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Dans les obscurs étages supérieurs du ABP et/ou Kruger –Allan Cid

Dans les obscurs étages supérieurs du ABP et/ou Kruger

Par Antoine Harel

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Allan Cid, candidat au doctorat avec Pierre Blanchet et François Robichaud

Et avant : ingénieur généraliste de l'École Centrale Marseille (double diplôme avec l’Université Catholique du Chile) et maîtrise en sciences de l'ingénierie de l'Université Catholique du Chili

Quel est ton sujet de doctorat ?

Je travaille sur le développement d'une étude de marché globale et d’une stratégie de marque sectorielle pour l'industrie de la construction de préfabriqué en bois du Québec. Je travaille en collaboration avec les partenaires de la Chaire industrielle de recherche sur la construction écoresponsable en bois (CIRCERB), comme FPInnovations. J’ai aussi travaillé avec l'Ambassade du Canada en Uruguay pour montrer les projets novateurs et les techniques dans les bâtiments préfabriqués en bois canadiens et sur la mise en place de lignes directrices pour la préfabrication dans la construction de bâtiments pour la Société québécoise des infrastructures. J’ai aussi travaillé sur la performance des semelles de construction en bois dans des conditions climatiques sévères pourArt Massif. L’Université Laval représentait un bon choix, car elle et ses professeurs possèdent une bonne réputation. Mon actuel directeur venait d’obtenir du financement pour l’embauche d’un étudiant au doctorat sur l’étude de l’image de marque et de l’analyse de marché. J’ai soumis ma candidature et j’ai été accepté.

Le début de ton doctorat, comment ça s’est passé ?

Ça a été un changement de vie complet. Je suis venu avec toute ma femme et mes deux enfants, donc tout le monde a changé de vie. Nous avons dû apprendre à parler en français. Je parlais un peu français, car j’ai travaillé en France, puis en Écosse. En tout cas, ça a été tout un changement de culture pour moi et ma famille. Le doctorat a très bien commencé. J’ai eu beaucoup de support de la part de mes directeurs de thèse.

Qu’est-ce qui t’a mené au choix d’un tel sujet ?

Avant de commencer ce projet de doctorat en janvier 2019, j’ai travaillé dans la promotion de la construction en bois au Chili. J’ai notamment été le directeur adjoint de la recherche au UC Timber Innovation Center à la Pontificia Universidad Católica de Chile. J’avais déjà un double diplôme de maîtrise (Université Catholique du Chili – École Centrale de Marseille) et j’ai voulu continuer à apprendre et à contribuer de façon plus élargie à la promotion de la construction écoresponsable.

Où es-tu rendu dans ton projet ?

Je suis rendu à ma troisième année de doctorat. J’ai déjà fait tous mes cours et mes examens de doctorat. J’ai publié un premier article. Mon deuxième article est en train d’être corrigé par mon codirecteur et je viens de commencer à rédiger mon troisième article. J’envisage de rédiger un, voire deux autres articles et de finir le doctorat au courant de la prochaine année, donc de faire la défense de la thèse durant la session d’été.

Le premier article parle de l’estimation du potentiel d’exportation des bâtiments préfabriqués en bois entre le Québec et le nord-est des États-Unis. C’est le marché le plus ciblé, le plus intéressant, connu et développé. Dans cet article, on peut voir que le potentiel est toujours existant. Le fait d’essayer de bonifier et privilégier l’exportation vers cet endroit, cela peut avoir de bonnes conséquences. Les entreprises veulent investir de manière à se positionner fortement dans ce domaine, dans cette région, dans ce secteur. Cela peut amener à des croissances de volumes d’exportation. On a fait un historique des exportations au Québec et on s’est intéressé à la demande et à l’offre en bâtiments en bois, aux capacités de production du Québec, aux demandes d’importation des bâtiments en bois. On s’est rendu compte qu’il y avait une possibilité de croissance significative. D’abord on voulait vérifier s’il y avait un potentiel d’exportation et comment se positionner dans ce marché. Le positionnement, c’est une branche un peu nouvelle (à peu près 50 ans) du marketing. Cela vise à étudier comment une personne évalue un produit et le place (mentalement) dans une catégorie. Pour effectuer ce positionnement, il faut donc deux choses : une marque ou un label (quelque chose que tu peux reconnaître) et une catégorie. Voici un exemple : dans ta tête, tu ne cherches pas une marque, tu cherches une ou des catégories auxquelles tu peux associer une marque ou un label. Par exemple, si je te dis un burger (donc la catégorie), tu vas penser à une marque qui fait des burgers. Donc pour réussir à faire un bon positionnement, il faut trouver la catégorie et donc identifier les différents segments de marché. Il faut donc identifier les offres de marchés. On est en train d’analyser comment faire un modèle pour choisir la meilleure méthodologie de création de la marque pour un segment spécifique qui attend de combler certaines valeurs spécifiques pour le troisième article. Dans mon deuxième article, j’ai fait une analyse de la compétitivité mondiale des différents pays qui font de l’exportation de bâtiments préfabriqués en bois, car oui, le Québec et les ÉtatsUnis ne sont pas les seuls joueurs. Il y a des dynamiques d’exportation et d’importation ou des échanges internationaux.

Comment s’est passée la soumission de ton premier article ?

L’encadrement et les commentaires de mes directeurs étaient toujours très bons. Donc quand on a soumis l’article à la revue, on a eu des commentaires et des petites modifications à faire de la part des réviseurs. Après une correction, l’article a été accepté. Donc le processus s’est bien passé.

As-tu participé à des conférences récemment ou dans les prochains mois ?

Le dernier article que j’ai présenté à une conférence c’était à la World Conference of Timber Engineering 2021 au Chili (qui a été fait au Québec en 2014). J’y ai présenté une révision de toutes les technologies, les techniques, les produits utilisés dans des projets de construction industrialisés en bois au Canada. Je vais représenter tout ça dans un symposium organisé par l’Université Technologique de l’Uruguay (utec.edu.uy) dans la semaine du 26 octobre.

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