JUILLET-AOÛT 2019
NUMÉRO 1087
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BIOCONTRÔLE
HUILE ESSENTIELLE D’ORANGE DOUCE ACARICIDE, INSECTICIDE ET FONGICIDE p.22
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DOSSIER
LES PLANTES EXOTIQUES ENVAHISSANTES L’invasion d’espèces d’un continent à l’autre est de plus en plus fréquente. Elle cause des ravages dans l’écosystème d’accueil, des risques pour la santé humaine et un impact sur l’économie. p.30
JARDINS ROSA LUXEMBURG LE FER PASSE AU VERT p.50
VENDRE
EVAL’INNOV : LES NOUVEAUTÉS À L’ÉPREUVE DU MARCHÉ p. 44
Un Eté rayonnant vous attend ! SUMMER
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ÉDITORIAL 1500avenuedelaPompignane 34000Montpellier Président,directeurdelapublication: GérardJULIENpourGroupeISA Directricegénérale:AurélieCAILLE Directeuradministratifetfinancier: Jean-MarcSTAUFFER Directeurdesrédactions : EricMAERTEN Directeurdesinformationsnumériques: YvonHERRY Chargéedecommunication: ClaireLÉTRILLART AssistantedeDirection générale: HélèneBROUILLARD.
M
CÉDRIC FAIMALI
u RÉDACTION0467504072 Rédacteurenchef:PascalFAYOLLE 0467504075 fayolle@lienhorticole.fr Chefderubrique:OdileMAILLARD 0467504079-maillard@lienhorticole.fr Rédactrice:LénaHESPEL 0467504078 -l.hespel@gfa.fr Rédacteurgraphiste FrançoisARNOULD-0467504264 francois@lienhorticole.fr
Environnement, une voie pour la filière, pas forcément royale !
u ÉDITIONDEL’INFORMATION Directeurdel’éditiondel’information: RenaudMERLAND Rédactriceencheftechnique:ChristineCOLAS Premièresecrétairederédaction: SarahLAOUBI u STUDIOGRAPHIQUE 0140227304. pole.graphique@gfa.fr uPUBLICITÉ pub@lienhorticole.fr Directricedeclientèle: ChristineBIAS-0140227022-c.bias@gfa.fr Exécution:PauletteRICHARD Annonces:0140227331-pa@lienhorticole.fr uDIFFUSION Directeurdelarelationabonnés: Jean-LouisDAUPHIN Directeurbasesdedonnées: Jean-MarieLAVIGNE
Par Pascal Fayolle Rédacteur en chef
uABONNEMENT 8citéParadis-75493Paris Cedex10.Tél.:0140227985 Fax:0140227037 Prixaunuméro:23€ Abonnement1an :159€ uCOMPTABILITÉ Chefdeservice NicoleBOGLIARI-0140227975 Comptabilitéclients Jean-MichelCOLAS-0140227943 RecrutementSylvieCOUDOIN, recrutement@gfa.fr Fondateurs:AnneliseetLéonVesper Reproductioninterditesansl’accordduLien horticoleouduCentrefrançaisd’exploitation dudroitdecopie(CFC)20,ruedesGrands Augustins75006Paris. ISSN:0293-6852. Commissionparitaire:no1223T84011. ImprimeriedeChampagne,ZIlesFranchises, ruedeL’Étoile,52200Langres. Dépôtlégal:àparution. LienhorticoleSAaucapitalde38112,25€. SIREN:916420193. Principalactionnaire: GroupeFranceAgricoleSASaucapital de10479460€. Lienhorticoleestmembred’HORTIMÉDIA EUROPEClub desleadersdelapressehorticole européenne www.hortimedia-europe.com
Originedupapier:Allemagne. Tauxdefibresrecyclées:11%. Eutrophisation:Ptot0.01kg/tonne. Cemagazineestimprimésurunpapierporteur del’écolabeleuropéen,fourniparUPMsousle N°decertificatFI/11/001.
Nos métiers doivent être portés par une politique environnementale forte
arches des jeunes pour le climat, vote en faveur des écologistes plus fort qu’annoncé dans les sondages aux dernières élections européennes, volonté des citoyens de privilégier les programmes favorisant la nature en ville pour les prochaines municipales (voir page 7)… Aucun doute : la prise de conscience de la nécessité de mieux respecter l’environnement est en marche. Le sujet est désormais incontournable. La filière appelle depuis longtemps de ses vœux cette prise de conscience et ne peut que s’en réjouir : nos métiers, qui consistent à propager le végétal et la nature partout où c’est possible, doivent être naturellement portés par une politique environnementale forte. Attention toutefois au revers de la médaille. Si les citoyens sont prompts à mettre sur un piédestal une activité, ils sont aussi capables de certaines exigences pas toujours évidentes à rendre compatibles avec celles de la productivité des entreprises. Les fleuristes le savent bien, eux qui voient fleurir dans la presse, chaque année début février, juste avant la Saint-Valentin, des reportages assassins sur les fleurs coupées, au motif qu’elles sont chargées de pesticides ou qu’elles parcourent trop de kilomètres en avion. Aussi bénéfique qu’elle soit pour nos métiers, la prise de conscience ne leur délivrera pas pour autant un blanc-seing. La volonté d’avoir plus d’espaces verts s’accompagnera aussi de celle de laisser des friches se développer sans l’intervention des professionnels. Et l’élan vers le végétal pourrait se heurter à la nécessité de lutter contre les déchets, donc de bannir les pots et autres accessoires porteurs de marketing, nécessaire pour bien vendre aux néophytes. Enfin, la volonté de consommer des produits exempts de résidus en tous genres qu’il ne sera pas toujours évident d’éliminer, devrait s’amplifier. Avec ses labels et démarches environnementales, la filière horticole a anticipé la gestion des pots plastique (page 15) et bien sûr, la réduction des phytos est en bonne voie. La route est potentiellement belle, mais n’en sera pas pour autant rectiligne ! JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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Sommaire
JUILLET-AOÛT 2019
L’événement
DOSSIER PIXABAY
Nature en ville : un appel à la végétalisation
News
Congrès FNPHP : tous les deux ans à Nantes Formationpourleschefsd’entreprise HortidatingauSalonduvégétal2019 PierreDanelon,regardsurl’horticultureornementale Distribution:Delbard2020,unnouveauconcept
Nouveautés
Végétaux Matériels
P.30 Les plantes exotiques
PIXABAYI
envahissantes
Technique
Biocontrôle. L’huile essentielle d’orange douce Diagnostic. Le cynips du châtaignier Les spécificités françaises de la réglementation phytosanitaire
Produire
Le choix du substrat pour la culture estivale
Dossier
Les espèces exotiques envahissantes : les enjeux Retour d’expérience : exemples de lutte Code de conduite professionnel pour l’horticulture ornementale
Gérer
Cesser son activité : conséquences sur l’emploi
© FREDON OCCITANIE
P.22
Seformer
Vente directe en situation réelle Palmarès du 3e concours de blog 2018-2019 Indépendant, il fait du « tree sourcing »
Vendre
Eval’Innov : un autre regard sur les nouveautés Cultiver des fleurs en pleine ville Commerce extérieur horticole : la France à la traîne
Paysage
Paris : Les jardins Rosa Luxemburg
Végétal
L’aulne de Spaeth
P.24 4
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
Lesannonces Un encart de prospection sélectif déposé sur la quatrième de couverture.
6 8 9 10 14 16 18 19 22 24 27
28 30 34 36
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NEWS L’ÉVÉNEMENT
Ville nature : il est temps de passer à l’action Lors de la journée professionnelle qui a ouvert l’événement Jardins Jardin aux Tuileries le 5 juin, Val’Hor et l’association CIBI (1), ont lancé un appel à agir pour changer le logiciel de la conception des villes, dans lesquelles le végétal doit prendre plus de place.
P
our les nombreux professionnels invités à s’exprimer lors de cet « appel à l’action pour une ville-nature », il n’y a pas de doutes possibles : nous devons aujourd’hui faire face à deux urgences, celle du climat et celle du vivant. Pour le climat, la montée des températures moyennes est une réalité. Pour le vivant, la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques a récemment fait état d’un effondrement du vivant sans précédent : un million d’espèces est menacé. Cette étude a été largement relayée dans les médias. Les insectes en général (et en particulier les abeilles), mais aussi les moineaux (près des troisquarts ont disparu à Paris), pour ne citer que ces exemples, le prouvent. « Demain, la ville devra être plus verte », estime donc Rollon Mouchel-Blaisot, préfet et directeur du programme Action Cœur de Ville, qui a signé en préambule de ce rendez-vous professionnel une convention « Action cœur de ville » avec Mickaël Mercier, président de Val’Hor. Un document qui se veut un « acte
fort pour l’intégration du végétal dans les programmes de revitalisation des centres urbains. Nous essayons de le faire dans tous les programmes que nous menons, mais nous savons que nous n’y arriverons pas seuls et qu’il y aura des réticences », a poursuivi le préfet. C’est pourtant pour lui une urgence : « si nous ne modifions pas le logiciel des aménagements urbains, nous irons vers un crash de la société. Notre rôle est donc d’informer les professionnels de ce qui se passe et de les inciter à être partie prenante pour construire un paysage plus durable », conclut-il, appelant Val’Hor à créer, dans le prochain concours des Victoires du paysage, une catégorie Cœur de ville pour montrer son implication sur ce sujet. Mais le but reste, selon lui, de montrer que « grâce au végétal, on peut transformer une ville ».
Pour que le paysage et la nature deviennent la matrice des aménagements urbains
Jean-Marc Bouillon, président d’Honneur de la Fédération française du paysage et créateur d’un fonds de dotation pour les infrastructures vertes, a tenu à expli-
Cœurs de Villes : revitaliser et reverdir les centres de villes moyennes LeprogrammeActionCœurde villeestnéd’unconstatsouligné parsondirecteur,RollonMouchelBlaisot:onaéloignéleshabitants descommercesenregroupant tropfréquemmentcesderniers dansdeszonescommerciales immensesenpériphériedesagglomérations.Celaaentraînélafragilisationàlafoisdescentres-villeset decertainespopulations,quiont dûdéserterlescœursdevillefaute depouvoiryfaireleurscourses. Surtout,cetétatdefaitagénéré unebanalisationdespériphéries urbainesetimposedesdéplacementstoujoursplusimportants 6
descitoyenspourréaliserleurs achats,enencourageantl’étalementurbain.L’objectifdeCœurde Villeestderemédieràcettesituation.«Noussommesfaceàun enjeudesociété»,aexpliquéle préfetRollonMouchel-Blaisotà JardinsJardin.L’objectifestderéinvestirlescentresdesvillesmoyennes,cellesquinesontpasde grandescapitalesrégionales,souventlesplusfragilisées.Ladémarchedoitpermettreàlafoisd’y réintégrerdescommercesde proximitéetdeshabitants,avec l’idéequecesfoyersquireviennent envillesoientintergénérationnels
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
etdiversifiésentermesdeniveau devie.Leprogrammeviseàdonner auxélusdescommunesconcernées,ellessontaujourd’hui222,des outilspourréaménagerl’espace, justementpouryrecréerdela mixité.Levégétalaévidemmentun rôleimportantàjouerdansces nouveauxaménagements,d’oùla présencedudirecteurduplanàJardinsJardin,àlafoispourlaconférencedeVal’Horl’après-midi(voir ci-dessus)etenmatinéepourprésenterlerésultatduconcours GreenBoutique,quirécompense désormaislespointsdeventeinnovantsencentre-ville,lancél’ander-
nierparFab Lab (voir sur www.lienhorticole.fr et dans une prochaine édition). LeprogrammeCœurdeville accompagnelesvillesconcernées danslareconquêtedeleurattractivitévialatransitionénergétique,le choixdenouvellesmobilitésdurables,laprotectiondelabiodiversité,etc.L’idéeestd’inventerdes villesdufuturdanslesquellesle patrimoineestrevalorisé,lenumériquedéveloppé,lebien-êtreécologiquemisenavant.Fin2018,1600 actionsavaientétésignées,elles connaîtront,danslecourantde cetteannée,leuraboutissement.
L’ÉVÉNEMENT NEWS
P.FAYOLLE
Lors de la journée professionnelle de Jardins Jardin aux Tuileries, un appel a été lancé pour des villes plus végétales. citer son action : « parler d’infrastructure verte est-il paradoxal ? Le premier terme évoque la technologie, le second se rapporte plus à la culture. Dans la logique actuelle, le logement, les actions et la technologie s’imposent au détriment de la nature. Il faut changer cette façon de faire, que le paysage et la nature deviennent la matrice des aménagements urbains, reconnecter la ville à la nature », poursuit le paysagiste qui en appelle à un « reset » du logiciel, comme on le fait sur un ordinateur pour en revenir à son mode de fonctionnement d’origine. Mais il reste optimiste. Pour lui, le partage et l’autonomie de la voiture vont désengorger les zones urbaines et libérer de l’espace pour le végétal en ville. Des lanières végétales pourront prendre la place de rues devenues trop largement dimensionnées. Daniel Breuiller, vice-président de la Métropole du Grand Paris, délégué à la mise en valeur du patrimoine naturel et paysager ainsi qu’à la politique de la nature et à l’agriculture en ville, qui a insisté sur la disparition des moineaux dans Paris, rappelle que des propositions pour transformer les autoroutes urbaines en forêts urbaines ont déjà été émises. Aujourd’hui, l’intention n’y est pas encore. Si l’on a pris conscience qu’il faudra demain imperméabiliser moins de terres urbaines, 1 500 ha de pleine terre ont encore disparu dans le Grand Paris ces dernières années. Et plus de 70 % des parisiens vivent, selon lui, dans des îlots de chaleur potentiels. « La transition
est donc une nécessité ». Et les services rendus par la nature, pourtant bon marché, ne sont pas assez mis en avant. Selon lui, la bonne nouvelle est que 60 % des Français font de la nature en ville leur priorité absolue pour les prochaines élections, les municipales de 2020. Cela devrait booster la volonté politique, première nécessité pour changer de paradigme… On pourrait ajouter à ces témoignages celui de Marion Waller, philosophe de l’environnement, qui estime que lorsque l’on disait il y a quelques années que les villes devaient connaître une restauration écologique, beaucoup de gens en riaient, ce n’est aujourd’hui plus le cas. Reste à faire des choix importants au moment d’aménager les espaces, par exemple sur les matériaux, béton ou bois ? Tout le monde est d’accord sur le fait qu’il y a urgence, en raison des signaux cités plus haut, érosion de la biodiversité et changement climatique. Mais aussi parce que moins les nouvelles générations sont élevées au contact de la nature, moins elles ont conscience de sa nécessité et de ses bienfaits. Un chercheur du Muséum d’Histoire naturelle de Paris parle d’amnésie de nature : moins elle est présente, moins elle fait partie de l’imaginaire des jeunes générations. De quoi accélérer le processus au fur et à mesure du passage des générations. À ce rythme, on ne parle plus d’urgence, mais d’une question de vie ou de mort ! Pascal Fayolle (1) Conseil international biodiversité et immobilier. JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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NEWS Congrès FNPHP : tous les deux ans à Nantes La Fédération veut être « force motrice de changement » auprès du Salon du végétal.
Vitrine des fleurs coupées au Scradh La station d’expérimentation ouvrait ses portes, le jeudi 6 juin à Hyères, aux fleuristes et acteurs du négoce. Kalanchoe en fleur coupée, culture du lisianthus en aéroponie, fleurs comestibles… Des concepts innovants qui répondent aux attentes des producteurs. 8
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
Parmi les événements participant à la vie du Salon du végétal, on comptera, en septembre prochain, le congrès de la FNPHP.
Un soutien pérennisé les années impaires
« La FNPHP fait un choix fort en tenant son congrès au Salon du Végétal pour marquer un soutien actif à ce rendez-vous majeur pour la production française », précise la Fédération. Surtout, ce soutien interviendra une année sur deux. Le
congrès aura donc lieu les années impaires à Nantes dans le cadre du Salon du Végétal et poursuivra son itinérance dans d’autres régions les années paires. Pascal Fayolle Voir aussi l’interview vidéo de François Félix, président de la FNPHP sur wwwlienhorticole.fr.
L’EARL de la Coulée rejoint Fleuron d’Anjou Dirigée par Christophe Saulais, l’EARL de la Coulée est certifiée Plante Bleue. Elle va rejoindre — à partir du 1er janvier 2020 — les douze exploitations du bassin angevin pour renforcer le pôle d’activité horticole d’ornement au sein du groupement Fleuron d’Anjou*. Basé à Sainte-Gemmes-sur-Loire — 49), elle apportera son offre de plantes potagères et aromatiques certifiées AB. Ces productions vont renforcer la mise en place d’aromatiques « prêtes à cuisiner », déjà lancée en 2019. Contact Fleuron d’Anjou : pascal.prat@fleurondanjou.fr Contact EARL de la Coulée : christophe.saulais@earldelacoulee.fr *spécialisé dans les ventes de fleurs, plantes, fruits et légumes.
O.MAILLARD
COUP D’ŒIL
P.FAYOLLE
l’ouverture du Salon, la matinée sera consacrée à des échanges sur l’économie collaborative. Puis l’après-midi, les partenaires de la Fédération seront mis en avant. En fin d’après-midi, les congressistes seront invités à l’inauguration officielle de l’Espace Concept Stores de la FNPHP. Cette initiative, qui vise à interpeller sur leurs futurs modes de distribution et de consommation des produits de l’horticulture, se prolongera sur toute la durée du Salon, permettant ainsi à la FNPHP de polariser l’attention sur trois journées. Enfin, la journée du mardi 10 se terminera avec la grande soirée VIP du Salon, à laquelle les congressistes auront un accès privilégié.
STEPHANIE MOYOU
L
es 9 et 10 septembre : telle sera la date inhabituelle du prochain congrès de la Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières. Ce congrès se tiendra à Nantes, en ouverture du Salon du végétal, qui pour sa part ouvre ses portes du 10 au 12 septembre. « Le maître mot de la FNPHP, c’est de ne pas subir et d’être la force motrice des changements qu’elle impulse pour le secteur du végétal. C’est dans cet esprit qu’elle donne rendez-vous à toutes celles et ceux qui guettent les nouveaux destins du végétal », explique la fédération. Le congrès débutera le lundi 9 septembre par une soirée de convivialité. Le lendemain, avant
Summer Trials et Carrés fleuris 2019 Plusieurs temps forts vont ponctuer l’été du distributeur de semences et jeunes plants Graines Voltz : • ouverture, en juin 2019, de la zone « Instant Chromatik », fleurie par Graines Voltz au sein du parc Terra Botanica ; • 15Juillet 2019 :ouverture des « Summer Trials», essaiscomportementauxdevariétéset nouveautés,sur le sitedeBrain-surl’Authion (49),(renseignements auprès des commerciaux); • « Carrés Fleuris », confirmés à Mulhouse (67), les 11 et 12 septembre 2019. Audrey Dubois, Tél. : 02 44 87 15 67
NEWS PLANTARIUM
Formation pour les chefs d’entreprise
V
IVEA région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) a été sollicitée pour développer une offre de formation — pour les chefs d’entreprises horticoles — qui réponde aux enjeux de la filière : concurrence très vive et évolution des modes de consommation, notamment avec le développement d’achats de végétaux par abonnement… Suite à un appel d’offres, deux organismes ont été retenus pour construire ensemble un dispositif combinant les modes présentiel et à distance. L’offre se déroulera sur la région AURA dès l’automne 2019. Le groupe de stagiaires se retrouvera durant quatre journées. Un temps intermédiaire de 2 heures, piloté à distance, permettra une mise en pratique des acquis des deux premières journées, chacun (e) sur son entreprise.
Être en capacité de proposer
L’objectif : capitaliser les premiers enseignements de cette formation pour la démultiplier ensuite, en 2020, auprès du plus grand nombre d’horticulteurs. Elle s’inscrit dans une démarche régionale de travail sur deux axes : • Interroger le modèle économique de son entreprise : outil de pilotage, identification des enjeux de la filière, des mécanismes des marchés, diagnostic de son environnement, capter l’évolution de la demande client pour être en capacité de proposer. •Investirlasphèrecommercialepourfidélisersaclientèle:comprendrelarelationclients,instaurer undialogueconstructif, construire sonargumentaire… Renseignements:FranckPradel,f.pradel@vivea.fr
Plantarium : le vert, c’est pour tous !
L
e salon néerlandais de la pépinière lancera la saison des salons d’automne, du mercredi 21 août au vendredi 23 août*. À nouveau cette année, le salon se tiendra juste à côté des locaux de Groen-Di-
rekt, à Boskoop. Parmi les tendances, les exposants devraient proposer des solutions pour un jardin facile quasi sans maintenance, avec un choix de végétaux à croissance lente, et tout ce qui peut don-
ner envie de végétal. En 2018, le salon avait reçu 11 000 visiteurs venus de 44 pays, relataient les organisateurs. *de 8 à 17 heures les mercredi et jeudi, et de 8 à 16 heures le vendredi. Informations sur www.plantarium.nl
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JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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NEWS JUSQU’AU 3 NOVEMBRE
Festival int. des jardins
Chaumont-sur-Loire(41) Tél. : 02 54 20 99 22
Favoriser les installations et les reprises d’entreprise.
www.domaine-chaumont.fr
26 JUIN
Villenave-d’Ornon (33)
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26 ET 27 JUIN
Journées pro chez Jost
Molsheim (67). Les 60 ans du groupe Jost, rendez-vous du Grand Est pour les matériels et fournitures en horticulture et paysage. Tél. : 03 88 38 32 99 portes.ouvertes@jost-sa.com
4 JUILLET
Portes ouvertes du Ratho Brindas(69)
ratho@astredhor.fr
31 AOÛT AU 29 SEPTEMBRE
34e festival « Dahlias et jardins »
Coutances(51) Concours de dahlias, jardins thématiques réalisés par les élèves, essais variétaux. Le 19 septembre : conférence “Les plantes en voyage” par la SNHF. Tél. 02 33 19 41 10
L
es responsables qui envisagent de céder leur entreprise, et les candidats à l’installation peuvent prendre un premier contact lors d’un “Horti dating”, le mardi 10 septembre*, au Salon du végétal à Nantes (44). Les organisations professionnelles** qui coorganisent ces rencontres proposent : • aux personnes qui souhaitent s’installer en horticulture ornementale de venir rencontrer des entreprises au profil très varié : horticulture, pépinière, entreprise familiale ou avec plusieurs dizaines de salariés… • aux entreprises en réflexion de transmission*** qui cherchent
HORS FRANCE 20 AOÛT
Florall
Waregem (Belgique) Salond’automnepourlesplantes ornementalesetde lapépinière Waregem Expo
Réserves carbonées chez les ligneux
LowerWithington(Angleterre) Salondel’horticulture
Le groupe d’études de l’arbre (au sein de l’INRA) organise un séminaire sur l’arbre et l’arbuste face aux changements climatiques et aux atmosphères urbaines*. Interdisciplinaire, le colloque abordera notamment les mécanismes biologiques de gestion du carbone par la plante, les conséquences dans la gestion des arbres et arbustes en conditions spécifiques, les aspects les plus récentes de la recherche, et les applications potentielles.
