Tony Estanguet aux JO 2008 : les articles de La République des Pyrénées

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Pau : la guerre des glaces

Pau-Pyrénées : l’épave du Fokker coûte cher... Un an et demi après l’accident, le Fokker 100 est toujours stationné près de l’aéroport, sous scellés pour les besoins de la justice. L’avion, évalué à 1,34 million d’euros, perd tous les jours de sa valeur et occasionne des frais d’immobilisation importants. P.2 et

Mercredi 13 août 2008

HUMANITAIRE

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Un différend oppose deux commerçants du boulevard des Pyrénées. Le patron du Royal Saint-André conteste l’installation de son voisin glacier. Le tribunal tranchera le 3 septembre. P.6

PYRÉNÉES PRESSE

No 19 386 - 0,85 €

NOS PALOIS RÊVAIENT D’OR

Des Béarnais de TSF en Géorgie

Ascencion TORRENT

LEFEVRE : L’ARGENT POURTANT...

Quatre ingénieurs de Télécom sans Frontières ont quitté hier Pau pour la Géorgie. L’équipe va mettre en place des liaisons par satellites au service des organisations humanitaires et des populations déplacées. P.4

Tony Estanguet : la grande désillusion

DISCOTHÈQUE

Marie GASC

Herrère : le Club à la relance

Après un mois de fermeture, le Club vient d’être repris par trois anciens salariés du «Duo», la discothèque d’en face, et rouvre demain sous un autre nom : le « D 109 ». P.13

AFP

Ce devaient être leurs Jeux.Tony Estanguet, le porte-drapeau de la France, double champion olympique de canoë et en lice pour un triplé, a vécu hier un cauchemar : « Je suis passé à travers ; il va falloir du temps pour digérer... ». Grand favori en kayak, Fabien Lefèvre finit médaillé d’argent. Déçu mais pas abattu, le Palois se fixe un nouvel objectif : les Jeux de Londres 2012. Et enfin, l’or...

VINS DU JURANÇON

Gan : opération à cave ouverte

A. TORRENT

P.17 à 21

La cave des producteurs de jurançon ouvre ses portes au public demain pour démontrer que le vin est « accessible à tout le monde », et ce, « dans toutes ses dimensions ». Cahier central

Chaque jour, le guide de l’été : 8 pages au cœur de votre journal


Incendie à Jurançon

Précilhon: nouveau feu à la décharge

Le feu s’est déclenché au rez-dechaussée d’un immeuble de l’avenue Gaston Cambot. Une famille a été relogée. Un policier a été incommodé par les fumées. P.4

Un incendie, qui serait d’origine accidentelle, s’est déclaré hier matin au centre d’enfouissement des déchets. Une quinzaine de pompiers, d’Oloron et Lasseube, ont été mobilisés toute la journée. La cellule de prévention des risques chimiques, basée à Mourenx, a aussi fait le déplacement. P.11

Mardi 12 août 2008

PYRÉNÉES PRESSE

No 19 385 - 0,85 €

MUSCULDY : THOMAS, 15 ANS ÉCRASÉ SOUS UN TRACTEUR

PELOTE BASQUE

Navarrenx et Ogeu visent un titre

Le drame s’est produit à la ferme familiale près de Musculdy. Le tracteur s’est cabré puis renversé sur le jeune Thomas Teillagorry qui pilotait l’engin. Malgré leurs efforts, les médecins n’ont pu ranimer le garçon. La Soule était hier sous le choc. Passionné de moto et déjà champion de pelote,Thomas venait également de participer à la belle aventure de Herria. P.4 et 13

Face à Anglet, les Navarrais ont un bon coup à jouer en finale à joko garbi, ce soir à Salies. Les cadets ogeulois (notre photo) disputent, eux, le titre juniors face à P.20 Baïgorry. OSSAU

Marc ZIRNHELD

Des hôtes du désert au château de Béost

A l’initiative de la section Guides de France-Handicapés, sept fillettes ou adolescentes saharouies et leurs trois accompagnatrices profitent pleinement de leur séjour vivifiant en Béarn. P.5

LES PALOIS PAGAIENT POUR L’OR OLYMPIQUE Montage PP

Les deux Palois pagaient ce matin pour la demie, puis la finale. Qualifié dans la douleur hier en C1, Tony Estanguet devra retrouver son vrai niveau pour monter sur le podium, voire réaliser un triplé historique. En K1, Fabien Lefèvre a marqué les esprits et confirmé qu’il était bien l’un des grands favoris au titre olympique. P.16 à 19

RENCONTRE

Uzos : le palais des gourmands

Chaque jour, le guide de l’été : cœur de votre journal

Marc ZIRNHELD

8 pages au

Des « Coucougnettes du Vert Galant » aux «Tétons de la reine Margot», le musée de la « Féérie Gourmande » a été créé à Uzos par Francis Miot, aujourd’hui préposé à l’animation. Cahier central


Battue mortelle à Miramont-Sensacq Un conseiller municipal du village de MiramontSensacq a été tué sur le coup par une balle perdue lors d’une battue au sanglier sur le territoire de la commune. P.4

Samedi 9 - Dimanche 10 août 2008

SPORTS

Tour de main de tonnelier

Au belvédère d’Issarbe

Rare et précieux : Gérard Domec, artisan tonnelier de Viella, dans le Vic Bilh, est le seul en France à travailler encore à l’ancienne.

