MAI 2019
NUMÉRO 1085
www.lienhorticole.fr
TECHNIQUE
DE NOUVELLES SERRES À LILLE POUR PRODUIRE DES ANNUELLES ET BISANNUELLES p.26
23 €
SE FORMER
DOSSIER
MOBILITÉ INTERNATIONALE : FAVORISER LES EXPÉRIENCES DANS LES ÉCOLES p. 38
L’AGRICULTURE
URBAINE
Cultures sur les toits, en aquaponie ou en hydroponie, depuis quelques années, les initiatives d’agriculture urbaine émergent dans les villes, portées par un besoin de reconnexion des citadins à la nature. p.30
VENDRE
FLEURS D’ICI FLEURS DE SAISON EN CIRCUIT COURT p. 42
S ICE V R SE VÉS S E D ÉSER NÉS R BON A AUX
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LES NOUVEAUTÉS
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ACTUALITÉS
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MÉTÉO
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ÉDITORIAL 1500avenuedelaPompignane 34000Montpellier Président,directeurdelapublication: GérardJULIENpourGroupeISA Directricegénérale:AurélieCAILLE Directeuradministratifetfinancier: Jean-MarcSTAUFFER Directeurdesrédactions : EricMAERTEN Directeurdesinformationsnumériques: YvonHERRY Chargéedecommunication: ClaireLÉTRILLART AssistantedeDirection générale: HélèneBROUILLARD.
Le printemps est plein de promesses, profitons-en !
u RÉDACTION0467504072 Rédacteurenchef:PascalFAYOLLE 0467504075 fayolle@lienhorticole.fr Chefderubrique:OdileMAILLARD 0467504079-maillard@lienhorticole.fr Rédactrice:LénaHESPEL 0467504078 -l.hespel@gfa.fr Rédacteurgraphiste FrançoisARNOULD-0467504264 francois@lienhorticole.fr
P
u STUDIOGRAPHIQUE 0140227304. pole.graphique@gfa.fr uPUBLICITÉ pub@lienhorticole.fr Directricedeclientèle: ChristineBIAS-0140227022-c.bias@gfa.fr Exécution:PauletteRICHARD Annonces:0140227331-pa@lienhorticole.fr uDIFFUSION Directeurdelarelationabonnés: Jean-LouisDAUPHIN Directeurbasesdedonnées: Jean-MarieLAVIGNE
CÉDRIC FAIMALI
u ÉDITIONDEL’INFORMATION Directeurdel’éditiondel’information: RenaudMERLAND Rédactriceencheftechnique:ChristineCOLAS Premièresecrétairederédaction: SarahLAOUBI
Par Pascal Fayolle Rédacteur en chef
uABONNEMENT 8citéParadis-75493Paris Cedex10.Tél.:0140227985 Fax:0140227037 Prixaunuméro:23€ Abonnement1an :159€ uCOMPTABILITÉ Chefdeservice NicoleBOGLIARI-0140227975 Comptabilitéclients Jean-MichelCOLAS-0140227943 RecrutementSylvieCOUDOIN, recrutement@gfa.fr Fondateurs:AnneliseetLéonVesper Reproductioninterditesansl’accordduLien horticoleouduCentrefrançaisd’exploitation dudroitdecopie(CFC)20,ruedesGrands Augustins75006Paris. ISSN:0293-6852. Commissionparitaire:no1223T84011. ImprimeriedeChampagne,ZIlesFranchises, ruedeL’Étoile,52200Langres. Dépôtlégal:àparution. LienhorticoleSAaucapitalde38112,25€. SIREN:916420193. Principalactionnaire: GroupeFranceAgricoleSASaucapital de10479460€. Lienhorticoleestmembred’HORTIMÉDIA EUROPEClub desleadersdelapressehorticole européenne www.hortimedia-europe.com
Originedupapier:Allemagne. Tauxdefibresrecyclées:11%. Eutrophisation:Ptot0.01kg/tonne. Cemagazineestimprimésurunpapierporteur del’écolabeleuropéen,fourniparUPMsousle N°decertificatFI/11/001.
Quelle que soit l’origine des remontées de terrain, les échos sont positifs
our l’instant, la suppression de l’usage des produits chimiques dans les jardins n’a pas découragé les jardiniers. Au contraire ! Tels sont les premiers enseignements que l’on peut tirer du premier trimestre 2019 sur le marché du jardin. Sans disposer encore de chiffres précis sur la consommation du début de l’année, on peut d’ores et déjà dire qu’ils seront bons. C’est vrai pour le segment du végétal, mais à en croire les nombreux gestionnaires de points de vente qui ont arpenté les allées des Journées des Collections Garden Trends (page 9), l’essentiel des rayons de la distribution jardin est concerné, au point de rattraper le retard pris en 2018 (voir notre dossier du mois dernier). Quelle que soit l’origine des remontées de terrain, les échos sont positifs. Et il semble que nombre de producteurs aient vécu un mois de mars dont l’activité a été semblable à celle d’un mois d’avril, voire de mai. La question présente sur toutes les langues désormais est : cela va-t-il durer ? Du côté de la météo, le début du mois d’avril a un peu tempéré les ardeurs des maraîchers du dimanche, dont les envies de plantations précoces ont été attisées par des journées parfois dignes d’un milieu de printemps, mais rien de dramatique pour l’instant. Il faudra surveiller l’éventuel retour d’un climat social perturbé, à l’issue du grand débat national généré par les « gilets jaunes ». Toutefois, le développement de l’agriculture urbaine, qu’on pensait bien utopique et relevant du feu de paille il y a peu encore, semble au contraire s’accélérer (notre dossier page 30). Ce qui démontre la solidité de certains des moteurs de notre secteur. De quoi alimenter le sentiment positif qui anime la filière et estomper la peur qui règne toujours un peu lorsque le printemps est très précoce, avec des questions comme : est-ce que la sécheresse ne va pas vite sévir et tout gâcher ? Le pire n’est jamais certain. En l’occurrence, ce serait une année 2019 inverse de 2018, avec un démarrage fulgurant puis une stagnation. En attendant, l’année a bien démarré et se présente sous de bons auspices, autant en profiter ! MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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Sommaire MAI 2019
CEDRIC FAIMALI
DOSSIER
L’événement
Rendez-vous en Europe de l’ouest en juin
News
Merchandising et Phygital au Salon du végétal Journées des collections Garden Trends Transmission de savoirs pour préparer demain Jean Godfroid à la tête du CNVVF Les bienfaits des espaces verts chez les enfants
Nouveautés
Végétaux Matériels
P.30. L’agriculture urbaine,
L.HESPEL
ses promesses et ses défis
Technique
Biocontrôle : Amblyseius swirskii, acarien prédateur Thrips setosus, une espèce sous surveillance Nouvelles serres à Lille Fiche expert : les principales maladies du cyclamen
Dossier
Agriculture urbaine : ses promesses et ses défis La lumière naturelle, une limite en ville Sols pour une agriculture urbaine en circuit court L’hydroponie, une agriculture urbaine à part
Seformer
Favoriser la mobilité internationale dans les écoles
P.26
Gérer
TaSCom des paradoxes fiscaux
MOREL
Vendre
Les espaces verts en mode participatif Fleurs d’Ici, des fleurs coupées locales et de saison Un terrarium et un café, s’il vous plaît !
Paysage
Hôpital Necker à Paris : une palette végétale pour les enfants malades
Végétal
Les roses et l’éveil des sens
P.28 4
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
Lesannonces Un encart de prospection sélectif a été déposé sur la quatrième de couverture.
6 8 9 13 14 15 16 18 22 24 26 28 30 32 34 35 38 40 41 42 44 46
50 52
PICASA
Célébrons
#2
ensemble ce Printemps 2019 !
P.38 ISABELLE DUBOISI
LEURS EN AVRIL, PROFITEZ DES INCROYABLES COU VITAMINÉES DU PRINTEMPS ! ® du Potager® » Les variétés « Facil’Eté » et « Les Saveurs e! élues par Rustica continuent leur aventur
DANS HEBDO Rustica Calibrachoa ‘Superbells’
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PLANTE À FLEURS Solanacées Calibrachoa x hybrida Hauteur : 20 à 30 cm. Étalement : 30 à 50 cm. Croissance : dense et vigoureuse. Feuillage : vert. Plantation : mai. Floraison : mai à octobre. Sol : riche et humifère, non calcaire. Association : scaevola, némesia, lobelia et verveine retombante. Arrosage : régulier pour maintenir le sol frais.
PHOTOS GRAINES VOLTZ - TEXTES R.ELGER
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Fertilisez les ‘Superbells’ régulièrement ave avec un apport d’engrais organique. organiqu PHOTO
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Supprimez les stolons racinés en Supprim deuxième année ou repiquez-les deuxièm directement en place au jardin. directem
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PHOTOS GRAINES VOLTZ - F.MARRE/RUSTICA
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‘Delizz’ produit p en continu frui d’un exceptionnel des fruits parfum fruité. UTILISAT UTILISATION De cueillette facile, les savoureux fruits rouges de cette variété remontan apparaissent au-dessus du remontante e se consomment de préféfeuillage et na rence nature, en salade de fruits ou accompa accompagnés de chantilly. PLANTA PLANTATION Plantez-le au jardin à l’autom l’automne ou au printemps, en situation enso ensoleillée et dans une terre riche, profonde et fraîche. En bacs ou en jardinière jardinières, choisissez de préférence des cont contenants volumineux pourvus d’un large orifice de drainage. ENTRET ENTRETIEN Arrosez régulièrement les plante plantes cultivées en contenants et paillez au printemps avec des aiguilles de pin ou des paillettes de lin les fraisiers conduits en pleine terre.
: F.BOUCOURT/
Cockta
VIVACE À FRUIT Rosacées Fragaria Frag agaria x ananassa Entre 2 plants : 30 cm. Entre 2 rangs : 40 cm. Feuillage : vert, trifolié. Plantation : en automne et au printemps. Récolte : juin avec remontées jusqu’en automne. Sol : léger et fertile, plutôt acide. Rotation des cultures : 3 ans minimum. Association : épinard, poireau, mâche, carotte et laitue. Arrosage : soutenu en période de sécheresse.
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La série regroupe une diversité de variétés aux coloris d’une p exceptionnelle luminosité. UTILISAT UTILISATION Très résistants, aux maladies entr entre autres, ces mini-pétunias retomban retombants se cultivent de préférence en suspe suspension ou en potées fleuries. En pleine terre, ils n’apprécient ni le calcaire, n ni les sols trop lourds. PLANTAT PLANTATION Prévoyez 3 pieds par pot de 3 35 cm de diamètre. Veillez à l’efficac l’efficacité du trou de drainage et utilisez un terreau « haut de gamme » riche et tr très humifère. ENTRET ENTRETIEN Ces plantes « autonettoyantes » (les fleurs fanées tombent d’elles-mê d’elles-mêmes) requièrent peu d’entretien. Elles tolèrent un peu de sécheresse car elles poussent mal dans un sol constam constamment humide. Arrosez-les régulièrem régulièrement mais sans excès.
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à fleurs s florifèr À FLEURS ées variété PLANTE potées Ces bégonias Bégoniac nt des TION x hybrida UTILISA rouges compose indifférem Begonia : 60 cm. ombrée roses ou uses qui trouvent Hauteurt : 50 cm. terrasse volumine place sur une Étalemen: rapide et ge e. ment leur ce un démarra ensoleillé Croissan vigoureuse. ou bien TION Pour sous véranda ou leur : vert PLANTA , maintenez-les optimiser Feuillage bronze. des Pour dans vigoureux de culture. z-les n : mai. au minien début ce, rempote Plantatio: de mai en diamètre croissan 35 cm de humifère Floraison octobre. un terreau de drainage pots de et jusqu’à Utilisez l’orifice mum. Sol : humifère . à ce que t l’eau en excès. drainant “nouvelle veillant n. facilemen ion : avecd évacue IEN Ces bégonias peu d’entretie la Associat t e ‘Diamonde ENTRET n” requièren régulière et en ns l’euphorb e reste génératio e, même l’impatie Frost’, -Guinée. et abondant Leur croissanc ts. suivie Nouvelle: régulier, floraison de pincemen Arrosagesans excès. l’absence mais
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NEWS L’ÉVÉNEMENT
Rendez-vous en Europe de l’ouest en juin France, Pays-Bas, Allemagne : entre présentations variétales et salons ou symposium very high tech, juin s’annonce très innovant. L’amont de la filière montre ses atours. Odile Maillard
E
n pleine saison : difficile de faire une pause pour voyager… pas facile de déléguer, et pourtant il se passe beaucoup de choses en Europe pour préparer et annoncer le futur de nos filières. Obtenteurs et créateurs, aussi bien en plantes qu’en technologies, tracent des pistes pour préparer l’avenir. Ils dévoilent surtout un panel de leurs innombrables nouveautés.
Flower Trials, aux Pays-Bas et en Allemagne
Les Flower Trials ont acquis un succès international indéniable en s’installant en juin, dans deux pays : les Pays-Basetl’Allemagne.Ils’agitde31sitesoùlesparticipants ouvrent leurs portes, ou se présentent en groupe chez des partenaires… soit dans la région du Westland, soit dans les environs d’Aalsmeer au sud d’Amsterdam, soit encore en Rhénanie-du-Nord – Westphalie (NordOuest de l’Allemagne), du mardi 11 au vendredi 14 juin. Cet événement concerne les plantes fleuries en pots et à massifs,qu’ellessoientissuesdesemencesoudemultiplication végétative. En 2019, 62 firmes vont exposer : obtenteurs, diffuseurs de licences, distributeurs de semences et plants, ainsi que les multiplicateurs de jeunes plants. Ils vont déployer, souvent avec force démonstrations, leurs nouveautés, leur offre commerciale pour la saison à venir, les concepts et les tendances marketing, et les « expérimentaux » (i.e. les cultivars en cours de sélection variétale).
Trois entreprises participeront pour la première fois : • AllPlant Young Plants, multiplicateur néerlandais de plantes issues d’in vitro, notamment en Echinacea, Heuchera, Phlox (au total plus de 500 variétés) ; • DeCock Plants, multiplicateur belge, avec son site d’enracinement sur place et une unité de pieds-mères en Ethiopie. Il travaille, en interne, la sélection de la lavande, les ostéospermum et les poinsettias ; • Ramm Botanicals/Kalantzis Plants, firme gréco-australienne qui sélectionne et multiplie les « pattes de kangourou » (Anigozanthos), ainsi que de multiples plantes natives d’Australie. En revanche, les firmes Thompson & Morgan, Bock Bio science et Cultivaris ne participeront pas en 2019. Les entrées sont gratuites, mais il est fortement conseillé de prendre rendez-vous à l’avance avec les entreprises pour être sûr(e) d’avoir une présentation personnalisée. Tous les exposants et leurs offres variétales sont listés sur le site web www.flowertrials.com (avec photos et vidéos). Il est également possible de préparer son parcours avec planificateur et appli dédiés.
Garden Trials, à Boskoop aux Pays-Bas
Pour sa seconde édition, l’événement se tiendra du 11 au 13 juin, à Hazerswoude près de Boskoop, dans les locaux d’un autre salon : Plantarium. Sur le même principe que les Flower Trials, les exposants (obtenteurs et diffuseurs de licences) présentent leurs nou-
Un parcours entre le Westland et Münster, en passant par Amsterdam, Aalsmeer & Boskoop Les Flower Trials (essais fleurs), en s’implantant aumois dejuin et dans trois zones (Westland, Aalsmeeret Westphalie) et deuxpays (Allemagne etPays-Bas), ont supplanté les Packtrials (essais packs en mai). La saisonest propiceà dévoiler les nouveautés florales aumieux de leur végétation et floraison. En captant la venue de la majorité des acteurs et acheteurs dans le monde… obtenteurs, diffuseurs de licences, multiplicateurs de jeunes plants et distributeurs, ensemble, ont créé un événement-vitrine pour exposer la riche
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LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
palette des plantes horticoles nouvelles. L’amont de nos filières s’expose. L’essentiel des sociétés internationales d’obtention florale est là. Les véritables « essais variétaux en situation » d’origine balancent plus souvent, désormais, entre démonstrations et shows de concepts et tendances marketing. Fort de cet engouement, les organisateurs du tout jeune salon GreenTech se sont positionnés la même semaine 24, à Amsterdam. Pour un visiteur étranger, c’est un tout petit crochet, afin de voir des techniques en plus des plantes.
Depuis deux ans, les acteurs de la pépinière veulent eux aussi profiter de ce trafic international cette même semaine de juin : ils ont alors créé Garden Trials à Boskoop il y a deux ans, pour les vivaces et les ligneux. C’est l’occasion d’aller discuter création variétale… pour les producteurs s’ils ont fini leur saison de vente. Hélas, mi-juin est souvent un peu tôt… Il ne reste plus qu’à bien préparer sa visite et bien gérer son temps, car il est maintenant impossible de tout voir, vu les distances et le nombre de sites et d’acteurs.
L’ÉVÉNEMENT NEWS
O.MAILLARD
Petits stands ou grandes démonstrations variétales, ouverture en isolé ou par firmes regroupées. En 2019, les Flower Trials accueilleront leurs visiteurs venus du monde entier dans 31 sites entre le Westland, Aalsmeer et l’ouest de l’Allemagne.
veautés, leur assortiment, leurs tendances pour la saison à venir, en matière de plantes vivaces et de ligneux d’ornement. Ils seront une trentaine réunis dans le même lieu, 13 issus de la région de Boskoop, et les autres du reste des Pays-Bas, d’Allemagne, de France, de Suisse et du Royaume-Uni. L’importance est donnée à des stands compacts et un « green café » central pour favoriser les échanges. La Société royale d’horticulture de Boskoop jugera les meilleures nouveautés ; le palmarès sera dévoilé le mardi matin. Accès gratuit sur pré-enregistrement via le site web. Ouverture de 8 heures à 17 heures.
GreenTech, à Amsterdam aux Pays-Bas
Le 4e salon GreenTech, dans le parc des expositions d’Amsterdam aux Pays-Bas, est devenu annuel et tient son créneau en juin 2019, du mardi 11 au jeudi 13. Il est entré dans le circuit des visiteurs internationaux qui viennent du monde entier pour les Flower Trials (cf. encadré et page précédente) durant la même semaine 24. Lors du Salon des technologies horticoles, avec un après-midi et une soirée de « sommet » et deux jours commerciaux, cet événement aborde « l’horticulture d’intérieur, un marché dans une industrie en expansion sur la planète, marché où les firmes néerlandaises sont à l’avant-garde. C’est pourquoi il se déroule aux Pays-Bas », argumente Mariska Dreschler, directrice « Horticulture » pour le salon. Son thème principal : « Technologies autonomes — une formule pour accélérer l’activité horticole professionnelle au-delà de la main verte ». Seront abordées des questions de robotique, de solutions avancées voire futuristes, de « big data » pour la gestion des facteurs climatiques. Attention, quand on parle d’horticulture à l’international, il est souvent da-
vantage question de maraîchage que d’ornement, et c’est encore le cas pour ce salon. Les organisateurs annoncent quatre « pavillons », dont un nouveau dédié à la culture du cannabis (médicinal) car « cette production est en forte croissance et demandeuse de hautes technologies »… Autres pavillons : les productions bio, les fermes verticales, et l’horticulture de haute précision. En 2018, le salon avait rassemblé 10 465 visiteurs de 112 pays, affirment les organisateurs qui annoncent, pour 2019, 470 exposants.