Tél. : +44 14 77 57 13 92 www.fouroaks-tradeshow.com Agenda plus complet sur www.lienhorticole.fr
Renseignements et inscriptions : Gilles Galopin, Tél. : 02 41 22 54 30
www.florall.be
21 AU 23 AOÛT
Plantarium
Boskoop(Pays-Bas) Salonint.desplantesdepépinière Tél. : +31 (0) 172 235 400 www.plantarium.nl
3 ET 4 SEPTEMBRE
Four Oaks Trade Show
10
Un “Horti dating” sera reconduit à Nantes en septembre prochain pour les entreprises et candidats concernés par la cession/reprise et installation. des repreneurs ou des associés à court ou moyen terme d’avoir un premier échange avec des candidats potentiels.
7 minutes, et plus…
Les rencontres auront lieu dans un espace dédié, aménagé pour assurer la confidentialité des conversations. Les échanges candidats/entreprises durent 7 minutes, pendant lesquelles chaque partie expose son projet. Il s’agit d’une première prise de contact pour savoir si les
profils peuvent « matcher ». Chacun est libre, par la suite, de poursuivre les échanges engagés. Inscription et renseignements : Aurélie Andriot, Tél. : 02 41 18 60 56 ou arfho@pl.chambagri.fr. * À partir de 14 heures.
O.M.
**L’Arfho (Association régionale de la filière horticole ornementale), le BHR (bureau horticole régional), la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, en partenariat avec l’Apecita. ***Cette session sera ouverte aux entreprises nationales. Mais le nombre de places étant limité, les entreprises des Pays de la Loire seront prioritaires.
Les Rendez-vous de l’emploi O.MAILLARD
Portes ouvertes au GIE Fleurs & plantes du SO
ARFHO
Horti dating au Salon du végétal 2019
EN FRANCE
*À Agrocampus Ouest d’Angers (49), du 23 au 25 octobre 2019.
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
Jobagri.com*, le site d’emploi dédié aux professionnels du secteur agricole, est la version digitale qui complète le service « annonces emploi » du Lien horticole. Spécialisé, Jobagri.com est un outil qui a pour vocation d’attirer de nouveaux talents vers tous les métiers de l’agriculture. L’équipe sera présente, pour la première fois et à deux titres, au cœur du Pôle « Formations Emplois », durant le Salon du végétal 2019 à Nantes (44), du 10 au 12 septembre 2019. Jobdatings Jobagri.com sera partenaire du jobdating, organisé par l’Apecita des Pays de la Loire. Il s’agit de premiers contacts, en entretiens courts (15 minutes environ) entre recruteurs et personnes en recherche de poste, de stage ou de travail en alternance. Une plate-forme numérique sera mise en ligne
prochainement, mais vous pouvez dès à présent vous inscrire en contactant le bureau à l’adresse mail angers@apecita.com, ou par tél. : 02 41 18 60 19.
Bourse à l’emploi Jobagri.com sera coorganisateur d’une bourse à l’emploi, avec l’Apecita Pays de la Loire. Cette bourse à l’emploi permet d’optimiser la visibilité des offres auprès des candidats. Si vous avez besoin de recruter : déposez vos offres dès à présent via contact@jobagri.com ou par téléphone : 04 11 28 19 04, puis sur place durant le salon. Les stands des deux actions sont annoncés dans le hall 3, pôle « Emplois Formations ». Par ailleurs, au cœur de ce pôle, ateliers et conférences aborderont différentes thématiques autour du recrutement, de l’alternance, de la reconversion, de l’insertion et des formations.
NEWS
FETE D’ÉTÉ 12 SEPTEMBRE
Journées portes ouvertes du réseau Astredhor Entre mai et novembre, les différentes stations d’expérimentations du réseau organisent des journées pour présenter leurs résultats aux professionnels.
Venez fêter l’été à Beauvais et laissez-vous inspirer ! -
Les stations ouvrent leurs portes comme chaque année pour présenter les résultats des expérimentations. V.VIDRIL
L’
objectif des journées portes ouvertes, qui ont lieu chaqueannéedanslesdifférentes stations du réseau Astredhor, est àlafoisladiffusiondesrésultatsdes expérimentationsencoursetdefaireremonterlesbesoinsduterrain. Le GIE fleurs et plantes de Bordeaux ouvreleballemercredi26juin2019 pour une journée porte ouverte où serontabordéslesthèmes:lepotentieldesLEDenculturesspécialisées, la multiplication en pépinière, etc. Sont aussi prévues une présentation d’un jardin d’essai sur le bégonia et des rencontres autour des essaisencours(thédecompost,thrips et huiles essentielles, biotisation, stimulationetpiégeagemécanique, nouveauxconceptsdevente,etc.). 71 avenue Edouard Bourlaux 33882 VILLENAVE D’ORNON ; gie.fp.sudouest@astredhor.fr Inscription avant le 20 juin. Gratuit pour les adhérents/50 euros pour les non adhérents.
Astredhor AuvergneRhône-Alpes
La station du Ratho (à Lyon) enchaîne la semaine suivante, le jeudi 4 juillet. Les thématiques “biostimulants et stimulation de défense des plantes”, ainsi que “dipladenia enbiocontrôle”sontnotammentau programme. Des présentations des
Inscrivez-vous maintenant: www.ververexport.fr/evenements
innovationsvégétalesparlesobtenteurs sont également prévues, ainsi que des visites d’essais du Ratho et du Serail (lumière diffuse en horticulture et maraîchage, sonde d’irrigation connectée, etc.) et banc d’essaibégoniaetlavande. 135 chemin Finday 69126 BRINDAS ; ratho@astredhor.fr
Astredhor Sud-Ouest
Dahlias et autres Bulbes d’Été Trams d’Été : massifs d’été clé en main Plantes d’Été Plantation Mecanisée des lis et dahlias
Inscription avant le 26 juin. Gratuit pour les adhérents/30 euros pour les non adhérents.
21/22/23 août 2019
Astredhor Loire-Bretagne
Boskoop/Holland
Vient ensuite la station Centre Valde-Loire le vendredi 6 septembre. Domaine de Cornay 45590 SAINT-CYREN-VAL ; cdhr@astredhor.fr
La station Pays de la Loire fera ses journées portes ouvertes les 24 et 25septembre.
Enregistrez votre visite par Internet et gagnez du temps à l’entrée.
1, rue des Magnolias 49130 LES PONTS-DECE ; arexhor.pl@astredhor.fr
INNOVATION
Astredhor Méditerranée
Comme chaque année, le ScradhAstredhor Méditerranée est la dernière station à ouvrir ses portes. Cette année, ce sera le jeudi 14 et vendredi 15 novembre. 727, avenue Alfred Decugis 83400 HYERES ; scradh@astredhor.fr
La première journée “serres ouvertes”auCREAM(ex-CREAT)aquantà elledéjàeulieumardi28mai2019. Léna Hespel Dates en attente pour les stations STEPP, CATE, Seine-Manche et Est-Horticole.
JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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NOUVEAUTÉ INSPIRATION
WWW.PLANTARIUM.NL
NEWS ZAPPING Jardins Jardin : une édition de transition ? Journée professionnelle pluvieuse, exposants moins nombreux : la manifestation semble marquer le pas. l’hiver dernier seulement, a ralenti le processus de prise de contact permettant d’optimiser la participation des professionnels au rendez-vous grand public annuel du jardin. Elle promet une plus grande créativité l’an prochain. On doit cependant noter la très bonne qualité générale des conférences proposées lors de la journée professionnelle, malgré le temps excécrable, et le niveau général des jardins réalisés par les concepteurs.
Une pluie de récompenses
Avant la manifestation, on connaissait déjà le lauréat du prix « Nature en ville » décerné par Hortis à Végéto (voir notre précédente édi-
Le paradis, une partition classique bien interprétée
Y. HADDAD
Le Festival international des Jardins de Chaumont-sur-Loire a ouvert ses portes fin avril.
Paradis Tropical : le voyage vers un paradis tropical, le jardin du singapourien John Tan. 12
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
F. ARNOULD
À
l’heure où ces lignes sont écrites, la manifestation n’a toujours pas refermé ses portes et il est difficile d’anticiper ce que sera la fréquentation de Jardins, Jardin aux Tuileries, qui a eu lieu du 6 au 9 juin, avec une journée professionnelle en ouverture le mercredi 5 juin. Mais une chose est sûre, le nombre de jardins qui ont été présentés au public, et d’exposants avec lesquels ils ont pu échanger semblait en légère érosion. Un ralentissement que la nouvelle commissaire générale, Sylvie Gaudy, avait anticipé : le fait que sa structure, Reed Expositions France, ait repris l’organisation de la manifestation dans le courant de
« Robinson des villes ou la possibilité d’un rêve », le jardin réalisé par Pierre-Alexandre Risser à obtenu le Prix Daum de la créatrion paysagère. tion page 6). Le Prix de la création paysagère pour les grands jardins, appelé Trophée Daum, est revenu à Pierre-Alexandre Risser pour « Robinson des villes ou la possibilité d’un rêve » (voir notre vidéo sur www.lienhorticole.fr). Le coup de cœur de la création paysagère a été décerné au jardin de la maison Cha-
I
nauguré début mai, le Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire avait pour thème cette année « Jardins de Paradis ». S’il pouvait sembler quelque peu classique, les interprétations apportées par les concepteurs pour cette 28e édition ont été variées et bien souvent originales. Une diversité présente tant sur le plan de la conception des jardins que de la palette végétale ou de la composition deséquipesdeconcepteurs.Ausein des Cartes Vertes de l’année, le « Voyage vers un paradis tropical » de John Tan, paysagiste singapourien de renom, s’inspire du Koru qui désigne, pour les Maoris, le mouvementquedécritlafrondedefougère argentée lorsqu’elle se déploie. Il symbolise le retour au commencement, une nouvelle vie, une nouvelle étape, la perfection, la renaissance, l’éveil, l’apprentissage, le rajeunissement et la paix. Accueilli par un paysage de jungle originelle, levisiteurpoursuitsoncheminvers lecentredujardinoùdessculptures métalliques en forme d’arbre évoquentlelienentrel’hommeetlaNa-
nel, une déambulation autour du camélia. Le prix des exposants est revenu à « What the Flower », un concept végétal mêlant salon de coiffure et fleuriste avec des plantes d’intérieur. Pascal Fayolle Palmarès complet sur notre site internet www.lienhorticole.fr
ture, mais aussi les arbres géants de Garden by the Bay. À partir du mois de juin, une collection d’orchidées viendra agrémenter le jardin.
Les Botaniques en octobre
Deux nouveaux événements marqueront la saison du Festival. Les 21 et 22 septembre, le domaine organise « Quand fleurir est un art », une manifestation dédiée à l’art floral. Les « Botaniques de Chaumont-surLoire », organisées par les pépiniéristes de Plantes et Cultures, présents lors des éditions 2017 et 2018 du festival, se dérouleront les 12 et 13 octobre avec conseils et vente de végétaux rares. Autres nouveautés 2019, l’ouverture d’une serre extraordinaire abritant des collections particulières, comme, par exemple, des plantes épiphytes,l’implantationd’unecollection de rosiers grimpants et rosiers lianes issus de la production orléanaise, et l’installation dans les prés du Goualoup d’une collection de pivoines parfumées soulignant lesliensdeChaumontaveclaChine. Yaël Haddad
ZAPPING NEWS Une nouvelle réglementation sur la santé des végétaux
Plastiques en horticulture
Cet hiver, une nouvelle réglementation entrera en vigueur au niveau européen.
Certificat sanitaire obligatoire et extension du passeport phytosanitaire
Responsabilité des opérateurs professionnels
Les opérateurs professionnels (2) seront également désormais plus
Parmi les enjeux environnementaux auxquels nous faisons face, figure l’impact négatif des déchets plastiques. Leur quantité a été multipliée par 20 entre 1964 et 2014 et devrait doubler dans les 10 prochaines années. L’AIPH (1) s’est emparée du sujet lors d’une journée de conférence organisée aux Pays-Bas le 2 avril 2019. En introduction, Tim Briercliffe,
(1) Association Internationale des Producteurs de l’Horticulture www.aiph.org Un dossier sur les plastiques en horticulture est à venir dans le prochain numéro du Lien horticole.
Léna Hespel (1) À l’exception de certains fruits comme l’ananas, la noix de coco, la banane… (2) Un opérateur professionnel est une personne participant à titre professionnel à la plantation, la production, la multiplication, la maintenance, la mise à disposition sur le marché ou encore le stockage et l’expédition des végétaux.
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Un article détaillé sur ces nouvelles mesures est prévu dans le Lien horticole d’ici fin 2019. Toutes ces nouvelles mesures sont également détaillées dans l’article « l’Union européenne vers une réglementation plus protectrice » paru dans le n°724 de mai 2019 de Phytoma.
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L.HESPEL
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Un autre changement concerne les certificats sanitaires. Jusqu’à présent, seuls certains végétaux devaient être accompagnés de ce certificat. À partir du 14 décembre, il devient obligatoire pour toutes les plantes (1). En parallèle, le règlement étend l’exigence du passeport phytosanitaire européen (PPE) à tous les végétaux destinés à la plantation, excepté certaines semences. Une harmonisation du format du PPE est aussi prévue.
responsabilisés. Ils seront tenus d’informer les autorités lorsqu‘ils soupçonnent ou constatent la présence d’un organisme de quarantaine, ou un nuisible émergent. En cas de confirmation officielle, ils se doivent de : uretirer du marché les végétaux sur lesquels l’organisme en question pourrait être présent ; uprendre les mesures nécessaires pour l’éliminer ; uinformer les opérateurs commerciaux auxquels les végétaux ont été fournis ; urappeler sans tarder les végétaux concernés. Les opérateurs professionnels doivent également disposer d’un système de traçabilité permettant de suivre la circulation des végétaux sur leur(s) site(s).
V.VIDRIL
U
n nouveau règlement concernant la santé des végétaux entrera en application le 14 décembre 2019. Il prévoit de nouvelles dispositions en ce qui concerne la production, les contrôles, l’importation, la mise en circulation et la certification des végétaux, mais aussi la détection, la notification et l’éradication des organismes de quarantaine. Parmi les changements notables, la nouvelle réglementation introduit une nouvelle classification des organismes nuisibles aux végétaux.
secrétaire général, a indiqué que les filières horticoles devaient s’engager pour participer à la recherche de solutions durables. Plusieurs intervenants ont souligné la complexité de la problématique plastique, en raison de la multiplicité des usages, de la diversité des molécules, mais aussi des procédés de traitement, qui limitent le recyclage effectif. Cinq voies d’amélioration peuvent être suivies : Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, Remplacer par des matériaux alternatifs. La Commission européenne a défini en 2018 une stratégie d’inclusion des matières plastiques dans une économie circulaire et plusieurs textes au niveau européen et national fixent des échéances en matière de réduction et recyclage des plastiques. M.F. Petitjean
322 + 8:0*5-8
La production et la mise en circulation des végétaux sera plus encadrée à partir du 14 décembre 2019.
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JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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NEWS C’EST-À-DIRE Pierre Danelon, directeur de l’exploitation de production au lycée Terres d’horizon à Romans-sur-Isère (26).
À la fin de cette année scolaire, Pierre Danelon prend sa retraite. L’occasion d’un regard dans le rétroviseur sur les changements de fond qu’a subi l’horticulture ornementale, mais aussi sur les projets en cours et les multiples façons de rebondir face aux difficultés. Odile Maillard Lien horticole. En 43 ans d’activités professionnelles en hor-
ticulture, dont 35 au lycée de Romans, vous avez pu observer, vivre, subir ou devancer de multiples évolutions dans l’enseignement professionnel horticole et pour les serres du lycée. Lesquelles vous ont le plus marqué ? Pierre Danelon. Je suis arrivé ici en 1984. Nous produisions surtout des plantes à massifs (annuelles/bisannuelles), et des chrysanthèmes, sur une petite exploitation horticole. En 1995, le lycée déménage ; l’exploitation est reconstruite avec 6 000 m2 de serres Venlo… nous changeons d’échelle pour passer sur un modèle néerlandais. À ce moment-là, nous nous spécialisons en culture de gerberas fleurs coupées et en production de jeunes plants de chrysanthèmes. L’idée était de développer un pôle de producteurs en fleurs coupées autour de Romans. Malheureusement la crise du secteur fleurs coupées des années 2002-2004 nous a contraints à stopper cette production. Il a fallu repenser nos choix de productions. Nous avions aussi une activité “jeunes plants bio en plantes aromatiques et médicinales” : nous avons décidé de la renforcer et fait le choix de développer la production de plantes vivaces pour remplacer les fleurs coupées. Ce choix des vivaces n’a été que de courte durée. Et encore une fois, nous décidons de prendre une nouvelle orientation vers le maraîchage biologique, qui complète le secteur phare des plantes à massifs sur notre exploitation. Que de changements… mais c’est ce qui fait la richesse de notre profession.
L.H. Vous avez développé l’expérimentation. C’était un pari ? P.D. C’est le propre d’une exploitation de lycée : l’expérimentation fait partie de nos gènes. Nous devons être précurseurs en matière de développement agricole. Nos programmes d’expérimentations sont variés avec des essais sur la multiplication, sur les substrats, sur les paillages, sur les techniques culturales en agriculture biologique. Nous participons à des programmes d’expérimentations avec de nombreux partenaires publics et privés. Nous avons pu créer un poste de chargée d’expérimenta14
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
O.MAILLARD
« Nous devons être des précurseurs »
tion sur l’exploitation, assuré par Caroline Baconnier. C’est une caractéristique de notre établissement. Nous travaillons, par exemple, avec la chambre d’agriculture de la Drôme sur le développement des plantes aromatiques. En résumé, l’expérimentation nous permet de nouvelles productions sur notre exploitation. C’est aussi un support pédagogique pour notre établissement. L.H. Comment accompagnez-vous les producteurs ? P.D.Il y a quelques années, nous avions créé une pépinière d’entreprise et installé une quinzaine de producteurs. Aujourd’hui, nous développons de nouveaux partenariats avec les agriculteurs et horticulteurs. Nous montons des projets partagés. Nous travaillons sur la commercialisation des fruits et légumes en circuits courts. Nous avons aussi un projet de magasin collectif « Horizon fermiers », avec la particularité d’être agricole et horticole. Nous sommes associés à une trentaine de producteurs qui partagent notre aventure. L’ouverture du magasin est prévue pour décembre 2020 sur la ferme de notre exploitation. Nous organisons aussi des journées techniques en partenariat — avec la station RATHO de Brindas (69), membre du réseau Astredhor — sur un thème qui nous est cher : « Horticultures de Demain » ; c’est notre marque de fabrique. Il y a trois ans, une première édition portait sur « Produire autrement, Vendre autrement ». Avec Caroline Baconnier et Olivier Gros (du RATHO), nous avons édité un ouvrage qui résume cette journée. Le 7 mars dernier, c’était « Savoirs d’antan, Solutions d’avenir ». Ces journées sont à destination des professionnels de l’enseignement. L.H. Quelle place pour l’enseignement dans ces actions ? P.D. Par exemple, avec l’approche actuelle « par pédagogie de projet », nos BTS productions horticoles travaillent sur les techniques d’agroforesterie en agriculture biologique. Ils vont mettre en place des parcelles de démonstration de cultures associées et innovantes* : maraîchage, floriculture, pépinière, arboriculture, petits fruits, plants truffiers, aromatiques et médicinales. L.H. Qui sera votre remplaçant et quand va-t-il arriver ? P.D. En septembre, Olivier Roudil (à droite sur la photo), actuellement enseignant en agroéquipements à Hyères, poursuivra l’aventure… *en vente au lycée.
NEWS
Sorbet XP® : la meilleure Viola cornuta pour l’automne et le printemps !
FNMJ : une AG dans un contexte de contrastes La Fédération nationale des métiers de la jardinerie a ouvert son rendez-vous annuel à la filière.
L
a FNMJ organise chaque année une assemblée générale qui constitue un temps fort de son activité. Pour 2019, le rendez-vous a été donné le 4 juin à Lisses (91), au siège social de l’enseigne Truffaut. C’est ainsi qu’à 25 km de la capitale, dans un magnifique jardin, les professionnels du commerce spécialisé ont pu échanger entre eux… et avec les autres professionnels de la filière invités, la presse, Val’Hor, Excellence végétale, etc., une première. La première conversation du jour portait évidemment sur la saison en cours. Et si pour la pépinière, le millésime 2019 est bien la saison de premier plan que l’on pressentait, suite à un premier trimestre excellent (voir notre précédente édition, page 15), force est de reconnaître que le secteur de la plante fleurie n’est pas catastrophique, mais à minima chaotique. Le temps frais, surtout les week-ends, n’a pas favorisé les ventes. Pour le plant potager, les témoignages sont contrastés, certains trouvant qu’ils se vendent bien, d’autres de manière plus chaotique… Bilan total de la saison dans notre prochaine édition. Mais la FNMJ a surtout saisi cette occasion pour présenter l’ensemble des dossiers sur les-
quels elle travaille. La promotion, avec des actions pour le jardinage dans les écoles, la formation, avec des sessions d’e-learning sur les gestes et postures, entre autres…
Les pots, bombe à retardement
Les deux grands thèmes du moment sont, sans conteste, la gestion des pots en plastique et l’animalerie. Concernant le premier, les distributeurs l’ont senti monter en puissance il y a déjà plusieurs années, et il explose au grand jour aujourd’hui à la faveur du débat de société sur les déchets plastique (ce sera le sujet de notre prochain dossier). Le second est encore plus épineux, avec, là aussi, un débat qui monte en force dans la société concernant le bien-être animal. L’enjeu est de taille, le rayon animalerie représentant une activité importante du secteur. Mais au final, c’est Benjamin Déjardin, président de la FNMJ, qui a recadré le sujet numéro un pour les points de vente : rester des jardineries : « on nous accuse de ne plus être des jardineries, mon souhait est qu’on soit plus des jardineries ! ». Les producteurs sont prêts à le prendre au mot ! Pascal Fayolle
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Distribution : Delbard 2020, un nouveau concept
L’
enseigne annonce s’appuyer sur ses forces et son savoir-faire pour réaffirmer ses valeurs autour d’un nouveau dispositif marchand : « Delbard 2020 ». Axé autour du végétal et du design, ce concept de magasin « nouvelle génération » révèle un nouveau positionnement de marque, une nouvelle signature, une expérience client renforcée et une intégration du digital. Huit magasins en France (1) ont déjà adopté cette nouvelle signature, cinq autres les rejoindront d’ici la fin de l’année sur l’ensemble du réseau à l’horizon 2021. « Le dispositif Delbard 2020 vise à faire souffler un vent de modernité sur l’enseigne. En nous appuyant sur nos forces et notre savoir-faire, nous avons souhaité retravailler un positionnement de marque plus fort et plus aspirationnel, mais aussi revoir notre offre en magasin pour répondre au plus près des attentes des clients. Cette nouvelle stratégie vient démontrer notre volonté d’innovation et va nous permettre d’aborder les mutations du commerce de demain et ainsi, pérenniser nos points de vente », explique Philippe Allard, directeur général de Delbard & Affiliés Nalod’s.
