. Tête chercheuse de l’art de demain, elle invite les artistes à la création in situ et travaille à l’émergence des talents de demain, d’ici et d’ailleurs. Autre sujet, autre histoire. Découvrez celle d’Oppède-le-Vieux, ce village médiéval qui renaît grâce à la vaillance d’une poignée de bénévoles. Alors oui, nous sommes virtuellement prêts à signer la charte que ces 18 espaces adhérents au réseau de coworking lyonnais ont publiée, puisque nous portons au quotidien, et plus particulièrement dans ce numéro, les quatre valeurs sur lesquelles ils se sont engagés : « Partage, Transparence, Bienveillance et Égalité ». Quand la synergie se met au service de l’épanouissement…

ÉLOÏSE GIRAULT, MENEUSE DE REVUE www.egolarevue.com

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TAZIA 102, rue du Président Édouard Herriot 69002 Lyon Tel.: 04 78 37 39 90


sommaire

PRINTEMPS 2017 le choix d’ego la liste de mes envies

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ego en société

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DEMAIN, TOUS INDÉPENDANTS ? ego à nu

GÉRARD DARMON

ego a du style

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MIX & MATCH BRILLANT NOS ATHLÈTES SORTENT LE GRAND JEU des hauts et des bas

ESPRITS LIBRES ET CORPS DÉVOILÉS

TRAINS MYTHIQUES : WELCOM ON BOARD !

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86

artiste dans le ton

90

au fil de l’art

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l’Esprit Livre m’a dit

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RENDEZ-VOUS DE PRINTEMPS UNE SÉLECTION COSMOPOLITE 54

ego à table

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l’objet du désir

NATHALIE ERGINO, TÊTE CHERCHEUSE DE L’ART DE DEMAIN

OPPÈDE-LE-VIEUX : LE VILLAGE MÉDIÉVAL QUI CRISTALLISE LES SOLIDARITÉS 62

un chef au piano

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des chefs au piano

70

VEGAN, SANS GLUTEN, FLEXITARISME… CE QU’EN PENSENT LES CHEFS !

82

ego se cultive

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autour de nous

JEAN SULPICE, IL EXPRIME LA SUBSTANTIFIQUE MOELLE DE LA SAVOIE

matière à réflexion

UN WAKEBOARD

ego voyage échappée belle

76

LE MIROIR SORT DU CADRE

ego looké tendance mode

grand format

LES VILLES D’UN SEUL HOMME

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6


Les créateurs AlbertA Ferretti

Les classiques

bArbArA bui Missoni DsquAreD Moncler

brunello cucinelli JAcob cohen FAbiAnA Filippi toD’s hogAn herno

Un nouvel invité dès le mois de mai Dolce & gAbbAnA

nouvelle adresse !

32 rue edouard herriot Lyon 1 Tél. 04 78 29 19 04 • cadbury.lyon@orange.fr


le choix d’ego

le choix d’ego

© GUILLAUME PERRET

AUTEURS  LÉA BORIE, CLAIRE DE PROCÉ-BLANCHARD, VINCENT FEUILLET, CHARLOTTE PIDOU

MON AGENCE DESIGN

DU CÔTÉ DE CHEZ BARNES On ne vous présente plus Barnes, THE agence immobilière. Celle qui propose des produits de prestige pour une clientèle exigeante dans les grandes villes de France et du monde. Deux ans après l’ouverture d’une première adresse côté Saône, Thomas Vantorre a jetté son dévolu sur 450 m2 au bord des quais du Rhône avec, là encore, une vue imprenable sur Fourvière. Déambuler dans les locaux s’apparente à une véritable leçon de style. Dans une ambiance épurée où les matières nobles – bois clair, verre, pierre – règnent en maître, le mobilier soigneusement

choisi chez RBC, acteur majeur de la culture design, fait le reste. Dès l’entrée, le ton est donné. Deux canapés Poliform encadrent une immense table basse en marbre du même nom, éclairés par un magistral lustre de chez Vibia, sorte de chandelier arachnéen qui s’étire sur une double hauteur sous plafond. Tables d’appoint et luminaires Tom Dixon, chaises About a Chair, Lampe Brokis, la sélection est pointue et l’accueil chaleureux. Vous auriez tort de vous priver d’une petite visite chez Barnes. Ne serait-ce que pour le plaisir de jeter un œil affûté à ce showroom d’un nouveau genre.   CPB

a BARNES 14, quai Général Sarrail , Lyon 6e Tél. 04 78 15 90 90 www.barnes-lyon.com

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Nouvelle Classe E Coupé. Un chef d’œuvre d’intelligence. Certains disent que la notion de beau est subjective. Ce qui est sûr, c’est qu’avec son design résolument sportif, la Nouvelle Classe E Coupé restera gravée dans votre mémoire. Cette nouvelle création signée Mercedes-Benz se dote également de technologies en avance sur leur temps, pour un plaisir de conduite intense.

Mercedes-Benz Lyon Lyon 9 - Vaise - 89/91, rue Marietton Saint-Fons - 65, boulevard Lucien Sampaix Villefranche-sur-Saône - Avenue de l’Europe Vienne - 142, avenue du Général Leclerc

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Consommations mixtes : 4,2-8,4 l/100 km - Emissions de CO2 : 109-189 g/km. The best or nothing : le meilleur, sinon rien.


le choix d’ego

a DE RIGUEUR En vente à Maison Metagram 8, rue de Fleurieu, Lyon 2e www.derigueur.fr

© DR

MA RECHARGE INGÉNIEUSE Qu’est-ce qui est essentiel au quotidien en 2017 ? L’esthétique et le numérique ! L’Essentiel by De Rigueur allie les deux en proposant un portefeuille de luxe, utile au-delà de ses attributs habituels. Entre tradition des belles matières et modernisme du XXI e siècle, ce petit bijou d’innovation 3.0, création handemade lyonnaise en cuir de veau pleine fleur, est capable de recharger les smartphones… en wifi ! Un nouveau petit compagnon de route qui détient l’argent et maintient le lien social. Que demande de plus le peuple nomade et connecté ?    LB

DÉGOTER L’ACCESS’ 2 IN 1 MALIN ! MON ANTRE MÉDITERRANÉEN Un bol d’air créateur

Espagne, Italie, Portugal, Maroc, Sud de la France : partez en voyage… rue Paul Chenavard ! La boîte de Pandore de l’artisanat du bassin méditerranéen est une invitation à l’évasion, entre souvenirs et découvertes. Pierre et Christine, architectes d’origine, sont allés à la conquête de l’authenticité et de l’éthique, rapportant de leurs voyages, collections particulières en série limitée, pièces uniques ou encore produits chinés valorisant des savoir-faire ancestraux. Ces objets faits main d’artistes céramistes ou de tresseurs de paniers confèrent une chaleur made in Méditerranée dans chaque endroit de la maison. Chinez et respirez…   LB

© GLORIA SANDONA

a RESPIRO 39, rue Paul Chenavard, Lyon 1er Tél. 04 26 00 51 01

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SAVOIR -FAIRE AUX MULTIPLES FACETTES

Collection Fire Head, pour l’art du feu, modèle Ligne 2, pour l’art d’écrire, modèle D Line

À découvrir aux Trois Archers, la nouvelle collection « Fire Head » siglée S.T. Dupont. Un décor géométrique qui sublime les instruments d’écriture, briquets et petite maroquinerie et révèle le travail exigeant d’orfèvrerie et de peausserie.

Depuis 1872, la firme S.T. Dupont excelle dans la création et la fabrication d’objets personnels de luxe. En 1952, son modèle « Ligne 1 » composé de 4 facettes, la pointe de diamant, faisait sensation. La maison prouve une fois encore son savoir-faire créatif ; elle revisite son motif iconique en imaginant « Fire Head », un décor à 6 facettes triangulaires. Cet ornement géométrique très précis confère aux différentes pièces de la marque un toucher velouté agréable, que les artisans d’art de S.T. Dupont – maîtresorfèvres et maîtres-malletiers – savent sublimer. LA COLLECTION AUX SIX TRIANGLES Minutie et exigence sont de rigueur pour réaliser les briquets et instruments d’écriture « Fire Head ». Les maîtres-orfèvres guillochent les facettes (ils ornent

AUX TROIS ARCHERS 90, rue Édouard Herriot, Lyon 2e Tél. 04 78 42 14 73 www.troisarchers.com

de façon symétrique), gravent, polissent et plaquent les métaux précieux. Un briquet plaqué d’or jaune ou de palladium et un autre laqué sont les deux versions de cette collection. Quant aux instruments à écrire, ils se déclinent à partir des modèles « Ligne D » et « Liberté » pour mettre en valeur le travail d’orfèvrerie et de laque avec des laques de Chine noire ou bleue nacrée. Côté maroquinerie, la sensualité du cuir se combine à merveille à l’embossage manuel pour dessiner avec précision le motif « Fire Head ». Les technologies modernes parachèvent les pièces. Ainsi le portefeuille est équipé de la protection RFID qui préserve les données personnelles et s’habille de noir profond, bleu nuit, vert intense et marron ébène. Même coloris pour les ceintures rehaussées du délicat décor.


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le choix d’ego

MON ADRESSE LUXE

Quand la femme prend de la hauteur… À l’orée de ses 40 ans, Graphiti Femme intègre l’antre masculin de la mode, en face de sa boutique originelle ; elle accueille désormais ses clientes dans trois salons cosy et lumineux. Dominique Fouchère a en effet investi 200 m2 à l’étage et composé les univers avec la décoratrice Françoise Scalia. Mobilier chiné, lustre de Murano, jeux de glaces, douillets fauteuils et spacieuses cabines… pour choisir en toute quiétude les nouvelles pièces de sa garde-robe. Et ce n’est pas tout puisqu’en septembre, la ligne femme prendra aussi ses quartiers au rez-dechaussée avec les cachemires Brunello Cucinelli, les doudounes Herno, les chaussures et accessoires Tod’s et Hogan. L’étage sera dédié aux créateurs Barbara Bui, Alberta Ferretti, Missoni, Dsquared2, ainsi que Dolce & Gabbana qui fait son entrée dès le mois de mai avec la collection croisière ; un avant-goût bienvenu de l’été et de jolies pièces pour les cérémonies. Ce renouveau engendre des métamorphoses. Les deux autres boutiques, Rive Droite et Rive Gauche, sont désormais des outlets : avec des marques créateurs pour femme au 9 rue du Plâtre et des lignes mixtes au sein du Sofitel. Partout, les clientes bénéficient de l’expertise de professionnels férus de mode et de services impeccables – ateliers retouches, conseils en boutique et en ligne – faisant la renommée de cette institution lyonnaise du prêt-à-porter de luxe.   CP

a

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GRAPHITI 8, rue du plâtre , Lyon 1er Tél. 04 78 39 42 94 www.graphiti.fr

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23, RUE LONGUE – 69001 LYON 04 78 39 08 35


le choix d’ego

a TROISGROS 728, route de Villerest, 42155 Ouches Tél. 04 77 71 66 97 www.troisgros.fr

MON ÉTOILÉ CAMPAGNARD

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Du côté de chez Troisgros

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Le 18 février dernier, la famille Troisgros a ouvert sa nouvelle maison à 8 kilomètres de l’établissement historique, face à la gare de Roanne, où les gourmets se sont régalés pendant 86 ans… Bienvenue à Ouches, au sein d’un verdoyant domaine de 17 hectares composé de bois, de prairies et d’un étang. Le chef triplement étoilé Michel Troigros, son épouse Marie-Pierre et leur fils César reçoivent au sein du restaurant baptisé « Le bois sans feuilles », construit autour d’un chêne centenaire, entre champs et sous-bois. Le manoir mitoyen et sa longère abritent 15 chambres. Un ensemble à l’alchimie rurale et moderne imaginé avec l’architecte Patrick Bouchain.   CP

MON COURS CADENCÉ

MON NOUVEAU MUSÉE

Grand peintre lyonnais… ouvrez l’œil !

Donne-moi le rythme ! Immersion dans la communauté des danseurs ! Après des mois de préparation et une campagne de crowdfunding clôturée fin 2016, Keep in motion, alias Kim, se lance progressivement. À compter d’avril, la première école de danse en ligne entre en scène avec sa plateforme de coach connecté. Fondée par une start-up lyonnaise, la structure imaginée par des professeurs-chorégraphes et impulsée par Eddy Bougaci, ex-danseur, a pour objectif de faciliter l’accès aux cours de danse à tous. Pour commencer, laissez-vous guider par les bons vieux hip-hop, street jazz, salsa et tango. Dans l’année arriveront bachata, west coast, modern jazz, pole danse…   LB

Ça y est. Le musée Jean Couty est là. À quelques mètres de la maison familiale et de l’atelier de l’artiste, face à l’île Barbe. Sur les murs de ce lieu privilégié, ardemment souhaité et réalisé grâce au travail de son fils Charles, plus de 150 œuvres de Jean Couty (1907-1991) : des toiles et aussi des carnets de croquis et des objets personnels qui racontent plein d’histoires. Celle de Lyon, des églises d’ici et d’ailleurs qui l’ont marquée, des hommes et des femmes qui l’ont croisé. « Il n’est pas plus bel hommage pour une ville que d’avoir été à ce point source d’inspiration pour un artiste (…), un artiste qui sut peindre le réel avec une intensité rare », dit de lui Gérard Collomb !   CPB

KIM www.kim.dance

MUSÉE JEAN COUTY 1, place Henri Barbusse, Lyon 9 e Tél. 04 72 42 20 00 www.museejeancouty.fr ego la revue 35

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le choix d’ego

a ANNE DELAIGLE 23, rue Longue , Lyon 1er Tél. 04 78 39 08 35 www.annedelaigle.fr

MON ATELIER-BOUTIQUE

© DMKF | DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN

SECONDE PEAU

Depuis début mars, la créatrice Anne Delaigle reçoit ses clientes sur rendez-vous au sein d’un nouvel atelier-showroom afin de les envelopper de ses doux et travaillés vêtements en cuir, peaux lainées et fourrures. Dans ce cadre en verre et métal contrasté de noir et blanc, on prend le temps, autour d’un café ou d’un thé, d’essayer les nouveaux modèles et on apprécie le soyeux de l’agneau, de la fourrure de marmotte, de renard ou de vison. Parkas, vestes ou manteaux réversibles dans des teintes kaki, safran, bleu canard… la collection de plus de 30 modèles déroule des pièces fluides et racées à adopter telle quelle ou à modeler sur mesure   CP