La promenade n’est pas longue mais très gratifiante. D’Issarbe, la vue sur le pic d’Anie et les vallées de Barétous et de Soule est inoubliable.

Cahier central

Cahier central

PYRÉNÉES PRESSE

No 19 383 - 0,85 €

PAYS BASQUE : LES BOMBES VISAIENT LES TOURISTES

Section en rodage

Le centre Pierre et Vacances d’Arcangues a été évacué hier à l’aube en raison d’une alerte à la bombe. Au total, trois petits engins ont été désamorcés à Arcangues et sur la ligne ferroviaire Bordeaux-Bayonne.

P.2-3

Archives P.P.

J.O. : ESTANGUET À L’OUVERTURE

Performants en mêlée, les Palois ont péché par trop d’erreurs individuelles en défense face à une équipe bis du Biarritz Olympique, vainqueur 33-7. P. 25 PAU

Marc ZIRRNHELD

L’attraction des vieilles pierres

Pau attire de plus en plus de visiteurs. Ceux qui préfèrent les monuments aux plages et aux cimes. P.6 CAUCASE

AFP

Après avoir été hier le porte-drapeau de l’équipe française lors de la spectaculaire cérémonie d’ouverture des Jeux à Pékin,Tony Estanguet doit se reconcentrer pour disputer ses premières courses dès lundi. P.22-24

Russes et Géorgiens s’affrontent pour le contrôle de la petite république autoproclamée d’Ossétie du Sud. P.36

87412110-es

AFP

Guerre en Ossétie


JEUX

OLYMPIQUES CANOE • Double champion olympique en titre,Tony Estanguet est éliminé dès les demi-finales

Tony vaincu par sa bête noire

L’or pour le Slovaque Martikan, 12 ans après

Le Palois redoutait ce bassin qu’il n’a jamais su dompter. Ses chances de podium se sont envolées dès la troisième porte.

C

e devait être ses Jeux. Ils avaient d’ailleurs si bien commencé avec la fierté de porter le drapeau français lors de la cérémonie d’ouverture. Mais ils se sont terminés en eau de boudin puisque Tony Estanguet, neuvième de la demi-finale, n’a pas réussi à atteindre la course finale d’une discipline dont il est l’emblème depuis huit ans. Ils avaient pourtant tous fait les 40 kilomètres qui séparent le centre de Pékin au bassin olympique de Shunyi. Que ce soit Roselyne Bachelot, Jean-François Lamour, Henri Sérandour, Bixente Lizarazu ou Laurent Jalabert, personne ne voulait rater l’entrée dans la légende de Tony Estanguet, en passe de devenir le premier Français à remporter trois titres olympiques de rang. « Le triplé, un costard trop grand pour moi »

« Mais il est passé à côté », a constaté Jean-François Lamour, l’ancien ministre des Sports, désolé comme tous les autres de voir le « gendre idéal du sport français » manquer son rendez-vous avec l’Histoire. « Je suis passé à travers, a reconnu Estanguet. Cela fait deux ans qu’il n’y a qu’une course qui compte, celle-là, et je l’ai ratée. C’est la première fois de ma carrière que je rate un objectif important, que je prends une telle claque. C’est une grande, grande déception. » « Cette histoire du triplé était peut-être un costard trop gros pour moi », a ajouté le Palois qui n’était

Une image rare : Martikan qui sourit ! Le Slovaque, qui dispose d’une 2e médaille d’or, ne compte pas en rester là... (Photo AFP)

« C’est la première fois de ma carrière que je prends une telle claque. C’est une grande, grande déception », affirmait Tony à chaud. (Photo AFP) certes pas le grand favori de la course mais de qui on pouvait attendre au minimum une médaille. Ce fut tout le contraire puisqu’il n’a terminé que neuvième sur douze concurrents en demi-finales, à une place du dernier strapontin pour la finale. Ses chances de titre se sont envolées dès la

IL DÉCIDERA DE SON AVENIR À TÊTE REPOSÉE Interrogé à chaud sur la suite à donner de sa carrière, le Palois de 30 ans n’était encore sûr de rien. « Il va falloir un peu de temps pour digérer ça. Est-ce que j’aurai le courage pour repartir ? Je ne sais pas. Il n’y a pas le feu au lac, je prendrai une décision à tête reposée. » Difficile d’imaginer un compétiteur comme lui rester sur cet échec. D’autant plus qu’il a toujours rêvé de disputer une course internationale à Pau. Or, la capitale béarnaise accueillera l’ouverture de la coupe du monde en juin prochain…

FER ET BRAUD-FORGIT ENTRENT EN LICE Tony Estanguet et Fabien Lefèvre ayant fini leurs JO, l’autre moitié de l’équipe de France de slalom pagaie aujourd’hui. Emilie Fer, en K1D, tentera de se frotter au quatuor de favorites formé par Hilgertova (Tch), Bongardt (All), Kaliska (Svk) et Chourraut (Esp). Pas facile pour la Française qui n’a pas réussi à se qualifier en finale ni à Prague ni à Séo. En C2 (canoë biplace), les champions d’Europe 2006 Martin Braud et Cédric Forgit sont l’une des seules embarcations à pouvoir priver les frères Hochschorner (Svk) d’une troisième médaille d’or olympique de rang. Les deux bateaux devront ramener chacun une médaille, et réaliser un exploit, si la France veut remplir sa feuille de route fixée en mars dernier : trois médailles, dont un titre.