GreenSys 2019, à Angers
Après Pékin en 2017, le symposium international sur les technologies avancées et le management des serres innovantes s’arrête cette année pour la première fois en France, et plus précisément au centre des congrès d’Angers, du 16 au 20 juin. Cet événement change de pays d’accueil. Très high tech, pointu, il aborde tous les thèmes transversaux concernant les serres verre. À noter : à visée plutôt scientifique et expérimentale, une journée technique s’adressera toutefois plus particulièrement aux professionnels. Au programme de cette journée, avec divers intervenants français et internationaux : apport de la CFD pour le design des serres, matériaux de couverture, serres photovoltaïques, qualité, physiologie et capteurs/ Technologies numériques pour le monde du végétal, gestion de l’énergie en serre, éclairage LED, systèmes hydroponiques, serre en agriculture biologique : stratégie zéro traitement, serre urbaine, analyse du cycle de vie… En 2019, trois co-organisateurs français préparent l’événement : Agrocampus-Ouest (formations), CTIFL (expérimentation en fruits et légumes), Inra (recherche), sous l’égide de la Société internationale des sciences horticoles (ISHS). Agenda dans cette édition en page 8 et sur www.lienhorticole.fr
Pour en savoir plus GreenTech : www.greentech.nl (en anglais) GardenTrials: www.gardentrials.com/en-gb (enanglais) FlowerTrials: www. flowertrials. com/fr GreenSys: www.greensys2019.org/professionnalsprofessionnels (en anglais).
MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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NEWS RENDEZ-VOUS EN FRANCE 8 AU 19 MAI
12e Floralies de Nantes
Floralies internationales (tous les 5 ans) sur le thème « Fleurs à vivre », Nantes (44). Tél. : 02 40 14 58 60 www.comite-des-floralies.com 17 AU 19 MAI
Chantilly (60) Domaine de Chantilly www.domainedechantilly.com/ fr/journees-plantes 5 JUIN (JOURNÉE PRO) + 6 AU 9 JUIN (TOUS PUBLICS)
16e Jardins, Jardin
Paris (75), Jardin des Tuileries Manifestation sur le thème des jardins citadins. Avec une avantpremière professionnelle le mercredi 5 juin. www.jardinsjardin.com 16 AU 20 JUIN
GreenSys
Angers(49) Centredescongrès Symposiuminternationalsurles technologiesetlagestionavancée de serres innovantes. Tél.:02 41 23 50 50 www.greensys2019.org
HORSFRANCE 11AU13JUIN
GreenTech
Amsterdam (Pays-Bas) Salondestechniques horticoles Parc expo RaiAmsterdam www.greentech.nl 11AU13JUIN
2e GardenTrials andTrade
Boskoop (Pays-Bas) Présentations d’innovations variétales en vivaces et plantes ligneuses. www.gardentrials.com 11 AU14 JUIN
Flower Trials
Pays-Bas (régions du Westland et d’Aalsmeer) et Allemagne (Rheinland Westfalie). Essais variétaux et présentation des nouvelles génétiques, concepts et assortiments. www.flowertrials.com Agendasurwww.lienhorticole.fr 8
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
Merchandising et Phygital stimuleront l’inspiration au Salon du végétal.
D
eux nouveautés vont animer le salon à Nantes, du 10 au 12 septembre 2019 : • un « espace de merchandising végétal inédit » : via des scénographies « originales et savamment orchestrées », les organisateurs du salon veulent créer un véritable lieu d’inspiration pour les distributeurs et la filière, afin de valoriser l’offre végétale. Des merchandisers de divers univers (végétal, agroalimentaire, mode, déco…) tenteront de sublimer et d’imaginer les points de vente de demain. Objectif : séduire, capter, convaincre et fidéliser les consommateurs. Il s’agit aussi de répondre à
Fleurs à vivre aux Floralies de Nantes 12 jours, du 8 au 19 mai 2019 : les 12e floralies internationales convertiront 45 000 m2 du parc des expositions en un grand « jardin ornemental éphémère ». En 2019, huit ambiancesetunivers déclineront le thème« Fleursà vivre », en intérieur commeen extérieur. 90 misesenscènes paysagères, réaliséespar despartenairesde tousâgesetpays, mettront en valeur l’universdu végétal. 55 jurés jugeront, dans 50 catégories dotéesde 270lots, pour untotalde 100 000euros, tandis quehuit œuvreslauréates composeront uneexposition au cœurde l’espace« ambiancede la passion». Ce projetaura mobilisé 2500 élèves d’écolesmaternelles et primairesde métropole et d’Outre-Mer (plusde190classes) dans un concoursdu Gnissur le thème «Dansnotreécole, semons des fleurs!». La nouveauté 2019 : deux heures chaque jour de comédie musicale, féerique, artistique et florale avec Naturya. Une trentaine d’artistes, dans un contexte 100 % végétal, accueilleront les
©O.MAILLARD
Journées des Plantes de Chantilly
Séduire les acheteurs
Le cross-merchandising associe mise en scène, rapprochement de produits complémentaires et marketing. Ici à IPM Essen 2019. la digitalisation croissante du commerce. Le « cross-merchandising », pratique répandue, consiste à associer des plantes à des produits complémentaires. Mais il faut aller plus loin, en proposant une véritable expérience « multicanal, voir omnicanal » au client, et séduire en particulier les 30/40 ans. Un nouveau concept apparaît : « le Phygital » pour l’association de magasins physiques et de ventes « digitales ». visiteurs de 21 h à 23 heures (places limitées, sur réservation). Les professionnels visiteurs des Floralies trouveront surtout des inspirations, en nouveautés, en diversité et en compositions artistiques. Les professionnels exposants auront une visibilité internationale. À noter : pour que cet événement soit une fête, plus de 900 bénévoles, environ 600 étudiants de formations horticoles sont mobilisés pour 15 jours. O.M. Lieu : Parc des expositions de la Beaujoire. Ouvertures (tous les jours) : de 10 à 21 heures. Toutes informations pratiques sur : accueil@comite-des-floralies.com
• un « Jardin du pixel » : dans cette zone d’inspiration sur 700 m2 au cœur du Grand Palais, les végétaux d’ornement et les végétaux pour le potager seront mis en scène de façon ludique et visuelle, pour présenter les innovations, et les expérimentations des professionnels. O.M. Plus d’informations sur les animations par journée et sur les concours sur http://tinyurl.com/yxjlvs4a
Le Salon du chrysanthème La prochaine édition se tiendra en région Centre, dans l’orléanais. Ce salon « du chrysanthème, des jeunes plants et des intrants » se déroule tous les deux ans, dans une ville différente. Le lieu et les jours restent à préciser, mais le salon est annoncé comme habituellement durant la semaine après la Toussaint. Cet événement est réservé aux professionnels (producteurs de l’horticulture et des pépinières, collectivités…). Il est encore temps de poser sa candidature pour exposer. Contact : Jean-Pierre Tourly, Tél. : 06 61 34 44 21
O.M.
NEWS
TM
P.FAYOLLE
Les Journées des Collections Garden Trends, du 2 au 4 avril à Marseille, se sont déroulées dans une ambiance marquée par un bon début de saison.
A
utant le marché du jardin était atone, l’an dernier, début avril, marqué par un recul depuis deux mois du chiffre d’affaires des magasins, autantilestdynamiquepourl’instant,cetteannée.L’ambiancedans les allées des JdC Garden Trends, salon de la distribution jardin qui aeulieucetteannéedu2au4avril, s’en est donc ressentie. Il faut dire que si le début d’année 2018 a été frais, voire froid et humide, le début 2019 s’est au contraire montré clément, avec des conséquences directes sur les ventes. Si l’on en croit les témoignages collectés ici et là, certains magasins de la distribution spécialisée enregistreraient une progression de leur chiffre d’affaires de 30 % sur février, qui semble avoir été le mois le plus favorable du premier trimestre. Les chiffres en jeu sont, bien sûr, peu importants au regard de ceux des trois mois qui viennent, mais mieux vaut toujours démarrer l’année en positif. Le retard cumulé l’an dernier aurait globalement été rattrapé. Et une fois de plus, tous les témoignages s’accordent sur le fait que le végétal
tire aussi bien son épingle du jeu que les autres secteurs d’activité des jardineries, si ce n’est mieux, certains producteurs ayant du mal à disposer d’assez de végétaux pour faire face à la demande.
Tous vers le zéro phyto
Parmi les tendances notées dans les allées, le recyclage, avec de nombreux pots réalisés en plastique réutilisé, fait une percée. L’agriculture urbaine et ses produits associés devient aussi très présente. Mais c’est surtout les conséquences de l’entrée en vigueur de la loi Labbé qui a occupé les conversations. Le sénateur breton était présent à une table ronde sur le sujet (voir sur notre site web www.lienhorticole.fr), qui a montré comment le mouvement de mutation était en marche depuis plusieurs années. Et chez les fournisseurs, l’offre de produits alternatifs au chimique est de plus en plus large. Comme les collectivités, les jardiniers sont partis vers le zéro phyto, un mouvement de fond qu’on ne peut désormais plus négliger. PascalFayolle MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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L
SPECIA
Crédit photos : Nufarm / istockphoto.fr / shutterstock.com / document non contractuel
Le salon « Journées des Collections Garden Trends » a été porté par le bon début de saison du commerce.
Ils ont faim... et c’est bientôt la fin ! D’origine naturelle, CONSERVE® est formulé à base de spinosad, principe actif issu de la fermentation d’une bactérie, Saccharopolyspora
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Garden Trends,
NEWS Faire connaître
les bonnes pratiques Phytoma, dans son numéro de mars (N° 722), a réalisé un dossier complet sur ce sujet.
C
e dossier aborde différents points : connaître la réglementation, se protéger, et préserver l’environnement en optimisant les traitements phytosanitaires et en recyclant les déchets.
La réglementation
L’ensemble du parcours que suit un produit phytosanitaire, au niveau européen et national, jusqu’à sa mise sur le marché, est rappelé.
La protection
Les équipements de protection individuelle (EPI) évoluent encore en 2019. Avec, notamment, une nouvelle génération d’EPI vestimentaire (coupes différenciées « homme » et « femme » au lieu de l’unisexe,
nouveaux tissus…). L’année 2019 sera aussi celle du déploiement d’un nouvel étiquetage des produits phyto.
Les pratiques phyto
Le dossier fait le point sur le dispositif des certificats d’économie de produits phyto (CEPP), pérennisé par la loi EGalim. Il développe également l’application OptiPhytO. Développée par l’Union des industries de protection des plantes, elle doit permettre un diagnostic rapide des pratiques de l’agriculteur.
Le recyclage
Lagammedesproduitscollectéspar Adivalorcontinuedes’agrandir.
Fertilisants : un nouveau règlement
COUP D’ŒIL
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LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
V.VIDRIL
Pour aider les jardiniers à se passer de produits phytosanitaires sur leur pelouse, le Gnis a publié un tuto vidéo. Il y est rappelé l’importance du choix des semences, comment réussir son semis, bien arroser… Disponible sur https ://www.youtube.com/ watch?v=GZPSVtTGiN4
O.MAILLARD
P.FAYOLLE
Gazons. Un tuto pour qu’ils soient beaux sans phyto
Le Parlement européen a adopté, le 27 mars 2019, le nouveau règlement européen pour les matières fertilisantes et supports de culture (MFSC). Ce règlement définit les règles sanitaires, les critères de qualité et l’étiquetage des MFSC. Il permet surtout une harmonisation du vocabulaire utilisé pour les 27 États membres. Les bio-stimulants répondent désormais à une définition claire. L’UE devrait publier la liste des organismes certificateurs début 2020. Il sera alors possible de déposer des dossiers. Les premiers produits seront mis sur le marché en mai 2022.
Collecte des gaines souples d’irrigation Plus de 1 000 tonnes de gaines souples jetables sont utilisées chaque année. Face à ce constat, Adivalor met en place depuis début avril un programme national de collecte et de valorisation des gaines souples d’irrigation, (GSI) dans une logique de gestion durable des plastiques. L’initiative prévoit de collecter 250 tonnes en 2019, puis d’augmenter cette collecte au fur et à mesure jusqu’à atteindre 90 %. Les gaines sont ensuite recyclées (à 95 %). Cette action de gestion durable des plastiques s’inscrit dans le cadre de l’initiative volontaire Agriculture Plastique Environnement (APE).
NEWS Observer les arbres pour les comprendre
F
GARDEN_LAB
ace à un arbre, le premier réflexe est l’identification : quel est son genre, son espèce ? Un exercice pour lequel il existe de nombreux guides, mais aussi une pratique facile pour les professionnels de notre filière. Selon Christophe Drénou, ingénieur à l’IDF, institut de développement forestier, pour savoir où en est l’arbre dans sa croissance, s’il est en bonne santé, etc., il est nécessaire de bien l‘observer. S’appuyant sur les recherches les plus récentes (il s’agit de la réédititon augmentée d’un ouvrage sorti il y a 10 ans), l’auteur explique comment comprendre les arbres et savoir retracer leur histoire. Il indique également les erreurs à éviter et comment les garder en bonne santé. P.F
Garden_Lab#6 : [être] jardinier
L
a revue trimestrielle « qui explore les jardins de demain » a réalisé, pour sa 6e édition*, un travail éditorial centré entièrement autour du parcours du jardinierpaysagiste Gilles Clément. Celui qui enjoint l’Homme à changer sa manière
d’agir, qui répète que « nous avons le pouvoir de modifier les choses ». Le lecteur pourra voyager dans la Vallée de la Creuse, d’où a émergé la célèbre notion de « mouvement ». En HauteLoire, il découvrira comment Gilles Clément recueille de l’eau
là où elle ne tombe plus au sol… Une université de Limoges propose depuis 2017, la première licence pour des jardiniers planétaires. Et des croqueurs de jardins prennent de la hauteur pour dessiner leurs émotions. *En kiosques presse ou sur abonnement.
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NEWS ZAPPING Wwoofing et apprentissage
Faciliter la mobilité des jeunes tout en renforçant l’attractivité des métiers de sa branche : c’est ce qu’a acté la fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT), en créant un réseau d’organisations professionnelles européennes avec douze centres de formation. Finlande (via le Koneyrittäjät), Portugal (via l’Anefa), Allemagne (via la BLU) et France (via la FNEDT) seront plus accessibles aux apprenants dans les filières de travaux agricoles, forestiers et ruraux. Le réseau veut contribuer à l’adaptabilité, la polyvalence et l’esprit d’équipe, au même titre que les compétences techniques. À terme, il vise l’intégration dans les cursus et offres de formation, et l’ouverture à d’autres pays. Cette action s’insère dans la « convention de coopération apprentissage » signée avec le Fafsea et les ministères de l’Agriculture et de l’Enseignement supérieur.
Carnet et kit Terre Vivante, éditeur d’ouvrages en écologie pratique, a sorti, en novembre 2018, un guide « Carnets de wwoofing ». Ce livre, vendu au prix de 10 euros, propose des conseils pratiques (mode d’emploi) et des clés pour préparer un séjour, ainsi que des récits d’expériences à travers le wwoofing (séjours en agriculture biologique). Également : un portrait des hôtes et des wwoofeurs. Le ministère du Travail a mis à disposition deux kits d’information « mobilité européenne ou internationale des alternants » à télécharger * : l’un à destination des CFA pour les aider à accompagner leurs apprentis, le second pour les entreprises afin de les inciter à booster la mobilité européenne et internationale de leurs alternants. À venir : des modèles de courriers type et des conventions.
LA FRANCE AGRICOLE
Réseau européen pour la mobilité
Lycées agricoles : accès en ligne des diplômes
À
côté du traditionnel classement des Bépa, Bacs professionnels et BTSA, le site Internet de La France agricole met en ligne, pour la première fois, un moteur de recherche permettant d’accéder à l’intégralité des diplômes comptabilisés par le ministère de l’Agriculture. Ceux qui concernent l’horticulture et le paysage aussi. Le palmarès des établissements donne les résultats aux examens 2018. Réalisé par le ministère de l’Agriculture, ce classement des lycées publics et privés inclut les maisons familiales et rurales (MFR), ainsi que les centres de formation d’apprentis (CFA) préparant aux différents diplômes agricoles (Bépa, bacs professionnels, bacs technologiques et BTSA), à l’exception de ceux de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna. O.M.
*Disponible sur le site du ministère du travail https ://tinyurl.com/y3k9jzln
www.lafranceagricole.fr/article/le-palmares-des-lycees-agricoles-1,6,3075483813.html et www.lafranceagricole.fr/lycees-agricoles
Gap Year : un break pour voyager
P.FAYOLLE
Licence pro : Agricultures urbaines et périurbaines L’université de Nantes et le lycée professionnel agricole du Grand Blottereau ouvrent une licence — uniquement en alternance — pour former des techniciens spécialisés dans la conception et la mise en œuvre de projets d’agriculturesurbainesetpériurbaines(AUP). Plusd’informationssurwww.lienhorticole.fr 12
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
Les voyages forment la jeunesse… Encore faut-il oser. Pour apprendre et maîtriser une langue étrangère, rien de mieux qu’une immersion dans un autre pays. Dans le monde du travail aujourd’hui, c’est une étape presque obligatoire. Il y a les séjours linguistiques pour les plus jeunes (11-18 ans), et pour les jeunes adultes, c’est le break dans les études. Une pause pour revenir plus forts, plus matures, plus solides, mieux capables d’affronter les études supérieures, avec un réseau d’amis et de contacts professionnels. Ainsi, la « Gap Year » des Américains et des Scandinaves mise sur la construction de la personnalité autant que sur les études. Quelles options ? Le service civique d’intérêt général : pour les 16-25 ans, élargi à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap (sur wwwservicecivique.gouv.fr). Ou l’humanitaire, avec de la motivation et de l’engagement…
Les avantages du CV Europass Créé par l’Unioneuropéenneen 2005,le CVEuropasspermet à chacunderassemblersurune plateformeenlignetout son cursusscolaire,lesformations, lesstages,jobs d’été,emplois, engagements bénévoles et citoyens…qu’ils se soientdéroulés en France ouàl’étranger. Le formulaire standardet interopérablepermetd’ajouter lescompétencesacadémiques, professionnelles,numériques, personnelles,c’est-à-direles « softskillsou compétences comportementales »,de plusen plusappréciées parles recruteurs. Plus d’informationssur https:// europass.cedefop.europa.eu/fr
ZAPPING NEWS Transmission de savoirs pour préparer demain Des passerelles entre les agricultures et horticultures de nos aînés et les potentielles solutions et compétences pour le futur.