MON APPLI GREEN

Un coup d’œil sur mon smartphone pour voir le « score mobilité » de mon trajet en voiture, en vélo ou en bus. Grâce à l’application Geco Air, je prends conscience des émissions polluantes liées à mes déplacements et j’essaye d’opter pour les modes doux ou d’améliorer ma conduite pour les réduire. Cette appli gratuite mise au point par des ingénieurs de l’Ifpen – acteur de la recherche et de la formation dans l’énergie, le transport et l’environnement – est disponible sous iOS et Android   CP GECO AIR www.ifpenenegiesnouvelles.fr

© GILLES TRILLARD

Bouger avec moins de CO²

MA CURE CHANTANTE

Les Thermes d’Allevard sur la bonne voix Elle chante, murmure, crie, s’élève, porte… et parfois, elle se perd, se voile ou se casse. Il est temps d’aller aux Thermes d’Allevard et de bénéficier du programme Vis ta voix, la première cure dédiée à 100 % aux cordes vocales. Au programme de ces six jours : consultation par un ORL phoniatre, inhalations, gargarismes, sonothérapie, renforcement musculaire, massage crâno-facial… Entre deux soins, buvez sans modération l’eau d’Allevard, naturellement gazeuse, et aux propriétés réparatrices   VF THERMES D’ALLEVARD 8, rue Bernard Niépce, Allevard Tél. 04 76 97 56 22 www.thermes-allevard.com

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Une marque


© PIKNIK

le choix d’ego

MON SALON LIFESTYLE

ÉCLOSION DE 200 EXPOSANTS DU 7 AU 9 AVRIL, ON FAIT LE PLEIN DE BONNES IDÉES, DE TROUVAILLES, DE TENDANCES… AU PRINTEMPS DES DOCKS. LE PETIT POUCET DES SALONS EST DEVENU UN RENDEZ-VOUS ART DE VIVRE ET DÉCO PRISÉ. LE VISITEUR DÉCOUVRE LES CRÉATIONS ET PIÈCES DE 200 EXPOSANTS FRANÇAIS EN DÉAMBULANT AU GRÉ DES UNIVERS : INDUS, ANTIQUAIRES ET DESIGN DU XX e SIÈCLE, COSY, MÉTIERS D’ART, ETHNIQUE, DESIGN ACTUEL RIEN QU’AU REZ-DE-CHAUSSÉE, SANS COMPTER UNE AMBIANCE MARCHÉ À L’ÉTAGE. DES ANIMATIONS SONT PRÉVUES POUR LES ENFANTS, MAIS AUSSI POUR LES GRANDS, AVEC DES ATELIERS DIY. LES BELLES CHOSES ET LES BONNES CHOSES ALLANT SOUVENT DE PAIR, LE DEUXIÈME HALL CONCENTRE LES SAVEURS AVEC EN NOUVEAUTÉ, UNE POIGNÉE DE COMMERÇANTS DES HALLES PAUL BOCUSE ANIMANT UN ESPACE RESTAURATION, MAIS AUSSI UN MARCHÉ AUX VINS OU DES FOODTRUCKS.   CP

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le choix d’ego

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5 ÉTOILES ET 37 CLÉS POUR LE PARADIS…

© ERICK SAILLET

VILLA MAÏA 8, rue du Professeur Pierre Marion Lyon 5e Tél. 04 78 16 01 01 www.villa-maia.com

MON NOUVEL HAVRE DE PAIX

Jean-Michel Wilmotte signe l’architecture de ce nouvel écrin de 37 chambres, Jacques Grange la décoration, Louis Benech son jardin intérieur et Christian Têtedoie en assure la restauration… Autant dire que l’excellence s’est mise au service d’un lieu qui va s’inscrire parmi les incontournables joyaux de luxe de la ville, tout en haut de la colline qui prie, sur le site historique de l’Antiquaille. Entre la vue panoramique sur Lyon ou celle sur le jardin imaginé comme un cloître, notre cœur balance. Qu’importe. On s’aperçoit vite qu’on profite de l’ensemble : le petit déjeuner se savoure côté jardin et les cocktails se sirotent dans le bar, façonné de verre, face à la Ville Lumière. Et le thé ? Dans le velours des canapés cosy tout contre la bibliothèque.   CPB

MON PETIT PLAISIR SNOB

MES PARURES CORPORELLES

© DR

De toute beauté éphémère !

a SIOOU En vente au Village des créateurs, à l’atelier-boutique Bonnes Sœurs et à L’Instant poétique www.sioou.com

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© DR

Après les nail bars, les bars à tresses, les coiffures-minute… les bars à tattoo ! La roue à tatouages tourne. Au petit bonheur la chance ou à l’inspiration, choisissez parmi les lovely Sioou à disposition, le tattoo de vos rêves. Avec ses motifs élégants en perpétuel renouveau, la version améliorée des décalcomanies Malabar offre un large choix de bijoux de peau éphémères – œuvre d’un artiste peintre, d’un graphiste, d’un illustrateur… Colorée, noire, blanc doré, argentée, romantique, rock, enfantine, animalière, trendy, en dentelle, façon lettrine : quelle tribu choisissez-vous ?   LB

Hep taxi… volant ! Envie d’assister à un opéra à la Scala de Milan, de danser à Ibiza ou de faire les soldes à Londres… on réserve en un clic son biréacteur Wijet, toujours prêt à décoller vers 1 200 destinations européennes situées à moins de trois heures de l’aéroport Lyon-Bron. Comptez tout de même 2 400 € l’heure de vol, soient 600 € par personne si le jet de quatre places est rempli. Spécialisée dans les vols low-cost, la compagnie de taxi-jet Winijet a renforcé son offre à la suite du rachat de son principal concurrent Blink. Elle proposera dans les prochaines semaines une application pour réserver son jet via smartphone, ainsi que des avions de 8 places. Plus on est de fous, plus on plane !   VF WIJET www.wijet.com

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le choix d’ego

MA CHAMBRE D’HÔTES

© GÎTES DE FRANCE

a

Nathalie Schlinger a transformé l’ancienne école primaire du village d’Ambronay en maison d’hôtes confortable et design. Les salles de classe de cette bâtisse en pierres de 1870 sont devenues une cuisine, un salon et 4 spacieuses chambres. La plus grande offre un espace sanitaire façon vestiaires de piscine. Portesmanteaux, bureaux, livres, posters ou équerres… autant de clins d’œil ludiques évoquant l’ancienne activité. La maîtresse des lieux propose aussi une salle pour des séminaires et une petite boutique de produits locaux.   CP

LA MAISON D’AMBRONAY 46, Grande rue, Ambronay Tél. 07 82 32 90 79 www.lamaisondambronay.fr

MON TOUT SCHUSS

Le règne végétal Bohème Fleurs donne envie… d’offrir des fleurs ! Émilie et Romain ont transformé et épuré l’ancienne brocante de la rue de la Platière. Sous les hauts plafonds à la française, entre le béton, la pierre et le bois, les végétaux sont mis en valeur. Ce duo a le bon truc pour associer les espèces et faire des compositions et bouquets élégants, bucoliques ou d’un naturel désarmant. En plus, sympathique choix de pots, vanneries, carafes en verre et des agencements qui varient au gré de saisons   CP

Bleu, blanc, rouge… en Fusalp !

Sportswear en Rossignol Vêtements sports et urbains. Le mariage du skiwear opère avec style, avec lifestyle même ! Pour sa toute première boutique citadine hors des pistes, la marque au piaf frappe fort : elle dédie deux niveaux à son style iconique et met les pleins phares sur sa ligne de prêt à porter pure textile, Rossignol Apparel.   LB ROSSIGNOL APPAREL 85, rue du président Édouard Herriot, Lyon 2e Tél. 04 78 79 04 28 www.rossignol.com

a © ROSSIGNOL BOUTIQUE

© FUSALP

MON ÉCHOPPE NATURE

BOHÈME FLEURS 8, rue de la Platière, Lyon 1er Tél. 09 80 72 21 56

L’envie de chausser les skis reste forte ? Dans son nouvel emplacement lyonnais, l’enseigne annécienne créatrice de l’illustre fuseau technique se joue des codes de l’univers alpin pour les implanter en ville. L’influence montagnarde de la marque au coq tricolore se fait alors élancée et haut de gamme.   LB

FUSALP 8, rue Gasparin, Lyon 2e Tél. 04 78 82 52 99 www.fusalp.com ego la revue 35

© MANON BOSSARD

J’ai rêvé de l’école…

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MOBILIER

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LE

2017


© GUILLAUME PERRET

© DR

le choix d’ego

MA PIÈCE FONTANIÈRES

MA MAISON D’HÔTES URBAINE

Style industriel pour actifs

Pour mes événements premium au vert

Vous n’entendez pas le doux vent de Provence qui souffle à vos oreilles… normal. Car cette maison d’hôtes est en ville et s’adresse plutôt aux actifs. Pour ceux qui souhaitent poser leurs valises à la limite de Vénissieux et Saint-Priest pour 1 nuit, 1 semaine, 1 mois ou plus, c’est la solution de rêve. À leur disposition, 1 chambre + salle de bain parmi les quatre que propose cet appartement entièrement refait à neuf, à deux pas du parc de Parilly, de Renault Trucks, de la ligne B du métro, du périphérique et tutti quanti. Le tarif comprend le petit-déjeuner, la possibilité de se garer et de profiter d’un jardinet. Bosser ok, mais bien installé !   CPB

Après ses appartements de Bellecour et Jacobins, Céline ParavyAtlan propose aux professionnels une douillette maison, avec jardin et piscine, à La Mulatière, joliment baptisée Ma Pièce Fontanières. Un cadre apaisant, idéal pour se réunir en petit comité à l’occasion de réunions ou séminaires. Ce lieu de vie au vert offre les mêmes prestations à la carte que ses grands frères citadins. Parler stratégie sous l’olivier, autour d’un barbecue original, ça stimule les idées et ouvre les perspectives.  CP

LES CARRÉS DU PARC 3, rue Marcel Pagnol, Vénissieux Tél. 06 77 87 37 04 www.lescarresduparc.com

© DMKF | DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN

MA PIÈCE 1, chemin de Fontanières, La Mulatière Tél. 04 72 41 79 88 www.mapiece.fr

MON ÉCRIN MAKE-UP © DR

Pour réveiller les grises mines Depuis 10 ans, Audrey sublime les mannequins sur les défilés et shootings de pros. Mais il manquait à cette maquilleuse professionnelle le contact avec les vraies filles de tous les jours. Celles qui ont besoin qu’on leur mate les brillances, qu’on leur sculpte les traits ou qu’on leur allonge les cils. Ni une ni deux, elle s’est lancée et reçoit désormais dans son appart’ beauté. Une boutique pensée comme un appartement et qui a pignon sur rue. Dans la cuisine, les fards, blushs et pinceaux se logent dans les portants à épices et les bonbonnières. La chambre fait office de cabine esthétique exclusivement dédiée aux soins du visage. Formations, produits, gestes de pro… allez, filez vous faire une beauté en solo ou avec un groupe de copines.   CPB

MON NOUVEAU COWORKING

Mon bureau ? L’Anticafé ! Désormais on bosse, on se connecte, on échange au sein du spacieux, confortable et design Anticafé. Le 7e du nom vient d’ouvrir à Lyon grâce à Rodolphe Maréchal. Ici, on paye le temps passé (5 € / h) tout en profitant des services : wifi, imprimante, vidéoprojecteur, cafés de torréfacteurs, jus frais, encas… On peut aussi privatiser la petite maison accueillant jusqu’à 15 personnes. On peut aussi juste bouquiner ou bavarder sur les canapés.   CP

AE MAQUILLAGE 7, rue Cuvier, Lyon 6e Tél. 09 83 23 79 50 www.ae-maquillage.fr

ANTICAFÉ 9, rue du Bât d’Argent, Lyon 1er Tél. 04 78 29 90 22 www.anticafe.eu ego la revue 35

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le choix d’ego

a CORPS REVIVER ÉDITIONS Diffusé en avril dans les librairies indépendantes et sur le site www.corpsreviver.com ÉDITIONS DU SIGNE Disponible dans les librairies Decitre et sur le site www.editionsdusigne.fr

L’Heure du Cocktail The Cocktail Hour

À LA BONNE HEURE DU COCKTAIL Marcel Requien Lucien Farnoux–Reynaud

Dans le registre de la mixologie cette fois-ci, le livre L’Heure du cocktail paru en 1926 ressort dans son intégralité et version bilingue français/américain à l’initiative de l’éditeur Gaylor Olivier chez Corps Reviver Editions. Cet ouvrage co-écrit par le Lyonnais Marcel Requien et son ami le poète Lucien Farnoux-Reynaud est un recueil original de recettes des bars les plus en vogue des années 20 de Lyon et de Paris. Des histoires savoureuses et un brin surréalistes accompagnent les cocktails.  CP

MES 2 LIVRES DE CHEVET LYONNAIS L’excellence entrepreneuriale lyonnaise Cocorico ! Le livre L’Excellence à Lyon écrit par l’équipe de l’agence de presse NF2 est paru aux Editions du Signe. Cet ouvrage rassemble près de 80 portraits d’entreprises et institutions emblématiques, renommées ou discrètes qui constituent le patrimoine économique de la métropole. Maisons de plus d’un siècle, transmissions familiales, start-ups pleine d’avenir… des histoires captivantes d’artisanat, d’industrie ou de commerce illustrées par les clichés du photographe Jean-Jacques Raynal. Cet opus s’inscrit dans la collection « L’Excellence, le savoir-faire des entreprises » ; un tome 2 est en préparation…  CP

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le choix d’ego

la liste de mes envies SHOPPING PRIMESAUTIER, COLORÉ, LUXUEUX, DÉCALÉ ET DESIGN POUR UN PRINTEMPS À CROQUER. QU’EST-CE QU’ON ATTEND POUR SE FAIRE PLAISIR ? CÉLIA TUAL & CHARLOTTE PIDOU

La Maison Piaget a « shaké » sa créativité avec de mythiques cocktails : voici de savoureuses bagues telle la Cocktail Party « Sex on the Beach » en or jaune 18 carats, 13 diamants, 4 émeraudes. Tchin ! Maier, Lyon 2e

Une pièce qui parfait un look élégant. Légèreté, finesse et fraîcheur, le combo idéal pour nos pieds ce printemps. Heschung, Lyon 2e

Cette « mini » version du sac seau Le Huit de Lancel en cuir de vachette grainé souple est diablement moderne et citadine. On adopte le turquoise pétillant. Lancel, Lyon 2e

Créé dans l’atelier lyonnais Michu, la patère Graduelle supporte quatre vêtements, de haut en bas ou de bas en haut. La trame gravée en dégradé indique la marche à suivre www.michu.design

Combattre le stress ? Le complexe à base de polyphénols de myrtille et d’extrait de thé noir fermenté du nouveau soin de jour Vichy Idéalia devient le rituel chouchou du soir.