« Soyons fiers de nos deux Béarnais » Le Palois Philippe Lageyre est le docteur de l’équipe de France de canoëkayak slalom. Depuis Pékin, il nous livre ses impressions sur ce qu’il voit pendant et en dehors de la compétition. « Tony a raté sa demi-finale et n’a pas pu accéder à la finale. C’est une très grande déception pour lui, pour tout le staff et la centaine de supporters présents qui ont tout fait pour l’encourager. Le plus dur n’est pas forcément de gagner, c’est aussi de savoir perdre. Croyez-moi, Tony est un très grand sportif, bien équilibré, humain et il saura tirer de cet échec la force de rebondir avec ou sans son bateau. En attendant il va pouvoir trouver le réconfort auprès de sa femme, de sa famille et de ses amis dès ce soir (hier). Fabien, lui, a réussi dans sa quête à la médaille. Bien sûr nous attendions l’or car cette année, c’est le meilleur dans sa catégorie. Les JO c’est une course et, aujourd’hui, l’Allemand Grimm a réalisé une deuxième manche exceptionnelle et Fabien n’a pas navigué à son meilleur niveau. Gagner une médaille d’argent n’est pas donné à tous, alors soyons heureux et fiers de cette médaille. L’une des premières paroles de Fabien : « Athènes le bronze, Pékin l’argent, j’irai chercher l’or à Londres ». Fabien est très heureux de sa médaille c’est le plus important. Ce soir (hier), il va retrouver sa femme après les passages à la télé et la conférence de presse, et fêter dignement cette magnifique médaille. Nous pouvons être fiers de nos deux Béarnais. Demain (ce matin), on passe au K1 femme et C2 homme : qualifs. Nous ne sommes plus favoris mais nos deux bateaux outsiders ont toutes les qualités pour créer une surprise qui, je dois dire, n’en serait pas une pour moi. Alors…..» PH. L.

Mercredi 13 août 2008

pas complètement surpris de ce qui m’est tombé dessus. Il y avait le doute. » Avant la course, il craignait aussi que la cérémonie d’ouverture puisse lui avoir coûté une énergie précieuse. Un élément qui pourrait contribuer à expliquer sa désillusion, même s’il a réfuté la thèse en grand sportif qu’il est. « Je suis arrivé avec un statut différent, les attentes n’étaient pas les mêmes, mais j’y ai cru quand même. Mes sensations n’étaient pas mauvaises mais techniquement c’était dur. Mais la cérémonie était un moment magique pour moi et elle n’est en rien responsable de mon échec sportif. »

Les résultats Canoë monoplace

1. Martikan (Svk) (86,92 + 2, 85,73 + 2) 176,65 2. Florence (GB) (88,46 + 2, 88,15 + 0) 178,61 3. Bell (Aus) (89,16 + 2, 89,43 + 0) 180,59 4. Elosegui (Esp) (90,19 + 2, 89,93 + 0) 182,12 5. Jezek (R.Tch) (89,85 + 0, 88,44 + 4) 182,29 6. Fraker (EU) (92,27 + 0, 90,87 + 0) 183,14 7. Tsakmakis (Gre) (90,18 + 0, 90,49 + 4) 186,67 8. Bieryt (Pol) (90,08 + 0, 108,13 + 2) 200,21 ---9. Estanguet (91,92 + 2) 93,92 10. Lipatov (Rus) (92,16 + 2) 94,16 11. Feng (Chi) (92,64 + 2) 94,64 12. Benzien (All) (93,15 + 2) 95,15

HANDBALL • Les Bleus écrasent de modestes Chinois, 33-19

Le carton des Français France 33 Fernandez (1), Dinart (1), Gille (1), Gille (4), Narcisse (3), Girault (2), Karabatic (5 dont 2 pen.), Kempe (2), Abati (4), Abalo (5), Guigou (5 dont 2 pen.)

Chine 19 Cui (2), Zhang (2), Zhou (2), Wang (3), Tian (2), Hao (5), Miao (2), Zhu (1 dont 1 pen.) A Pékin (Olympic Sports Center Gymnasium), mi-temps : 19-7. Spectateurs : 4 000. Arbitres : MM. Canbro (Sue) et Claesson (Sue).

MES JEUX DE PEKIN

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troisième porte, celle qu’il n’a jamais réussi à dompter malgré « six stages de trois semaines en un an » sur l’exigeant bassin de Shunyi. « Je n’ai jamais bien navigué sur ce bassin. C’est ma bête noire. Ailleurs, j’étais compétitif mais ici, même aux entraînements, il m’est toujours arrivé des tuiles. Je ne suis

Douze ans après son sacre à Atlanta, Michal Martikan a remporté une deuxième médaille d’or devant le Britannique David Florence et l’Australien Robin Bell. Et ce malgré quatre secondes de pénalité ! Le Slovaque aura patienté douze ans avant de récupérer l’or olympique qu’il avait abandonné à Tony Estanguet lors des Jeux de Sydney en 2000 et d’Athènes en 2004. Il devient le premier céiste de l’histoire à gagner une médaille sur quatre JO. Quadruple champion du monde (1997, 2002, 2003 et 2007), le Slovaque taiseux et taciturne entre définitivement au Panthéon de son sport. Et a même esquissé un sourire la ligne franchie.