Tester ses idées jardin en ligne avant de les mettre en place in situ
En plus d’une refonte de l’identité visuelle, toute la signalétique a été revue avec un travail de fond autour de la sémantique. Les magasins Delbard 2020 arborent désormais un affichage plus proche du consommateur en l’interpellant directement, comme, par exemple, « Savourez nos régions » dans l’univers Terroir. « Notre nouveau concept de magasin a été pensé pour rendre le parcours client toujours plus agréable, avec une signalétique claire et des univers très distinctifs. La mise en place reste cependant facilement réalisable pour chaque responsable de magasin. Souplesse et simplicité sont les mots d’ordre de cette nouvelle mise en place “clef en main” qui s’appuie sur la simplicité et la productivité des équipes magasin, la rapidité et l’adaptabilité dans le déploiement et le respect au plus près de l’intégrité du concept » précise Philippe Allard. Doté d’un outil de simulation en ligne sur www.delbard.fr, le service « Mon Jardin par Delbard » offre à chacun la possibilité de tester des idées jardin, obtenir un aperçu virtuel de leur création ornementale… Puis, de bénéficier, en magasin, des conseils d’un expert végétal qui accompagnera les clients pas à pas, pour concrétiser leur projet. Le chiffre d’affaires prévisionnel pour 2018 de l’enseigne est de 238 millions d’euros HT pour 191 jardineries dont 49 Delbard. Pascal Fayolle Delbard Morzine (74) — Delbard Marcy-l’Étoile (69) — Delbard Romorantin (41) — Delbard Le Porge (33) – Delbard Dolus-d’Oléron (17) — Delbard Dadonville (45) — Delbard Le Puy-en-Velay (43). Delbard Carnières (Belgique) uniquement le concept, sans le pôle digital Mon Jardin Par Delbard.
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CHRYSANTHEMUM ‘VANYA’ PINK
Magical Colours your Home, Boskoop (Pays-Bas)
Rose d’artiste ROSA LEONARDO DA VINCI®, VAR. MEIDEAURI Une rose dédiée au célèbre artiste peintre-sculpteur-architecte pour marquer les 500 ans de son décès. Ce rosier buissonnant fleurit de juin à octobre. Il exhale une fragrance légère de pomme verte et d’herbe coupée. Les fleurs (75 à 80 pétales) sont chiffonnées à la façon des roses anciennes. Hauteur moyenne : entre 70 cm et 1,10 m. Le cultivar est annoncé avec une forte tolérance aux maladies. Il convient pour les massifs, les balcons-terrasses, les bordures et les allées (planter tous les 40 cm environ).
Une « fleur spéciale, pour aider les fleuristes à se démarquer » : ce chrysanthème éboutonné à grosses fleurs bien rondes, un coloris rose soutenu stable toute l’année, avec une longue tenue en vase, vient compléter la collection. Sa disponibilité commerciale est étendue. À utiliser en bouquets avec d’autres grosses ou grandes fleurs. RoyalVan Zanten, Rijsenhout (Pays-Bas)
Meilland Richardier, Diémoz (38)
Vermillon
Mélange
ROSIER MONA LISA®, VAR. MEILYXIR
CELOSIA PLUMOSA SUNDAYTM
Un rouge vermillon : c’est tout l’intérêt de ce rosier buissonnant qui fleurit de juin à octobre. Ses fleurs doubles (80 pétales) en font un beau produit pour massifs, balcons/terrasses, bordures et allées. Hauteur moyenne : 50 à 80 cm. Il est annoncé très résistant aux maladies et parasites.
Célosie spéciale pour fleurs à couper, ce mélange rassemble tous les cultivars nouveaux et améliorés : rose foncé, orange, rose vif, cerise, pourpre et or. Le panache plumeux bien dense et allongé, les longues tiges fortes en font une plante intéressante en bouquets mixtes, de bonne présentation et longue tenue en vase.
Meilland Richardier, Diémoz (38)
PanAmericanSeed,Venhuizen(Pays-Bas)
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PHOTOGRAPHIES : MAGICAL COLORS ; MATTHIAS MEILLAND ; WILFRIED OVERWATER ; PANAMERICAN SEED
Un hortensia d’intérieur sur tige : cette présentation existe en rose ou en bleu. Les fournisseurs annoncent 150 jours de floraison (entre avril et août), et 4 changements de couleurs dans la saison (du plus tendre au plus soutenu), comme les deux récents cultivars ‘Revolution’ et ‘Amethyst’ lancés il y a 3 ans. Disponible en 3 tailles (pots de 10, 12 ou 14 cm). Prévoir un entretien particulier au-delà des 20°C ambiants.
MATÉRIELS NOUVEAUTÉS L’écran résistant ROBUXTA Le Salon Greentech aura lieu à Amsterdam du 11 au 13 juin prochain. L’entreprise italienne Arrigoni (Uggiate Trevano) y présentera Robuxta, nouvelle gamme d’écrans hybrides spécialement conçus pour résister aux fortes contraintes mécaniques dues à l’abrasion sur les structures à câbles. La structure de l’écran est une combinaison de monofilament en chaîne et trame pour plus de résistance et de bandelette en seconde trame, dans différentes couleurs et densités pour optimiser l’ombrage pour chaque culture et condition climatique. De couleur blanche avec l’additif LD — Light Diffusion, Robuxta® offre une régulation exceptionnelle de la température, de bonnes conditions de développement des plantes, ainsi qu’une économie d’eau.
Les Leds pour économiser l’énergie FLUENCE L’éclairage LED pour l’horticulture Fluence by OSRAM LED a été lancé dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). Cette décision fait suite à l’acquisition par OSRAM l’année dernière, de Fluence Bioengineering Inc, l’un des leaders sur le marché des fournisseurs d’éclairage LED. Cette gamme de dernière génération permet de réduire les consommations d’énergie à leur minimum.
KÉO RASASOMBAT
Le lit de plumes qui assure le couvert
BIOPLUMES
Bioplumes est une entreprise du SudOuest (Hagetmau, 40) qui récupère les plumes des élevages de palmipèdes pour en faire des bouchons (grâce à 8 % de résine), qui vont se désagréger. Elles servent d’engrais, mais sont aussi efficaces
sur les cultures de conteneurs, de paillage assurant la lutte contre les adventices et la limitation de l’arrosage. Accessoirement, le lit de plume ainsi constitué assure en hiver une protection contre le gel. Le tout pour un coût de
9 centimes par pot, avec, en prime, le label Ecocert. Les plumes lavées, triées et séchées, assurent une fertilisation pour 5 mois avec un équilibre NPK 11/3/2. Pas de risque de brûlure, riche en azote organique à diffusion lente.
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Des pentes bien fauchées
Le fournisseur de matériel pour le paysage Stihl propose un système de capteur à placer sur les appareils pour suivre leur évolution, planifier l’entretien et la maintenance, et enfin pour optimiser la flotte de l’entreprise. Le système est composé d’un Smart Connector facile à installer sur les appareils et qui est connecté en bluetooth à un smartphone ou une tablette. Une appli permet de consulter les informations. Enfin, un portail Connect Pro permet de savoir où sont les matériels, combien de temps ils ont travaillé et quand il faudra assurer la maintenance…
Du 23 au 25 juin, Antonio Carraro (Campodarsego, Italie) présentera ses dernières nouveautés à Demopark, en Allemagne (comparable en France à Salonvert). Parmi elles, ce tracteur à voie large et barycentre très bas spécialement conçu pour faucher les talus et les bords de voirie. Moteur 4 cylindres de 74 CV, transmission hydrostatique permettant de travailler à la même vitesse dans les deux sens, freinage assisté même en pente…
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PROTÉGER TECHNIQUE ALERTES au 20 juin Pucerons et auxiliaires
E.CHAPIN
L
es pucerons se remarquent par la présence de colonies très importantes et des dégâts associés : présence de miellat sur les végétaux ou mobilier de jardin (ex. puceron du tilleul), dessèchement et avortement des boutons floraux (ex. puceron du rosier), crispation et déformation des jeunes Colonie de pucerons feuilles (ex. puceron du cerisier, puceron de la fève) ou tout autre symptôme relié aux pucerons. En regardant de plus près les colonies, on observera plusieurs signes d’activités des auxiliaires autochtones : pucerons parasités, reste (exosquelette) de puceron vidé, larves de coccinelle, de cécidomyies ou de syrphe, œufs de chrysope, etc. Quoi qu’il en soit, selon la situation, la qualité esthétique recherchée, la sensibilité des végétaux à l’égard des pucerons, la période est opportune pour surveiller les plantations et engager, si besoin, les méthodes de lutte biologique par lâchers inondatifs ou application de bio-insecticide.
Psylles
P
lusieurs psylles peuvent se rencontrer sur les végétaux comme le psylle de l’arbre de Judée, le psylle de l’éleagnus, le psylle de l’albizzia, les psylles du mimosa, les psylles de l’eucalyptus. Ici aussi, une observation fine permettra, dans de nombreuses situations, l’observation d’insectes prédateurs tels que les punaises, les coccinelles et les chrysopes.
Acariens
L
es premiers foyers d’acariens (ex. l’acarien du tilleul) peuvent s’observer avec ou sans la faune auxiliaire associée. Sur les sites sensibles, des lâchers d’acariens prédateurs sur les débuts de foyer apportent généralement de bons résultats… bien souvent meilleurs sur le long terme que la lutte à base d’acaricides ou d’insecticides à action acaricide.
Bombyx disparate
C
ertains massifs forestiers, comme la forêt de Bouconne (le poumon vert toulousain), subissent le fort appétit des chenilles. Très rapidement les arbres sont défeuillés et prennent un PASCALPARROT aspect de forêt hivernale. Bombyx disparate Heureusement ces chenilles — contrairement à ses cousines les processionnaires du pin ou du chêne — ne sont pas urticantes. Pas d’inquiétude pour les arbres, ils effectueront une seconde pousse en août. La situation dans un jardin sera appréhendée différemment et pourra, sur un fort niveau d’infestation et des dégâts importants, justifier un traitement.
Ravageurs divers Les premières larves de la première génération de tigre (toutes espèces confondues) sont observables sous les feuilles. Il est grand temps d’effectuer les premiers traitements avec un bio-insecticide ou lâchers d’auxiliaire pour le tigre du platane. Les larves de la galéruque de la viorne grossissent et peuvent engendrer des dégâts importants. L’application d’insecticide peut s’avérer indispensable dans en cas de forte attaque ou d’attaques successives depuis plusieurs années.
Maladies diverses
L
es conditions climatiques peuvent être favorables au développement de divers champignons comme les rouilles, les oïdiums, le complexe parasitaire du buis (Cylindrocladium et Vollutela). Les premiers problèmes sanitaires d’été du gazon se sont déjà exprimés ; la vigilance est de rigueur sur les gazons ornementaux à forte exigence esthétique. Les premiers symptômes de maladies telluriques (ex. Rhizoctonia, Pythium, Phytophthora) s’expriment.
Oïdium sur du fusain.
V.VIDRIL
Eric Chapin
JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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Protéger Biocontrôle Catégorie : extrait végétal. Famille : huiles essentielles. Présentation : liquide brun clair. Propriétés : faiblement soluble dans l’eau, facilement biodégradable. Mode d’action : physique, assèchement de la cuticule des arthropodes et du mycélium des champignons. JÉRÔME JULLIEN
HUILE ESSENTIELLE D’ORANGE DOUCE : acaricide, insecticide et fongicide Spectre d’efficacité et cultures envisageables
uPropriétés : c’est une substance naturel-
le « trois en un » obtenue par un procédé mécanique de pressage ou de raclage à froid. Les terpènes présents dans les huiles essentielles (HE) d’agrumes (orange, citron, pamplemousse) sont reconnus pour leur pouvoir asséchant. Comme d’autres HE (eucalyptus citronné Eucalyptus citriodora, arbre à thé Melaleuca alternifolia, origan sauvage Origanum compactum, sarriette des montagnes Satureja montana, giroflier Syzygium aromaticum, thym commun Thymus vulgaris…), l’huile essentielle d’orange douce à Citrus sinensis possède des propriétés fongicides. C’est également un acaricide et un insecticide. Elle assure ainsi une protection complète des cultures, en plein air comme sous serre. Sa persistance d’action 22
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
est de 7 à 10 jours, mais sa volatilité permet de l’appliquer à l’approche de la récolte en productions légumières, aromatiques ou fruitières. uMode d’action et cibles : elle assèche la cuticule des acariens et des insectes à corps mou, jeunes ou adultes (aleurodes, cercopes, cicadelles, pucerons, psylles, tigres, thrips…). Exposés à une perte de liquides organiques, ces ravageurs meurent rapidement. L’exosquelette se dessèche, les ailes des spécimens volants perdent leur couche protectrice et leur tension. On observe également un lessivage du miellat sécrété par les insectes piqueurs-suceurs de sève. Lorsque ce produit est utilisé comme fongicide, il dessèche les membranes protectrices des mycéliums superficiels (hyphes), des sporanges et des spores d’oïdiums, de rouille blanche et de mildious. Les tis-
sus végétaux infectés peuvent également s’assécher, empêchant la propagation des maladies. uPrincipales cultures concernées : en horticulture ornementale, l’huile essentielle d’orange douce est autorisée contre les aleurodes des cultures florales, des plantes vertes et du rosier, ainsi que contre la rouille blanche du chrysanthème, les oïdiums des arbres et arbustes, du rosier et des cultures florales. uEfficacité : ce produit de contact protège uniquement les parties aériennes des végétaux. De bons résultats sont obtenus contrelesacariensnuisibles(Tetranychus urticae, Panonychus ulmi, phytoptes Eriophyidae responsables d’érinoses), les aleurodes(Bemisiatabaci,Trialeurodesvaporariorum), les thrips (Thrips tabaci, Frankliniella occidentalis), les cicadelles et flatides (Metcalfa pruinosa, Empoasca vi-
tis), certaines cochenilles, psylles et tigres, ainsi que les larves du carpocapse des pommes et poires. L’huile essentielle d’orangedoucelimiteégalementlesdommagescausésparlesrouillesblanches,les oïdiumsetlesmildious.Enculturesornementales, une intervention polyvalente peutsemontrerrentableenunseulpassage lorsqu’elle cible plusieurs bioagresseurs, comme l’oïdium et les thrips du rosier sous abri ou les acariens, les thrips et larouilleblancheduchrysanthème. uFacteurs d’efficacité : effectuer le traitement à la dose homologuée dès détection des premiers signes de présence du bioagresseuretrenouveleraprès7à10jours si nécessaire. Les meilleures performances s’obtiennentsurunevégétationsèche(car l’eau de surface dilue la concentration de produit),avecunvolumedebouilliefaible ou moyen, en pulvérisant tôt le matin ou tard le soir, de façon homogène sur les deux faces des feuilles, les ramifications et les tiges. Toutefois, à moins de rencontrerdesconditionsclimatiquesextrêmes, en cas de stress hydrique ou pendant une phase très sensible de la croissance végétative, les traitements en pleine journée sont réalisables avec succès. Il est déconseillé d’arroser la culture par aspersion tant que le traitement n’a pas séché surles plantes. Ensuite, les précipitations ou les irrigations par aspersion ont peu d’influencesurl’efficacitédutraitement. uPréparation de la bouillie : l’huile essentielle d’orange douce est soluble et miscible. Elle se dissout et se mélange facilement. Pour éviter une formation excessive de mousse, on l’ajoute toujours en dernier dans la cuve du pulvérisateur, lorsquecelle-ciestpresquepleine. uPhytotoxicités : en général, aucune brûlure n’est constatée sur les tissus végétaux, mais pour éviter tout risque, respecter les indications figurant sur l’étiquette du produit, notamment la dose autorisée, le volume de bouillie et l’homogénéité de la pulvérisation. Il convient également d’être prudent vis-à-vis des mélanges avec d’autres produits phytosanitaires et engrais, car certaines espèces ou variétés cultivées peuvent y être sensibles. L’utilisation conjointe avec des doses élevées de soufre ou de cuivre est déconseillée, tandis que l’adjonction d’huiles ou d’adjuvants est proscrite. En cas de doute, notamment au stade jeune plant, en période de floraison ou de fructification, mieux vaut tester le traitement sur une petite surface avant de le généraliser à l’ensemble de la culture. uExpérimentations : d’après plusieurs résultats d’essais obtenus en viticulture sur l’oïdium et le mildiou, l’huile essentielle d’orange douce a un effet rapide d’assè-
Mode d’action de l’huile essentielle d’orange douce, produit de contact
Fongicide : - Dessèchement des membranes protectrices des mycéliums superficiels (hyphes), des sporanges et des spores de pathogènes. - Assèchement des tissus végétaux infectés, empêchant la propagation des maladies.
Insecticide et acaricide : - Assèchement de la cuticule des insectes et des acariens à corps mou, jeunes ou adultes, dessèchement de l’exosquelette, perte de liquides organiques, de la couche protectrice et de la tension des ailes empêchant l’activité des spécimens volants. - Lessivage du miellat sécrété par les insectes piqueurssuceurs de sève. F. ARNOULD
chement des spores et du mycélium, mais son action est de courte durée. Il est doncrecommandédel’utiliserenmélange avec d’autres fongicides, en réduisant lesdosesdechacundesproduitsassociés (par exemple, une demi-dose de soufre + huile essentielle d’orange douce pour lutter contre l’oïdium). Ce type de préparation contribue à la gestion des risques de résistance fongique à l’égard de certains produits anti-mildious ou anti-oïdiums chimiques de synthèse. Le mélange d’huile essentielle d’orange douce et de cuivre permet de réduire les quantités de ce fongicide minéral selon les recommandations de l’EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments) qui fixe la limitation annuelle de cuivre à 4 kg ha/ an, pour préserver la richesse spécifique et l’abondance des vers de terre dans les sols. Selon diverses expérimentations menées en départements viticoles, l’association cuivre + huile essentielle d’orange douce montre dans certains cas un gain d’efficacité sur jeunes feuilles ou
grappesparrapportàl’applicationducuivre seul, mais sans différence significativeaprèsanalysestatistique. uToxicologie et respect de l’environnement : attention aux risques de lésions oculaires graves en cas de contact avec les yeux, de sensibilisation avec la peau ou de toxicité aiguë par inhalation. L’huile essentielle d’orange douce est toxique pour les organismes aquatiques et implique le respect de zones non traitées de 5 m (cultures florales) à 20 m (arbres et arbustes) à proximité des points d’eau. Pour respecter les abeilles et les autres insectes pollinisateurs, il est important ne pas traiter pendant la floraison de la culture et des adventices, ni en période de production de miellats. Mais en lutte biologique, l’huile essentielle d’orange douce ne laissant aucun résidu après traitement, les auxiliaires floricoles peuvent être réintroduits en toute sécurité dès que les fleurs sont sèches. JérômeJullien JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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Protéger
? c i t s o n g a i d e r t o Quel est v
Au printemps, un gestionnaire d’espaces verts observe la formation de galles vert clair sur les organes en croissance de rameaux de châtaigniers communs (Castanea sativa). ©JÉRÔMEJULLIEN
Arbre infesté par le cynips du châtaignier
Itinéraire d’un invasif
Par Jérôme Jullien, expert horticole
« Le cynips du
châtaignier : des
répercussions sanitaires en pépinières, espaces verts, vergers et forêts »
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LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
Le cynips Dryocosmus kuriphilus est un micro-hyménoptère cécidogène inféodé au châtaignier. Originaire de Chine, il a colonisé le Japon en 1941, puis la Corée du Sud en 1963, avant de migrer en 1974 dans le sud-est des Etats-Unis. On l’a détecté en Europe pour la première fois en 2002 dans le Piémont italien. En 2005, sa présence a été confirmée en Slovénie et en 2006, il a été découvert en France au col de Tende dans les Alpes-Maritimes. En 2007, des galles ont été observées dans une pépinière sur des arbres importés en Haute-Garonne. Son aire de répartition s’est étendue ensuite aux zones castanéicoles, en atteignant d’abord le Var, puis progressivement d’autres châtaigneraies françaises, vergers, haies ou forêts (PACA, Corse, Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie, Nouvelle Aquitaine, Pays de la Loire, Ile-de-France…). En
Certaines boursouflures affectent la nervure centrale des feuilles, d’autres se m manifestent à la base des pétioles, ou encore sur le es inflorescences, comme ici. © PIERRE MADIOT
© JÉRÔME JULLIEN
2009, le ravageur a été identifié en Suisse dans le Tessin, puis en 2013 en Espagne et au Portugal.
Morphologie de l’adulte
Du sous-ordre des Apocrites (abdomen séparé du thorax par un fort étranglement), le cynips adulte a un corps noir de 2,5 à 3 mm de long avec la base des antennes et l’extrémité des pattes plus claires. Son abdomen présente un pétiole et en partie postérieure, le premier article du gastre est très grand. Le premier segment abdominal fusionné au thorax est orné de 3 carènes longitudinales. Ses pièces buccales sont de type broyeur. L’apex de son clypeus (partie de la tête comprise entre la cavité buccale et l’origine des antennes, portant la lèvre supérieure) et ses mandibules sont brun-jaunâtre. Ses antennes comptent 14 articles et ses ailes membraneuses ont peu de nervures.
En quelq ques jours, ces hypertrophies rondes à ovales de 5 à 25 mm de diamètrre deviennent rougeâtres. Elles contie ennent une ou plusieurs loges, dont chacune héberge une larve blanche apode. ©MAXIMELEPLA AT—MRF72-VERNEIL-LE-CHÉTIF
Confusions possibles
Vu de loin, le dépérissement foliaire d’un châtaignier peut s’apparenter aux effets de divers facteurs biotiques ou abiotiques. En revanche, vu de près, l’observation des galles du cynips au niveau des bourgeons, des feuilles et des inflorescences, ne fait en général aucun doute sur l’auteur des dégâts.
