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22 en 44

Auteur de la célèbre formule « la laideur se vend mal », le designer Raymond Loewy avait coutume de dire que 1 et 1 ne faisaient pas 2, mais… 11!!! Il lançait ainsi une invitation à lire les choses autrement, dès lors que la ligne et le graphisme entraient dans la danse.

Dans le droit-fil de cette pensée, nous nous intéresserons aujourd’hui à la combinaison 22 en 44, soit le nombre de talents ligériens exposés à Nantes, capitale de la Loire-Atlantique et métropole des Pays de la Loire, connue pour son laboratoire urbain, l’Île de Nantes.

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Ce panorama de la jeune architecture régionale vient compléter, sans intention de rectification aucune, la brillante sélection nationale des Najap, qui s’attache à repérer tous les deux ans les nouveaux talents de l’architecture et du paysage.

Pour les jeunes professionnels, chaque session des Najap constitue l’objet de toutes les espérances. C’est en effet un vivier offert à la maîtrise d’ouvrage en matière de maisons individuelles, de logements sociaux, d’équipements publics et d’aménagements urbains. Cette promotion d’espoirs nationaux propose un « certain regard », comme on dirait au festival de Cannes.

Pour élargir ce regard sur la création française et le focaliser sur le creuset de la région ligérienne, l’Ardepa et l’École d’architecture de Nantes profitent de l’itinérance de l’exposition des Najap pour concevoir un événement spécifique – c’est toute l’originalité de la démarche.

Et le couplage des deux expositions constitue une formule qui a fait ses preuves : on se souvient du succès de « 14 à table et 16 autour » présentée au Lieu Unique en 2006. Depuis, la nouvelle école d’architecture signée Lacaton & Vassal a été construite en bord de Loire. C’est là qu’est présentée la sélection 2011.

Cette seconde édition confirme la vitalité de la scène ligérienne : plurielle et représentative des débats de l’architecture, à l’heure des exhortations à trouver des solutions énergétiques. Dans le parcours des vingt-deux jeunes professionnels regroupés en neuf équipes, on retrouve la marque de l’école, bien sûr, mais aussi l’empreinte de l’Europan, champ d’expérimentation sur la question urbaine.

Francis Rambert

Directeur de l’Institut français d’architecture Cité de l’architecture et du patrimoine

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