Les handballeurs français ont donné une leçon aux Chinois, écrasés 33 à 19 hier à Pékin, et se sont virtuellement qualifiés pour les quarts de finale du tournoi olympique avant même leurs trois derniers matches de poule. Toute la panoplie y est passée : lob (Michael Guigou), roucoulette (Luc Abalo), kung-fu (passe du second, but du premier), tir dans le dos (Abalo encore), arrêts du pied, du bras, de la main (Thierry Omeyer). Marquer les esprits Les Chinois, qui ont passé plus de deux ans en stage permanent pour tenter de compenser l’absence de culture du handball dans leur pays, n’ont jamais pu sortir de schémas beaucoup trop stéréotypés pour gêner une équipe aussi expérimentée que celle de Claude Onesta. A la pause (19-7), le suspense avait disparu depuis longtemps, et avec lui l’intérêt de la rencontre. « On joue très bien en première mi-

Bertrand Gille et les Français ont répété leurs gammes. (Photo AFP) temps, ce qui termine le match. Ensuite on fait reposer les joueurs sur lesquels on va beaucoup tirer dans les jours qui viennent », a expliqué l’entraîneur. Les Tricolores n’ont pas encore leur billet en poche, mais le risque de voir le Brésil, qu’ils ont battu dimanche, ou la Chine battre l’un des quatre ténors du groupe paraît nul. La façon d’aborder les trois matches qui viennent ne tombe pas sous le sens. Faudra-t-il tout donner demain contre les champions olympiques croates, probablement privés de leur star Ivano Balic, blessé au mollet, puis face à l’Espagne et à la Pologne, ou bien en garder sous le pied ? Un sans-faute devrait en princi-

pe permettre de rencontrer un adversaire abordable en quarts. Mieux vaudrait, semble-t-il, affronter l’Egypte ou l’Islande, plutôt que l’Allemagne et le Danemark. Mais encore faut-il que la logique soit respectée jusqu’au bout dans l’autre groupe. Deux de chute. -L’Allemagne et le Danemark, champions du monde et d’Europe en titre, ont chuté hier lors de la deuxième journée du tournoi olympique de handball masculin, battus par l’Islande (3329) et la Corée du Sud (31-30). Du lourd pour les Bleues.- Invaincues après deux matches, les Bleues ont passé un test dans la nuit face à la Roumanie, candidate déclarée au podium. Comme elles.


JEUX OLYMPIQUES

L’INFO DU JOUR Les USA privés de retransmission en direct ! Les téléspectateurs aux Etats-Unis n’ont pas eu accès à une retransmission en direct de la cérémonie d’ouverture, la chaîne NBC qui détient l’exclusivité de la couverture de l’événement sportif ayant conservé sa grille habituelle. Etant donné le décalage horaire, NBC a prévu de retransmettre la cérémonie en fin d’après-midi à une heure de grande écoute, 12 bonnes heures après la fin de l’événement.

LE FAIT DU JOUR • La cérémonie d’ouverture des 29e jeux Olympiques a lieu, hier, au « nid d’oiseau » de Pékin

C’est parti pour quinze jours ! I Drapeau à la main, grand sourire, le céiste Tony Estanguet a montré la voie aux 312 athlètes tricolores qui ont défilé derrière lui.

l est 22h18 (16h18 en France) quand Tony Estanguet, drapeau à la main, pénètre tout sourire dans le « Nid d’oiseau », le fameux stade olympique de Beijing. Les 312 athlètes tricolores, qui ont pu ou voulu participer à la cérémonie, lui emboitent le pas. Dissipés, les Français mettent l’ambiance. Pour les Béarnais Tony mais aussi Fabien Lefèvre, Alexandra Lacrabère, Matthieu Ladagnous, Eric Baradat, Walter Lapeyre, qui dispute son épreuve de tir à 10 m ce matin, et Thomas Allier, les Jeux ont enfin débuté. Sous les yeux des deux tiers de la planète, le rêve olympique des Chinois a pris corps de manière flamboyante, symbolisant la montée en puissance du géant asiatique malgré les controverses. Dans un air moite et au milieu d’une sécurité omniprésente, le slogan « Un monde un rêve » a voyagé lors d’une cérémonie d’ouverture spectaculaire, de Pékin au Sichuan, ravagé récemment par un séisme meurtrier. Durant ce spectacle au « Nid d’oiseau », exaltant sa civilisation de 5.000 ans, la Chine a tenté de faire oublier les polémiques sur les droits de l’Homme, le Tibet et la pollution. Féerie et démesure « La Chine a longtemps rêvé d’ouvrir ses portes au monde et d’accueillir les athlètes de tous les continents pour les jeux Olympiques. Ce soir, ce rêve devient réalité. Bravo Pékin ! », a dit Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO) avant que le numéro un chinois Hu Jintao ne déclare ouvertes les XXIXe Olympiades. Auparavant, les athlètes des 204 délégations avaient défilé devant 91 000 spectateurs et