Féminité est le meilleur adjectif pour décrire ce modèle argenté de Giuseppe Zanotti. EVOK Shoes, Lyon 1er

Toute de céramique vêtue, la Lampe Fumi réalisée par Harry Thaler pour Pulpo habille parfaitement bureau ou commode. L’ensemblier, Lyon 5e

D’or et de diamants, le collier Victoire d’Helena Joy est composé d’or et de diamants et déclinable en or rose et jaune. Vite, à mon cou ! Helene Joy

Le Beach Lounge est le fruit d’une collaboration entre Alexander Rose et le designer Carsten Astheimer. Irrésistible. Le Show Room Déco, Saint-Priest

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le choix d’ego

la liste de mes envies

Très tendance ce fauteuil vert Pixie, avec son esprit rétro chic, est le must have du moment pour votre intérieur ! Kare, Saint-Priest – Lyon

Le printemps est là, on troque notre grosse fourrure noire contre ce léger manteau Sandro rose pâle. Fraîcheur et bonne humeur garanties ! Printemps, Lyon 2e

Le retour de la ballerine, un classique du dressing.

Repetto la « twiste » avec la Cendrillon « Rose melba, violet baba

La couleur du moment sur ce petit sac pour sortir se balader quand le soleil pointe le bout de son nez. Un incontournable de la saison ! Printemps, Lyon 2e

cool, et vert citron ». Une jolie paire fruitée pour des pas cadencés. Repetto, Lyon 1er

La combinaison pantalon, un incontournable de la saison. Un look total jean à marier avec des compensées. Come back dans les années 70 ! Printemps, Lyon 2e

Une accueillante assise suspendue tapissée en tissus Kvadrat où se lover. Le fauteuil Montparnasse de Christophe Pillet est à voir jusqu’au 8 avril chez RBC lors de l’expo Snapshots réalisée par le designer. RBC, Lyon 2e

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Bague ou bracelet il faut choisir ! Un bijou en or et turquoise à porter même avant l’été. Poiray, Lyon 2e

« Mais où qu’elle est ma p’tite culotte ? » disait la chanson. Marie Sixtine nous fait redécouvrir un dessous iconique avec une légèreté enfantine. Printemps, Lyon 2e

Un body rose poudré tout en dentelle et transparence by Eres. À revêtir dessous ou bien dessus. Osez, c’est le printemps ! Tazia, Lyon 2e


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Demain, tous indépendants ? AUTEUR  CHARLOTTE PIDOU

BIENNALE DESIGN

RÉFLEXIONS ARTISTIQUES

Jusqu’au 9 avril

Le Puits Couriot Parc Musée de la Mine

La Biennale Internationale Design Saint-Etienne propose un parcours articulé en 10 étapes réalisées par 11 commissaires d’exposition.

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abrite les expositions

30 lieux accueillent le « in » tandis que le « off » s’étend sur la Loire, l’Isère et le Rhône. Détroit est la ville invitée d’honneur. Et tous gravitent autour du fil rouge : Working Promesse – les mutations du travail.

« Travail, quand tu nous tiens… Allégories du travail / 1850-2017 » & « Le monde comme entrepôt de livraison » : figurations du travail dans notre quotidien et vidéos sur l’ère du stockage.

www.biennale-design.com

www.musee-mine.saint-etienne.fr

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ego en société

BON NOMBRE D’ÉCONOMISTES L’AFFIRMENT : si les salariés représentent

question se pose désormais : qu’engendre le fait de travailler à plusieurs ? Nous proposons un dispositif interactif montrant que ce que fait l’un aujourd’hui 90 % des actifs, les indépendants perturbe l’autre ou le dépossède de son travail. pourraient atteindre 50 % d’ici à 2050. Déjà, les auto-entrepreneurs, slashers (personnes Notre volonté n’est pas de donner une réponse cumulant les emplois, donc mentionnant mais de soulever beaucoup de questions ». les activités séparées de la barre « slash »), Le sujet très actuel des espaces collaboratifs freelances ou adeptes du jobbing (services est analysé et éprouvé par la biennale. Yoann entre particuliers rémunérés) se sont multipliés Duriaux, cofondateur de Movilab.org, a mis ces dernières années. Bien qu’encore en place avec d’autres acteurs et un balbutiantes, ces nouvelles formes collectif de designers « L’expérience « On va vers de travail – traduites par des lieux, tiers-lieux- Fork the world ». Une une diminution expérimentation pour donner à voir des organisations, des statuts… – redessinent le fond de l’activité de l’emploi mais et à comprendre ce que sont ces humaine. Des pratiques intimement récents espaces autres que la maison pas du travail, et l’entreprise. « Il ne s’agit pas d’un liées à « l’ère du co » : coworking, collaboration, collectif, co-création entre-deux mais bien d’une troisième il ne faut pas ou connecté bien sûr. Car la voie, précise-t-il. Quand est arrivé le révolution numérique conjuguée télétravail au début des années 2000, confondre à la crise économique est pour puis le coworking, il a fallu trouver un les deux. beaucoup dans ce bouleversement terme pour les définir mais le spectre sociétal, social et même idéologique. est très large, les tiers-lieux, espaces Au contraire, Des questions capitales et épineuses de liberté et d’invention découlent du le champ qu’aborde actuellement la Biennale numérique, du mouvement open source Internationale Design de Saintet œuvres de l’esprit diffusés du travail garde (logiciels sous licences libres) et de la culture des Etienne, sous le thème Working Promesse – Les mutations du travail. sa puissance squats. Il s’agit d’un processus social et économique, c’est là qu’émergent et déborde, Comme l’explique Olivier Peyricot, de nouvelles organisations de travail directeur scientifique de la biennale et qu’on redéfinit ensemble le travail son sens et directeur du Pôle recherche de en tant qu’élément qui nous construit bouge aussi. » et qui réponde à un besoin ». Un la Cité du design : « Le travail est présent dans l’espace domestique environnement agréable et neutre, depuis le XIXe siècle avec le transfert du modèle accessible à tous, où personne n’est jugé et industriel dans l’habitat permettant un meilleur où chacun est son propre chef, des profils rendement des tâches domestiques. Aujourd’hui, différents, du matériel et des outils numériques les frontières et les limites d’espaces et de temps en commun, autant d’ingrédients propices disparaissent avec le numérique. Nous voilà à l’échange et au partage qui génèrent de la opérateur, constructeur de meubles… depuis richesse. Mais tout n’est pas rose car le facteur chez nous. Le digital labor n’est pas exempt de humain étant par essence complexe, l’équation contradictions puisque tandis que des métiers entre équilibre de l’activité individuelle et apparaissent d’autres disparaissent. Et une production commune est encore à résoudre.

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« La jeune génération veut être à la fois trader, spécialiste du développement durable et vivre dans un habitat partagé. C’est hybride et assumé car perverti par la culture numérique. »

Qui plus est, cet élan est né dans un contexte de crise générant une flopée d’indépendants bossant sans relâche et parfois, sans protection sociale. La jeune génération biberonnée au numérique semble davantage prendre cette voie : « Soit par refus du schéma classique, soit par exclusion, soit par envie d’entreprendre autre chose », résume Olivier Peyricot. « J’ai l’impression qu’ils ne se sentent plus concernés par la société d’aujourd’hui, ajoute Yoann Duriaux. Ainsi ils créent des microsociétés reliées par un maillage, privilégient l’économie du pair à pair et développent leur propre marque ». Dans cet environnement truffé de paradoxes : accès immédiat aux connaissances et manque de formation sur les usages du numérique ; connexion permanente et retour au concret, au tangible ; précarisation due au numérique, individuentreprise et économie collaborative ; fragmentation des tâches et compétences multiples… difficile de dire quels seront les métiers ou les modèles d’entreprises de demain. « Si des boulots d’exécution de tâches vont disparaître, des savoir-faire et métiers de la connaissance vont sans doute regagner de la valeur, analyse Olivier Peyricot. Il ne faut pas perdre de vue que les outils sont aliénants et nous conditionnent. Le modèle californien du numérique d’origine militaire et libertarienne est une hégémonie mondiale qui a des conséquences diverses selon la culture du pays. En France, la culture sociale est forte, et ce bouleversement du travail engendre beaucoup d’interrogations sur les statuts, le partage des richesses… ». Entre le tout digital, la robotisation de l’intelligence, l’utopie du partage, les aspirations différentes des générations et moult autres paramètres, le monde du travail chemine dans un labyrinthe complexe dont on ignore quelle sera l’issue.  

ÇA POUSSE COMME DES CHAMPIGNONS

Des tiers-lieux s’ouvrent dans tous les quartiers des villes. Cette grande famille regroupe notamment les espaces de coworking, les fablab (laboratoires de fabrication) et autres hackerspaces (ateliers ouverts). Nomadisme, numérique et open source sont souvent les fils rouges de ces nouveaux lieux privés, communautaires, publics ou associatifs où se côtoient, échangent et cocréent des personnes de profils très différents. Ont ainsi ouverts récemment : Now Coworking, Weréso, Locaux Motiv’ ou encore la Manufacture des idées et nouvelles expérimentations (Myne) à Lyon ou le Mixeur, le Remue-Méninges mais aussi 33 Tours et café crème à Saint-Étienne. On les fréquente pour travailler, discuter, participer à des projets, fabriquer…

a MOVILAB www.movilab.org LA MYNE www.lamyne.org COWORKING SAINT-ÉTIENNE www.coworking-saint-etienne.fr COWORKING GRAND LYON www.coworking.grandlyon.com

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CÉCILE CAMPAGNA VOUS ILLUMINE

Depuis un an, Ouest Luminaires a pris ses quartiers à Champagne-au-Mont-d’Or. Le vaste showroom de 300 m 2 concentre plus de 5 000 références de luminaires intérieurs ou extérieurs signés Astro Lighting, Slamp, Jieldé et autres belles marques. La partie décoration, avec un joli choix de canapés, mobilier, dressings… complète l’offre. Services et conseils personnalisés sont les maîtres mots de Cécile Campagna. Elle accompagne également les clients sur leurs chantiers d’éclairage, de la définition du besoin à l’installation. Une expertise lumière clé en main.

29, avenue Général de Gaulle, Champagne-au-Mont-d’Or

Tél. 04 74 70 48 17 www.ouestluminaires.com


DARMON G E R A R D ego à nu

PROPOS RECUEILLIS PAR VINCENT FEUILLET  PHOTO STÉPHANE DE BOURGIES

PLUS DE QUARANTE ANS D’UNE CARRIÈRE MARQUÉE DE NOMBREUX HAUTS ET DE QUELQUES BAS ONT FAÇONNÉ GÉRARD DARMON, L’ACTEUR, LE CHANTEUR, LE METTEUR EN SCÈNE, L’AUTEUR… DEVENU CULTE POUR TOUTE UNE GÉNÉRATION BERCÉE PAR LES BLAGUES DES NULS, LE MULTICARTE A ENCORE FAIM DE NOUVELLES EXPÉRIENCES. APRÈS AVOIR MIS EN SCÈNE SA PREMIÈRE PIÈCE DE THÉÂTRE, JOUÉE À LA BOURSE DU TRAVAIL DE LYON LE 8 FÉVRIER DERNIER, IL SOUHAITE DÉSORMAIS TRANSFORMER L’ESSAI AU CINÉMA. ENTRETIEN.

Depuis le 15 mars, vous êtes à l’affiche de Chacun sa vie. C’est votre cinquième film sous la direction de Claude Lelouch. Qu’est-ce que vous aimez chez lui ?

GÉRARD DARMON  J’ai un vrai attachement pour Claude Lelouch. Il est un peu sous-estimé en France. Comme souvent à sa disparition, beaucoup vont se rendre compte qu’on avait là un véritable génie. Dans l’œil de sa caméra, chaque acteur a l’impression d’être la septième merveille du monde. C’est rare, donc précieux pour un comédien. Quand je pense à lui, les mots bienveillance, confiance, générosité, écoute me viennent immédiatement en tête. Sa façon de fonctionner avec cette indépendance fait de lui une personnalité tout à fait à part dans le monde du cinéma. C’est un gamin de douze ans avec cinquante ans d’expérience.

D’Amonbofis dans Astérix : mission Cléopâtre au commissaire Bialès de la Cité de la peur, en passant par Jeff du Cœur des hommes et Roland du Grand pardon, vous avez interprété plus de 70 rôles, dont certains restent gravés dans les mémoires. Comment choisissez-vous vos rôles ?

GÉRARD DARMON  Vous savez, jouer en permanence dans les plus grands succès cinématographiques du moment n’est pas mon objectif principal. J’aime passer d’une grosse production comme Astérix à un premier film doté d’un budget réduit. J’en ai besoin pour rester frais et fidèle à mes idéaux de jeunesse. J’accepte des projets qui me permettent d’apprendre tout le temps, de découvrir de nouveaux univers et de garder un pourcentage de doute suffisant pour demeurer en éveil. Le personnage à défendre m’intéresse plus que le nom du réalisateur. Parfois, il arrive de se planter, de se tromper. Mais un parcours se construit par des hauts mais aussi par des bas.

Comment vivez-vous justement les bas ?

GÉRARD DARMON  Après quelques échecs successifs, j’ai connu le creux de la vague à la fin des années 90. Dans ces moments-là, le téléphone sonne beaucoup moins, voire pas du tout. Les attitudes changent aussi comme la qualité du bonjour ou le regard des autres. C’est la règle du jeu dans notre métier, les carrières sont fragiles. C’est très compliqué mais on en réchappe. Il suffit d’un rôle dans un film à succès pour que la profession se rappelle à vous. C’est comme ça que le cinéma fonctionne. D’ailleurs, la revanche est magnifique lorsque de nouveau le soleil se lève. Mais je crois que j’ai quand même pas mal réussi : j’ai commencé dans les années 1970 et je suis encore là aujourd’hui.

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Vous avez débuté par un petit rôle dans Les aventures de Rabbi Jacob. Quels souvenirs conservez-vous de ce tournage ?

GÉRARD DARMON  À l’époque, après avoir été recalé du Conservatoire, j’écumais les théâtres parisiens, souvent en compagnie de Jean-Pierre Bacri. On a fait pas mal de spectacles ensemble, aussi bien du café-théâtre que des grands textes d’Alfred de Musset et Victor Hugo. C’était une école extraordinaire mais je ne gagnais pas ma vie. J’avais besoin d’argent et je me suis présenté au casting alors que je n’étais même pas encore acteur. À l’époque, tourner deux ou trois jours au cinéma mettait du beurre dans les épinards. C’est ainsi que j’ai eu la chance d’être dans une grande production française aux côtés de Louis de Funès, la vedette numéro un de l’époque. Je regardais ce maestro, je voulais savoir ce qu’il y avait derrière cette Rolls, qui partait au quart de tour dès le mot moteur prononcé. J’ai découvert le métier d’acteur. Monsieur de Funès était un gros travailleur entre les prises, il connaissait son texte sur le bout des doigts ce qui lui permettait d’être libre, d’essayer plein de choses en matière de jeu.