Ma petite entreprise…
La Drôme et l’Auvergne-Rhône-Alpes préparent l’accueil et la formation des futurs acteurs, que ce soit
pour s’installer, s’associer, ou pour inventer de nouveaux modes culturaux. Parmi les belles motivations de la journée, des jeunes en cours de formation, des adultes en reconversion, et des néoruraux en quête de terres… ont fait le déplacement pour s’informer sur les modalités et les opportunités d’installation. Autre belle surprise : des BTS Productions horticoles ont présenté leur travail en pédagogie par projets. Loin des cours classiques, parfois avec plusieurs enseignants impliqués, les élèves travaillent en tandems ou trinômes, associant les classes de première et de seconde année. Ils doivent concevoir, s’im-
O.MAILLARD
C’
est ce qu’ont voulu construire les organisateurs d’une journée professionnelle, le 7 mars 2019 au lycée de Romans-sur-Isère (26). L’expérience est réussie, si l’on considère la présence de nombreux fournisseurs et exposants : divers organismes dont la vocation est l’accompagnement à la transmission d’exploitations ; des jeunes, acteurs de leur formation ; des productions « alternatives »…
Selon les organisateurs, 70 professionnels et 140 visiteurs sont venus à la journée Horticultures de demain, à Romans le 7 mars 2019. merger en situation, confronter leurs choix, éprouver la faisabilité de modes culturaux nouveaux. La journée a aussi laissé beaucoup de place aux témoignages de producteurs, notamment lors des sessions « retours d’expérience, ma petite entreprise » tout au long de la journée. Pépinière ornementale certifiée en agriculture biologique,
fleurs coupées en circuits courts, production de thé dans une pépinière, culture de plantes aromatiques médiévales en pots… Autant d’illustrations de nouvelles façons de vendre ou de produire, ou de nouveaux marchés potentiels. Léna Hespel et Odile Maillard Plus d’infos sur http://tinyurl.com/y25f2jgm et http://tinyurl.com/y5wl56ft
11-14 Juin 2019
FlowerTrials®
where plants meet people
L’événement international de plantes en pot et à massif tenu sur 31 sites aux Pays-Bas et en Allemagne À l’occasion des FlowerTrials®, pas moins de 62 sélectionneurs de plantes en pot et à massif seront fiers de présenter leurs dernières innovations, leurs concepts créatifs et un très large choix d’assortiments de plantes. Vous recherchez des informations techniques ou de nouvelles idées pour garnir les présentoirs de votre magasin ? Vous souhaitez découvrir les dernières innovations en termes de sélection et les dernières tendances ? Tout professionnel a une bonne raison de se rendre aux FlowerTrials®.
Inscrivez-vous en ligne
Pour un relevé des entreprises participantes et les itinéraires et pour vous inscrire gratuitement, consultez www.flowertrials.com
www.flowertrials.com MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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NEWS C’EST-À-DIRE Jean Godfroid, président du CNVVF, Conseil national des villes et villages fleuris.
« Les réseaux s’adaptent à l’évolution du paysage institutionnel » Propos recueillis par Pascal Fayolle
L
elabeldesvillesetvillagesfleuris,crééen1959, fête cette année ses soixante ans d’existence. Il vient de dévoiler une nouvelle identité visuelle (page 10 de notre précédente édition). Pour l’occasion, nous avons demandé à Jean Godfroid de dresser un bilan de l’action menée jusqu’ici et de dévoilerlesorientationsqu’ilcomptedonneràsonaction. LeLienhorticole.Vousvenezdeprendrelaprésidencedulabel quifêteses60ans.Quelregardportez-voussursonaction? Jean Godfroid. Au moment de la création du label, il y a 60 ans, le fleurissement des villes et villages était essentiellement conçu comme une action à vocation touristique. Robert Buron, qui a créé le concours de villes et villages fleuris, est le ministre en charge du tourisme. Au-delà du fleurissement, la prise en compte de la qualité de la vie par les municipalités est devenue, au fil des années, une préoccupation essentielle des jurys des concours des villes et villages fleuris.
Bio Jean Godfroid Le nouveau président du
Conseil national des villes et villages fleuris était depuis juillet 2012, préfet honoraire consultant, juge assesseur à la Cour nationale du droit d’asile, directeur délégué de la revue de l’administration territoriale. Il a été auparavant directeur général de l’Agence Nationale de l’Accueil des Étrangers et des Migrations (ANAEM), puis de l’Office de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) et a occupé de nombreux postes dans des ministères.
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LH. Quel est l’objectif de la nouvelle identité visuelle que vous avez lancée en février ? J. G. Comme vous l’avez remarqué, cette identité est nouvelle, tout en affichant une grande parenté avec l’ancienne. Comme suivant un slogan bien connu : « le changement dans la continuité »… La reconnaissance de la qualité du fleurissement demeure un objectif prioritaire du label et en même temps, les préoccupations de la valorisation de l’environnement sont mises en avant. LH. Comment comptez-vous vous adapter aux regroupements des collectivités, de plus en plus fréquents ? J. G. L’actuel grand débat national a démontré l’importance des maires et de l’échelon communal dans « la crise sociétale ». S’agissant du label, ce sont les communes qui y sont éligibles. L’émergence des instances de coopération intercommunale ne remet pas en cause le cadre communal où les habitants demeurent, vivent et expriment leur aspiration à un cadre de vie de qualité préservé et amélioré. Les
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
KIOSSEV
Jean Godfroid a remplacé Paul Roncière à la tête du CNVVF il y a quelques mois. Il a présidé sa première remise des prix en février et porte un premier regard sur l’institution. fusions de communes ne sont pas un événement nouveau. Évidemment, quand une commune “4 fleurs” fusionne avec une commune “1 fleur” la question peut se poser au niveau du label de la commune fusionnée. Ce sujet trouvera sa solution dans la réponse que la nouvelle commune voudra bien apporter au traitement de ce qui constitue ses nouveaux quartiers, composés du territoire de la commune absorbée. Le CNVVF est, par ailleurs, contraint de tenir compte de la réforme territoriale, en particulier, de la fusion de certaines régions dans de grandes régions, comme l’Occitanie, le Grand Est ou la Nouvelle-Aquitaine, de la création de grandes métropoles, comme celle de Lyon, qui absorbent les attributions des départements. L’objectif prioritaire du CNVVF dans les temps à venir, sera d’adapter son réseau, pour l’organisation de ses concours locaux et l’attribution de ses premiers niveaux de prix, à l’évolution du paysage institutionnel local. À l’image de l’esprit de la loi, une organisation uniforme sur le territoire n’est sans doute plus envisageable. Pour tenir compte des réalités de terrain, un inventaire des situations locales est en cours, afin d’identifier les acteurs opérationnels les plus impliqués localement pour le réseau du CNVVF, avant l’adoption, courant 2020, d’un nouveau règlement national du label. LH. L’autre grande question du moment, ce sont les contractions budgétaires… J. G. Les contraintes budgétaires sont présentes à l’esprit de tous les maires. Pour autant, les dépenses de fleurissement sont à considérer comme un investissement, dont les retombées valorisent l’image de la commune et produisent à terme des ressources directes ou indirectes. Être reconnu au titre du label, c’est le signe qu’il fait bon vivre dans la commune et que la qualité de vie y est reconnue. Le label est aussi le signe, en termes de développement touristique, que la commune possède des atouts qui participent à son attractivité. Créé il y a 60 ans, le label reste toujours jeune. La meilleure preuve : de grandes villes comme Lyon et Nantes ont souhaité être labellisées et font partie de cette grande famille des Villes et Villages Fleuris, composée de 4 931 communes distinguées, 1, 2 3 ou 4 fleurs.
ZAPPING NEWS Les bienfaits des espaces verts chez les enfants
AUTOMNE 2019
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n cartographiant la présence d’espaces verts autour des maisons d’enfance d’environ 1 million de Danois entre 1985 et 2013, des chercheurs de l’université d’Aarhus ont mis en évidence que le fait de grandir entouré d’espaces verts peut améliorer la santé mentale à l’âge adulte. Les résultats révèlent que, même après avoir ajusté les données pour d’autres risques connus (statut socio-économique, urbanisation, antécédents familiaux en troubles mentaux), les enfants qui grandissent dans un quartier riche en espaces verts ont jusqu’à 55 % de risques en moins de développer des problèmes mentaux. En France, les troubles psychiatriques font partie des maladies les plus fréquentes, après le cancer et les maladies cardiovasculaires.
(1) Étude publiée fin février 2019 dans Proceedings of the National Academy of Sciences.
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Des engrais bien enrobés
L’
P.FAYOLLE
entreprise Haifa France a inauguré sa 3e ligne d’enrobage d’engrais sur son site de Lunel-Viel (34). Cet investissement d’un million d’euros permet au site de porter sa capacité de 16 000 tonnes par an d’engrais enrobé pur, à 24 000 tonnes. « Les perspectives pour l’avenir sont très prometteuses puisqu’aujourd’hui, le carnet de commandes pour l’année 2019 est rempli à 80 % », précise Haifa. L’usine française est désormais capable de produire environ un m3 de produit fini toutes les heures. La production se fait en continu toute l’année, avec une seule fermeture en été pour la maintenance. Outre la production, trois tests de qualité des produits sont réalisés sur chaque lot : le pourcentage des éléments libérés en 24 h, le pourcentage des éléments libérés à 50 % de la durée cible et un test accéléré de la durée de libération. Objectifs affichés : prédéterminer la durée de libération des produits, conserver la maîtrise interne de tests d’analyse rapides et assurer l’évaluation en continu des fabrications.
Les plantes du sans-souci
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es prochaines Journées des plantes de Chantilly (60) auront lieu du 17 au 19 mai sur le thème des « sans-souci, les vraies alliées des jardiniers ». Objectif : valoriser des « plantes peu sensibles aux caprices de la météo, pourvu qu’elles soient installées dans le sol qui leur convient ». Des plantes idéales pour le jardinier débutant, alors que les aléas climatiques sont de plus en plus marqués, précisent les organisateurs. Les pépiniéristes exposants indiqueront pour chacune de ces plantes sans-souci, l’exposition et le type de sol idéal, ainsi que la rusticité. Enfin, les responsables de ces journées précisent que ces plantes s’inscrivent dans une pratique de jardinage vertueux répondant à l’interdiction d’utiliser des produits chimiques dans les jardins des particuliers depuis le premier janvier dernier. MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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NOUVEAUTÉS VÉGÉTAUX
Fleurs latérales
Cœur abricot
HYDRANGEA ‘RUNAWAY BRIDE’
TARAXACUM PSEUDOROSEUM ‘PINK DANDELION’
Cet hybride illustre un nouveau type d’hortensias aux inflorescences latérales le long des branches ; elles apparaissent sur un bois d’1 an. Médaillé d’or au salon Florall 2019 en Belgique, il intéresse aussi par la finesse du feuillage, sa facilité d’entretien, ainsi qu’un usage intérieur/extérieur idéal pour le consommateur moderne.
Cette astéracée rare offre ses fleurs roses en auréole extérieure avec un cœur abricot (de mai à octobre) sur un feuillage vert foncé. Facile à cultiver, cette vivace est attractive pour les papillons et les pollinisateurs. Les rosettes vigoureuses conviennent pour les espaces paysagers « nature », en exposition ensoleillée, avec très peu d’entretien. Mais elles conviennent aussi pour la potée fleurie. Les fruits sont décoratifs. Hauteur : 30 cm ; envergure : 30 cm.
Pépinière De Nolf, Waregem (Belgique).
Haute tolérance au mildiou IMPATIENS WALLERIANA NEW BEACON ™ Avec cette nouveauté, PanAmerican Seed veut contribuer à relancer le marché de l’impatiens de pleine terre. Cette série est annoncée avec une forte « résistance » à Plasmopara obducens. Comme les impatiens d’autrefois, elle éclairera les zones ombragées. Elle est annoncée facile à produire. La série est disponible en coloris blanc, saumon, orange, rouge foncé, violet, corail, et deux mélanges. La commercialisation débutera surtout à partir de janvier 2020. L’obtenteur veut reverser 3 % du montant total de ses ventes à un organisme de charité. En 2020, ce sera à Osteogenesis Imperfecta Foundation, investie dans le soutien aux personnes aux os fragiles, atteints d’une maladie génétique.
Jelitto, Schwarmstedt (Allemagne).
PanAmerican Seed, Chicago (USA).
RHODODENDRON JAPONICA ‘HENDRIK WIT’ Médaillé de bronze au salon Florall 2019 en Belgique, cet azalée blanc pur et double devrait satisfaire le client par son abondante et longue durée de floraison. Le port en buisson dense s’allège par des branches plus souples et lâches. Présenté au concours (édition du printemps) par la société Albert Van Hecke, Lochristi (Belgique). 16
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
Vert citron CAREX OSHIMENSIS ‘EVERLIME’ Avec sa subtile bordure vert citron, ce cultivar est idéal pour les expositions ombrées. Intéressant aussi bien en pots qu’en pleine terre, il reste facile d’entretien et résistant. Il a reçu une médaille d’argent au salon belge Florall ce printemps 2019. De Nolf Pépinière, Waregem (Belgique).
PHOTOS : JELITTO STAUDENSAMEN; PANAMERICAN SEED; VLAM; O.MAILLARD
Blanc double
PROCESSIONNAIRE DU PIN
À l’horizontale ECHINACEA PURPUREA ‘MAGNUS’
Jelitto, Schwarmstedt (Allemagne).
Cette série de bégonias tubéreux est une nouveauté pour l’obtenteur. La firme américaine a repris les obtentions de l’entreprise familiale Golden State Bulb Growers. Elle lance 5 cultivars à fleurs bien doubles, de 5 à 13 cm de diamètre. Plusieurs bicolores font partie de la série : ci-dessus, le blanc à bordure rose, ci-dessous, le rouge foncé. Avec ses branches retombantes, la plante atteint environ 41 cm de hauteur et 30 cm d’envergure. Les semences sont enrobées. Temps de culture des jeunes plants : 7 à 8 semaines ; compter encore 9 à 13 semaines jusqu’à la vente. À la plantation, espacer tous les 25 à 30 cm. PanAmerican Seed, Chicago (USA).
Attirés et capturés !
Chair violette IPOMOEA BATATAS ‘LILA’ Cette patate douce fait partie d’une gamme de légumes racines présentés à IPM Essen 2019 en Allemagne. Ces cultivars nouveaux aux évocations de légumes anciens font fureur. Annuel, ce cultivar violet préfère une exposition ensoleillée et un sol riche. Présentée par les Ets Friederich, Sasbach (Allemagne).
La Processionnaire du Pin : si les papillons sont inoffensifs, les chenilles sont dangereuses pour l'arbre, mais aussi pour l'homme et les animaux domestiques à cause de leurs poils urticants. Avec le piège à phéromone Nufarm, spécifiquement développé pour capturer les papillons de grande taille, combiné à un gel phéromonal innovant disposé par une seringue et qui diffuse pendant 120 jours, les papillons mâles sont attirés, capturés et éliminés avant qu'ils ne s'accouplent !
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création : www.pimento.pub
BEGONIA X TUBEROSA SUN DANCER™ WHITE PINK PICOTEE
LE PIÈGE A PHÉROMONE ADAPTÉ
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Doubles bicolores
Cette lauréate du Garden Merit (AGM) de la Royal Horticultural Society a été sélectionnée parmi les plantes de l’année de l’association des plantes vivaces (PPA — Perennial Plant Association). De juillet à septembre, elle produit des fleurs à pétales bien horizontaux, aux tons rose rouge à cœur écarlate intense sur de longues tiges graciles (1 m de hauteur). Intéressante également pour la fleur à couper.
NOUVEAUTÉS MATÉRIELS Mur antibruit naturel NATURAWALL
Naturawall est un concept de mur antibruit végétalisable. Il existe deux versions : intérieur, pour un usage décoratif ou pédagogique, et extérieur pour un usage antibruit ou esthétique. Leur hauteur varie et est modulable de 1 m 20 (pour les murs intérieurs) à 4 m 50 (pour les murs extérieurs standard). Il est possible d’atteindre 15 m sur merlon ! L’avantage de ce produit est sa polyvalence (antibruit, vent, feu…) et son design végétalisé, mais désormais, il est possible d’y ajouter un chapeau anti-diffraction pour améliorer la performance du mur.
Posez-lui la question ! FERNAND
S’asseoir sur la biodiversité tout en en prenant soin BANC REFUGE (R)
Ce banc pour l’espace public lancé par Sineu Graff (Kogenheim, 67) joue un peu le rôle d’un hôtel à insecte, voire à d’autres animaux. Conçu comme un refuge pour la biodiversité, il intègre dans son assise des cases dans lesquelles les insectes pourront se réfugier et se reproduire. Différents matériaux placés dans les 15 loges aménagées sous le banc, de la
terre sableuse pour les pompiles, de la renouée du Japon (séchée) pour les mégachiles ou encore de la fibre de bois fragmentée pour les forficules : de nombreuses espèces pourront y trouver un abri. La diversité des garnitures et le type d’entaille sur les façades du banc visent tous une espèce en particulier. Les éléments naturels qui équipent le banc sont
Le désherbeur de bordure net et précis MBR 50 Le nouveau désherbeur mécanique d’Etesia (Mundolsheim, 67), est particulièrement étudié pour désherber les bordures de trottoirs et le long des murs, grâce à des protections latérales escamotables. Les brosses métalliques peuvent être remplacées par un kit en plastique pour les surfaces sensibles à l’abrasion. 6 positions de travail, largeur de travail 50 cm, moteur Honda 3,6 kW, poids 55 kg. Carter de protection acier, roues increvables. 18
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
réunis selon un principe d’éco-conception, en circuit court, en faisant appel à des artisans locaux, un institut de réinsertion de jeunes déscolarisés et un Établissement et Service d’Aide pour le Travail. La conception du Banc Refuge® respecte également l’environnement grâce à une construction pérenne en bois massif et acier traité sans produits nocifs.
La startup Promize, spécialisée dans les outils numériques, a proposé, lors du dernier SIMA, Salon international du matériel agricole, à Paris en février, 4 nouvelles applications. L’une d’elles, Fernand, a été primée au SIMA Awards. Son job ? Répondre aux questions techniques agricoles. Quand dois-je réviser le tracteur ? Puis-je faucher mes blés ? C’est très agricole, mais on peut imaginer, à terme, un outil similaire pour notre secteur !
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09/01/2019 09:20:05
PROTÉGER TECHNIQUE ALERTES au 20 avril Vigilance printanière e printemps est une période où il faut être vigilant car les conditions climatiques, généralement humides avec des températures fraîches la nuit et chaudes en journée, sont favorables au développementdenombreuxbioagresseurs.Deplus,lesjeunesfeuilles et les jeunes pousses sont très sensibles et particulièrement attractives pour un bon nombre de bioagresseurs. Par exemple, l’anthracnose du platane est très agressive lorsque les températures journalières sont en dessous de 12° C. Une attaque d’anthracnose peutengendrerdesnécrosespartiellesdesnervuresfoliaires,unechute prématurée des feuilles, partielle ou totale, puis la mort des bourgeons, des tiges et des branches. Cette maladie n’est pas à minimiser car elle peut localement impacter la santédel’arbre.Lapériode de débourrement est à surveiller ou à protéger si la situationlejustifie. Dégât d’anthracnose au mois de mai.
Tigres, pucerons et psylles
L
es tigres sont sortis de leur gîte d’hiver pour coloniser les feuilles, se reproduire, sucer le contenu cellulaire du limbe et débuter le cycle de la première génération. Ces tingides se rencontrent sur laurier-sauce, platane, amandier, poirier, cerisier, pyracanthe, pieris, chêne, etc. Elles sont à inspecter et surveiller afin de positionner, si besoin, les premiers traitements. Les premiers foyers de puceron et de psylle sont observés. Il conviendra de suivre l’évolution des foyers et d’envisager d’effectuer des lâchers d’auxiliaires qui permettraient de contrôler les populations et d’observer l’action des premiers auxiliaires autochtones (coccinelles, punaises, chrysopes, cécidomyies, etc.).
Suivre les vols de la pyrale du buis
L
es larves de pyrale du buis sont sorties de leur diapause hivernale. Elles sont très voraces et peuvent défeuiller un massif de buisentrèspeudetemps.Lavigilanceestderigueuretencasdedétection,letraitementdesbuisseraindispensable.Danstouslescas, lesuividesvolspermetdepositionnerlestraitementsauplusjuste. Lespremièrescapturessontobservéesdèsmi-avrilàdébutmai,selon la zone climatique. Il en va de même pour la mineuse du marronnierquidébutesoncycleentrele1er et20avrildechaqueannée.