Comme il le souhaitait, Tony Estanguet a savouré pleinement cette cérémonie d’ouverture. Le Palois a maintenant deux jours pour se concentrer sur les qualifications du canoë slalom, prévues lundi. (Photo AFP)

quelque quatre milliards de téléspectateurs. La soirée avait débuté par un spectacle mélangeant féerie et démesure, comme les Chinois savent le faire. La scénographie supervisée par le cinéaste Zhang Yimou a fait la part belle aux jeux de lumières et à la synchronisation humaine, stupéfiante, mobilisant au total pas moins de 14 000 personnes. Devant leurs téléviseurs ou les écrans disposés à Pékin et dans les grandes villes de Chine, des

A L’APPLAUDIMÈTRE Si la délégation de la Chine a été la plus acclamée, chez elle, lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Pékin hier, certaines des 204 délégations ont été aussi accueillies par des ovations d’un public majoritairement chinois. Au palmarès des plus applaudis : -- La Chine avec son porte-drapeau, le basketteur Yao Ming -- Taïwan, l’île nationaliste que la Chine considère comme sa province et dont le nouveau gouvernement est pro-Chinois -- Hong Kong, l’ancienne colonie britannique revenue dans le giron chinois en 1997 -- Pakistan, proche allié de Pékin -- Irak, pays martyrisé par les violences -- Iran, autre allié de Pékin -- Espagne. L’Espagnol Juan Antonio Samaranch, ancien président du Comité international olympique (CIO), présent à la cérémonie, a été la cheville ouvrière de l’attribution des JO à la Chine -- Argentine, dont le porte-drapeau était la grande vedette du basket-ball argentin Emanuel « Manu » Ginobili, joueur des San Antonio Spurs (NBA) -- Canada -- Venezuela. Le président Hugo Chavez a fait de la relation avec la Chine une priorité diplomatique -- Russie. L’apparition de l’ancien président Vladimir Poutine, actuel Premier ministre, sur les écrans du stade, a été saluée par les spectateurs -- Etats-Unis. Le président George W. Bush a également été salué par le public lors de son apparition sur les écrans -- Corée du Nord, voisine et proche alliée de Pékin -- Suisse en la personne de Roger Federer, le tennisman, apparu le premier sur les écrans, porte-drapeau et photographié par de nombreux athlètes -- Singapour, Italie, Mexique, Allemagne et Australie ont aussi été acclamés Applaudissements et quelques sifflets pour la France.- Lors de son entrée sur le stade, la France a reçu un accueil mitigé, mélange d'applaudissements et de quelques sifflets. Aucune des 123 délégations qui avaient défilé auparavant n'avait été accueillie de cette manière.

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Samedi 9 - Dimanche 10 août 2008

hommes et des femmes heureux et fiers ont pavoisé. Ce n’était pas partout la liesse. Pékin était même par certains endroits étrangement calme, contrôlée par quelque 150 000 policiers chargés de prévenir tout attentat ou manifestation. Des dizaines de milliers de personnes avaient pris d’assaut la place Tiananmen dès la fin de l’aprèsmidi, pour célébrer le début des premiers jeux Olympiques de l’histoire de la Chine. Elles sont restées jusqu’au feu d’artifice final.

« Nous avons tellement attendu ce moment », lançait un homme d’affaires d’une trentaine d’années, venu du nord-est du pays. « Nous espérons que les jeux Olympiques rapprocheront le monde de la Chine, et montreront au monde que la Chine est forte et s’est levée », assurait-il. Au Sichuan (sud-ouest), des victimes du séisme n’ont pas raté le spectacle. « Les Jeux vont nous remonter le moral », affirmait Su Fuquan, dont la maison s’est effon-

drée lors du tremblement de terre qui a fait près de 90.000 morts ou disparus le 12 mai. Aujourd’hui, les premières médailles seront décernées. Les Chinois, à la lutte avec les EtatsUnis pour la suprématie olympique, devraient déjà briller au tir à la carabine et à l’haltérophilie. Mais la politique ne sera pas loin des stades. Hu Jintao recevra Vladimir Poutine. Le lendemain, il s’entretiendra avec George W. Bush.

L’IMAGE • Le dernier porteur de la flamme était un ancien gymnaste

Li Ning allume la vasque L

’ancien gymnaste et homme d’affaires chinois Li Ning, dernier porteur de la torche, a allumé spectaculairement la vasque olympique. Au terme d’un parcours de la flamme de 137 000 km, qui avait débuté le 24 mars 2008 à Olympie, en Grèce, Li Ning a reçu la torche de l’avant-dernier relayeur, l’ancienne joueuse de volley-ball Sun Jinfang. Il s’est ensuite envolé dans le ciel de Pékin, tiré par un filin, avant de faire « en courant » le tour du stade et d’embraser la vasque. Li Ning, âgé de 44 ans, avait remporté trois médailles d’or, deux médailles d’argent et une de bronze lors des jeux Olympiques de Los Angeles en 1984. Il est devenu après sa retraite sportive en 1988 un homme d’affaires très connu dans le pays grâce à sa célèbre société de vêtements de sport, forte de quelque 4000 magasins. Sa société a même réussi en 2006 à faire signer le basketteur américain Shaquille O’Neal pour un contrat de parrainage.