Transmission et développement
Les larves du cynips passent l’hiver dans les bourgeons sans symptômes apparents. Mais au printemps, avec l’augmentation des températures, leur reprise d’activité entraîne la formation de galles sur les organes végétaux en croissance (pousses, inflorescences, pétioles, nervure centrale des feuilles). Elles se nourrissent pendant 20 à 30 jours à l’intérieur des galles avant de se nymphoser. Les jeunes adultes sont uniquement •••
En juillet-août, les galles brunissent et restent accrochées sur les arbres,
donnant à leur feuillage un aspect clairsemé ou desséché. ©JÉRÔMEJULLIEN
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Protéger ••• des femelles. Ils restent 10 à 15 jours dans les galles avant d’émerger entre mijuin et mi-août selon les régions et les années, pour coloniser de nouveaux sujets. On estime qu’ils peuvent parcourir une distance de 25 kilomètres environ. Après la sortie des adultes, les galles sèchent, brunissent et restent accrochées sur l’arbre. Les femelles parthénogénétiques thélytoque (reproduction sans fécondation par des mâles, descendants femelles) vivent 15 jours tout au plus. Elles pondent jusqu’à 150 œufs, à raison de 3 à 5 œufs par bourgeon dormant et vert à l’aisselle des jeunes feuilles. À l’aide d’une loupe de poche, on peut voir les piqûres de pontes. Après 30 à 40 jours, les œufs éclosent et les larves débutent leur croissance avant l’automne, puis entrent en diapause hivernale. Il n’y a qu’une seule génération par an.
Impacts des infestations
Tous les châtaigniers n’ont pas le même niveau de sensibilité au cynips. Les plus vulnérables sont le châtaignier d’Amérique (C. dentata) poussant aux Etats-Unis et le châtaignier commun (Castanea sativa) spontané en Europe et en Asie mineure. Mais certaines espèces (C. crenata, C. mollissima) comprennent des clones tolérants. Il existe même des taxons (C. alnifolia, C. crenata ‘Bouche de Bétizac’, C. pumila) et des hybrides (C. mollissima x C. dentata aux Etats-Unis) résistants. Progressivement, les sujets les plus exposés au ravageur accusent une réduction de croissance et de rendement : entre-nœuds courts, feuilles petites et déformées, perte de bogues jusqu’à 60-80 %, avec dépérissement de rameaux et branches et très rarement du tronc lorsqu’il est jeune, en cas de pullulation. En quelques années, une production de châtaignes peut devenir non rentable et les parcelles abandonnées. Le délaissement des arbres peut contribuer à l’extension des maladies de l’encre (Phytophthora cambivora) et du chancre (Cryphonectria parasitica).
Statut réglementaire
Le cynips du châtaignier fait partie de ces insectes invasifs d’origine asiatique, parvenus en Europe ces dernières années et qui ont des répercussions sanitaires importantes en pépinières, espaces verts, vergers et forêts. Considéré comme le ravageur le plus nuisible de cette essence dans le monde, il a d’abord été classé comme organisme de quarantaine dans l’Union européenne, avant de changer de statut réglementaire en 2014, son éradication étant devenue impossible. Il est désormais prohibé uniquement dans les zones protégées de l’Union européenne 26
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
ble
a oup c e L
Méthodes de lutte SUR LE TERRAIN, LA LUTTE INTÉGRÉE combine des mesures génétiques (taxons tolérants ou résistants), prophylactiques et biologiques, les traitements insecticides étant peu probants jusqu’à présent et néfastes pour l’entomofaune auxiliaire.
Nom vernaculaire : Cynips du châtaignier Nom scientifique : Dryocosmus kuriphilus Ordre : Hyménoptères Origine : Chine Plantes hôtes : châtaignier Ici,imago(adulte)ducynipsduchâtaignier ©FREDONRHÔNE-ALPES reconnues indemnes et dans les départements français castanéicoles, où des arrêtés préfectoraux ordonnent une lutte obligatoire dans un but d’intérêt collectif.
Surveillance mutualisée
Les suivis de la biologie et de la progression territoriale du cynips ont été réalisés de façon complémentaire par le réseau d’épidémiosurveillance Ecophyto en espaces verts (JEVI), arboriculture fruitière, pépinières ornementales et forestières, le réseau du département santé des forêts (DSF), les plans de surveillance spécifiques annuels pilotés par les services phytosanitaires du ministère chargé de l’agriculture, en lien avec les FREDON et FDGDON, les chambres d’agriculture, les instituts techniques et les producteurs professionnels formés. Cette surveillance mutualisée a permis de recenser les foyers d’infestation au plus tôt et de mettre en place des mesures de lutte intégrée dans les situations les plus exposées sur le plan économique (production de plants, châtaignes, farine, miel, aliments de base pour les secteurs porcins, bovins ou ovins…) et écologique. D’ailleurs, pour accompagner cette démarche, les pouvoirs publics ont publié un arrêté le 21 décembre 2015 relatif à la prise en charge partielle des indemnisations versées par le fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnementale (FMSE) aux producteurs ayant subi des pertes économiques consécutives aux attaques du cynips du châtaignier, avec arrêt de croissance ou de production.
SUR LES JEUNES PLANTS ATTEINTS, la technique la plus simple consiste à couper et brûler les rameaux présentant des piqûres de ponte sur les bourgeons ou un début de formation de galles avant l’émergence des adultes. POUR PROTÉGER LES ARBRES ADULTES, les professionnels ont recours à la lutte biologique à l’aide de l’auxiliaire Torymus sinensis. Cet hyménoptère hyperparasite des larves de cynips du châtaignier permet de réduire ses méfaits à un niveau acceptable. Utilisé depuis les années 1980 au Japon, il a été d’abord expérimenté en Italie de 2003 à 2005, avant d’être valorisé à partir de 2010 en France. Les meilleures efficacités reposent sur une organisation collective du biocontrôle encadrée par des techniciens dans les petites régions ou bassins de production. Il est également essentiel que les cycles biologiques du cynips et de l’auxiliaire coïncident parfaitement au stade D du châtaignier, lorsque les bourgeons infestés sont verts et rouges avec des feuilles individualisées. Grâce à des estimations préalables, les lâchers inondatifs de T. sinensis sont proportionnés selon les zones géographiques. Ils dépendent aussi des financements
disponibles, certaines organisations professionnelles invitant les producteurs à y contribuer sous la forme de souscriptions. Au printemps, les auxiliaires sont livrés dans des éprouvettes contenant une majorité de femelles, qu’on tapote du doigt pour les libérer sur les parties infestées. T. sinensis pond directement dans les larves de cynips. Ainsi parasitées, ces dernières vont continuer de se développer, tant que la larve de l’auxiliaire ne les aura pas tuées. T. sinensis va achever son développement et demeurer dans la galle jusqu’au printemps suivant. Il faut compter entre 8 et 10 ans pour arriver à un contrôle optimal du cynips, le temps que T. sinensis soit en nombre suffisant pour se multiplier et se disperser naturellement. L’INRA ET LE CTIFL RAPPELLENT QUE L’ENTRETIEN DES CHÂTAIGNIERS (élagage, débroussaillage, surgreffage avec du matériel végétal peu sensible ou résistant) est la meilleure façon de maintenir une production face aux attaques de cynips, car les arbres les plus vigoureux sont les plus résilients. Il convient de ne pas détruire les déchets de taille l’hiver même. Les galles présentes sur les branches pendant le repos végétatif ne contiennent plus de cynips, mais peuvent contenir des Torymus. Il faut attendre leur sortie (avril-mai). Autre recommandation : éviter de commander des T. sinensis sur Internet, faute d’une garantie spécifique, mais contacter son organisation professionnelle, la Fredon ou le Sral (service chargé de la protection des végétaux) de sa région.
Produire Végéphyl
Les spécificités françaises de la réglementation phytosanitaire Le 19 mars a eu lieu une journée d’information sur la réglementation en protection des plantes, organisée par Végéphyl. L’occasion de faire le point sur les spécificités françaises. Extraits d’un article de Valérie Vidril paru dans le numéro de mai de Phytoma (n° 724).
Repères La journée d’information végéphyl a accueilli près de 130 personnes, essentiellement issues de firmes phytopharmaceutiques et de consultants spécialisés. Trois thématiques ont été abordées : les réglementations avant autorisation de mise sur le marché (AMM), celles applicables après AMM et celles spécifiques aux produits de biocontrôle. La loi EGalim a et va entraîner décrets et ordonnances, qui vont faire évoluer la réglementation. Parmi eux : - Le décret SNUB et PNPP (n°2019-329). Il définit et encadre la réglementation des substances naturelles à usage biostimulant et les préparations naturelles peu préoccupantes. - Le décret Publicité (n°2019-321). Il renforce l’encadrement de la publicité relative aux produits phytopharmaceutiques.
O
rganisée en mars dernier par l’association pour la santé des végétaux, la journée réglementation Végéphyl a permis d’échanger autour de la réglementation encadrant les produits phytopharmaceutiques.
Biocontrôle et préparations naturelles peu préoccupantes
Parmi les spécificités françaises, on trouve les produits de biocontrôle. « Ce ne sont pas forcément des produits utilisables en agriculture biologique (UAB), ni des produits à faible risque, ni des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) », insiste Laurence Guillosson, de la Commission réglementation Végéphyl. Ils sont définis dans l’article L. 253-6 du Code rural et de la pêche maritime, et bénéficient de certains avantages : stratégie nationale de déploiement, réduction des délais d’évaluation, taxes AMM réduites, exemption des mesures de protection des personnes à proximité de bâtiments habités… Certains bénéficient de dispositions réglementaires favorables supplémentaires : autorisation de publicité commerciale, emploi possible en jevi, exclusion de l’assiette pour le calcul des obligations liées à la mise en œuvre des CEPP (Certificats d’économie de produits pharmaceutiques), taxe phytopharmacovigilance réduite. Autre spécificité française, les PNPP ou préparations naturelles peu préoccupantes. Cette catégorie regroupe les substances de base et les substances naturelles à usage biostimulant.
Autres dispositions nationales
Olivier Prunaux, de la DGAL, a rappelé quelques dispositions spécifiques nationales, et les évolutions à venir : les interdictions de produits (espaces verts au 1er janvier 2017, amateurs au 1er janvier
2019, néonicotinoïdes au 1er septembre 2018), les mesures entrant dans le cadre du plan d’actions pour une agriculture moins dépendante aux pesticides du 25 avril 2018, le décret listant les substances de la famille des néonicotinoïdes, l’arrêté du 4 mai 2017 relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (délais de rentrée, EPI, gestion des fonds de cuve, ZNT…). Pour les évolutions à venir, Olivier Prunaux a rappelé : la révision de l’arrêté concernant la mention EAJ (emploi autorisé dans les jardins), les déro-
gations possibles à l’interdiction des néonicotinoïdes (un premier arrêté est paru au JO du 15 mai pour l’acétamipride), la révision de l’arrêté abeilles de novembre 2003, les avis à la suite des saisines de l’Anses et de l’Inserm (glyphosate). Par ailleurs, les contentieux relatifs à l’interdiction du Transform à base de sulfoxaflor et à celle du Roundup 360 à base de glyphosate auront certainement des répercussions sur les autorisations futures de produits (jurisprudence). LH JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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Produire
Le choix du substrat en pépinière pour la culture estivale
En pépinière, les cycles de culture sont longs et les cultures diversifiées. En été, les fortes chaleurs mettent la production à rude épreuve et une bonne gestion de l’arrosage est indispensable. Le choix du substrat est primordial. Une plante bien enracinée résiste mieux aux pathogènes et aux stress.
NOTRE EXPERTE
Nathalie Vialles Klasmann-Deilmann
Pour comprendre les qualités recherchées pour un substrat de pépinière, il faut s’intéresser aux cycles de culture et aux interactions entre le développement des plantes, le substrat et la gestion de l’arrosage. Une plante bien enracinée résiste mieux aux pathogènes et aux stress. Le début de culture est donc une phase cruciale. Après rempotage, la plante ne doit pas manquer d’eau mais des arrosages trop conséquents provoquent rapidement des excès. En effet, le jeune plant est entouré d’une quantité importante de substrat saturé en eau, qu’il est incapable d’absorber. La plante doit d’abord créer des racines. On a donc besoin d’un substrat qui soit à la fois drainant pour apporter l’air nécessaire à la création des nouvelles racines, avec une bonne capacité de rétention en eau et qui se réhumecte bien pour permettre de fractionner les arrosages. La balance entre l’air et l’eau est alors respectée pour un développement sain des racines.
La gestion estivale
En été, période de forte chaleur, la gestion de l’arrosage est, là aussi, essentielle. Les bâches de culture et les conteneurs en plastique noir ab28
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
sorbent les rayons du soleil. La température peut atteindre plus de 50° C au niveau des racines. Lorsque la température est trop élevée, la plante arrête son activité, les stomates se ferment, les racines ne consomment plus. La plante se protège de ces conditions extrêmes en ralentissant son métabolisme. Arroser à ce stade va rapidement saturer le substrat et peut créer un excès d’eau, car la plante en arrêt végétatif est incapable de consommer l’eau apportée. Cette eau stagne au niveau des racines qui sont en asphyxie et subissent un stress, au risque de pourrir. Il vaut mieux vérifier l’état du substrat dans le pot avant arrosage et privilégier un apport d’eau le matin, quand la plante est active et que les températures sont encore fraîches. Dans ce contexte, un substrat avec une bonne rétention en eau permet d’espacer les arrosages et la capacité de réhumectation du substrat est essentielle pour faire circuler l’eau rapidement et efficacement dans la motte.
La composition du substrat
Pour obtenir un substrat répondant à ces critères, il est inutile de rechercher une trop grande sophistication dans sa composition. Il suffit de
choisir des matières premières complémentaires, de qualité, avec des granulométries homogènes. Un bon substrat de pépinière est constitué d’une base de tourbe de qualité associée à un mélange de fibre de tourbe, de bois et/ou de coco. La tourbe est un élément indispensable, car elle possède une capacité unique à retenir et libérer l’eau. Une tourbe de bonne qualité va permettre une économie d’eau et une optimisation des engrais apportés. La tourbe noire et la tourbe blonde de granulométrie fine retiennent davantage l’eau dans le substrat, ce qui le rend moins séchant. Les fractions 15-25 mm apportent l’air. En complément, la fibre de bois ou la fibre de coco renforcent la capacité de réhumectation. En créant un « effet mèche » dans le substrat, les fibres permettent à l’eau de rentrer au cœur de la motte et de bien circuler dans le substrat. L’écorce de pin maritime apporte aération et drainage sur le long terme en complément des caractéristiques des tourbes. Pour conserver une structure stable dans le temps, on veille à associer ces ingrédients avec des granulométries homogènes. En conclusion, le choix d’un bon substrat respectant les caractéristiques que nous venons de citer, associé à une maîtrise de l’arrosage et de la fertilisation, sont les clés pour obtenir une production de qualité du site de production au point deventeetjusqu’auconsommateur.
Produire
Le choix d’un bon substrat associé à une maîtrise de l’arrosage et de la fertilisation sont les clés pour obtenir une production de qualité.
Le stockage des substrats en été
En pépinière ornementale, il est primordial de trouver le bon compromis entre l’eau et l’air disponible sur la durée, et pour des espèces diversifiées.
PHOTOS : KLASMANN-DEILMANN
Lors de sa récolte, la tourbe a un très faible taux de micro-organisme du fait de son pH bas et de l’absence d’éléments fertilisants. Par la suite, la chaux et les fertilisants incorporés rendent le milieu favorable au développement des micro-organismes. Lors d’un stockage prolongé, cette activité microbienne peut éventuellement provoquer un échauffement du substrat. Dans le cas d’une incorporation d’engrais organique ou d’engrais enrobé, un début de libération des engrais est possible. Évitez de stocker un substrat de façon prolongée et, si vous devez le stocker, faites-le à l’abri du soleil et de la pluie. Si le substrat chauffe ou dégage des odeurs, retournez le tas et prélevez un échantillon pour une mesure de conductivité. Soyez particulièrement vigilant pour les bouturages directs.
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JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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DOSSIER
Espèces exotiques envahissantes
LES ENJEUX DERRIÈRE LA LUTTE 30
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
Les végétaux ne représentent qu’une petite partie des espèces exotiques envahissantes (EEE) (en majorité des insectes, des champignons, etc.). Mais certaines plantes exotiques envahissantes (PEE) ont des conséquences lourdes sur les communautés végétales ou notre santé. En découle la nécessité d’une gestion organisée et collective. Par Claude Tiery et Léna Hespel
R
enouée du Japon (Reynoutria japoni- du paysage ne sont pas les seuls concernés par l’inca), ambroisie à feuille d’armoise troduction et la propagation des PEE. Cette problé(Ambrosia artemisiifolia), robinier matique doit aussi être prise en compte dans d’aufaux-acacia (Robinia pseudoacacia), tres secteurs, comme le bâtiment, par exemple lors mimosa (Acacia dealbata), herbe de la de chantiers (voir page 35). pampa (Cortaderia selloana), ailante Une fois qu’une plante introduite menace de deve(Ailanthus altissima), etc. Toutes ces plantes ont la nir envahissante, il est alors impératif de mettre en particularité commune d’être des exotiques envahis- place des plans de gestion le plus tôt possible (voir santes. C’est-à-dire que ce sont des espèces introdui- pages 34 et 35). tes par l’Homme en dehors de leur aire de répartition naturelle et dont la propagation menace les écosystè- Plantes invasives, une notion discutée mes, les habitats ou les espèces indigènes avec des La notion d’espèce exotique envahissante doit cepenconséquences écologiques ou économiques ou sani- dant être prise avec souplesse, au-delà de la définitaires négatives. Toutefois, seule tion stricte. Tout d’abord, à partir de une faible proportion des espèces inLes conséquences quand décide-t-on qu’une espèce est troduites sur un nouveau territoire indigène et plus exotique ? Le coqueau niveau santé, devient envahissantes, environ licot par exemple, est une espèce oriéconomique et sur la ginaire du Moyen-Orient, arrivée en 1 pour 1 000 espèces (voir encadré). biodiversité justifient Europe avec le commerce des céréaPlans de gestion précoces les, et qui est aujourd’hui commune une surveillance Mais les rares plantes devenant endans toute l’Europe. La caractéristivahissantes peuvent avoir de lour- étroite et encadrée. que envahissante doit également des conséquences, à la fois au niêtre prise avec du recul. Il se peut veau de la santé, au niveau économique et sur la qu’une régulation se fasse parfois au bout de quelbiodiversité et les écosystèmes (voir en détail pa- ques années par les prédateurs, par une concurrence ges 32 et 33). Ces problèmes justifient une sur- avec d’autres espèces, etc. On peut citer l’élodée du veillance étroite et encadrée des plantes exotiques. Canada, une exotique envahissante dont l’expansion D’autant plus que très souvent les plantes invasives s’est aujourd’hui stabilisée. ont été introduites à des fins ornementales. Il est De plus, les exotiques envahissantes, également pardonc important d’avoir en tête cette variable lors du fois appelées invasives, n’ont pas toutes que des aschoix des plantes dans les espaces verts mais aussi pects négatifs. La canne de Provence (Arundo donax) celles proposées à la vente aux particuliers, et penser par exemple, est utilisée pour fixer les sols, fabriquer à privilégier la flore locale. Les secteurs horticole et les anches de certains instruments à vent, etc.
Règle des 3 x 10
CRAPON PASCAL
Avant de devenir des plantes exotiques envahissantes, ces dernières doivent franchir quatre étapes successives : -Tout d’abord l’introduction : une espèce est transportée sur un territoire dont elle n’est pas originaire, l’Homme jouant un rôle fondamental voulu ou accidentel dans cette dispersion ; -l’acclimatation:l’espèceréussità survivresursonnouveauterritoire
d’introduction.Cetaspectestfavorisépardesécosystèmesfragilisés pardesperturbationsanthropiques; -La naturalisation : l’espèce arrive à se reproduire sur son nouveau territoire ; -Et finalement, l’expansion : l’espèce colonise ce territoire et s’étend. Le caractère envahissant se caractérise par une extension rapide, parfois accompagnée d’un changement morphologique
(gigantisme), qui favorise l’espèce introduite au détriment d’espèces locales, qu’elle va supplanter voire totalement éradiquer. C’est ce qu’on appelle la règle dite des 3x10, élaborée par Williamson en 1996. Cette dernière prédit que sur 1 000 espèces importées (volontairement ou non), 100 s’acclimatent au milieu naturel, 10 s’y maintiennent et se naturalisent et 1 finit par devenir envahissante.
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DOSSIER
Les plantes exotiques envahissantes, quelles
conséquences ?
La renouée du japon, l’ambroisie à feuilles d’armoise… : les exotiques envahissantes présentent des inconvénients au niveau paysager, environnemental, sanitaire ou encore économique. Par Léna Hespel
D
e nombreuses plantes exotiques sont utilisées pour leurs qualités ornementales et leur résistance : floraisons abondantes, précocité saisonnière, rusticité, résistance aux pollutions atmosphériques, à la sécheresse, au sel… Mais certaines, très compétitives et sans prédateurs, se révèlent envahissantes et possèdent des inconvénients majeurs. Ce sont eux qui justifient la lutte (voir p. 34-35).
PHOTO JP AMET
Sur la santé
Le mimosa, bien que plante exotique envahissante, présente un intérêt économique indéniable (production de fleurs coupées et arbustes d’ornement). 32
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
Certaines plantes exotiques envahissantes (PEE) s’avèrent dangereusespourlasantéhumaine.C’est,par exemple,lecasdelaBerceduCaucase (Heracleum mantegazzianum), plante pluriannuelle originaire de Russie. Sa sève est photosensibilisante : elle provoque de graves brûlures sous l’effet du soleil. Elle se plaît dans les terrains riches en azote et frais : lisières de forêts, fossés, zones de remblais… Cette plante a, au départ, été importée en France volontairement pour ses propriétés mellifèresetornementales. Autre plante potentiellement dangereuse et introduite volontairement pour des raisons esthétiques : le raisin d’Amérique (Phytolacca americana). Cette vivace, toxique, se retrouve aujourd’hui dans des jar-
Sur l’économie
Sur les communautés végétales et la biodiversité
Les exotiques envahissantes peuvent également entraîner une diminutiondeladiversitébiologiquedes milieux envahis à travers plusieurs actions. Une première action direc-
Plante invasive, le buddleia est très attractif pour les insectes.