P
lusieurs maladies foliaires s’observent dès avril, comme la maladie de l’œil du paon sur olivier, la maladie des taches noires du rosier, les oïdiums (ex : sur platane, rosier, fusain, laurier-ceri- Dégât de septoriose sur arbousier. se, etc.), les cloques (pêcher, frêne, etc.), le black rot du marronnier et les rouilles sous la forme de basidiospore sur les feuilles ou les aiguilles de l’hôte. Chez les rouilles, on distingue les rouilles autoïques qui affectent un seul hôte (ex : rouille du rosier, rouille du mahonia) et les rouilles hétéroïques qui affectent plusieurs hôtes comme les rouilles du peuplier et des mélèzes (ex : Melampsora larici-populi) ou la rouille grillagée du poirier. Dans le cas des rouilles du peuplier, l’infestation printanière est localisée sur les aiguilles des mélèzes. Dans celui de la rouille grillagée, elle se trouve sur les feuilles de poirier. Dans les situations d’excès d’humidité atmosphérique, certaines maladies peuvent s’observer comme les septorioses (ex : arbousier) ou les maladies foliaires du laurier-rose (ex : Ascochyta heterophoma). Selon les situations climatiques, la sensibilité du végétal et les conditions climatiques des traitements préventifs seront indispensables. En règle générale, intervenir à titre préventif ou sur des débuts de foyer permet de mieux contrôler la situation, voire de l’enrayer.
ÉRIC CHAPIN
ERIC CHAPIN
L
Maladies foliaires
Suivi biologique des galéruques
E
n mai, les larves de galéruques de la viorne et de l’orme éclosent et commencent à s’alimenter de feuilles. Les dégâts peuvent être très importants. Pour la galéruque de la viorne, les infestations répétées impactent fortement la floraison. Dans de telles situations, les suivis biologiques sont importants pour pouvoir identifier l’apparition des larves et positionner les traitements sur les jeunes stades larvaires, avant qu’ils ne dévorent l’intégralité des feuilles. Eric Chapin
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Protéger Biocontrôle
Classe:Arachnides. Ordre:Mésostigmates. Famille:Phytoséiides. Genre:Amblyseius(=Typhlodromips). Espèce:swirskii. Ici,Amblyseiusswirskiis’attaquant àunelarved’aleurode. ENTOCARE
AMBLYSEIUS SWIRSKII, acarien prédateur Spectre d’efficacité et cultures envisagées
uProies:cetacarienprédateurgénéraliste
consomme des stades immatures d’aleurodesetdeslarvesdethrips,maisaussides acariens phytophages comme le tétranyque tisserand (Tetranychus urticae), certains tarsonèmes (tarsonème commun Steneotarsonemuspallidus,tarsonèmedes serres Polytarsonemus latus), ainsi que diverspetitsinsectesetdupollen. uPrincipalesculturesconcernées:indigène du bassin méditerranéen (Israël, Italie, Chypre, Egypte), du Moyen-Orient et d’Afrique,A.swirskiivitnaturellementsur lesarbresfruitierstropicaux,lepommier, plusieurs plantes potagères, le cotonnier, des arbres et arbrisseaux sauvages. En Israël,ilesttrèsprésentsuragrumesenzone littorale. C’est un acarien commercialisé depuis2005pourlebiocontrôlesousabris 22
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
tempérés à chauds en cultures légumières (aubergine, concombre, fraisier, poivron, tomate…) ou ornementales (anthurium, bégonia, chrysanthème, dipladénia, fuchsia, gerbera, hibiscus, plantes vertes, poinsettia, rosier…), y comprisenvérandasetorangeries. uComportement : mobilité importante et recherche active de nourriture face inférieure des feuilles. Parfois, A. swirskii saisitsaproieaupassage.Pours’alimenter,il la perfore et en aspire le contenu. Il consommeaussidupollen.Lespopulationsse regroupentengénéralauniveaudesintersectionsdenervurespoursereposer.Leur couleurchangeseloncequ’ilsmangentet peuventpasserd’unblanctranslucideàun blanccrèmeoujauneopaque. uFacteursd’efficacité La croissance d’A. swirskii dépend de la température, de l’humidité relative ainsi
que de la nature et de la disponibilité en proiesetautressourcesd’alimentation. •Températures : en dehors des serres, A. swirskii ne survit pas aux hivers rigoureux dans les zones tempérées. Son développementsefaitàdestempératuresdiurnes supérieures à 20-22° C. L’éclosion des œufsrequiertunminimumthermique. À 13° C, les œufs n’éclosent pas. À 15° C, le développent de l’œuf au stade adulte dure plus de 20 jours. Ce délai diminue à 10, 7 et 5 jours, à respectivement 20, 25 et 30° C. Son développement est encore possible à 36° C, mais la durée de développement augmente à nouveau à cette températureélevée. •Hygrométrie : un faible taux d’humidité relative dans l’air a un effet néfaste sur la ponte et l’éclosion des œufs (seulement 50 % des œufs éclosent à 25° C et 63 % d’hygrométrie), la survie des larves, la
Cycle de développement d’Amblyseius swirskii à 22°C Source ‘Koppert Biological Systems’
ŒUF
0,14 mm de diamètre
PONTE
LARVE
PROTONYMPHE
DEUTONYMPHE
ADULTE
0,4 à 0,5 mm
ÉCLOSION
F.ARNOULD
REPRODUCTION
longévité à l’état adulte et la durée du cycle de développement. Cependant, les formes mobiles peuvent supporter une faible humidité relative. Sur des plantes vigoureuses et arrosées régulièrement, le microclimat à proximité du feuillage est en général plus humide que l’hygrométrie ambiante de la serre. •Proies : une ressource alimentaire suffisante est nécessaire pour assurer une croissancerapidedelapopulation. •Pollen : grâce à la consommation du pollen,A.swirskiipeuts’établiravantl’arrivée des ravageurs. On peut ainsi le lâcher d’avant l’arrivée de ses proies (aleurodes, thrips…), si les plantes sont en fleurs. Sinon, un apport de pollen est possible (par exemple,dupollendeTypha). uToxicité de substances actives : certains insecticides et/ou acaricides sont très toxiquespourA.swirskii(abamectine,pyridaben, spinosad…), tandis que d’autres, engénéralplusspécifiquesàcertainsravageursetutilisablesenP.B.I.,sontcompatibles (buprofézine, flonicamide, pyrimicarbe, pymétrozine, Lecanicillium muscarium, Paecilomyces fumosoroseus…). Desfongicidessontsansimpacts(azoxystrobine, kresoxim-méthyl…), d’autres moyennementtoxiques(fosétyl-Al…).
Cycleetconditions dedéveloppement uMorphologie
•Adulte : 8 pattes, corps pyriforme, plat et allongé, blanc à beige translucide, de 0,4 à 0,5 mm de long (les mâles sont plus petits que les femelles).
•Œuf:blanc,ovale,0,14mmdediamètre. •Larve:6pattes,légèrementplusgrandeet delamêmecouleurquel’œuf. •Nymphes (protonymphe, deutonymphe) : 8 pattes, blanc crème à jaunâtres, plusgrossesqueleslarves. uRisquedeconfusion:onpeutconfondreA. swirskii avec d’autres acariens prédateurs delafamilledesPhytoséiides,voirecertainesespècesphytophages. uCycle biologique : l’absence de diapause hivernale en serre permet d’utiliser A. swirskii en hiver. Le cycle de développementcomprend5stades:œuf,larve,protonymphe, deutonymphe, adulte. L’accouplement est essentiel à la reproduction de l’espèce. À 25 °C, les femelles adultes peuvent pondre en moyenne trois œufs par jour en se nourrissant d’œufs d’aleurodes. Le ratio de femelles est de 60-70 %. Elles pondent sur la faceinférieuredesfeuilles,souventàl’intersection des nervures ou sur les poils des feuilles (trichomes). Les larves peu-
ventsedispenser de nourriture pour passer au stade adulte. uConditionsd’utilisation:A.swirskiiestvenduseul,maispeutêtreassociéàOriusspp. Si les acariens prédateurs se nourrissent uniquementdelarvesdethrips,lespunaisesprédatricespeuventaussiconsommer desadultesetrégulerainsiefficacementle niveau de population. A. swirskii est livré sous forme de sachets à relâchement progressif (carton de 100 à 500 sachets), flacons(25 000ou50 000As/flacon),vermiculite en vrac (25 000 ou 50 000 As) ou bandes(6bandesx100mpour125000As). Effectuer le lâcher préventif dès l’apparitiondespremièresfleursdanslacultureou dèsladétectiondespremiersravageurscibles.Laquantitéàapportervariesuivantle niveau de risque, le taux d’infestation et/ oulesdégâtsoccasionnés. Jérôme Jullien http://biobestv2.firstsite.be/en/side-effect-manual https://www.koppert.com/side-effects http://e-phy.agriculture.gouv.fr(Ecoacs:effetsnon intentionnelsdesproduitsphytosanitaires).
À la lumière de nombreuses observations réalisées sur des plantes sensibles aux aleurodes, thrips, tétranyques et tarsonèmes, A. swirskii affiche des qualités indéniables : utilisation facile, adaptation rapide au milieu de culture, peu sensible aux conditions climatiques (résiste à des températures supérieures à 35°C, supporte la mise à l’étouffée des boutures), colonisation homogène des Efficacité végétaux, voracité marquée vis-à-vis des organismes nuisibles cibles (A. swirskii mange 5 à 10 potentielle proies par jour ; une femelle adulte consomme 4 larves de thrips F. occidentalis par jour), longue persistance d’action, bon rapport efficacité/prix. Dans le contexte économique et environnemental actuel, A. swirskii apparaît depuis une quinzaine d’années à la fois comme un prédateur efficace et rentable, ce qui est un gage de compétitivité pour les horticulteurs adeptes de la protection biologique et intégrée (P.B.I.). A. swirskii a une prédilection pour les œufs d’aleurodes fraîchement pondus (blancs), les larves de Stades 1er et de 2e stade. Il s’en prend aussi aux larves de thrips (celles de 1er stade lui sont plus faciles à attaqués maîtriser que celles de 2e stade qui secouent violemment leur abdomen). Dispersion Excellente en serre.
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Produire Espèce invasive
Thrips setosus, une espèce sous surveillance Cet invasif, détecté pour la première fois en France en 2014, même s’il est moins virulifère que son cousin le thrips californien, constitue une menace à surveiller en horticulture.
E
nregistré sur liste d’alerte phytosanitaire européenne de 2014 à 2018, mais désormais présent localement dans plusieurs pays de l’Union européenne, dont la France, Thrips setosus traduit, à lui-seul, deux facteurs inhérents aux invasions biologiques constatées ces dernières années sur notre continent : la mondialisation des échanges de végétaux avec l’Asie et le réchauffement climatique.
Thrips en essor
Repères Nom vernaculaire :
ThripsduJapon
Nom scientifique :
Thrips setosus
Ordre :Thysanop-
tères
Origine: Asie
orientale
Planteshôtes : 14
familles botaniques
Identification :
adultes de 1,3 mm de long, les mâles sont jaunâtres, les femelles ont le quart basal de l’aile pâle, contrastant avec la couleur brun foncé du corps et des ailes.
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Les thrips phytophages constituent une sérieuse menace en horticulture. Non seulement le niveau de population d’espèces courantes (Frankliniella occidentalis,Thripstabaci…)atendanceàprogresser en termes de fréquence et d’intensité depuis moins de 10 ans sur les cultures sensibles,àlafaveurd’uneaugmentationdes températures moyennes annuelles (hivers plus doux, début de végétation précoce, étés chauds et secs), mais plusieurs espèces ont été récemment introduites en Europe, dont certaines vectrices de virus. On peut citer le Trips thrips sud-asiatique Thrips setosus est parvispinus, jusque-là inconnu en France, identidifficile à détecter fié officiellement en Ocet à surveiller en raison citanie le 22 novembre de sa petite taille. Ici, 2018 sur Dipladenia. Ce un spécimen adulte. ravageur du feuillage, poASTREDHOR SUD-OUEST lyphage, intercepté dès exemple le cas de Thrips palmi, 1996 aux Pays-Bas et en Grèce organismedequarantaine,recherché sur fleurs coupées et plants de Gardenia venant d’Indonésie, a sérieusement par les contrôleurs des SRAL dans les marqué les végétaux : déformations, points d’entrée communautaires (PEC) épaississements et taches liégeuses sur avantledédouanementdumatérielvégétige, chute des feuilles, blocage des bour- talimportédepaystiers. geons axillaires. Autre thrips préoccupant, Heliothrips haemorrhoidalis, surtout Histoire d’une émergence en pépinières et espaces verts sur Vibur- Thrips setosus, originaire du Japon, a conum tinus. D’autres espèces nuisibles ont lonisé la République de Corée (1974), pu être interceptées ou détectées locale- puis vraisemblablement l’Indonésie ment avant leur éradication. C’est par (Sumatra, 2015) et a été détecté aux
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Etats-Unis (Michigan, 2016). En Europe, le premier signalement remonte à septembre 2014 aux Pays-Bas sur des Hydrangea destinés à la plantation, en serre comme à l’extérieur, ainsi que sur des adventices. L’origine de l’infestation pourrait être liée à des importations de boutures du Japon. Le thrips ravageur était probablement présent au moins depuis juin 2014, mais pourrait avoir été introduit auparavant. En France, la première détection date du
dité élevée, son fort potentiel de développement sous abri et sa large gamme d’hôtes. Il est cependant peu mobile. Sur de longue distance, sa dissémination est assurée par le commerce des plantes, des fleurs et feuillages coupés et par le transport de substrat ou de débris végétaux où se conservent les nymphes.
Mesures de surveillance et de lutte
Décolorations foliaires en culture d’Hydrangea sous serre.
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WIETSE DEN HARTOG - NVWA - OEPP
25 novembre 2014 sur des d’Hydrangea du Val-de-Loire, dont le matériel de multiplication provenait des Pays-Bas. Les observations suivantes ont été faites en 2015 sur la même plante hôte dans deux départements de la région PACA. Les identifications ont été réalisées par l’ANSES - Laboratoire de la santé des végétaux de Montpellier, unité de référence nationale en entomologie. Depuis, T. setosus s’est manifesté dans plusieurs régions : sur Hydrangea en Normandie, Pays de la Loire, PACA et grand SudOuest ; sur cyclamen en Ile-de-France et grand Sud-Ouest. D’autres pays de l’Union européenne ont signalé des détections de T. setosus : l’Allemagne (premier cas en 2015 sur des Hydrangea fleurs coupées), le Royaume-Uni (premier signalement en novembre 2016 sur Poinsettia), la Croatie (première détection en mai 2016 sur des Hydrangea en pot).
Polyphage et virulifère
Parasite polyphage, T. setosus pique les feuilles et les sépales, sans consommer le pollen. Il s’attaque à divers végétaux d’ornement (chrysanthème, cyclamen, dahlia, hortensia, hosta, impatiens, iris, œnothère,pétunia,poinsettia,tagètes...), à des cultures légumières et industrielles (aubergine, concombre, courge mus-
quée, igname du Japon, pois, poivron, pomme de terre, sésame, tabac, tomate…) et à des adventices (Heracleum sphondylium, Lamium purpureum, Urtica dioica…). C’est un vecteur du Tomato spotted wilt virus (TSWV), organisme nuisible réglementé dans le cadre du passeport phytosanitaire européen (PPE) et de la certification phytosanitaire à l’exportation vers des pays tiers. T. setosus provoque : taches claires, brunissements foliaires sur la face supérieure des feuilles, bronzage au revers, déformations et épaississements des tissus, puis arrêt de croissance. Mais il semblerait qu’il ne soit pas autant virulifère que le thrips californien (Frankliniella occidentalis), en raison d’une limitation de la réplication du virus. D’ailleurs, il ne transmettrait pas l’Impatiens necrotic spot virus (INSV) sur l’impatiens de Nouvelle-Guinée.
Toutes les méthodes d’observation et de lutte intégrée mises en œuvre à l’égard des thrips communs dans les exploitations horticoles, sont valables pour maîtriser les attaques de T. setosus. Pensez à scruter régulièrement la face inférieure des feuilles et les fleurs avec une loupe de poche grossissant 10 fois. Comme d’autres thrips, il est difficile à détecter et à surveiller en raison de sa petite taille. Des confusions étant possibles avec d’autres espèces lors d’un diagnostic visuel sur le terrain, mieux vaut échantillonner des spécimens adultes et les placer au pinceau dans des tubes à essai contenant de l’alcool à 10 % additionné de mouillant à 1 % (Teepol ou liquide vaisselle), avant de solliciter un laboratoire d’analyses. Cette action est fondamentale pour raisonner les interventions de lutte selon la biologie de chaque espèce, mais aussi pour satisfaire, le cas échéant, certaines exigences réglementaires, notamment l’exportation de végétaux sensibles vers des pays tiers. JérômeJullien
Eléments d’épidémiologie
T. setosus se développe sous serre et les conditions de sa survie en plein air restent à préciser en France. Cet insecte peut développer plusieurs générations annuelles et compliquer la lutte anti-thrips, actuellement fort difficile pour les horticulteurs. Si la littérature scientifique ne mentionne pas de dégâts directs ou indirects importants de cette espèce en Asie, des études ont mis en évidence sa fécon-
Thrips setosus et leurs dégâts sur fleurs de cyclamen.
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ASTREDHORSUD-OUEST
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Produire Ville de Lille
De nouvelles serres pour produire des plantes annuelles et bisannuelles La ville de Lille a décidé de reconstruire de nouvelles serres pour produire toutes ses plantes en interne. Une démarche à contre-courant de celle de nombreuses autres collectivités.
Repères Travaux
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PHOTOS : L.HESPEL
-Déconstruction des anciennesserres: 2015 -Validation dela reconstruction (surle mêmeemplacement quelesanciennes serres): août2015. -Débuttravaux: septembre2017. -Fin destravaux: mai/juin2018. Prixdestravaux (démolition, désamiantageetreconstruction des serres: environ 2,2 millions d’euros. Surfaceglobale: 3 500m² -Accèslogistiqueet livraison des plantes; -Hallde travail: 430m² -Serres:3 160m²: *Productionflorale (serretempéréeet serrefroide): 2 380m². *Conservation des collections,serresde multiplicationsetserreschaudes: 290m² * Serresdecollections ouvertesaupublicet atelierpédagogique: 410m².
Le Jardin des plantes de Lille, situé au sud de la ville, a été créé en 1948. Les serres de production des espaces verts de Lille et l’orangerie se trouventau coeur de ce parc.
D
e nombreux services d’espaces verts urbains ont arrêté de produire des fleurs pour développer le fleurissement. Soit les villes ont délégué, soit elles achètent, soit elles ne mettent presque plus d’annuelles. Depuis juin 2018, la direction parcs et jardins de Lille, désormais dénommé Nature en Ville, possède de nouvelles serres qui lui permettront de planter sa propre production dans ses 4 000 m² de massifs fleuris.