L’ancien gymnaste de 44 ans s’est « envolé » dans le ciel de Pékin. (AFP)

60 207 BILLETS VENDUS Voici les principaux chiffres de la cérémonie d’ouverture : - Quelque 91 000 spectateurs, 60 207 billets ont été vendus - 90 chefs d’Etat et de gouvernement et autres dignitaires, un record - 14 000 participants pour le spectacle, 15 153 costumes, 2 488 volontaires - Quelque 20 000 fusées pour le feu d’artifice dans le stade même - 110 minutes de musique spécialement créées par 18 compositeurs - 2 583 éclairages spéciaux, 10 km de câbles et de fibre optique


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GENS D’ICI

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PORTRAIT DE SPORTIF • Le double champion olympique de canoë décidera en novembre s’il poursuit sa carrière

«Le canoë, c’est ma vie!» Tony Estanguet continuera la compétition s’il retrouve « l’envie de repartir » et s’il peut améliorer son système de préparation.

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«

Tony, qui a fêté ses 30 ans en mai dernier, poursuivra sa carrière si deux éléments sont réunis. « L’envie de repartir et posséder les moyens d’améliorer mon système de préparation. » Car depuis son retour à Pau, fin août, le Palois n’a pas ressenti l’envie de retourner sur l’eau. « J’éprouve le besoin de faire du sport mais pas de naviguer ou de franchir des portes. » Dans ce cas, on comprend mieux pourquoi le septuple champion de France n’a pas pris le départ de la finale nationale, le week-end dernier à Cergy Pontoise. « J’ai envie de faire un break, je ne me sens pas de disputer une course. Je ne suis pas dans cet état d’esprit aujourd’hui. » A la place, le Béarnais se trouvait à Barcelone. Loin des bassins. « J’ai été sollicité pendant les Jeux pour intervenir dans un congrès mondial pour la nature ». Les interventions, Tony les multiplie depuis la fin des JO. De Paris

Tony Estanguet à Séo, en mars dernier, lors de la reconnaissance du tracé de la 2e course des sélections françaises. Le Béarnais tentera-t-il de décrocher sur ce bassin un deuxième sacre mondial ? Réponse dans quelques semaines. (Photo Nicolas Sabathier)

à Monaco en passant par Nancy. « J’ai été sollicité par de nombreux partenaires pour participer à des soirées-bilans de fin de saison ». Le dernier à avoir battu Martikan Pour l’instant, le Palois n’a tranché ni dans un sens, ni dans l’autre. Mais s’il choisit de poursuivre l’aventure, il ne s’engagera pas pour une nouvelle olympiade. « Difficile de se projeter aussi loin. Si je devais continuer, ça sera pour un an, jusqu’aux Mondiaux. Après, je verrai en fonction des résultats. » Séo d’Urgel, en Catalogne, bassin des JO-92, accueillera les prochains championnats du monde en septembre prochain. Séo, un bassin que connaissent par cœur

LA COUPE DU MONDE À PAU AVEC OU SANS TONY? Peut-être plus que les championnats du monde de Séo, l’événement le plus important aux yeux de Tony aura lieu les 27 et 28 juin prochains. Le nouveau stade d’eaux-vives palois accueille la première manche de la Coupe du monde. Une épreuve internationale dans sa ville, Tony attend ça depuis des années. « Ça fait partie des éléments qui me poussent à mûrir ma décision. J’ai envie de faire partie de la fête. » Alors au cas où il n’y participerait pas, le Béarnais est d’ores et déjà entré au comité d’organisation.

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les Français (1) et où le champion du monde 2006 a toujours brillé. Pas plus tard qu’en juillet dernier, il remportait les Prémondiaux. Certes, Michal Martikan, le grand rival de Tony, avait fait l’impasse sur cette répétition générale des mondiaux. Mais le nouveau champion olympique n’est pas aussi à l’aise que le Palois sur ce bassin étroit et peu puissant où il faut multiplier les relances. Et puis d’ailleurs, quel est le dernier céiste à avoir battu le Slovaque lors d’une compétition internationale ? C’était en janvier dernier, lors du World Series de Penrith (Australie). Cet homme s’appelle Tony Estanguet. JEAN-CHRISTOPHE DURAND (1) Le bassin espagnol accueille régulièrement des manches de Coupe du monde et les sélections françaises.

Mazda6 Kamae, son raffinement résiste au temps

LES JO : « QUINZE JOURS ÉNORMES » « Les Jeux ? Dans l’ensemble, j’ai passé quinze jours énormes dont je me souviendrai toute ma vie. J’ai vraiment aimé être porte drapeau. Et j’ai vécu des aventures humaines fortes. Notamment lorsque des personnalités qui ne se sont jamais intéressées au canoë, comme le prince Albert II de Monaco, sont venues me voir », sourit Tony. Ça, c’est pour le côté humain. Et puis il y a l’aspect sportif. Et une élimination en demi-finale. « D’un côté, ça reste une compétition comme j’en ai couru une centaine. Et ce n’est pas la première fois que je passe à côté d’une épreuve. Mais d’un autre côté, les Jeux, c’est une course symbolique. Ces quatre dernières années, j’ai remporté énormément de courses (un titre de champion du monde en 2006, un titre de champion d’Europe la même année, des coupes du monde à foison… NDLR) mais il n’y en a qu’une qui comptait… Mais j’assume. Je peux rebondir, c’est possible. » Qui en douterait ?