PASCAL CRAPON/GFA
Les PEE peuvent en effet avoir des répercussions négatives importantes sur les activités économiques. Certaines peuvent augmenter les coûts d’entretien des espaces verts ou réduire les productivités agricoles et sylvicoles. La présence de PEE oblige même parfois à abandonner certaines cultures. C’est, par exemple, le cas du tournesol, trop compliqué à gérer en présence d’ambroisie à feuilles d’armoise. Des coûts pour la restauration d’infrastructures dégradées peuvent également être imputés aux exotiques envahissantes, à l’image de chaussées altérées par les repousses de certaines plantes comme l’ailante (Ailanthus altissima) (voir p. 34-35). L’impact économique des espèces exotiques envahissantes est estimé par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) à 12 milliards d’euros par an en Europe. A contrario, certaines exotiques envahissantes, comme le mimosa (Acacia dealbata), présentent un intérêt économique indéniable (production de fleurs coupées et arbustes d’ornements sur la Côte d’Azur).
te est l’occupation de l’espace, au détriment des espèces indigènes. Certaines exotiques possèdent des avantages compétitifs sur les espèces indigènes qu’elles peuvent alors surpasser. Une autre action est la modification du milieu initial. Notamment, certaines plantes sont capables de modifier les propriétés du sol. Les renouées ou l’ailante, par exemple, émettent des substances qui nuisent à la reproduction et la croissance des espèces indigènes, permettant aux premières de s’imposer(phénomèned’allélopathie). Cependant, les PEE profitent souvent de la perturbation d’un milieu pour y proliférer, sans pour autant être la cause initiale du problème. Certaines plantes exotiques envahissantes sont par ailleurs utilisées dansdes casparticuliers où les indigènesnepoussentpas:restauration de milieux dégradés, stabilisation de sols érodés, dépollution des sols, etc. Dans les milieux dégradés, elles peuvent représenter, entre autres, une ressource de substitution permettant de maintenir les chaînes alimentaires. Certaines sont très attractives pour les insectes, comme l’arbre à papillon (Buddleja davidii). D’autres favorisent la présenced’insectesauxiliaires,etc.
CHRISTIAN WATIER
dins, les friches ou les bords de champs. Les risques de toxicité sont surtout liés à la consommation de ses baies. Elle peut atteindre jusqu’à 3 mètres et ses fruits sont disséminés par les oiseaux. De nombreuses autres exotiques envahissantes peuvent présenter des risques pour la santé, comme le datura stramoine (Datura stramonium), intégralement toxique, ou l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia), au pollen fortement allergène. Concernant l’ambroisie, il a été estimé qu’en Auvergne-Rhône-Alpes, la région la plus envahie par l’ambroisie à feuilles d’armoise, les contacts avec la plante ont entraîné des dépenses de santé (consultations, traitements, arrêté maladie, etc.) de près de 40,6 millions d’euros pour l’année 2017.
La renouée du Japon empêche la croissance des autres plantes.
Des exotiques envahissants aussi chez les insectes Dans les espaces verts, en pépinière et en production horticole, la présence d’insectes exotiques envahissants pose de nombreux problèmes pour la santé humaine, à l’image des chenilles processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa), recouvertes de soies urticantes. La chenille les libère quand elle se sent en danger. En forme de harpon, les soies peuvent se fixer sur l’épiderme, les yeux ou les voies respiratoires. Il suffit alors de se gratter pour qu’elles se cassent et diffusent dans l’organisme une protéine toxique (la thaumétopoéine). La plupart du temps, une exposition aux soies urticantes de la chenille se traduit par une simple démangeaison accompa-
gnée de boutons. Dans certains cas très rares (au maximum 2 à 3 % de la population) cette exposition peut conduire à un choc anaphylactique, une réaction allergique exacerbée nécessitant une hospitalisation. Ces chenilles sont également responsables de dégâts sur les arbres qui les accueillent (voir l’article « en janvier, la processionnaire quitte son nid » paru dans le n°1082 du Lien horticole). Pour la production ou l’entretien des espaces verts, de nombreux autres organismes posent problème. C’est par exemple le cas de la pyrale du buis (voir dossier « le buis, un avenir en pointillé » paru dans le n°1083 du Lien horticole).
Chenille de la pyrale du buis.
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DOSSIER
Dans certains cas, les plantes invasives peuvent avoir des impacts négatifs sur la biodiversité locale et/ou le fonctionnement des écosystèmes, la santé, les activités économiques. P.FAYOLLE
Retours d’expérience : deux exemples de lutte Étant donné les conséquences négatives que peuvent entraîner certaines plantes exotiques envahissantes, lutter contre ces dernières s’avère indispensable. Les exemples de lutte détaillés ici témoignent de leur difficile gestion, en donnant des pistes de solutions.
L’
ailante, Ailanthus altissima, arbre pouvant atteindre 25 mètres de haut a été largement utilisé comme plante ornementale pour la stabilisation des talus, en alignement, et également pour nourrir les vers à soie. Cette espèce, vite devenue envahissante, se propage rapidement sur les friches, bords de voies ferrées ou de route.
Lutte contre l’ailante
En milieu urbain, elle s’incruste dans les fissures et jointures le long des trottoirs ou des murs. Ses conséquences sont multiples : dommages sur les voiries, modification des paysages et compétition vis-à-vis d’autres plantes. Sa double 34
LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
stratégie de reproduction, par graines (dissémination par le vent) et drageonnage, rend sa gestion très difficile. L’abattage des arbres, quelle que soit leur taille, provoque des rejets vigoureux sur les troncs et la prolifération de drageons. La métropole de Lyon a testé plusieurs méthodes. Pour les jeunes plants, l’arrachagemanuelsursolhumide(enprenant soin de retirer toutes les racines) est la solutionlaplusefficace.Surlesarbres:abattage et dessouchage mécanique quand c’est possible. Sinon : une coupe manuelle ou mécanique des troncs, suivie d’un fauchage des rejets et drageons pendant au moins cinq ans, avec cinq à six passages annuels au rotofil pour épuiser la
plante. Une autre solution est l’annelage du tronc (écorçage de la base du tronc sur une hauteur de 3 à 5 cm) qui provoque un dessèchementprogressif.Pourlimiterun trop fort développement de rejets et drageons, cette incision annulaire ne doit se faire que sur 80 à 90 % de la circonférence dutronc.Cetypedetraitementestàéviter sur des zones fréquentées, car en se desséchant,l’arbredevientcassant. La ville de Lille a pratiqué cette opération sur trois gros sujets dans différents sites avec une réussite de 100 %. La mort des arbres survient au bout de 2 à 3 ans. Le feuillage devient d’abord pâle, puis de plus en plus clairsemé, jusqu’à défoliation totale. La suppression régulière des
LYON METROPOLE
SEBASTIEN CHAMPION
L’annelage du tronc (écorçage de la base du tronc sur une hauteur de 3 à 5 cm et 90 % de la circonférence) a pour but de provoquer un dessèchement progressif de l’ailante en une ou plusieurs années. rejets et drageons doit être systématique, deux des trois sujets ayant fortement rejeté de la souche. SNCFréseauxmèneactuellementuneexpérimentationsurl’ailanteàproximitéde Clermont-Ferrand. Le long des voies ferrées, cette espèce prolifère en certains endroits et représente un danger pour la circulation des trains et des agents. De plus, sa présence rend plus complexe la maintenance des dépendances vertes le long des voies. Différentes méthodes ont été testées : bâchage, écorçage, dévitalisation chimique,dessouchage,rognage. Sur l’ensemble des modalités, les premières repousses apparaissent à partir de mi-mai. Une réaction beaucoup plus vigoureuse est observée à partir de mijuillet (rejets et drageons). Sur les sujets écorcés, un fort taux de repousses (rejets et surtout drageons) est observé. L’écorçage par annelage pratiqué sur la totalité de la circonférence du tronc peut expliquer cette vitalité. De nouveaux essais seront pratiqués en laissant 10 % d’écorce, et en réalisant l’écorçage au collet. Aucune repousse sur la zone bâchée. Par contre, des repousses apparaissent en périphérie au niveau de la fixation de la bâche et des liaisons avec les ouvrages (bordures bétonnées, ballast). Le rognage n’est pas recommandé car il présente de forts taux de repousses. Et la méthode chimique ne peut plus aujourd’hui être conseillée.
Lutte contre l’ambroisie à feuilles d’armoise
L’ambroisie à feuilles d’armoise, Ambrosia artemisiifolia, est une plante herbacée annuelle originaire des Amériques. Elle a été introduite en Europe à la
Ambroisie à feuilles d’armoise.
fin du XIXe siècle. Depuis 2017, l’introduction, le transport, l’utilisation, la mise en vente et l’achat de cette plante sont interdits en France. L’EstdelaFranceestunezonetrèstouchée par cette envahissante. La Fredon Franche-Comté y coordonne la lutte depuis une dizaine d’années. Et la première action, c’est la communication. « Le problème est que les gens s’intéressent à la problématique quand elle est déjà installée » soulèveLaurentRebillard,responsabledu pôle santé du végétal à la Fredon FrancheComté. Un autre point important pour la lutte : former des référents ambroisie. Chaque collectivité est incitée à nommer un référent afin d’organiser la lutte avec la Fredon. Ils ont pour missions : la communication, savoir où la plante est présente, et inciter son élimination avant floraison, afind’éviterlapropagationdupollen,puis des graines. En parallèle, la Fredon est chargée de suivre l’évolution de la plante
sur son territoire. Par exemple, elle met à jour régulièrement une cartographie de la présencedel’ambroisie. La lutte mise en place par la Fredon Franche-Comté peut aider à programmer une lutte précoce dans des régions où l’ambroisie est encore peu présente. La Fredon Île-de-France, par exemple, commence tout juste. 106 sentinelles sont déployées sur tout le territoire pour signaler la présence de la plante. Et des comités techniques sont en cours de réflexion. Elle souhaite axer en particulier sur la lutte en agriculture, car cette plante, qui prête à confusion, n’est pas toujours reconnue par les agriculteurs : ils peuvent la propager malgré eux. Attention, pour les horticulteurs, parfois des composts mal désinfectés peuvent amener à propager la plante. Et dans certaines potées fleuries, l’ambroisie peut même prendre le dessus sur la plante. Claude Thiery et Léna Hespel
Prendre en compte les plantes envahissantes lors d’un chantier Face à un développement des plantes exotiques envahissantes (PEE) et leurs impacts écologiques, économiques et sanitaires, la filière horticole n’est pas la seule concernée. La prise en compte de cette problématique se fait à toutes étapes d’un chantier : parfaite connaissance des plantes et de la réglementation, coordination et retranscription des engagements entre les différents acteurs, accompagnement par des écologues. La « montée en
compétences » des différents acteurs est primordiale pour espérer lutter contre le développement de ces espèces. Benjamin Thinon, du bureau d’études Biodiversité Formation Conseil, propose des formations adaptées selon les acteurs et le type de compétences requises : - Le maître d’ouvrage : sa formation porte sur des connaissances générales sur les plantes envahissantes, identification des sites à risque, éta-
pes sensibles lors du chantier et réglementation. -Lemaîtred’œuvre:ildoitintégrerlesEEEdanslescahiersdes clausestechniquesparticulières(CCTP)etentenircompte lorsdel’analysedesoffres.Ildoit mettreenplacedesprocédures deveilleetdesoutilsdesuivis,et réagirencasdedécouverte. - La formation des entreprises de BTP et paysagistes porte sur la reconnaissance des plantes, les méthodes de prévention et les moyens de lutte.
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DOSSIER
Code de conduite professionnel pour l’horticulture ornementale Si la très grande majorité des plantes horticoles ne pose pas de problème, une faible proportion présente le risque de devenir envahissante. Le code de conduite est une démarche volontaire. Elle vise à limiter les conséquences négatives des plantes exotiques envahissantes sur la biodiversité, la santé humaine et les activités économiques.
L
e code de conduite professionnel relatif aux plantes exotiques envahissantes (PEE) en France métropolitaine est un outil créé par l’interprofession Val’Hor en 2014 pour une meilleure prise en compte des impacts de ces PEE. C’est un outil complémentaire aux législations existantes(voirencadré). Ce document constitue un engagement volontaire des acteurs de la filière. Il peut être adopté par tout professionnelexerçanttoutoupartiede son activité dans le domaine de l’horticulture ornementale et du paysage : producteur (individuel ou coopérative),distributeur,détaillant (spécialisé ou non), entreprise du paysage, paysagiste concepteur. Les signatairess’engagentà: - connaître la réglementation et se tenir informé de son évolution ; - connaître les listes du code de conduite et en respecter les interdictions ou recommandations ; - participer à la détection précoce (signalement de zones envahies) ; - promouvoir des plantes de substitution ; - communiquer autant auprès des professionnels que des consommateurs. Le code classe les plantes envahissantes en deux listes : - Une liste de consensus (54 taxons) dans laquelle tous les acteurs sont d’accord : plantes à proscrire (à ne plus produire, vendre, prescrire ou utiliser sur le territoire) qui présentent peu ou aucun aspect positif et des impacts négatifs importants. Dans cette liste sont classés par exemple les renouées, l’ailante, le solidage géant… - Une liste de plantes soumises à recommandations (14 taxons) : plan-
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Repères Règlement européen n° 1143/2014 du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes. Il fixe la liste des espèces préoccupantes pour l’Union européenne (UE) qui ne peuvent plus être introduites, cultivées ou vendues sur son territoire. Une liste de 37 espèces, dont 14 végétaux, a été publiée en juillet 2016. De nouvelles espèces sont en cours d’expertise. Lalisteest disponible sur le site des conservatoires botaniques nationaux: http://www.fcbn.fr/ ressource/liste-des-eee-jugees-preoccupantes-pour-lue
tes envahissantes dans certains milieux, mais avec des impacts négatifs limités et même des aspects positifs reconnus. Par exemple l’Acacia dealbata (mimosa) est une plante drageonnante et envahissante notamment dans les Massifs des Maures et de l’Estérel, mais qui présente un intérêt décoratif et économique évident. La recommandation s’applique au marché des arbres d’ornement et vise à favoriser la production, la vente, l’utilisation ou la prescription de cultivars greffés sur des portes-greffes non drageonnants. Les restrictions d’utilisation des plantes soumises à recommandation sont définies régionalement et/ou par milieu. En effet, le potentiel d’envahissement et les éventuels aspects négatifs peuvent va-
rier selon les zones géographiques comme par exemple Rosa rugosa qui est une plante intéressante dans l’est de la France, le long des autoroutes où elle est une des rares à résister au salage, mais s’avère aussi être une plante envahissante le long du littoral du nord-ouest de la France. La recommandation vise à ne pas utiliser ou à prescrire Rosa rugosa à moins de 10 km du littoral des départements du Nord, Pasde-Calais, Seine-Maritime, Calvados et Manche. CT La liste des professionnels adhérents au Code de conduite est publiée sur le site internet dédié : www.codeplantesenvahissantes.fr Les listes des plantes consensus et des plantes soumises à réglementations sont également à retrouver sur le site : https :// www.codeplantesenvahissantes.fr/plantesconcernees/
GÉRER ALERTES en juillet-août LE CONSEIL DU MOIS
Optez pour le management collaboratif
S
tella Hans, consultante en ressources humaines et en management, assure qu’un chef d’exploitation employeur de main-d’œuvre doit avant tout être à l’écoute de ses salariés pour espérer leur donner envie de rester avec lui.
4 BONNES ATTITUDES
Chacun apporte sa pierre
Stella Hans assure qu’il faut désormais composer avec la vision du monde de quatre générations de salariés. Elle précise : « L’expérience des salariés les plus anciens leur permet d’être de bons conseils, notamment auprès d’un chef d’exploitation plus jeune. À l’inverse, les jeunes générations, très à l’aise avec les outils connectés, peuvent transmettre leur savoir à leur responsable,maiségalementauxautressalariésd’unegénérationdifférente.Les méthodes de travail évoluent telle-
Lapause-caféestunmomentdeconvivialitéquipeutpermettred’échanger surlessoucisquerencontrentlessalariésauquotidien.©ThierryPasquet ment vite que l’employeur de maind’œuvre n’a pas toujours la solution àtout:ellepeutvenirdesescollaborateurs. » Chacun a donc la possibilité d’apporter sa pierre à l’édifice, dansl’intérêtdel’exploitation. «Lechefd’exploitationquiaimeson
métier doit réussir à transmettre ce « savoir aimer faire ». Le management collaboratif peut paraître chronophage, car il nécessite de consacrer plus de temps à ses salariés, mais « les résultats sont payants».StellaHansrappelleenfin
• comprendre les visions du monde des 4 générations de salariés ; faire taire les clichés, s’adapter à la situation ; • ne pas uniquement donner des ordres, écouter l’équipe lors de l’entretien annuel, mais aussi durant des temps d’échanges, chaque jour ou chaque semaine… • associer à certaines décisions = managements collaboratifs ; • dire quand le travail est bien fait et partager des moments conviviaux. « qu’on ne naît pas leader, on le devient. Le management n’est pas inné : il est important de se former pouravoirlesbonsréflexespourencadrerseséquipes ». Bertille Quantinet dans http://employeur.lafranceagricole.fr/
VOS DÉMARCHES
PENSEZ-Y
Surveillez vos indicateurs
La méthode OVAR
D
ans leur ouvrage « Cas de gestion de l’entreprise agricole »*, Véronique Chauveau-Aussourd et Jean-Marc Lagoda accordent une importance à la bonne utilisation des tableaux de bord pour piloter son exploitation. Regroupant une sélection d’indicateurs (informations pertinentes), le tableau de bord aide à connaître, constater, présenter, comprendre, prévoir et agir, pour conduire une action et mobiliser une équipe vers un objectif. Deux catégories sont utiles : • les indicateurs de pilotage, qui mesurent l’avancement d’actions ; • les indicateurs de performance, pour mesurer et évaluer le(s) résultat(s) d’une/des action(s). Chaque indicateur (rendement, financier…), bien choisi, a du sens quand il est comparé à une référence. Le tableau de bord (bien constitué avec un nom-
bre limité de données) formalise et modélise les principales relations de cause à effet dans une organisation. Le tableau de bord se doit d’être visuel pour faciliter la compréhension. Codes couleurs, smileys, dessins simples (en méthodes agiles), graphiques ont une fonction différente. Les codes couleurs se comprennent par convention (ex. feu tricolore au rouge pour alerter). Les smileys facilitent la compréhension via des symboles (météo, humeur). Courbes, anneaux ou camemberts sont favorisés pour illustrer une analyse. Les histogrammes empilés peuvent être combinés à une courbe. Les « radars » donnent une vision d’ensemble. O.M. *janvier 2019 — Éditions France Agricole
Elle décrit les étapes pour définir les indicateurs importants. • O : pour objectifs = les missions assignées. Des éléments caractéristiques (rapidité, qualité, coûts…) permettent de définir les indicateurs de performance ; • VA : pour variables d’actions les plus efficaces pour atteindre les objectifs. Il y a des relations de cause à effet. Ces variables d’action permettent de définir les indicateurs de pilotage ; • R : pour responsabilités dans le domaine d’action et les moyens à mettre en œuvre. Ceci pour vérifier que les actions pourront être effectuées.
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Gérer
Cesser son activité : QUELLES CONSÉQUENCES sur les emplois ? Un départ à la retraite sans reprise d’activité implique une procédure de licenciement des employés « pour cause économique autonome ». En cas de reprise totale ou partielle de l’activité, les postures varient selon la modification – substantielle ou non – du contrat de travail. Par Murielle Vandevelde
D
ifférentes situations peuvent amener un chef d’entreprise à cesser son activité : des difficultés économiques, un changement de projet professionnel, ou tout simplement un départ - bien mérité - à la retraite. La cessation d’activité du dirigeant peut alors se traduire soit : • par une fermeture pure et simple de son entreprise ; • par une vente, totale ou partielle. Autrement dit, par une reprise de l’activité par un tiers. Lorsque l’entreprise compte des salariés, des règles strictes doivent être respectées… et anticipées suffisamment en amont.
1)
Le départ en retraite de l’exploitant
Lorsque la retraite est en ligne de mire, c’est généralement une forme de soulagement qui est ressentie par le chef d’exploitation. Mais lorsqu’aucune reprise n’est prévue et que l’entreprise compte encore des salariés, le dirigeant doit alors — obligatoirement — enclencher la procédure de licenciement économique imposée par l’article L1233-3 du Code du travail. Et bien souvent, les chefs d’exploitations sont étonnés de devoir procéder à des licenciements dans cette situation ! Car, en effet, depuis le 1er décembre 2016, le législateur considère cette cessation d’activité comme une cause économique autonome de licenciement. Ce qui signifie, concrètement, que cette cessation d’activité jus-
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tifie, à elle seule, le licenciement économique des salariés, indépendamment de l’état de santé financière de l’exploitation.
Une procédure spécifique
La procédure de licenciement économique est relativement complexe car elle comporte des spécificités par rapport à une rupture « classique » pour un motif personnel ou disciplinaire. Ainsi, malgré la cessation d’activité programmée, l’employeur doit justifier qu’aucun poste de reclassement ne peut être proposé. Selon l’article L1233-4 du Code du travail, le licenciement économique ne peut intervenir que
Murielle Vandevelde
avocate spécialisée en droit agricole.
« lorsque tous les efforts de formation et d’adaptation ont été réalisés et que le reclassement de l’intéressé ne peut être opéré sur les emplois disponibles, situés sur le territoire national — dans l’entreprise ou les autres entreprises du groupe dont l’entreprise fait partie — et dont l’organisation, les activités ou le lieu d’exploitation assurent la permutation de tout ou partie du personnel ». Lorsque l’activité de l’entreprise s’arrête, la portée de cette obligation est toutefois limitée. De plus, lors de l’entretien préalable au licenciement, l’exploitant doit remettre au salarié un dossier complet de « contrat de sécurisation professionnelle – CSP » ouvrant droit à un accompagnement renforcé par Pôle Emploi. Cette remise obligatoire du CSP a une influence directe sur la date de la rupture du contrat : • si le salarié accepte de souscrire à ce CSP, son
4 motifs de licenciement « éco », 3 conséquences sur l’emploi L’article L1233-3 du Code du travail prévoit quatre motifs de licenciement : • les difficultés économiques ; • les mutations technologiques ; • la réorganisation interne de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité ; • la cessation d’activité de l’entreprise. Une fois le motif économique caractérisé, les conséquences
sur l’emploi des salariés peuvent être : • une modification du contrat de travail ; • une transformation d’emploi ; • une suppression d’emploi. L’article L1233-4 du Code du travail précise que le licenciement pour motif économique d’un salarié ne peut intervenir que lorsque le reclassement de l’intéressé ne peut être opéré sur les emplois disponibles. La Cour de Cassation
précise que, lorsque l’employeur propose un poste de reclassement, le salarié concerné par un licenciement pour motif économique est en droit de refuser les mesures de reclassement qui lui sont proposées. Elle considère alors que l’employeur doit prendre acte du refus du salarié et procéder au licenciement de ce dernier. Le licenciement alors prononcé revêt une cause économique.
contrat prend fin 21 jours après son entretien… c’est-à-dire rapidement. • en revanche, s’il ne souhaite pas bénéficier de cet accompagnement renforcé, il exécutera normalement son préavis une fois le licenciement notifié.