Des conditions réunies pour la reconstruction des serres
Lille possédait déjà des serres depuis 1948, mais ces dernières montraient des signes de vétusté, donc la situation devenait compliquée d’un point de vue de la sécurité. La décision a été prise de détruire ces serres. Jusqu’alors, la ville produisait 2/3 des plantes et achetait le reste à Horti-Flandre. Pour convaincre les décideurs politiques de reconstruire ces serres, la direction des espaces verts a su mettre en avant ses atouts. D’une part, des
serres avec des dispositifs technologiques permettent de produire la totalité des plantes (pour Lille, Hellemmes et Lomme), soit 200 000 annuelles et bisannuelles chaque année. La rentabilité devrait être atteinte sur 15 ans. Ensuite, cela permet de valoriser l’espace dédié aux collections, ainsi que le Jardin des plantes, qui jouxtent les serres, grâce à des événements, des ateliers… Des prêts de plantes à des associations lilloises ou pour les services de la ville lors de manifestations à but non lucratif sont possibles. Un
autre point, qui a joué en la faveur de la reconstruction des serres, est la participation de la ville au concours Villes et Villages Fleuris, et à celui de Capitale verte. Le concours Lille Capitale verte est un concours européen dont les résultats sont attendus pour 2021. « Plusieurs conditions favorables étaient réunies pour la reconstruction des serres » conclut Séverine Bachelet, responsable du Jardin des plantes de Lille.
Choisir les serres
Pour bien définir les besoins (en chauffage, ombrage…) et choisir les serres, la direction parcs et jardins et la direction de la maintenance des bâtiments ont rédigé leur cahier des charges techniques et ont rencontré plusieurs professionnels (serristes, horticulteurs, ville, lycée). Au final, des serres en plastique et en verre ont été construites, pour une surface de 3 160 m²,
avec une partie production de 2 380 m² (cf encadré “Repères”). Les cultures se font principalement dans les serres plastiques. Les espaces verts de Lille ont désormais un vrai centre de production. L’accès pour la livraison et le retrait des plantes est plus pratique. Dans la nouvelle configuration, ce centre de production dispose d’un véritable hall de travail. Auparavant manuels, l’arrosage et l’aération sont à présent optimisés. Et tout est sur le même plan. « On a changé de siècle », ironise Séverine Bachelet. « Il y a eu des périodes de doute, mais la reconstruction a été un grand soulagement et une grande satisfaction », confie la responsable du Jardin des plantes, qui poursuit : « il est important pour nous de garder les savoirs et les savoirfaire, et de les valoriser auprès du grand public ». LénaHespel
Toutes les plantes annuelles et bisannuelles sont obtenues à partir de semis, comme ici dans cette serre de multiplication.
De nombreuses plantes seront produites dans cette serre froide en plastique. Les conditions sont rustiques afin d’endurcir les plantes.
Dans cette serre atelier, des animations pour le public sont prévues. Cette serre chauffée permet aussi de conserver les plantes des collections.
Conseils pour le fleurissement en ville
Dans cette serre tempérée en verre, des tablettes ont été installées pour faciliter le travail des jardiniers.
Horti-Fleurissement-Conseils, une micro-entreprise à but non lucratif, conseille les collectivités et producteurs dans le Nord et le Pas-de-Calais afin de défendre la politique de fleurissement dans les communes, et pour informer les professionnels sur les produits végétaux horticoles de fleurissement. Cette démarche de conseil est gratuite et se revendique neutre. Les sponsors, tous obtenteurs, contribuent à un montant identique de 700 euros par an. L’entrepriseprogramme,
de manièrerégulière, desréunions entre les responsables desespaces verts devilles etdesentreprises commePanAmericanSeed, afin de présenterdesplantes adaptées au climatduNord. Mi-février2019,uneréunion était, par exemple,organiséeàLillesur lethèmedesplantes bisannuelles etdesvivaces fleuries.Lesvariétéslesplusrésistantesauxconditionshivernales ontété plébiscitées.Sur sonsiteinternet, l’entrepriseaéditéuncatalogue pour chaquesaison. MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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Produire Plante atteinte par un Fusarium, un genre de champignon.
PHOTOS : MOREL
Les principales maladies du cyclamen Dans les cultures de cyclamen, la prévention contre les maladies les plus courantes est souvent aussi efficace, voire plus, que la désinfection elle-même.
NOTRE EXPERT
Joan Verges Cyclamen Morel
Les cyclamens peuvent être touchés par diverses maladies. Sont abordées ici uniquement les maladies qui peuvent être évitées, par des mesures de prévention et de désinfection.
Fusarioses
Unecultureencontactdirectaveclesol(terre)représente un grand risque de contamination, même en l’isolant avec une bâche. En effet, 28
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même la plus efficace des désinfections n’a d’effet que sur les premiers centimètres de terre en surface. Des chlamydospores sont parfois présentes plus en profondeur et ressurgir à tout instant.Ilestfortementconseilléd’utiliserdessurfaces de culture non poreuses comme le plastique etd’éviterleboisoulaterre. Desplantesdontlesracinessontaffaibliesseront plus susceptibles d’être contaminées, même avec un taux d’infection restreint. Attention, une culture trop sèche ou trop humide affaiblit les petites racines capillaires. La prévention biologique consiste en l’inoculation d’autres champignons antagonistes qui permettent de lutter directement contre le pathogène en détruisant leursmembranescellulairesgrâceàdesenzymes ouenoccupantleurespacevitalparunecompétitionpourabsorberleurssubstancesnutritives.
Anthracnoses
Glomerella cingulata (Colletotrichum sp) est toujours très actif. Si la protection chimique est possible, elle reste coûteuse et ne garantit pas une efficacité totale. La lutte préventive doit donc être stricte. Pour éviter les infections, il est important de : • Bien nettoyer et désinfecter les surfaces de culture avant d’installer les jeunes plants ; •Utiliser un matériel propre et désinfecté ; • Installer la culture du cyclamen séparée des autres plantes hôtes potentielles ; • Si possible, éviter les cultures en extérieur avec des toiles d’ombrage (risques de pluie et d’éclaboussures) ; •Espacer suffisamment les plantes ; •Ventilerpourréduirel’humiditédanslaserre; • Maintenir la végétation sèche en utilisant des
systèmes d’arrosage adaptés (subirrigation, tapis, goutte à goutte). Durant la phase d’enracinement, les arrosages par le dessus doivent être matinaux pour faciliter le séchage des plantes durant la journée ; Les engrais à équilibre N/K2O = 1 / 2 à 1 / 3 sont conseillés. Ils permettent un endurcissement des tissus et ainsi une meilleure résistance à la maladie.
Plante atteinte par le champignon Gloeosporium.
Erwinia
Le déclenchement des attaques d’Erwinia est souvent la conséquence de variations de températures, une mise en pot trop profonde ou un engrais trop azoté. La meilleure prévention consiste en une conduite de culture équilibrée qui garantit des conditions optimales et évite les facteurs de stress. Il faut donc : • Éviter une hygrométrie et des ADT trop élevées (entre 25 et 30 °C), notamment en arrosant les plantes la nuit ; •Éviteruneirrigationirrégulière; • En période de forte chaleur, maîtriser et fractionner les apports en eau quotidiennement afin de maintenir un volume de racine constant ; • Ne pas brumiser par temps chaud pour faire chuter la température, une brumisation ne remplacera jamais un arrosage ; • Éviter les substrats trop lourds et denses et l’excès d’azote (notamment ammoniacal), ou les à-coups de fertilisation ; •Éviter les pH trop bas (<5,5); • Pour les cultures au sol (en goutte à goutte), éviter les flaques ; • Attention aux bactéries entraînées par les eaux d’écoulement qui peuvent contaminer les autres pots ; • Désinfecter les supports de culture, les outils et autres objets ;
• Isoler la culture du sol (terre). Attention, une simple bâche n’est pas suffisante car elles sont toujours perméables ; • Ne pas enterrer le bulbe trop profondément dans le substrat lors du rempotage ; • Ne pas réutiliser les pots de terre des plantes atteintes, ni le substrat (difficiles à désinfecter).
Phytophthora
Les spores de Phytophthora peuvent rester en dormance lors de longues périodes et survivre dans l’eau, le terreau, les déchets végétaux ou autres supports dans les serres. Afin d’éviter une éclosion inattendue, il est fortement recommandé d’effectuer une désinfection profonde sur les surfaces et outils de culture. Pour ceux qui cultivent au sol, rappelons qu’une désinfectiondusolnegarantitpasuncontrôletotal sur la maladie. Parfois les spores restent présentes profondément dans le sol et elles risquent
Les bactéries Erwinia peuvent entraîner des dégradations de la structure des végétaux comme des flétrissements par exemple.
à nouveau d’être transportées en présence d’eau. Une astuce est de surélever les pots avec, par exemple, un pot renversé, ou en les plaçant dans unautrecontenantd’unetailleinférieure. Une gestion optimale de son réseau d’arrosage est importante pour limiter les surplus d’eau qui amènent à des zones d’eau stagnante (capillaires bouchés, gestion du débit d’eau, apport de la quantité d’eau requise…). Attention également au manque d’eau qui peut rendre les plantes plus fragiles, donc plus sensibles à la maladie. Les racines sont les premières atteintes. Une plante à faible système racinaire a donc un risque plus élevé d’être infectée. Un ombrage correct, un substrat drainant avec un bon effet tampon, une période d’enracinement avant le desserrage, un arrosage homogène et régulier, et une fertilisation basée sur une croissance contrôlée permettent de renforcer les racines et d’éloigner la maladie.
Des systèmes de purification des eaux à base de lumière « UV » ou des injections très basses de cuivre sont utilisés pour tenter d’éliminer Phytophthora. MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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DOSSIER
Agriculture urbaine
SES PROMESSES ET SES DÉFIS 30
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
En sous-sol, sur les toits, dans des hangars, dans les tours, dans le métro… On entend souvent parler d’agriculture urbaine depuis quelques années. Ces « nouvelles » pratiques permettent de récupérer des espaces inutilisés pour produire et apporter du végétal en ville, alors que la demande en circuit court et en local augmente. Mais les défis à relever sont importants. Par Léna Hespel
«L’
agriculture urbaine cuits courts. C’est ainsi que s’est fait le retour de l’agrifait-elle partie du vé- culture en ville. » Toutes ces raisons expliquent l’essor gétal ? » s’interroge des différentes formes d’agricultures en France et à traGuillaume Morel- vers le monde (cf ci-contre les chiffres pour la France). Chevillet, responsa- Dans l’optique d’investir différents lieux de la ville et ble « végétal urbain » d’optimiser l’espace urbain, des approches très diverd’Astredhor, lors de la matinée de restitution du projet ses d’agricultures urbaines ont été mises en place. Des Techn’AU (1), organisée le 22 mars 2019 au ministère projets très high tech, comme la cité maraîchère de Rode l’Agriculture et de l’Alimentation. Il est vrai qu’au mainville font leur apparition. Composée de deux sein de l’agriculture urbaine, la production de plantes grandes tours, pour une surface d’exploitation de ornementales, si elle existe, à l’image de Plein Air Paris 1 000 m², cette ferme urbaine devait ouvrir en (article à venir dans une prochaine édition), demeure avril 2019. À une moindre échelle mais encore plus marginale. Les plantes cultivées en ville restent en ma- technologique, la Ful (Ferme urbaine lyonnaise) a déjorité des légumes et des petits veloppé un système de ferme urbaiCes pratiques fruits. Mais il semblerait que la réne le plus performant possible sur ponseà la question soit globalement permettent d’apporter 110 m². Ces concepteurs ont réalisé positive. Amener du végétal en ville, du vert dans des villes un système très léger, en hydropoy compris via des plantes maraîchènie, et sous lumière Led qui leur perqui en sont trop res, permet de reconnecter à la natumet d’empiler des bacs de culture et souvent dépourvues d’obtenir des rendements impresre les citadins, qui très souvent méconnaissent la saisonnalité des sionnants (voir page 35). À l’autre explantes cultivées. Que ce soit par l’observation, ou en trême, des systèmes plus Low Tech connaissent un reparticipant activement (au sein de jardins partagés par tour en force, comme les jardins partagés ou la culture exemple), ces pratiques permettent de recréer du lien en bac sur les toits. AgroParisTech a d’ailleurs dévelopet d’apporter du vert dans des villes qui en sont trop pé un projet de recherche de production sur les toits souvent dépourvues. (T4P, pour Toits parisiens productifs projet pilote). Mais les contraintes sont multiples : l’accès à la lumièUne pluralité de projets d’agriculture urbaine re (voir pages 32 et 33) ; la création de sols, pollués ou Autre point que souligne Philippe Morel-Chevillet, inexistants en ville (page 34) ; le recyclage des déchets chercheur à l’INRA : « Les enjeux climatiques qui con- urbains ; la fertilisation et la protection des cultures. cernent les transports, mais aussi les polémiques sur (1) Ce projet de recherche, soutenu par le ministère de l’Agriculture et l’origine des produits de l’agriculture, interrogent la so- de l’Alimentation, s’est intéressé pendant deux ans (2017-2018) aux ciété qui semble vouloir plus de transparence et de cir- freins technologiques de l’agriculture urbaine.
La perception sociale des agricultures urbaines hors-sol
C.FAIMALI
Les agricultures urbaines (AU) sont souvent plébiscitées pour leur côté « local ». Mais les consommateurs se posent de nombreuses questions quant au fonctionnement des fermes urbaines et leurs produits, notamment en ce qui concerne l’agriculture urbaine high tech, qui utilise des Led pour la croissance des végétaux, ou se passe de terre et produit en « hors-sol » en intérieur. Le côté naturel de ce type d’agriculture est souvent mis en cause. La perception de l’agriculture urbaine
par les consommateurs se confronte à plusieurs problèmes. D’une part, ils méconnaissant la manière dont sont produits fruits et légumes et nourrissent parfois de nombreux fantasmes à ce sujet. Par exemple, nombreux sont ceux qui imaginent les fraises produites en majorité en pleine terre, alors que seule une faible proportion le sont. Ce qui n’est pas synonyme de mauvaise qualité pour autant. Et, outre le moyen de production, les citadins connaissent en général peu ou pas la saisonnalité des fruits
et légumes. Dans le cadre du projet de recherche Techn’AU, une étude a été menée sur des fraises produites soit en conteneur avec système hydroponique et éclairage Led, soit en bac sur un toit avec des sols construits à partir de déchets urbains. L’une des qualités principales recherchées était le goût. Dans les deux cas, l’étude a mis en évidence une qualité sensorielle et biochimique équivalente, voire supérieure, à une production en extérieur. Il y a matière à rassurer les citoyens. MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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DOSSIER
La lumière naturelle, une limite en ville Si l’agriculture urbaine sur les toits des bâtiments permet d’avoir accès à la lumière du jour, dans les autres lieux, des parades doivent être trouvées pour pallier le manque de luminosité, du fait même de l’ombre projetée par les bâtiments en ville.
E
n champ, le problème de manque de lumière ne se pose pas. Mais l’agriculture urbaine se fait rarement en pleine terre, surtout dans les très grandes villes comme Paris. Et quand de rares terres sont disponibles, le sol est souvent trop pollué pour y cultiver fruits et légumes. C’est, par exemple, le cas du terrain récupéré par Plein Air Paris, qui cultive des fleurs dans une démarche de circuit court et de travail manuel et sans intrants. Malgré tout, des solutions doivent être trouvées pour remédier au manque de lumière.
Produire sous lumière artificielle
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© PLEIN AIR
Pour contourner le problème du manque de lumière, les agricultures urbaines qui se font en intérieur peuvent utiliser des lumières led. Leur principal avantage est que cela permet de choisir de manière précise le spectre lumineux pour une production végétale donnée. C’est le cas de l’entreprise Agricool, qui produit uniquement des fraises sous leds dans des conteneurs. La Ferme urbaine lyonnaise (Ful), qui peut produire une large gamme de végétaux, a, pour sa part, cherché le spectre lumineux le plus efficace pour chaque type de culture : persil, fraise, salade, basilic… Chaque bac de culture est éclairé avec la longueur d’onde qui assure les meilleurs rendements. Concernant l’horticulture, l’institut technique horticole Astredhor se penche souvent sur l’utilisation d’éclairagesledviadesprogrammes de recherche qui visent à optimiser
En ville, les bâtiments projettent leur ombre et gênent la croissance des végétaux.
PHOTOS : L.HESPEL ; ASTREDHOR STEPP
Capteur solaire avec 10 lentilles de Fresnel couplées à 10 fibres optiques.
Les vitres des serres empêchent une partie de la lumière solaire de passer. Des leds sont parfois utilisées en complément pour certaines cultures.
Les agricultures urbaines qui produisent des végétaux en chambre de culture utilisent des leds, comme ici à la Ful (Ferme urbaine lyonnaise).
certaines cultures (1). Mais coûteuse en énergie et non naturelle, la production sous led interroge parfois les consommateurs.
duction reste satisfaisante même à 60 % d’ombrage). Pour les fleurs, et les plants légumiers et fruitiers, l’ombre est plus problématique.
Choisir les plantes qui supportent l’ombre
Une autre solution est d’identifier les végétaux performants, même quandlalumièreestlimitée.Dansle cadre du programme Techn’AU (2), l’institut horticole Astredhor a évalué le comportement des végétaux soustroisdifférentstauxd’ombrage et sans ombrage, en 2017 et 2018. Des filets ont été utilisés pour simuler l’ombre. La première année, les taux d’ombrage testés étaient d’environ 60 %, 70 % et 90 %. Mais ils se sontrévéléstropélevés. Ils ont donc été amenés à 30 %, 45 % et 60 % la seconde année. La vingtaine de végétaux testés était répartie en quatre catégories : micro-pousses, fleurs comestibles, plantes aro-
matiques et plants légumiers/fruitiers. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les micro-pousses, dont la production est de bonne qualité même à 60 % de taux d’ombrage.Pourlesaromatiques,untaux jusqu’à 30 % donne des plantes de bonne qualité mais se complique au-delà (avec des exceptions pour la cibouledeChine,lecéleri,lecerfeuil et le persil par exemple, dont la pro-
Récupérer la lumière naturelle
L’institut Astredhor a, en parallèle, évalué des solutions innovantes apportant un complément de lumière. Il a notamment transféré la lumière
La lumière n’est pas l’unique contrainte en AU Outre le manque de luminosité, l’agriculture doit composer avec de nombreux autres freins : - le poids des substrats et l’apport de fertilisants dans les cultures (voir pages 34 et 35) ; - la pollution des sols et de l’air ; - l’accès à l’eau pour l’irrigation ; - le vent (sur les toits, dans des courants d’air…) ; etc...
Pour se développer, l’agriculture urbaine doit pourtant trouver des systèmes économiques qui soient rentables malgré ces contraintes, que ce soit pour des projets high tech ou low tech. C’est pourquoi, mettre au point un projet détaillé prenant en compte ces différents critères, se révèle incontournable.
solaire par des fibres optiques. Deux fibres ont été testées (à base de silice ou de plastique), uniquement lors de journées très ensoleillées. Mais il s’est avéré que cet outil était peu adaptéàlaproductionvégétale. Néanmoins, d’autres outils de captationetdeguidagedelalumièrenaturelle en milieu clos pourraient être imaginés. Le programme Techn’AU, qui s’est terminé cette année, pourrait être reconduit, a annoncé Franck Bourdy, chargé de mission au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, lors d’une matinée dédiéefinmars. LénaHespel (1) Programmes de recherche sur l’éclairage led : 2014-2017 : Action de l’éclairage led pour former de nouveaux produits (Horti’Led) 2018-2021 : Mise au point d’un système innovant de production de plantes horticoles (Irradiance). (2) Programme de recherche du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (20172018) sur les freins technologiques de l’agriculture urbaine. MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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DOSSIER
Quels sols pour une agriculture urbaine en circuit court ?