Mazda, 1ère marque en fiabilité, selon les résultats aux tests d’endurance 100.000km effectués par le magazine Auto Bild, 1er magazine automobile européen, parus le 14 août 2008. Pas étonnant, puisque Mazda fut la première marque à proposer la garantie 3 ans ou 100 000km, assortie d’une assistance 24h/24. Aujourd’hui Mazda6 allie style, plaisir de conduire et équipements haut-de-gamme à la sérénité qu’offre le choix d’une marque fiable.

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u fond de moi, je meurs d’envie de continuer. Le canoë, c’est ma vie, ça fait 25 ans que je le pratique. D’un autre côté, je n’ai pas envie de reprendre pour essuyer d’autres échecs ». Deux mois après son élimination en demi-finale des JO, Tony Estanguet se trouve aujourd’hui devant un instant crucial de sa carrière. Doit-il reprendre la compétition pour finir sur un dernier titre ou ranger définitivement les pagaies ? « Autour de moi, beaucoup de monde aimerait me voir continuer mais c’est à moi de prendre cette décision », explique-t-il d’une voix posée. Avant de se décider, le Palois se laisse le temps de la réflexion. Jusqu’à mi-novembre, au plus tard. « Si je dois renaviguer, il faut que je reprenne l’entraînement à ce moment-là. Les courses de sélections (qualificatives pour les Championnats du monde) arriveront vite, il faudra être compétitif. Et mes concurrents ont déjà repris… » « Faire un break »


PYRÉNÉES SPORTS CANOE • Le double champion olympique de slalom a décidé de poursuivre sa carrière au moins jusqu’à fin 2009

Estanguet ressort les pagaies L 2009 sera une année charnière pour le Palois qui ne « s’interdit pas », si les résultats suivent, « de continuer jusqu’aux JO de Londres ».

’aventure continue ». Trois mois après la fin des Jeux et son élimination en demifinale, Tony Estanguet a choisi de ne pas rester sur son échec de Pékin. Depuis quelques jours, le Palois a repris l’entraînement. Et poursuit sa carrière. Sans se fixer d’échéance. Qu’avez-vous fait ces trois derniers mois ?

- J’ai pris le temps de réfléchir, d’oublier Pékin. Je suis d’abord parti en vacances et j’ai pensé à ma famille. Puis je me suis marié et, à mon retour de voyage de noces, je suis retourné sur l’eau. Qu’a donné cette première séance ? - Je me suis régalé. Que c’est bon d’effectuer une séance sans objectif ! Juste retrouver le contact de l’eau, la sensation de glisse et passer quelques portes mais pas trop parce que, physiquement, ce n’était plus tellement ça ! Et puis c’était une délivrance. J’avais un peu

d’appréhension avant de retourner à l’eau… Mais non, j’aime toujours autant le canoë ! Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ?

- Je trouvais la sanction de Pékin sévère et je me suis demandé si j’avais encore le niveau. Puis j’ai compris que ma prestation ne reflétait pas mon niveau de cette fin de saison. Et je mourrais d’envie de repartir. Le canoë, c’est une partie de ma vie. Mon entourage m’a aussi poussé. J’ai ensuite réfléchi à la manière dont je pourrais devenir plus compétitif. J’ai pris du temps pour tirer des enseignements de mon expérience malheureuse de Pékin. Quels sont-ils ? Sans critiquer ce système fédéral qui m’a permis d’être double champion olympique, pendant mes trois premières olympiades, je n’ai jamais choisi mon entraîneur. J’ai toujours fait confiance à

SA SAISON : DE PAU À SÉO Tony a déjà fixé sa reprise. Ce sera à St Pé de Bigorre, en décembre, pour une course régionale. « Histoire de reprendre le départ d’une épreuve. Je risque de ne pas être compétitif… J’espère être mieux à Pau, les 7-8 février, pour les sélections régionales ». Une course sur le bassin des prochaines piges qui devrait attirer du beau monde… Du 21 février au 1er mars, direction la Bretagne, pour les Eurolympiques, une compétition qui a lieu tous les quatre ans et sur trois sites. Dernière étape, Lannion accueille aussi les deux premières manches du championnat de France, que le Palois a remporté sept fois. Puis vient la date charnière : les sélections françaises, fin avril à Pau, qui détermineront le programme du reste de l’année. 23-24 mai, place aux championnats d’Europe à Nottingham. 2728 juin, première des trois manches de la Coupe du monde à Pau. Un rendez-vous « symbolique » pour celui qui en a déjà gagné « quelquesunes », mais un « plaisir immense de pagayer à la maison ». Et pour finir, les Championnats du monde, 8-13 septembre à Séo, sur un bassin qui réussit au Palois qui y a remporté plusieurs courses, dont les Prémondiaux en juillet dernier.

la Fédération qui propose un dispositif collectif avec ce que ça peut engendrer comme concurrence et tension. Ce n’est pas évident de trouver le bon système. C’est une réflexion que je mène avec Philippe Graille (le DTN de la Fédération, NDLR). J’aimerais avoir deux personnes à mes côtés lors des entraînements et des compétitions. Qui pourraient être Sylvain Curinier (1) et Patrice, votre frère…

- Même si rien n’est décidé, j’aimerais que Sylvain soit en première position pour me « driver ». On se connaît bien. Il a été présent à Sydney et Athènes, et aussi à Pékin mais pas comme entraîneur. Je souhaiterais renforcer ma collaboration avec Patrice. Il me suit depuis un an mais ça relève du bricolage. Entre son travail au lycée de Nay et son investissement sur le projet du stade d’eaux-vives, il ne pouvait pas trop se déplacer sur les compétitions. Vous êtes-vous fixé une date pour arrêter ?