Des coûts à anticiper
Outre la procédure, l’exploitant qui prépare sa retraite doit également prévoir le coût des licenciements économiques. Le montant des indemnités est prévu dans les conventions collectives. Il convient de se référer à ce texte pour connaître les modalités de calcul de l’indemnité. Mais celle-ci ne peut jamais être inférieure au montant prévu par le Code du travail. Le coût cumulé du préavis + des charges sociales reste dû par l’employeur qui devra les payer, non pas au salarié, mais directement à Pôle Emploi afin de financer l’accompagnement renforcé dans le cadre du CSP. L’exemple (voir tableau) montre que la cessation d’activité pour cause de départ en retraite peut s’avérer très coûteuse lorsque l’exploitation emploie du personnel.
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La reprise de l’exploitation
Lorsque la cessation d’activité s’accompagne d’une reprise par un tiers (cession, transmission…), une autre procédure spécifique, et non moins complexe, concerne les contrats de travail en cours : celle prévue par l’article L1224-1 du Code du travail. Elle prévoit que « lorsque survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation du fonds, mise en société de l’entreprise, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise ». Concrètement, cela signifie que le repreneur devient de plein droit le nouvel employeur des salariés… employés dont les contrats de travail sont automatiquement
transférés dès que la reprise est effective. C’est là une règle dite d’ordre public à laquelle il est strictement interdit de déroger… sous peine de lourdes sanctions.
Contrat transféré à l’identique ?
Lorsque le seul changement consécutif au transfert de l’entreprise est la personne de l’employeur (le repreneur à la place du cédant), cette modification ne peut pas être refusée par le salarié. Car il s’agit, certes, d’une modification de son contrat de travail - puisque l’employeur change - mais elle s’impose à lui. Le salarié qui refuserait de poursuivre la relation de travail uniquement parce que l’employeur change s’exposerait à des sanctions. En revanche, si le nouvel employeur entend modifier d’autres éléments substantiels du contrat de travail (les fonctions, la rémunération, la classification, le lieu de travail au-delà d’un certain périmètre…), le salarié doit donner son accord. Y compris si les nouvelles propositions de l’employeur sont plus avantageuses
que les précédentes. En général, ce cas de figure ne pose pas de difficultés particulières.
Contrat modifié substantiellement ?
Lorsque le contrat est modifié, le nouvel employeur doit se conformer aux règles suivantes : • les modifications doivent être communiquées au salarié par lettre recommandée avec accusé de réception ; •lesalariédisposealorsd’undélaid’unmoispour refuserlesmodificationsproposéesparlenouvel employeur. À noter que son silence au terme du délaid’unmoisvautacceptationdesapart. Si le salarié accepte le contrat, la relation de travail s’enchaîne aux nouvelles conditions. En revanche, s’il refuse les modifications substantielles proposées par son employeur, ce dernier devra alors enclencher la procédure de licenciement économique. Et respecter toutes les conditions propres à cette procédure. Et en cas de litige, la vérification que l’employeur a tout mis en œuvre pour reclasser le salarié sera examinée avec la plus grande attention.
Départ à la retraite : les coûts d’un licenciement « pour cause économique autonome » Exemple : une petite exploitation compte 2 salariés à la date de cessation d’activité pour départ en retraite de l’exploitant. Ancienneté continue
Salaire brut /mois
Indemnité de licenciement*
Compléments versés aux salariés
M. Durand
20 ans
1 980 euros
11 5550 euros
Mme Dupont
8 ans
1 850 euros
3 7000 euros
Eventuels soldes de congés payés
TOTAL à charge de l’entreprise
15 2550 euros
Compléments versés à Pôle Emploi**
Au cas par cas Préavis + leurs charges sociales + les charges sociales
*Indemnité minimale de licenciement, sous réserve d’une indemnité plus favorable dans la convention collective. **Si le salarié accepte le CSP. Le coût du préavis + des charges sociales, dûs par l’employeur (versés non pas au salarié, mais à Pôle Emploi) financera « l’accompagnement renforcé ». JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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Se former
VENTE DIRECTE en situation réelle
S
amedi 30 mars, les classes de seconde bac pro « Technicien conseil-vente de produits de jardin (TCVPJ) », ont commercialisé leurs propres productions. Le groupe témoigne : « Nous devons nous surpasser. Il faut oser aller au-devant des “vrais” clients qui viennent acheter à la serre de notre lycée à Castelnau-le-Lez (34). Nous devons trouver les bons conseils, et parfois répondre à des questions difficiles ». La mise en situation réelle de vente est imposée dans les référentiels.
Une évaluation collective pour le BEPA
Ce qui est plutôt « nouveau » : toute leur démarche, en particulier celle pour ces portes ouvertes, est évaluée collectivement. « Nous apprécions leur attitude sur des critères techniques, mais aussi de vente, de connaissance des produits horticoles, de qualité des conseils, et aussi sur leur communication en général », explique Sabine Jarry, professeure de gestion commerciale et techniques de vente. Cette action fait donc partie des épreuves pour les modules horticulture et gestio commerciale, avec un coefficient de 2/10 pour la pratique réalisée ce jour-là. C’est également un support pour l’oral (en 1re bac pro*) avec un coefficient de 3/10 à l’examen du BEPA. En 2019, le groupe de 16 élèves a travaillé sur les médicinales et aromatiques. À raison de 3 h/semainedepuislarentrée,ilsontchoisilesespèces, semé (dès janvier), empoté, suivi et entretenu. Ils ont réussi à composer 65 coupes mixtes et jardinières.MathieuCalcavecchia,leurenseignanten
horticulture, veille aux bonnes pratiques : ne pas jeter ; utiliser du substrat recyclé et des pots désinfectés**. Le groupe a ensuite travaillé sur plan et choisi le lieu de son petit magasin éphémère, enextérieur,surlepassagedesclientsvenuspour les portes ouvertes des serres. Les élèves ont estimé leur coût de revient et défini leur prix de vente.IlsontréaliséunebrochureetlaPLV.Ilsontfait une simulation la veille, défini les responsabilités, le planning et la rotation des équipes, à parité et en mélangeant élèves timides et ceux qui sont plus à l’aise à l’oral. Ils ont organisé leur caisse et leur stand d’accueil. Après coup, ils ont dû calculer leur chiffre d’affaires, analyser leurs invendus et prendre des décisions pour éviter les pertes (poursuivre la culture, ou autre…). Bref : tout comme une vraie petite entreprise. Les cours viennent compléter leur démarche : connaissancedesplantes,gestion/compta…Ilssontaidéspar HélèneSimon,enseignanteeninformatique.
La diversification via la biochimie
Au-delà de la note pour l’examen, les élèves ont une belle motivation : les résultats de leurs ventesvontleurpayerunvoyagepédagogique. Parallèlement, des passerelles sont créées avec les bac pro « Laboratoire Contrôle Qualité » (option enseignée dans l’école) avec Florian Lafont, professeur en microbiologie, biochimie et informatique.Enseignantset élèves ontréalisédesessais d’associations d’aromatiques (menthe – basilic – aneth et verveine citronnée) pour aromatiser un kéfir. Tests olfactifs et gustatifs à
Un patio végétalisé pour faire connaître la serre de l’école D’autres initiatives ont eu lieu durant les portes ouvertes. Les élèves de terminale bac pro TCVPJ ont décoré une terrasse fleurie avec des palettes recyclées (en phase avec les efforts d’écologie prônés par l’école), avec des plantes de la serre. Durant les 4 jours du 40
salon MaisonMania à Montpellier, ce patio végétalisé a servi de stand du lycée. Un architecte a félicité leur « travail de pro ». Leurs actions de marketing et promotion ayant opéré, des visiteurs du salon sont venus ensuite aux serres du lycée acheter des plantes. Leur
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patio a ensuite été reconstruit et animé à nouveau lors des portes ouvertes de mars. « Ces mises en situation me font rencontrer des clients très différents. Ce travail à l’oral va me servir pour la soutenance de mon stage à l’examen », témoigne Maxime.
Pour aller plus loin Les 1er Bac Pro en PH iront, quant à eux, au Bénin, en Afrique de l’Ouest, en février 2020. Le lycée y a un partenariat de coopération internationale avec l’association Agir. Fin mai 2019, huit élèves du Bénin sont déjà venus à Castelnau. Il s’agit d’échanges culturels et de stages en situation professionnelle.
l’appui… Cette démarche, d’amont jusqu’en aval, vient les aider à comprendre les enjeux et contraintes d’un projet potentiel de diversification, ici, pour valoriser les cultures d’aromatiques. Depuis deux ans, Les marchés d’Honoré – opération commerciale à l’entrée du lycée – permettent également de tester les ventes pour un public plus large et moins connaisseur que celui qui fréquente habituellement les serres de l’école. Ces initiatives dites en « pédagogie de projet » permettent de valoriser l’apprentissage de l’année. Certains élèves se révèlent complètement ; arrivésengrandedifficultéscolaire,parfoisdévalorisésdansleurparcoursinitial(onleuratropdit « qu’ils n’arriveront à rien »), souvent en grand manque de confiance, ils se remotivent. A contrario, il faut canaliser quelques boute-en-train. Cettemanièred’aborderlaformationprofessionnelle,parlamiseensituationréelleetletravailen groupe, permet de mieux apprendre, puis de mieuxappréhendersontravailaprèslediplôme. Noémie Anton, enseignante en gestion et commercialisation, confirme que « cette mise en situation, alliant théorie et technique/pratique, apprend aux élèves à être plus autonomes. Avec la réforme du bac pro et la pédagogie de projet, nousvalorisonslescompétencesacquisesparles élèves, et la filière en même temps ». Objectif général : respecter les exigences des nouveaux référentiels,etmettrelesapprenantsauplusprèsdes attentesdeleursfutursmétiers. *Le bac pro se déroule en 3 ans, mais les élèves en risque de décrochage, ou par sécurité, ont la possibilité de valider le niveau BEPA en fin de 1re Bac Pro. **300 pots — délaissés après la Toussaint — sont récupérés au cimetière.
O.MAILLARD
Au lycée Honoré de Balzac, les portes ouvertes des serres ont été le prétexte, en 2019, à une démarche complète, depuis la culture jusqu’à l’animation d’une vente d’aromatiques. Cette action collective de vente fait partie des modules et gestion commerciale, avec un coefficient de 2/10 Odile Maillard horticulture au BEPA pour la pratique réalisée ce20 mars avec de vrais clients.
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Palmarès du 3e
CONCOURS DE BLOGS 2018-2019
Participant pour la première fois, le CNPHPiverdière obtient les trois premiers prix. L’une des deux équipes du lycée horticole de Marmilhat reçoit un 1er prix général et deux seconds prix.
L
e concours « Apprendre, avec les pros ! », proposé aux écoles des secteurs horticulture, paysage, commerce spécialisé, met en valeur le travail de communication d’apprenants concernant des chantiers ou missions dont ils ont eu la responsabilité, en tout ou partie, et qu’ils ont mis en œuvre avec des partenaires professionnels. Deux équipes ont obtenu – ex aequo – le 1er prix général du concours.Impliquéesl’unedanslesproductionshorticoles,la seconde dans la production et la vente, chacune a relaté sa démarche de préparation d’un événement festif visant la promotion de productions. Les équipes ont su, de façon vivante, présenter leur équipe, leur démarche, leur immersion et leur(s) partenaire(s). Rendez-vous mercredi 11 septembre à 12 heures pour les témoignages et remise des prix, au Salon du végétal2019àNantes(44). Odile Maillard
1ER PRIX MEILLEURE COMMUNICATION GLOBALE VIA UN BLOG
Ex aequo : « À vos courges » et « Ça bouge au Bancal »
L L’équipe du blog « À vos courges – Prêts, plantez ! » a préparé un marché nocturne pour le 2 août et les 30e Hortomnales (fête d’automne), prévue les 26 et 27 octobre 2019 au Prieuré de Saint-Rémy-laVarenne (49).
es 21 adultes en reconversion professionnelle au CNPH préparent un BPREA (Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole) ; 4 d’entre eux suivent cette formation par apprentissage. Leur blog relate le projet mené avec leurs partenaires, les bénévoles du Prieuré… des jardiniers passionnés de diversité qui produisent au moins 110 cucurbitacées. L’équipe a participé au processus (choix des variétés, des graines) et découvert la préparation de la culture – très en amont – des courges, plantes reines de deux événements festifs au Prieuré. Douze apprenants en Terminale Bac Pro TCVP (technicien conseil vente de produits de jardin), aidés en partie par 11 élèves de terminales Bac Pro PH (productions horticoles), tous en formation au lycée horticole Louis Pasteur de Marmilhat-Lempdes (63), ont relaté leur rencontre avec Benoît Pitavy, maraîcher en permaculture engagé dans ce lieu de vente. Humour et émotion mêlés, ils ont su montrer leur implication, jouer avec plusieurs modes de communication, mettre en scène un personnage (diaporama), personnaliser leur blog.
L’équipe de « Ça bouge au Bancal ! » a choisi de préparer la réouverture de Biocoop, coopérative de producteurs à Craponne-sur-Arzon (43).
1ER PRIX MEILLEURE VIDÉO/DIAPORAMA 1ER PRIX MEILLEURE AFFICHE
Des passages de témoins
L’
équipe du blog « À vos courges – Prêts, plantez ! » a réalisé une vidéo basée sur les témoignages. Mis en scène sous forme d’une course-relais, chacun des principaux intervenants et partenaires (dont les bénévoles du Prieuré de Saint-Rémy-la-Varenne) prend tour à tour le témoin en main (une courge peinte) et explique une partie du projet. La démarche est explicitée sérieusement, ce qui n’empêche pas des notes d’humour. Certains apprenants vous attendent durant la nocturne le 2 août pour relater leur expérience et leur partenariat.
Un marché et une fête
L’
équipe du blog « À vos courges – Prêts, plantez ! » a réussi son travail de communication. Annonçant un marché nocturne estival dédié aux cucurbitacées, elle a su concerter des stagiaires en formation VisualMerchandiserpourlaréflexion,etmettre en commun les savoir-faire de chacun (dessin, infographie…).L’affiche évoqueà la foisle travail et la convivialité. Le dessin aux tons pastel, réalisé à la main puis numérisé, a été intégré à l’affiche. L’œuvre a été validée par voteinterne,etparlesbénévolesduPrieuré. JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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©CLAUDIO BRUNO PHOTOGRAPHER
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INDÉPENDANT, je fais du « tree sourcing » Son réseau de producteurs italiens permet à Axel Levavasseur de fournir des chantiers d’exception, en Angleterre, en Suisse, sur la Côte d’Azur… En médaillon : Olea europea en forme de champignon.
B
asé à Pistoia, Axel Levavasseur « source » des végétaux exceptionnels* dans toute l’Italie, de la Sicile jusqu’à Trévise, ainsi que sur la côte est espagnole. Depuis quatre ans à son compte, il développe cette activité pour des paysagistes, des pépinières, et une clientèle privée prestigieuse… Ses chantiers : en Angleterre, en Suisse et sur la Côte d’Azur… Son parcours, plein d’étapes et de rebondissements, n’était pas du tout tracé à l’avance.
Un destin — a priori — de pépiniériste
Libre de ses choix professionnels, il est toutefois l’héritier d’une lignée familiale sur plus de 300 ans. Son avenir était plutôt de devenir pépiniériste. Il a grandi à Brain-sur-L’Authion (49) dans les pas de son père, Pascal Levavasseur qui, dès l’âge de 8 ans, lui a appris à faire ses premières boutures. « Et mon grand-père, Jean-Claude Levavasseur, m’avait inculqué très tôt le respect dû aux employés de l’entreprise, et l’exemple que l’on doit donner. Être “le fils de” impliquait plus de devoirs que pour un saisonnier ». Dès 16 ans, Axel a effectué de nombreux stages, chaque été, dans des pépinières allemandes prestigieuses (Lorenz von Ehren, Rudolf Schmidt, Huben…) : « Ces expériences m’ont fait mûrir ; elles m’ont permis de découvrir différentes productions. J’ai pu pratiquer la taille des arbres d’alignement en observant l’organisation de cultures ornementales, complètement différentes du modèle angevin. J’ai aussi été témoin d’un système déloyal d’immigration allemande, et sa distorsion de concurrence que dénonçait mon père en tant que président de l’Union Horticole de l’Anjou ». Après le Bac, Axel a suivi une option “Gestion des entreprises et des administrations (DUT GEA)” à l’IUT de Nantes (44) en 2 ans, afin d’acquérir les bases de gestion nécessaires à la future direction des Pépinières Levavasseur. Puis il a intégré 42
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Devenu exportateur indépendant d’arbres exceptionnels en Italie, Axel Levavasseur était prédestiné à devenir pépiniériste en Maine-etLoire… Passé par les étapes stagiaire, ouvrier, puis commercial, son destin a été de s’adapter aux situations. C’est toujours son challenge.
l’École Supérieure d’Agriculture d’Angers (49). Il a travaillé dans une université à Dronten, aux Pays-Bas, pour y étudier le management en agriculture. Il a aussi passé un brevet professionnel “Production horticole” en alternance au CNPH (Centre National de Promotion Horticole) à Angers (49), notamment pour y perfectionner la reconnaissance, la multiplication et la culture des végétaux d’ornement.
Ouvrier puis commercial à Angers, en Allemagne, en Italie…
À partir de 2010, il a effectué deux immersions successives. « L’une, au sein des pépinières Minier, m’a permis de voir l’organisation logistique au service d’une clientèle de jardineries. La seconde, chez André Briant Jeunes Plants, m’a permis de découvrir la multiplication in vitro, et d’apprécier la compétence des contremaîtres à superviser une production homogène et de parfaite qualité ». Puis, deux années durant, il a été ouvrier dans deux grandes pépinières, en Allemagne chez Kordes Jungpflanzen, puis chez Tesi Ubaldo, à Pistoia en Toscane. « Ces deux années ont construit mon caractère. Ce n’était ni évident ni facile, après 5 années d’études, de devenir ouvrier, en Europe. Ce sacrifice est une condition nécessaire pour forger sa personnalité et affiner sa vision des productions européennes. Le Schleswig-Holstein et la Toscane sont deux régions horticoles complémentaires à l’Anjou. La pénibilité du travail sous ces climats rigoureux (chaleur italienne et hiver du nord de l’Allemagne), la diversité des cultures ornementales, des dialectes, et des mentalités ont formé ma capacité d’adaptation future ». Au sein des pépinières Tesi Ubaldo, il a intégré le service commercial pour y suivre une clientèle française et anglaise. « Malheureusement, la situation s’est dégradée jusqu’à sa liquidation dans des conditions sociales très tendues. Vivre au cœur de cette situation a été difficile.
Parallèlement mon père subissait, lui aussi, une baisse de son chiffre d’affaires… deux contextes qui m’ont poussé à m’adapter en devenant indépendant. Progressivement, j’ai fait fructifié mon réseau ». Axel Levavasseur témoigne : « Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, mais de préserver pour réussir » disait mon arrière-grand-père, Lucien Levavasseur, pépiniériste et ancien maire d’Angers. L’intelligence de la situation — cette adaptation indispensable à l’entrepreneur — ne s’acquiert pas à l’école ; c’est une combinaison entre l’expérience passée et sa personnalité ». Ainsi, Axel a-t-il essayé de rebondir en créant son activité en indépendant. Ce n’était pas facile pour un Français, en Italie. Et de conclure : « Ces difficultés, vues et vécues tout au long de mon parcours, et ma situation actuelle, prouvent qu’il n’y a pas de fatalité dans la vie. À force de persévérance, l’horizon peut s’éclairer et le succès arriver ». O.M. *www.instagram.com/axel_tree_sourcing/
Hommages Les principaux soutiens d’Axel, essentiels dans son parcours : •le grandpépiniériste italien Riccardo Tesi «quim’a véritablementmisle pied àl’étrier en m’intégrant dans son service commercial »; •David Margheriti (pépinières éponymes), « très important, il m’a apporté, notamment, les conseils nécessaires pour surpasser les difficultés dans des situations sociales très délicates » ; • Et « mon père, dont l’expertise a été déterminante.
VENDRE CE en juillet N A D N E T A L
P.FAYOLLE
La reconquête des
CENTRES-VILLES se poursuit S’installer en plein cœur de ville lorsque l’on vend des produits pondéreux et volumineux, une hérésie ? Les jardineries ne sont pas seules à faire ce pari qui aurait semblé fou il y a peu…
P
as de parcours client imposé, alors que c’est la règle dans tous les autres magasins de l’enseigne, un accès direct par le métro ou le bus, dans un quartier ultra-fréquenté de la capitale, mais difficilement accessible aux voitures, avec 1 500 références disponibles à emporter : le magasin Ikéa, qui a ouvert boulevard de la Madeleine à Paris, le 6 mai dernier, assume d’emblée sa différence.
L’objectif poursuivi ici par l’enseigne est de séduire une clientèle urbaine avec une gamme adaptée, en leur offrant une « extension de leur appartement ».
La proximité, une valeur sûre
Une logique qui fait furieusement penser à celle qui est poursuivie par l’enseigne Truffaut dans notre secteur ou par de nouveaux acteurs indépendants du commerce horti-
cole, qui s’installent dans les centres urbains pour profiter de l’engouement pour la proximité et le local. Le nouveau venu, co-créé avec des consommateurs, propose des ateliers, la possibilité de se faire conseiller… Et bien sûr, un service de livraison. Les jardineries ne sont pas les seules à s’intéresser au marché destiné aux urbains, de plus en plus important ! Pascal Fayolle
Repères Le nouveau magasin Ikéa de
Paris est quatre fois plus petit que celui de Franconville, au nord de la capitale, avec 5 400 m2 de surface de vente et 1 500 produits à emporter. Les autres peuvent être retirés en point relais (s’ils font moins de 20 kg), ou encore livrés. Ces deux services sont payants.