C’est à ce moment-là que votre vie cinématographique a réellement commencé ? GÉRARD DARMON  Non, le rôle est anecdotique. J’ai enchaîné ensuite par quelques apparitions dans des films avant de décrocher un premier vrai rôle en 1980 dans Diva de Jean-Jacques Beinex, aux côtés de Richard Bohringer. Mais, deux ans plus tard, Le Grand pardon d’Alexandre Arcady m’a fait connaître et ensuite tout s’est enchaîné très vite.

Plus de quarante après vos débuts, vous écumez actuellement les scènes françaises aux côtés de Philippe Lellouche avec la pièce Tout à refaire, dont vous assurez pour la première fois la mise en scène. Qu’est-ce qui vous a poussé dans cette nouvelle aventure ? GÉRARD DARMON  Je m’y suis collé car tous les bons étaient déjà pris ! Plus sérieusement, l’idée est venue en discutant avec Philippe Lellouche, le co-auteur et l’un des comédiens de la pièce. J’ai adoré, je me suis retrouvé. J’ai voulu faire les choses avec simplicité. La mise en scène présente une dimension pédagogique intéressante et attirante. On doit amener l’acteur ou l’actrice là où on veut l’emmener. Je ne fais pas du théâtre pour faire du théâtre mais pour défendre des idées. Là, ce texte traite d’amour, d’amitié, de femmes, de séparation, de la mort mais aussi de la vie via deux copains un peu nostalgiques de leur passé. Cette situation me parle, j’approche des 70 ans et il m’arrive de me retourner aussi un peu sur le passé

Et quel bilan faites-vous ?

GÉRARD DARMON  Je n’étais pas parti du tout pour faire du cinéma, je voulais uniquement jouer sur scène. Le 7e art est venu par hasard comme un accident joyeux de la vie. Les choix de rôles, les rencontres, le succès, les échecs m’ont aidé à m’apprivoiser, à me façonner. Dans ma carrière comme dans ma vie, j’ai toujours été très vigilant à ne pas m’encroûter, m’embourgeoiser, jusqu’à entraîner des choix de vie qui pouvaient impliquer d’autres personnes. Il fallait constamment que je trouve de quoi combler les vides. En fait, je n’arrivais pas à être content tout simplement, je culpabilisais de connaître le bonheur. En même temps, c’est très juif comme façon de penser. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus ouvert, j’ai trouvé que la solution était en moi. La musique m’a beaucoup aidé à acquérir cette liberté. Bref, vieillir, c’est se bonifier en s’acceptant davantage.

a Né le 29 février 1948 à Paris Naturalisé marocain en 2012 à titre exceptionnel par le roi Mohammed VI Sa citation culte : « Vous voulez un whisky ?
Oh, juste un doigt.
Vous ne voulez pas un whisky d’abord ? », La Cité de la peur 2 fois lauréat du César du meilleur acteur dans un second rôle pour 37°2 le matin et Astérix : mission Cléopâtre

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Où en êtes-vous de votre carrière de chanteur ?

GÉRARD DARMON  J’ai commencé tardivement. J’avais autre chose à prouver, notamment à travers mon métier d’acteur. Mais aujourd’hui, même si c’est un peu cliché de dire ça, la musique est vraiment mon oxygène ; elle est essentielle à la bonne marche de ma tête, de ma vie. Je n’envisage pas une vie sans musique. Je pourrai très bien ne pas voir un film, ça ne me manquerait pas. Mais ne pas écouter de musique, quelle qu’elle soit, c’est impensable. Actuellement, j’essaie de réunir du matériel pour un album très personnel. Je prends mon temps. Quand ce sera le moment, ça viendra. J’ai envie de ce quatrième album, mais avant, je dois tourner dans les premiers films réalisés par Franck Dubosc et Michèle Laroque. Et peut-être mettre en scène mon premier film dont je finalise l’écriture. Je peux juste dire que cela sera une comédie baptisée Fernandel, c’est moi, qui parlera des revenants !  

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tendance mode  38 MIX & MATCH BRILLANT

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k des hauts et des bas  42 ESPRITS LIBRES ET CORPS DÉVOILÉS

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MIX & MATCH BRILLANT NOS ATHLÈTES SORTENT LE GRAND JEU

SPORTIVES ET FÉMININES, ELLES FLATTENT LES BIJOUX R A FFINÉS ET LES ROBES DE SOIR ÉE. POUR A NNONCER EN BEAUTÉ L’OU V ERTUR E DE NOM BR E DE BOUTIQUES DE JOA I LLER I E DA NS L A PR ESQU’ÎLE DE LYON, DEU X SPORTI V ES DE H AUT NI V EAU ONT ACCEPTÉ DE JOUER LES M A NNEQUINS DA NS LEUR CA DR E DE TR AVAIL. L’ART DES M ÉL A NGES ET DE L A BON NE HU M EU R SE SONT R ETROU V ÉS DA NS LE CLUB D’AV IRON DE CA LUIR E-ETCUIR E (AU NL) AV EC FL AV IE BA HUAUD, CH A MPIONNE DU MONDE D’AV IRON DE M ER . PUIS, DA NS L A SA LLE DE COMBAT DE CH A R PIEU-DÉCINES OÙ S’EST LONGTEMPS ENTR AÎNÉE AUR IANE M A LLO, CHA MPIONNE D’ESCR IME SÉLECTIONNÉE POUR LES JO DE R IO.

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Créoles et bracelet Boucheron. Bracelet en or blanc Buccellati et montre Hublot. Montre et bijoux en vente chez Maier, 101, rue Édouard-Herriot, Lyon 2 — www.maier.fr Robe Nicolas Fafiotte.

AUTEUR PHOTOS MAKE UP MODÈLES STYLISTE

CLAIRE DE PROCÉ–BLANCHARD DIDIER MICHALET & KAREN FIRDMANN, DMKF AUDREY EBEYER AURIANE & FLAVIE CÉLIA TUAL


tendance mode

a Lyon 2, l’écrin par excellence Nombre de joailliers ont récemment élu le Triangle d’or de la Presqu’île pour y emménager ou y déménager. Démonstration en 5 noms. ELSA LEE 69, rue Édouard Herriot www.elsalee.fr GUÉRIN JOAILLERIE 95, rue Édouard Herriot Tél. 04 72 11 36 62 www.guerin.com POIRAY 6, place des Jacobins Tél. 04 78 82 26 88 www.poiray.com LAUDATE 1, rue Emile Zola Tél. 04 78 37 59 86 www.laudate.fr DINH VAN 85, rue du Édouard Herriot Tél. 04 78 37 41 06 www.dinhvan.com

Bracelet manchette, collection Tendance. Bracelet Rivière. Collier triangle, le tout en argent et oxydes de zirconium, Elsa Lee. Robe BCBG Maxazria.

« Tous les jours, à l’entraînement, je reproduis les mêmes gestes : sortir mon bateau d’aviron, le poser sur l’eau, puis rechercher l’attitude parfaite… Me retrouver dans ce contexte quotidien et répétitif, en robe de soirée, parée de bijoux de haute joaillerie, fut une expérience savoureuse. Une ode à la féminité dont nous rêvons toutes ! » – Flavie, championne du monde d’aviron de mer – membre de l’équipe de France d’aviron

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tendance mode

Manchette Songes infinis et manchette Songe entrelacé, collier passant clef, boucles d’oreilles dentelle précieuse argent, bague Songe entrelacé, le tout en argent massif et signé Laudate. Bague Ma Préférence en or blanc, topaze Sky Blue et diamants, Poiray. Robe Nicolas Fafiotte

« Je n’ai jamais porté d’aussi belles robes. J’avais l’impression d’être une princesse. J’aime tellement les bijoux que j’en mets dès que j’en ai l’occasion, c’est à dire trop peu, à l’exception de mon collier et de mes boucles d’oreilles que je ne quitte jamais. » – Auriane, escrimeuse française spécialiste de l’épée

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collier Ma Préférence en or jaune avec pierre interchangeable. Poiray

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ESPRITS LIBRES ET CORPS DÉVOILÉS COMME UNE AMBIANCE DE 9 SEMAINES 1/2 DANS NOS PAGES MODE, VERSION XXI e SIÈCLE ET FILLES ONLY ! UNE ODE À LA FÉMINITÉ, À LA DOUCEUR DE VIVRE, AU PRINTEMPS QUI S’ANNONCE, ÉCHAUFFE LES ESPRITS ET DÉVOILE LES CORPS. CÔTÉ LINGERIE, LA TENDANCE EST PLUTÔT MINIMALISTE : ÉPURE, ABSENCE DE FIORITURES ET GRAND CONFORT. MAIS LES COUPES SONT TOUJOURS AUSSI TRAVAILLÉES QUE CET HIVER ET LES MATIÈRES DE PLUS EN PUS BELLES… PHOTOGRAPHES  DIDIER MICHALET ET KAREN FIRDMANN, DMKF ASSISTANCE PHOTO  NOÉMIE PODESZWA STYLISTE  CÉLIA TUAL MUHA  AUDREY EBEYER MODÈLES  FANNY BELADONA (BRUNE) ET ÉMILIE BLAISE (BLONDE) CHAT  GINETTE  ECLAIRAGE LED  FOURNI PAR CARRÉ COULEUR



Ensemble Tuareg H par Paloma Casile (Ă retrouver chez Tazia)



Tee-shirt blanc Dsquard et basket noir Traditional par Hogan (Graphiti) Culotte bleu Lover par Eres et culotte jarretelle noire Walter par Paloma Casile (Tazia)



Nuisette Momoni Saxbridge

Bijoux By Lis – Veste velours Saint Laurent chez Graphiti


Ensemble Dear + Sweetie rose pâle par Eres. Culotte bleu Lover par Eres chez Tazia et basket noir Traditional par Hogan (à retrouver chez Graphiti)


Soutien-gorge Dear par Eres (Ă retrouver chez Tazia)



Culotte par Eres, veste en cuir Anne Delaigle


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échappée belle  54 À BORD DES TRAINS MYTHIQUES…

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autour de nous  62 DIRECTION : OPPÈDE-LE-VIEUX

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Trains mythiques : welcome on board ! AUTEUR  VINCENT FEUILLET

Le Rocky Montaineer

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© SCOTT ROWED

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CERTAINS AIMENT S’ENVOYER EN L’AIR, D’AUTRES GOÛTER AUX SAVEURS DE L’ASPHALTE… ET D’AUTRES ENCORE PRÉFÈRENT PRENDRE LE TRAIN. CE RAIL, QUI CONNUT SON ÂGE D’OR AU DÉBUT DU SIÈCLE DERNIER, A CONSERVÉ ENTIERS SES POUVOIRS DE FASCINATION, ET QUELQUES LIGNES MYTHIQUES ! EN VOITURE À BORD DES CÉLÈBRES TRANSCONTINENTAUX QUE SONT L’ORIENT-EXPRESS OU LE TRANSSIBÉRIEN, DE CONVOIS DE RÊVE COMME LE ROVOS OU LE CALIFORNIA ZÉPHYR ET DES TRAINS DE L’EXTRÊME ARGENTINS…


© DAVID NOTON PHOTOGRAPHY

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Le Venice Simplon

Venice Simplon Orient Express, la légende Reliant depuis 1883 les capitales les plus romantiques d’Europe, le Venice Simplon Orient Express, successeur du mythique Orient Express, offre un voyage suranné dans le temps. On prend place dans l’une de ses splendides voitures bleues et or d’époque, où sont aménagées de confortables cabines habillées de velours, de bois précieux et de cristal, et on admire les paysages, tout en dégustant un thé servi en milieu d’après-midi : les Dolomites italiennes, la vallée du Danube, les Alpes suisses… Autre option, bavarder avec ses compagnons de voyage dans la voiture piano-bar où résonnent de douces notes de musique. Dans les trois voitures-restaurants – cristal, argenterie, champagne et grands crus – scintille un décor fidèle à l’esprit Belle-Époque. Des chefs français y mitonnent une cuisine inspirée de la région traversée au moment du repas, que l’on déguste vêtu de ses plus beaux habits. Aller Paris-Venise (2 jours-1 nuit) à partir de 2 300 euros. Aller Paris-Istanbul (6 jours – 5 nuits) à partir de 8 000 euros.

Les Rocheuses canadiennes sous un angle différent Montagnes aux cimes enneigées, canyons, lacs, torrents, rivières et forêts… le Rocky Montaineer traverse les Rocheuses canadiennes, en quatre jours, entre Vancouver et Lake Louise. Particularités : ce train ne circule que de jour (les passagers dorment dans de luxueux hôtels dans les villes étapes) et possède des wagons panoramiques dotés de dômes de verre destinés à observer un grizzly fourrageant dans les montagnes, un aigle royal gracieusement porté par les vents ou le parc naturel des glaciers et les magnifiques chutes Pyramid. D’autres voitures sont à ciel ouvert. Nez au vent, vous respirez les senteurs caractéristiques de la forêt de pins et d’épicéas bordant le fleuve Fraser et au fil de la journée, l’équipe du Rocky Montaineer vous conte des histoires sur l’exploitation du cuivre dans l’Ouest, la construction de la ligne de chemin de fer ou le cycle de vie du saumon. Aller à partir de 1 979 euros. — www.rockymountaineer.com

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Indian Pacific, entre deux océans Train de la démesure, l’Indian Pacific traverse, depuis 1970, l’Australie d’Ouest en Est, soit près de 4 852 kilomètres entre Perth et Sidney. Le passager embarque à bord de l’un des quarante wagons pour un périple de 65 heures (quatre jours et trois nuits) entrecoupé de haltes permettant de visiter les villes de Broken Hills, Adélaïde et Kalgoorlie, connue pour ses mines d’or. C’est l’un des plus longs trajets en train au monde avec, en prime, la plus grande ligne droite de l’histoire ferroviaire, 478 kilomètres tracés au cœur de la plaine désertique de Nullarbor. À bord, les voyageurs classés en Platinum (4 359 dollars) et en Gold Twin (2 819 dollars) bénéficient d’un service tout inclus, y compris cabine individuelle, repas et excursions hors du train... Le billet Red Service (939 dollars) donne droit à un siège inclinable.