Le double champion olympique, qui n’a jamais fait une aussi longue pause dans sa carrière, espère « redevenir compétitif pour l’été prochain ». (Archives Nicolas Sabathier)

- Je ne me fixe pas d’ultimatum. Tout dépendra du plaisir et de la réussite de l’année à venir. Si ça marche, je ne m’interdis pas de continuer jusqu’aux JO de Londres.

nu qu’il est plus facile d’arrêter après un championnat du monde que des JO, où il y avait plus de magie et d’émotion.

A Pékin, si vous aviez été champion olympique ou médaillé, auriez-vous arrêté votre carrière à ce moment-là ?

Début octobre, pendant la finale du championnat de France, vous participiez à une conférence sur la nature à Barcelone. Un avantgoût de vos futurs engagements extra-sportifs ?

- Je ne crois pas. A ce propos, en rentrant des piges, j’ai eu une discussion avec Patrice. On a conve-

sport. Dans la continuité de mon expérience de porte-drapeau, j’ai décidé de me rendre disponible pour le sport français. Récemment, j’ai été choisi pour intégrer la Commission d’évaluation des villes candidates aux JO d’hiver 2018. Le sport olympique français et les rapports environnement-sport m’intéressent. Je pense me reconvertir là-dedans. PROPOS RECUEILLIS DURAND

PAR JEAN-CHRISTOPHE

- Je n’ai pas envie de passer quatre ans à faire uniquement du

(1) Entraîneur national en charge du kayak jusqu’en 2004, qui l’a encadré à ses débuts.

RUGBY • Pro D2 : le point après dix journées, soit le premier tiers du championnat

Une Section parée pour engranger avant Noël Actuellement à deux points d’une cinquième place très convoitée, les Palois vont recevoir trois fois sur quatre d’ici la trêve des confiseurs.

P

as de match le week-end prochain pour la Section qui profite de la pause pour mettre « 80 % de l’effectif au repos » durant cette semaine. L’occasion de faire le point après dix journées, soit le premier tiers du championnat.-

Bilan « positif ».- « On est content de notre classement (7e à 2 points de la 5e place qualificative aux demi-finales) mais on ne peut se permettre aucun relâchement », souligne Joël Rey qui dresse « un bilan positif » du second bloc de cinq matches venant de s’achever. « On a gagné à Bègles, pris un bonus défensif à Auch, au niveau comptable c’est très bien. » L’entraîneur des avants palois vante « l’état d’esprit qui a été très positif en cette période où l’on a joué plus à l’extérieur qu’au Hameau. On a toujours gardé le moral même quand on était loin au classement. » Vigilance.- Le prochain bloc se résumera à quatre rendez-vous d’ici la trêve des confiseurs. Tout

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l’infirmerie. Alors que le talonneur souletin ne devrait pas reprendre l’entraînement avec contact avant la première quinzaine de décembre, l’ailier landais fera le point lundi. Tout comme le demi d’ouverture sud-africain qui se testera sur des courses demain.

« L’état d’esprit », un mot clé pour le capitaine Paul Dearlove (à droite) et ses partenaires. (Photo Ascencion Torrent) en se déplaçant le 13 décembre à Albi, la Section recevra Bourg-enBresse le 29 novembre, Narbonne le 6 décembre et Tarbes le 20 décembre. « On ne peut se permettre aucun relâchement, prévient Joël Rey qui se projette déjà sur la semaine prochaine où il n’est pas

Mardi 18 novembre 2008

question de faire tourner l’effectif face au promu bressan. On sollicitera les joueurs les plus compétitifs car ce match s’annonce aussi dur que contre Agen ou Colomiers. Le championnat est serré, les victoires à la maison sont capitales. » D’où la nécessité de faire le plein au

Hameau où quelques bonus offensifs constitueraient autant de cerises sur le gâteau.

Sur le pont.- Peu sollicités ou relevant de blessures, plusieurs joueurs sont conviés à deux séances quotidiennes aujourd’hui et demain en compagnie d’Espoirs. Le préparateur physique Christophe Savio aura sous sa coupe les Socol, Froment, Epito, Mutel, Torresin, Larrieu, Kouider, Fromont, Giordano, Diarra mais aussi Lavaka. Après avoir donné satisfaction à l’entraînement, cet ailier tongien est dans l’attente d’une licence amateur afin d’être testé dans des conditions de match avec les Espoirs. CHRISTIAN SEMPÉ

Infirmerie.- Pas de blessés suite au match face au LOU. Seuls Luro (genou), Dourthe (pubalgie) et Hough (ménisque) restent à

Prochain match : Pau-Bourg samedi 29 novembre, 18h30


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