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Vendre
Une APPROCHE PARTICIPATIVE pour l’innovation produit Eval’Innov a permis de poser un autre regard sur une nouveauté en actionnant des leviers plus nombreux ou différents, notamment l’analyse sensorielle. Linda Kaluzny-Pinon
Q
ui ne rêve pas d’une recette pour réussir le lancement d’une innovation ? Peut-être suffit-il de s’associer en termes de filière. C’est que les critères de qualité varient selon que l’on soit producteur (facilité de production ou résistance aux parasites), acheteur de centrale ou de jardinerie (tenue et compacité) ou consommateur (floribondité et développement). Or, la mise en production ne tient pas suffisamment compte des critères de l’aval. Il est donc nécessaire d’identifier les produits les plus attendus par les utilisateurs et de caractériser le comportement et la qualité de ces produits tout au long de la filière. L’action nationale Eval’Innov de l’Astredhor nous a livré récemment une méthode d’évaluation — aisément reproductible — du risque de mise sur le marché d’une nouveauté. Un collectif porté par l’Astredhor Loire-Bretagne a expérimenté « en vraie grandeur » le lancement du bégonia Funky® de l’obtenteur allemand Bénary. Les autres partenaires se déploient : Senso’Veg ESA (École supérieure d’agricultures d’Angers - 49), les jardineries Jardiland et Truffaut, avec le concours de Val’Hor et de FranceAgriMer. « Tout d’abord, il fallait appréhender les différences de perception entre les différents acteurs de la filière », introduit Alain Ferre, responsable de l’Arexhor Pays de la Loire. « Ensuite, il convenait de comprendre les échecs et réussites des innovations. » Les moyens mis en œuvre se sont appuyés sur divers postulats. Ainsi, le consommateur n’avait pas
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d’attente claire et n’avait porté aucun jugement a priori sur le végétal. Ce constat a conduit à tester d’abord le produit, puis à l’adapter en fonction des résultats. Considérant les visions propres de chaque échelon du parcours, les tests ont été réalisés en conditions réelles avec de vrais acteurs fonctionnant comme évaluateurs, sans le recours à des simulations en station d’essai.
En vraie grandeur
L’évaluation Eval’Innov a été effectuée suivant deux filtres : un qualitatif et un économique, sachant que la note finale serait revue à la baisse en fonction de l’évaluation économique. L’enjeu était bien de trouver le bon critère économique afin de définir le seuil de performance. Les différents épisodes d’appréciation se sont étalés durant le circuit réel, depuis la production jusqu’à l’utilisation en passant par le transport et la vente : performances produit, données sur les ventes, intentions d‘achat, données sur l’utilisation produit, satisfaction client (ce jusqu’en novembre). En 2016, les tests utilisateurs ont préféré Funky® à la variété témoin ‘Illumination’® avec ou sans un packaging différentiant (pot rose, chromo grand format sur l’anse). Toutefois, au final, aucune différence significative n’est ressortie entre les deux végétaux, contrairement aux professionnels plus satisfaits par Funky®. En 2017, les tests sur la phase d’utilisation s’appuyaient sur un itinéraire technique optimisé « satisfaction client » avec fertilisation enrobée, rétenteur
Le Begonia x hybrida F1 Funky ® est une évolution appréciée. Il présente plus de tolérance à la chaleur qu’un bégonia tubéreux classique. La plante au port compact semi-retombant donne de grosses fleurs roses doubles hachurées. Le Funky ®, idéal pour les compositions en contenant, se cultive aussi en pleine terre.
d’eau, chromo avec phrases informatives – toujours en comparaison avec Begonia x tuberhybrida Illumination®.
Le recours à l’analyse sensorielle
La forme du végétal est un critère ornemental important pour déterminer sa valeur commerciale. Il était logique que Eval’Innov s’appuie sur l’analyse sensorielle pour le recueil de la perception des consommateurs et de leurs intentions d’achat. Une batterie de tests a été menée à l’initiative de Ronan Symoneaux. L’enseignantchercheur de l’Unité de Recherche Grappe de l’ESA est co-animateur de Senso’Veg ; cette plateforme sensorielle est membre de la structure fédérative de recherche SFR Quasav (Qualité et santé du végétal). Ronan Symoneaux milite pour l’intégration de la sensorialité dans les parcours d’innovation variétale et commerciale ; il évoque même le « sensotypage » terme forgé à l’instar de phénotypage. En création fruitière, il peut s’agir de tests de dégustation mais aussi visuels, comme pour les récentes variétés de pommes à chair rouge. L’évaluation sensorielle s’appuie sur des méthodologies adaptées : des panels de consommateurs entraînés ou pas, des analyses statistiques
PHOTOS : ASTREDHOR ; LINDA KALUZNY-PINON
ANALYSE SENSORIELLE Funky® a été comparé à Illumination®, un autre bégonia tubéreux de Benary
(cartographie des préférences…) de leurs évaluations afin de transmettre des mesures objectives. Ainsi, les notes de caractérisation ou d’appréciation sensorielle doivent être validées en tenant compte de la variabilité (variance) des lots pour choisir la variété la plus prometteuse. L’analyse sensorielle avait déjà été mise à contribution en ornement, dans des travaux de prédiction des caractéristiques visuelles de rosiers buissons durant une thèse Cifre portée par les Pépinières Desmartis. Des rosiers virtuels (architecture 3 D et morphométrie), des rosiers réels filmés en rotation et des rosiers concrets avaient ainsi été évalués par un panel entraîné de consommateurs à l’appui des travaux de l’UR IRHS — Agrocampus Ouest d’Angers ainsi que du Grappe —.
PERTINENCE DE LA NOUVEAUTÉ Des tests en magasin ont été conduits chez Jardiland et chez Truffaut.
SATISFACTION CLIENT L’appréciation finale s’appuyait sur un itinéraire technique optimisé.
Une méthode reproductible
« La démarche collaborative et participative entre les acteurs de la filière et les consommateurs a été particulièrement instructive », conclut Alain Ferre. Les informations recueillies durant le projet Eval’Innov contribuent, entre autres, à : - interpréter de manière correcte les dynamiques de vente, - connaître les défauts et qualités de son produit, - connaître la satisfaction client pendant la durée de vie du produit. Logiquement, les tests qui ont été élaborés pour ‘Funky’® permettraient bien de se lancer dans une démarche de mise au point d‘un parcours pour une innovation donnée par répétition du dispositif. C’est aux professionnels de s’en emparer.
De l’approche participative aux sciences participatives L’approche participative est à distinguer des sciences participatives. Dans ce dernier cas, on assiste à un décloisonnement ou une hybridation des connaissances entre disciplines. Par exemple, l’UMT — Unité Mixte Technologique — STRATège (lire Le Lien Horticole n° 1036 du 22 nov. 2017) regroupe des acteurs multidisciplinaires de la recherche. La plateforme collabore pour une meilleure compréhension du marché du végétal en milieu urbain ainsi que des comportements des consommateurs. NB.Allan Maignant, ingénieur Astredhor,a succédéà Camille Li-Marchetti àla co-animationde l’UMT STRATège avec Philippe Morel-Chevillet.
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Vendre
Cultiver des FLEURS
BOUQUETS Les particuliers peuvent venir directement au champ pour acheter un bouquet, comme ici des narcisses. HÉLÈNE COMBAL-WEISS
EN PLEINE VILLE
Produire des fleurs en agriculture urbaine ? C’est le défi dans lequel s’est lancée Masami-Charlotte Lavault. Elle cultive à Paris, à la main et en plein champs, des fleurs vendues en circuit court.
C’
est à Paris intra-muros, dans le 20e arrondissement, que MasamiCharlotte Lavault cultive des fleurs depuis fin 2017. Elle partage le champ de 1 200 m² avec Pépins Production, une association de pépinières de quartier. En 2016, avec Interface formation, Masami-Charlotte et Pépins Production déposent une candidature conjointe lors du premier appel à projets des Parisculteurs (1). Leur projet d’agriculture urbaine non comestible nommé « Flore urbaine » est alors désigné comme lauréat. Ils obtiennent la parcelle pour un bail de 10 ans, louée 800 euros par an, qu’ils se partagent. La majeure partie est occupée par la production florale, baptisée par sa conceptrice “Plein Air Paris”. Trop pollué pour y cultiver des fruits et légumes destinés à la consommation, c’est la particularité non comestible du projet qui leur a permis d’obtenir le terrain. À Plein Air, la production se fait en pleine terre et en plein champ, sans produit et tout à la main. Les fleurs produites sont ensuite vendues en circuit court à Paris.
Des débuts tortueux
Après des études de designer industriel en Autriche et en Angleterre, MasamiCharlotte Lavault change de cap. Elle se forme d’abord au maraîchage biodynamique à travers ses voyages dans des fermes au pays de Galles, au Maroc et au Japon, où elle fait mûrir son projet. Puis elle se spécialise en floriculture auprès de l’américaine Erin Benzakein, une des pionnières du mouvement du slow flower (voir encadré). 46
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Avant d’obtenir ce terrain à deux pas de la station de métro Télégraphe, elle a cultivé pendant un an et demi un terrain à Montreuil. « Avant Anne Hidalgo, c’était difficile [de faire de l’agriculture urbaine] à Paris » regrette-t-elle. Puis, l’appel à projets de la première saison des Parisculteurs lui a permis d’obtenir un terrain dans Paris. Il était accessible dès juin 2017, mais il n’y avait pas encore d’eau, etc. Les cultures n’ont pu débuter qu’en octobre 2017.
Choix de la palette végétale
La parcelle, qui jouxte le cimetière de Belleville, profite d’une bonne exposition. Un tel terrain, de pleine terre et bien ensoleillé, est une perle rare en ville. Et ces particularités permettent de cultiver un grand nombre de fleurs et de ne pas se limiter à des variétés tolérantes à l’ombre. Masami-Charlotte Lavault change ses cultures d’une année sur l’autre. « Je choisis en fonction de mes envies. Je ne fais pas les “divas”, ni celles que Rungis fait en très grandes quantités, ou celles qui demandent trop de place, comme les roses ou les pivoines ». Pour le reste, « je choisis ce que j’aime ». Cette année, par exemple, il y aura pois de senteur, iris, narcisse, tulipe… « Beaucoup de feuillage aussi, et des plantes odorantes ». Au total, une centaine de variétés sont cultivées. À la fois des vivaces, des annuelles et des bisannuelles.
Des fleurs pour les fleuristes et les particuliers
Toutes ces plantes, l’agricultrice urbaine les vend aux professionnels soucieux de s’approvisionner localement, mais aussi
aux particuliers. Chaque samedi aprèsmidi en saison, elle vend ses fleurs directement au champ. Elle livre également, certains jours et à vélo, des fleuristes à Paris et dans la petite couronne. Jusqu’à l’année dernière, elle faisait des listes de commandes pour les professionnels, mais c’était trop compliqué à gérer. Elle est donc passée cette année aux paniers déjà préparés. Un genre de panier d’Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), mais pour les professionnels. Au niveau des prix, « je me cale sur ceux de Rungis, pour ne pas faire de prix trop bas, sans qu’ils ne soient exorbitants non plus ». Les prix destinés aux particuliers sont un peu plus élevés que pour les professionnels. Il faut compter environ 1520 euros le bouquet. Pour l’instant, professionnels et particuliers représentent une part égale du chiffre d’affaires. Mais l’entreprise n’est pas encore rentable, situation somme toute logique dans le cas d’une création. Par conséquent, Masami-Charlotte ne peut pour l’instant pas se rémunérer, ce qui l’oblige à avoir un second travail : traductrice (en anglais et en allemand). Et le métier d’agricultrice urbaine n’est pas de tout repos. Elle travaille entre 16 et 17 heures par jour, sauf l’hiver où la période est plus calme. Et elle doit tout faire seule : la production, les dossiers, le graphisme, la comptabilité, l’entretien… Léna Hespel (1) Organisé par la ville de Paris, ce projet a pour but de reverdir et renforcer la place de la nature à Paris avec pour objectif : 100 ha végétalisés d’ici 2020. Lors du premier appel à projets, 47 sites ont été mis à disposition. Il y a eu 33 sites pour Parisculteurs saison 2. La troisième saison est en cours, avec 34 sites. http ://www.parisculteurs.paris/.
Masami-Charlotte cultive ses fleurs destinées à la vente locale, à la main et sans produits. HÉLÈNECOMBAL-WEISS
PÉPINS PRODUCTION L’association de pépinière de quartier a installé deux serres sur le terrain. L.HESPEL
DE LA GRAINE À LA FLEUR Tout le cycle de la plante se fait à Plein Air, du semis à la fleur coupée. HÉLÈNE COMBAL-WEISS
Le slow flower Né en 2014 aux États-Unis, le slow flower est un mouvement qui promeut la vente de fleurs coupées locales et de saison. Au lieu d’acheter des fleurs importées d’autres pays, où elles sont cultivées sous des réglementations différentes, puis transportées sur de longues distances. La communauté Slow Flowers a été fondée par l’écrivaine Debra Prinzing en 2014 après avoir écrit le livre intitulé “Slow Flowers”. Ces dernières années, le concept se développe en France. Il est, par exemple, revendiqué par la plateforme Fleurs d’Ici qui propose des bouquets de saison en circuit court (voir article « Fleurs d’Ici, des fleurs coupées locales et de saison » dans le Lien Horticole n° 1085). L’association “Collectif de la fleur française” (1) propose par ailleurs un annuaire qui localise les fermes aux fleurs, les fleuristes et les acteurs engagés. Diverses pratiques se développent à nouveau, telles que la cueillette de fleurs faite directement par les clients, comme à Cueillette Fleurie dans les Hautsde-France (2). En France, près de 9 fleurs commercialisées sur 10 sont importées, essen-
tiellement des Pays-Bas, mais aussi du Kenya, d’Équateur, de Colombie… Une fois coupées (en moyenne dix jours avant d’être livrées), les fleurs sont réfrigérées et transportées par avion. En parallèle, deux horticulteurs sur trois ont cessé leur activité en 40 ans. Aujourd’hui, les horticulteurs sont un peu plus de 3 000 en France. C’est face à ce constat que des producteurs, commerçants et consommateurs cherchent à re-dynamiser la production locale et de saison. Pour accompagner cette dynamique, il faudra miser sur une bonne communication auprès du grand public. Il est, pour une grande part, sensible à la production en circuit court et de saison, mais ne connaît plus la saisonnalité des fleurs. (1) L’association a été créée le 1er janvier 2017 à Paris par Hélène Taquet, floricultrice, journaliste et autrice, fondatrice de Popfleurs et Sixtine Dubly. Cette dernière a publié en 2016 « La Tentation des fleurs » qui annonçait l’émergence du mouvement et en racontait la genèse. http://collectifdelafleurfrancaise.com/ (2) Cueillette Fleurie a ouvert 8 zones de cueillettes de fleurs en libre-service dans les Hauts-de-France.
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La France reste un cancre du COMMERCE EXTÉRIEUR horticole Les champions du monde des exportations de végétaux d’ornement sont, sans surprise, les Pays-Bas. Pour les importations, l’Allemagne l’emporte. La France conserve un important déficit de sa balance commerciale dans notre secteur.
F
ranceAgriMer a révélé en avril le bilan 2018 du commerce extérieur des produits de l’horticulture ornementale. 15e exportateur mondial et 5e importateur, la France présente toujours un déficit de son commerce extérieur, qui tourne autour de 900 millions d’euros. En Europe, seuls l’Allemagne (plus de 1,6 milliard) et le Royaume-Uni (un milliard) font moins bien, quand la balance des Pays-Bas est positive de plus de 6 milliards d’euros, l’Italie, le Danemark,laBelgiqueoul’Espagneprésentant des balances très légèrement positives.
Exportations : la dégringolade
Si en 2011, la France occupait la dixième place au rang des exportateurs mondiaux de produits horticoles, elle est aujourd’hui tombée à la quinzième place, ayant exporté en 2018 pour une valeur de 68 millions d’euros. À ce jeu, les Pays-Bas
mènent évidemment la danse, exportant pour 8,3 milliards d’euros, suivis par l’Allemagne (792 millions), l’Équateur (700 millions), l’Italie (640 millions) et la Belgique (488 millions). Le rapport de FranceAgriMer note toutefois que les exportations françaises ont progressé de 14 % entre 2017 et 2018, alors que l’Équateur et les États-Unis ont vu leurs exports chuter de 10 %, le Danemark de 4 %. C’est un rythme bien faible pour rattraper les champions de l’export, d’autant que dans le même temps, les exportations des Pays-Bas (+ 3 %), de l’Allemagne (+ 2 %), de l’Italie (+ 7 %), mais surtout de la Belgique (+ 15 %), de l’Espagne (+ 21 %) ou de la Pologne (+25 %), voire du Portugal (+ 16 %), ont également augmenté. Si l’on entre dans le détail des catégories de végétaux, on note pour les bulbes une baisse de 4 % des exportations des PaysBas, alors que celles de la Pologne augmentent de 44 % et celles de l’Italie de 24 %
(La France chute de 17 %). En végétaux d’extérieur, la France augmente ses ventes hors de ses frontières de 22 %, comme les Pays-Bas (+ 9 %) et l’Espagne (+ 16 %). Les Pays-Bas, la Belgique et l’Italie ont augmenté leurs exportations de fleurs fraîches de manière significatives.
La France, 5e importateur mondial
Les deux premiers importateurs mondiaux sont aussi de gros exportateurs : l’Allemagne se classe première (2,4 milliards importés en 2018 en valeur) devant les Pays-Bas (2 milliards d’importations). Suivent les États-Unis (1,25 milliard), le Royaume-Uni (1 milliard) et la France (947 millions d’euros d’imports). En tendance, les importations allemandes ont ralenti (- 1,6 %), celles des États-Unis sont stables, celles du Royaume-Uni (+ 2 %), de la France (+ 1,9 %) ou des Pays-Bas (+ 0,8 %)
Notre import/export par catégorie de produits Les exportations de bulbes de la France représentent 6,9 millions d’euros, en baisse de 40 % sur la moyenne des 5 dernières années. Les importations s’élèvent à 100 millions d’euros. Les trois quarts des exports et 11 % des imports sont des orchidées, jacinthes, narcisses et tulipes en végétation. Pour les végétaux d’extérieur, les exportations 2018 se chiffrent à 39,5 millions d’euros, pour 248 millions d’importations. Soit un déficit de 208,5 millions d’euros. Le premier client de la France est le Royaume-Uni (7,7 millions d’euros), suivi, dans l’UE, de l’Allemagne (4,7), des Pays-Bas et de l’Italie (3,9). Hors UE, notre 48
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principal client est l’Algérie (4,7 millions d’euros), suivie de la Suisse (4,2). Notre principal fournisseur est évidemment les Pays-Bas (84 millions d’euros), suivis de la Belgique (44,5), l’Italie (43,5) et l’Espagne (27,8). Nos exportations de plantes d’intérieur en 2018 ont représenté près de 7,5 millions d’euros en valeur, pour 263 millions d’euros d’importations. Notre principal client est la Suisse, avec 1,7 million d’euros d’achats en France. Suivent les Pays-Bas (1,6 million) et l’Allemagne (1,2). Notre principal fournisseur est toujours et encore la République batave (près de 176 millions d’euros), suivi de la Belgique (41,7).
En 2018, nous avons exporté pour 10,9 millions de fleurs coupées pour 294 millions d’importations. 40 % de nos exportations vont vers les Pays-Bas, suivis de l’Italie, l’Allemagne et les États-Unis. La Hollande nous fournit 90 % de nos achats (3 % pour le Kenya et 2 % pour l’Équateur) ! 45 % de nos importations sont des roses… Enfin, l’Hexagone a exporté en 2018 pour 3,3 millions d’euros de feuillages frais, pour 40 millions d’importations. Notre principal client à l’export ? Les Pays-Bas. Notre principal fournisseur ? Pour une fois, c’est la Belgique qui est en tête devant son voisin. Mais pour des sommes finalement bien faibles !
L’Italie nous fournit une part importante des quelque 26 % que représentent les plantes d'extérieur dans nos importations.
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©P.FAYOLLE
en hausse. Dans les 5 principaux pays importateurs, les achats de végétaux d’extérieur sont en hausse et les fleurs coupées, plutôtàlabaisse(- 9%auxPays-Bas).
Déficit commercial : le podium !
La suite de l’étude de FranceAgriMer se situe au sein de l’Union européenne. L’essentiel des échanges se fait à ce niveau, sauf pour les Pays-Bas qui importent pour 57 % hors CE et pour l’Espagne (39 %). Les Pays-Bas importent beaucoup d’Afrique, en particulier du Kenya (18 %) et d’Éthiopie (5 %), et d’Amérique du Sud dont l’Équateur (7 %) et la Colombie (4 %). Plus inattendu, l’Espagne s’approvisionne auprès de l’Équateur (20 % de ses imports) et de la Colombie (15 %). Au final, 5 pays d’Europe ont une balance commerciale horticole positive, les PaysBas, évidemment (6,35 milliards d’euros), mais aussi l’Italie, le Danemark, la Belgique et l’Espagne, mais pour des montants faibles, entre 200 et 9 millions d’euros ! L’Allemagne a le déficit le plus important, devant le Royaume-Uni et la France, puis l’Autriche et la Pologne. FranceAgriMer note que les échanges entre pays de l’UE sesontaccrusen 2018,les
importations augmentant de 3 % par rapport à 2017 et de 10 % par rapport à la moyenne 2013/2017. Dans le même temps, les exportations pour les mêmes pays ont crû de 4 % et 19 %. Entre 2017 et 2018, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et l’Italie ont amélioré leurbalancecommerciale.LaFrance (- 9 millions d’euros) a vu le sien se détériorer. Comme la Pologne pour le même montant, mais moins que le Danemark ou le Royaume-Uni, qui ont vu leur déficit se creuser de 19 millions d’euros chacun. Par rapport à la période 2013/2017, les imports de la France ont crû de 6 % en 2018, ses exports de 3 %.
La hausse des exports ne compense pas celle des imports
Faut-il y voir la conséquence d’un printemps favorable à l’activité horticole ? On peut l’imaginer : le déficit de la balance commerciale de la France pour les produits horticoles a battu un record en 2018, à 878 millions d’euros, une hausse de 1 % sur l’année précédente. Notre taux de couverture, valeur des exportations sur valeur des importations, est de 7,2 %, la France important, en valeur, 14 fois
plus qu’elle n’exporte. La plus grosse part de nos importations, 31 %, concerne les fleurs coupées fraîches. Suivent avec 28 %, les plantes d’intérieur, puis les plantes d’extérieur (26 %). Les bulbes (11 %) et les feuillages frais complètent ces imports. Cette dernière catégorie est en forte hausse, + 13 %, en 2018. Les autres catégories ont enregistré des hausses tournant autour de 2 % en valeur, soit finalement, plus ou moins le taux de l’inflation. Les imports de fleurs coupées n’ont quasiment pas progressé sur 2017 (et baissent sur la moyenne 2013/2017) et l’ensemble de nos imports a crû de 1,8 %. À noter qu’au niveau des bulbes, les imports baissent en repos végétatif et montent pour les bulbes en végétation ou en fleurs. En valeur relative, les exportations augmentent beaucoup plus, de 14 %, mais c’est bien moins en valeur que 1,8 % de nos importations ! Les feuillages coupés frais ont progressé de près de 50 %, les végétaux d’extérieur de 22 %, les plantes d’intérieur de 10 %. Sur les 5 dernières années, tous les secteurs ont vu le déficit de leur balance commerciale progresser, sauf les fleurs coupées… Pascal Fayolle JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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Paysage Paris
Jardins Rosa Luxemburg Le fer passe au vert
À deux pas de la gare du Nord à Paris, une ancienne halle technique de la SNCF a été réhabilitée en bâtiment écoresponsable entouré d’un jardin remarqué lors des Victoires du paysage 2016.