P.FAYOLLE
L’étalement urbain a enseveli les terres au détriment de l’espace cultivable. Les sols en ville sont soit trop pollués, soit bétonisés. L’agriculture urbaine (AU) doit créer de nouveaux substrats (ou bien s’en passer, comme en hydroponie). Approvisionnement local et recyclage des déchets urbains : la constitution de sols fait face à plusieurs contraintes.
AgroParisTech mène, depuis six ans, des essais en bacs sur les toits.
L
es matériaux utilisés d’ordinaire en horticulture, comme la tourbe ou la perlite, sont produits loin des villes. « Or dans une logique d’économie circulaire, on recherche des supports de proximité », explique Laura Bessouat technicienne d’expérimentation d’Astredhor SeineManche. L’institut technique horticole s’est donc intéressé à la constitution d’un support de culture, à partir de matériaux d’origine locale : déchets de construction et déchets verts et alimentaires.
Constituer un sol
La création d’un sol en AU prend en comptedes élémentscontraignants: • un support de culture de faible densité (pour l’installer sur ou dans des bâtiments), 34
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
Pour en savoir plus : Pour plus de détails sur les
travaux effectués par Astredhor, une synthèse du programme de recherche Techn’AU est à retrouver sur le site : https :// www.astredhor.fr/conferenceagriculture-urbaine-denouveaux-defis-techniques-arelever-33693.html. Les comptes rendus détaillés sont disponibles sur demande : info@astredhor.fr Concernantle projetT4P, lathèse de BaptisteGrard est disponible :http://www.theses.fr/226311058
•dessubstratsécologiques, • un support de culture durable dans le temps (car un réapportestcontraignant), •desproduitsd’origine locale. Dans le cadre du programme Techn’AU, Astredhor a tenté d’identifier et d’évaluer divers types de matériaux utilisables selon ces critères. L’institut s’est appuyé en partie sur le projet T4P (Toits parisiens productifs projet pilote) mené sur les toits d’AgroParisTech. La création d’un solnécessiteunmélangededeuxtypes de matériaux : des matériaux nutritifs/dégradables et des matériaux structurants. Mais les proportions des mélanges fixées pour les productions horticoles ne sont pas forcément les mêmes que pour les matériaux recyclés (propriétés physico-chimiques éloignées des standards). L’institut a donc testé différentes proportions de matériaux nutritifs/matériauxstructurants.Le mélange80%/20%al’avantaged’être léger (par rapport à un mélange 60 %/40 %) et semble donner de meilleurs résultats au niveau de la productivité (testé sur tomates et coriandre).
Recycler les déchets de la ville
Pour élaborer les sols, plusieurs sources de déchets sont possibles au niveau local, à la fois en matériaux structurants et nutritifs. En ce qui concerne la partie nutritive, ont été testés : résidus de champignonnière, substrat de micro-pousses, différents composts de bio déchets (mélangededéchetsalimentaireset déchets verts), compost de fumier,
Les déchets verts, abondants et peu coûteux, peuvent participer à la constitution de supports L.HESPEL de culture. et compost de déchets verts. Les expérimentations ont révélé des niveaux de fertilité variables entre les différents composts testés. Le compost 100 % végétal, disponible en grande quantité et peu cher, amenait à des résultats moins intéressants qu’un mélange déchets alimentaires/déchetsverts. Concernant les matériaux structurants, différents résidus de construction, disponibles en grande quantité en ville, ont été testés. L’étude a évalué du granite concassé, du béton cellulaire et des plaquettes forestières. Dans les expériences effectuées, la nature du structurant n’a pas modifié le comportement des substrats ni les niveaux de productivité. Plusieurs années d’essais seraient nécessaires pour trancher en faveur de l’un des matériaux. LénaHespel
L’hydroponie,
une agriculture urbaine à part Sur les toits, en conteneurs ou en serres, des entreprises comme Agricool ou Refarmers développent des systèmes de culture hydroponique, ce qui leur permet de se passer de terre, ressource limitée en milieu urbain.
D
epuis quelques années, un grand nombre de systèmes hydroponiques, à la fois pour les particuliers et les professionnels se développe. Pour tendre vers des systèmes autonomes, et en économie circulaire, des questions se posent sur le choix du modèle et la fertilisation à apporter.
Une diversité de cultures en hydroponie
Fertiliser les systèmes
Quel que soit le système utilisé, une fertilisation doit être apportée dans l’eaupourassurerlabonnecroissance des plantes en l’absence de sol. Dans la plupart des systèmes actuels,lanutritionestassuréepardes apports externes de sels minéraux diluésdansl’eau.Maisl’exploitation de ces minéraux est souvent néfaste pour l’environnement. Une alternative consisterait à utiliser des matériaux d’origine organique, potentiellementdisponiblesenville.C’est
ASTREDHOR SEINE-MANCHE
Les dispositifs hydroponiques se révèlent très variables. D’un côté, les systèmes avec substrat, qu’ils soient d’origine organique (comme les fibres de coco ou les écorces de pin) ou minérale (billes d’argile). De l’autre, les systèmes sans substrats : aéroponie, aquaponie, ou NFT (technique de culture sur film nutritif). L’apport de l’eau peut aussi se faire selondifférentsmodes:tables à marées, goutte à goutte ou flux continu. La présence de substrat assure une réserve d’eau et d’éléments nutritifs. Mais son renouvellement et son recyclage présentent un inconvénient dans une logique de circuit court. Les dispositifs sans substrats semblent donc être à privilégier.
ceàquois’estintéressélastationAstredhor Seine-Manche dans le cadre du programme Techn’AU (1). Trois typesdesolutionsontététestés: • un jus de bio déchets oxygéné (obtenuparpressagededéchetsorganiquescollectésenmilieuurbain); •une solution de fertilisation liquide à base de résidus végétaux ; •une solution d’engrais azoté à base d’urines humaines. Tous les tests ont été effectués sur un dispositif identique à celui utilisé par Agripolis (voir photo) pour une production de tomate et de basilic. Il en ressort que le jus de biodéchets oxygéné ne peut pas servir de fertilisant tel quel. Pour les deux produits restants, celui à base d’urine a permis d’obtenir les meilleurs résultats. Mais il nécessiterait un apport complémentaire (K+ et Ca+) pour une production commerciale. Les tests n’étant faits ici que sur un type de système et un nombre limité de solutions fertilisantes, il faudrait multiplier les dispositifs et les produits testés afin de déterminer les conditions optimales. Toutefois, l’utilisation de ces produits entraîne une forte
Dispositif hydroponique vertical mis en place à la station de Saint-Germain-en-Laye.
vigilance vis-à-vis de leur innocuité et de la qualité sanitaire des produits obtenus. LénaHespel (1) Compte rendu complet sur demande, à info@astredhor.fr
La Ferme urbaine lyonnaise, de l’hydroponie ultra-technologique Dansla chambre deculturede la Ferme urbaine lyonnaise (Ful), quinze étages sont empiléssur 5 mètres dehauteur.Lesystème fonctionne en hydroponie,mais l’eau ne reste pasàdemeure dans les pots, ce quipermetd’obtenir une structure trèslégère,et d’empilerde nombreux bacsde plantes. L’eauutiliséeestrégulièrement filtrée puisnettoyéeaux UV. Tout est optimiséaumaximum
pour chaqueplante: la ventilation, l’humidité,la durée del’éclairage, leslongueursd’onde utilisées…Le systèmeest fermé. Un robotgère lesbacs, de manièreà ce quepersonne nepénètredanslasallede cultureetn’yapportedepathogènes.Ce« plantfactory »de 110 m² affiche desrendements records : presque 80 kgpar an et parm² pour lepersil parexemple.Le tout,sansrecourir auxpesticides.
L’eau, vecteur de pathogènes, est filtrée et nettoyée aux UV avant de repartir dans les bacs de culture. MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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VENDEUR SPÉCIALISÉ H/F EN CDD
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GÉRER ALERTES en mai LE CONSEIL DU MOIS
Quelles démarches suivre aux prud’hommes ?
C
onflit autour de la rémunération, requalification en CDI d’un CDD irrégulier, indemnisation pour travail dissimulé… les causes d’un différend peuvent être multiples. La majorité des demandes font suite à une rupture de contrat de travail. Et les demandes (80 %) émanent du salarié. Si les deux parties en litige ne parviennent pas à s’accorder, l’un comme l’autre peut décider de régler le problème devant le conseil des prud’hommes.
Le droit du travail est une vraie spécialité
Dans le cas où le salarié est demandeur, il est important pour l’employeur de se faire assister d’un avocat spécialisé en droit du travail. Sinon, il risque de passer à côté de la procédure, compliquée surtout
NEUF CONSEILS À SUIVRE
Christine Bordet-Lesueur, fille d’agriculteur et avocate spécialisée. O.MAILLARD dans le secteur agricole où les contentieux sont complexes. Le droit du travail est une vraie spécialité ; la loi évolue en fonction des décisions gouvernementales. La jurisprudence évolue au gré des affaires jugées. Sur le site Internet
http://employeur.lafranceagricole.fr, l’avocate au barreau de Chartres Christine Bordet-Lesueur, également fille d’agriculteur, décrypte le parcours — étape par étape — et argumente ses préconisations. Rosanne Aries, La France Agricole
Pour bien argumenter sa position, l’employeur devrait : • répondre sous 8 à 10 jours à la 1re requête (issue amiable) ; • constituer son dossier avec un avocat spécialisé ; •ne rien oublier, donner plutôt plus de preuves que pas assez ; •nerien occulter àl’avocat; • sefairereprésenter àl’audience devantlebureau de conciliation etd’orientation(BCO) etessayer d’obteniruneentente; • devantle bureaude jugement, être présentpourentendre ; •demandersecoursà sonavocat si onne saitpasrépondre devant le tribunal(attentionauxpièges); • exécuter (payer) les décisions exécutoires, même si il y a appel ; • une affaire dure entre 8 mois et 2 ans, de la saisine au délibéré.
VOS DÉMARCHES
PENSEZ-Y
Entretien professionnel : maintenir l’employabilité de ses salariés
Droit du travail 0 806 000 126
L’
obligation de réaliser des entretiens professionnels est inscrite dans le Code du travail depuis 2014, pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, pour les salariés en poste depuis 2 ans, quel que soit leur contrat. Cette obligation comprend : • une périodicité de l’entretien obligatoirement tous les 2 ans (ou au retour de congés longue durée ou spécifiques), sauf accord collectif d’entreprise ou de branche. À cette étape, il convient de faire le point sur les dispositifs CEP (conseil en évolution professionnelle), VAE (validation des acquis de l’expérience), CPF (compte personnel de formation), et autres abondements susceptibles d’être financés par l’employeur… • un état ou bilan récapitulatif tous les six ans. Il s’agit, alors, de vérifier si les entretiens professionnels ont bien eu lieu. Le manager appréciera si la/le salarié(e) a suivi une formation, a acquis une certification (même
partielle) par la formation ou la VAE, et a bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle.
Nouveau : des pénalités
Les entreprises de plus de 50 salariés peuvent se voir appliquer des pénalités financières : • si les entretiens professionnels n’ont pas été réalisés ; • si au moins une formation de nature non « obligatoire* » n’a pas été réalisée en six ans. Le compte personnel du salarié est alors abondé jusqu’à 3 000 euros. Le versement est effectué via l’opérateur de compétences (OPCO) dont relève l’entreprise. Le salarié choisira alors lui-même une formation. À la suite d’un contrôle, à défaut du versement, l’insuffisance constatée (majorée de 100 %) sera à verser au Trésor public. Fiche sur le site www.fafsea.com O.M. *qui conditionne l’exercice d’une activité ou d’une fonction.
Un numéro unique, national : depuis ce 2 avril 2019, chaque salarié, responsable d’équipe ou employeur (en particulier dans les TPE/PME) peut faire appel à ce service gratuit* pour tout renseignement sur le droit du travail. En cas de situation trop personnelle ou trop complexe, les agents pourront demander à envoyer des informations complémentaires par email, ou sur rendez-vous. À noter : ce type de service d’appel existe déjà dans les départements et/ou régions. * Le service est gratuit, pas l’appel téléphonique
O.M. MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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Se former PAROLE D’ÉLÈVE Fanny taupin, 2e année de BTS productions horticoles au lycée Costa de Beauregard. Stage en Irlande, du 18 juin au 16 août 2018.
Une nouvelle façon de voir mon métier…
C
Cours de langue. Lætitia Doumont (au centre, en pantalon) a rencontré une grande diversité d’étudiants à l’école Oxford International de Greenwich. Une expérience riche qui lui permettra d’aider ensuite ses propres étudiants à gérer le saut dans l’inconnu que représente un stage ou un séjour à l’étranger.
I
EUROPE : élèves, profs et écoles… Tous mobiles Favoriser les expériences européennes : un premier pas vers une ouverture d’esprit indispensable dans le monde du travail pour nos jeunes ! C’est toute l’ambition des stages, échanges, journées découverte… mis en œuvre en Savoie. Virginie Siret, chargée de communication au lycée du Bocage
omment avez-vous trouvé votre lieu de stage ? Mes recherches pour partir en wwoofing (NDLR : travail ou échanges, nourri(e) et logé(e), dans un réseau de fermes biologiques) sont restées sans réponses. Un enseignant m’a alors donné l’adresse de Mary Walsh en Irlande ; j’ai reçu une réponse positive rapidement, pour le stage avec la formule en wwoofing. Qu’en retenez-vous pour votre futur projet professionnel/métier en horticulture ? Dans cetteexploitationenmaraîchagebio,j’ai apprisdestechniquesdebiodynamie,unenouvelle façon devoir le métier,car lors de mon premierstage en maraîchage, onse servaitdu tracteur obligatoirement,tandis quelà-bas, pour la production soustunnel,on n’enutilisait pas.Celam’a beaucoup inspirée. Pendantdeux mois,j’ai ainsi pu suivreles cultures du début àla fin, etvraimentm’imprégner de cequ’était le travailde maraîcher auquotidien. Est-cequecela aétécompliqué de partir? Non, trèssimple! Quelques papiersà faireremplir aumaître destageavantdepartiret passer letest delangue.Les60%dela bourse sont versésavantdepartir,etle reste auretouraprès avoir passé ledeuxième test delangueet réponduà un questionnaire. Undocumentestà rempliravecle maîtrede stageavantderentrer en Francepour expliquer ceque l’onafait. Cela a-t-il été bénéfique pour apprendre l’anglais ?Oui:2 mois,c’estleminimum pour s’améliorer. Lepremiermoisonn’estpas trop confiant,on écoute beaucoup.Après,on peut avoir desdiscussionsplusprofondes. En quoi cela a-t-il été enrichissant ? Sur lesplanshumain,culturel,etprofessionnel, j’ai rencontrédespersonnes géniales (d’autres woofers,meshôtes…).Important:ilfaut être sûrde l’endroitoùl’on vaaller.J’avais des avis trèspositifsd’anciensélèves quiyétaientdéjà allés.Lespersonnesme correspondaient,donc cela s’estsuper bienpassépour moi.
Eramus + : la mobilité concerne aussi les formateurs En stageouenformation, les enseignants peuvent se perfectionnerenlangue étrangère dans divers pays européens : Malte, Écosse, Suède, Royaume-Uni… Oudécouvrirdes entreprises étrangères. Stageprofessionnel Ainsi, Olivier Dray, enseignant enSTE (sciences et technologies des équipements) au 38
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
lycée Costa de Beauregard,a passé 15 jours en juillet2018 chez un maraîchersuédois: « En maraîchage bio,outre les techniques localesde production, j’ai puvoir uneorganisation dutravailtrès différentede la nôtre : pas d’horairespour les salariés (dumomentquele travail est fait !), un relationnel très développé entreles
employésetlesclients (laconfianceest labasedetout). Enseignantdepuis 25ans, cetteexpérience,trèsenrichissanteàtouspointsdevue, contribuera assurémentàfaire évoluer ma pratique[…]. » Cours de langue Deleur côté, deux enseignantes du lycéeontpu bénéficier d’unemobilité subventionnée,
à Londresenoctobre2018. Pendant12 jours,elles ontsuivi descoursd’anglaisàl’Oxford International de Greenwich.La mixité desétudiantsrencontrés à cetteoccasion aétéune grandesource d’échanges etun mélangeculturel riche.L’objectif à terme: aiderleursétudiantsà plonger dansl’inconnud’un stageou d’un séjour àl’étranger.
L
e lycée Costa de Beauregard à Chambéry (73) est, depuis de nombreuses années, ouvert sur le monde via des projets en lien avec divers pays : Burkina Faso, Pologne et Espagne, entre autres. Ou encore, en incitant les élèves de BTS à réaliser leur stage à l’étranger. Certains partaient en Europe, d’autres à Madagascar, en Amérique du Sud, durant quatre semaines.
BTS : neuf semaines de stage en Europe
1res bac pro : deux semaines en Espagne
En 2018, il a été décidé que les élèves des trois classes de 1re bac pro (Horticulture, Paysage et Services à la personne) bénéficieraient de cette ouverture sur l’Europe via deux semaines de stage. Préparé en amont en espagnol, chacun dans son option va rejoindre une structure ou une entreprise, à Reus, en Espagne, du 31 mars au 12 avril 2019. Deux enseignants en horticulture etenpaysageyontpréalablementpassédeuxfois 6 jours — du 22 au 26 octobre 2018 et du 11 au 15 février 2019 — au lycée IES de Jardinerie et de paysage,afindedécouvrircettefilièreetpréparer les stages. Hervé, enseignant en équipement, relatesonexpérience:«Nousavonsvisitéplusieurs entreprises : Viviers Gassó à Mont-roig del Camp sur la Costa Daurada, qui produit une gamme généraliste, ainsi que des végétaux méditerranéens et exotiques. Leur politique est axée sur le service et la qualité. Nous avons aussi été accueillis par lesservicesespacesvertsdeCambrils,VilaSecaet de Salou. Nous avons pu assister à la taille d’un palmier avec des outils manuels. Nous avons visité Riera, entreprise familiale qui produit une large gamme de légumes tels que tomates, poivrons, concombres, haricots… Durant le séjour, nous avons aussi découvert l’Institut d’Horticultura i Jardineria de Reus, et observé la pédagogie utiliséeenproductionshorticolesetenagroéquipements. Une expérience très intéressante. »
Option « Mobilité », certificat Europass
Ces élèves de 1re bac pro s’apprêtent à passer une unité facultative. Depuis 2017, le ministère de
© LYCÉE COSTA DE BEAUREGARD.
Depuisdeuxans,lelycéeaaxésonactionsurl’Europe.AvecleprogrammeErasmus+,desstagesde neufsemainesminimumsontimposésauxBTS. En 2017-2018, deux étudiants de BTS Production horticoles ont pu partir : deux mois au Portugal pour l’un et en Irlande pour la seconde (cf. le témoignage de Fanny Taupin ci-contre). Dans des entreprises horticoles, ils ont pu approfondir leurs connaissances techniques, découvrir un pays, améliorer leur pratique des langues et nouer des liens étroits avec des professionnels. Ces projets sont subventionnés et permettent aux élèves de partir pour un coût modeste. Erasmus+aaussipermisaulycéed’accueillircinq étudiants catalans, à Chambéry pendant deux mois (juin/juillet 2018), dans des entreprises du bassin chambérien : en maraîchage au Potager de Sonnaz et en paysage chez Cholat. L’occasion d’échangesrichesentreétudiantsdesdeuxpays.