Rovos Rail, l’Orient Express dans la savane Si le Rovos Rail n’est pas le plus ancien train du monde, sa mise en service date de 1989, il est assurément le plus luxueux. Tiré par d’authentiques locomotives à vapeur, le convoi se compose de 36 wagons Pullman des années 1920-1930 restaurés en de luxueuses suites. Parquet au sol, boiseries et tapisseries sur les murs, climatisation, salle de bain intégrée avec douche et WC, coffre-fort, petit salon… tous les ingrédients d’un hôtel cinq étoiles sont réunis dans ce palace roulant. Au départ de la gare du Cap, The pride of Africa, surnom du train, propose de découvrir l’Afrique du Sud et ses splendeurs, jusqu’aux chutes Victoria situées au Zimbabwe. Certains convois filent même jusqu’à Dar es Salaam, en Tanzanie, traversent les paysages du désert de la Namibie et les champs de canne luxuriants du Kwazulu-Natal.

L’Indian Pacific

© DR

Aller à partir de 939 dollars. — www.greatsouthernrail.com.au

Aller Cap-Dar es Salaam à partir de 8 460 euros. — www.rovos.com

Le Rovos Rail

© CLUNIES-ROSS

Ligne ferroviaire mythique des États-Unis, le California Zephyr, surnommé CZ, relie chaque jour Chicago dans la région des Grands Lacs, à San Francisco sur la côte Ouest. Durée du voyage : 52 heures pour parcourir quelque 4 000 kilomètres. Énormes locomotives chromées, wagons à étage, voitures panoramiques, restaurant, bar, linge de toilette et boissons à disposition, douches communes… le convoi de la compagnie Amtrak impressionne autant par son aspect imposant que par son luxe. Installés confortablement en classe économique ou en cabines particulières, les voyageurs sont immergés grâce aux wagons en verre dans les paysages traversés : le fleuve Mississippi, les plaines du Nebraska, les canyons du Colorado, les Rocheuses, les paysages fantastiques de l’Utah, Salt Lake city, le Grand lac salé, les étendues désertiques du Nevada, la chaîne de la Sierra Nevada, Sacramento… jusqu’à la baie de San Francisco. Magic !

Le Transsibérien

© ROLAND E. JUNG

California Zephyr, la Route 66 en version chemin de fer

Billet à partir de 195 dollars. — www.amtrak.com

Transsibérien, des steppes russes à la Muraille de Chine Avec plus de 9 200 km parcourus en une semaine entre Moscou et Vladivostok, près de mille gares et sept fuseaux horaires traversés, le Transsibérien est le chemin de fer le plus long du monde. Et assurément l’un des plus célèbres ! Centenaire, ce train de légende longe la plaine européenne où alternent champs et épaisses forêts, puis la région de l’Oural aux rondeurs boisées, la Sibérie et enfin le surprenant lac Baïkal, blotti au creux des monts du même nom. Une fois arrivé à destination, le passager peut poursuivre l’aventure en embarquant à bord du Transmongolien, à destination de la Chine. Au programme : les steppes de Mongolie, le désert de Gobi, la Muraille de Chine et la cité interdite de Pékin comme terminus. Billet à partir de 847 euros (2e classe) et de 1 100 euros (1er classe) www.transsib.com/fr

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© getty / istockphoto

Agatha Christie déclarait que voyager en train, c’était « voir la vie ». L’épopée du train est intimement liée aux pionniers du voyage, à la découverte, aux contrées lointaines et inconnues. Le train reste aujourd’hui un moyen fabuleux de découvrir et contempler les pays qu’il traverse et souvent de rejoindre des régions

difficiles d’accès. Avec un confort, une gastronomie et un service qui souvent n’ont rien à envier à ceux des meilleurs hôtels, le train est une merveilleuse alternative pour « partir à l’aventure ». Pour toutes ces raisons, Kuoni a décidé de concevoir un catalogue unique exclusivement dédié aux voyages en train.

39 voyages rares, d’une durée moyenne de 10 nuits, à travers des destinations fabuleuses aux 4 coins de la planète telles qu’Afrique du Sud, Australie, Chine, Écosse, Espagne, Inde, Iran, Italie, Japon, Russie, Tanzanie, Thaïlande...

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Ferrocaril Chihuahua al Pacifico : ay caramba ! Unique train de voyageurs du Mexique, le Ferrocaril Chihuahua al Pacifico relie Chihuahua, dans le nord du pays, à Los Mochis sur la côte Pacifique. Des dizaines de petits tunnels et de ponts font de ce trajet une expérience inoubliable, rythmée par les arrêts dans les villages construits le long de la voie ferrée, sur laquelle vaches et chevaux viennent brouter. Monument d’ingénierie, cette ligne est considérée comme la 13e merveille du Mexique et comme l’un des plus beaux voyages ferroviaires au monde. Il existe deux trains différents, partant tous les matins de Chihuahua. Billet à partir de 2 482 $ (1re classe) et de 1 564 $ (2e classe) — www.chepe.com.mx

Tren a la Nubes, voyage en altitude Situé à 4 000 mètres au-dessus du niveau de la mer dans les Andes, le Tren a las Nubes ou Train des nuages est l’un des plus hauts chemins de fer du monde. Il commence son ascension depuis la gare de Salta en Argentine à 1 190 mètres d’altitude pour arriver, 14 heures plus tard, au point final du périple à 4 220 mètres, au viaduc de la Polvorilla. Entre ces deux points, il aura vaincu 3 000 mètres de dénivelé au cœur de la pré-cordillère des Andes grâce à 29 ponts, 21 tunnels et 13 viaducs. Le Train des nuages tire son nom des nombreux nuages qui sont souvent aperçus sous les ponts et sur les pentes des montagnes. Il a été construit à l’origine pour desservir les mines de borax de la région, transportant les marchandises de la côte du Chili à travers les Andes à destination du nord-ouest de l’Argentine.  

a AGENCE KUONI Tél. 04 72 41 76 93 AGENCE CONTINENTS INSOLITES Tél. 04 72 53 24 90

© DR

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Le Tren a las Nubes

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Crédits photos : © Belmond © Rovosrail © Rocky Mountaineer / création : cultiverlinattendu.com

THAÏLANDE ET LAOS Eastern & Oriental Express

AFRIQUE DU SUD A bord du Rovos Rail

CANADA Le Rocky Mountaineer

VOYAGER SUR UN AUTRE TEMPO Partir pour un safari ferroviaire en Afrique du Sud, traverser les Montagnes Rocheuses dans un wagon panoramique, embarquer sur le TransSibérien ou prendre place à bord de ce luxueux train qui vous emmène de Singapour à Bangkok... Voyager en train, c’est s’offrir le luxe de découvrir des mondes invisibles à la plupart des voyageurs : partager le quotidien des populations, s’offrir une vue imprenable sur des paysages reculés, goûter aux saveurs d’un voyage qui prend son temps...

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autour de nous

Oppède-le-Vieux : le village médiéval qui cristallise les solidarités

PAS DU GENRE À SE FONDRE DANS LE DÉCOR, LE PITTORESQUE VILLAGE D’OPPÈDE-LE-VIEUX BLOTTI AU PIED DU LUBERON FAIT PARTIE DE CES CURIOSITÉS PATRIMONIALES PROVENÇALES QUI LAISSENT LE VISITEUR À COURT DE QUALIFICATIFS ET APPELLENT À LA GÉNÉROSITÉ. CHÂTEAU COIFFANT UN ÉPERON ROCHEUX, MAISONS MÉDIÉVALES, HISTOIRES ROMANESQUES ET DOUCEUR DE VIVRE… À DÉGUSTER !

AUTEUR  CHARLOTTE PIDOU

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Le château d’Oppède-le-Vieux

Bientôt, le grand public pourra arpenter le site accidenté du château d’Oppède-le-Vieux et même visiter certaines très belles pièces ou caves voûtées encore préservées. Une renaissance pour cet édifice féodal – le plus grand du Comtat venaissin après le Palais des Papes – abandonné depuis plus de 150 ans. Voici trois ans qu’il sort peu à peu de son sommeil grâce à la dizaine de vaillants bénévoles de l’Association de sauvegarde de la forteresse d’Oppède-le-Vieux. « Ce bâtiment classé aux monuments historiques possède une très belle histoire, expose Jean-Jacques Lohier, son président, passionné de vieilles pierres. Le château s’articule sur quatre niveaux avec des parties datant du xiiie siècle et d’autres du xvie. Nous avons d’abord fermé le site qui est ainsi passé de carrière sauvage à chantier de restauration et de fouilles. Après quelques travaux d’urgence et de sécurisation, nous ouvrons le lieu cette année afin de faire découvrir ce patrimoine et de générer des recettes pour le faire revivre ». Édifice voisin méritant tout autant le détour : la collégiale Notre-Dame D’Alidon. Cette église romane bénéficie, elle aussi, d’un projet de restauration notamment porté par un habitant célèbre, Michel Leeb, qui organise le Festival d’Oppède en juillet au profit de cette remise en état. Perché sur l’éperon rocheux accueillant ces impressionnantes architectures, le promeneur se repaît du panorama sur les Cévennes, les Basses-Alpes et le mont Ventoux. Juste en dessous est blotti le vieux village aux typiques maisons médiévales et ruelles caladées (les fameuses rues en pentes pavées provençales). Ce charmant hameau a été abandonné au début du xxe siècle, car ses habitants ont progressivement délaissé une vie trop rude pour descendre dans la vallée plus clémente. Cette migration a donné naissance à Oppède-les-Poulivets, mais les forces vives de l’association Oppède Patrimoine œuvrent à la préservation du village médiéval en hauteur. De belles demeures, en bas du vieux et remarquable village, sont encore habitées, tandis qu’aux pieds des remparts, une bâtisse du xve siècle restaurée est devenue la chambre d’hôtes L’Oppidum. Chantal Hugot accueille les voyageurs dans ses chambres : les Roses trémières, un duplex abritant un authentique four à pain et offrant l’accès à un jardinet et le Soleillan, avec terrasse et vue sur le château. Au gré des circuits pédestres balisés, les flâneurs ou randonneurs découvrent encore le jardin paysager de Sainte-Cécile, les fontaines et lavoirs, les vignobles, vergers ou champs d’oliviers, ainsi que les ateliers de céramistes, sculpteurs et autres artisans d’art installés sur les deux hameaux. Dans ce paisible cadre provençal, on goûte aussi au Sud en s’attablant au Bistro Les Poulivets. Référencé dans le réseau Bistrot de Pays – garantissant terroir, authenticité et convivialité – cet établissement tenu par Sandrine et Patrick Piquet propose une cuisine familiale. Aïoli, gibiers, omelettes… à savourer sous le platane centenaire de la terrasse. Autre bonne adresse du « village moderne », le Petit Café aux grandes prestations : cuisine bistronomique locale, bar à vins, trois douillettes chambres et un espace spa-solarium pour une détente complète. Ce sympathique lieu est idéalement situé sur une placette avec terrasse ombragée ; irrésistible pour les apéros…  

a EN PRATIQUE www.oppede.fr www.forteresse-oppede.org L’OPPIDUM L’Oppidum, place de la Croix Tél. 04 90 76 84 15 www.oppede-oppidum.com LE PETIT CAFÉ Le Petit Café, 12, rue Sainte-Cécile Tél. 04 90 76 74 01 www.lepetitcafe.fr

© OTLMV / PHILIPPE GIRAUD

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Le Petit Café

BISTRO LES POULIVETS Bistro Les Poulivets, 400, rue des Poulivets Tél. 04 90 05 88 31

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© OTLMV / MATTHIEU RAFFIER

autour de nous


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un chef au piano  66 JEAN SULPICE, LA SAVOIE COMME EMBLÈME

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à des chefs au piano  70 LA FOLIE DES RÉGIMES VUE PAR TROIS CHEFS LYONNAIS

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un chef au piano

JEAN

SULPICE Il exprime la substantifique moelle de la Savoie AUTEUR  CHARLOTTE PIDOU PHOTOS  DENIS ROUVRE, FRANCK JUERY

EN MAI, LA VÉNÉRABLE AUBERGE DU PÈR E BISE ENTAME UN NOUVEAU CHAPITR E DE SON HISTOIR E ENTR E LES MAINS EXPERTES DE JEAN SULPICE ET DE SON ÉPOUSE MAGALI. APR ÈS LEUR ASCENSION GASTRONOMIQUE À VAL THOR ENS, LE CHEF ET LA SOMMELIÈR E GAGNENT LES RIVES DU LAC D’ANNECY, LE TERROIR SAVOYARD EN BANDOULIÈR E.

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a AUBERGE DU PÈRE BISE JEAN SULPICE Menus de 80 à 200 € 303, route du Crêt, 74290 Talloires-Montmin Tél. 04 50 60 72 01 www.perebise.com

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i leurs clients devaient jusqu’à aujourd’hui déchausser leurs skis et enfiler des chaussons pour savourer leur repas, ils pourront bientôt rejoindre leur table par la route ou en bateau. Car Jean Sulpice et son épouse Magali sont les nouveaux propriétaires de l’Auberge du Père Bise, à Talloires. Le chef accole avec bonheur son nom à cet établissement renommé créé en 1903. Pourquoi cette reprise alors qu’il est à la tête de son restaurant éponyme doublement étoilé à Val Thorens ? « C’est l’opportunité d’une vie. Dans ce métier, nous sommes tous des acharnés, on a envie de faire mieux, plus… Là-haut, j’ai pu développer mon univers, maintenant j’ai envie de donner mon identité à cette maison historique au passé gastronomique fort. Je suis excité par ce projet, j’ai hâte de commencer ! ». Quelques travaux d’embellissement et de remise aux normes puis la refonte de la cuisine, et l’adresse ouvrira en mai. Les 23 chambres de ce Relais & Châteaux, ainsi que la boutique de douceurs, sont conservées tandis

que le bistrot renaît : « Il existait à l’époque de François Bise, nous avons ainsi imaginé une ambiance début XXe siècle pour un lieu accessible et sans chichis où les clients retrouveront le fameux gratin d’écrevisses… ». La table gastronomique compte, elle, 45 couverts. Au travers de ce lieu multiple, le couple souhaite faire vivre à ses clients une « expérience complète » ; déjeuner, dîner, dormir, petit-déjeuner pour apprécier pleinement cet environnement « les pieds dans l’eau, la tête vers les montagnes » comme l’illustre le slogan de la maison. Certitude inébranlable au milieu de ces changements : la cuisine du chef, bien sûr, reflétant les richesses du terroir savoyard si cher à ce natif d’Aixles-Bains. Plantes et herbes sauvages qu’il cueille en pleine nature, fromages du cru, vins biodynamiques, poissons de lac… Jean Sulpice aime la nature et le lui rend bien en s’entourant de producteurs exaltés et en cuisinant les beaux produits avec générosité et authenticité. « Je travaille avec des