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L Repères Maître d’ouvrage : ville de Paris Mandataire du projet : JAP (Jourda Architecte) Paysagiste concepteur : In Situ Paysages et urbanisme Entreprise du paysage : Segex/Agrigex Date deréception: avril2014
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a déprise des emprises ferroviaires en ville, et en particulier dans Paris, est une réalité : le jardin d’Éole (Lien horticole n° 883 du 23 avril 2014), par exemple, est né de la conquête des espaces verts sur un site occupé auparavant par des bâtiments techniques de la SNCF. Il occupe une large bande le long des voies quittant la gare de l’Est, à Paris. La halle Pajol et les Jardins Rosa Luxemburg, un aménagement plus récent, est un peu son pendant de l’autre côté de ces mêmes voies, côté ouest. Mais la comparaison s’arrête là. Autant Éole est un jardin comptant quelques aménagements construits, autant la Halle Pajol est un bâtiment industriel rénové autour de laquelle a été aménagé un espace vert avec des contraintes très particulières. Un travail qui a été récompensé dans le cadre des Victoires du paysage 2016 (Victoire d’or dans la catégorie “Collectivités/Jardins” ou “parcs urbains”). Construite il y a environ un siècle, la halle Pajol était un bâtiment technique ferroviaire destiné à la messagerie et aux douanes. Désaffectée quelquesdécenniesaprèssamiseenservice,unartisteoccuperaleslieux,puislavilledeParisrachètera la halle et son emprise foncière. La conception de la rénovation est alors confiée à l’architecte Françoise-Hélène Jourda qui en fait un bâtiment
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écoresponsable, première centrale urbaine photovoltaïque de France, grâce à l’installation de 3 500 m2 de panneaux solaires, par exemple. Ces choix vont avoir des conséquences sur la réalisationdesjardins,conçusparlecabinetlyonnaisIn Situ Paysages et urbanisme et réalisés par l’entrepriseSegexpourleslotsgénieciviletVRD.
Des contraintes liées au bâti
« Lorsque nous sommes arrivés pour démarrer les travaux, en 2013, le bâti était encore en cours de réhabilitation, explique Fabien Matinier, chef de secteur pour la Direction régionale Est & Nord de Segex. Il a fallu graviter autour, ce qui a posé beaucoup de problèmes de phasage du chantier ». D’autant que la plus grande partie du jardin se situe entre le bâtiment et la voie de chemin de fer et ne se trouvait guère accessible que par une rue parisienne assez étroite… Et qu’il fallait, avant de réaliser le jardin proprement dit, évacuer les rails et le ballast encore en place, puis construire un puits canadien, dont le rôle est de créer une inertie thermique pour aider au chauffage et au rafraîchissement de la halle, occupée aujourd’hui par une auberge de jeunesse, une bibliothèque, des commerces, etc. De grosses chambres de béton ont été enterrées à 4 ou 5 mètres de profondeur et reliées au système •••
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1. La halle Pajol est un bâtiment industriel rénové autour de laquelle a été aménagé un espace vert, le Jardin Rosa Luxemburg, avec des contraintes très particulières.
PHOTOS : IN SITU PAYSAGES ; P.FAYOLLE
2. Le plan-masse du jardin. Le travail de conception a été réalisé par le cabinet lyonnais In Situ Paysages et urbanisme. M.ROSSO
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3. Une partie de la zone sous la halle est consacrée à des jardins partagés, une étanchéité du sol a été aménagée pour éviter les remontées de pollution diffuse.
4. Côté rue, des plantations d’alignements et de petites surfaces de jardins partagés égaient la grande place urbaine qui fait face à la halle. 5. Dans le jardin proprement dit, une première zone est constituée d’une grande aire de jeux un peu atypique avec des tables de ping-pong.
6. La vraie originalité du jardin se situe sous la halle dont ont été conservées de magnifiques structures métalliques et les toitures.
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Paysage complexe de climatisation. Il s’agit de la seule réalisation de l’entreprise de paysage Segex concernant le bâti, mais c’est une réalisation d’envergure. Cette opération réalisée, d’autres terrassements ont été nécessaires pour créer un bassin de 200 m3 destiné à stocker les eaux de pluie issues du bâti. Une eau qui assure l’arrosage des plantations et alimente des bassins d’agréments situés sous les toitures de la halle. Celles-ci ont en effet été laissées en place et accueillent une partie des panneaux photovoltaïques du site. Le bassin de collecte des eaux de pluie est relié aux égouts pour évacuer le trop-plein en cas de précipitations intenses. Ce n’est qu’après ces lourds travaux que le chantier du jardin a vraiment pu démarrer, en évacuant une importante quantité de terre polluée par les activités industrielles. Une couche de pouzzolane de 90 cm a permis d’isoler le sol pollué de celui du jardin qui a été réinstallé au-dessus.
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Sous une structure industrielle
Le jardin est composé de trois zones bien distinctes. Côté rue, des plantations d’alignements et de petites surfaces de jardins partagés égaient la grande place urbaine qui fait face à la halle. Les rez-de-chaussée sont occupés par des commerces, bars et restaurants. Le jardin est, pour sa part, situé derrière la halle, on pouvait auparavant y accéder via une rampe métallique traversant la halle, mais cet accès est désormais fermé. C’est donc par la rue que l’on arrive dans le jardin. Une première zone est constituée d’une grande aire de jeux « un peu atypique avec des tables de ping-pong », explique Fabien Matinier. Mais la vraie originalité du jardin se situe plus loin, sous la halle dont ont été conservées de magnifiques structures métalliques et les toitures. Sous cette halle, de grandes longueurs de bassins et de plantations d’arbres et de plantes de sous-bois offrent une belle ambiance végétale particulièrement originale.
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Un volume de mélange terre-pierre optimisé
L’espace a été entièrement recouvert de mélange terre-pierre, sur une profondeur d’une soixantaine de centimètres, un peu plus là où des arbres ont été installés. Mais cette nappe de mélange terre-pierre est présente même sous les allées du jardin et sous les bassins, « de manière à ce que les végétaux implantés puissent bénéficier du volume de substrat le plus important possible », précise Brice Desblaches, qui a suivi les plantations pour l’entreprise Segex, en relais avec l’entreprise Sols Paysage, chargée de gérer la conception des sols. Le terre-pierre a été réalisé de manière classique, un mètre cube de pouzzolane a été utilisé pour réaliser le même volume de substrat, un tiers de volume de terre végétale venant combler les volumes entre les pierres. Le tout a ensuite été compacté en place. La palette 52
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7. La halle avant la création du jardin…
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8… Et la halle après les travaux. Le mélange terre/pierre qui accueille les plantes a été réparti même sous les allées et les bassins pour favoriser le développement des racines des plantes.
9. Certaines zones, comme ici les gazons, montrent les traces d’un usage très intensif. 10. Les allées ont été réalisées en béton désactivé, posé sur le mélange terre/pierre.
#4
C’est l’ ÉTÉ , le végétal s'in sta lle au JAR DIN !
végétale retenue a été adaptée aux contraintes du site, la halle couverte de panneaux photovoltaïque étant plutôt ombragée. Les bassins sont largement plantés d’hélophytes, le tout donnant une ambiance particulière à ce jardin parisien. Une partie de la zone sous la halle est consacrée à des jardins partagés, une étanchéité a été aménagée pour éviter les remontées de pollution diffuse sous ces parcelles. Aujourd’hui, après quelques années de vie, le jardin montre en certains points les traces d’un usage très intensif : il est situé dans un quartier à l’urbanisation très dense et le site connaît un grand succès. Mais c’est peut-être au final la raison d’être d’un jardin et la preuve que son implantation répondait à une attente précise des populations locales !
! EN JUIN, LE PRINTEMPS LAISSE PLACE À L'ÉTÉ » ’Eté® Facil « tés varié les t Les rayons du soleil sublimen ! tica Rus par s élue » ger® et « Les Saveurs du Pota
Pascal Fayolle
DANS Rustica PRATIQUE
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: 2 min Préparation : 20 min • Cuisson non écossés Pour 4 pers. : 1 kg de petits pois écossées • 400 g de fèves fraîches non (bien froide) • 25 cl de crème liquide entière blancs • 100 g de broccio frais • 2 oignons de thym • 20 g de beurre • 2 branches de cerfeuil • 1 pincée de sel • quelques pluches
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LE FAVRE
V. QUÉANT/RUSTICA
PAROLE D’EXPERT
D’ANNE
épar arat atio Pour iion • 50 n : 20 4 pers g • 100 dee fromage . : 8 mini min conc de coriag dee from blanc à 40 % ombres age de ndree de • 20 g de chèvre fraismatière grasse pignons • Prépar 5 min de pin ¼ de bott son : ! Lave ation • sel e olat • Cuis • poiv p re g choc ha Préparation dans z les min : 15 min le et les fèves. “Dérobez” ces es • 100de thé matc aration ! Torr sens de iconcom ! Écossez les petits pois g frais Prép à c. bres la long éfiez de leur tégument, nom de shi (débarrassez-les : • 250 • 1 cuill. et coup sans . dernières les pign ueur uit Tano mat riz Réservez. Ciselez 6 pers onss dan. Évidez-l ez-les mortier ière gras non Pour feuilles de de riz préc la petite peau qui les enveloppe). en d e deux fanes. e. Con s une es part •6 la queu en vous se. finement les oignons avec leurs blanc • 1 barquett aidaant cassez-l poêle antiiellem revemen re et e beurre le d’un fondre ! nt faites Vers s fond du pilo es adhési t. e cuill ! Dans une cocotte, n (ou ensuite danésiv blan ez ces bris ère s, faite thé penpetits pois et versez 1 l re en e c, nir les oignons. Ajoutez les dans ro-onde u et le obtenun nem le fromage ures dan bois). un bol s u et le cerfeuil. Portez à n ent cise au mic e d’ea u’à d’eau. Salez. Ajoutez le thym s ave avec de un re. ou atio min. 10 ! jusq soup cuire pendant bol avec hèvrre Garniss lée. Sale chèv Préparbain-marie 1 cuill. à giquement u si nécessai ant petits frémissements et laissez mélange z, poiv e frais et ez cha le le thym et mixez finement d’ea éner en suiv ! Au olat avec que oivrrez. ez. Mél la cori fromage ! Éteignez le feu, retirez . Serv angez Allongez ro-ondes, au chaud. ez frais dem mi-m i-miinic angez. andre file choc min. Mél le. au mixeur plongeant. Réservez en mic nico , en soup 2 le fromage et délayezentrée onc nco min au le paquet. coupez-les s pâte omb dant mbr ! Dans un grand bol, écrasez Prép riz 2 ou pou dan d’une cette crème au fouet : 30 min pourr ree de ce aration tion es cuire le rant sur z-les et de riz la Préparation : 15 min • Cuisson le avec la crème liquide. Montez l’apé Pour : 20 min figu équeute ritif. feuille centre de 1h Marin ! Fait cations • Marinade (électrique de préférence). • 1 pâte6 pers. : • Cuis une es, choau 6 belle son : petit pois dans de grandes à les indi z les frais vement Déposez bande de • 150 de poulet ! Servez le cappuccino de s tom 15 min briè erso). g de pizza • 3 Pour 4 pers. : 600 g de blancs crues. pez ez une mozzare oignons ates ‘Mae ! Lave verrines. Parsemez de fèves Trem (recto/v juxtapos les fraises. Roulez ‘Preciosa’ sans leur enveloppe • 150 g de physalis ‘Prec fouettée au broccio. • 1 jaun lla di bufa • 4 filet stria F1’ deux. tiède de riz. ! Ajouter un nuage de crème de riz, ajoutez d jus de citron s d’an • 4 cuill. à s. de e d’œu la feuille . chois de l’eauune bande cha et f • huile• 1 botte de la çons Prépar mat • 4 cuill. à s. de miel liquide d’olive de basilic feuille c au ation latéraux petits tron s ! La balsamique vinaigre v age blan de s. Lave • 2 cuill. à from colat liez les bordCoupez en petite z, séchez frais finement haché une nuit • 300 g de sucre . gingem • 1 cuill. à c. de gingembre puis cuil ! Rep ant bien ation: délicate g de d’olive e) ca menlère. Rés videz les olat noirde • 100 (ou, à défaut, en ppoudre) • huile douc Réfrigér en serr • erve men choc ou rée z la tomates t. Déta t les feui e liqui (facultatif) • sel • poivre g de 10 min • baies rouges (fac cha à l’aid ! ÉgouD illez son : lles re • 25 g de crèm type poiv e d’un la moz de basi ir. Lavez • Cuis de beur c • 250 morceautttez les ées (de e : 20 min • 25 g anch zarella en lic. Cise et essorez blan es et séch ion x rouolat ! age lezois d’en arat Éplu petits les fine puis viro e d’un Prép ch au choc g de from tail’ rincé réparation Préparation Pré ! Dan chez dier. et cise n 1 cm de découpez dés. Cock et à l’aid en mélangeant dans un bol • 100 biscuits une -les lez fine long ! Préparez la marinade sach un petit sala bainà soup s un g de adelphia ‘Mojito sauteuse en peti s un au s n le vinaigre et le gingembre. men ueur. . : 150 e d’h citron, dan Phil de menthe de jus d’hu le dan olat miel, le atio ajou ts t pers , vers uits les oign type ile uits. tez les 4à6 e de dé ou en lanières, déposez-les Préparez les bisc Réservez-lesre et de choc ons. dizaine les ooign d’olive. Fait ez l’équ ! Coupez le poulet en dés Pour eux crèm aux bisc prépa30 feuil ivale ons. de la marinade. gar • ! Broy sserie. 25 g beur ement de cette lère. ! Ajou de min crém m utes Baissez es chauffer nt de dans un petit saladier et rrecouvrez-les neus les à pâti d’agar-a cuil chaque morceau et à feu 2 cuill. leau es fondre chois. tez la chai environ, le feu et •4g -les soig amovible d’une z au Remuez de façon à bien enrober vif ngez dos 1 h. ! Fait du feu, Mélange r des tom sans les laissez cuir puis travaille nir le à fondavec le placez au frais pour au moins et méla z et pou dier, obte e une colo ates chaq incorpo marie ssez un mou bien e laissez-les sécher sur un d sala jusqu’à age ! Rincez les physalis et ue tom rporez la rsuivez , le basi rer. gran sant e le from Tapi un (conservez lic ! Préc s écra sucr le ! mozzare la cuis ate de de sa marinade reil d cett linge. Sortez le poulet d n, en frais. Dan eux et le blender son 5 et les anappa lla. ! Étal hauffez ratio revenir les morceaux à au au ez cet votre e préparat Rempliss min. Hor vo jus pour la cuisson) et ffaites rvez age crém . Passez Incorpor rementez la pâte four Rése ez ensu s . poêle avec un peu d’huile d’olive à 180 ion. ttant le from bien lisse à pizz feu moyen dans une poê farin fari ite gran °C (th. menthe. réservez en foue sez né. fouet é. Dé ds nge min Découpa sur un ide puis lles de pendant 10 bonnes minutes. ! Pose pour enro plan 6). un méla les feui eux battu, crème liqu erole. Lais du les physalis. Laissez mijode trav ber les ez 6 cerc et ez ! Ajoutez la marinade et bien z une tom be blanc age crém ar dans la petite casstion, retir ail tomates les de la ez poivrez en fin de cuisune de pâte pâte tout ate sur ter 20 min à feu doux. Salez, . Vers pâte légèau fromez l’agar-ag n dans chaq . interrupfromages de quelques baies asse dre aut auto à pizz 36 vos goûts et parsemez jaun ue cerc litio z son selon pren t sans e d’œu a à l’aid ur. Dore ! Dilu ent aux laissez in, sauez à ébul remuan un touche originale et colorée. ! Enfo f. e d’un z chaq le et refe rouges pour donner une et port 1min en immédiatembiscuits et ema ue rme . pinc verte urnez pen ir de ez eau badipetite boul z . Le lend olat râpé frém d’un 39 la base une nuit ! Serv incorpor pap papiier dant 115 e geon RP31 57 de choc er sulfu min ant feu et aration sur né du _18_A d’un ez chau _40_c pend secake risé. sur une e assi d, acco ri uisine chee la prép igérateur plaq du _pota ette mp ue reco ger_V antipast mpa gné U_SR au réfr la surface u_K_ok i (v (voir d’une sala .indd poudrez 09:47 rece 36 tte p. de vert /2019 16/05 e ou 29).
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L’aulne de Spaeth
C.CHAMBOLLE
Semis de hasard provenant d’un arboretum, Alnus × spaethii est un arbre passe-partout reconnu, précieux dans les grands alignements. Mais son pollen s’avère allergisant, une des raisons d’éviter son suremploi. Christophe Chambolle et Valéry Malécot
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LE LIEN HORTICOLE - N° 1087 - JUILLET-AOÛT 2019
A
Pollen allergisant
À l’instar des autres aulnes, cet arbre produit un pollen abondant et très précoce (en début d’hiver), reconnu allergisant chez les personnes sensibles. Il a été démontré que sa Repères présence locale induit Arbredetaille un allongement de la moyenneàcroissance période à risque, pour juvénilerapide. les personnes concer Multiplication par nées. Il faut donc éviter bouturageou greffage. de trop le planter, sur Silhouetteample et tout dans les villes, à feuillagedense, avec unefortehomogénéité cause du caractère allerinterindividuelle. gisant de son pollen. Supportebien levent, Cette précaution conl’ombreet lecalcaire. cerne avant tout les ré Arbred’alignement et gions sous climat contid’ombragedepremier ordre. nental, plus faiblement arrosées enhiver.
Sauvegarde Des arbres pour « le canal »
P. FAYOLLE
lnus × spaethii Callier a été décrit par Alfons Callier en 1908, à partir d’un arbre cultivé dans l’arboretum de Franz LudwigSpäthàBerlin.Laplanteaétéobtenue à partir de graines reçues de Kew gardens en 1894, sous le nom de Alnus japonica. Dans la mesure où aucun sujet similaire à celui-ci n’a été vu à Kew par Callier (ni dans d’autres arboretums à l’époque), ce dernieraétéenclinàconsidérercetteplantecommeunhybride entre Alnus japonica et Alnus subcordata. À l’époquedesadescription,unseulindividuétaitconnudans le Späth-Arboretum. Il a depuis été multiplié, mais sans sélection de nouveaux cultivars. Ce clone original porte souventlenomdecultivar‘Spaeth’.Lepiedmèredel’ensemble des plants en culture existe toujours à Berlin (au moins sous la forme d’un individu greffé). Cet arbre peut être propagé en utilisant Alnus cordata et Alnus glutinosa comme porte-greffe, mais il semble que l’utilisation de sujets obtenus par le bouturage soit aujourd’hui prédominantedanslespépinièresd’élevage. Alnus × spaethii est largement cultivé et planté, il cumule de grandes qualités du point de vue de l’esthétique et de la rusticité. Son optimum correspond à un climat tempéré frais. Éviter, en conséquence, de le suremployer dans les régions méridionales. Il s’agit d’un arbre de 12 à 20 mètres de hauteur, au port d’abord conique, ensuite pyramidal, et finissant en une colonne presque aussi large que haute. La croissance juvénile est rapide et surtout verticale. Elle prédomine les quinze premières années, puis les branches s’étalent, la hauteur adulte devenant proche. Cette essence supporte bien le climat urbain grâce à ses feuilles vernissées, elle accepte une grande variété de stations, modérément sèches à fraîches. Lui assurer toutefois des sols poreux et assez profonds lui procurant un confort hydrique suffisant, surtout dans le Midi. Des échaudures de l’écorce sur des sujets en phase de reprise sont par ailleurs remarquées. Les plantations font preuve d’une belle régularité. Le feuillage, assez sombre, très abondant, procure une ombre précieuse. Le débourrement s’avère précoce et la chute des feuilles tardive. Ces dernières, souvent violacées lors de l’allongement, développent un grand limbe elliptique, acuminé et denté. Les agressions sont bien supportées sur les sujets installés, en particulier le froid, le vent et la pollution urbaine.
120 000 € pour remplacer les platanes malades
L
a Fondation du Patrimoine, via la « Mission Stéphane Bern », a accordé un don de 120 000 € au vaste projet de replantation de nouvelles essences du célèbre canal du Midi.
depuis dix ans le long des berges par la Mission Mécénat de Voies navigables de France. À ce jour, 10 400 arbres ont été replantés, dont 2 400 cet hiver 2018-2019. Il s’agit, bien sûr, de renouveler le patrimoine végétal de platanes décimés par le 10 400 arbres replantés chancre coloré. Ce don va permettre — à plus grande O.M. échelle — de poursuivre le travail engagé Plus d’informations sur https ://bit.ly/2HY7iAo
Tendance Green addiction Une jungle tropicale dans son appartement !
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locasias aux feuilles géantes, caladiums aux couleurs électriques, calathéas luminescents, oxalis pourpres et délicats, monstéras immenses, succulentes graphiques… pour Justine Jeannin, coiffeuse fondatrice du concept store parisien “What the Flower”, et auteure d’un petit livre, Green Addiction*, les plantes vertes d’intérieur sont très tendance, faciles, et même addictives. Avec elle, des entreprises (Ikea, Galeries Lafayette…) ou des institutions (Le Grand Palais) relancent les ventes. Charge à elle de conseiller les jeunes générations**.
Exotisme d’intérieur
Les citadins ont envie de vert, jusqu’à recréer une ambiance « jungle tropicale » dans leurs appartements. Ce retour était également mis en lumière, à IPM Essen, salon professionnel allemand en janvier dernier. Le tendanceur Romeo Sommers avait présenté un intérieur très exotique. O.M. *Éditions Ulmer — **sur www.sweetyoxalis.com et Instagram Sweety Oxalis — JUILLET-AOÛT 2019 - N° 1087 - LE LIEN HORTICOLE
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