Rencontre. Après un « petit déjeuner européen », plusieurs classes ont
pu rencontrer le député européen Michel Dantin. Intimidés au départ, ils ont pu échanger et ainsi préparer leur cheminement de citoyen et de futur acteur de leurs territoires.
l’Agriculture valorise les départs à l’étranger durant le bac pro, en permettant de passer une option « mobilité ». Le maître de stage à l’étranger, et un jury au retour, évaluent l’impact de l’expérience sur l’élève, qui peut obtenir des points supplémentaires à l’examen. L’ensemble de ces mobilités sera aussi reconnu via un document Europass composé, entre autres, d’un supplément au diplôme, ou d’un supplément au certificat. Élèves et étudiants peuvent ensuite l’inscrire sur leur CV comme preuve de leur dynamisme et de leur ouverture d’esprit.
Erasmus Days : les écoles s’ouvrent, elles aussi, à l’Europe
Le 12 octobre 2018, le député européen Michel Dantin et le président et directeur de la Fondation du Bocage, Jacques Siret, ont dévoilé une plaque rappelant l’ouverture sur l’Europe du lycéeetsaplacedansleprogrammeErasmus.Lelycée se positionne de plus en plus comme référence en termes de coopération internationale. Aprèsaccordetpréparation, l’Union européenne finance, pour l’année scolaire, douze mobilités pour le personnel et trois mobilités étudiantes. À cette occasion, des classes ont pu échanger avec le député Michel Dantin.
Une exposition, un petit déj…
L’établissement a participé, pour la seconde fois, aux Erasmus Days des 12 et 13 octobre 2018 en Europe. L’occasion, pour la plupart des classes, de participer à des activités préparatoires et fédératrices. Myriam Quéré, directrice adjointe du lycée, illustre quelques exemples : « Les élèves de 4e agricole ont travaillé sur des pays européens de leur choix, après avoir pris le temps de redéfinir les contours de
l’Union européenne. Ils ont fait un peu de géographie et découvert les particularités de certains pays : drapeau, hymne national, langue, monuments, spécialités culinaires. Ils ont réalisé quelques panneaux exposés dans le self en prévision d’un petit déjeuner européen. Ce fut un moment privilégié d’échanges et de convivialité entre équipe pédagogique et élèves, mais aussi de découvertes de nouvelles saveurs (dégustations à l’aveugle, devinettes…). Certains élèves avaient préparé et assuré des interventions, sur Erasmus, sur l’Union européenne, sur les élections européennes… Enfin, au CDI, une exposition autour des mobilités des étudiants et du personnel a permis à tout un chacun de se renseigner ». D’autres informations et illustrations dans un diaporama sur www.lienhorticole.fr
Pour en savoir plus Des bourses de mobilité s’échelonnent
de 170 à 370 €/mois selon le pays de destination, l’équivalence et la validation des crédits d’études (ECTS), le soutien linguistique (OLS)… Tandis que les montants des bourses pour les stages sont compris entre 320 et 520 €/mois. Un seul interlocuteur : le service des relations internationales de l’établissement de formation. https://info.erasmusplus.fr/ethttp:// www.agence-erasmus.fr/ Exemplesdemobilités,àLambesc(LH n° 1045du 7février2018) etàAngers(LH n°1073du3octobre 2018). MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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Gérer
TASCOM des paradoxes fiscaux Cette taxe sur les surfaces commerciales s’applique aux entreprises de commerce. Selon leur organisation juridique et commerciale, elle peut - dans certains cas - menacer les structures de production de végétaux. Rappel du cadre légal et des risques. Par Delphine Vernier, chargée de mission FNPHP
D
epuis la Loi du 13 juillet 1972, sont imposables à la taxe sur les surfaces commerciales dite TaSCom, les magasins de commerce de détail, quelle que soit la forme juridique de l’entreprise qui les exploite. Cette taxe est due pour les produits achetés et revendus en l’état directement au consommateur final ; elle est calculée en fonction de la surface de vente et du chiffre d’affaires hors taxe réalisé. À noter : la TaSCom ne s’applique pas aux établissements commerciaux si l’établissement a été ouvert avant 1960. Les fleuristes ou LISA/ graineterie de petite dimension (- de 400 m2) ne sont pas redevables de cette taxe. Les ventes de végétaux via une prestation de service paysage n’entrent pas en compte dans l’assiette de cette taxe.
Une TaSCom en production ?
Vous êtes producteur et faites du négoce : c’est toléré fiscalement. Cependant, votre établissement est susceptible d’être appelé à payer la TaSCom si les conditions suivantes sont réunies : • CA en négoce supérieur à 460 000€ HT; • surface de vente dédiée à ce négoce (plantes + autres produits connexes) supérieure à 400 m².
Attention à l’activité principale déclarée et son code APE
De fait, les ventes au détail des produits de l’horticulture et des pépinières issus de la production de l’exploitation agricole ne sont pas soumises à la TaSCom. En effet, les entreprises horticoles et pépinières exercent une activité de production agricole dès lors qu’elles participent ou effectuent des opérations qui s’inscrivent dans le cycle biologique de développement des plantes (code rural). Seules les surfaces de vente de produits ne provenant pas de l’exploitation sont susceptibles d’être assujetties à ladite taxe. On note bien ici l’importance de l’activité économique principale déclarée et le code APE correspondant.
Paradoxe fiscal
Certains montages juridiques de société, conseillés notamment par des centres de gestion ou des comptables dans le cadre d’optimisation foncière, sociale et/ou fiscale, induisent des paradoxes fiscaux. Par exemple, il en est 40
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
ainsi pour un producteur qui décide de créer une seconde société commerciale attenante à l’entreprise historique à activité principale agricole. La première, commercialisant la totalité de son chiffre d’affaires qualifié d’horticole, à la seconde, qui réalise du négoce complémentaire pour une vente en grande partie sur l’exploitation en vente directe. Dans ce cas, l’ensemble du chiffre d’affaires de la seconde entité relève du commerce : elle n’a pas évolué sur son organisation opérationnelle, uniquement sur sa forme juridique : elle peut se voir désormais appelée à payer la TaSCom. En l’état, il est difficile d’en obtenir l’annulation. Le Guide de la vente directe horticole, qui recense les droits protecteurs mais aussi les obligations liées à ce statut et à cette mise en
marché, explicite la notion de surface de vente au détail et l’appréciation du CA. Il s’agit de bien analyser ses risques en amont, avec ses conseils juridiques et comptables, d’organiser la vente au détail et le placement de produits sur le point de vente, et d’apporter les éléments de défense à l’avocat, le cas échéant. Important : ne pas confondre la TaSCom et la CDAC (autorisation d’exploitation commerciale), donc une demande d’activité. Nous aborderons ce point dans une édition ultérieure. • Calculs et montants de la TaSCom : voir un article complémentaire sur www.lienhorticole.fr • La FNPHP, vigilante quant aux lois commerciales émises par le gouvernement depuis les années 2000, continue à protéger la vente directe sur le lieu de production. Contact : fnphp@fnphp.fr et 01 42 38 63 63.
Situations ambiguës pour l’administration fiscale Soituneentreprisehorticoleou pépinièrequi-pourdévelopper lenégoce-décideraitdene conserverqu’uneseule structureavecactivité principaleagricole,maisavec unedoublecomptabilitéaux BA(BénéficesAgricoles)etaux BIC(BénéficesIndustrielset Commerciaux),ouimposéeen BICentotalité(positionfiscale
moinsavantageusequeleBA maisplusassuméevis-à-visde l’administration):sasituation deviendraitalorsambiguëpour l’administrationquivaanalyser l’ensembledeslatitudes permisespourlesexploitations agricoles.Ellevas’attacherà distinguerdanslesserres l’activitédeproductionbrute dunégocepur.
Desnégociationspeuvent ainsis’entreprendrequantà l’applicationdelaTaSCom surcesrecettesaccessoires et surlarequalificationde l’ensemble. D’oùdes négociationspossibles, maisaussidessourcesde désaccords,voirede redressementsfiscaux potentiels.
VENDRE CE en mai N A D N E T A L
VILLE DE MONTPELLIER
Les espaces verts en MODE PARTICIPATIF De plus en plus de collectivités proposent aux habitants de les appuyer dans leurs actions, sous différentes formes. Le fleurissement de proximité y occupe une large place.
S
i les citoyens expriment, à travers le mouvement des « gilets jaunes », la volonté de participer plus activement aux décisions de notre société, on sait que les collectivités n’ont pas attendu cette fièvre pour mettre en œuvre des projets de végétalisationdansdenombreuxservices des espaces verts. Pour ne citer que deux exemples, la ville de Montpellier (34) interpelle ses habitants :
« Ensemble, végétalisons nos quartiers ». Avec, à la clé, la distribution de « permis de végétaliser » qui donne aux habitants la possibilité d’embellir des ouvertures dans les trottoirs, des bacs remplis de terreau fourni par la villeouencoredespiedsd’arbres.
Une idée pour le milieu rural ?
La ville de Nantes a renouvelé, du 21 mars au 21 avril, l’opération « Ma
rue en fleurs ». Elle a distribué 4 000 sachetsdegrainescontenant18 espècesàtousceuxquiavaientenviedeles semersurleurespacepublicdeproximité. Des idées en fort développement dans les grandes villes, qui pourraient être relayées davantage en milieurural.Depetitescollectivitésle font déjà, alors pourquoi ne pas l’imagineràl’initiativedejardineries? PascalFayolle
Repères Ma rue en fleurs, initiative de
fleurissement participatif de Nantes, en est à sa septième édition. Le kit remis aux participants contient un sachet de graines (18 espèces, alysse, coquelicot…), un guide de plantation et un sticker à coller sur sa boîte aux lettres pour signaler la présence de graines.
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Vendre
Fleurs d’Ici, des FLEURS COUPÉES LOCALES et de saison Pour soutenir l’horticulture française, Hortense Harang et Chloé Rossignol vendent des fleurs de saison en circuit court. En deux ans à peine, Fleurs d’Ici affiche une belle progression.
O
ffrir un bouquet de roses à la Saint-Valentin en plein mois de février, ne choque plus personne aujourd’hui ! La mondialisation et l’industrialisation du marché de la fleur coupée ont conduit à des habitudes de consommation et de production en décalage total avec la réalité des saisons, comme pour nombre de fruits et légumes. Près de 85 % des fleurs coupées vendues en France – et en particulier les roses – proviennent de l’étranger, d’Afrique et d’Amérique du Sud, le plus souvent via les Pays-Bas. En moyenne, les fleurs sont coupées 10 jours avant d’être livrées, ce qui explique en partie leur courte durée de vie après achat… Fortes de ce constat, d’une envie de développer une nouvelle activité professionnelle en lien avec leur intérêt pour le végétal et plus particulièrement les fleurs, mais aussi de soutenir la production locale française, Hortense Harang et Chloé Rossignol ont décidé de créer
l’entreprise Fleurs d’Ici en 2016. « Même si de nombreuses entreprises horticoles ont mis la clef sous la porte ces dernières années, nous avons découvert qu’il existait encore sur le territoire national, des petits producteurs de fleurs coupées. Mais ils n’ont pas la capacité de fournir, à titre individuel, des quantités suffisamment importantes ni une palette assez large, ce qui leur coupe l’accès aux centrales d’achats des grandes enseignes de fleuriste et aux marchés de gros. Pour nous, cela ne constituait pas un obstacle ! », explique Hortense. Pour développer la vente de bouquets de fleurs de saisons en circuit court, les deux associées se sont inspirées de la démarche Slow Flower, développée à l’étranger depuis le début des années 2000 et qui milite pour une production locale responsable. Elles ont aussi su utiliser leurs compétences professionnelles passées, dans le secteur de la communication, du marketing et de la grande distribution. «Leprincipeestdecréerunechaînedeva-
Un réseau en pleine expansion L’évolution prometteuse de Fleurs d’Ici devrait se poursuivre car les professionnels du secteur estiment que le marché de la fleur coupée sur Internet ne représente que 3 % du marché global aujourd’hui, mais qu’il passera à 30 % d’ici 2027. Les fleuristes indépendants n’ont pas la capacité de développer seuls des outils de marketing digital. En assurant ce volet et en permettant le lien avec les producteurs locaux et les clients, la société Fleurs d’Ici leur offre ainsi la possibilité de travailler différemment, au service de la qualité et de la proximité. Les bouquets, emballés dans du papier kraft, 42
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sont livrés, autant que faire se peut, à vélo ou véhicules électriques. Le caractère durable de la démarche est mis en avant par une communication associée au bouquet. Le cœur de cible de Fleurs d’Ici concerne les entreprises et grands groupes qui s’abonnent pour fleurir leurs espaces d’accueil, à raison d’un bouquet par semaine. En complément, l’entreprise propose des bouquets pour des manifestations événementielles. Les abonnements de particuliers et les commandes ponctuelles représentent environ 20 % du chiffre d’affaires.
Les bouquets sont confectionnés par les fleuristes en s’inspirant des fleurs du moment proposées par les producteurs locaux du réseau. ISABELLE DUBOIS-DUMEE
leur pour tous. Une juste rémunération du producteur, mais aussi un prix raisonnable pour les consommateurs. Il s’agit d’offrirunproduitdequalité,respectueux d’une démarche de développement durable, alliant le respect de l’environnement, lesocialetl’économique»,expliquent-elles. L’équation est possible, en achetant des fleurs de saison, produites en plein champ ou sous abris non chauffés dans le cadre d’une gestion raisonnée et en les distribuant via un circuit court. Les économies substantielles réalisées sur les coûtsdetransportsetlabaissedecertains coûts de production (chauffage, traitements phytosanitaires) en lien avec une culture plus en phase avec les saisons, permettent de mieux rémunérer les producteurs.Laplusgrandedifficultéaétéde résoudre l’aspect logistique, car la filière est peu structurée et peu habituée à utiliserlesficellesducommerceenligne.
48 heures maximum du producteur au consommateur
Au fil des saisons, les producteurs intégrés dans la démarche alimentent la base de données digitale en fournissant des
PHOTOS : ISABELLE DUBOIS-DUMEE ; LEDAMS ; FLEURS D’ICI
LES CRÉATRICES Hortense Harang à gauche et Chloé Rossignol à droite ont créé Fleurs d’Ici pour valoriser l’horticulture.
photos des végétaux des productions du moment et en précisant pour chaque espèce disponible, les quantités et les prix. L’entreprise Fleurs d’Ici centralise les commandes et se met en relation avec les fleuristes situées au plus près du lieu de livraison,en régionparisienne,mais aussi dans 17 villes sur le territoire. En fonction de la demande, le fleuriste sélectionnelesproducteurslocauxpourconstituer le stock du moment correspondant à sa commande. Pour chaque composition, elle fera appel en moyenne à 5 producteursdifférents.«Fleursd’Icis’engagesur un style “jardin anglais”, mais pas sur une gamme précise de végétaux, pour permettre de s’adapter au plus près de la réalité de la production, précise Hortense.
LES BOUQUETS Dans les bouquets de Fleurs d’Ici, on trouve par exemple des pivoines, des mufliers, des iris et des roses, mais seulement en été.
Nous avons très peu de pertes car les quantités coupées et vendues par le producteur correspondent d’assez près à celles qui seront utilisées par la fleuriste. C’est une autre source d’économie ». Le délai entre la récolte et la livraison – proposée uniquement le jeudi et le vendredi – ne dépasse pas 48 heures et les fleurs ne passent jamais par la case frigo, ce qui garantit une grande fraîcheur au bouquet et la possibilité de proposer des variétés peu usitées dans les circuits habituels car réputées fragiles. On y trouve par exemple des pivoines, des mufliers, des iris, des tulipes, des soucis, des nigelles, des achillées, des campanules, et bien sûr des roses, mais seulement en été ! Des branches d’arbustes, magnolia,
LES PRODUCTEURS Une production de pivoines en plein champs à Étampes (91), approvisionne le réseau Fleurs d’Ici.
camélia, spirée, Nandina, symphorine ou encore houx et autres ligneux à feuillage décoratif complètent la composition et constituent une armature pérenne pour le bouquet. À peine plus d’un an après le début de la phase de commercialisation, le projet a prouvé sa pertinence avec des chiffres en constante progression ! Fleurs d’Ici affiche un million de tiges vendues en 2018, un réseau de 200 producteurs et d’une soixantaine de fleuristes indépendants à ce jour, dont beaucoup de femmes en reconversion professionnelle, particulièrement sensibles sur les questions environnementales et sociales. YaëlHaddad MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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Vendre
UN TERRARIUM ET UN CAFÉ, s’il vous plaît ! Clémentine Mitrani et Mickaël Bondon ont ouvert en 2017, dans le centre-ville de Périgueux, un magasin un peu particulier, où se mêlent restauration et vente de plantes tendance pour l’intérieur. L.HESPEL
Clémentine Mitrani et Mickaël Bondon, ont fondé Botanik Concept à Périgeux en mai 2017.
TERRARIUMS C’est leur marque de fabrique. Les deux fondateurs achètent les micro-plantes et confonctionnent à la main chaque terrarium de la boutique.
À
10 h du matin, les premiers clients arrivent pour prendre un café en terrasse afin de profiter de ce beau début de printemps. À l’intérieur, d’autres clients sirotent un café tout en demandant au barman des conseils sur une plante. Rien d’anormal dans cette boutique hybride qui mélange les genres. « On ne voulait ni ouvrir un magasin, ni un bar, donc on a fait les deux » ironise Mickaël Bondon, le cofondateur du magasin. Botanik Concept, qui fêtera ses deux ans en mai, fait partie de ces « commerces de demain » qui proposent une offre diversifiée et captent une clientèle large. Il a été élu « Green boutique 2018 » par Garden FabLab (1).
Un parcours atypique
Au sein du couple, ni l’un ni l’autre n’a étudié la botanique ou l’horticulture. Mi44
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
ckaël a arrêté la restauration il y a 14 ans avant de travailler dans le commerce. Clémentine, plasticienne et photographe, s’occupait auparavant d’un lieu culturel à Lyon. « Les plantes, c’était notre passion commune. On a commencé par faire des terrariums. Puis on en a eu tellement, qu’à un moment donné, on s’est dit qu’on devait en faire quelque chose » explique Mickaël. Ils décident alors de créer ce lieu un peu à part, qui leur correspond. Car au-delà de la vente de plantes, le petit plus, c’est l’apport de conseils. « On lit parfois n’importe quoi en conseils sur internet, et même dans certains livres récents, sur la fréquence de l’arrosage par exemple » s’étonne Mickaël. Lui, s’est formé « à l’ancienne », avec de vieux livres des années 1970-1980. Le concept de bar, de par son atmosphère
conviviale, est bien adapté à la prise de conseils. Clémentine commente « Si quelqu’un me pose des questions sur les bonsaïs, je vais le rediriger vers Mickaël. Par contre, pour des questions sur la décoration et la mise en scène, ce sera plutôt moi ».
Terrariums, succulentes, cactus…
En moyenne, la partie plantes représente 80 % du chiffre d’affaires, et le bar 20 %. Sauf l’été, où le bar prend le dessus. Les terrariums sont leur spécialité mais on trouve aussi diverses plantes tropicales, succulentes, cactus… Les plantes proviennent en majorité des Pays-Bas, sauf les micro-plantes pour les terrariums, qui viennent du Danemark, et les cactus d’Italie. Audelà de la compétitivité des prix des Néerlandais, c’est leur efficacité qui est appréciée. « Je passe ma comman-
L.HESPEL
Cette boutique, en centre ville de Périgueux, marie le végétal et la restauration.
de à 19 h le soir, le lendemain midi je l’ai reçue » précise le co-fondateur de Botanik Concept, qui déplore quand même la forte augmentation des prix aux Pays-Bas depuis début 2019. En saison, quelques fleurs, des aromatiques et tomates d’un producteur local viennent s’ajouter. Et pour le verre des terrariums, ils doivent recourir à cinq fournisseurs différents (Néerlandais et Belges) car il est compliqué d’avoir une gamme complète.