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professionnels respectueux de la terre qui cultivent la typicité des produits et sont sources d’inspiration. Proposer de la féra ou de la perche fraîchement pêchées dans le lac d’Annecy, ça n’a pas de prix ». Pimprenelle, oxalis, achillée millefeuille et nombreuses autres herbes et plantes sont devenues des marqueurs de sa cuisine. Un penchant révélé par son passage chez Marc Veyrat, un « passionné qui sait innover ». Quant à ses grands-parents restaurateurs, ils lui ont transmis le sens de l’accueil. Pas solitaire pour un sou, Jean Sulpice aime échanger avec son équipe, ses clients – des cours de cuisine seront bientôt à la carte – et bien sûr son épouse Magali, sommelière. « On se connaît par cœur, les accords mets et vins coulent de source ». Ce chef savoyard, qui assure « exercer le plus beau métier du monde », repart à la conquête des gourmets et des étoiles avec délectation. Pour faire briller l’Auberge du Père Bise de sa cuisine pétrie de nature.  



un chef au piano

Soupe d’œufs à l’oxalis, signée Jean Sulpice Recette extraite de l’ouvrage « L’Assiette Sauvage » de Jean Sulpice, éditions du Cherche Midi AMUSE-BOUCHES POUR 6 PERSONNES Préparation : 35 mn Cuisson : 10 mn Sabayon

–  4 œufs entiers bio –  2 jaunes d’œuf –  Sel de Guérande

Coulis d’oxalis

–  100 g d’oxalis ou d’oseille –  50 g d’épinards –  30 g de beurre –  Sel de Guérande – Poivre

Mouillettes

–  3 tranches de pain de mie –  20 g de beurre –  Sel de Guérande

Préparation des œufs

•  Cassez délicatement les 6 œufs avec un toqueœuf afin d’enlever « un chapeau ». •  Récupérez les œufs dans un bol en veillant à ne garder que les 4 œufs entiers et les 2 jaunes. •  Conservez les 2 blancs restants pour la réalisation d’une autre recette. •  Nettoyez soigneusement l’intérieur des coquilles à l’eau tiède

Coulis d’oxalis

•  Faites blanchir les feuilles d’oxalis et d’épinard pendant 1 mn dans une eau bouillante salée. •  Égouttez-les et mixez-les au robot avec le beurre froid coupé en dés. On obtient un coulis lisse et brillant. •  Goûtez et rectifiez l’assaisonnement.

Mouillettes

•  Taillez les tranches de pain de mie en fins bâtonnets de 5 cm x 1 cm, de façon à réaliser de belles mouillettes. •  Faites mousser le beurre dans une poêle sur feu doux. •  Déposez les mouillettes de pain de mie dans le beurre, faites-les dorer sur les 2 faces pendant 2 à 3 min en veillant à ne pas les faire brûler. •  Assaisonnez-les au sel et réservez-les sur un papier absorbant.

Sabayon

•  Réunissez les 4 œufs entiers, les 2 jaunes et une pincée de sel dans une petite casserole. •  Cuisez les œufs à feu très doux environ 8 mn en les fouettant énergiquement. Si le mélange commence à « accrocher » au fond de la casserole, n’hésitez pas à terminer la cuisson hors du feu. •  Continuez de fouetter le mélange environ 1 mn pour obtenir la consistance d’un sabayon, c’est-à-dire une crème mousseuse et onctueuse. Si le sabayon est trop cuit, incorporez 4 cuillères à soupe de crème et lissez au mixer plongeant. •  Goûtez et rectifiez l’assaisonnement.

Finition et dressage

•  Quand le sabayon est cuit, versez-le sans attendre au fond des 6 coquilles d’œufs. •  Mettez le coulis d’oxalis dessus et terminez par une mouillette. •  Servez sans attendre.

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des chefs au piano

vegan, sans gluten, flexitarisme… ce qu’en pensent

trois chefs lyonnais ! AUTEUR  CHARLOTTE PIDOU

PALÉO, NORDIQUE, OKINAWA, VEGAN, SANS GLUTEN… DES RÉGIMES ALIMENTAIRES TOUT NEUFS OU VIEUX COMME LE MONDE ENVAHISSENT LES MÉDIAS ET LES RAYONS, DES SUPERMARCHÉS AUX ÉPICERIES SPÉCIALISÉES. ENTRE LES DÉTOX, L’APOLOGIE DU SAIN, LE RETOUR À UNE NOURRITURE BRUTE, L’EXEMPLARITÉ DU TYPE D’ALIMENTATION DE CERTAINS PAYS, LES RAISONS ÉTHIQUES, ÉCOLOGIQUES ET LES CONVICTIONS PERSONNELLES, ON S’INTERROGE SUR LE CONTENU DE NOTRE ASSIETTE. TROIS JEUNES CHEFS LYONNAIS DONNENT LEUR AVIS SUR CES COURANTS.

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© SABINE SERRAD

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Benjamin Millard, chef de L’Arsenic ego la revue 35

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© FOTOLIA

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BENJAMIN MILLARD, CHEF DE L’ARSENIC Après des passages chez Pierre Gagnaire à Londres et au sein de l’établissement d’Alain Ducasse à New York, le jeune chef a travaillé chez Christian Têtedoie. Le voici aux commandes de sa pépinière, L’Arsenic, où il propose depuis 6 mois sa cuisine d’instinct. « Nous avons de plus en plus de demandes de régimes sans gluten et végétariens, on s’adapte et on suit les tendances. Les clients posent aussi davantage de questions sur les produits. Je respecte toutes les pratiques et en tant que cuisinier, c’est intéressant de goûter tout ce qui se fait. Lors d’un voyage en Chine, j’ai par exemple dégusté des boyaux de porc et pattes de poulet et aux États-Unis, j’ai appris à travailler le sans gluten avec une grande diversité de farines. Les médias concourent à développer les tendances, comme le végétalisme en ce moment, tandis que les professionnels font évoluer la cuisine. Les chefs des pays du Nord ont par exemple modernisé le fumage, le salage, ils utilisent beaucoup d’herbes… la nouvelle génération française s’en inspire beaucoup ». FLORENT EL SAIR, CHEF DU CERCLE ROUGE À son bagage commercial, il ajoute la formation de l’Institut Paul Bocuse, fait ses armes dans la gastronomie en Bourgogne, à Shanghai, à Genève, et affine son expérience aux Bahamas. Retour à Lyon où il ouvre son restaurant Le Cercle Rouge à l’automne dernier pour servir une cuisine sensible teintée d’influences asiatiques et latino-américaines. « Je suis féru de cuissons aux barbecue et feu de bois, cela permet de maximiser les goûts. Il y a une controverse sur les impacts sur la santé de ce mode de cuisson, mais les nouveaux outils n’altèrent pas les produits et il est de plus en plus répandu ego la revue 35

en France. Il y a aussi un retour à une cuisine brute, simple. La relation à l’alimentation est personnelle, elle est influencée par l’éducation, la culture… Le problème actuel est la confusion entre les intolérances et les modes. Dans notre métier, c’est donc important d’être en veille, de garder une ouverture sur ces questions. Dans l’idéal, j’aimerais ne m’approvisionner qu’en bio et en local, mais il y a les contraintes de production et de coûts. Nous faisons aussi face à des comportements paradoxaux : une sensibilité pour le local, le raisonné, le slow et la saisonnalité, mais en même temps les envies de nouveautés et de large choix ». SYLVAIN JACQUENOD, CHEF DE L’ARGOT Il a appris le métier au sein de plusieurs établissements de Georges Blanc, participé au renouveau de l’étoilée Mère Brazier à Lyon, occupé le poste de chef à la brasserie Bocuse Le Nord avant d’ouvrir L’Argot avec le boucher Philippe Chouquet. Pour rendre ses lettres de noblesse à la viande. « Beaucoup de paramètres entrent en jeu dans l’alimentation. Les gens ont besoin d’être rassurés, ils nous posent des questions sur la traçabilité. On entend : manger moins de viande, mais de meilleure qualité, je suis tout à fait d’accord. Nous nous inscrivons pleinement dans cette tendance du flexitarisme. Les pratiques de maltraitance et d’élevage intensif me choquent et me mettent en colère. Car je défends et respecte l’animal. On travaille en direct avec les éleveurs de différentes régions pour faire découvrir de beaux produits. Par ailleurs, je propose une cuisine traditionnelle et goûteuse. Comme on dit, « qui travaille sans beurre est un imposteur ! ». Les gens viennent pour se faire plaisir et nous accueillons aussi des végétariens. Je respecte le choix de chacun ; il faut rester curieux et ne pas diaboliser certains produits ».

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a L’ARSENIC 132, rue Pierre Corneille, Lyon 3e Tél. 09 62 39 85 55 LE CERCLE ROUGE 36, rue de l’Arbre Sec, Lyon 1er Tél. 04 78 28 41 98 L’ARGOT 132, rue Bugeaud, Lyon 6e Tél. 04 78 24 57 88



des chefs au piano

Choux-fleurs, topinambours, carottes La recette vegan de Benjamin Millard POUR 12 PERSONNES Ingrédients

Choux fleur

•  Récupérer les sommités des choux-fleurs. •  Mariner les sommités à l’huile d’olive avec une pincée de sel. •  Tailler les troncs en 4. •  Blanchir les branches de choux à l’anglaise.

Poudre de choux fleur

•  Tailler des lamelles de chou à la mandoline le plus finement possible. •  Cuire 1 h 15 à 120° C. •  Refroidir et mixer.

Topinambours

•  Faire suer les échalotes au beurre, ajouter les topinambours préalablement épluchés et taillés en 4. •  Mouiller au vin blanc. •  Réduire à sec et remouiller au lait de noisette. •  Cuire 45 minutes à feu doux, mixer pour obtenir une purée lisse et ajouter 50 g de beurre.

•  Assaisonner. •  Réaliser des copeaux de topinambour à la mandoline et cuire en friteuse 12 minutes à 115° C

Pickles : 500 g d’eau, 5 cl de vinaigre blanc, 85 g de sucre, 10 g de coriandre. Porter l’ensemble à ébullition.

Carottes

•  Colorer les troncs de choux au beurre pour donner une couleur blonde, puis finir de chauffer au four. •  Déposer une larme de purée de topinambour dans l’assiette, poser le tronc de chou par dessus, ajouter les sommités et les carottes autour. •  Finir par recouvrir des chips de topinambour et de poudre de choux.

•  Réaliser un pickles de carottes 3 couleurs. •  Éplucher les carottes. •  Tailler des fines lamelles dans la longueur à la mandoline. •  Séparer les carottes dans 3 récipients différents et verser les pickles dessus. •  Une fois refroidies, rouler les carottes sur elles-mêmes.

Dressage

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–  1 chou-fleur blanc, –  1 chou-fleur violet, –  1 chou-fleur romanesco,

–  1 kg de topinambour, –  2 carottes, –  2 carottes jaunes, –  2 carottes pourpres. –  115 g de beurre végétal, –  3 cl d’huile d’olive, –  1 l de lait de noisette

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grand format  76 LES VILLES D’UN SEUL HOMME

matière à réflexion  82 LE MIROIR SORT DU CADRE

l’objet du désir  86 UN WAKEBOARD

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LES VILLES D’UN SEUL

HOMME AUTEUR  NANCY FURER

En 2050, selon un rapport de l’Onu sur l’urbanisation, 66 % de la population mondiale vivra en ville. Près de 55 % aujourd’hui ! Mégalopole la plus occupée de la planète, avec 38 millions d’habitants à l’heure actuelle, Tokyo devrait rester en première position au moins jusqu’en 2030. Devant les cinq autres cités les plus peuplées du monde : Shanghai avec 23 millions d’habitants, Mexico, Bombay et Sao Paolo, chacune avec 21 millions d’habitants, et Osaka à un peu plus de 20 millions. Ces chiffres qui laissent rêveurs et un tantinet perplexes, sont autant de pierres dans le jardin des réflexions des architectes et urbanistes, prolixes à imaginer le futur et à tirer des plans audacieux sur la comète. Les idées les plus folles voisinent avec des réinterprétations plus sages, justifiées par un discours de nécessaire sobriété énergétique et combat contre la pollution. L’architecte bulgare Tsvetan Toshkov, inventeur du concept de City in the Sky, propose de bâtir des oasis de calme et de tranquillité

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au-dessus de la ville stressante et polluée de New York. Le projet Hyperions du Belge Vincent Callebaut livre une ville verticale, composée de 6 tours-arbres de 36 étages, avec possibilité de production de fruits et de légumes bio sur des parcelles cultivables. La cité souterraine est elle aussi dans les cartons. Et une ville sous-marine annoncée aux horizons de 2030 au Japon… Il fut aussi un temps où les architectes avaient carte blanche pour édifier des cités entières à leur façon. Dans la région, Charlotte Perriand s’est consacrée cœur et âme à la station de ski des Arcs. Dans le sud de la France, Jean Balladur reste comme le créateur contesté, mais admiré de La Grande-Motte. À la fin de sa carrière, Charles-Édouard Jeanneret-Gris – plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier – s’est illustré en Inde. Et le célèbre Oscar Niemeyer a posé les fondations de Brasilia. Les exemples sont nombreux et divers, voici la sélection d’egolarevue.  

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CHANDIGARH

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En 1950, quand les émissaires du Premier ministre indien Nehru débarquent à l’agence parisienne de Le Corbusier avec cette commande improbable d’une ville nouvelle pour un pays neuf, à 6 000 kilomètres de chez lui, l’architecte les éconduit. Le budget est dérisoire. Mais, à 63 ans passés, Corbu a-t-il le choix ? De 1951 à sa mort, en 1965, il va édifier Chandigarh, conçue pour 15 000 habitants à l’origine et où vivent 9 millions de personnes désormais. Renonçant à la verticalité, il imagine une ville horizontale noyée dans une végétation généreuse. Aujourd’hui encore, Chandigarh n’a rien d’une ville indienne comme les autres : de grandes avenues rectilignes y favorisent une circulation fluide, et la monochromie du béton gris lui confère une homogénéité architecturale atypique dans ce pays. L’an dernier, la cité a ajouté son nom à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, pour son complexe du Capitole.

LE CORBUSIER

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LES ARCS

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CHARLOTTE PERRIAND

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Aux Arcs 1600 et 1800, stations de ski aujourd’hui labellisées pour la qualité de leur architecture, Charlotte Perriand a certainement réalisé sa plus grande œuvre. Cette opération complexe d’urbanisme imaginée sur un site vierge au-dessous de Bourg-Saint-Maurice a mobilisé vingt ans de sa vie, entre 1967 et 1989. L’idée de cette conceptrice d’avant-garde, inspirée par l’art de vivre à la japonaise et passionnée de montagne, était de proposer des appartements compacts, rationnels, tournés vers le paysage alpin, et permettant aux vacanciers de profiter pleinement des sports d’hiver. Aujourd’hui, si certains bâtiments n’ont malheureusement pas échappé à la dégradation naturelle ou à des rénovations dans un style vernaculaire, la station semble avoir compris l’intérêt de préserver ce patrimoine du xxe siècle. Des opérations de restauration sont en cours, en phase avec l’impulsion pionnière donnée par la designer : modernité, design pour tous et bâti intégré aux reliefs pour laisser la priorité aux paysages.

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L A GRANDE-MOT TE JEAN BALLADUR

Réalisation remarquable au plan architectural que cette ville de La Grande-Motte ! Construite entre 1960 et 1970 sur un terrain vierge, elle se caractérise par son homogénéité et ses beaux immeubles blancs, telles des pyramides tronquées et immaculées. C’est en 1962 que l’architecte français Jean Balladur est choisi par l’État pour concevoir, ex nihilo, cette station balnéaire. Ce qui n’est pas encore La Grande-Motte deviendra l’œuvre de sa vie et le rêve de tout architecte : bâtir sur une page blanche, la cité idéale. Jean Balladur donne le meilleur de lui-même dans ce projet unique en France et en Europe. Il dote La Grande-Motte d’une personnalité qui marque encore les esprits et crée, souvent, d’interminables polémiques. Sa « cité des pyramides » est aujourd’hui étudiée dans toutes les écoles d’architecture européennes.

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© OTGRANDE MOTTE

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BRASILIA

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OSCAR NIEMEYER

En 1957, Lucio Costa, célèbre architecte et urbaniste brésilien, est chargé de réaliser le plan d’urbanisme de la nouvelle capitale administrative du Brésil, Brasilia. Oscar Niemeyer en édifiera les bâtiments publics majeurs, et sera considéré comme le père de cette cité futuriste, décrétée Patrimoine mondial de l’humanité en 1987 par l’Unesco. En forme d’avion aux ailes incurvées, Brasilia est ordonnée par deux axes perpendiculaires. Réponse du Président Juscelino Kubitschek à la guerre que se livrent alors les deux principales villes du pays, Rio et Sao Paulo, elle est inaugurée en avril 1960. Édifié en 1 000 jours par des milliers d’ouvriers travaillant nuit et jour, ce cas inédit de ville moderne planifiée et construite d’une traite est pensé pour 600 000 personnes. Toujours considérée comme l’un des événements majeurs de l’histoire de l’urbanisme, elle abrite aujourd’hui plus de 2,5 millions d’habitants.

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Casino Le Lyon Vert Toutes les émotions réunies PUBLIREPORTAGE

SPECTACLES, CONCERTS, CONCOURS… IL SE PASSE TOUJOURS QUELQUE CHOSE AU LYON VERT. DANS CE VÉRITABLE LIEU DE LOISIRS ET DE DIVERTISSEMENT, CHACUN PEUT SE DÉTENDRE SELON SES ENVIES.

ne résumons pas le casino le lyon vert aux jeux de tables et aux machines à sous. cette adresse emblématique de la tour de salvagny est un lieu de divertissement et de loisirs où l’on peut éveiller ses papilles à l’une des tables de la brasserie le caz, s’émerveiller devant un spectacle, s’éclater durant un concert, s’amuser lors d’une soirée à thème ou être simplement heureux en jouant aux animations proposées. à ’épreuve du programme riche et varié de festivités proposé ce printemps, Le Lyon Vert, c’est tout ça à la fois !

PLAISIRS DE LA LOTERIE

Samedi 1er avril, une grande tombola met en jeu de nombreux cadeaux, dont une voiture, des séjours à l’hôtel L’Aquabella d’Aix-en-Provence, un scooter, des tablettes… Entre 15 h 30 et 0 h 30, un tirage au sort sera effectué toutes les heures, soit dix chances de gagner. Pour participer, c’est très simple. Éditez gratuitement un ticket de participation sur les bornes Players Plus installées dans l’établissement et déposez-le dans l’urne prévue à cet effet… Puis, laissez parler la chance !

SOIRÉES QUATRE ÉTOILES

Pour ceux qui préfèrent actionner leurs neurones, le Lepers Quizz Tour fait une halte au Lyon Vert, le 7 avril. Animé par l’inénarrable Julien Lepers, ce quizz de culture générale permettra de déterminer le gagnant régional, qui se rendra ensuite à Saint-Amand pour la grande finale. L’après-midi, Julien Lepers animera des tirages au sort dans la salle des machines afin de sélectionner les participants au grand quizz prévu à 20 h. Une séance de dédicaces sera également programmée dans la journée. Place à la beauté le 13 mai avec l’élection de Miss Bikini 2017. Une compétition internationale qui rassemble de nombreuses participantes. Celles-ci déambuleront dans le casino l’après-midi et remettront des cadeaux aux clients.

RÉPARTIES PIQUANTES ET DÉJANTÉES

De l’humour enfin avec le nouveau spectacle de Jeff Panacloc et sa marionnette Jean-Marc, programmé sur la scène du Casino Le Lyon vert le samedi 27 mai. Le duo le plus dingue du moment revient avec de nouveaux personnages aussi déjantés et piquants les uns que les autres !

200, AVENUE DU CASINO – LA TOUR DE SALVAGNY – T. 04 78 87 02 70 – WWW.CASINOLYONVERT.COM OUVERT TOUS LES JOURS DE 10H À 4 H – LE WEEK-END JUSQU’À 5 H


matière à réflexion

LE MIROIR SORT DU CADRE AUTEUR  CLAIRE DE PROCÉ-BLANCHARD

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PR ÉCIEUX, R ÉFLÉCHISSANT, FLIRTANT PARFOIS AVEC LE BLING, LE MIROIR S’ADAPTE À TOUTES LES SURFACES POUR DONNER UNE IMPRESSION DE GRAND. LES CRÉATIFS L’ONT POSÉ, SUSPENDU, ÉTIRÉ EN LONGUEUR, ARRONDI, BISEAUTÉ, DIVISÉ, COLORÉ… ET FINI PAR LE SORTIR DE SON CADRE. COMPOSÉ D’UNE FINE COUCHE D’ARGENT MÉTALLIQUE SUR LE VERRE GR ÂCE À LA DÉCOUVERTE DU CHIMISTE ALLEMAND JUSTUS VON LIEBERG AU XIX e SIÈCLE, LE MIROIR SE DÉCLINE EN CHAISE, PARAVENT, VASE, TABLE, ÉTAGÈRE, CHEVET. AINSI, LE MONDE DE TOUS LES JOURS S’Y PROJETTE, S’Y REFLÈTE, S’Y RECRÉE. DÉMONSTRATION EN IMAGES DE QUELQUES PIÈCES D’EXCEPTION DE DESIGNERS INSPIRÉS D’ORIGINES ITALIENNE ET SOUVENT JAPONAISE ! DANS LA CULTURE ET MYTHOLOGIE NIPPONE, LE MIROIR SERAIT CONSIDÉRÉ COMME UN OBJET DOTÉ D’UN GRAND POUVOIR.

DRIADE Bibliothèque Mosaïque par Francesco Rota Séparateur de pièces ou placé contre un mur, ce meuble bibliothèque d’inspiration architecturale alterne les vides et les pleins, le concave et le convexe et s’amuse à réfléchir la lumière grâce aux miroirs espacés qui apparaissent le long de sa surface. Paravent Miro de Francesco Bolis Quand la photographie devient design ou comment une image devient objet… En imprimant sur le miroir une photo de la Galleria Vittorio Emanuele II, emblème commerçant de la ville de Milan, le designer nous plonge dans un décor du xixe siècle.  Bibliothèque Mosaïque par Francesco Rota  Paravent Miro de Francesco Bolis

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matière à réflexion

GLAS ITALIA Etagère Fixtrik par Marc Krusin et Oshiro Kensaku Fixtrik prend sa place là où on la lui donne. Dans la salle de bain ou le salon, elle est à la fois étagère et miroir dépourvu de cadre. Les objets qu’on y pose flottent dans l’air. Possibilité d’assembler plusieurs étagères pour des compositions et des aménagements originaux. Table Narcissus par Naoto Kukasawa Pour cette table de bistrot à la profondeur saisissante avec ses plateaux en verre et les lignes organiques du piètement transparent façonnées à la main, le designer a pensé à de l’eau qui coulerait vers le bas. « Je l’ai appelé Narcisse en m’inspirant de la mythologie grecque ».

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Tabouret miroir de Nendo Le studio japonais fusionne un tabouret haut et un miroir qui, à la manière d’un nuage qui se désintègre dans le ciel, passent d’une teinte métallisée pour laisser apparaître un vrai miroir réfléchissant à mihauteur. Un effet poétique qui révèle un travail du verre exceptionnel.  Etagère Fixtrik par Marc Krusin et Oshiro Kensaku  Table Narcissus par Naoto Kukasawa  Tabouret miroir de Nendo

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En vente chez www.madeindesign.com

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matière à réflexion

PETITE FRITURE Vase-miroir Narciso de Giorgia Zanellato « Je suis très curieuse de rechercher des utilisations non conformistes aux matériaux et d’apprendre sur le travail artisanal et savoir-faire de ma région ». La designer vénitienne nous invite à concentrer notre regard sur la magie de la fleur qui se reflète simplement ou de manière plus kaléidoscopique, la projetant dans un autre univers. Bluffant !

a En vente chez www.petitefriture.com

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un

événement

LE

Printemps dES

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LYON • LA SUCRIÈRE

LE RENDEZ-VOUS ART DE VIVRE ET DÉCO

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l’objet du désir

wakeboard UN

AUTEUR  VINCENT FEUILLET

1983 Une planche hybride en résine De l’anglais wake (sillage) et board (planche), le wakeboard surgit au début des années 1980 des vagues néo-zélandaises. À la recherche d’un moyen de profiter de l’océan lors des périodes de faibles coefficients de marée et de continuer à surfer, même sans vagues, le Néo-Zélandais Allan Byrne et ses amis ont l’idée de se faire tracter par un bateau afin de profiter des remous artificiellement générés par le moteur, pour s’amuser sans limites de temps et de conditions météo. Ils montent des sangles de pieds de planche à voile sur une planche de surf, le tout tracté par un engin à moteur, quel que soit le plan d’eau. C’est le surfeur américain Tony Finn qui créera la marque Skurfer et commercialisera le premier wakeboard, une planche asymétrique et hybride entre un ski nautique et un surf, munie d’une dérive où sont fixées deux chausses dans le sens de la longueur, comme sur un snowboard.

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l’objet du désir

2 016 Le wakeboard, un objet d’art Trente-cinq ans après sa création artisanale, la planche de wakeboard est devenue élégante, raffinée, design et de qualité grâce au talent de Kiel Bonhomme et Nicolas Dubost, duo de passionnés créateur de Pure Slo. Cette jeune marque lyonnaise confectionne à la main, dans des ateliers du Jura, des planches aux matériaux scrupuleusement sélectionnés et aux finitions bichonnées. À partir de modèles existants, chaque pièce est façonnée sur mesure. Dernière en date : le wakeboard Carbon, qui associe matériaux d’exception et esthétisme. Son noyau 100 % épicéa issu de forêts écoresponsables et sa fibre de carbone structurelle le place dans une autre dimension. Plus près de l’objet de décoration et d’art que de la planche à voile…

a PURE SLO 65, rue de créqui, Lyon 6e Tél. 04 78 94 77 77

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Un collectif au goût sûr Au cœur des Brotteaux, une décoratrice d’intérieur a constitué un collectif d’indépendants (architecte, maître d’œuvre, designer et artistes) baptisé Lyon 16eme. Loin des standards, Françoise Baudrand fait vivre nos habitations d’un style à la française non conventionnel, leur donnant du caractère, pour ne pas dire une âme. Avec elle, les intérieurs se parent d’une émotion sensorielle, faite de raffinement et de modernité. Pour faire vivre son showroom tapissé d’un mur en cuir, des designers et artistes sont ponctuellement conviés à exposer leur savoir-faire. Parce qu’il y a de la place pour tous en décoration.

17, place jules ferry Lyon 6e Tél. 04 72 74 43 84 www.lyon16eme.fr


e l v

g s c t e egolarevue 35

artiste dans le ton  90 NATHALIE ERGINO, TÊTE CHERCHEUSE DE L’ART DE DEMAIN

au fil de l’art  92 RENDEZ-VOUS DE PRINTEMPS

l’Esprit Livre m’a dit  96 UNE SÉLECTION COSMOPOLITE

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artiste dans le ton

Nathalie Ergino, tête chercheuse de l’art de demain PROPOS RECUEILLIS PAR CLAIRE DE PROCÉ-BLANCHARD

LA DIRECTRICE DE L’INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN DE VILLEURBANNE (IAC) A HÉRITÉ DES AMBITIONS DE SON PRÉDÉCESSEUR : FAIRE ÉMERGER DES ARTISTES QUI CONTRIBUENT À L’ÉVOLUTION DE LA SOCIÉTÉ. ELLE COMBINE UNE ACTIVITÉ D’EXPOSITIONS ET DE RENCONTRES IN ET EX-SITU ET CONSTITUE UNE COLLECTION QUI VOYAGE DANS LE MONDE ET DANS LES TERRITOIRES LES PLUS RECULÉS… DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES-AUVERGNE. RENCONTRE.

dizaine d’artistes sélectionnés par les biennales du monde entier. Puis leurs œuvres partent dans d’autres biennales ; cette année ce sera Pékin. On permet aussi tous les deux ans à cinq artistes diplômés d’écoles d’art depuis cinq ans de produire et d’organiser leur première exposition personnelle en coproduction avec cinq lieux de création répartis sur notre territoire, comme la Menuiserie de Saint-Étienne, la Halle de Pont-enRoyans…

Parlez-nous de vous…

NE   Je préfère vous parler de l’IAC qui a été une structure pionnière pour l’art contemporain. Né à l’initiative d’un particulier, Jean-Louis Maubant, le Nouveau Musée a été le premier projet sur Lyon, voire en RhôneAlpes, à exposer des artistes de leur vivant et à leur permettre de créer des œuvres spécifiques. Pour ma part, j’ai travaillé dans des structures assez différentes, mais avec toujours un peu la même histoire, celle de la création qui préside à toutes choses. J’ai dirigé le Frac Champagne-Ardennes à Reims, ma ville natale, puis le Mac de Marseille entre 2001 et 2005.