Des débuts mouvementés
Les débuts ont toutefois été un peu compliqués. D’abord, le couple a appris qu’ils allaient être parents le lendemain de l’ouverture. Puis Clémentine a subi une opération lourde l’an dernier. Mais depuis le début de l’année, tout fonctionne bien. Les articles à leur sujet dans la presse locale leur
Le succès des concepts stores Sur les réseaux sociaux, le concept store végétal a la cote. Ce genre de boutiques, qui mêlent la vente de plante avec une autre activité, se multiplie dans les villes. L’enseigne Bobart (à Paris) a, par exemple, un espace réservé aux plantes dans sa boutique ; Aux Mauvaises Graines, les plantes s’inspirent de l’univers du rock… Souvent, c’est la restauration qui est couplée aux végétaux. Surnommés « bars à plantes » ou « cafés fleuristes », on en trouve à foison dans la capitale : Fragrances, Peonies, Désirée, Les 2 au Coin… Certains y ajoutent des objets de décorations d’intérieur comme Instant Candice à Lille ou ont donné un coup de pouce. En janvier de cette année, ils ont même pu prendre trois semaines de vacances, les premières depuis l’ouverture. Léna Hespel
de la papeterie comme chez Little Liamone à Lyon. Mais il y a parfois des concepts plus surprenants encore, à l’image de What the flower à Paris. Ce lieu allie salon de coiffure et plantes d’intérieur. « On est souvent déçus par ces magasins, tempère Mickaël Bondon. C’est beau sur les photos mais quand on y va, il n’y a pas de conseils, pas d’effort de mise en scène. Ils surfent juste sur la vague ». C’est vrai que le végétal a bonne presse et permet de faire facilement de belles photos à partager sur instagram. Ceci dit, ce n’est pas une raison pour ne rien tester, on tombe parfois sur des pépites !
(1) Ce concours, en partenariat avec le Salon du Végétal et Undergreen, vise à promouvoir des initiatives commerciales audacieuses, sensibles et durables qui contribuent à (re) connecter les urbains au monde du végétal. MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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Paysage Paris, hôpital Necker
Une palette végétale taillée pour enfants malades À Paris, l’hôpital Necker a été entièrement rénové. Un jardin de près d’un hectare fait une large place à des végétaux s’accordant avec les tons de la tour Keith Haring, sauvée in extremis, au cœur du projet.
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Repères Maîtrised’ouvrage:
Assistancepublique/ HôpitauxdeParis. Maîtrised’œuvre: architectemandataire, PhilippeGazeau,pourla conceptionpaysagère, PhytoconseiletPascal Cribier,pourlaréalisation, Phytoconseilet DVAPAYSAGES,EdithVallet.Entreprise dupaysage,ID Verde, AgenceIDF Est Travaux. Montantdestravaux : 725000eurosHT.Plantations: 240arbresetcépées, 15500vivacesetarbustes. 1200 m2 degazon. Principaux fournisseurs,pépinièresSoupe,Chatelain, Lappen, Undenhoutet les producteurs regroupés au seind’Akène.
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L
e projet de jardin de l’Hôpital Necker, situé dans le XVe arrondissement de Paris, qui regroupe essentiellement des services de pédiatrie et maternité (pôle Mère-Enfant), n’est pas le chantier ayant connu le parcours le plus simple. Il n’est pas non plus le jardin le plus grand réalisé ces dernières années. Ni même celui qui a fait l’objet des plantations les plus importantes. Mais iln’enestpasmoinsintéressantàplusieurstitres. Inauguré début 2018, il est l’aboutissement d’une première esquisse réalisée en… 2003 ! À l’époque, il a été dessiné par le paysagiste Pascal Cribier et Jean-Marie David, créateur du cabinet de conseil en végétal Phytoconseil. Il faut dire que la réalisation du pôle Mère-Enfant Laennec a rencontré pas mal d’opposition, en particulier parce qu’elle a entraîné la destruction de bâtiments historiques (l’hôpital a été fondé au XVIIIe siècle). Pour faire court et ne se concentrer quesurlesespacesverts,onciteral’exempled’un des emblèmes du site, pas le plus historique, mais sa présence a directement influencé la conceptiondujardin.Ils’agitd’unetourde26mètres de hauteur renfermant un escalier, baptisée Keith Haring, du nom du peintre qui l’a décorée en 1987. Prévue en 2003 pour être conservée, elle devait disparaître dans la seconde mouture du projet datant de 2006. Mais elle a finalement été
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réhabilitée car sauvée de l’usure du temps, grâce à une opération de mécénat, dans une troisième révision de l’opération en 2012. En 2013 puis 2014, le projet va encore évoluer, avec de nouvelles versions n’incluant pas la tour, suivies d’autres la réintégrant ! Sa disparition aurait totalement changé la nature du jardin : les tons choisis par le peintre pour orner la façade de la tour ont guidé la définition de la palette végétale.
Une promenade plantée pour les jeunes malades
L’architecte ayant travaillé sur ce tortueux projet, Philippe Gazeau, a rassemblé les surfaces consacrées à l’hôpital dans un seul bâtiment, baptisé Laennec, libérant au passage un espace de plus de 9 000 m2 dont la vocation a été d’emblée de faire un jardin. « Un lieu de repos et de promenade accessible et qui offre une richesse sensorielle pour les enfants, hôtes et visiteurs » de l’établissement, précise le projet. Ce qui est bienvenu dans un site qui, non seulement accueille des malades, mais surtout de jeunes malades, donc accompagnés de leur famille. La déclivité maximale du jardin est de 3,3 mètres sur une longueur de 58 m. Auparavant, cette déclivité était traitée par des jeux de terrasses. Le choix a été fait de les traiter dans le projet en pentes douces « marquées par des buttes moelleuses
1 1. L’hôpital Necker, dans le XVe arrondissement de Paris, a été rénové. La palette végétale du jardin de près d’un hectare s’accorde avec les tons de la tour Keith Haring, au cœur du projet… 2
PHOTOS : P.FAYOLLE ET DVA PAYSAGES
2.Un petit verger de pommiers, essentiellement dotés de petits fruits, parce qu’ils sont avant tout vus par des enfants, complète les plantations près de l’héliport.
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3.L’allée de l’enfance fait l’objet de plantations d’arbres dont la hauteur s’élève au fur et à mesure que le terrain descend, pour créer une ligne d’horizon droite.
4. Un total de 240 arbres tiges, demitiges et cépées et 15 500 vivaces, couvre-sol et arbustes ont été plantés dans le jardin de l’hôpital Necker. 5.Les circulations intérieures, réservées à la promenade et la flânerie, sont doublées d’une circulation piétonne rapide, pour les urgences.
6. Les bâtiments, couverts d’une double peau de verre, ont été habillés de plantations de bambous entre les parois vitrées.
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Paysage
et parcourues par des allées. Ces vallonnements doux sont plantés d’arbres avec deux niveaux de densité, qui rappellent, à l’échelle des enfants, l’ubac et l’adret abrité et hospitalier des collines ». La circulation intérieure du jardin, réservée à la promenade et la flânerie, est doublée sur les extérieurs d’une circulation piétonne rapide, aux pentes plus rudes, mais compatible avec la vocation d’urgence du site, tout en restant accessible aux fauteuils roulants. Pascal Cribier décédé en 2015, le suivi du chantier a été assuré par Phytoconseil, avec l’appui de DVA Paysagistes, par l’intermédiaire d’Edith Vallet. La réalisation des travaux a été confiée à ID Verde. Les espaces traités ont été de différentes natures. Les bâtiments, couverts d’une double peau de verre, ont été habillés de plantations de bambous entre les parois vitrées. L’allée de l’enfance, qui longe les bâtiments côté jardin et interrompue par la tour Haring, fait l’objet de plantations d’arbres dont la hauteur s’élève au fur et à mesure que le terrain descend, de manière à créer une ligne d’horizon droite. Les jardins sont pour leur part divisés en deux sites, le grand et le petit jardin. C’est dans le premier que se trouve le plus grand dénivelé, les vallonnements entre des levées permettant de dissimuler les vues au niveau des allées recouvertes d’enrobé noir. Le projet comprend aussi une allée plantée de robiniers devant l’hôpital et une autre allée, entre deux bâtiments, plantée de paires d’arbres en différents taxons.
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Acer rouges et Forsythia jaunes
La particularité de la gamme végétale, dans le petit comme dans le grand jardin, a donc été de s’harmoniser avec les couleurs de la tour, rouge, jaune, vert tendre et bleuté. Le pourpre des Acer pseudoplatanus ‘Fairview’ lorsqu’ils bourgeonnent, ou le rouge framboise des Cedrela sinensis ‘Flamingo’, rappellent par exemple les à-plats de rouge. Des arbustes dorés, par exemple Potentilla davurica ‘Manchu’, Forsythia koreana ‘Kumsun’ ou Cotinus coggygria ‘Golden Spirit’ ainsi que les couleurs automnales des Gleditsia, Koelreuteria ou Gingko, font écho aux formes de jaune. Le tout étant accompagné de masses de vivaces et d’arbustes plantés selon des motifs or et argent, et d’arbres et arbustes comme Pyrus salicifolia ou Gleditsia triacanthos ‘Sunburst’, répartis sur l’ensemble du jardin pour lui donner une unité. Un petit verger de pommiers, essentiellement dotés de petits fruits parce qu’ils sont avant tout vus par des enfants, complète ces plantations près de l’héliport qui est venu se rajouter en fin de projet et a été réalisé en gazon renforcé, pour assurer le transport rapide des polytraumatisés. PascalFayolle 48
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7. Le jardin avant les travaux en août 2017, qui se sont déroulés jusqu’en février 2018.
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8. Le chantier en juin 2018, quelques mois après la réception des travaux. La période de confortement est prévue jusqu’à la réception définitive, en février 2020.
9.Pour mieux « parler aux enfants », ce gingko a des feuilles faisant penser aux oreilles de Shrek ! 10. L’hôpital Necker est réservé au pôle MèreEnfant, et regroupe essentiellement des activités de pédiatrie et maternité. Le jardin a été pensé pour le jeune public.
Les meilleures Viola cornuta pour le printemps et l’automne !
PAROLE D’EXPERT
« Le rendu est fidèle à ce qu’avait imaginé Pascal Cribier »
Edith Vallet, concepteur paysagiste (DVA Paysages), a repris, auprès de Phytoconseil, la maîtrise d’œuvre de réalisation du chantier.
C
e jardin, qui forme un écrin et réintroduit dans l’espace sanitaire et fonctionnel de l’hôpital un amusement naïf bien adapté au jeune public, est un projet simple mais intéressant dans les détails d’exécution. Pour l’essentiel, nous avons respecté les choix de végétaux réalisés au départ par Pascal Cribier, en faisant parfois des aménagements. Soit parce que ses choix méritaient quelques ajustements, soit parce que nous n’avons pas pu trouver les sujets en pépinière. Par exemple, Robinia pseudoaccacia ‘Tortuosa’ n’était pas disponible, nous l’avons remplacé par R.p. ‘Umbraculifera’. Les choix de végétaux ont toujours été dictés pour s’adresser à un public d’enfants. La principale difficulté pour mener à bien le chantier a plutôt été de s’adapter à deux contraintes.Lapremièreétaitquenoussommes dans un hôpital et qu’il fallait à tout prix éviter la dissémination du champignon Aspergillus. La mise en place des terres a dû se faire sans poussière, grâce à de l’aspersion et de la brumisation. L’autre difficulté a été que le nombre de plantes mises en place a été modifié en cours de projet. Il a donc fallu redéfinir tout le calepinage calculé au départ par Pascal Cribier. Et l’entreprise ID Verde a dû assurer les plantations au cordeau, ce qui s’est avéré parfois assez compliqué pour donner un rendu précis. À noter aussi que le chantier, qui a démarré en juin 2017 pour se terminer avec une réception des travaux le 28 février 2018, a parfois donné lieu à des opérations complexes, parce qu’en concomitance avec les travaux de démolition et de VRD qui ne se sont achevés qu’en décembre 2017. Mais, au final, le rendu est fidèle à ce qu’avait imaginé Pascal Cribier ! Et ce à la grande satisfaction de l’Association Les Amis de Pascal Cribier, qui veille notamment à la bonne gestionde ses œuvres.
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Végétal
Les roses, avant-gardistes de l’expérience sensorielle
Les roses… et l’éveil des sens L’interprofession Val’Hor a exploré comment l’expérience client dans un environnement favorable au goût, au toucher, ou au visuel, peut contribuer à créer de la valeur et à donner envie aux consommateurs de se rendre dans un point de vente pour acheter du végétal à croquer, à décorer, à valoriser, à humer… Odile Maillard 50
LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
D
ans un monde de plus en plus virtuel, le végétal reprend sa place ! C’est une bonne nouvelle pour nos filières. Porteur d’émotions, il renvoie à des aspirations primaires en réveillant les cinq sens. Il porte un potentield’attractivité,mêmeauprèsdes«Millennials». Danssondossier«Enquêtedevert»demars2019intitulé “Végétal : odorat, goût & toucher… éveiller les sens dans un monde connecté”, Val’Hor s’appuie sur des exemples tirésd’autressecteursd’activitéqui,enpartie,setournent vers le végétal. Nous pouvons élargir l’approche en la déclinantaveclesroses.
Podiums Rustica Les 16 valeurs sûres de 2019 Facil’Eté et Saveurs du potager
H
uit légumes délicieux et résistants, huit fleurs exceptionnelles : c’est la promesse que tiennent la revue Rustica et le distributeur de semences et plants Graines Voltz. Les abonnés de l’hebdomadaire ont reçu dans leur numéro de mars un poster recto/verso en cadeau. Également des fiches de culture (avril), des plans patrons (mai), des recettes (juin), et des informations complémentaires sur www.rustica.fr. Le poster illustré donne les descriptions synthétiques (nom latin, atouts, plantation, exposition…), et une proposition d’associations végétales. Les magasins qui commercialisent ces podiums végétaux disposent de chromos, fiches A4-A5 et roll-up… pour une action de promotion complète d’amontenaval. O.M.
Le goût des fleurs…
Dans le souci d’une alimentation plus saine, la question du goût reste fondamentale. Le goût des fleurs, au sens littéral, peut redevenir un critère d’intérêt grâce à de nouvelles façons d’utiliser le végétal. Les fleurs s’insinuent peu à peu dans les pratiques culinaires. En surfant, notamment, sur la tendance « vegan » et sur la recherche d’esthétisme des plats. Les fleurs, même non comestibles, peuvent servir à décorer les gâteaux de mariage (1). Au Danemark, une entreprise a récemment lancé une gamme gastronomique, tels que des boutons de roses ‘Rosalicious’(2), issus de la série de rosiers ‘Gourmet Roses’, série lancée par l’obtentrice danoise Rosa Eskelund (Sté Roses Forever). Dans notre édition de mars (LH n° 1083), nous présentions également la société serbo-néerlandaise Pheno Geno Roses et sa nouvelle génération de rosiers (3), pour vendre des roses comestibles ‘Taste of Love’(cf. la photo en médaillon page ci-contre).
Concours L’arbre de l’année 2019
Toucher, se faire voir…
PIERRE HUCHETTE
L’expérience visuelle et tactile, dans un monde dématérialisé mais porté sur la valorisation de soi, reprend toute sa valeur. La fleuristerie en tant que métier artisanal, joue avec les textures et des couleurs, avec une matière florale redevenue noble. Ou encore, exploitant la culture du selfie, l’entreprise de l’obtenteur anglais David Austin Roses a connu le succès sur son stand à IPM essen 2019, avec ses mannequins fleuris de roses pour se prendre en photo (ciÀ voir contre). Une vraie idée de (1)fleursnoncomesmise en scène pour réveiller tiblesendécorsde les sens en misant sur « l’exgâteauxdemariage: périence client ». Ce type d’exwww.brides.com/galpériences immersives devient lery/wedding-cakestratégique pour les points de trends-2019(en vente, comme le montre une anglais). (2)boutonsderoses étude prospective réalisée par comestibles:sur l’agence américaine Walker. www.hortipoint.nl/floCes démonstrations sont plus ribusiness/rodewijkimpactantes encore que le launches-edibleroses-from-denmark/ prix et le produit. Le dossier (enanglais). de Val’Hor n’oublie pas la par (3)sériederosiers fumerie, qui parie sur l’odorat. spécialementsélecLes parfums naturels, en partionnéspourlafleur comestible: surhttp:// ticulier issus de fleurs, d’herbes et de plantes, sont à nouwww.phenogenoroveau très présents dans cet ses.com/rosecollections/edibleunivers. Détrôneront-ils les roses%C2%AEparfums de synthèse ? collection/(enanglais) OdileMaillard
Lauréat 2018 : chêne-liège protecteur de Corse
E
n groupe (famille, classe, école) ou individuellement, dans les communes, les entreprises ou les associations, chacun peut proposer une candidature pour l’Arbre de l’année. En plus de ses caractéristiques naturalistes et esthétiques, le jury prendra en compte l’histoire même de l’arbre et de son importance — culturelle, affective, sociale, symbolique, historique… Un photographe de Terre Sauvage se ren-
dra dans chaque région afin de photographier les arbres lauréats. Les inscriptions se déroulent jusqu’à fin mai 2019. Chacun pourra voter en ligne du 13 septembre au 6 décembre. Résultats en décembre. Une belle expo photos est en place dans la gare de Lyon à Paris pour donner un maximum de visibilité à des arbres de France. O.M www.arbredelannee.com/calendrier MAI 2019 - N° 1085 - LE LIEN HORTICOLE
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Propriété de 25 ha, cherche jardinier qualifié de préférence avec référence et BTS. Vous devrez : Entretenir les pelouses, semis et traitement - Tondre avec une tondeuse hélicoïdale RAMSONS Tailler des haies d’ifs, de charmille et des topiaires - Entretenir les massifs d’arbustes - Débroussailler avec une débroussailleuse électrique - Abattre et fendre du bois, planter des arbres Entretenir le matériel. Nous proposons après vérifications et essai, un CDI. Salaire intéressant et motivant en fonction de l’expérience.
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la Commonwealth War Graves Commission est Chargée de l’entretien des tombes et monuments en hommage aux 1,7 million d’hommes et de femmes du Commonwealth tombés durant les deux guerres mondiales. La CWGC est active sur 23 000 sites dans 153 pays. Aujourd’hui, plus de 100 ans après sa fondation en 1917, la CWGC est responsable de la conservation et de l’embellissement paysager de ces sites iconiques.
Chef Jardinier d’espaCes verts h/f - ranville Vous assistez le Chef Jardinier Principale dans la direction quotidienne d’une équipe mobile d’ouvriers horticoles. Vous êtes chargés avec votre équipe de réaliser les travaux de jardinage tel que la plantation des plates-bandes, l’entretien des bordures, des massifs, des haies, des arbres et du gazon dans le respect des normes de la CWGC. Votre poste requière un bon équilibre entre la réalisation des activités de management et des travaux manuels horticoles. « vous êtes intéressé(e) ? envoyer votre lettre de motivation et votre C.v. par e-mail à l’adresse wea.jobs@cwgc.org en indiquant la référence 085fslX. nous étudions également les candidatures avec mobilité géographique. »
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LE LIEN HORTICOLE - N° 1085 - MAI 2019
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