Vous organisez aussi des expositions monographiques…

NE   C’est même notre cheval de bataille : travailler sur des projets plus approfondis avec des artistes plus confirmés. Dénicher les artistes est un travail de prospection, de rencontres, de déplacements, le fruit d’une recherche numérique aussi. Pour donner corps à ce choix d’artistes, on a mis en place, avec l’artiste Ann Veronica Janssens, le laboratoire Espace Cerveau. Ce laboratoire rassemble les réflexions et les expériences d’artistes, de scientifiques, de philosophes, d’anthropologues, d’historiens de l’art qui permettent de lier espace, temps, corps, cerveau.

L’IAC a attiré les plus grands noms de l’art contemporain. Comment ?

a INSTITUT D’ART CONTEMPORAIN 11, rue Docteur Dolard – Villeurbanne Tél. 04 78 03 47 00 www.i-ac.eu/fr ANN VERONICA JANSSENS EXPOSITION PERSONNELLE Du 24 mars au 07 mai 2017

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NE   On les repère tôt, quand ils ont entre 35 et 45 ans. L’IAC a exposé Anish Kapoor en 1983, mais aussi Daniel Buren en 1986, Dan Graham dans les années 90… On est comme un producteur au départ de la carrière d’un artiste ; on lui donne la possibilité de l’émergence. Émergence dont on fait profiter les jeunes talents de la région. Pendant la Biennale d’art contemporain, on expose les œuvres de 10 artistes franco-rhônalpins que l’on met en regard avec une 91

L’exposition d’Ann Veronica Jannsens (du 24 mars au 7 mai prochains), fondée sur l’acte de perception à travers la lumière, la couleur, le son ou le brouillard, en est la traduction. Elle nous convie dans des environnements immersifs, sonores ou visuels, destinés à faire l’expérience d’une perte de repères.

Quelles sont vos ambitions dans le cadre de l’IAC ?

NE   Travailler à la constitution d’une collection pour la diffuser dans le monde, mais aussi et surtout jusqu’aux territoires les plus reculés de notre région. Afin que la culture et la création s’inscrivent dans la proximité. Et aussi, inviter l’artiste à la création. Chaque exposition est comme une pièce de théâtre qui serait jouée dans nos murs de façon inédite. Notre ambition est de permettre aux artistes de contribuer à l’évolution de la société, en sauvegardant l’humanité. L’homme doit transcender son ego, chercher à se mettre en équivalence avec d’autres éléments du vivant, l’animal, le végétal, le minéral. Notre rôle n’est pas d’aller contre le marché de l’art, mais de faire émerger les artistes qui s’inscrivent dans cette recherche. 


au fil de l’art MON EXPO / JUSQU’AU 09.07 Los Angeles, entre mythe et réalité © HANNAH GREELY, HIGHWAY TO HEAVEN, 2016 / COURTESY DE L’ARTISTE

Ses stars de cinéma, ses plages, son mode de vie glamour… Los Angeles véhicule tant de mythes et de fantasmes qu’il est quasi impossible d’en distinguer la réalité de la fiction. Issus de la dynamique et créative scène artistique de la Cité des anges, 34 plasticiens, peintres, sculpteurs et vidéastes de toutes les générations (David Hockney, Paul McCarthy, Charles Ray…) explorent la ville, la magnifient, la déconstruisent, tentent de casser le mythe… Cette expo Los Angeles, une fiction s’accompagne d’un livre de 138 textes inédits écrits par 84 auteurs, dont TC Boyle, David Lynch et Terrence Malick, composant un récit inattendu. C’est dans cette fiction que se tient la réalité…  VF MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN 81, quai Charles de Gaulle, Lyon 6e www.mac-lyon.com

MON CONCERT / DU 01 AU 03.06 La grande aventure africaine de M

Créé aux Nuits de Fourvière avant de partir en tournée, Lamomali invite aux voyages et à la découverte du Mali. Entouré des artistes maliens Toumani et Sidiki Diabaté, ainsi que de Fatoumata Diawara et du rappeur français Oxmo Puccino, le chanteur M, tel un griot blanc, croisera son univers à celui des musiques traditionnelles. Entre électro, rock et influences africaines, cette alchimie de cultures et de personnalités vise à relier Paris, Bamako et le reste du monde…   VF

© JR

GRAND THÉÂTRE DE FOURVIÈRE Rue de l’antiquaille, Lyon 5e Ouverture de la billetterie le 27 mars www.nuitsdefourviere.com

UN ARTISTE / JUSQU’AU 18.06 Dans l’intimité d’un peintre

© RMN-GRAND PALAIS — HERVÈ LEWANDOWSKI

Le musée de Grenoble présente Fantin-Latour. À fleur de peau, une rétrospective consacrée au peintre natif de la ville. Elle retrace le parcours de l’artiste et évolue au fil du xixe siècle. Le visiteur apprécie le sens du détail d’Henri Fantin-Latour dès ses premières natures mortes, portraits de ses sœurs ou autoportraits. La galerie de portraits de groupe ou ses toiles de fleurs accrochent le regard, captivé jusqu’aux féériques et mythologiques œuvres dites « d’imagination ». Une approche complétée par une évocation de son atelier parisien et une sélection de photos léguées par son épouse au musée de Grenoble.   CP

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MUSÉE DE GRENOBLE 5, place de Lavalette, Grenoble Tél. 04 76 63 44 44 www.museedegrenoble.fr

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Ouverture comme un livre

Descente de l’écran en verticale et rotation à 360° de l’écran

La télévision disparaît quand elle ne sert pas et offre ainsi des émotions de la meilleure des façons, uniquement lorsque c’est le bon moment.

© Thinkstock

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au fil de l’art

UNE PIÈCE / DU 11 AU 20.04 Jeux de pouvoir

Créée en début d’année, la fable politique de Marie NDiaye Honneur à notre élue, mise en scène par Frédéric Bélier-Garcia, est à voir aux Célestins. Isabelle Carré incarne l’Élue, femme irréprochable, modèle absolue de probité, reconduite depuis dix ans à la tête de la ville et de son port. Pourtant, l’Opposant, qui prend les traits du comédien Patrick Chesnais, va chercher ses failles afin de la déstabiliser. Un conte fascinant qui interroge sur la face cachée du politique porté par de grands comédiens qui maîtrisent l’humour impitoyable de ces hautes sphères.   CP

© FRANCOIS ROCCA

THÉÂTRE DES CÉLESTINS 4, place Charles Dullin, Lyon 2e Tél. 04 72 77 40 00 www.celestins-lyon.org

UN FESTIVAL / DU 24 AU 28.05 Déjà 15 ans !

D’abord confidentielles, les Nuits Sonores s’épanouissent désormais en pleine lumière. Le festival adolescent réunit un éventail pointu d’artistes internationaux incarnant les cultures contemporaines indépendantes, électroniques et numériques. Les 3 nuits de l’édition 2017 investissent un lieu inédit, les anciennes usines Fagor-Brandt dans le 7e. Jusqu’à 14 000 personnes sont accueillies pour déambuler entre les 3 scènes ou dans la halle dédiée à la restauration. Les jours se déroulent à la Sucrière, avec en têtes d’affiche, The Black Madonna, Nina Kraviz et Jon Hopkins. Pour la carte blanche à Lisbonne, le Mini sonore pour les bambins, le forum European Lab et la journée de clôture, direction les Subsistances.   CP

© BRICE ROBERT

NUITS SONORES www.nuits-sonores.com

UN BALLET / DU 08 AU 13.04 Passion dansée

22 danseurs du ballet du Grand Théâtre de Genève interprètent Tristan & Isolde « Salue pour moi le monde ! ». La chorégraphe Joëlle Bouvier a réussi la prouesse de mettre en pas, sauts et portées, la légende des héros maudits dévorés par une passion adultère. Son approche onirique fait ressortir les thèmes de l’histoire ; l’amour contrarié, le ressentiment, la trahison et le pardon. Le philtre, le voyage, la forêt, la vengeance et les autres ressorts de ce drame sont évoqués au fil des tableaux, animés par les artistes incarnant la princesse irlandaise et le chevalier de Cornouailles. Le tout sur la partition de Richard Wagner.   CP © GTG GREGORY BATARDON

TRISTAN & ISOLDE Maison de la danse 8, avenue Mermoz, Lyon 8e Tél. 04 72 78 18 00 www.maisondeladanse.com

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l’Esprit Livre m’a dit

Une sélection cosmopolite POUR CETTE DERNIÈRE SÉLECTION AVEC L’ESPRIT LIVRE, DES PREMIERS ROMANS BLUFFANTS, DES HISTOIRES DE FEMMES, DES VOYAGES DANS LE MONDE, SES CONTINENTS, DANS L’HISTOIRE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI, DES AUTEURS COSMOPOLITES, DE L’INSOLITE DÉJANTÉ… BREF, DE QUOI NOURRIR LA PASSION DU LIVRE QUE « NOS LIBRAIRES » ONT LE TALENT ET LA GÉNÉROSITÉ DE NOUS FAIRE PARTAGER.

PROPOS RECUEILLIS PAR  FRANÇOISE MALBOSC

Chaleur Joseph Incardona Éditions Finitude

Les mille talents d’Euridice Gusmao Martha Batalha

No Home Yaa Gyasi

La sonate à Bridgetower Emmanuel Dongala

Calmann Lévy

Actes Sud

Pour un premier roman, Yaa Gyasi a vu grand : deux siècles et deux continents seront nécessaires au déploiement de cette grande fresque historique et familiale. Du Ghana au 18e siècle jusqu’aux États-Unis de notre époque, le lecteur parcourt l’arbre généalogique d’une famille déchirée. À partir du récit d’Effia, mariée à un capitaine britannique, et du drame d’Essi qui découvrira la servitude dans les champs de coton, l’auteur déploie un nombre impressionnant de récits immersifs et émouvants. Un pendentif transmis de génération en génération servira de fil d’Ariane entre les différentes époques. Avec ses personnages féminins inoubliables et sa capacité à saisir et à illustrer les tournants de l’histoire, Yaa Gyasi s’inscrit déjà dans le sillage prestigieux de Toni Morrison et de Chimamanda Ngozi Adichie.

À la fin des années 1780, George Bridgetower, jeune prodige du violon, exécute une tournée des capitales européennes. Sous la houlette de son imprésario de père, le voici en quasi inconnu à Bruxelles, puis en grand débutant à Paris tandis que la Révolution éclate. Le revoilà bientôt célébré à Londres et enfin à Vienne où il manque de passer à la postérité, la faute au caractère ombrageux d’un certain Ludwig van B. Mais l’épopée du jeune George n’est pas seulement musicale, elle se double d’un volet plus politique et historique : c’est que pour respecter la loi de leur temps, George et son père devraient porter en permanence un cartouche indiquant le nom de leur maître… Se faisant tour à tour biographe puis professeur, Emmanuel Dongala enchaîne les mouvements de haute tenue et nous livre une sonate virtuose.

PRIX : 21,90 €

PRIX : 22,50 €

Denoël

Heinola est une petite bourgade de Finlande particulièrement inventive pour tromper son ennui. L’été venu, on y organise les championnats du monde d’écrasement de moustiques, de lancer de bottes ou encore… de sauna. Enfermés à près de 110° des hommes donnent le meilleur d’euxmêmes pour suer à ne rien faire et surtout pour être le dernier à sortir de la boîte… Joseph Incardona s’assume parfaitement en fils caché du grand Harry Crews tant ses personnages hauts en couleurs, ses freaks toujours à la limite de la caricature, évoquent le meilleur du grand auteur américain. Un roman torride et déjanté, certes, mais aussi un grand roman sur la souffrance et la marchandisation du corps humain. Chaleur fait rire, Chaleur fait grincer des dents, Chaleur fait suer mais ça… vous êtes prévenus ! PRIX : 15,50 €

Dans le Brésil des années 1950, Euridice Gusmao est une femme, une épouse et une mère de famille en apparence des plus banales et pourtant… En entrechoquant les petits hasards de la vie, en réenchantant le quotidien, en n’hésitant pas à faire de nombreux détours par l’histoire de sa sœur Guida, celle de son mari jaloux Antenor, ou celle de Seu Joao le pharmacien amoureux d’Euridice, Martha Batalha finit par nous dresser le portrait d’une carioca originale et douée qui n’a qu’un seul vrai problème : être une femme et devoir se plier aux convenances de la société et de l’époque. Voici un premier roman brésilien, véritable phénomène dans son pays d’origine, qui se joue avec verve, humour et fantaisie des clichés sur la condition féminine. PRIX : 19,90 €

Le bureau des jardins et des étangs Didier Decoin Stock

De son époux, mystérieusement emporté par la rivière Kusagawa, Miyuki conserve le souvenir précieux de leurs joutes amoureuses ainsi que huit trésors vivants destinés à l’Empereur. Pour lui remettre ces huit carpes divines, elle entreprendra un voyage de tous les périls qui placera sur sa route de faux pèlerins, de vrais pirates, des dames de basse compagnie et des messieurs de haute extraction… L’univers sensoriel déployé dans le roman est d’une telle intensité que le lecteur n’a aucune peine à s’immerger dans ce Japon du 12e siècle. C’est un pays tourmenté qui se dessine au fil de pages débordantes de sensualité, quasi oniriques et où la cruauté affleure juste comme il sied à cette littérature à laquelle Didier Decoin rend un hommage ému et émouvant. Rencontre à la librairie avec Didier Decoin le jeudi 6 avril à 19 heures. PRIX : 20,50 €

SÉLECTION DE L’ESPRIT LIVRE POUR EGOLAREVUE 76, rue du Dauphiné, Lyon 3e  –  Tél. 04 72 91 69 50  –  www.lesprit-livre.fr Du mardi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 19 h. Le samedi de 9 h 30 à 19 h. ego la revue 35

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NUMÉRO

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egolarevue 37, cours d’Herbouville – 69004 Lyon www.egolarevue.com Directrice de la publication

Éloïse Girault, eg@ego-larevue.com Tél. 04 26 64 34 88 Tél. 06 77 12 11 11

PRINTEMPS 2017

Rédactrice en chef

Nancy Furer (NF2), nancy@nf2.fr Tél. 04 72 98 07 90 Rédaction

egolarevue est une revue trimestrielle éditée par les Éditions Rosely Capital de 10 000 € RCS Lyon 500 646 039 ISSN 1964-8871

Léa Borie, Vincent Feuillet, Nancy Furer, Charlotte Pidou, Claire de Procé-Blanchard, Françoise Malbosc, Célia Tual Production photos

Didier Michalet & Karen Firdmann DMKF, Sabine Serrad

Numéro 35  printemps 2017 Dépôt légal  2017

Direction artistique & réalisation

Kojak – bureau de création 11, place Carnot, 69002 Lyon Tél. 07 87 26 39 83 www.kojak-design.com

PHOTOGRAPHIE DE COUVERTURE Didier Michalet & Karen Firdmann, DMKF

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